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Accueil du site > Actualités > International > Embargo contre Cuba : attention aux imprécisions journalistiques

Embargo contre Cuba : attention aux imprécisions journalistiques

A la vue des annonces Obama-Castro et du rétablissement à venir des relations cubano-étasuniennes, I-télé dépêcha Olivier Ravanello comme expert international pour décrire cet événement à portée mondiale. Dans ses explications fut déclarée sans détour « la victoire du réalisme pragmatique néo-libéral sur un rêve socialiste », soit la victoire finale sur le rêve d’un autre âge. Ce dernier soigna d’ailleurs sa pensée en tentant de ramener cet événement à la scène politique française actuelle et ses socialistes passéiste (pour reprendre les termes de Manuel Valls), qui selon le politologue de la chaine TNT sonnera comme un glas, la fin d’une illusion de résistance face à une hégémonie de modèle économique. En bref, nous serions dorénavant dans une nouvelle ère, rappelant les thèses de la « fin de l’histoire » de Francis Fukuyama.
Rappelons que Olivier Ravanello avait déjà été « pris en flagrant délit de malhonnêteté journalistique » sur un autre sujet que Acrimed révéla cet été [1] au sujet de l’opération israélienne dans la bande de Gaza.

Il est clair que l’embargo Américain déchaine toutes les passions et les idées, dépassant depuis des décennies ses frontières insulaires cubaines et toujours remises en cause notamment au sein de l’ONU ; puisque le blocus a toujours été condamné par une large majorité des représentants lors des votes à l’assemblée des nations unies (22 votes) [2].

Dans un souci d’éclaircissement sur la situation actuelle et des proches perspectives, la rédaction de Paloma Info, tout en se félicitant de ces nouvelles prises de positions de la part des EU et de Cuba, se doit de dresser un tableau de cet embargo si souvent décrié.

 

Un embargo si vrai et pourtant….

Les plus féroces partisans de l’embargo, notamment au sein des anciens exilés cubains de Miami ont souvent souhaité un renforcement de ce dernier.
Ceci s’explique par les exceptions qui donnaient un semblant d’« effet gruyère » à ce blocus : les échanges avec les Etats Unis n’ont jamais réellement disparu puisque ils s’établissaient en 2013 à 360 millions de dollars, cela est faible certes face à une projection de marché très prometteuse (estimée elle à 4. 300 millions par an seulement pour les exportations américaines et 5 800 pour les explorations cubaines selon l’institut Peterson de l’économie internationale) mais cela démontre que le système n’était pas fermé hermétiquement et que certaines structures américaines continuaient à bénéficier de la législation américaine ou de son contournement (par des pays tiers).
En détail ; le maïs, le riz, le soja et le poulet congelé sont les produits américains exportés vers l’île. En effet, en 2000 une loi avait vu le jour pour la levée des restrictions sur les aliments et les produits de santé.
Ainsi pour comprendre le réel blocage des exportations il faut analyser les restrictions les transactions financières, là est le point majeur de la lutte qui se mènera à Washington.

La restriction prend effet sur le mode de paiement, les entreprises américaines se devaient d’être payées en avance et sans passer par le système financier bilatéral. Malgré cela les Etats-Unis restent le cinquième partenaire de Cuba et le Texas fut longtemps considéré comme un grenier cubain pour les aliments de premières nécessités.
D’après les récentes déclarations, nombres de grandes entreprises se réjouissent donc d’une ouverture prochaine.

 

Quels acteurs ? Sous quelle formes ?

Les premiers effets ne se furent pas attendre notamment les actions des opérateurs de croisières se sont envolées mercredi à Wall Street. Le titre du numéro un mondial de la croisière, l’américain Carnival Corporation, a gagné 3,46%, celle de Norwegian Cruise Line Holdings 4,67%, tandis que le numéro deux mondial, l’américano-norvégien Royal Caribbean Cruises Ltd, bondissait de 6,62%.
Dans un premier temps, le plafond des virements d’argent autorisés des Etats-Unis vers Cuba va quadrupler à 2.000 dollars par trimestre, et les Américains autorisés à se rendre à Cuba pourront utiliser leurs cartes de crédits à Cuba dans un certain plafond, même si les modalités restent encore floues. Les entreprises américaines pourront exporter des matériaux de construction et des équipements agricoles à Cuba pour aider l’émergence d’un secteur privé dans ces domaines. Du côté cubain seules Havana Club (détenu par une société d’état cubaine et Pernod Ricard depuis 1996 pour son exploitation internationale) et des grandes maisons de cigares pourront surfer sur des possibles exportations vers les Etats Unis, au vu du peu d’entreprises et de niveaux de productions pouvant répondre aux marchés étrangers. Il reste assez évident que le marché cubain reste d’avantage à portée des entreprises américaines que le contraire.
Le tourisme reste pour Cuba un avantage qui reste à exploiter à la vue de ce que pourrait représenter un flux de touriste à 170 km de leur côte. Sur ce sujet plusieurs niveaux doivent être analysés ; commençons par dire qu’actuellement plus de 100 000 touristes américains (non cubains) arrivent chaque année avec des visas particuliers. Et combien sont ils à passer par des pays tiers sans indiquer leur séjour sur le territoire communiste ?
Au niveau des structures d’accueil, des grandes chaînes hôtelières étrangères ont déjà pris position sur le territoire, c’est le cas de Melia, Accor ou Barcelo. Le reste du parc hôtelier est détenu par des sociétés cubaines. Globalement la capacité d’accueil à un tourisme de masse est restreinte. Seul 3 millions de touristes viennent chaque année, la République Dominicaine a largement distancé Cuba comme première destination caribéenne (4,6 millions).

Une question peut légitimant se poser : quels seront les acteurs privilégiés par l’état cubain pour moderniser et investir dans le secteur touristique ? Et sous quelles conditions ?

 

Les premiers effets des premiers affectés

Les effets sur Cuba et sur les ressortissants cubains sont amples, variés, peu enclin à être déterminés à l’avance tant la différence entre l’optimiste affiché et le pessimisme prononcé est abyssale.
Un point est cependant fondamental pour comprendre l’effet direct sur le peuple cubain – et non sur le système étatique cubain – et le discours officiel. Quel avenir pour la politique migratoire américaine spécifique envers les ressortissants cubains ?

Actuellement la loi « pieds mouillés, pieds secs » (en vigueur depuis 1966) donne l’avantage unique au cubain qui veut tenter de traverser le détroit de Floride ou arriver sur le territoire américain par un pays tiers de demander un statut d’exilé politique dès ses premiers mètres sur le sol étasunien. Cette loi dans la pratique permet au nouvel immigré cubain d’avoir une carte de séjour définitive au bout de sa première année aux EU. Cependant en 1996 une difficulté a été ajoutée pour les balseros (ces cubains voyageant par voie maritime vers la Floride avec des embarcations improvisés), dorénavant ceux arrêtés par la police maritime nord-américaine seront renvoyés vers Cuba ou un autre pays (Bahamas par exemple).
La conception même de cette aide unique dans la politique migratoire américaine répond à plusieurs composantes de la « lutte des communiqués et discours » entre les deux pays.
L’origine même de cette loi étant d’isoler Cuba en promettant un asile politique, un véritable exil. Ainsi les ouvertures se firent avec le fameux « Mariel » en été 1994 durant lesquels des milliers de cubains partirent sans se retourner, sans même savoir si ils pourraient repartir promptement vers l’île.
Cependant depuis ses dernières années, l’exil n’en est plus vraiment un ; les allers retours incessants des immigrés, les petits commerces ou marché parallèle ainsi que la décision de Raul Castro de ne plus exiger de visa intérieur (sauf pour les professions dites sensibles tels médecin ou militaire) pour les citoyens cubains souhaitant partir migrer à l’étranger, a déjà d’un certain point normalisé la situation sans rompre le dialogue sur le thème migratoire avec les officiels américains. La lutte idéologique n’y est plus aussi prégnante, laissant place à une immigration économique.
Ainsi on bat cette année des records en terme de chiffres de migration légale vers les EU (plus de 20 000 par an avec un visa) illégale (22 500 par le Mexique ou le détroit notamment) et de disparus en mer (un sur quatre soit 18 000 en 30 ans) [3].
Ainsi l’humanitaire fut pour ses conversations secrètes entre les autorités des deux pays une porte d’entrée d’échanges soutenus et de sortie de crise.

Bien loin des perspectives d’avenir des multinationales et des échanges bilatéraux apaisés, est ressentie cette attente de possibles changements migratoires retenant le souffle d’une partie de la population désirant un départ proche.
Dans une perspective à moyen terme les lois de « pieds mouillés, pieds secs » devront être abrogées dans un souci de normalisation des relations bilatérales. Et ceci sera alors un début de désappointement des espérances cubaines qui sont certes raisonnées mais fortes comme l’attestent les témoignages sur place.

 

Alexandre Muñoz

 

Notes :

[1] http://www.acrimed.org/article4382.html

[2] http://www.un.org/press/fr/2013/AG11445.doc.htm

[3] Selon les chiffres des autorités américaines des gardes côtes.


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21 réactions à cet article    


  • CN46400 CN46400 7 janvier 2015 09:33

    Le soucis d’objectivité est louable, mais, mal maîtrisé, il conduit à une perception soft de la chose. L’auteur aurait pu préciser que l’embargo renchérit automatiquement les marchandises entrant à Cuba (importations) et déprèçit de manière tout aussi automatique les exportations. Par exemple le nickel cubain qui serait, hors embargo, vendu un bon prix aux USA, est vendu plus bas en Chine, plombé par le transport et le fait que les chinois ne peuvent l’introduire dans les produits commercialisés aux USA. Les paquebots de croisières US n’accostent jamais à Cuba de peur de ne plus pouvoir accoster dans un port US avant 6 mois...etc


    • asterix asterix 7 janvier 2015 10:08

      Bonjour à l’auteur et à CN46400
      L’embargo a plus servi la Fidel Company que les Etats-Unis. Depuis la date de sa mise en vigueur, il a UNIQUEMENT servi à justifier aux yeux de l’opinion interne et internationale la marasme dans lequel la nomenklatura dictatoriale communiste - en quoi est-elle communiste, je me le demande - a fourré Cuba, l’île du diable depuis toujours.
      Bravo à l’auteur d’avoir bien résumé les enjeux de cette nouvelle donne sans prendre de position partisane.
      Ce n’est pas fréquent sur cette antenne...


      • CN46400 CN46400 7 janvier 2015 10:33

        L’embargo a plus servi la Fidel Company que les Etats-Unis. 


        Mais pourquoi donc les USA le maintiennent-ils encore ?

      • asterix asterix 7 janvier 2015 13:12

        Parce qu’il s’agit d’une loi - la loi Heyles-Burton - qui ne peut être abrogée que par le Congrès.
        Or, difficulté supplémentaire pour Obama, le congrès est à présent en majorité républicain. Rubio, Sénateur de Floride, cubain naturalisé et candidat à la candidature républicaine a déjà répondu qu’il n’était pas question de l’abroger.
        Cela promet un bel imbroglio, le vote hispanique étant dorénavant celui qui détermine le gagnant de la Présidentielle.
        CQFD, mes salutations


      • CN46400 CN46400 7 janvier 2015 13:51

        En clair, la tendance modérée du parti unique des USA fait des rizettes à Raoul pendant que la tendance dure est chargée de bloquer tout changement...


      • asterix asterix 7 janvier 2015 19:03

        Ma réponse, la voici :
        L’embargo est une véritable bénédiction pour le régime cubain, mais pas pour son peuple.
        Il a servi, sert encore et servira toujours, tant que ce régime inégalitaire existera, à reporter entièrement la faute sur l’autre alors que la réponse, évidente pour tout démocrate, est qu’il a avant tout servi la dictature cubaine à ne jamais faire son mea culpa
        TODA LA CULPA LE TIENNE LOS ESTADOS UNIDOS !
        Trop facile de ne voir la chose que sous une seule optique.
        Finalement, la dialectique est une science que domine parfaitement la Fidel Company. Elle repose sur une simple évidence : la répétition donne raison.
        Moi qui connais bien plus Cuba que probablement vous tous pour y avoir vécu 4 ans AVEC LE PEUPLE, j’estime que les Etats-Unis ont commis une grave erreur, tant morale que politique en le maintenant. C’est- comme expliqué plus haut, l’élection même du Président des USA qui est en jeu. Les 42 sièges de Floride, qui vont tous au candidat ayant réuni le plus de voix, font à chaque fois la différence. Or la Floride, c’est la terre d’élection des Cubains qui ont fui l’île, des revanchards qui ont depuis pris la nationalité amércaine. Il suffit qu’un candidat se prononce contre et il perd AUTOMATIQUEMENT ces 42 sièges et donc l’élection.
        Est-ce vraiment si difficile à comprendre que, pour gagner le droit de diriger le pays qui, qu’on le veuille ou non, tient hélas en mains le destin de l’humanité en mains, il faut forcément ne pas déplaire à la Louve de Miami ?
        Pour eappel, cela fait SEULEMENT 55 ans qu’il n’y a pas eu d’élection libre à Cuba. Plus de 55 ans même, entendu que du temps de Batista, il n’y avait pas d’élection non plus, ou alors ses dirigeants n’en tenaient pas compte.
        J’ai dit L’ÎLE DU DIABLE, car le peuple cubain, victime d’un conflit qui le dépasse, n’a jamais connu la liberté, rien que la souffrance.
        Mais prétendre ce qui n’est pourtant que la simple vérité, c’est aller contre le dogme... 
        Je reste persuadé que si l’embargo avait été levé, le système DICTATORIAL cubain n’aurait jamais tenu aussi longtemps.
        Seule la NOMENKLATURA en tire profit
        Voyez le prix que la France paye aujourd’hui même à la liberté.
        A Cuba, Charlie-hebdo n’aurait jamais eu la moindre chance d’exister...  


      • CN46400 CN46400 7 janvier 2015 20:04

        Astérix connait mieux Cuba, apparemment, que les USA, y compris les électeurs ex-cubains de Floride qui, d’après certaines gazettes, ne votent plus guère pour maintenir l’embargo. D’ailleurs si on le suit on finit par déduire que les démocrates, ou républicains, anti-castristes de Floride soutiennent l’embargo pour maintenir la « Fidel Compagny » à Cuba....Il a un compte à régler avec Fidel qui, un jour, lui a montré la porte, il le règle consciencieusement en négligeant tout aussi consciencieusement ceux qui habitent de l’autre coté de la rue et qui, depuis 53 ans, veulent « libérer » la maison d’en face pour la louer à quelqu’un de leur famille...politique. 


      • asterix asterix 7 janvier 2015 22:10

        Rebonjour !
        En effet, je connas mieux Cuba que les USA ...où je n’ai jamais foutu les pieds bien qu’y étant invité quatre fois. A dire vrai, is me font rigoler ceux qui disent, répètent et abusent en disant que je suis pro-amerlock, c’est exactement le contraire.
        Je ne parle pas pour toi, CN 46400 mais pour la plupart de ceux qui, à chaque fois que je dénonce une situation purement cubaine sur base d’un vécu me répondent ; sale c... de droite.
        Comme si cela suffisait pour tout mépris, pardon toute réponse.
        Des fois qu’ils se mettraient à réfléchir, sait-on jamais.
        La maison que j’habitais à la Havane ? Centro Habana, un 3ème étage avec un plafond qui menaçait de s’écrouler, un balcon qui était tombé il y a une petite vingtaine d’années et qui n’était plus qu’un trou béant. Des escaliers étançonnés. Des murs qui partaient vers l’extérieur et, àtous les coins des crevasses dans lesquelles on pouvait glisser la main. Elle tremblait au passage de chaque camion et en France, tout Maire serait dans l’obligation de la déclarer insalubre, inhabitable.
        Et y’a pas de ciment, pas de truelles, pas de treuil... L’embargo !!!
        En fait, cela ne me gênait pas puisque je voulais vivre la vie du peuple. Ce qui me gêne encore maintenant, c’est que certains veulent en faire un paradis. Il faut longtemps avant qu’un Cubain te parle et c’est alors que tu mesures l’abîme entre ce qu’on t’assène et la vérité. En fait, cet homme nouveau si social se méfie de tous ses semblables, est d’un égoïsme confondant, ne cherche qu’à survivre. Survivre, comprends-tu ? Un de ces 4, je te donnerai un bel exemple. J’attends Fortin au tournant, il sait tellement de choses, dont la vérité. Celle de la vie de tous les jours, pas celle qu’on apprend dans les pages de gauche du catéchisme révolutionnaire. La question que je poserai sera si simple et évidente qu’il ne saura pas répondre et aucun de vous non plus. Elle est pourtant édifiante, vous êtes prévenus. On verra alors qui connait le vrai Cuba et le lecteur jugera. 
        Ce dont le regime cubain manque, c’est simplement de dignité. Imagines-tu un instant de devoir vivre en taisant tout ce que tu penses ? C’est le sort de 85% de la population locale. Les autres, c’est la nomenklatura. De la petite à la grande. A eux, tout est permis...dans les limites de l’embargo, bien sûr ! Un embargo qui n’a pas le même sens pour tous. L’égalité ( ? ) est passée par là.
        Si, si, hasta la differencia siempre !


      • CN46400 CN46400 8 janvier 2015 08:36

        Dans une autre vie, j’ai été amené à aider Cuba, j’ai facilité la reprise de rames SNCF destinées à la casse pour qu’elle puissent reprendre du service à Cuba. Une autre fois, il s’agissait de récupérer, à bas coût, un container de pinceaux de peintre en bâtiment.....Alors, tu comprends, je sais ce qu’est l’embargo anti-cubain des USA et ce qu’il coûte à la société cubaine.


        Je n’ai pas attendu Raoul pour savoir que le « socialisme cubain » ne serait socialiste que lorsque Cuba pourra payer, à leur prix, tous les produits, fabriqués sur place ou importés, qu’une société de 11 millions d’âmes a besoin. Le socialisme ne peut cohabiter avec la pénurie. 
          Mais le socialisme ne peut pas, non plus, exister sans souveraineté et cette souveraineté c’est, au delà de toutes les polémiques, le mérite de Fidel. Je n’ai jamais voté pour De Gaulle, mais je n’accepterai jamais qu’on mette en doute son patriotisme on même son honnêteté. En 66 j’étais dans le bureau du ministre de l’intérieur (j’installais le téléphone), lorsque le général décida le retrait de l’OTAN, j’ai entendu la complainte des pleureuses anticommunistes et antisoviètiques de ce ministère, les mêmes qui, 40 années plus tard ont jubilé quand Sarko est revenu sur cette décision, et quand Hollande l’a, 5 ans plus tard, confirmé. Mais un belge peut-il me comprendre, pas évident comme toi tu ne comprends pas Fidel.....
            

      • asterix asterix 8 janvier 2015 10:37

        Beh oui mon pote, je sais bien que nous ne pensons pas de manière fondamentalement différente...
        J’espère que cela ne te gêne pas que je te le dise.
        Je vais d’abord être un peu méchant : je ne vois absolument pas en quoi le fait d’être belge m’empêche de comprendre que ce soit toi ou Fidel. Cet argument est pénible, indigne d’un « internationaliste »
        Et un peu plus... Tes rames de chemin de fer, je ne les ai jamais vu circuler à Cuba où j’ai passé presque un mois à rechercher pour des spécialistes des réseaux ferroviaires tant les différentes locomotives et wagons que ces trésors archéologiques que sont les machines à vapeur que l’on emploie encore et toujours dans les centrales sucrières.
        Que tu aies cherché à aider Cuba, je n’en doute pas.
        Mais tu ne fus pas le seul !
        Et tes locomotives, soit dit en passant, je ne les ai jamais vues !!!
        J’y ai, lorsque je travaillais, à titre gratuit, j’insiste  ! pour une organisation humanitaire belge ( plus connes que les vôtres ? ) fait parvenir près de 2.000 doses d’Augmentin que j’ai donné au nom de l’entraide socialiste ( ouais, ouais ! ) à Cuba. On m’a d’abord fait payer 1.500 dollars de frais d’importation et jamais je n’ai obtenu un bon de réception, si bien qu’ils sont sortis de ma poche, un détail. Deux jours après, je fus reçu avec tous les honneurs dans une caserne militaire où, suite à un long discours d’un gros plein de soupe gallonné glorifiant l’amitié internationaliste, on me refila une belle décoration de plastique rutillant.
        Dès le surlendemain TOUT AVAIT DISPARU !!! 
        De même pour une installation de dentisterie complète qui fut bien envoyée, mais JAMAIS réceptionnée, comme c’est bizarre.
        Suite à cela, je suis rentré à Bruxelles pour exprimer aux responsables ( payés eux ! ) de l’association leur exprimer mon dégoût devant cette situation de fait.
        Et tu sais ce que ces connards m’ont répondu ?
        Ferme-la, Asterix ! Si tu continues, il y a six personnes ici qui perdront leur boulot à cause de toi.
        Je vois encore la tête du « directeur ». Je l’ai regardé droit dans les yeux, ai passé ma main droite sur la partie gauche de son bureau, l’ai lentement fait passer de l’autre côté et tout renversé par terre.
        Les yeux dans les yeux.
        Le lendemain, il recevait ma démission.
        HASTA SIEMPRE !
        J’espère que tu me feras l’honneur de lire mon bouquin sur Cuba.
        J’en parlerai sur cette antenne ...Si du moins les thuréfaires liberticides qui peuplent cette antenne ne s’organisent pas pour m’empêcher de passer la cap de la modération.
        Il n’y a pas qu’à Charlie-Hebdo qu’on tente de tuer la liberté d’expression. La méthodologie totalitaire n’a pas de frontières
        Hasta la proxima, companéro


      • CN46400 CN46400 8 janvier 2015 10:56

        STP, je ne savais pas que tu étais belge, je voulais surtout faire remarquer qu’’un citoyen d’un pays voisin pouvait ne pas comprendre les subtilité politique d’un pays désigné. Rien de plus, rien de moins !


      • L'enfoiré L’enfoiré 8 janvier 2015 16:01

        STP, CNxxxxx ce ne serait pas mal d’afficher un peu plus la couleur dans ton « à propos ».

        Pas grand chose dans ton celui-ci. 
        Bien d’accord qu’il ne faille pas en tirer des conclusions hâtives mais cela aide à comprendre la position.
        Asterix, j’ai été voir, tout y est. Il n’y a qu’à lire.
        Perso, je ne fais aucun secret de ma nationalité.
        Mais peut-être as-tu plusieurs nationalités, plusieurs passeports.
        Autant savoir... smiley
         

      • Le p’tit Charles 7 janvier 2015 10:17

        Une vue de l’auteur de l’article qui ne reflète pas forcément la réalité sur place...mais bon..c’est ainsi..il y a toujours des gens pour modifier la réalité.. !


        • alinea alinea 7 janvier 2015 15:49

          Je n’arrive pas à comprendre pourquoi personne, à ce jour, note que ce subit rapprochement entre US et Cuba, est arrivé juste après la visite de Poutine à Cuba !
          Cela me semble tellement évident que je n’arrive pas à comprendre cette cécité subite et soudaine de la part de tous les auteurs d’articles et commentateurs depuis que l’on parle de cette histoire !
          Quelqu’un pourrait-il démentir mon ressenti ?
          Est-il question de rendre à BNP Paribas, la somme astronomique qui lui fut demandée il y a peu, pour avoir osé braver le blocus et traficoté avec Cuba ?
          Ou bien, les Américains du Nord pourront-ils continuer impunément leurs magouilles sans que personne ne les relève ?


          • francesca2 francesca2 7 janvier 2015 15:56

            Bonjour Alinea, 

            admettons. Mais pour quelle raison alors Cuba a accepté ?

          • alinea alinea 7 janvier 2015 16:05

            C’est la question que je me pose !!! Pognon, peut-être ??? Proximité ?
            J’aimerais avoir le coeur net de cette affaire, car, à mon nez, elle pue !!!


          • CN46400 CN46400 7 janvier 2015 16:56

            Poutine n’y est absolument pour rien, ce qui explique tout, c’est que Cuba est sorti de son isolement en Amsud et que Obama était en train d’y entrer. On s’acheminait vers un congrès des Ameriques au printemps où Cuba allait revenir alors que le seul absent risquait fort d’être ... les USA. Tous les état sud Américains, y compris la Colombie, entretiennent des relations normales, et parfois très amicales, avec Cuba ; c’est un fait, les USA ont été contraints et forcés.


            Cette victoire ne régle pas tout, en particulier l’embargo, mais, sauf à devenir la risée du Monde, je vois mal les USA continuer de rester impassibles encore longtemps devant le vote annuel de l’ONU

          • asterix asterix 7 janvier 2015 19:13

            Bonjour Alinéa.
            La réponse est toute simple : le régime cubain est aux abois et cherche par tous les moyens de maintenir les privilèges de ceux qui se sont enrichis en parlant d’égalité.
            Une égalité par le bas... Il faut avoir vécu avec ce peuple pour comprendre ses souffrances.


          • alinea alinea 7 janvier 2015 19:43

            Un heureux concours de circonstance en somme !! incroyable, au bout de cinquante ans !!
            les cubains ni le Che ni Fidel n’ont été mes héros, mais s’ils allaient bouffer à la gamelle de leurs « tortionnaires » pendant tant de temps, là, oui, ce serait le bout du bout !! déjà que d’enchantement il n’existe guère, je peux dire que je boufferai mon chapeau !
            J’aimerais bien entendre l’avis des Russes sur ce sujet !!


          • L'enfoiré L’enfoiré 9 janvier 2015 16:33

            Bonjour alinea, 


            « J’aimerais bien entendre l’avis des Russes sur ce sujet !! »
            Pourquoi des Russes ?
            Combien de Russes habitent à Cuba ?
            pour plus de 11 millions de Cubains.
            Cuba a vécu pendant plus d’un demi siècle dans l’esprit de la « revolucion » et « del comandante Fidel ».


          • lsga lsga 12 janvier 2015 20:19

            Sachant que le Socialisme s’inscrit directement dans la tradition libérale (en particulier pour le Marxisme), il s’agit bien entendu de la victoire du Capitalisme libre échangiste sur le Capitalisme d’État (victoire du libre échangisme sur le bismarckisme). Quand on est communiste, qu’on a lu Marx, on sait que c’est une excellente nouvelle. Le Bismarckisme était une des formes du faux socialisme. Le castrisme en a été une autre forme. 

             
            Rappelons qu’à Cuba, l’appareil de production est géré par l’armée (c’est à dire par Raoul Castro), cela n’a donc absolument RIEN À VOIR ni avec le Communisme ni avec le Socialisme. RIEN. 
             
            La victoire du libre échangisme sur les faux socialismes est bénéfique. Les faux socialismes ont été un obstacle à l’émergence de la révolution planétaire. 

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