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Irak : Inglorious bastards

Inglourious Basterds 2009 : titre du film « culte » de Quentin Tarentino, douze fois oscarisé et awardisé, trente-sept fois nominé et Palme d’or en 2009 au Festival de Cannes pour ses descriptions de boucheries innommables, de sacrifices humains esthétisants. Titre qui comporte deux altérations orthographiques par rapport à l’écriture commune : Inglorious Bastards. Film de dément ou de démon (scènes voluptueuses de mutilations d’une rare obscénité dans la violence), montrant que l’histoire fantasmée supplante désormais l’histoire réelle… interdit aux moins de 12 ans en France où les préadolescents se trouvent ainsi légalement conditionnés précocement à la folie meurtrière, laquelle devrait un jour ou l’autre, sans doute, se retourner contre ses promoteurs… les mêmes qui en tirent gloire et fortune. Film qui constitue au demeurant un symptôme de dépérissement civilisationnel et de l’engloutissement de nos sociétés dans la démence collective, soit la déconstruction traumatique de l’imaginaire collectif - et partant du psychisme individuel - car il n’est pas ici seulement question d’un banal retour à la barbarie, mais d’un angoissant glissement vers les limbes de l’infrahumain.

Qui ne se souvient des mots « mission accomplie » prononcé par le matamore 1 GW Bush depuis le porte-avions USS Abraham, le 1er mai 2003 au lendemain de la chute de Bagdad… si la mission était de renvoyer l’Irak à l’âge de pierre, d’y semer chaos et dévastation, et bien la mission est alors en effet pleinement accomplie !

Tout cela pour quoi ?

Aujourd’hui, huit ans, huit mois et 26 jours après le début de l’Opération Iraqi Freedom (autrement nommée Choc et Effroi) les Américains ont achevé, de se retirer d’Irak en traversant à l’aube du dimanche18 décembre - presque à la sauvette - la frontière koweitienne. Alors que reste-t-il de neuf années d’occupation ? Rien, si ce n’est une ambassade à la soviétique dans la Zone verte, au cœur de Bagdad, avec ses 16.000 personnels qui y seront rattachés… un corps étranger sur une terre qui rejette avec dégoût et mépris ceux qui prétendaient les délivrer d’une odieuse dictature et leur apporter la démocratie et ses bienfaits.

Que reste-t-il de neuf années de bruit et de fureur ? Rien, si ce n’est des monceaux de cadavres et l’exaspération de haines inexistantes du temps de l’épouvantable dictature baasiste, nationale, socialiste et laïque. L’Amérique rappelle aujourd’hui ses troupes dans la honte et le déshonneur, lesquels ont éclaté dans l’ultime descente de la Bannière étoilée le 15 décembre, dans l’arrière cour d’une zone aéroportuaire sécurisée… c’est le dos à un mur vaguement masqué par un filet de camouflage usagé que Leon Panetta, Secrétaire américain à la Défense, a prononcé l’éloge funèbre d’une entreprise qui restera dans l’histoire comme une extraordinaire foirade achevée en apothéose avec le refus de Bagdad d’accorder une quelconque immunité aux soldats américains qui auraient été chargés de poursuivre la formation de l’armée indigène. C’est sur ce cinglant camouflet que le président Obama s’est en vérité résigné a signer le 21 octobre le retrait total des troupes… Désormais, ne subsistent plus de la formidable armée de 171 000 hommes et de leurs 505 bases que 157 soldats devant poursuivre la formation des officiers Irakiens et un contingent de Marines pour la protection de l’ambassade !

Précisons que lors de cette pitoyable cérémonie d’adieu aux armes, ni le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki ni aucun autre ministre n’avait cru nécessaire de se déplacer, déléguant la représentation du gouvernement au seul chef d’état-major de l’armée irakienne, le général Babaker Zebari. Quelle humiliation pour l’Amérique et pour l’Occident embarqués tout entier, volens nolens, dans la faillite de l’impérialisme mégalomaniaque et irresponsable des néoconservateurs judéo-protestants américains… À moins, bien entendu, à ce que semer le chaos n’ait été le véritable objectif pour la faction de schizophrènes, ou de grands initiés, qui - tels l’emblématique Michael Leeden 2 - se font adeptes et chantres de la théorie du chaos constructif et ont trouvé dans l’Irak martyr, pour leur psychopathie messianique, un terrain d’expérience grandeur nature.

Un bilan consternant ou pire, effrayant !

Un bilan consternant au regard des fleuves de sang versés et de l’infini cortège de misères et de douleurs. Un avis d’ailleurs assez largement partagé dans le camp des vainqueurs si l’on en croit les réflexions publiés par le Figaro [16 déc.11] du colonel John Nagl, président du Center for a New American Security et proche du général David Petraeus, lui-même ancien commandant en chef des forces de l’Otan en Afghanistan et actuel patron de la Central Intelligence Agency :« Cela fait plus de vingt ans que nous nous battons en Irak si vous remontez à la première guerre du Golfe. Le prix payé dans ce pays par nos forces a été gigantesque, bien supérieur à tout ce que les militaires américains auraient pu imaginer. Nous avons mis à bas un dictateur qui était une menace pour la sécurité du monde, mais le prix payé pour organiser l’après-Saddam a été incommensurable…  ». Ajoutons, un fiasco total !

Ceci étant l’avis d’un homme du sérail, il ne peut s’empêcher de se payer de mots lorsqu’il déclare – et semble ou feint de croire - que la Grande Amérique a « mis à bas un dictateur qui était une menace pour la sécurité du monde  ». Une bien dérisoire menace après douze année de blocus, une armée dépenaillée et des pertes humaines - depuis février 1991 et avant mars 2003 - estimée au-delà du million par les organisations spécialisées des Nations unies que sont la FAO, l’UNICEF, l’OMS. Même si les chiffres produits ne sont pas vérités d’Évangiles, et même fortement minorés, ils donnent malgré tout la mesure de l’état de santé d’un pays déjà saigné à blanc en 2003 avant même le premier assaut. Que pouvait peser alors un pays de 23 millions d’habitants face au bloc démographique de quelque 400 millions d’âmes face à la coalition initiale associant les É-U, le R-U et l’Australie avec son gigantesque potentiel en terme de puissance militaire, économique et industrielle 3 ?

Au final, un bilan officiel corrigé et maquillé qui n’en demeure pas moins désastreux pour ces presque dix années de conflit : officiellement 4481 GI’s morts, 32 000 blessés et mutilés, 802 mds de $ évaporés en pure perte – pas pour tout le monde ! - et sans doute près de 600 000 d’Irakiens passés ad patres ou au fil de l’épée pour leur apprendre – une fois pour toutes - à vivre en bons démocrates 4 ! On pourra toujours dire que ce départ « la queue entre les jambes » 5 est un succès pour la présidence Obama puisque sa promesse de rapatrier les guys aura été tenue… Oui mais à quel prix ? Reste le goût amer des mensonges éhontés relatifs aux armes de destruction massives ou à la complicité irakienne avec Al Qaïda, des tortures avilissantes infligés aux détenus sans jugement d’Abou Grahib – qualifiés de « mauvais traitements » dans les colonnes du Figaro – ou encore les Chasses du Comte Zaroff façon Blackwater 6… une impressionnante série de meurtres et de viols perpétrés par l’armée et ses mercenaires – contractants - qui ne sont sans rappeler certains comportements qui accompagnèrent en 1944 l’avancée des Libérateurs… 7

Sans oublier l’exode des chrétiens d’Irak soumis à des persécutions inédites depuis l’avènement de l’Islam, et contraints à chercher leur salut dans l’exil. Mais qui en cure à Washington sachant que la majorité des 4 ou 500 000 chrétiens qui vivait en Irak encore en 1991 [moins de 200 000 aujourd’hui] est composée de « papistes », c’est-à-dire d’Assyro-Chaldéens catholiques…

De mortelles « erreurs ?

Des « erreurs qui ont altéré le prestige des États-Unis dans le monde arabe et leur influence mondiale » nous dit encore le quotidien de M. Dassault, et c’est peut dire… Car c’est tout l’héritage civilisationnel de l’Occident qui sort avili d’une guerre livrée pour le pétrole certes, mais plus encore pour assurer les arrières de l’État hébreu, lequel prétend ne pas devoir survivre hors d’une culture obsessionnelle du complexe obsidional de l’assiégé permanent.

À l’issue d’un calvaire de vingt et un ans, l’Irak s’apprête donc à assurer désormais seul sa sécurité, mais, comme disent les commentateurs, la capacité de ses forces armées à assurer la stabilité du pays pose question ! Car l’Irak, en dépit des 900 000 membres de ses forces de sécurité formés à grand frais est loin d’être « pacifiée » quoiqu’en dise M. Obama qui parle à son endroit, certainement sans savoir, de « stabilité » ! Qu’attendre en effet d’un État majoritairement chiite dans l’actuel contexte de tension régionale et de désignation comme cibles de la Syrie et de l’Iran, également chiites, eu égard à la volonté affichée des mousquetaires occidentalistes [R-U/Fr/Alle/É-U] d’en découdre avec la Syrie baasiste, socialiste et nationale ?

À Bagdad, les signes avant coureurs d’épuration - ou à tout le moins de règlements de comptes – se multiplient entre les forces régulières à majorité chiite et les milices sunnites notamment la Sahwa - le Réveil. Celle-ci, forte d’une dizaine de milliers d’hommes, a été constituée par le Pentagone vers la fin 2006 dans les zones tribales sunnites afin d’y contrer la montée en puissance des islamistes radicaux soutenus et armés par l’Arabie saoudite. Or, l’intention annoncée du Premier ministre Nouri al-Maliki de démanteler ces milices – devenue inutile selon lui - est de fort mauvaise augure, d’autant que ces dernières semaines quelque 600 personnes soupçonnées d’appartenir à l’ex Parti Baas ont été arrêtées !

Et un avenir immédiat passablement inquiétant

Sur le fond, les Américains laissent – faut-il dire abandonnent ? - un pays plongé dans une crise profonde politique avec la décision du bloc laïc Iraqiya de suspendre sa participation aux séances du Parlement. Cette formation politique – celle de l’ancien Premier ministre Iyad Allaoui – forme le second groupe parlementaire avec 82 députés contre 159 pour la coalition des partis religieux chiites de l’Alliance nationale. Aujourd’hui, Iraqiya dénonce sans ambages « l’exercice solitaire du pouvoir » de Nouri al-Maliki. Celui-ci a d’ailleurs demandé au Parlement de démettre son Vice-Premier ministre sunnite, Saleh Moutlak, appartenant à Iraqiya et accusé d’avoir appartenu au Baas ! Celui-ci ne s’est d’ailleurs pas gêné pour déclarer à chaîne CNN que « Washington laisse maintenant l’Irak aux mains d’un dictateur pire que Saddam Hussein, qui ignore totalement le partage du pouvoir, contrôle étroitement les forces de sécurité et a fait procéder ces dernières semaines à plusieurs centaines d’arrestation  » !

Pour ne pas conclure, disons que le retrait d’Irak intervient dans un contexte régional de plus en plus volatile, celui des soulèvements populaires et des velléités maintes fois annoncées au plus haut sommet des États, en France, au R-U, aux É-U et en Israël par la bouche du président Pérès, de frapper l’Iran de façon préventive et sans exclure a priori l’emploi de l’arme nucléaire… Capacité de rétorsion ou assurance vieillesse que la « Communauté internationale » reproche vertement à Téhéran de vouloir acquérir ! En fin de compte, l’enjeu et l’issue véritable de la guerre d’Irak se situe à n’en pas douter en Syrie car sans changement de régime à Damas, l’axe irano-syro-libanais se maintiendra et alors, selon toute vraisemblance, l’Irak, s’agglomérerait naturellement à un bloc chiite dominant la Région. Une perspective et une hantise indicible pour les pétromonarchies au premier rang desquelles l’Arabie saoudite et le Qatar qui savent que dans ce cas de figure leurs jours seraient comptés !

Notes

(1) C’est sous un calicot géant portant la mention « Mission accomplie » et barrant les superstructures du porte-avions nucléaire USS Abraham que le 43e président des États-Unis prononça le 1er mai 2003 un discours retentissant annonçant la fin en Irak des « opérations de combats majeures » mais non l’achèvement de « la guerre au terrorisme ».

(2) Michael Ledeen, rédacteur de la néo-conservatrice National Review, fut le conseiller pour les affaires internationales de Karl Rove, éminence grise jusqu’à sa démission en 2007 du président GW Bush. Ledeen occupe la « chaire de la liberté » au sein du think tank American Enterprise Institute où il œuvre aux côtés de Richard Perle. Ancien collaborateur des services secrets américains, israéliens et italiens, son nom est associé à l’attentat qui fit en 1980, 85 morts à la gare de Bologne dans le cadre de ce qui s’est appelé la « stratégie de la tension », laquelle visait à barrer la route du pouvoir au PCI. Il est également l’un des membres fondateurs du Jewish Institute for National Security Affairs et consultant du cabinet de relations publiques Benador Associates, grands spécialistes du viol des foules par la propagande de masse.

(3) Au total ce sont vingt nations qui se coaliseront successivement pour gérer la paix impossible d’Irak où la situation devient rapidement intenable. Notons que ni la France, ni le Canada, le plus proche allié des É-U ne participeront à une guerre qu’ils peuvent a posteriori se féliciter d’avoir évitée… et à une occupation incomparablement plus coûteuse en vies humaines et en exactions de toutes sortes que ne l’aura jamais été l’occupation allemande en Europe de l’Ouest. Les échelles de classement dans la barbarie seraient décidément à revoir !

(4) Selon les sources l’évaluation du nombre de victimes irakiennes varie de 1 à 10. Wikileaks s’appuyant sur ses interceptions de données militaires américaines fait état de 109 032 morts : 60% des décès concerneraient des civils, soit 66 081 personnes. Quelque 23 984 insurgés, 15 196 membres des forces gouvernementales irakiennes et 3 771 autres membres de la coalition complètent ce sinistre tableau. En octobre 2006 cependant, la revue médicale britannique de renommée internationale, The Lancet évaluait le nombre de morts irakiens dus à la guerre à 655 000. Celle-ci avait comparé les taux de mortalité dans les foyers interrogés en 2006 à des chiffres officiels de 2003. D’autres bilans font monter le nombre de morts au-delà du million, ainsi l’Institut de sondage britannique Opinion research était parvenu à évaluer le nombre de morts entre mars 2003 et août 2007. Remarquons que les pertes subies par les contractants, personnels civils armés, ne sont pas répertoriées.

(5) Le 25 mars 2003, l’ancien inspecteur de la Commission d’enquête des Nations unies pour le désarmement, et ancien officiers du corps des Marines, Scott Ritter, déclare sur l’antenne de la radio TSF : « Les États-Unis vont quitter l’Irak la queue entre les jambes, sur une défaite. (...) A chaque fois que nous affrontons les troupes irakiennes, nous pouvons gagner quelques batailles tactiques, comme nous l’avons fait pendant dix ans au Vietnam, mais nous ne serons pas capables de gagner cette guerre, qui est à mon avis perdue ». Jugement vérifié même si Ritter s’est trompé quant au calendrier de la débâcle. Ce « patriote », comme il aime à se présenter, eut le courage de révéler que lorsqu’il œuvrait au sein de l’Unscom – United nations spécial commission dont il a démissionné en 1998 – il y œuvrait pour le compte conjoint de la CIA et du Mossad israélien.

(6) À la fin du premier semestre 2009, le nombre de contractuels travaillant en Irak pour le compte du Pentagone est estimé à 132 610, soit l’équivalent en nombre de soldats américains déployés. Afin de faire la lumière sur les fraudes massives étant intervenues dans les contrats attribués par le Pentagone en Afghanistan et en Irak, un rapport officiel du 7 juin 2009 rédigé par une Commission bipartite - Commission on Wartime Contracting in Iraq and Afghanistan associant Démocrates et Républicains – avance le chiffre de 250 000 pour les personnels contractuels – mercenaires - présents sur les deux fronts. En Afghanistan, les 68 197 aussi mercenaires sont nombreux que les hommes sous l’uniforme ! Le recours au mercenariat ayant au demeurant été dopé par l’élection du Prix Nobel de la Paix, Barak Obama.

(7) Si la violence est en baisse après le pic sanglant des années 2006 et 2007, les attentats, les exécutions sommaires et les enlèvements restent fréquents dans le pays : en novembre 2011, 187 Irakiens, dont 112 civils, 42 policiers et 33 soldats ont trouvé la mort lors d’attaques, le mois précédent ce sont 258 personnes qui avaient perdu la vie dans des circonstances analogues.


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23 réactions à cet article    


  • raymond 29 décembre 2011 12:48

    Merci Camus, votre article me parait une meilleur analyse que celui d’Edwige du même jour.


    • Alef Alef 29 décembre 2011 13:30

      Cette guerre a été fomentée sur de mauvaises bases, les raisons invoquées étaient fausses. Pour s’attaquer aux régimes totalitaires de cette région, ce n’était pas contre l’Irak qu’il fallait combattre mais contre l’Iran.

      Mais tout n’est pas négatif

      L’Irak n’est plus un « Etat voyou », isolé et menaçant.
      L’Irak n’est plus une dictature sanglante.
      L’Irak est un marché ouvert.

      En 2017, le pays veut produire 17 millions de barils par jour, soit l’équivalent de l’Arabie saoudite. Cet apport irakien sera positif pour l’économie mondiale.



      • Pyrathome Pyrathome 29 décembre 2011 14:05

        Jacob, prends ton tranxene....au lieu de raconter des inepties ...ah ah ah !!


      • raymond 29 décembre 2011 14:31

        Pyrathome, il va falloir un peu plus fort que du tranxene...
        Al


      • raymond 29 décembre 2011 14:32

        Tout de suite la suite : Alef, pour faire plus court : l’Irak n’est plus , ainsi que curieusement la Lybie


      • franck2012* 30 décembre 2011 02:37

        Alef n’y croit même pas lui même toute façon .....


      • paul 29 décembre 2011 15:31

        En plus du désastre humain et économique qui ravage un pays, cette aventure guerrière aura couté au moins 1000 milliards de dollars aux contribuables américains ,en comptant les soins et les pensions au millions de soldats blessés et de vétérans .

        Human Rights Watch réclame que Bush et ses complices, Cheney et Rumsfeld ,soient traduits en justice , notamment pour avoir approuvé le recours à la torture .

        Todd : la réalité de l’Amérique est qu’elle est toujours en guerre .50 % des dépenses militaires mondiales, 737 bases à l’étranger  : le danger du complexe militaro-industriel dont parlait déjà Eisenhower en 1961 .


        • Fergus Fergus 29 décembre 2011 15:59

          Bonjour, Paul.

          « Coûté 1000 miliards de dollars aux contribuables américains », certes. Mais rapporté des fortunes aux consortiums fournisseurs d’armes et d’équipements militiaires. War is business ! C’est du moins la manière dont fonctionnent les oligarchies yankees. Le reste n’est, à leurs yeux, que parlotes doits-de-l’hommistes sans le moindre intérêt, bref du pipi de chipmunks !

          @ L’auteur.

          Excellent article !!!


        • Proudhon Proudhon 29 décembre 2011 16:10

          Excellent article.

          Mais il ne faut pas se leurrer. Ils partent d’Irak pour attaquer l’Iran.

          Tant qu’une réelle coalition de pays des forces du bien ne se sera pas formée pour en finir avec les forces du mal made in USA, ils continueront à pourrir le monde, idéologiquement, politiquement et militairement.


          • MR MERLIN Perpleks 29 décembre 2011 16:23

            Tout est fait pour que l’on confonde la fiction et la réalité, et à priori ça marche :
            Les spectateurs ne voient que des images, télé , films et jeux vidéo.
            Et malgré une information pertinente, comme cet article, personne ne bouge.
            Tant qu’il y aura du pétrole et des armes.......................................


            • ZEN ZEN 29 décembre 2011 17:31

              Excellent article.

              Pour Cheney, malgré quelques réserves tardives, les dépenses liées à cette guerre devaient être un investissement. On comprend. Des réserves de pétrole très importantes, qui valaient le déplacement, malgré les revers et le prix . Les compagnies privées comme Blackwater et Halliburton (dirigée pas Cheney) ont tout de même prospéré...
              "Nous sommes là-bas, car le fait d’importance est que cette partie du monde contrôle les réserves mondiales de pétrole, et quiconque contrôle les réserves de pétrole, surtout si c’est un homme comme Saddam Hussein, avec une grande armée et des hommes sophistiquées, aurait la main-mise sur l’économie américaine, et en fait sur l’économie mondiale«  (Dick Cheney)
              _Donald Rumsfeld,
              ancien Secrétaire à la défense (ministre de la Défense) insistait sur le fait que l’invasion de l’Irak n’avait « rien à voir avec le pétrole ».
               Alan Greenspan, ancien président de la Réserve fédérale, a finalement rejeté cette explication : « Il est gênant politiquement d’admettre ce que chacun sait », écrit-il dans ses
              mémoires. « La guerre d’Irak est pour l’essentiel une guerre pour le pétrole. »
              Depuis une vingtaine d’années, le problème du pétrole devenait préoccupant pour les USA
              («  »The USA is addicted to oil ") et l’intervention en Irak, programmée bien avant les événements du 11/9, faisait partie d’un plan concerté.
              Mission accomplished !


              • Byron 29 décembre 2011 17:55

                deux choses à ajouter ....

                1 sur le cinéma américain.
                en effet depuis le 11 septembre, vous aurez remarqué, la quantité de films violents, voir, gore ou sadiques, tel que devils rejects, ou pire humane centrepede, accessibles au grand public.
                la perversité imprègne aujourd’hui notre culture par la porte du cinéma grand public.
                Et je me demande aussi quelles implications cela aura sur nos esprits. 

                2 les américains en irak.
                j’ajouterai la découverte de l’utilisation d’uranium enrichi dans certain types de bombes.
                la guerre aura rarement été aussi décomplexé dans son racisme, et ses méthodes. et l’émergence d’un mercenariat multinational puissant.

                tout cela depuis le grand changement de paradigme qu’est le coup d’état mondial du 11 septembre.


                 

                • hks 29 décembre 2011 18:47

                  à l’auteur


                  Sauf si vous parliez de la version originale que je n’ai pas vue (inglorious bastards 1978) vous n’étiez pas obligé de nous infliger une critique très personelle du film de Tarantino (Inglourious Basterds ). 
                   A se demander si vous l’avez visionné ou bien si vous n’avez vu que ce film là sur l ’époque. Il vous fallait une accroche, certes, mais c’est raté .
                  Je n’insiste pas, les cinéphiles auront rectifié d’ eux mêmes .
                  hks

                  • bluebeer bluebeer 29 décembre 2011 20:05

                    Bonsoir,

                    bon article, très bien écrit.

                    J’avais personnellement lu il y a quelque jours cet autre article selon lequel les pertes américaines étaient volontairement, artificiellement et grossièrement sous-estimées :

                    http://www.wikistrike.com/article-le-vrai-nombre-de-soldats-us-tues-en-irak-73-846-93217453.html

                    ou en version originale :

                    http://www.viewzone.com/wardeaths.html

                    L’article commence par une vidéo de news américaine expliquant que l’us air force admettait s’être débarrassée des restes de 274 soldats dans une décharge en Virginie...

                    MMMMMHHHH....


                    • panpan 29 décembre 2011 20:39

                      Très très bon article et en plus, en intro, une critique de cette horreur de film à laquelle j’adhère totalement
                      Ce film est une abjection et la réalité de la guerre en Irak (+ Libye) va au-delà.
                      Priez (DIeu ou Satan...) Messieurs les proSiono-WASPpétroléogaziers- marchands d’armes pour que cela n’arrive pas un jour chez vous...


                      • Switcher 29 décembre 2011 21:32

                        Le Tarantino… est un remake du Inglorious Bastards de Castellari. Rien d’autre. 


                        D’ailleurs, à part la citation, à quoi est bon Tarantino ? C’est un gosse. Il casse ses jouets, comme l’autre Michael Bay. Y voir autre chose, franchement…. (mais j’ai beaucoup aimé Jackie Brown)

                        Excellent article néanmoins...

                        • hks 29 décembre 2011 23:34
                          • Le titre américain du film est The Inglorious Bastards. Ce film inspirera quelques années plus tard Quentin Tarantino pour son film Inglourious Basterds.
                          • À noter que le film est passé totalement inaperçu à sa sortie en France. Le critique de cinéma Daniel Sauvaget écrivait à son sujet dans « La Saison Cinématographique 79 », page 322, numéro hors série XXIII de « La Revue du cinéma » : « Film de guerre traditionnel dans sa manière de casser du matériel et des soldats allemands, avec impunité et allégresse, cette production italienne de série se met au goût du jour en faisant de ses héros des mauvais soldats, antihéros cyniques, non-patriotes, déserteurs – mais parfaitement doués pour la guerre. (...) Scénario invraisemblable et fertile en détours inutiles, morale virile, clichés et stéréotypes (le noir, l’italo-américain, les maquisards français), invraisemblances, ruses banales de mise en scène, trucages grossiers (toiles peintes figurant les lointains dans les quelques prise de vues de paysages), réalisation techniquement sommaire – bref une œuvre quelconque et superflue. »

                          • libre à vous d’aimer les nanars .
                          • Quant à l’article, il ne m’a rien appris que je ne savais déjà . Fermez le ban .

                          • Switcher 30 décembre 2011 20:55

                            Je ne comprends pas comment ni pourquoi on peut « moinsser » le message de hks !


                            Je suis sidéré.
                            Oui, je me sidère d’un rien. :)



                          • babaro babaro 30 décembre 2011 21:12

                            @switcher

                            paresse intellectuelle vraisemblablement, ou « police de la pensée » en embuscade.......


                          • Leviathan Leviathan 30 décembre 2011 11:23

                            Pour en savoir plus sur le scandale des mensonges des ADM en Irak, lisez :
                            - « Faits et chroniques interdits au public - Tome 1 » de Pierre Faillant de Villemarest.
                            - « Le livre noir de la CIA » de Yvonnick Denoël.
                            - « Les intellectuels faussaires » de Pascal Boniface.
                            - « La route vers le nouveau désordre mondial » de Peter Dale Scott.

                            Et visionnez :
                            - Documentaire « La Cabale » de Mathieu Verboud.
                            - Documentaire « Le monde selon Bush » de William Karel.
                            - Un florilège des meilleures casseroles des Etats-Unis d’Amérique.


                            • Khira Khira 30 décembre 2011 11:39

                              Quand on voit par quels mensonges et autres erreurs cet « article » est entamé, on peut légitimement douter de ce qui est raconté dans sa suite.

                              Inglourious Basterds Palme d’Or en 2009 ? Oui, bien sûr, et Bienvenue Chez les Ch’tis a battu Citizen Kane aux Oscars du Pédalo d’Endurance en 1941.

                              C’est probablement fait exprès, je n’ose imaginer le contraire, mais écrire de telles bêtises n’a rien de glorieux, bien au contraire. Cela démontre surtout soit une inculture cinématographique grave, soit une volonté de manipulation des plus douteuses.

                              Ne pas comprendre, ou faire semblant de ne pas comprendre, que le film de Tarantino renvoie dos à dos toutes les formes de barbarie, n’est pas la moindre des erreurs de cette vomissure de haine que vous nous offrez.


                              • Zangao Zangao 1er janvier 2012 20:04

                                Il ne faut pas voir chez Tarantino ce qu’il n’y a pas chez Quentin ........... Il aime a éclabousser les écrans de sang et de violence, mais il ne dénonce rien.


                                • ANNA 5 janvier 2012 09:52

                                  Cela s’appelle « un algorithme » ...
                                  Les contribuables payent pour la guerre, pour que les multinationales puissent gagner de l’argent la dessus... Pour que le contribuable soit volontier de payer, on le lobotomise via les médias avec la propagande droit -de -l’hommiste contre les « méchant dictateurs »...
                                  C’est ce que les français ont fait en Libye...Dans ce cas de figure les français ne sont pas mieux que les ricains...

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