Fierté bien placée
A Belgrade, une série de manifestations s'oppose à la tenue de l'évènement "Europride".
Pourquoi de nombreux électeurs font-ils de ces évènements une limite à ne pas dépasser ? De quel côté se situe le conformisme ?
- Des milliers de Serbes sont à nouveau descendu paisiblement dans le rues de Belgrade pour dire non à l’Europride.
Quel courage ! Quel anti-conformisme ! Que de sourires paisibles, que d'enfants, de familles. Vous qui désespérez de la nature humaine, venez prendre un bain d'espérance. Vous qui cherchez à répandre la vérité, rejoignez ceux qui remettent en question la doxa progressiste. Vous qui avez besoin de chaleur humaine venez sentir cette générosité, ce don gratuit qui fait sortir de chez eux des dizaines de milliers de personnes qui ne réclament rien pour eux-mêmes.
Ils ne veulent pas "plus de moyens", "une réévaluation salariale", ni "plus de droits".
Ils ne vivent pas dans la peur ni dans la haine. Ils ne prônent pas l'ignorance et l'obéissance aveugles.
Défendre la liberté intellectuelle
Les conservateurs sont des gens qui ont pris le temps de la réflexion et ont observé l'évolution de la société contemporaine. Ils ont laissé s'exprimer toutes les tendances politiques et idéologique au sein d'un régime de liberté intellectuelle.
A ce sujet ils s'y connaissent en liberté et recherche intellectuelle, comme l'atteste l'histoire des universités en Europe dès le XIe siècle. Les conservateurs ne s'opposent pas à la liberté d'expression, mais ils savent distinguer un propos selon qu'il est une opinion libre, un savoir ou de la propagande.
Et aujourd'hui la liberté intellectuelle est en danger. C'est de cela dont il s'agit. Organiser une marche des fiertés n'est pas seulement une question de manifestation festive sur l'espace public. C'est affirmer une doctrine contestable au sujet de l'être humain. Et cette doctrine peut et doit être l'objet de discussion.
Respect du débat démocratique
Après des années de tentatives de dialogue au niveau des associations, les conservateurs constatent une situation incompatible avec un état de droit. En effet les associations progressistes font l'objet de financement publics et de l'appui systématique des journalistes. Et pourtant ces associations prônent un discours de mépris dégradant et souvent haine envers la doctrine conservatrice et ses partisans.
A l'inverse, jamais on ne voit de financement public pour les causes défendues par les conservateurs. On ne leur donne pas la parole pour exposer leurs idées dans les institutions, les universités. La violence est du côté des groupes progressistes qui usent d'action commando, de menace, d'intimidation pour pousser les responsables d'université à faire annuler toute prise de parole contraires à la doxa progressiste. Et les journalistes filtrent ces réalités sans même s'en apercevoir. Ils ont chaussé des oeillères mentales en place de lunettes.
Alors que reste-t-il comme moyen d'expression ? De belles manifestation familiale rassemblant des dizaines et des centaines de milliers de personnes comme nous en connaissons depuis une dizaine d'années en Europe. De manif en manif les conservateurs font maintenant partie du paysage culturel et font bouger les lignes.
Lutter contre le conformisme
La liberté intellectuelle et le débat qui l'entoure sont les seuls moyens de contrer la violence politique qui s'est installée chez les électeurs progressistes. Le débat est le moyen qui a été utilisé et est toujours en usage pour définir et préciser la doctrine conservatrice. Si les électeurs conservateurs sont unanimes, ça n'est pas parce qu'ils ont subi un lavage de cerveau, mais parce que de grands intellectuels dialoguent depuis des siècles au sujet de la dignité humaine.
Le résultat de ces débats est une compréhension fine des mécanismes qui permettent de maintenir la cohésion d'une société et la continuité de la civilisation. Ce sont ces mécanismes qui sont perturbés par les revendications progressistes et entrainent des résultats désatreux en termes de cohésion sociale, d'éducation et de santé mentale.
Ce message est parvenu à l'électorat conservateur qui a su percevoir sa justesse et sa pertinence malgré les sarcasmes et les provocations des activistes et des spécialistes de la déconstruction.
Si les personnes qui défilent ici pacifiquement étaient conformistes, alors elles seraient sensibles aux idéologies qui nous sont imposées dans les séries télévisées et autres médias de masse. A l'inverse, les autorités philosophiques conservatrices n'ont aucun pouvoir de coercition sérieux dans nos démocraties occidentales.
Participer à un tel rassemblement nécessite des convictions solidement ancrées, et un sens critique performant pour distinguer ce qui est rationnel et respectueux de la dignité humaine face à des agitateurs qui exploitent les émotions et les images fortes afin de brouiller le jugement.
Présence de l'Église
Que penser de la présence importante de signes religieux et de membre du clergé de l'Église orthodoxe ? Qu'est-ce que ça a de dérangeant ? Y a-t-il encore beaucoup de personnes qui pensent qu'un occidental peut être forcé à adhérer à une religion chrétienne ?
En particulier pour les jeunes, s'éloigner de l'Église est facile et sans risque, plus facile que d'éviter la propagande progressiste, moins risqué que de subir le lynchage sur les réseaux sociaux lorsqu'on s'affirme comme conservateur.
Les jeunes ont de nombreux moyens d'échapper à l'influence de la religion. Pourtant des millions d'entre eux dans toute l'Europe renforcent leurs liens avec leur église.
Dans la mesure ou la manifestation de Belgrade est une défense de la liberté intellectuelle, on peut aussi comprendre la présence de l'Église comme la représentation d'un mouvement intellectuel auquel adhèrent les manifestants. Exactement comme la présence d'écrivains, de philosophes et d'hommes politiques dans une manifestation.
Les prêtres
Les prêtres chrétiens sont en majorité des personnes qui sont suivi une formation intellectuelle approfondie. En France par exemple un prêtre catholique détient souvent un diplôme d'étude secondaire en plus d'une formation de six ans.
En plus de cette formation initiale, les prêtres et les religieux passent une grande partie de leur vie à méditer et continuent à se former. Par leur activité ils sont en contacts avec des publics de toutes condition sociale et font face à des situations personnelles difficiles, à la pauvreté, au deuil. Ils ont parfois la responsabilité d'une communauté et ont l'expérience des conflits et de l'adversité. Et ils ne font pas ça pour la rémunération.
En fin de compte la présence de nombreuses personnes dotées d'une solide formation intellectuelle et dont l'activité quotidienne les confrontent avec les réalités humaines les plus variées est plutôt à mettre au crédit de ces manifestants.
A moins que vous préfériez les cortèges de casseur ?
Fierté bien placée
Il y a lieux d'être fier d'un tel cortège, à l'image des "manifs pour tous" en France, qui rassemblent toujours des dizaines de milliers de personnes dans le calme, la joie, la dignité.
La présence d'enfants et de jeunes est aussi un signe réjouissant qui montre le dynamisme de cette génération qui tourne le dos aux idéologies progressistes.
Leurs revendications restent obscures pour de nombreux occidentaux qui n'ont pas tourné les yeux vers l'horizon d'espoir porté par la vague conservatrice. En attendant d'y voir plus clair, je leur souhaite de pouvoir vivre des évènements aussi fervents et fraternels que ces manifestations.
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