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Accueil du site > Actualités > International > Hamas et Hezbollah : d’une escalade à l’autre

Hamas et Hezbollah : d’une escalade à l’autre

Le Proche-Orient traverse depuis quelques jours l’une des crises les plus désastreuses de son histoire. De Gaza à Beyrouth, les protagonistes s’appellent respectivement Hamas et Hezbollah. Joli jeu de mots, mais rien de beau sur le terrain où les populations civiles, délaissées par une communauté internationale ultra « compréhensive » du souci sécuritaire israélien, vivent un terrible cauchemar.

L’unilatéralisme israélien, renforcé par un feu vert américain, voire français, refuse toute négociation et, surtout, tout cadre légal pour la résolution de la crise actuelle.

« Il faut sauver nos soldats à tout prix », claironnent les décideurs israéliens. Peu importent les dégâts. Peu importent les retombées.

Quoique persistante, la crise Gaza-Beyrouth a déjà fourni ses premiers enseignements.

Premièrement, le retrait israélien du Sud-Liban et de la Bande de Gaza, décidé unilatéralement par l’Etat hébreu et en dehors de tout cadre légal, n’est ni définitif, ni irrévocable, Israël se réservant le droit de redéployer ses forces dans ces deux secteurs, au gré du cours des événements.

Deuxièmement, lorsqu’Israël est dirigé par un non-militaire dans des circonstances aussi exceptionnelles, l’Etat-major perd toute raison et se comporte de manière encore moins responsable que les décideurs issus de l’appareil militaire. Ehud Olmert, dans sa gestion de la crise actuelle, est de ces leaders non militaires qui ne lâchent pas de lest pour confirmer aux yeux de l’opinion publique israélienne que même les décideurs « civils » mettent tout en œuvre pour la stabilité et la sécurité de leur Etat.

Sans décrire le moindre tournant dans l’immédiat, les derniers développements prouvent encore une fois le fragile modus vivendi imposé aux pays arabes qui doivent observer un état de « ni guerre, ni paix », à l’égard de l’Etat hébreu. Ce qui n’est pas nécessairement facile à respecter, en l’absence d’un voisin prêt à oublier son essence belliqueuse.

La crise actuelle peut prendre une tournure dangereuse, aussi bien à Gaza qu’à Beyrouth. En effet, les scènes politiques palestinienne et libanaise se sont scindées en plusieurs, au cours des derniers mois, et ont atteint un éclatement on ne peut plus désastreux. D’ailleurs, nombreux sont ceux qui ont parié sur le déclenchement imminent d’une guerre civile, de part et d’autre.

Donc, le terrain est « praticable » pour qu’Israël y joue un de ses coups qui, dans le passé, ont contribué à l’éclatement de l’unité nationale, aussi bien en Palestine qu’au Liban.

C’est dans ce contexte, justement, qu’entrent les réactions proférées par l’Arabie saoudite et qui ont surpris tout un chacun. En effet, ne cachant pas sa sympathie pour certains camps assez influents au Liban - le camp Hariri en l’occurrence -, Ryad a exprimé son mécontentement au sujet de l’opération lancée par le Hezbollah, considérée comme véritable rival politico-religieux de Hariri. De telles réactions, survenant à un moment aussi délicat, ne peuvent qu’attiser les tensions internes, et permettre à Israël de gagner encore du terrain.

L’escalade tous azimuts que connaît le Proche-Orient est annonciatrice de nouveaux changements dans la région. Tous les protagonistes s’en sortiront perdants - Israël a déjà perdu de son prestige militaire. Dans l’état actuel des choses, il serait plutôt question de limiter les dégâts.


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40 réactions à cet article    


  • daniel milan 19 juillet 2006 12:51

    Vous avez « raison » se sont les victimes qui sont coupables de tout, normal quand on collabore avec les Américains qui sont « le bras armé d’Israël » n’est-ce pas ?


    • aigle (---.---.161.78) 19 juillet 2006 20:23

      Vous qui etes si prompt à placer les Sionistes sur une stele deVICTIME je vous recommande de lire la Declaration du Porte parole de votre armée faite ce jour meme et concernant l’attaque et le crime commis contre les civils libanais et palestiniens Vous ne pourrez jamais , malgré votre matraquage à la Goebels ,faire oublier une Realité palpable tous les jour : Le IONISME EST FOND2 SUR UNE IDEOLOGIE raciste et ne peut Prosperer que dans une situation de Conflit PERMANENT


    • Monsieur « aigle » sur Goebbels (---.---.44.250) 19 juillet 2006 21:04

      Re :« aigle » Vous avez des connaissances personnelles des familles Goebbels,Bormann,Eichmann et alios ou Vous les mentionnez comme noms avec des attributs pejoratifs ; et ca pourquoi et avec quelle legitimation ?


    • (---.---.71.67) 19 juillet 2006 21:05

      C’est clair que le Hezbollah et le Hamas sont deux mouvements démocratiques.....


    • Marsupilami (---.---.253.227) 19 juillet 2006 21:19

      Je dirais même plus : le Hezbollah et le Hamas sont des mouvements républicains, démocratiques et pleins de tolérance, de sagesse et surtout d’amour...


    • aigle (---.---.161.79) 20 juillet 2006 11:55

      Les goebels et compagnie ne seront a mes yeux que la lie de l’espece humaine .Je les ai rappelé àvotre bon souvenir puisque vous avez fini par les depasser dans la falsifiction de l’histoire et la capacité inhumaine de vouloir justifier , par la terreur continue ,l’injustifiable


    • aigle (---.---.161.79) 20 juillet 2006 12:04

      Pourquoi ? Israel est un etyat democratique ? Cette propagande n’est plus operante .Quant on n’a pas de Constitution qui garantisse les minimum de droits des gens c’est democratique ? quand tout est basé sur l’appartenance ethnico- religieuse (demandons aux pauvres immigrés ethiopiens et gens de couleurs ce qu’ils en pensent ) c’est democratique ? demandons à feu Beguin (dont la condamnation à mort à été proclamé à mot tout juste couvert sur les places publiques par Sharon , netanhoahu et autres criminels ) si c’est democratique ? Alors vous les petits planqués continuez à verbeusez, ca vous va bien les filles


    • Zamenhof (---.---.79.247) 19 juillet 2006 13:55

      Lorsque des paysans Vénézuéliens sont enlevés par des des paramilitaires Colombiens, est-ce que le Vénézuéla va bombarder Bogota ? et va y tuer des tas de civils innocents ?

      Lorsque l’ETA enlevait un policier espagnol, est-ce que la gouvernement espagnol envoyait ses avions bombarder San Sébastian ou Bilbao ?

      Et qu’aurait-on dit d’eux s’ils l’avaient fait ?


      • (---.---.71.67) 19 juillet 2006 21:02

        Le Hezbollah est membre du gouvernement Libanais, c’est ce qui donne à l’enlèvement des soldats Israëliens, un caratère « officiel » et justifie la riposte israëlienne.


      • Zermikus (---.---.140.34) 19 juillet 2006 21:31

        Là, je ne connais rien au truc, mais je me demande quand même si l’ETA et l’islamisme, c’est bien la même chose ?....


      • Monsieur Zermikus sur l’ETA = Hamas OU Hezbollah (---.---.44.250) 19 juillet 2006 22:10

        Age d’Islam 1350 Annees

        Batasuna[ETA Basque] la langue 3000+ Annees

        Note:Les services secretes de l’Espagne ont, comme Monsieur Zermikus, plusieurs PDG’s Arabes, des societes commerciales, voulu traiter en Allemagne comme Monsieur Bin _Laden_. En langue Allemand Laden .=. societe commercial.

        Monsieur Zermikus, croyez moi, un tel petit changement de la semantique des noms finit tres vite a Cuba et Guantanamo ou avec un enlevement par le CIA vers Afghanistan si un perre de famille port le nom de famille Al-Masri. L’explication est simple et tres convaincante : Muhammed Ata est de nationalite Egyptienne & alors

        — Muhammed Ata .=. Al-Masri

        — Un Egyptien .=. Un Egyptien

        — Un Egyptien ==> Guantanamo OU l’equivalent [Escalade]

        QUOD ERAT DEMONSTRANDUM


      • Hamas = Islamiste = Al-Masri ==> Guantanamo II (---.---.44.250) 19 juillet 2006 22:48

        "La plainte de Khaled al-Masri, citoyen allemand d’origine égyptienne, contre la CIA a poussé le Parlement européen ... en Europe. Khaled al-Masri accuse la CIA de l’avoir enlevé le ... www.hns-info.net/article.php3 ?id_article=7465 HNS-info : Afghanistan : une prison secrète gérée par des américains à proximité de Kaboul". Des autres cas[Services Secretes d’Espagne(Operations en Allemagne)] je peut presenter plus tard.


      • juge Garzon & « Laden » du Darkazanli (---.---.44.250) 19 juillet 2006 23:37

        « Quibla.net ... antiterroriste espagnol Baltasar Garzon. Mamoun Darkazanli est sous écrou extraditionnel depuis ... Selon le juge Garzon, Darkazanli a été »l’interlocuteur permanent et l’assistant ... www.chez.com/quibla/guantanamo/guanta38.htm Plus de pages avec chez.com"[BKA\FBI Supplement interne : Maroc interesse les services secretes de l’Espagne].


      • Laurent (---.---.114.2) 19 juillet 2006 14:17

        Comme d’habitude, tant que la nation arabe n’aura pas compris qu’elle est l’hotage des ses préjugées et de ses extrémistes elle est condamnée intellectuellement à cultiver un état de victimisation totalement ridicule. Israël s’est retirer de Gaza et du Liban ; la nation arabe s’est mis à revendiquer une victoire de la « résistance » alors que ce n’était qu’un besoin économique et stratégique. Maintenant les palestiniens pleurent pour aller travailler en Israël, et le Liban se fait écraser à cause de sa lâcheté envers le Hezbolah (manipulé par la Syrie et L’Iran).


        • aigle (---.---.161.78) 19 juillet 2006 20:16

          Il n’y apas de nation arabe , cela n’existe pas , par contre il y a une veritable nation judeo-chretienne qui poursuit inlassablement son objectif .pour cela elle peut meme trouver de bon gueux arabes qu’elle aidera avec le feu si necessaire à etouffer les elites arabes qui pourraient contrecarrer les reves de nouvelles croisades qui se deroulent depuis plus de 10 ans .Alors vos insanités concernant le blocage intellectuel des arabes c’est du dejà entendu


        • Senatus populusque (Courouve) Courouve 19 juillet 2006 20:26

          Il n’y a pas de nation judéo-chrétienne.

          La nation est plutôt a-religieuse que religieuse.


        • Marsupilami (---.---.253.227) 19 juillet 2006 20:46

          ... sauf pour les nationalistes arabes qui, faute de pouvoir réaliser leurs fantasmes politiques, se sont reconvertis dans l’islamisme et le néocalifat. Quelle misère intellectuelle...


        • aigle (---.---.161.79) 20 juillet 2006 12:13

          c’est cela oui . il faudrait peut etre dire aussi que sur vos plateaux télés et autres medias c’est ce que l’on entend pas .Continuez à croire que vous etes plus intelligents que les autres peuples . ,


        • kal (---.---.33.200) 19 juillet 2006 16:45

          Otage s’écrit sans H. je te rappelle quand même au cas où tu l’aurais oublié que les Palestiniens vivent sous occupation. Les libanais ne sont pas mieux nantis non plus. Cessez de défendre le diable...


          • idoine (---.---.189.236) 19 juillet 2006 18:00

            Guerre « Liban / Israël » ? : c’est effectivement plutôt une guerre « Hezbollah / Hamas » avec des Libanais qui payent les pots cassés ...

            De là à ce que ça devienne une guerre « Hezbollah + Syrie + Iran / Israël » puis « Hezbollah + Syrie + Iran / Israël + USA » puis « Monde Musulman / Monde Occidental », ...


            • Françoise 19 juillet 2006 20:52

              oui, vous avez raison, c’est bien vers ça que l’on va. La communauté internationale est décidée à faire le grand ménage dans la région, avec la bénédiction implicite de l’ensemble des pays musulmans modérés qui ne voient pas d’un bon oeil, les gesticulations de l’axe Iran/Syrie.

              Le hezbollah n’est qu’un amuse gueule pour Israël, il a été envoyé au suicide par l’Iran pour gagner du temps. La vrai cible de l’armée israëlienne est la Syrie, pendant que les Américains et les anglais se chargeront de l’Iran, avec la bénédiction du reste de la planète. Personne ne veux qu’un état comme l’Iran n’ait la moindre chance devenir le pourvoyeur de nucléaire de tous les états voyous de la planète, même pas les pays musulmans modérés.

              Cela permettra par la même occasion de sortir l’Irak du bourbier en privant les terroristes de soutien logistique et financier.


            • Marsupilami (---.---.253.227) 19 juillet 2006 21:23

              @ Françoise

              « avec la bénédiction implicite de l’ensemble des pays musulmans modérés »...

              Pas du tout. Avec la bénédiction des sunnites saoudiens ou égyptiens qui ont envie de bouffer du chiite. Bon appétit !


            • jtbyt (---.---.89.192) 19 juillet 2006 20:47

              Aujourd’hui les bombes tombent sur ceux qui demain les enverront ! Pendant ce temps ,le monde compte les points.


              • Bulgroz 19 juillet 2006 20:53

                Oui, la guerre entre les musulsmans et les non musulmans a effectivement été enclanchée.


              • (---.---.71.67) 19 juillet 2006 21:03

                Il n’y avait peut-être plus moyen de l’éviter....


              • Marie Pierre (---.---.40.163) 19 juillet 2006 23:57

                A BF,

                Un lien sur l’absence de réaction du monde arabe et la défense de la laïcité par un journaliste algérien.


              • (---.---.71.67) 20 juillet 2006 10:16

                L’article est devenu introuvable....


              • Marie Pierre (---.---.40.245) 21 juillet 2006 07:23

                A BF

                "La laïcité nous rattrape

                Par : Mustapha Hammouche Lu : (1314 fois)

                La guerre du Liban, malgré sa simultanéité avec l’invasion de Gaza, n’a pas pu justifier un sommet arabe. L’unité arabe endosse la facture de la complaisance qui a entouré la persistante tutelle syrienne sur le Liban. Mais ce sont les populations qui en payent la meurtrière addition. Plus de cent civils ont déjà été tués et pas une victime du Hezbollah censé mener cette guerre ! Face à l’offensive israélienne destructrice, la paralysie du monde arabe a quelque chose de pathétique. Aux divergences interarabes croisées s’ajoute l’existence de mouvements affranchis de toute autorité nationale. C’est le cas du Hamas palestinien, mais c’est surtout le cas du Hezbollah. Son obédience stratégique extra - libanaise complique le problème d’autonomie politique du Liban. Ce n’est pas un hasard si l’Iran a choisi d’armer des organisations dans les territoires qui échappent à un contrôle autoritaire. Au plan tactique, Israël a apparemment innové : à la guérilla, il répond désormais par la guerre totale, dans les territoires occupés comme au Liban. Si l’on considère la position des USA et la critique plutôt que la condamnation des Européens, les puissances ne s’opposent pas de manière franche à cette réaction. L’incapacité du Conseil de sécurité à produire une résolution contrariante pour Israël en est la preuve. Le constat d’impuissance arabe n’est pas seulement dû au schéma d’alliances internationales et à leurs divergences ; il est le résultat d’un processus qui a remisé les pouvoirs nationaux à un statut de suiveurs de mouvements islamistes. L’Iran, guide stratégique et pourvoyeur idéologique et logistique, et la Syrie, allié tactique de conjoncture du premier, ont seuls quelque emprise sur les organisations islamistes militairement structurées. Les États arabes réunis ne peuvent avoir une réaction collective à une situation qui les dépasse. De plus, ils sont, dans leur quasi-totalité, en situation d’approche séductrice de cette mouvance révolutionnaire et violente. Très peu d’entre eux affrontent résolument l’islamisme pour ce qu’il est : l’anti-État. Presque tous en pâtissent parce qu’il a développé une capacité de violence armée (manifeste, comme en Algérie, au Yémen et en Somalie, ou potentielle comme au Maroc, en Jordanie, en Syrie, en Égypte et en Arabie saoudite), ou parce qu’il a pris le pouvoir (Soudan), ou alors admis au partage du pouvoir politique (comme au Maroc, en Algérie, en Égypte, en Jordanie et au Koweït). Le rejet du principe de laïcité, dicté par des considérations populistes, est donc à la base de la perte de contrôle politique dans le monde arabe. Et de la mort de la Ligue arabe, jusqu’ici perfusée par la cause palestinienne, longtemps d’ailleurs énoncée comme “cause arabe”, mais plus jamais approchée comme telle depuis 1973. C’est significatif qu’on court, aujourd’hui, derrière une situation qu’on doit, en plus de la disponibilité agressive d’Israël, à Hezbollah - le “parti de Dieu”, ô comble de blasphème ! Après l’avoir fuie individuellement, la problématique de la séparation du politique et du religieux rattrape les États arabes collectivement."


              • tarik (---.---.4.235) 20 juillet 2006 02:28

                Les bombes israéliennes creusent la tombe du sioniste. L’humanité se réveille au son des obus des chars et des tirs de mortiers. Les libanais et les palestiniens qui meurent témoignent, l’histoire sera écrite par leur sang. Il s’agit d’un cauchemar, je n’arrête pas de me le répéter... Le soleil se lèvera et sa lumière aveuglera les démons qui nous hantent. La justice ne peut que triompher.


                • (---.---.71.67) 20 juillet 2006 10:17

                  Et les Israëliens qui meurent, ça compte pas ????


                • (---.---.71.67) 20 juillet 2006 10:21

                  Pour les Islamistes c’est toujours la faute des autres. La guerre Iran-Irak, de la faute des autres ( les sionistes sans doute ?), la guerre cicile algérienne, de la faute des autres ( les sionistes ?). La guerre civile, sunnites- chiites, en Irak, de la faute des autres ( les sionistes ???). Et les sempiternelles pleurnicheries reprennent de plus belles....


                • aigle (---.---.161.79) 20 juillet 2006 16:31

                  quand on s’invitent par la force et le viol chez les autres l’on ne doit pas s’attendre à ce qu’ils vous disent de foutre le camp de chez eux avec des fleurs . Vous le feriez vouys ?Non , bien sur ! Mais...ces peuplades c’est pâs comme vous , ce qui est bon pour les petits cretins que vous etes ne vaut pas pour eux bien sur !


                • armand armand 20 juillet 2006 09:56

                  Et comme d’hab, les musulmans qui se massacrent par milliers en Irak après avoir fait pareil en Algérie, c’est pas un cauchemar. Intéressant, les musulmans ont le droit de s’exploser, s’égorger, se fusiller mais si jamais un juif se défend en leur foutant une bombe sur la gueule alors c’est un crime contre l’humanité. Ah, j’oubliais : dans vos sociétés claniques on peut s’assassiner en famille, mais si jamais un étranger touche un cheveu de la tête d’un des vôtres, c’est l’alliance sacrée. Au fait, les Ethipiens chrétiens s’apprêtent à envahir la Somalie pour contrer les islamistes : belle occasion de jihad, n’est-ce pas ?


                  • José W (---.---.25.142) 20 juillet 2006 10:16

                    @ Armand, le néo-révisionniste

                    Allons allons Armand, tout le monde sait bien que ce sont les Etats-Unis qui ont déstabilisé l’Irak, en jouant une communauté contre une autre pour asseoir leur pouvoir, voler le pétrole irakien, et soutenir l’entreprise sionniste d’un « Grand Moyen Orient » adapté au « Grand Israël ».

                    On sait bien que les livres vont réécrire tout cela pour les générations futures et peut-être nous dire que les Etats-Unis sont intervenus pour rétablir le calme et la paux dans la région, comme c’est déjçà le cas dans les livres et journaux états-uniens...

                    Mais pour le public français un peu mieux informé c’est encore un peu tôt pour ce néo-révisionisme-là !

                    Et puis avec l’internet, on peut espérer que ce révisionnisme qui a fait tant de mal par le passé pourra être contré un peu plus facilement, même s’il ne faut pas non plus se faire trop d’illusions.


                  • armand armand 20 juillet 2006 21:55

                    Comme d’hab, incapable de lire correctement et oubli volontaire de la plus grande partie de mon post : les Etats-Unis ont foutu le bordel en Irak en éliminant stupidement les infrastructures de l’état irakien. Evidemment, ils en voulaient au pétrole. Mais les clans en Irak n’ont pas attendu ça pour s’entretuer : lis la description du renversement de la monarchie il y a quarante ans, l’arrivée au pouvoir de Saddam sur les cadavres de ses prédécesseurs. Au fait, c’est pas les USA qui étaient à l’oeuvre en Algérie - mais tu vas peut-être dire que c’est la faute à la France.


                  • (---.---.41.205) 20 juillet 2006 12:25

                    Proche-Orient. Joseph Bahout, chercheur, analyse les bouleversements au Liban : « La population va demander des comptes au Hezbollah » Joseph Bahout, politologue libanais et enseignant à Beyrouth, est actuellement dans la capitale libanaise, où Libération l’a interviewé par téléphone.

                    Qu’est-ce qui a poussé le Hezbollah à agir, et s’attendait-il à une telle riposte d’Israël ?

                    Le Hezbollah a fait un mauvais calcul : il a considéré que l’armée israélienne était embourbée à Gaza dans l’affaire du soldat enlevé. Il a voulu apparaître comme la principale force arabe capable de s’opposer militairement à Israël, alors que Gaza était bombardé quotidiennement et que tout le monde arabe se taisait. Deuxième facteur : l’enlèvement des deux soldats israéliens à la frontière intervient dans un contexte global de négociations irano-américaines sur le nucléaire (lire page 7). Téhéran a jugé opportun de montrer sa capacité de projection loin de ses frontières, au Proche-Orient. Il y a un troisième élément, d’ordre syro-libanais : le réveil des tensions régionales fait passer au second plan l’enquête et le tribunal international sur l’assassinat de Rafic Hariri. Mais, franchement, je ne pense pas que le Hezbollah s’attendait à une telle réaction. Tous ceux qui ont entendu l’allocution télévisée de Hassan Nasrallah, vendredi, ont noté sa quasi-surprise : il avait parié sur une opération limitée d’échanges de prisonniers et se retrouve avec une guerre totale. La question qui se pose aujourd’hui, c’est de savoir si Israël attendait que le Hezbollah commette une faute pour appliquer son plan. Car le vrai but de cette guerre est clair désormais : il s’agit de changer les règles du jeu en vigueur avec le Hezbollah depuis le retrait israélien en 2000 et d’appliquer par la force la résolution 1 559 de l’ONU, qui prévoit son désarmement.

                    Le Hezbollah est-il menacé dans son existence même ? Ses infrastructures sont endommagées par les bombardements dans la banlieue sud de Beyrouth, mais il est difficile d’évaluer le niveau de ses pertes : plus aucun cadre du Hezbollah ne répond au téléphone. Malgré le bombardement de Haïfa, je suis étonné par la « faiblesse » de la riposte au vu de l’arsenal supposé du Hezbollah (lire page 3).

                    Est-ce que les Israéliens ont détruit les stocks d’armes longue portée, le Hezbollah a-t-il bluffé ou se réserve-t-il pour une étape ultérieure ? En tout cas, on est dans la même configuration qu’en 1982 avec l’OLP : le but est d’annihiler la capacité de nuisance du Hezbollah. Techniquement, c’est plus difficile, car le Hezbollah a une assise populaire importante, et son infrastructure militaire est très peu territorialisée. Cela va donc être long et très coûteux. Politiquement, le Hezbollah risque de sortir affaibli si Israël ne s’assoit pas à la table des négociations pour récupérer ses deux soldats. Or, on voit mal Israël le faire. Aujourd’hui, le Hezbollah est mis à mal par rapport à la population libanaise, qui va demander des comptes sur le bien-fondé et le prix de la résistance à Israël.

                    Qu’est ce qui l’emporte chez les Libanais, colère contre le Hezbollah ou solidarité face à Israël ? Le premier sentiment a été une très grande rage vis-à-vis du Hezbollah d’avoir été entraîné dans la guerre. Il ne faut pas oublier qu’on est au début de la saison estivale, au cours de laquelle les Libanais engrangent l’essentiel de leurs revenus. Mais plus l’opération dure, plus elle fait de dégâts matériels et humains, et plus il y a un sentiment de révolte face à la disproportion des représailles israéliennes. Reste que le Hezbollah a beaucoup perdu en termes de solidarité.

                    Même chez les chiites ? C’est à ça qu’Israël travaille en martelant le Sud et en poussant vers Beyrouth des dizaines de milliers de personnes.

                    Y a-t-il à terme un risque de guerre civile ? Ce n’est pas exclu. La condamnation très dure par l’Arabie Saoudite du Hezbollah porte en germe les ingrédients d’un conflit entre sunnites et chiites. Beaucoup dépendra de l’attitude du gouvernement. Jusque-là, il a réussi à résister à deux pressions : celle des Américains, qui demandent une condamnation du Hezbollah, et celle du parti chiite, qui a exigé un soutien sans conditions. Le prix de cet équilibrisme est une non-position, seul gage du maintien fantomatique du gouvernement. Reste à savoir si les parties les plus radicales du Mouvement du 14 mars [hostile à la présence syrienne au Liban, ndlr] ne vont pas faire pression pour que le gouvernement se range à la position américaine.

                    Quel rôle joue la Syrie dans cette crise ? Pour l’instant, elle se tait. Elle en recueille les bénéfices, puisqu’elle n’est plus au coeur des préoccupations internationales. Il y a même une sorte de cynisme réjoui des Syriens à constater que les Libanais qui veulent quitter leur pays doivent passer par chez eux. Mais la Syrie sait aussi qu’à terme, elle sera très affaiblie si la capacité de nuisance du Hezbollah est réduite à néant. Elle perdrait son principal moyen de pression régional.

                    Et l’Iran ? Là aussi, désarmer le Hezbollah reviendrait à ôter à Téhéran l’un de ses atouts essentiels dans son bras de fer sur le nucléaire avec les Etats-Unis. On peut d’ailleurs penser que toute cette affaire est une guerre par procuration entre les Etats-Unis et l’Iran. Si Israël attaquait son allié syrien, il y a tout le lieu de penser que Téhéran répliquerait : les deux pays ont signé il y a un mois un traité de défense, et le président Ahmadinejad a fait des déclarations dans ce sens il y a deux jours. Reste à savoir par quels moyens : missiles longue portée ou pont aérien vers Damas ? - Christophe AYAD, Libération


                    • aigle (---.---.161.79) 20 juillet 2006 16:24

                      Qelle perspicacité !?Quelle epoustouflante analyse par son ridicule et burlesque mystification ?! Ce chercheur specialiste Bahout judeo chretien libanais bien sur, place sur un meme pied d’egalité une armée d’occupation criminelle et un mouvement de resistance et fait tellement de circonvolutions pour justifier l’injustifiable que l’on se croirait devant un film holywoodien de serie Z Arretez votre propagande messieurs de Liberation vous avez ete demasqués depuis longtemps dans votre activité d’officine sioniste chargée de relayer l’ideologie sioniste en france


                    • Serge (---.---.246.87) 21 juillet 2006 00:54

                      @ « Aigle ».

                      Vu la teneur de tes propos, tu devrais songer à inclure une croix gammée en introduction de tes textes. Ca permettrait de clarifier ton discours, et surtout, pour les autres lecteurs, d’éviter de perdre du temps à te lire. Merci.


                    • aigle (---.---.161.73) 21 juillet 2006 10:24

                      @« serge »

                      faudra trouver d’autres arguments .Le coup du juif persecuté ne fonctionne plus .la cencure des plateaux media ne se transpose pas sur ce vecteur .la croix gammée c’est tes semblable sionistes qui devrait la placer en introduction dans toutes leur intervention et l’assumer .pour ma part je suis tout a fait clair Le Sionisme est une ideologie raciste pire que le nazisme parceque plus sournoise


                    • Françoise 21 juillet 2006 16:24

                      Alors même qu’il fait partie du gouvernement, le Hezbollah défie le pouvoir libanais et impose sa loi aux autres communautés, s’indigne L’Orient-Le Jour.

                      L’Etat, la démocratie, l’économie, la vie sont une nouvelle fois menacés au Liban. Le Hezbollah s’érige en justicier solitaire, et puis, en l’espace de quelques heures, les infrastructures vitales du pays se retrouvent réduites en cendres par Israël. Ce ne sont pas seulement deux soldats israéliens qui ont été pris en otages mais tout le Liban. Le problème ne réside pas uniquement dans la riposte militaire israélienne, quelle qu’en soit la terrifiante ampleur. Il est plus profond. Il touche à l’existence même d’un Etat libanais constamment défié, de l’intérieur comme de l’extérieur, dans ses prérogatives les plus fondamentales et sa souveraineté. Même si l’Etat hébreu avait décidé de ne pas riposter et de négocier pour récupérer ses soldats, cet aspect du problème serait resté entier pour le Liban. Le défi lancé est d’autant plus énorme que le Hezbollah siège au gouvernement et participe au “dialogue national” qui est engagé [depuis deux mois] entre les diverses composantes du Liban. Mais il se comporte comme si les autres participants étaient quantité négligeable. Ce dialogue, n’avait-il pas été lancé justement en raison des divergences interlibanaises, en particulier sur le statut et le comportement du Hezbollah ? La prise en otages des soldats israéliens enterre définitivement toute idée de dialogue. Ce qu’il perpétue, au contraire, c’est la logique du rapport de force brutal entre les communautés et les fractions politiques du pays, à l’ombre d’un gouvernement et d’un Etat totalement paralysés. Un scénario explosif archiconnu des Libanais que le dialogue était justement censé désamorcer. L’histoire la plus contemporaine montre bien que les frustrations et les colères contenues finissent toujours par exploser. Si rien n’est fait pour casser l’engrenage, le Hezbollah conduira inéluctablement le pays vers une nouvelle catastrophe. Car [le secrétaire général du Parti de Dieu] Hassan Nasrallah et ses partisans devraient savoir que leurs actes suscitent la colère et la frustration de nombreux Libanais. Combien de temps encore le premier “gouvernement d’indépendance” du Liban, après trente ans de tutelle syrienne, survivra-t-il à sa schizophrénie ? Comment désormais supporter l’idée qu’une formation tenant aussi peu compte de l’opinion de ses partenaires puisse continuer à siéger au sein du cabinet ? Comment tolérer le chantage au suicide ? Comment faire coexister une culture de vie et de paix avec un culte du sang et de la mort ? Sans doute est-il souhaitable de préserver un minimum d’unité nationale. Mais de quelle unité s’agit-il ? Est-ce celle qui cherche à trouver des dénominateurs communs à des opinions divergentes ou bien celle qui consiste à ce qu’une majorité de Libanais continue à se taire face aux initiatives d’un parti se comportant comme un Etat dans l’Etat ? Il faudra qu’un jour cette question soit définitivement tranchée. Mais pour cela, il faudra que la majorité au pouvoir se décide à agir en majorité.

                      Elie Fayad, L’Orient-Le Jour

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