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Gaza : pas drôle d’être un pion sur l’échiquier du Proche-Orient !

Dans le conflit qui oppose actuellement Israël au Hamas, le peuple palestinien est incontestablement une victime… mais dire qu’il n’est que celle d’Israël serait une simplification caricaturale tant l’échiquier du Proche-Orient est complexe. Dépassons un peu les apparences et regardons les ficelles du drame.

Suite au non renouvellement par le Hamas d’une trêve de 6 mois échue le 19 décembre dernier (qui de toute façon n’avait été qu’imparfaitement respectée par les deux camps), les hostilités ont repris, évoluant rapidement pour devenir officiellement une campagne militaire le 27 décembre, pendant que les Occidentaux digéraient la dinde de Noël et reconstituaient leurs stocks de champagne et de foie gras. 

Ce conflit n’est pas sans rappeler la légende de David (second roi d’Israël) contre Goliath (soldat philistin, une tribu qui occupait l’actuelle bande de Gaza), si ce n’est que dans ce remake moderne, il n’y a guère de suspense. David dispose non d’une simple fronde mais d’un armement ultra-moderne tandis que Goliath n’a en main qu’une poignée d’allumettes. De façon assez prévisible, la disproportion des forces en présence se retrouve de façon inverse dans le rapport entre le nombre de morts dans chaque camp (à l’heure où j’écris, 13 Israéliens et 1013 Palestiniens).

Devant un tel tableau, il est facile d’identifier la victime. Et les apparences désignent évidemment Israël comme le tortionnaire récurrent. Pourtant, je doute qu’un seul peuple au monde se satisfasse de l’état de guerre permanent, Israël pas plus qu’un autre. On imagine sans peine ses citoyens lassés par un service militaire obligatoire (trois ans pour les hommes, deux pour les femmes), un budget militaire pesant, la peur permanente des attentats, … L’intérêt d’Israël est assurément de gagner la guerre, mais pas d’entretenir un conflit chronique ni de massacrer gratuitement des populations voisines.

Alors comme dans toute bonne investigation, il faut se demander à qui profite le crime. Les seuls pays qui s’accommodent durablement d’un conflit sont ceux qui ne sont pas concernés... sans parler de ceux qui en tirent bénéfice ou satisfaction (tel qu’affaiblissement d’un adversaire, d’un concurrent). De là à dire que ce conflit arrange certains états ou chefs d’état, il n’y a qu’un pas…

L’affaiblissement économique d’Israël est un bénéfice collatéral non négligeable de ce conflit. La disproportion entre les moyens du Hamas et le coût de la guerre pour Israël est encore bien plus marquée que celle entre les morts des deux camps. L’armée hyper-sophistiquée et technologique d’Israël consomme déjà 11% de son PIB en temps ordinaire (à comparer à 3% pour la France), mais au cours d’une guerre active, le compteur s’emballe. Pendant ce temps, les roquettes du Hamas coûtent à peine quelques milliers d’euros pièce. Israël est une puissance économique locale potentielle, dotée notamment d’un secteur tertiaire performant qui fait défaut aux états voisins, la guerre est un bon moyen de lui couper les ailes. Il suffit de voir l’effet de la guerre en Irak sur l’économie et la dette américaines !

L’Iran, la Syrie et l’Arabie Saoudite en particulier peuvent ainsi voir d’un bon œil ce conflit qui s’éternise et coûte cher à leur ennemi. Le Hamas est soutenu par l’Iran et l’Arabie saoudite, le Hezbollah par l’Iran et la Syrie. Il n’est pas irréaliste de penser qu’ils incitent régulièrement l’un ou l’autre à provoquer Israël, au mépris le plus total tantôt du peuple palestinien, tantôt du peuple libanais, juste pour entretenir l’incendie… et les dépenses. 

D’ailleurs, si des préoccupations humanitaires sincères guidaient le soutien de la Ligue des pays arabes à la cause palestinienne, comment expliquer qu’elle ne contribue qu’à 25% du financement de l’autorité palestinienne (le reste reposant sur les pays occidentaux) alors qu’elle dispose pourtant de moyens financiers considérables (ses membres produisent le tiers du pétrole mondial). Pourquoi donc l’Arabie saoudite et l’Iran (respectivement 1er et 4ème producteurs mondiaux) préfèrent-ils soutenir des mouvements terroristes qui recourent de façon courante au bouclier humain pour lancer leurs attaques plutôt que de financer une autorité légitime qui prendrait soin de sa population ?

Sous couvert de préoccupations humanitaires, nombres de pays arabes voudraient bien arracher à l’ONU une condamnation sans réserve d’Israël, qui ferait évidemment l’impasse sur les causes profondes du conflit (démographie, répartition des ressources naturelles, hostilité de la majorité des pays arabes à Israël, ambitions iraniennes) pour ne dénoncer que les apparences dont l’opinion publique internationale s’émeut. L’ONU n’est pas dupe et les USA ont raison de s’y opposer (le fait qu’Israël soit un des principaux débouchés pour l’industrie militaire américaine pèse sans doute aussi). Pour utiliser une image, c’est comme si un homme demandait à un tribunal de condamner un voisin qui lui a cassé la gueule... mais sans dire qu’il lui raye régulièrement sa voiture. Ce tribunal serait bien avisé soit de débouter la plainte, soit de l’instruire en profondeur. Comme l’état de guerre est facile à établir mais que la part de responsabilité des pays voisins laisse plus de place à l’interprétation, on voit du reste mal comment l’ONU pourrait rédiger une résolution intégrant toutes ces composantes.

L’inertie de la Ligue de pays arabes est également troublante puisque si tous ses membres (sauf l’Égypte) ont condamné l’offensive de l’état hébreux, cette organisation n’a pris aucune mesure concrète. Aucun sommet d’urgence des pays arabes n’a même encore eu lieu en trois semaines de conflit et ce mercredi 14, l’émir du Qatar qui voulait en convoquer un reconnait ne pas avoir le quorum requis. Si même les pays qui condamnent Israël ne peuvent s’entendre, comment s’offusquer que l’ONU (où le nombre de membres et les divergences d’intérêts sont bien supérieurs) soit impuissant ?

De son côté, Israël qui dépense son argent et sa réputation internationale dans l’affaire compte bien tirer quelques bénéfices de la situation et ne pas se contenter de châtier une poignée de militants du Hamas. Sous couvert de riposter contre des attaques et d’assurer la sécurité de sa population, il compte bien atteindre des objectifs moins avoués tels que redorer le blason de son armée un peu terni au Liban en 2006, préparer les prochaines élections voire même reprendre le contrôle de la frontière Sud de Gaza pour la séparer de l’Égypte et encercler totalement ce territoire. Ce serait d’ailleurs probablement déjà chose faite depuis longtemps si cette zone n’était pas densément peuplée. Cette zone est en effet percée de nombreux tunnels, que le Hamas utilise pour convoyer des armes et des vivres (qui lui permettent d’acheter le soutien de la population de Gaza). 

Quant à l’Égypte, sa position est fort délicate. Seul pays arabe à avoir une frontière avec Gaza, seul pays arabe à entretenir des relations normalisées avec Israël, son engagement dans la recherche d’une solution pacifique au conflit israélo-palestinien est ancien (on se souvient par exemple du sommet de Sharm El-Sheikh en 1996) et le président Hosni Mubarak est le seul dirigeant arabe qu’on a vu sur la scène diplomatique ces dernières semaines. Cette frontière est un caillou dans sa chaussure. L’Égypte ne peut l’ouvrir, à la fois pour s’éviter un flot de réfugiés et vis-à-vis d’Israël. Elle ne peut pas la contrôler trop durement non plus vis-à-vis du peuple palestinien et des autres pays arabes. Enfin, l’Égypte qui a bien assez à faire avec ses propres mouvements fondamentalistes qui menacent à chaque instant sa sécurité intérieure, se méfie particulièrement du Hamas et craint l’avènement d’un état palestinien fondamentaliste. Elle pourrait donc s’accommoder de la création d’un no-man’s land à l’initiative d’Israël, qui lui retirerait – au moins pour un temps – la responsabilité de cette frontière tant vis-à-vis de l’état hébreux que des autres pays arabes. 

Enfin l’Iran profite à plein de ce conflit. Ahmadinejad focalise toutes les frustrations du monde arabe à travers sa volonté de destruction de l’État hébreu, ce qui en fait un leader populaire du monde musulman (même si Ben Laden a très récemment tenté de récupérer lui aussi l’opinion musulmane). Son objectif premier reste la bombe atomique, arme fatale qui lui permettrait d’imposer sa suprématie, de fédérer les principaux mouvements islamistes de la région… puis les états. Il n’a absolument aucun intérêt à voir se terminer un conflit qui lui permet d’apparaître comme le héraut du monde musulman, tout en détournant l’attention internationale d’un programme nucléaire fortement suspect.

Le monde arabe est donc beaucoup plus divisé sur la question palestinienne que des déclarations presque unanimes ne le laissent paraître. Schématiquement, il y a d’un côté ceux qui soutiennent les mouvements fondamentalistes pour mener une guerre qui ne dit pas son nom contre Israël (Iran, Syrie, Arabie Saoudite), et de l’autre ceux qui sentent leur sécurité intérieure et leur régime menacés par les fondamentalistes (Égypte, Arabie Saoudite). La plupart en tout cas trouvent un intérêt dans la poursuite d’un conflit qui leur laisse les mains propres, soit parce que c’est une grosse épine dans le pied de leur adversaire, soit parce qu’ils espèrent l’étouffement d’une révolution fondamentaliste qui pourrait faire tâche d’huile dans la région.

La rue de Gaza, quant à elle, s’étonne de l’inaction arabe et semble paradoxalement espérer plus des pays occidentaux que des pays musulmans. Il est vrai que ceux-ci doivent garder un œil très attentif sur l’Iran… donc la résolution de ce conflit les arrangerait bien.

Il ne fait pas bon être un pion dans de tels enjeux. C’est malheureusement bien le cas du peuple palestinien, que les états arabes n’hésitent pas à sacrifier sans grand état d’âme à leur cause ou leurs ambitions. Et pendant ce temps, les opinions publiques internationales regardent le doigt armé d’Israël au lieu de regarder les enjeux réels qu’il désigne. Sur l’échiquier local, Israël n’est certes pas un pion, mais ce n’est pas non plus un roi ou une dame, tout au plus une tour.


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15 réactions à cet article    


  • Alpo47 Alpo47 16 janvier 2009 13:05

    "...L’intérêt d’Israël est assurément de gagner la guerre, mais pas d’entretenir un conflit chronique ni de massacrer gratuitement des populations voisines...."

    Ici, je suis une première fois en désaccord avec vous. L’intéret d’Israel est de maintenir cet état de guerre permanent, afin de camoufler sa profonde division. Askhénazes et Sépharades qui se haissent cordialement, et surtout un système électoral,qui pour être plus juste que le notre, oblige le parti en tête des élections, qui se trouve très minoritaire, à des alliances avec les extrémistes.
    Ainsi , actuellement , Mr Liebermann, ministre, d’extrème -extrème droite, préconise d’exterminer les arabes à l’aide de la bombe atomique israelienne.
    Sans cet état de guerre permanente, les divisions apparaitraient au grand jour et rendraient le pays ingouvernable.

    Vous dites également : "...Sous couvert de préoccupations humanitaires, nombres de pays arabes voudraient bien arracher à l’ONU une condamnation sans réserve d’Israël,..."
    Israel a été condamné des dizaines de fois par l’ONU (hormi les véto américains) et a toujours fait un "bras d’honneur" au reste du monde.

    Mais la plus importante omission dans votre analyse, ce sont les manoeuvres des neo-cons américains, se servant d’israel pour construire leur monde idéal (à moins que ce ne soit le contraire).
    Cette omission me parait d’ailleurs très étonnante, alors que c’est la première qui vient à l’esprit de tout le monde.
    Involontaire, j’en suis certain (?).


    • LE CHAT LE CHAT 16 janvier 2009 14:07

      l’Egypte est un complice objectif d’Israel ,un sous traitant pour le blocus !

      les dirigeants egyptiens et saoudiens , pantins pro américains , ont par ailleurs boycotté la conférence à Doha . Comme dans notre pays , il a y un fossé entre les dirigeants et l’opinion publique !!!


      • Thomas Thomas 16 janvier 2009 14:23

        Dans un tel conflit, tout le monde manipule l’autre, croit le manipuler ou se fait manipuler.

        C’est une banalité que de dire que les ambitions des dirigeants sont en effet souvent sans rapport avec celle de son peuple. Je ne suis pas certain par exemple que le peuple iranien ait soif d’avoir l’arme atomique, il préfèrerait sans doute plus de libertés individuelles.

        Mais on est bien forcé de faire les analyses en tenant compte plus des dirigeants que des peuples puisque ce sont eux qui prennent les décisions et engagent leur pays.

        Et pire encore que les dirigeants, il y a les mouvements armés, qui ne répondent même pas de leurs actes devant un peuple ou devant la communauté internationale. Ils peuvent en outre être irrationnels, imprévisibles, inaccessibles au dialogue et sans considération pour les souffrance d’un peuple.

        Le seul fait certain, ce sont les bombes qui tombent et les morts qui s’accumulent à Gaza pendant que le reste du monde joue la montre.


      • LE CHAT LE CHAT 16 janvier 2009 14:36

        Je ne suis pas certain par exemple que le peuple iranien ait soif d’avoir l’arme atomique, il préfèrerait sans doute plus de libertés individuelles


        sans aucun doute , mais ce n’est pas le régime des mollahs qui a soif d’armes atomique , mais les faucons du pentagone qui nous refont le coup des ADM irakiens !


      • Thomas Thomas 16 janvier 2009 14:53

        > sans aucun doute , mais ce n’est pas le régime des mollahs qui a soif d’armes atomique , mais les faucons du pentagone qui nous refont le coup des ADM irakiens !

        ... si ce n’est que le dirigeant iranien a fait vœu public de détruire Israël.

        Je n’ai jamais cru que l’Iraq très isolé puisse avoir l’arme nucléaire (Saddam Hussein avait été calmé par deux guerres d’invasion douloureusement perdues et ne cherchait plus qu’à se maintenir au pouvoir). Israël pas plus que le reste des pays occidentaux n’y croyait. Israël ne se donnait même pas la peine de riposter contre les Scuds irakiens.

        À l’inverse, l’Iran affiche ouvertement des ambitions régionales et belliqueuses. Israël et la plupart des pays occidentaux les prend très au sérieux. La situation n’est donc peut-être pas si identique que vous le suggérez.


      • LE CHAT LE CHAT 16 janvier 2009 15:52

        l’iran a abandonné son programme nucléaire militaire depuis 2003 . Les américains veulent faire main basse sur le pétrole comme en Irak et inventeront n’importe quoi pour l’obtenir !
        Ahmanidejad est un matamore qui roule des mécaniques et rien de plus ! Olmert , digne élève de Sharon , est lui un criminel de guerre qui a sur les mains le sang des palestiniens et des libanais !


      • Thomas Thomas 16 janvier 2009 14:09

        On aurait pu développer encore bien davantage l’analyse en effet... au risque de sortir du cadre d’un article de sensibisation.

        Mon propos était avant tout de souligner que, pour des raisons très diverses, les pays arabes qu’on pourrait croire unanimes sont tout sauf unis et solidaires dans leur volonté de mettre un terme à ce conflit. S’il n’avaient que la préoccupation humanitaire à l’esprit, ils auraient trouver le moyen de s’unir pour faire pression sur les US (n’ont-ils pas le pétrole ?).

        J’ai évoqué d’une ligne la préoccupation électoraliste de Kadima. Si une frange de politiciens israéliens envisage d’utiliser l’arme atomique contre un état frontière, outre la volonté génocidaire, ça démontre une méconnaissance profonde de ce qu’est cette arme et donc une déconnexion de la réalité. De tels politiciens ne peuvent exister que dans un climat de guerre et d’insécurité, qui rend la population perméable à des idées extrêmes ou farfelues. Or, l’envoi régulier de missiles sur Israël (avec au minimum le soutien tacite des financeurs) entretient la population dans ces dispositions. Pour faire disparaître les politiciens israéliens extrémistes, il faudrait faire disparaître le sentiment d’insécurité des électeurs.

        Les liens entre les US et Israël sont complexes et multiples. Il y a d’abord aux US une diaspora juive à peu près aussi nombreuse que la population juive israélienne, ça fait beaucoup d’électeurs. J’ai évoqué le débouché commercial qu’Israël représente pour l’armement américain (sans compter l’opportunité d’expérimenter leurs bombes dernier cri), vous avez évoqué les neo-cons, pas juifs, plutôt chrétiens intégristes (et Bush notamment est un "born again christian") mais persuadés que le retour aux frontières bibliques annoncerait la venue du messie. Il y a aussi la conviction US qu’Israël combat sur place les terroristes pour leur éviter d’avoir à les combattre sur le sol US. Et les US comptent sans doute encore utiliser les Israéliens contre l’Iran le moment venu.

        Si mon lecteur retient ce conflit est tout sauf une simple querelle entre deux états, mon article aura déjà atteint l’essentiel de ses objectifs.


        • minidou 17 janvier 2009 14:16

          Petite erreur, les neo-cons n’appartiennent pas du tout à la mouvance chretienne intégriste, bien au contraire, ils sont en majorité des intellectuels venant de la gauche (à l’image des néo-cons français : koushner, gluksman, redeker...) ... Le "génie" de Bush est d’avoir bati une alliance entre ces deux piliers de la droite américaine, à priori inconciliables...


        • L.S.B 16 janvier 2009 14:53

          UNE SEULE SOLUTION POUR MONTRER NOTRE SOLIDARITE AVEC LE PEUPLE PALESTINIEN

          PROLONGER LES MANIFESTATIONS POUR FAIRE PRESSION SUR LES GOUVERNEMENTS

          MAINTENANT QU’ILS ONT "FINI LE TRAVAIL" (DESTRUCTION TOTALE Y COMPRIS L’HOPITAL ET L’ONU) LES SIONISTES VONT JOUER LES DIPLOMATES ET SE RETIRER EN LAISSANT LE CHAOS

          ET NOUS ENTENDRONS KOUCHNER SE VANTER D’AVOIR OBTENU UN CESSEZ LE FEU


          NE PAS SE LAISSER PIERGER UNE FOIS DE PLUS PAR LEUR HYPOCRISIE

          TOUS A LA MANIF DU 17 CONTRE LE SIONISME SOUTENU PAR LES LACHES

          RECLAMONS LA COMPARUTION DEVANT LE TPI


          • pigripi pigripi 16 janvier 2009 15:34

            Suite aux menaces à l’encontre de l’imam de Drancy que le Mouvement Ni Putes Ni Soumises condamne, nous serons présents ce midi à 12h30 devant la Mosquée de Drancy.

            Nous nous associerons avec un grand nombre d’associations1 également dimanche 18 janvier à 15h, au Mur de la Paix (Champ de Mars, Metro Ecole Militaire), dans un rassemblement « Deux Peuples, Deux Etats, Une paix », initié par « La Paix maintenant », rassemblement auquel il est important que vous puissiez être présents.

            Par la démonstration de notre vivre ensemble, nous appellerons à l’arrêt immédiat des combats, et au principe de Deux Peuples Deux Etats auquel NPNS s’est toujours attaché.

            Durant le rassemblement, des bougies seront allumées à la mémoire des victimes de ce conflit insoutenable, et Sihem HABCHI, Présidente de Ni Putes Ni Soumises, fort de notre statut consultatif auprès de l’ONU, réitéra notre volonté d’envoyer une délégation de femmes à Gaza.


            1 La Paix Maintenant, Ni Putes Ni Soumises, Confédération Etudiante, Marianne de la Diversité, Changeons de Regard de Drancy, Auber-Palestine, City Samourai de Villiers le Bel, Droit de Cité, Synergie de Goussainville, l’AFAS, AFEMCI, MIVAFED, Association des Musulmans de Meaux et des Environs , Centre social et culturel Danube, SOS Esclave, Lysistrata, ONG GIPF, Azuma Self défense, CNL Picasso de Fontenay sous Bois, Ma Banlieue, Association Un Jeune Un Métier de Paris 12e, Mali au cœur, Adequations, Femmes actives de Saint-Denis, Jeunes au Soleil, Association des Musulmans de Drancy, Espoir et combat de femmes, Droit de Cité, Kolors de Paris 19e et d’autres association se joindront à l’appel.


            • Scaramouche Scaramouche 16 janvier 2009 15:44

              Dans le conflit qui oppose actuellement Israël au Hamas, le peuple palestinien est incontestablement une victime…
              Le Hamas EST le peuple palestinien... tout comme le Hesbollah est le peuple Libanais, tout comme les Talibans sont des Pachtouns et donc sont le peuple Afghan !

              Vous tombez dans le panneau, vous faites du "BHL"...

              Suite au non renouvellement par le Hamas d’une trêve de 6 mois échue le 19 décembre dernier (qui de toute façon n’avait été qu’imparfaitement respectée par les deux camps)...
              C’est Israël qui n’a pas tenu ses engagements, renseignez-vous. Cette offensive était préparée de longue date.

              Je ne suis pas allé plus loin dans la lecture, trop de banalités, désolé.


              • Scaramouche Scaramouche 17 janvier 2009 14:45

                Dans votre litanie vous oubliez : "Que tous ceux qui n’ont pas ouvert la bouche depuis 1946 alors qu’Israel colonisait la Palestine et chassait les Palestiniens de leurs terres...". Un "détail" qui vous a peut-être échappé ? 

                Une image vaut mieux qu’un discours :
                http://www.alterinfo.net/photo/781672-956591.jpg

                ... qu’ils l’ouvrent aussi pour le franco-Israel Guilad Shalit sauvagement enlevé par les terroristes du Hamas et dont on ne sait rien depuis presque 1000 jours

                Puisque vous voilà plein de bons sentiments pour UN otage de ce conflit, aurez-vous une petite pensée pour les 11000 palestiniens qui croupissent dans les géôles israéliennes ? (11000 "terroristes" me direz-vous ?! Y compris les enfants ?)

                Pour rafraîchir votre mémoire bien sélective (citation d’un texte du parlement européen) :

                Le dernier rapport des Nations unies sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens fait état plus de 700 000 Palestiniens emprisonnés depuis 1967. 11 000 prisonniers se trouveraient dans les prisons israéliennes, dont 376 enfants, 118 femmes, 44 membres du Conseil législatif palestinien et près de 800 détenus administratifs. Ces derniers étant détenus pour des périodes renouvelables de plus de six mois, uniquement sur décision administrative. La rétention administrative est autorisée par le droit international, en cas de "mise en danger de la sécurité de l’État" alors qu’Israël n’a jamais défini ce concept. De plus, la plupart des prisonniers palestiniens sont détenus en Israël, ce qui rend la plupart du temps les visites familiales impossibles. Cette situation enfreint la quatrième convention de Genève, soulignent les députés.
                 
                Selon le rapport de l’ONU, "les prisonniers sont victimes de traitements humiliants et dégradants, l’interrogatoire étant conduit d’une manière inhumaine et s’apparentant parfois à de la torture". Deux rapports publiés par des ONG israéliennes ont montré que les personnes arrêtées sont victimes de mauvais traitements physiques et empêchées de satisfaire des besoins essentiels, en étant par exemple privées de sommeil pendant plus de 24 heures.
                 
                Le traitement inquiétant des enfants
                 
                Les députés dénoncent également le fait que l’arrestation, l’interrogatoire et l’emprisonnement d’enfants palestiniens soient devenus des pratiques courantes ces dernières années : "Ces enfants sont généralement poursuivis par le même système militaire que les adultes palestiniens, en violation de la Convention des Nations unies relative aux droits de l’enfant (UNCRC) entrée en vigueur en Israël en novembre 1991. Cependant, Israël refuse son applicabilité au territoire palestinien".

                etc....
                Source : http://www.europarl.europa.eu/news/expert/briefing_page/32585-189-07-28-20080624BRI32584-07-07-2008-2008/default_p001c014_fr.htm


              • Thomas Thomas 17 janvier 2009 16:56

                Il ne fait aucun doute dans mon esprit que les Israéliens ne sont pas des enfants de cœur, et ils le démontrent chaque jour en ce moment.

                Même si vous n’êtes pas allé bien loin dans mon article, vous semblez avoir une connaissance suffisante de la situation pour juger que l’ensemble des pays arabes ne vaut guère mieux cependant, n’étant pas prêt à faire plus que des déclarations en faveur des Palestiniens, les envoyant au sacrifice tel un pion dans un jeu qui les dépasse.

                Cessons de ne voir qu’Israël dans le rôle de l’agresseur, ils ont tant de complices, y compris parmi leurs ennemis !


              • AnneSophie 17 janvier 2009 19:11

                chere momo je viens de signaler votre "post" en abbus
                vous dites n’importe
                koa
                à plus


              • edouard 16 janvier 2009 22:01

                La situation se clarifie après l’effroyable bain de sang qu’Israël
                a fait subir aux palestiniens, peuple martyr...
                Israël n’a pas de stratégie ni pour entrer dans cette opération
                de police ( pas de guerre) ni pour en sortir, c’est tragique...
                Ils ont réédité l’erreur de Bush en Irak il y a 8 ans, sans
                s’apercevoir que la situation avait changé...
                Le prétexte des roquettes lancées , comme des ADM c’est court.
                Détruire le Hamas, occuper Gaza, c’est absurde le Hamas
                existe toujours et est renforcé, Gaza n’est pas l’Irak et en plus l’opération
                commanditée par l’Egypte et l’Arabie Saoudite est un fiasco humanitaire
                sans précédent(connue de leur peuple)...
                Les dommages sont immenses : l’image d’Israël est tellement
                ternie que les alliés anglo-saxon commence à la lâcher,
                les ruptures de relations diplomatiques, commerciales
                avec de plus en plus de pays...la Turquie veut même l’exclure
                de l’ONU... son existence en tant qu’Etat est à terme remise
                en cause...quoi qu’il arrive avec Obama
                Pour la première fois de son histoire Israël va payer ses erreurs

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