• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Actualités > International > L’ours Russe ne lâche rien à l’Obamania

L’ours Russe ne lâche rien à l’Obamania

Alors qu’Obama continue de subjuguer les foules et les élites Européennes, le Président de la Fédération de Russie vient d’apporter un souffle tout sibérien sur les ondes internationales en refusant de céder sur les dossiers considérés comme stratégiques pour l’avenir des relations Américano-Russes. Preuve qu’en dépit du marketing opéré par la Maison Blanche, le Kremlin n’entend pas se laisser aveugler par la poussière des apparences et le langage sirupeux de son hôte.

 
L’Obamania n’a pas cours sur la Moskova

L’énorme contraste régnant entre l’immunité médiatique des pays occidentaux à l’égard du chef de l’exécutif Américain et l’accueil plutôt mitigé, voire de défiance à son encontre en Russie donnerait à penser que la fracture est belle et bien plus sévère entre l’Amérique et certains pays qu’elle ne l’est avec d’autres places forte occidentales.

Preuve de ce froid y compris au sein de la population, nulle foule compacte et en transe pour accueillir le Président Américain à son arrivée, et les réactions de la population quant à sa venue laissèrent bon nombre de journalistes étrangers pantois quant à son indifférence manifeste. Quant à la suite du programme, il se déroula sous les auspices d’une cordialité toute empreinte d’une parfaite neutralité de ton dans les échanges avec ses interlocuteurs. Comme ne le cachait aucunement le quotidien d’affaires Vedomosti par la voix de Dmitri Trenine (directeur du Centre Carnegie de Moscou) dans son édition du 2 juillet dernier, l’essentiel ne pouvait tenir qu’à un nouveau traité START tant les lignes de front diplomatiques semblaient figées de part et d’autre.
Si ce nouveau traité fut effectivement annoncé [1], avec en complément un accord particulier concernant le transport de troupes Américaines en Afghanistan transitant par le territoire de la Fédération Russe (par voie terrestre/aérienne) et complétant de jure un précédent arrangement qui se limitait aux déplacements humanitaires, l’on ne peut en revanche évoquer de spectaculaire avancée.

Et pourtant, cette visite avait été préparée de longue date, avec force renfort de moyens médiatiques pour infléchir ou ramollir l’attitude des autorités Russes en prétextant que la venue d’Obama fournirait l’occasion d’une remise à plat totale des relations entre les deux pays. Dans les faits, il n’en fut rien.

Diviser l’aigle bicéphale

A moins de faire preuve de mauvaise foi patentée, le Président Américain doit être reconnu comme un remarquable stratège sachant employer les nouveaux médias de télécommunications aux fins de donner une image optimale de sa personne et par projection de son pays [2]. Opérant en cela ce que Niccolo Macchiavelli préconisait dans son ouvrage Le Prince : car les hommes, en général, jugent plus par leurs yeux que par leurs mains, tous étant à portée de voir, et peu de toucher.

Et de tenter lors de son discours à la Nouvelle École d’Économie de Moscou de préciser sa volonté de désarmement : L’avenir n’appartient pas à ceux qui massent des armées sur un champ de bataille ou qui enterrent des missiles ; l’avenir appartient aux jeunes qui seront armés d’une éducation et d’une imagination créatrice. On appréciera à sa juste valeur toute la saveur d’une telle sentence lorsque l’on sait combien la main militaire de l’Oncle Sam peut être lourde en certains pays, continuant d’influencer directement ou indirectement la politique intérieure de certains États. Comment s’en étonnerait-on lorsque l’on prend connaissance de la superpuissance Américaine dans le domaine des armements : pour rappel 547 milliards de dollars en 2007 employés à cette fin, là où la France n’en dépensa que 53,6 et la Russie 35,4 à titre de comparaison. Le propos paradoxalement plaça plutôt les Etats-Unis en porte-à-faux sur le sujet.

Sa tentative la plus aboutie d’ébranler l’exécutif Russe fut son utilisation de la flatterie dont le penseur Italien précité entendait prémunir les princes de la Renaissance soucieux d’une juste gouvernance. Louant la modernité de Dmitri Medvedev, il fustigea de manière feutrée les méthodes d’un autre temps de Vladimir Poutine : enjôler le Président pour décrédibiliser le Premier Ministre, une tactique politicienne qui en certaines circonstances fonctionna à merveille en intensifiant les rivalités de cour en d’autres temps et d’autres lieux.
 
L’essai ne fut guère probant, bien que jusqu’au bout Obama ait tenté le forcing par ce biais mais se heurta en définitive à la dénonciation commune par les deux têtes de l’exécutif de la poursuite du bouclier antimissile (ABM) et en corollaire de l’installation du dispositif sur le continent Européen. De guerre lasse, l’ancien avocat de Chicago tenta un plaidoyer s’opposant à la volonté du Kremlin de lier la réduction des armements stratégiques à la problématique du bouclier antimissile tout en assurant que ce dernier ne pourrait en aucun cas viser la Russie puisque les Etats-Unis ne saurait être protégés d’une attaque Russe y compris avec ce système [3].

La tournée des popotes qui fâche

Certains commentateurs objecteront non sans raison que les Etats-Unis comme tout Etat souverain sont libres d’entretenir les relations diplomatiques avec qui ils souhaitent (ce faisant signalons que la réciprocité n’est pas toujours de mise [4]) et qu’à ce titre ils peuvent promouvoir la défense active de leurs affidés régionaux. Toutefois, les scories du dernier conflit dans le Caucase demeurent le témoignage assez sévère qu’il n’est désormais plus possible de marcher sur la zone d’influence propre de la Russie sans encourir une violente réplique de cette dernière. Cette réaction ayant été amplifiée par l’émergence quelques années auparavant de révolutions de couleur dans sa périphérie territoriale, lui faisant dès lors prendre conscience qu’elle ne pouvait plus se permettre de laisser germer dans son proche étranger des régimes contraires à sa politique de sécurité, fut-ce en jouant sur les velléités interethniques des pays cibles.
 
Ce faisant, et reprenant dans la droite ligne la politique de George W. Bush, Barack Obama rappela d’office qu’il n’entendait aucunement accepter l’actuelle indépendance des deux entités considérées comme parties intégrantes de l’Etat Géorgien [5], à savoir l’Abkhazie et l’Alanie du Sud. Message de soutien très clair au régime de Saakachvili qui tout en brimant toute opposition politique continue cependant de bénéficier de l’appui occidental en dépit de violations manifestes des règles démocratiques [6].

Et pour mieux rassurer les partenaires Américains de la région, Mikheil Saakachvili et Viktor Iouchtchenko, respectivement Présidents de la Géorgie et de l’Ukraine, le vice-Président Joe Biden s’entretiendra prochainement courant du mois de juillet avec eux pour leur confirmer la position défendue par les Etats-Unis. Celle-ci ayant été clairement établie par Obama lui-même : Refuser aux Etats le droit d’avoir leurs propres frontières risque de conduire à l’anarchie… il s’agit de pays tels que la Géorgie et l’Ukraine. Or il n’est de concept plus flou que les frontières propres (ou naturelles) d’un Etat, ce dernier tel un organisme vivant étant amené à croître ou décroître entre sa naissance et son extinction (et en fonction de certaines circonstances, à renaître). Sachons apprécier aussi la rhétorique du Président Américain : L’Amérique ne cherchera jamais à imposer un quelconque système de sécurité à un autre Etat. Evidemment non, puisqu’elle semblerait plutôt se contenter de répondre à l’appel pressant de pions formés puis propulsés dans les hautes sphères du pouvoir de pays « amis ». La géopolitique n’est pas qu’une question de hard power mais aussi de soft power où interviennent l’éducation, les médias, les programmes d’aides, les ONG etc. Toute une panoplie de moyens dont certains ont été employés avec un réel succès par les Américains ces dernières décennies.

Néanmoins au jeu du poker menteur, le Président Américain malgré de réelles qualités ès manipulations semble avoir épuisé ses meilleures cartes sur la Moskova sans infléchir d’une verste la position de ses hôtes, y compris en attisant la division interne. Cela augurerait-t-il d’un changement de stratégie à terme ?

[1] Intitulé Compréhension commune des réductions et limitations ultérieures des armements stratégiques offensifs.
[2] Pour une analyse plus circonstanciée, veuillez vous rendre sur l’article de Charles Bwele intitulé Obamamarketing.
[3] De notre point de vue il n’existe pas de scénario nous protégeant contre le puissant potentiel russe et nous n’avons jamais estimé raisonnable d’établir un lien entre le débat sur les systèmes balistiques et le débat qui porte sur une menace d’une tout autre nature.
[4] L’exemple le plus fameux étant la fameuse loi Helms-Burton du 12 mars1996 du nom des deux élus républicains ayant proposé les modalités de cette mesure législative à portée internationale visant à interdire tout commerce avec Cuba et le monde extérieur. L’on évoque de fait un caractère d’extraterritorialité pour une loi qui s’étend à des acteurs privés/publics de pays tiers. Il serait aussi possible de se référer à la loi d’Amato-Kennedy promulguée la même année qu’Helms-Burton, et généralement plus connue sous l’acronyme ILSA (Iran and Libya Sanctions Act) devenu désormais simplement Iran Sanctions Act depuis septembre 2006 (les relations s’étant « normalisées » avec la Libye).
[5] Nous avons discuté de la Géorgie. J’ai réaffirmé la nécessité de respecter l’intégrité territoriale de la Géorgie. Nous n’acceptons pas non plus les actuelles frontières de la Géorgie.
[6] Sur cette situation particulièrement typique du cynisme Américain dans le domaine diplomatique, je vous recommande la série d’articles de Morice publiée sur Agoravox : Saakachvili, le mauvais cheval

 

Moyenne des avis sur cet article :  4.75/5   (32 votes)




Réagissez à l'article

33 réactions à cet article    


  • John Lloyds John Lloyds 20 juillet 2009 10:09

    Il faut dire que la tentative américaine de lier l’ABM au START, puis de bien vouloir lâcher le START si soutien russe à l’encontre de l’Iran, était tellement grotesque que le vieux renard Poutine doit encore en rire. Doute de rien, Obama, acculé sur tous les fronts, mais toujours à tenter les vieilles ficelles avec ses gros sabots.

    Il n’en demeure pas moins qu’Obama joue également une excellente carte, celle du gentil pélerin qui fait la tournée des popotes en prêchant la paix, nul doute que la plupart des gogos bouffés par la machine à laver les cerveaux y seront sensibles, d’autant qu’on oubliera de préciser à ce moment que les propositions américaines étaient du simple foutage de gueule.

    Cette phase de diplomatie mondiale touche maintenant à sa fin, le gentil Obama a fait tout ce qu’il a pu pour sauver le monde, mais ces méchants russes préfèrent le mutisme voire la guerre. Assez fine aussi, donc, l’approche d’Obama, qui poursuit l’oeuvre des néo-cons, mais avec un gant de velours. Je crains malheureusement que l’opinion mondiale ne s’y laisse prendre.

    Merci pour ce très bon article

    _____________________________________

    Alerte Info


    • plancherDesVaches 20 juillet 2009 16:21

      Et dans la série des tôles anglo-saxonnes, je me permets d’en rappeler une... :
      http://lecourrier.vnagency.com.vn/default.asp?xt=xt34&page=newsdetail&newsid=46897
      « les Émirats arabes unis et le Qatar, a déjà prévenu qu’il ne fallait pas compter sur elle pour renflouer les pays occidentaux. »
      Mince...
      « le Libyen Abdallah el-Badri, a jugé »surprenant« que tout le monde se tourne vers son organisation : »Cette crise a son origine aux États-Unis et doit être résolue aux États-Unis« , »
      Pauvre Gordon Brown... lol

      Beaucoup de gens se rendre compte, John. Mais nous sommes obligés de subir.
      Et vu ce qui se pointe, la réaction sera encore plus violente.


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 20 juillet 2009 22:25

      Nous somme bien d’accord que les Russes ne sont pas des imbéciles. Bien d’accord aussi que Obama est le ’good cop’ d’une politique américaine qui change complètement ses moyens, mais évidemment pas son but.


       Je suis en désaccord, cependant, sur le constat d’échec. Je n’en ai pas la certitude, mais je pense bien plausible que les USA et la Russie se soient mis discrètement d’accord sur beaucoup de choses. Or, je pense qu’en tandem ils sont l’équipe à maillot jaune. 



      Pierre JC Allard

    • Yannick Harrel Yannick Harrel 20 juillet 2009 23:58

      Bonjour Pierre JC Allard et merci pour votre intervention (comme à tous les autres intervenants de ce fil de discussion),

      Une entente Américano-Russe supposerait au préalable des garanties sérieuses, et sur ce point les Russes ne lâcheront rien. En tout cas, ils ne feront pas le premier pas : lors de l’effondrement de l’URSS, les autorités Américaines avaient promis de ne pas en profiter pour étendre leur influence et jouer les charognards. On sait ce qu’il en est advenu de cette promesse avec l’OTAN 2K : une machine de guerre renforcée par des pays de l’ex-Pacte de Varsovie, employant même ses gros bras musclés contre un allié de la Russie dans la région des Balkans, je veux parler bien entendu de la Serbie. Sans compter que les Etats-Unis ne tiennent plus compte des avis du Conseil de Sécurité, là où la Russie avait encore une assise diplomatique d’importance, fruit de son sacrifice lors de la Seconde Guerre Mondiale. Une humiliation de plus qui n’est toujours pas passée. Alors la Russie a compris qu’il fallait procéder autrement, d’où les acronymes suivants : OTSC et OCS (les deux organisations ayant même signé un partenariat, prélude à un futur rapprochement ?).

      De plus, Barack Obama a tenté un coup de bluff en enfonçant un coin entre Medvedev et Poutine, prouvant que la blanche colombe de Washington avait une jolie dentition... Seulement le stratagème n’a pas fonctionné, jetant même un réel froid entre Obama et Poutine (un déjeuner eut lieu entre les deux et il est rapporté que l’ambiance fut relativement glaciale). Obama en développera un autre à coup sûr.

      Cordialement


    • VivreenRussie VivreenRussie 21 juillet 2009 08:22

      Bonjour,

      ’’il est rapporté que l’ambiance fut relativement glaciale ’’ , le journaliste etait present ?
      A priori il reprend mot pour mot une depeche de Reuters, publiee egalement sur Le Nouvel Observateur.
      http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/topnews_reuters/20090707.REU5224/ob ama_prone_un_effort_soutenu_pour_un_renouveau_avec_la.html
      ’’Vladimir Poutine, tête souvent basse et fuyant le regard de Barack Obama’’

      Sur ces videos vous pouvez juger par vous memes :
      a) France24 : http://www.france24.com/fr/20090707-vladimir-poutine-barack-obama-russie-usa-travail-extraordinaire-kremlin

      b) La 5 : http://www.5-tv.ru/news/20831/

      c) Vesti : http://www.vesti.ru/doc.html?id=299616

      ----------------------------------------------------------------------------------
      De plus s’il est indeniable que le president Obama a « pique » Vladimir Poutine juste avant son voyage pour Moscou, les medias francais ont egalement fait des coupes dans son discours une fois sur place :
      AFP/Liberation
      http://www.liberation.fr/monde/0101578223-a-moscou-obama-veut-traiter-directement-avec-medvedev

      Le texte integral sur le site de la Maison Blanche :
      http://www.whitehouse.gov/the_press_office/Press-Conference-by-President-Obama-and-President-Medvedev-of-Russia/

      ’’And so my interest is in dealing directly with my counterpart, the President, but also to reach out to Prime Minister Putin and all other influential sectors in Russian society so that I can get a full picture of the needs of the Russian people and the concerns of the Russian people.
      And my strong impression is, is that President Medvedev and Prime Minister Putin are working very effectively together. And our interest is dealing with the Russian government as a whole in order to achieve the improved bilateral relationship that I think can be accomplished. ’’

      Sur cette visite et la ’’gaffe’’ d’Obama, l’article de Gordon Hahn :
      http://www.russiaotherpointsofview.com/2009/07/the-obamamedvedev-summit-an-assessment-.html

      -----------------------------------------------------------------------

      Il y a un decalage permanent entre la realite ici sur place en Russie et les faits ’’rapportes’’ par les journaux. Le Figaro est dans le peloton de tete pour les coupes et arrangements.

      http://vivreenrussie.1fr1.net/medias-francophones-f27/vous-avez-l-air-malin-au-figaro-t1709.htm

      Un autre exemple :
      http://vivreenrussie.1fr1.net/medias-francophones-f27/moscou-manifestation-du-31-mai-limonov-interpell-mensonges-de-la-presse-t1608.htm

      et pour rappel voici ce qu’ecrivait Fabrice Node Langlois, l’ancien correspondant du Figaro a Moscou :
      20/02
      PRECISION. Dans mon article publié dans Le Figaro, une phrase a été modifiée à mon insu, sans doute pour raccourcir un peu l’article et le faire entrer dans la maquette comme cela se produit tous les jours. Du coup, on y lit que « Vladimir Poutine avait qualifié ce crime d’insignifiant ». Ce n’est pas le meurtre que Poutine avait qualifié d’insignifiant mais le « rôle » d’Anna Politkovskaïa. Cela n’enlève pas le caractère choquant de sa déclaration, prononcée trois jours après le meurtre, mais le sens n’est pas le même. Au contraire, le président russe estimait que l’assassinat lui causait plus de tort que les écrits de la journaliste de son vivant, qui avaient un écho limité en Russie.

      Mon article a été légèrement remanié parce que quelqu’un à Paris a jugé utile d’y ajouter la réaction du quai d’Orsay. Pour la faire tenir dans l’espace réservé à l’article, il fallait couper un peu.
      ---------------------------------------------------------------------------

      Entre ces coupes, adaptations et autres erreurs de traductions sans oublier le ’’refus’’ de corriger les articles lorsque les lecteurs signalent des erreurs flagrantes, vous comprendrez que les articles de ce journal et des autres soient sujets a caution.


      ps : Pour rester sur la Russie et les journalistes voici un carnet de bord sur la traversee d’un equipage suisse :
      Sylvie Cohen : http://www.lesquotidiennes.com/blogs/sylvie-cohen
      et le carnet de bord :
      http://www.chamade.ch/blog/index.php


    • Proto Proto 20 juillet 2009 10:25

      Effectivement, la rencontre n’a pas apporté beaucoup d’espoirs, mais on n’imagine mal les ricains faire marche arrière sur le dossier ABM, la seule chose qui aurait pu infléchir la position russe.
      La stratégie russe de cette dernière décénie commence à porter ses fruits, ils peuvent se permettre une certaine intransigeance plutot que de concéder des choses qui ne leur rapportent rien, et ils ont bien raison.


      • ASINUS 20 juillet 2009 10:33

        tout compris !
        c est vous dire c est vous dire si ce type d article clair et concis ce fait rare ici ,yep


        asinus :ne varietur


        • franck2009 20 juillet 2009 10:36

          Obama et la realpolitik russe.

          Il lui faudra être un peu plus que noir et sympa. Faire un peu plus que jouer au baseball, ou bien porter le costume cravate pour transformer la donne.

          Les russes lui ont offert le survol de ses forces armées vers l’Afghanistan pour le faire aller dans le mûr plus vite, là-bas. Ils ne céderont jamais rien sur l’Ukrayne, sur la Géorgie, à propos de l’établissement d’une ceinture anti-missiles à leur porte.

          Si les USA ont décidé de ne rien changer au système économique mondiale aprés la crise de celui-ci, l’ex URSS a décidé de ne rien changer aux fondamentaux qui régissent sa géopolitique. L’attentisme profitera certainement à celui qui sera le plus patient, et à ce jeux là le joueur d’échec l’emporte toujours sur le joueur de poker.

          Les USA, leur guerre Afghano-pakistanaise et la crise du dollar qui couve, devraient remettre les pendules à l’heure. Et en son temps, Obama passera pour ce qu’il est : Le candidat de la Haute-finance judéo-saxonne.


          • cathy30 cathy30 20 juillet 2009 10:43

            Yannick Harrel,
            j’attendais de votre part un article sur la visite d’Obama en Russie. La situation est bien résumée.
            Et bien à présent, nous connaissons la méthode bien huilée d’Obama, diviser pour mieux régner. Méthode qu’il applique avant son passage dans chaque pays.


            • VivreenRussie VivreenRussie 20 juillet 2009 11:46

              Bonjour,
              Merci pour cet article.

              1-’’ nulle foule compacte et en transe’’, lorsque le cortege d’Obama sortait du Ritz, toute l’avenue Tverskaya etait bloquee, les voitures stoppees deux carrefours avant l’hotel et les trottoirs vides du moindre pieton sur plus de 200m, passages souterrains (2) y compris...
              Parmis les pietons presents, pas de fans mais des moscovites vacants a leurs occupations.

              2- Avec l’assassinat de Natalya Estemirova, l’on parle beaucoup de l’ONG Memorial.
              Qui finance cette ONG ?
              Dans cet article de 2002 l’on trouve la Fondation Ford
              http://www.ceri-sciencespo.com/archive/mai02/artmfal.pdf
              et dans ce rapport du gouvernement americain, l’utilisation des ONG est tres clairement defini :
              http://www.state.gov/g/drl/rls/shrd/2006/80588.htm


              • goc goc 20 juillet 2009 12:00

                Il faut aussi replacer cette politique americaine dans le cadre d’une strategie bien plus importante, et dans laquelle les USA sont en position defensive, c’est celle de la remise en question du dollar comme monnaie de reference

                Il est clair qu’Obama cherche a creer la division entre les membres de la BRIC, voir meme a relancer la guerre froide

                Quand on sait que l’une des raisons principales de la 2eme guerre du golf etait justement l’abandon du $ dans les echanges petroliers, on peut imaginer a quoi les USA seront prets en cas de rejet du $ dans les echanges internationnaux.

                Deja ils ont reçu un camouflet lorsrqu’on leur a refusé un siege (de spectateur) dans le cadre des negociations d’Ekaterinbourg


                • Yannick Harrel Yannick Harrel 20 juillet 2009 14:47

                  Bonjour,

                  Effectivement l’Irak peu avant la deuxième guerre du Golfe avait décidé de payer ses transactions en employant l’euro et non le dollar comme monnaie d’échange. Double avantage : plus de revenus et une moindre dépendance vis à vis du pays d’émission du dollar... les Etats-Unis bien entendu. Une fois le pays sous contrôle Américain, le dollar redevint la monnaie de compte pour l’exportation du pétrole, mais difficile de feindre la surprise à ce sujet...

                  Je ne savais pas que les Etats-Unis avaient réclamé une place d’observateur lors de la double réunion d’Ekatérinbourg. En revanche je puis vous confirmer que leur demande d’intégrer l’OCS (Organisation de Coopération de Shangaï) s’est vue opposer une fin de non-recevoir par ses membres. Décision qui n’a certainement pas eu l’heur de plaire à Washington, peu habitué à une telle rebuffade diplomatique.

                  Cordialement


                • Georges Yang 20 juillet 2009 12:15

                  Lors de l’élection d’Obama, j’avais déjà écrit ceci :

                  http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/merci-m-medvedev-46847

                   

                  Il ne semble pas que les Russes aient bougé d’un iota et on les comprend. La bonne mine affable d’Obama ne peut rayer d’un sourire les velléités hégémoniques des Etats-Unis, même si le ton de l’actuel président est actuellement moins va t’e guerre que du temps de Bush.

                  D’une part, autant Medvedev que Poutine ne veulent céder sur le bouclier anti-missiles, la Georgie et la réciprocité Kosovo / Abkhazie et Ossétie du sud, d’autre part, l’opinion publique russe n’a pas été enjôlée par l’élection d’Obama et ne voit pas en lui un nouveau Messie universel.

                  Il n’y a donc aucune raison politique, stratégique et économique pour que la Russie infléchisse sa position.


                  • Cug Cug 20 juillet 2009 13:47

                    Obama est le représentant de l’oligarchie financière anglo-saxonne.
                    Il a été présenté à l’élection présidentielle pour deux choses.
                    Eviter trop de troubles intérieurs dus à la crise et redorer le blason de l’image US à l’extérieur.
                    Mais en aucun cas il ne changera la politique US, intérieur comme extérieur c’est juste un « relookage », une image/icone pour bisounours et gogos.

                    Le seul souci de l’oligarchie financière est de conserver ses profits et de les augmenter. Pour cela il n’y a pas 36 solutions, elle doit garder la haute main sur l’énergie (pétrolière en particulier) et sur le capital mondial.

                    Sauf que la Russie + Iran (voir Irak enfin ce qu’il en restera) + Chavez etc etc ... = fin du contrôle de l’énergie pour les anglo-saxons.
                    Et le capital chinois va les manger tout cru !

                    Alors il court Obama, il court.


                    • plancherDesVaches 20 juillet 2009 16:36

                      C’est effectivement tout à fait ça lorsque l’on a un minimum d’intelligence pour regarder la télédiffusion de masse d’un oeil critique.

                      Ce serait tout de même amusant que le communisme devienne le mode de pensée des US alors que le libéralisme n’a jamais été aussi actif dans les mafias russes.
                      Ca va pas plaire aux intellectuels de droite... lol


                    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 20 juillet 2009 22:39

                      @ Dom : 


                      Je pense que vous devriez écrire quelques articles. Autrement vous faites des clins d’oeil à ceux qui savent, mais n’ajoutez rien au bagage de ceux qui ne savent pas. Juste en passant, les deux os - Jerusalem et Honduras - dans la soupe Obama devraient faire les nouvelles sous peu.



                      Pierre JC Allard

                       

                    • joelim joelim 20 juillet 2009 14:51

                      Les russkofs refusent de laper le sucre d’orge étasunien. Les chochottes, z’ont peur des caries ou quoi ? Si le sucre était mauvais pour la santé çà se saurait...


                      • plancherDesVaches 20 juillet 2009 17:19

                        En attendant, les Brésil-Russie-Inde-Chine bougent et agissent trés vite face à la chute du faucon (un peu vrai, néanmoins) américain.

                        Les US n’auront d’autre choix que de se mettre en économie de guerre. Cela risque d’être amusant si nous devons aller aider ce pays colonnialiste.


                        • Montagnais .. FRIDA Montagnais 20 juillet 2009 17:44

                          Grand plaisir de vous lire Yannick.

                          « ..les Etats-Unis comme tout Etat souverain sont libres.. » dites-vous..

                          Etat souverain impérialiste qui tout au long de son histoire a su le prix et l’importance des gros calibres et ne s’en ait jamais démuni, s’en ait souvent servi. Détenteur exclusif de l’armement (et de la détermination qui va avec) qui surpasse et de loin tous les autres.. L’argent , tout l’argent, la puissance, la toute-puissance suivent incontinent.

                          Ni les chinois ni les indiens dans leur habit de challenger de service, leur rôle de figurants, ne contrediront jamais sérieusement.

                          La Russie elle, de tous temps, a été, est, et restera une civilisation souveraine, comme l’était la France, la France avant qu’elle ne soit gobée par le Léviathan-mondialisation.

                          La Russie et la France avaient mission de fournir une alternative universelle. La France n’est plus qu’une toute petite région de l’esprit, un réduit.

                          La Russie reste seule sur le champ, face au géant monoculé. Pas question dès lors de s’en laisser conter. Vous l’avez parfaitement montré.


                          • Montagnais .. FRIDA Montagnais 20 juillet 2009 20:08

                            Certes, oui.. Absence d’habitude ? Mais ça serait un prêté pour un rendu.. Patton traitait les Russes de descendants de Gengis Khan. Churchill n’y allait pas de main morte non plus : des barbares, des babouins féroces...

                            A propos, le plan Churchill (déclassifié..) prévoyait de relancer la guerre le 1er juillet 1945, contre la Russie : Canadiens, Brits, Américains, Polonais, plus les 12 divisions allemandes presque intactes du Schleswig-Holstein et du Danemark. Voir l’historien Russe Valentin Falin - 2005.


                          • Lucien Denfer Lucien Denfer 20 juillet 2009 18:54

                            Intéressant cette campagne de lèche auprès de Dmitri et ce cassage de sucre sur le dos de Vlad, comme dans une cour d’école ou les marmots négocient leurs billes sans rien lâcher...


                            Il est venu avec une stratégie à tout casser la, Barack, mais il est tombé sur des petits futés..

                            Et Nico il fait pas partie de la bande des grands... ?

                            • Montagnais .. FRIDA Montagnais 20 juillet 2009 20:25

                              Zébulon premier et sa Zébulone, comme Badinguet et Badinguette, empanachés et tout à la joie des concerts de 14 juillet, sont persuadés que le reste du monde et l’histoire n’existent pas, juste le show du lendemain : un coup de train pour Berlin, on verra bien, un saut d’avion pour la télévision, là on est bon.. manque pas un bouton de guêtre.



                              • plancherDesVaches 20 juillet 2009 23:18

                                J’attire tout de même l’attention de tout le monde sur le seul front d’opposition actuel à l’empire US....

                                Bric. Et de broc. Hétéroclite, donc complémentaire. Mais....
                                La Russie, logique. Coté fric, les US l’ont rincée. Faut une revanche. Et leurs réserves naturelles peuvent leur permettre une certaine puissance.
                                La Chine, pourquoi pas. Bien entubée, elle commence à être surchauffée du postérieur.
                                L’inde : un doute m’habite. 3 multi-milliardaires et 3 milliards de pauvres, les US, elle s’en fout.
                                Le Brésil. Investit par les US après yalta, j’aurais aussi la haine.

                                Néanmoins, il faut espérer qu’ils resteront soudés afin que nous sortions de cette situation.


                                • Yannick Harrel Yannick Harrel 21 juillet 2009 00:47

                                  Bonjour,

                                  Pour mieux préciser mon propos, voici un passage d’un article de Libération paru le 06/07/2009 :

                                  Enfin, lors de la conférence de presse qui a suivi son entrevue avec Dmitri Medvedev, le président américain a tenu à souligner le statut de son homologue : « D’après ce que je crois savoir, le président Medvedev est le président, et le Premier ministre Poutine est le Premier ministre », a-t-il dit, avant de préciser : « Ce qui m’intéresse, c’est de traiter directement avec mon homologue le président, et de tendre la main au Premier ministre Poutine et à tous les autres secteurs influents de la société russe »

                                  C’est fort subtil car en se retranchant derrière un argument d’étiquette diplomatique, Obama opère une tentative de zizanie entre les deux hommes forts du pays. D’autant plus volontaire que le Président Américain est suffisamment averti du fait que Poutine demeure un homme d’importance dans la gestion du pays et que le poste de Premier Ministre lui offre la maîtrise de toute l’administration.

                                  Cordialement


                                  • VivreenRussie VivreenRussie 21 juillet 2009 08:32

                                    Le texte integral :
                                    http://www.whitehouse.gov/the_press_office/Press-Conference-by-President-Obama-and-President-Medvedev-of-Russia/

                                    ps : Apres LeFigaro et Liberation il ne vous reste plus qu’a citer LeMonde...


                                  • VivreenRussie VivreenRussie 21 juillet 2009 08:38

                                    Ce qui est pour moi fort ’’subtil’’ ce sont les coupes de l’AFP car voici la suite du discours :

                                    And my strong impression is, is that President Medvedev and Prime Minister Putin are working very effectively together. And our interest is dealing with the Russian government as a whole in order to achieve the improved bilateral relationship that I think can be accomplished.


                                  • Yannick Harrel Yannick Harrel 21 juillet 2009 14:58

                                    @VivreenRussie

                                    Bonjour,

                                    Juste une précision d’importance : ce que vous citez est le discours postérieur aux propos d’Obama, la version officielle d’après-rencontre qui est bien sûr le document lisse et consensuel que l’on lit/regarde par centaines en cours d’année lors des échanges bi/multilatéraux. Barack Obama après sa tentative avortée de discréditer les méthodes de travail de Poutine est revenu après à une forme plus... neutre lors de son séjour. Il y a un point qui m’a étonné très sincèrement dans l’article du Nouvel Observateur c’est le fameux regard fuyant de Poutine, or ce dernier est justement connu pour avoir un regard pénétrant, inquisiteur à la rigueur, étrange... Et je dois avouer que j’ai même peine à m’imaginer la scène, surtout si le Premier Ministre était courroucé, ça ne lui ressemblerait pas (sur la vidéo de 5-TV il ne me semble pas que Poutine esquive une seule fois le regard du Président Américain, ce serait même plutôt le contraire dans les extraits retransmis). 

                                    Il est vrai que comme vous le signifiez, le plus essentiel dans les dépêches et articles de presse ne sont pas tellement les faits rapportés, mais aussi les omissions ou les altérations.

                                    Pour Le Figaro, il me semble que Laure Mandeville est partie aux Etats-Unis et Fabrice Nodé-Langlois s’occupe désormais des questions énergétiques. Cela augure-t-il d’un changement de ton et de cap dans la couverture des évènements en Russie ? On jugera sur pièce.

                                    Cordialement


                                  • VivreenRussie VivreenRussie 21 juillet 2009 17:47

                                    Ce que je cite c’est la retranscription du discours qui a ete retransmis en direct a la television russe et non une declaration posterieure.
                                    Voir ici le distingo entre « joint press conference’’ et »joint statement’’
                                    http://www.kremlin.ru/eng/events/details/2009/07/06_219175.shtml

                                    Cette retranscription est egalement sur le site du Kremlin en russe et en anglais avec une video.

                                    Version russe :
                                    http://www.kremlin.ru/appears/2009/07/06/2053_type63377type63380type82634_2 19086.shtml


                                    Version anglaise :
                                    http://www.kremlin.ru/eng/speeches/2009/07/06/2342_type82914type82915_21913 0.shtml

                                    Ayant vu la conference a la television je me suis etonne de ne pas voir la totalite de la reponse de Barack Obama en ce qui concerne Vladimir Poutine, enfin quand je dis etonne j’exagere un peu... car cela devient une habitude chez nos amis journalistes.
                                    La derniere blague etant ’’les manoeuvres navales dans le port de Novorossiysk’’ ce 14 juillet :
                                    http://vivreenrussie.1fr1.net/medias-francophones-f27/bateaux-fantomes-t1769.htm


                                  • Yannick Harrel Yannick Harrel 21 juillet 2009 20:56

                                    Bonjour,

                                    Merci pour toutes ces informations. Au moins peut-on compter sur votre vigilance smiley

                                    Cordialement


                                  • VivreenRussie VivreenRussie 21 juillet 2009 18:09

                                    20/07
                                    http://www.russiaotherpointsofview.com/2009/07/eus-georgian-war-report-delayed.html

                                    Today, the long-awaited publication of European Union’s independent report on the Georgia/S. Ossetia/Russia war is being delayed « for a more appropriate moment. » Is it because the report doesn’t agree with the US’ story on the war - and that VP Biden arrives there today to declare the US’ support for Saakhashvili - and once again to make claims that it was Russia who initiated the August 08 war ?

                                    American reporters, with their « western » colleagues following dutifully along, spun the events as if it was « Russia who sent the invading force into Georgia. » Let’s get it straight : Georgia invaded S. Ossetia, and Russia intervened with force in this small disputed territory where they had kept UN/Georgian/American-approved « peacekeepers » since the early 90s.

                                    Finally an independent report comes out nearly a year later that shows that Georgia’s Saakhashvili sent invading troops into S.Ossetia first - and the report is withheld from the public until some unknown time in the future.
                                    How can we continue to push a story that simply isn’t true or manipulate the publishing of the definitive report on this war ? Do we really believe that we can shout « black is white » long enough and loud enough that people will begin to believe us ?

                                    Is this the way we teach our children to behave ? Or act in our families ? Or neighborhoods ? Or city councils ? How can we expect to regain world respect and trust with this kind of manipulation ?

                                    It’s shocking...

                                    C’est le moins que l’on puisse dire...


                                    • Yannick Harrel Yannick Harrel 23 juillet 2009 22:52

                                      Bonjour,

                                      Un point que j’ajoute car fort instructif de la duplicité de la diplomatie Américaine.

                                      Comme exprimé précédemment, Barack Obama avait tenté de caresser dans le sens du poil Dmitri Medvedev pour mieux flétrir Vladimir Poutine peu avant la rencontre à Moscou. Première tentative d’initier une rivalité entre les deux têtes de l’exécutif. Une fois sur place, Obama s’est avisé d’opérer autrement, c’est à dire en se retranchant derrière l’argument de l’étique diplomatique en rappelant que le Président c’est Medvedev et personne d’autre, façon policée de mettre en retrait le Premier Ministre en dépit de son action passée et du rôle qu’il continue à jouer en tant que chef de l’administration mais aussi caution morale et historique du redressement du pays. Evidemment, la conférence de presse (lisible et audible à travers les liens fournis par Vivreenrussie) a lissé tout cela en louant l’efficacité du tandem Russe tout en déblatérant sur le fameux « reset » des relations Américano-Russes.Le coin a tout de même été enfoncé et demeure une preuve qu’Obama sait y faire... sauf à se retrouver face à des personnages un peu plus perspicaces et respectueux des intérêts nationaux qu’en Europe occidentale.

                                      Le deuxième acte vient de se dérouler lui dans le proche étranger, et notamment en Géorgie. Comme supposé au sein de l’article, Joe Biden est venu affirmer son plein et entier soutien à ce pays du Caucase (ça ne mange pas de pain et après tout c’est logique pour récompenser le tropisme Américain de Mikheil Saakachvili), en revanche il insista particulièrement sur l’intégrité du territoire national et même annonça de façon tonitruante que ni l’Abkhazie ni l’Alanie du Sud ne sauraient être reconnus par les Etats-Unis tout en appelant les autres pays du globe à suivre l’exemple Américain ! Brutal mais au moins sincère. Ensuite certes on apprend que les Etats-Unis ont refusé de répondre à la demande de remilitarisation de la Géorgie mais ne nous y trompons pas, il n’existe pas que la voie directe pour un pays producteur d’écouler son matériel militaire vers un pays cible. Prétendre le contraire serait d’une confondante naïveté.

                                      http://www.euronews.net/2009/07/23/biden-pledges-us-support-for-georgia/

                                      Cordialement


                                      • VivreenRussie VivreenRussie 26 juillet 2009 10:54

                                        Voici un etude realisee par un professeur americain :

                                        « The legal case for russian intervention in Georgia »
                                        http://russiaotherpointsofview.typepad.com/files/fin504_petro-final.pdf

                                        extrait :
                                        Now that some time has passed since the events of early August, it is possible to examine the legal argument for Russia’s
                                        military intervention in Georgia sine ira et studio
                                        . While such arguments do not, of course, provide a full explanation for Russia’s
                                        intervention—that would require an examination of Russia’s economic, political and military ambitions in the Caucasus—
                                        they do tell us a great deal about the context within which foreign policy decisions are made. It is therefore striking that so
                                        few western analysts bothered to seriously consider the legal arguments Russia put forward for what it calls its “peace enforcement”
                                        operation, a term introduced by former United Nations (“U.N.”) Secretary Boutros Boutros-Ghali sixteen years ago.

                                        Had greater attention been paid, it would have revealed the unusual degree to which Russia sought the support of international
                                        institutions for what its leadership clearly believed to be a solid legal case for humanitarian intervention. Since an appeal
                                        to legal argument is often considered a hallmark of the Western political tradition (and a weakness of the Russian political tradition),
                                        Russia’s emphasis on the legal justification for intervention should be viewed as a significant step to the adaptation of Russian foreign policy to post-Soviet norms.

                                        Having weathered this crisis, Russia will increasingly construct its foreign policy arguments with an eye toward both following
                                        and shaping international law. To the extent that Western analysts continue to dismiss Russia’s legal arguments, they
                                        will persistently fail to grasp the degree to which being part of the international legal system has become a fundamental ambition of Russian foreign policy.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès