Epidémie de fièvre Ebola en Guinée
Le virus Ebola se propage inexorablement sur le continent africain. Il a touché pour la première fois le sud de la Guinée au début du mois de février et a déjà fait au moins 59 morts. Focus sur l’épidémie de fièvre Ebola dans ce pays d’Afrique occidentale.
59 décès au minimum
Des dizaines de morts ont été déjà recensés dans le sud de la Guinée. L’Unicef (le Fonds des Nations unies pour l’enfance) a annoncé dans un communiqué que l’épidémie a atteint Conakry après une rapide propagation dans les préfectures de Kissidougou, Guéckédou et Macenta. Le dernier bilan communiqué par les autorités fait état de 59 décès au minimum parmi les 80 personnes ayant contracté le virus.
Ce pays a été épargné jusqu’ici par cette fièvre hémorragique mortelle. Les responsables de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) craignent que cette pathologie grave ne se répande à son tour un pays voisin, la Sierra Leone, où des cas présentant les symptômes de la fièvre Ebola ont été signalés.
Un taux de mortalité très élevé
Selon l’OMS, le taux de mortalité des malades atteints de cette pathologie est de 90%. La transmission se fait par contact direct avec les tissus des patients infectés, le sang ou les liquides biologiques. Jusqu’à présent, les chercheurs n’ont trouvé ni le moyen de la traiter, ni un vaccin pour s’en prémunir. La manifestation du virus Ebola se traduit par une forte poussée de fièvre, des vomissements accompagnés de diarrhées. Le sujet éprouve une grosse fatigue et saigne parfois. Selon un haut responsable au ministère de la Santé guinéen, le diagnostic de l’épidémie a été réalisé en France, à Lyon.
Une lutte difficile pour les autorités guinéennes
Les autorités sanitaires guinéennes avouent être débordées sur le terrain. La lutte contre l’épidémie s’annonce difficile, car elles doivent se débrouiller avec le peu de moyens dont elles disposent et avec le concours des organisations internationales, comme l’Unicef, l’OMS et MSF (médecins sans frontières). Du matériel médical spécifique a été expédié dans les régions affectées par la maladie. Les services sanitaires ont aussi imposé à la population des consignes strictes pour les cérémonies funèbres pour éviter la propagation du virus.
Les actions d’urgence de l’Unicef et de MSF
De son côté, l’Unicef a livré 5 tonnes de médicaments dans les zones les plus touchées, pour soigner les malades. Divers équipements médicaux ont également fait partie du lot expédié. Comme cette organisation appréhende une rapide propagation de l’épidémie eu égard à la faiblesse des infrastructures sanitaires existantes, elle a pris des mesures d’urgence afin de diminuer les risques pour les enfants. Elle a aussi augmenté la communication en vue de sensibiliser la population et le personnel médical sur les dispositions à prendre pour éviter d’attraper la maladie. Au moins 8 agents de santé sont en effet décédés depuis le début de l’épidémie.
MSF (Médecins sans frontières) vient également de lancer une intervention d’urgence en Guinée. L’équipe composée de 24 infirmiers, logisticiens, médecins et spécialistes de l’assainissement et de l’hygiène déjà sur le terrain sera renforcée très prochainement. Par ailleurs, une structure servant à isoler les cas suspects a été installée à Guéckédou, une autre étant prévue être mis en place à Macenta. Deux avions en provenance de la France et de la Belgique livreront incessamment 33 tonnes de matériel. Ces organisations internationales travaillent en collaboration avec les autorités guinéennes.
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