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G8 : le saint Empire industriel célèbre une messe démocratique à Deauville

Un détour historique pourrait rendre énigmatique le G8. Pourquoi ? Parce que cette réunion des dirigeants de huit puissances économiques rassemble en fait les protagonistes majeurs de la Seconde guerre, autrement dit les trois puissances fondatrices de l’Axe et les quatre plus puissantes nations engagées au sein des Alliés. Japon, Italie, Allemagne d’un côté, Etats-Unis, Grande-Bretagne, France et Russie de l’autre. Ce n’est que récemment que la Russie est venue s’ajouter en 1998 au G7 qui très tôt, avait intégré le Canada parce que ce pays possède des connivences avec les Britanniques, les Américains et les Français. A l’origine, le G8 s’appelait G7 et fut initié par une réunion informelle des cinq puis six pays qui en 1974, dominaient le monde militaire, industriel et financier, mais, et c’est important, l’URSS, puissance militaire aussi effroyable que celle des States, n’était pas de la partie pour une raison simple, elle vivait de manière quasi-autarcique, régie par une économie planifiée et un régime non démocratique, pour ne pas dire totalitaire. Et donc, l’Union soviétique, ennemi officiel des puissances du G7, n’avait pas sa place dans cette réunion dont l’objet, de surcroît, n’était pas politique, ni militaire mais économique. Il faut rappeler en effet que le premier G6 se déroula en 1975 à Rambouillet, succédant au G5 informel de 1974, année qui suivit le premier choc pétrolier. Entre octobre 1973 et janvier 1974, le baril de brut arabique de référence a vu son prix quadrupler, suite aux décisions des membres de l’OPAEP, Arabie Saoudite en tête, avec comme prétexte le soutien occidental accordé à Israël pendant la guerre du Kippour.

Cette subite augmentation a suscité une panique chez les dirigeants de l’OCDE et l’on comprend mieux cette initiative de réunion informelle du G5. Il faut néanmoins se méfier des versions historiques simplistes basées sur des causalités trop faciles du genre, une guerre, une fronde des pays arabes, un choc pétrolier, un chômage massif. La guerre n’était sans doute qu’un prétexte pour que le baril augmente car selon les économistes, ce choc est pour une bonne part lié à la fin des accords de Bretton-Woods en 1971 et aux désordres monétaires ayant accompagné l’écroulement du système des changes fixes en 1973. Peut-être les historiens feront-ils une comparaison entre l’affolement des pays industrialisés après le choc pétrolier de 1974 et la panique consécutive à la chute de Lehman Brothers en 2008, événement ayant suscité la création du G20. Toujours est-il que ce qui transparaît à travers cette réunion du G8 en 2011, c’est le signe de la domination impériale des grandes puissances nées à la fin du 19ème siècle, Russie et Japon en faisant partie, aux côtés des States et des nations européennes. Cet ensemble s’est déchiré, affronté une première fois en 1914, puis une seconde en 1940. Et ce sont les mêmes qui, fiers de s’être débarrassés des totalitarismes, se réunissent à Deauville. L’Empire d’Occident est périphérique, il célèbre la démocratie, et se positionne face à l’Empire du milieu qu’il encercle tout en le redoutant pour sa puissance économique croissante.

Naguère, dans les anciens empires, les religions furent à chaque époque instrumentalisées, récupérées par les pouvoirs en place pour faire régner l’ordre et stabiliser les populations dans des territoires étendus. Le christianisme naissant fut combattu dans l’Empire romain avant d’être instauré comme religion officielle et pratiquée par les empereurs et autres dignitaires de cet antique régime avec comme curiosité dans l’Empire finissant le césaropapisme. Les grands ensembles médiévaux n’échapperont pas à la règle, qu’ils se réclament de l’islam ou de la chrétienté. Dans l’Europe médiévale, parfois, les gouvernants émanèrent du clergé mais le plus souvent, les princes et les rois furent issus de lignées féodales tout en affichant une adhésion sans faille à la religion chrétienne. Les historiens connaissent le saint Empire romain germanique. Qualifié de saint parce que la religions chrétienne y exerçait une efficace sans faille. L’Histoire ne dit pas quel fut le degré de sincérité dans les pratiques religieuses des puissants, tout en émettant quelques doutes.

Le G8 réunit les représentants des pays se réclamant d’un puissant héritage impérial et/ou colonial. La Russie, dont l’apogée impériale se concrétisa sous la forme d’un bloc communiste occupant la moitié de l’Asie et une partie de l’Europe. La France, bien lotie dans ce domaine, avec l’aventure avortée napoléonienne et ses anciennes colonies, essentiellement au Maghreb et en Afrique noire. L’Allemagne, son saint Empire germanique et l’aventure avortée et calamiteuse du nazisme. Le Japon et ses antécédents impérialistes visant l’Asie et le Pacifique lors de la conquête en 1940. Last but not least, les Etats-Unis, tranquillement isolés et autarciques jusqu’à Lincoln, lorgnant un peu du côté du Mexique, puis définitivement installés comme empire planétaire après 1918 et surtout 1945. Voilà le G8 dans sa dimension impériale. Mais tout Empire doit servir à ses peuples un élément de type cultuel, à défaut d’être authentiquement religieux comme par le passé. En 2011, la démocratie est devenu une sorte de religion d’Etat, ou du moins un principe idéologique servi aux citoyens impériaux et qui se doit d’être célébré en très haut lieu. Nos empereurs Obama, Sarkozy, Medvedev, ont salué les printemps arabes et promis 40 milliards de dollars aux bons élèves de la démocratie, la Russie s’offrant comme médiation en Libye. Il y a même pas six mois, la ministre Alliot-Marie proposait à la Tunisie l’appui des forces de police françaises. Les empereurs du G8 ont célébré la démocratie en Afrique, offrant une place de choix à son chantre le plus emblématique, le président Ouattara, issu des urnes mais installé grâce à l’armée française. Puis ils se sont félicités de la capture de Mladic, symbole du combat démocratique livré avec les armes en 1995 par l’OTAN après le massacre de Srebrenica, achevé par les accords de Dayton. A cette époque, un certain BHL avait poussé la France à intervenir pour pilonner la Serbie. C’est ce même BHL qui poussa Sarkozy à demander une résolution à l’ONU puis à bombarder les forces de Kadhafi pour un résultat incertain.

BHL, c’est un peu le pape du culte démocratique en France. Les empereurs du G8 apprécient-ils la démocratie ? Oui, sans doute, parce que c’est une idéologie qui sert au mieux les intérêts des puissants, la croissance économique, le profit, l’entretien des armées, la production industrielle, l’ordre politique. Ces gens là louent la démocratie mais vivent un peu à part des peuples, ignorant tant de misère, d’exploitation, de pauvreté présente sur leurs territoires. La démocratie est comme la religion chrétienne dans les empires antiques et médiévaux. Elle assoie le pouvoir. Le G8 a largement outrepassé les motifs purement économiques traités par les G7 des années 1970 et 1980 dans des environnements feutrés. Le G8 est devenu une célébration politique doublée d’une démonstration de force avec la présence de 12000 hommes de la police, la gendarmerie et l’armée. Pendant ce temps, des indignés réclament de la démocratie, installés dans des villes d’Espagne, priant pour la démocratie comme en d’autres temps, les travailleurs et les paysans allaient à la messe du dimanche. Amen !


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23 réactions à cet article    


  • Assurancetourix Assurancetourix 28 mai 2011 10:43

    « Pendant ce temps, des indignés réclament de la démocratie, installés dans des villes d’Espagne, priant pour la démocratie comme en d’autres temps, les travailleurs et les paysans allaient à la messe du dimanche. Amen ! »


    « Dégager les gens qui essaient de réinventer une vrai démocratie, pour laisser la place aux (télé)spectateurs du sport qui symbolise le mieux les effets néfastes de l’emprise du pognon, tout un symbole !
    Le « barsa », coté en bourse préfèrera ses outres à bières bonnes qu’à consommer que ces jeunes qui pensent et s’interrogent sur leur avenir. »


    • Reflexions 28 mai 2011 13:53

      Toutes les guerres qu’ont provoquées, soutenues ou manigancées les USA, ont été faites pour assurer leur leadercheap sur la Planète.

      Cela depuis plus d’un siècle

      La 1ere guerre mondiale ( attentat de Sarajievo ) , la 2 eme (avec le soutien à la montéee du Nazisme ) , la guerre d’Algérie (avec le soutien à la montée du FLN A ) , les guerres Arabes, la guerre des Balkans ( arrétée in extremis par Chirac ), et aujourd(hui la guerre de Libye( avec le soutien à la montée du CNL libyen ) .....

      Dans toutes ces guerres, un seul ennemi : l ’ EUROPE ! ! ! !

      La preuve en est si besoin : sur 27 pays européens, seuls 2 étaient pour cette intervention en Libye : l’Angleterre et la France ( à son corps défendant ) .

      La position défendue par Sarkozy est donc anti- européenne .......

      Sarkozy est le cheval de Troie de l’Atlantisme US .......

      Ce tandem Franco-Anglais sur pretexte Libyen est en réalité une agression frontale Etats Unienne contre l’Union Européenne ….

      il n’y a qu’ voir le désordre que cette intrevention a amené au sein de UE...

      Les avions bombardent la Libye et font des victimes civiles ( inadmissible ! ! ), mais c’est en réalité l’Union Européenne qui est visée par les missiles .
       ............................................

      Pourqoi la Chine et la Russie se sont abstenues ?

      La Russie ? :
       
      Parce que si l’Europe des 27 s’affaiblit ( et ce sera le cas ) cela lui permettra de récuperer une influence sur ses ex-républiques soviétiques, et a terme sur l’Europe de l’Ouest ....et prendre le leadercheap sur l’Europe future de Brest à Vladivostok ....Il n’est pas exclu que de ce different fondamental au sein de l’Europe ne naisse le couple diplomatique Germano-Russe et a terme l’Axe politico-militaire Germano-Russo-Turc, embryon de cette zone Euro Orientale en gestation depuis plus d’un siècle....La Russie laisse donc filer la ligne et attend que le bouchon plonge dans l’eau pour ferrer .....
      C’est a la fois logique et cohérent .....

      ( son investiture comme Médiateur en Libye depuis ce 26 Mai confirme mon analyse )

      La Chine ?

      Parce que, comme pour les USA, le vrai danger, c’est cette zone Euro Orientale en gestation qui deviendrait la force politico-économique du XXX eme millénaire.........alors, si il y a un clown qui fait le jeu des Anglos Saxons, tout seul comme un grand, avec comme corps diplomatique BHL, c’est pas la Chine qui va le contrarier .....
      .................................................

      Sarkozy est donc la dernière cartouche de l’Atantisme US .........
      ....................................................... ;

      Mais l’Atlantisme, en réalité est déja mort

      Il est mort à la fin du XIX em siècle, lorsque les mines d’Or du Nouveau Monde se sont taries .......

      En réalité, cela fait plus d’un siècle que l’on assiste à la naissance douloureuse et contrariée ( par les USA ) des Temps Nouveaux dont le centre geo-politique sera Euro-Oriental ....

      Ce Nouveau Monde des Temps Nouveaux ira de Rekiavik a Tamanrasset et de Brest à Vladivostok ......

      Cela, les USA le savent depuis un siècle .....

      Et depuis un siècle, ils n’ont de cesse d’essayer de l’empécher .......

      Mais c’est perdu d’avance ......

      Aujourd’hui, ils ont trouvé un clown pour faire durer la farce encore un peu , mais bientot, c’est fini .

      Le Nouveau Monde Euro-Oriental est en train de naitre : on apercoit la tête qui sort du vagin Méditerranéen .......

      Et le bébé sera magnifique .....................

       

       


    • BA 28 mai 2011 11:12
      La révolte de gamins.

      Le couvercle du ras-le-bol a sauté en Espagne. Ce bouillonnement est tout proche de nous, audible dans ses slogans, partagé dans son exaspération. Jusqu’à nous faire imaginer que vérité au-delà des Pyrénées puisse devenir réalité en deçà. Instruits de la puissance des printemps arabes, les jeunesses inquiètes peuvent twitter l’Europe en une agora contestataire qui ferait siennes les revendications espagnoles. 

      Seul manque une étincelle pour que la contagion de ce mal d’espoir se propage de la Puerta del Sol à la place de la Bastille, du Campo di fiori de Rome au Rossio de Lisbonne, ou au Temple Bar de Dublin, transformant notre fin de mai en une version revisitée de la lutte des places.

      Car l’ibèrespace n’est pas clos et, à la vitesse de la colère électronique, le malaise circule, s’enfle, balaye d’un revers de dédain les élections espagnoles et nos indulgences machistes. La révolte madrilène n’a pas l’odeur du jasmin. Elle a le goût amer du chômage, de la richesse injustement partagée et de l’avenir bouché entre intérim et CDD. 

      Les jeunesses d’Europe ne craignent ni les dictatures ni la mondialisation, elles craignent la précarité de leur avenir professionnel illisible et l’angoisse du premier logement inaccessible.

      Entre dette et austérité, les jeunes ont épuisé leurs capacités d’espérance et ne veulent plus voir que les ségrégations dans la solidarité. La réforme des retraites ou la loi sur la dépendance ne font qu’accroître le fossé avec les générations aînées et prospérer le populisme sur les faiblesses d’une démocratie qui ne répond plus à leurs attentes. 

      En Espagne plus vite qu’ailleurs, l’explosion de la bulle immobilière a exacerbé le malaise de la jeunesse, mais la comparaison des indicateurs montre que les autres pays des rives de la Méditerranée ne sont guère mieux lotis.

      Dans une Europe qui impose la rigueur pour sauver les banques, la jeunesse ne se suffira pas longtemps d’être assistée. Ce n’est pas un hasard si son avenir apparaît déjà comme une priorité de la prochaine campagne présidentielle. Les candidats seraient inspirés d’être concrets, de convaincre les jeunes et leurs parents, et de tenir ensuite leurs promesses s’ils veulent contenir une dangereuse révolte de gamins.

      DANIEL RUIZ.


      • PhilVite PhilVite 28 mai 2011 11:54

        Il me semblait que ces derniers temps on c’était mis d’accord sur un point : nous ne sommes pas en démocratie. Alors c’est quoi ce bordel ? 


        • Marc JUTIER Marc JUTIER 28 mai 2011 14:54

          Un brin cynique sur la fin, mais voilà un article d’une remarquable exactitude sur la réalité du pouvoir aujourd’hui dans nos « démocraties » !

          Que nous reste-t-il à faire ?

          pour les législatives :

          http://www.agoravox.fr/ecrire/?exec=articles&id_article=94850

          pour la présidentielle :

          Votez Jutier !

          http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/le-seul-candidat-qui-vous-dit-la-94794

          cliquer sur la Page officielle de soutien (845 j’aime)  : http://www.facebook.com/pages/Marc-JUTIER/135883499757467



          • Bleu Montréal 28 mai 2011 15:17

            Ces marionettes, la lie de la société, célèbre une messe à Deauville.

            Attention, la révolution est à la porte !! Et les rebelles Espagnols qui se manifestent ... mais qu’attend l’OTAN pour bombarder l’Espagne ?

            Que fait BHL, pourquoi ne défend-il pas ces jeunes rebelles d’Espagne ?


            • Horatiu Russin Horatiu Russin 28 mai 2011 15:46

              Très intéressante réflexion sur l’évolution du G8 et je penche mon commentaire surtout sur le paragraphe suivant de votre article : « A l’origine, le G8 s’appelait G7 et fut initié par une réunion informelle des cinq puis six pays qui en 1974, dominaient le monde militaire, industriel et financier, mais, et c’est important, l’URSS, puissance militaire aussi effroyable que celle des States, n’était pas de la partie pour une raison simple, elle vivait de manière quasi-autarcique, régie par une économie planifiée et un régime non démocratique, pour ne pas dire totalitaire. Et donc, l’Union soviétique, ennemi officiel des puissances du G7, n’avait pas sa place dans cette réunion dont l’objet, de surcroît, n’était pas politique, ni militaire mais économique. » 

              En partant de cela, on peut pousser notre réflexion sur la présence simultanée de la Russie dans le G8 et dans le BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) – pays émergents qui se dirigent vers la création d’une nouvelle axe qui, conçue initialement pour des fins purement économiques, deviennent de plus en plus un véritable pôle de pouvoir économique, politique et, pourquoi pas, militaire. Vu le fait que, dans ces nouvelles circonstances globales, la Russie est sans doute le dénominateur commun pour le G8 et le BRICS, on peut se poser tant des questions, telles que :

              1. Est-ce que les fins de G8 sont-ils indépendants de ceux de BRICS ?
              2. La Russie jouerait-t-elle un rôle de lien entre le G8 et le BRICS dans le processus mondialiste caché, conduisant à l’unification des pôles de pouvoirs sur le grand parapluie du Nouvel Ordre Mondial ?


              • Mor Aucon Moraucon 29 mai 2011 18:13

                « 1. Est-ce que les fins de G8 sont-ils indépendants de ceux de BRICS ?  »


                Bonne question. Il semblerait que l’on se dirige vers une situation paradoxale impensable il y a quelques années. 
                Les puissances industrielles vireraient leur cuti du néolibéralisme des 30 dernières années cherchant une réforme « keynésienne » du système monétaire international et espèreraient pouvoir contrer, un peu, la brutale compétitivité des membres du BRICS en leur réclamant de réduire leurs déficits démocratiques internes.
                Les dirigeants du BRICS ne l’entendraient pas de cette oreille, puisque favorisés par la situation actuelle, et tiendraient un double discours : réclamer, sur la scène internationale, une redistribution des cartes qu’ils ne désirent pas réellement mais dont l’exigence est obligatoire face à leurs propres populations dont ils ne désirent pas vraiment élever le niveau de vie avant de renforcer, encore plus, leurs taux de croissance et leurs réserves.

              • il tasso 28 mai 2011 15:58

                Ras-le-bol de ces réunions grotesques tous les deux mois, g8, g20...
                on diraient des managers dépassés (incompétents par définition) ne sachant qu’organiser des réunions entre eux pour faire comme si ils maîtrisaient quoi que ce soit...
                c’est pathologique, la réunionite des petits cadres d’entreprises a gagné les petits cadres d’ Etats...


                • perlseb 28 mai 2011 16:59

                  C’est très subtil. C’est comme le fait d’être passé d’une élection présidentielle de 7 à 5 ans.

                  Lorsque l’on impose les pires mesures de régression de l’après guerre (suppression et privatisation des services publics, laminage des acquis sociaux sur fonds d’enrichissement sans limite des oligarques), il faut donner l’impression aux peuples que l’on s’occupe d’eux (réunions : on travaille, vous voyez bien !), leur donner de l’espoir car la majorité croit encore en cette farce que sont les élections (élections plus fréquentes).

                  L’effet de paralyser les peuples est largement atteint, car les rares pays qui semblent contester sont étouffés par les médias principaux.


                • En.marge 28 mai 2011 17:09

                  Cet article passe sous silence deux faits majeurs :
                  Tous les pays du G8 (sauf la Russie, et encore !) sont confrontés à de nombreux et énormes problèmes, dont celui de leur endettement, sans parler de Fukushima, des guerres menées ici ou là, des indignés qui se réveillent, etc.
                  La Russie, membre à la fois du G8 et des Brics, deux blocs appelés à s’opposer sur de nombreux sujets, joue actuellement un rôle qui mérite attention.
                  Bref, votre « saint empire » a une drôle de gueule !


                  • Pyrathome Pyrathome 28 mai 2011 19:10

                    8 pingouins en partouze smiley


                    • cathy30 cathy30 29 mai 2011 04:48

                      12 000 hommes, waou, une messe, noire de monde smiley

                      Tiens à propos de Gorbatchev, et la croix verte :
                      http://www.gci.ch/en/communication/news/news-of-green-cross-international/33-news/755-mikhail-gorbachev-prophet-of-change


                      • platon613 29 mai 2011 10:13

                        ECEH : La panique des concombres gagne la France !

                        Ce qui manquait cette année, c’était un virus dangereux ou une maladie mortelle pour resserrer le « lien social ». Les médias et l’industrie pharmaceutique l’ont trouvé : la bactérie tueuse Escherichia coli entero hémorragique (Eceh). L’ hystérie anti-crudité : une campagne sponsorisée par l’industrie des « junk-foods » ou un réel danger ?...

                        http://www.news-26.com/cosmopolite/587-eceh-la-panique-des-concombres-gagne-la-france.html


                        • Samuel Moleaud 29 mai 2011 10:40

                          Et bien, ça dépend de quelle démocratie parlons-nous.
                          Il y en a plusieurs formes, et ce depuis Platon, Artistote et les cités d’Athènes. L’histoire des idées politiques est souvent falsifiée par l’Histoire institutionnelle.

                          Pendant la guerre religieuse des Empires du Moyen-Age, l’on nous fait croire que la religion freine la démocratie. Mais au 13ième siècle, des républiques en France et en Italie se mettent en place, où la communauté est souveraines pour élire son seigneur. D’autres, installent la monarchie élective (Saint Thomas d’Aquin) pour éviter la mainmise du pouvoir royal héréditaire et absolu. Bref, ce n’est pas la religion qui détermine le régime politique, mais l’argent hérité des générations antérieures.

                          Enfin, vient la période contemporaine, la fin des privilèges en 1789, la république en 1848 et 1875 (pour la France). En oubliant qu’entre temps, un énorme « débat » sur quelle forme de démocratie adopter a divisé les élites en 1791.

                          La démocratie actuelle, « représentative » s’exprime par le vote, la liberté d’expression, la république une et indivisible. Elle est surtout le résultat des sauvegardes de l’aristocratie contre le peuple.

                          Au 18ème siècle, les fermiers étasuniens se battent pour leur indépendance. Lorsqu’ils remportent le conflit en 1776, le choix de régime politique qui est fait est la démocratie représentative sur suffrage indirect, c’est à dire que le peuple vote ses gouverneurs, mais pas le président. Pire, la constitution étasunienne est rédigée par des notables, banquiers et hommes d’affaires afin de verrouiller les mécanismes de prise de pouvoir par le peuple, pour éviter que celui-ci ne s’approprie les droits des riches. Je schématise vulgairement.
                          Cette constitution est rédigée sur l’idée de la liberté politique et économique.

                          Or le libéralisme (politique), provient des philosophes des Lumières européens, qui, de Locke à Rousseau en passant par Montesquieu et Tocqueville, veillent à ce que la démocratie réadaptée n’accorde pas trop d’égalité, pas trop de liberté... Ces gens-là pensaient qu’il fallait évidemment 3 pouvoirs indépendants (législatif, exécutif, judiciaire), et le vote à bulletin secret (mais dévolu aux capables, lettrés, cultivés, c’est à dire, les aristocrates et les bourgeois à l’époque). Sauf qu’il existe une pluralité de modes de suffrages (tirage au sort, main levée, bulletin secret ou disons suffrage universel)

                          Finalement, le suffrage universel (in)direct est préférable puisqu’il permet à l’époque de faire voter les riches propriétaires grâce à l’établissement d’un cens électoral (30 000 francs en 1830, je crois).
                          Le pire, c’est que la liberté prônée par les philosophes veillent au respect de la propriété privée (dont sauvegarde les intérêts des propriétaires des moyens de production, entre autres), et institutionnalise le clivage élite/masse populaire, possédants/travailleurs : les riches contre les pauvres. 
                          Le vote, ainsi, verrouille la capacité d’expression du peuple, par peur des Révolutions.
                          La liberté politique, les droits de l’Homme, l’individualisme (au sens du juridique), favorise les aristocrates puisqu’à l’époque, dans la France imaginée par Montesquieu et Locke, la République devrait garantir les libertés fondamentales...des gens cultivés, (donc riches, je précise, au 18-19ème siècles).
                          Bon, il faudrait aller plus en détail, mais plusieurs modes de sélection des gouvernants, plusieurs formes de démocraties (représentative, participative, directe) dont celle de 1958 qui s’inspire des oeuvres des Lumières, c’est à dire, celle qui pense que seuls les dominants socialement peuvent s’occuper des affaires de la Nation, de la Cité.

                          Ma conclusion : la démocratie aujourd’hui, c’est faire tout pour que le citoyen ne s’occupe pas des affaires de la Cité. Il est démis de ses fonctions par l’Histoire, les philosophes et ceux qui écrivent les constitutions « démocratiques ». Il vote une fois tous les cinq ans, et a le sentiment de choisir là où il a entre les mains l’instrument de domination du pouvoir qui verrouille toutes les possibilités citoyennes de s’émanciper de l’oppression.
                          Donc, le G8...est démocratique, dans la mesure du respect de la novlangue libérale.
                          Pour moi, la démocratie, c’est la gestion universelle en Communes fédérées à l’Etat social (en attendant d’être supprimé), le vote de tous à main levée, et la propriété collective de tous les moyens de production, le travail étant mutualisé en associations souveraines.


                          • Kevorkian 29 mai 2011 13:43

                            Coût de la mascarade pour 2 jours : 20 millions d’euros. Production de richesse ... ?


                            • BA 29 mai 2011 15:56
                              Si vous voulez voir le rassemblement place de la Bastille en direct, cliquez sur le lien ci-dessous. Attention : les 20 premières secondes sont consacrées à la publicité !


                              • BA 29 mai 2011 17:32
                                Si vous voulez voir le rassemblement place de la Bastille en direct, cliquez sur le lien ci-dessous. Attention : les 20 premières secondes sont consacrées à la publicité !



                                  • dom y loulou dom y loulou 30 mai 2011 01:22


                                    ya un ptit truc qui cloche dans votre très sain et constructif compte-rendu

                                    l’empereur s’appelle rockefeller et le pape rothschild il me semble  ;)


                                    • lloreen 30 mai 2011 08:44

                                      par il tasso
                                      Oui, c’est pathologique (psychopathie), pathétique et finalement, inssupportable pour de plus en plus de citoyens qui s’éveillent.Ils comprennent que l’émancipation est en route.Ceux qui se sont autointronisés les chefs de l’univers (oui, ils rêvent déjà de s’installer sur la lune et sur mars...) auront du fil à retordre dans un proche avenir.Qu’ils dégagent, tout simplement car ils n’ont plus aucune légitimité pour être là où ils sont et pour faire ce qu’ils font.Leur bilan est catastrophique (guerres incessantes -52 conflits en cours dans le monde !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!-, pollution gigantissime à l’échelle du globe, pauvreté galopante.
                                      Ces gens sont des malades et je parle très sérieusement.
                                      Il serait très bien sur Agoravox de ne plus montrer leurs visage-par décence envers tous ceux qui souffrent directement et indirectement à cause de leurs « oeuvres »- et de simplement mentionner leurs noms.Ce serait déjà un premier pas pour lui montrer qu’ils ne comptent déjà plus qu’à moitié pour nous.Ceux qui voudront voir leurs faces hilares (ils doivent bien se foutre de nous...) auront toujours encore le loisir d’acheter les journaux édités par leurs mentors ou de voir les journaux télévisés (« informations »), voix de leurs maîtres.

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