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Accueil du site > Actualités > International > La Chine : démesure en tout et réussite insolente

La Chine : démesure en tout et réussite insolente

Quand la Chine s’éveillera, le monde tremblera,
propos attribués à Napoléon.

Entre le 8 et le 24 août, Pékin accueille les 29e jeux Olympiques. Un événement sportif de portée planétaire, qui va placer la Chine au centre du monde. Cet immense pays, où vit un être humain sur six, ne cesse de surprendre. Deng Xiao Peng, le père de la Chine moderne, avait l’habitude de dire à propos du capitalisme et du socialisme : "Peu importe que le chat soit noir ou gris pourvu qu´il attrape la souris." Pendant que le monde occidental industrialisé peine à se réaliser et à se développer, on parle même de récession en Europe et aux Etats-Unis, cela veut dire que la croissance dans ces pays sera négative, dans l´Empire du Milieu elle est à deux chiffres aussi en 2008 malgré deux événements majeurs : une catastrophe avec un tremblement de terre qui fit 80 000 morts et une envolée des prix du pétrole de 30 %. Comment définir la Chine ? Un pays communiste - fin 2007, le Parti communiste chinois (PCC) revendiquait 74 millions de membres - qui utilise les vertus du capitalisme en le bridant avec une dimension sociale. La Chine n´est pas un pays qui a jailli du néant. La "vieille" Europe (la Grèce puis Rome) est venue aux temps historiques, 2000 ans après l´Empire du Milieu.

Pour l´histoire, la Chine est sans conteste le berceau du progrès technique. C´est le pays de la poudre à canon et du compas magnétique, du papier et de l´imprimerie, du gouvernail et de la boussole, du parapluie et de la brouette. Des siècles avant l´Occident, la Chine a inventé un grand nombre des techniques sur lesquelles repose notre monde moderne. Fascinés par la modernité, de nombreux empereurs ont financé des programmes de recherche, soutenant savants et universités afin qu´ils améliorent les techniques liées à l´agriculture, à la navigation ou à l´art de la guerre. Certains historiens affirment ainsi que l´invention de la boussole et du gouvernail ont permis à un navigateur chinois de découvrir l´Amérique soixante-dix ans avant Christophe Colomb !

Avec plus d´1,3 milliard d´habitants, la Chine est de loin le pays le plus peuplé du monde, devant l´Inde (1,1 milliard) et les Etats-Unis (301 millions). Le gouvernement de Pékin reconnaît officiellement 56 ethnies réparties sur plus de 150 "régions d´autonomie ethnique". Avec 1,2 milliard de représentants, les Han représentent la majorité des Chinois suivis de loin par les Zhuang (15 millions) et les Mandchous (10 millions). 594 millions de Chinois vivent en zone urbaine. En dix ans, la Chine a vu se développer plus de 100 agglomérations de plus d´un million d´habitants. Avec une superficie de 9,60 millions de km², la Chine est un pays grand comme 4 fois l´Algérie Son PIB ne représente que 27 % de celui des États-Unis, bien que sa population soit quatre fois plus importante. Mais avec 1 800 milliards d´euros (+12 % par rapport à l´an passé), la Chine est bien la 4e puissance économique mondiale. Dès 2009, les spécialistes estiment que la Chine sera la 3e puissance économique mondiale, derrière les Etats-Unis et le Japon.

La Chine d’aujourd’hui : la démesure

En 2007, la Chine a recensé 415 000 millionnaires et 20 milliardaires. Un record mondial dans un pays où le taux de croissance moyen est de 10 % chaque année. Cet essor a permis de sortir plus de 200 millions de personnes de la pauvreté. Première agriculture mondiale, la Chine a produit, l´an passé, un tiers de la production de riz et de coton, un cinquième de la production de maïs et 15 % de la production de céréales. Elle détient actuellement plus de la moitié du cheptel porcin mondial. C´est le pays du textile, de l´informatique et des jouets. Ces produits inondent les marchés occidentaux. Avec 37 millions de véhicules, la Chine ne dispose cependant que d´un véhicule pour 45 personnes contre un pour deux en France et trois véhicules pour quatre personnes aux Etats-Unis. Les Chinois raffolent du vélo. Depuis quelques années, le gouvernement entend ainsi faire de la Chine le premier pays consommateur de deux roues... électriques. Enfin, Pékin a fait du développement des piles à combustion (PAC) une priorité depuis sept ans. Même si la Chine dépend encore du marché étranger, le gouvernement a décidé de mettre le paquet sur les énergies renouvelables.

Depuis deux ans, le pays a démarré le plus gros projet du monde avec l´installation de 6 000 éoliennes réparties sur le territoire. Objectif : produire 30 000 mégawatts à l´horizon 2020. La Chine espère ainsi tirer 15 % de son énergie grâce aux éoliennes contre 7 % actuellement. La Chine a planté 53,3 millions d´hectares de forêts depuis les années 50. Plus que tout autre pays au monde. Avec une superficie totale de 175 millions d´hectares, le taux de couverture forestière du pays dépasse aujourd´hui les 18 %. Le gouvernement souhaite également augmenter la densité des espaces verts dans les zones urbaines. La Chine espère en faire le symbole mondial de la lutte contre la pollution : la première "éco-cité" du monde devrait surgir, d´ici 2010, à trois heures de Shanghai Rien n´a été oublié dans ce projet dont le coût est évalué à 800 millions d´euros. Le web est le meilleur exemple des profondes mutations que connaît le pays. Avec 225 millions d´internautes en début d´année, la Chine dépasse désormais les Etats-Unis (218 millions). On estime à 8 millions le nombre de nouveaux internautes qui apparaissent chaque mois. En juin 2008, la Chine a 305 millions d´internautes. Symbole de l´hyper-puissance chinoise : après avoir dépassé Rotterdam, Hong Kong et Singapour, Shanghai est désormais le plus grand port du monde avec un trafic annuel de 450 millions de tonnes.

La Chine est devenue en quelques années, leader incontesté des produits manufacturiers, le marché boursier est supérieur au Japon et à l´Europe avec 2 846 milliards d´euros l´an passé, la Chine est au 2e rang mondial. Si l´arrogance n´est pas de mise, la "fierté nationale" chinoise, elle, demeure intacte. C´est même pour cela que les jeux Olympiques importent tant. Voilà des années que le régime et une partie de la population se préparent. La ville de Pékin a vu disparaître des quartiers entiers, tandis que des audaces architecturales ont surgi de terre. Mais l´influence des Jeux ne se limite pas à l´urbanisme. Lors du récent tremblement de terre dans le Sichuan, les autorités ont fait montre d´une maîtrise dans la gestion des catastrophes et la communication. Parmi les prouesses récentes, citons à Pékin, le stade national olympique, baptisé "nid d´oiseau" en raison de sa forme arrondie, il a accueilli la cérémonie d´ouverture des jeux Olympiques. L´édifice pourra contenir 90 000 spectateurs. Encore en construction, la tour de la télévision nationale CCTV défie toutes les lois de la gravité : hautes de 234 mètres, les deux tours viennent se rejoindre pour former une boucle. Le symbole du génie chinois est le plus grand barrage du monde. Situé sur le fleuve Yangtsé, haut d´une centaine de mètres, le barrage hydroélectrique des Trois Gorges s´étend sur 2,34 km. D´ici l´an prochain, la centrale produira environ 84 milliards de watts par an, soit l´équivalent de trois fois la consommation algérienne. Prévue pour être le plus haut gratte-ciel de Chine, la tour du World Financial Center mesurera 492 mètres. Situé en plein cœur de Shanghai, le bâtiment compte 101 étages. D´une longueur de 32,5 km, de loin le plus grand pont du monde achevé en 2005. Le terminal le plus grand du monde de longueur de 3 km et sa superficie équivalente à 170 terrains de football en font le terminal le plus grand du monde. Inauguré en février, l´édifice est censé absorber le flot des centaines de milliers de touristes attendus à l´aéroport de Pékin pour les jeux Olympiques. L´édifice emprunte la forme d´un dragon géant, symbole ancestral de la Chine. Avec une hauteur de 520 mètres, deux tours jumelles seront les plus hautes du monde. Leur conception a été inspirée de la forme de l´ADN et permet aux tours de résister aux mouvements sismiques. Enfin, inauguré en juillet 2006, le chemin de fer le plus haut de monde peut aller jusqu´à 5 000 mètres d´altitude. Reliant la capitale tibétaine Lhassa à la ville de Golmud, située dans la province du Qinghai, la ligne parcourt 1 142 km. Pour les Occidentaux, la Chine intrigue, attire et effraie autant qu´elle donne envie. C´est ce qui fait la force de la Chine et nourrit la crainte des pays occidentaux.

Première industrie manufacturière au monde. Pour l´histoire, la médecine naturelle ancestrale est l´une des médecines les plus anciennes au monde dont les principes de base sont restés inchangés depuis 3 000 ans ! Contrairement à l´habitude occidentale qui veut que l´on oublie son corps quand tout va bien et que l´on ne s´en préoccupe qu´en cas de troubles, les Chinois tendent à être constamment attentifs à leur état. La montée en puissance de la Chine dans l´économie mondiale suscite à la fois l´admiration et la crainte. Les taux de croissance des investissements en R&D en Chine sont impressionnants. La Chine est le troisième pays au monde pour le volume des dépenses de R&D, juste après les États-Unis et le Japon. Si, en 2000, les dépenses de R&D chinoises représentaient 18 % des dépenses américaines, en 2004, elles atteignaient 32,8 %. En se basant sur ces tendances récentes, l´OCDE prévoit qu´en 2006 les dépenses en R&D de la Chine auront dépassé les dépenses japonaises avec respectivement 136 milliards de dollars et 130 milliards de dollars. Ces classements sont bien entendu revus à la baisse lorsque les dépenses sont exprimées en dollars courants. Les pays les plus avancés allouent entre 15 et 20 % de leurs dépenses de R&D aux activités de recherche fondamentale. La Chine mise quant à elle principalement sur les activités de développement.

La formation et la recherche, clés de la réussite

En 2002, seulement 5,7 % de ses dépenses de R&D étaient destinées à la recherche fondamentale. Les États-Unis ont alloué 0,5 % de leur PIB à la recherche fondamentale, alors que la Chine y consacrait à peine 0,1 %, soit cinq fois moins. Avec 19,4 millions d´étudiants en 2004, la Chine forme autant d´étudiants que les États-Unis et l´Union européenne, dont les taux de croissance sont plus faibles. Le nombre d´inscrits et de diplômés du troisième cycle a été multiplié par 2,6 entre 2000 et 2004. À la fin des années 1990, la Chine a mis en place d´importantes réformes du système éducatif. Le budget alloué à l´éducation est passé de 2,5 % du PIB en 1997 à 3,3 % en 2002. La Chine a fixé d´ambitieux objectifs pour ses universités, dont un certain nombre a fusionné afin de concentrer les ressources. L´un des principaux projets a été la création de 100 "Key Universities", sur le modèle américain des universités de recherche, auxquelles la Chine a alloué d´importants financements depuis 1995. Afin d´inciter les chercheurs et ingénieurs qu´elle a formés à revenir travailler en Chine, des politiques de promotion d´un retour des cerveaux ont été mises en place. Les rapatriés contribuent à la qualité de la recherche en Chine et aux transferts de technologie, lorsqu´ils travaillent dans le secteur privé. En 1999, la Chine était en dixième position en matière de publications scientifiques et en 2004, elle a atteint la cinquième position" (1).

Comment s´est développée, en définitive, au fil des siècles, dans un territoire si immense, la civilisation chinoise ? Les Chinois ont longtemps considéré qu´ils se trouvaient au centre du monde. "Pas de milieu : on adore la Chine ou on la déteste", affirmait l´écrivain Lin Yutang (1895-1976). Une fois en Chine, ajoutait-il, on est comme submergé par un "chaos jouant son propre drame". Une bonne part de cette fascination provient de l´immensité de la scène : un ensemble continental délimité sur l´ouest par les gigantesques plissements himalayens, le réseau de pâturages et de déserts, qui forme sur le nord une frontière indécise et disputée, les riches plaines alluviales du centre et du sud, les côtes qui s´étendent de la Sibérie au tropique du Cancer et au-delà... Mais l´attraction exercée par la Chine tient aussi au fait que son territoire est un "collage" de micro-univers, une sorte de rangée infinie de cages à oiseaux : pour contrer l´immensité de la population et de l´espace, les Chinois se réfugient dans le cocon de la famille, de la rue, de la maison de thé et aussi, pendant très longtemps, de l´unité de travail... C´est à l´intérieur de l´un de ces cocons que l´on éprouve la Chine, que l´on se sent partie d´un tout, que l´on accède à l´existence. A l´espace interminable des plaines agricoles, des pâturages et des montagnes, répond cette innombrable succession de "micro-Chines", l´infiniment grand et l´infiniment petit s´appelant l´un l´autre (2). Pour la plupart des Chinois et pour bien d´autres, la magie de la Chine tient à sa spécificité : le développement ininterrompu d´une civilisation, à partir du bassin du fleuve Jaune, a permis l´émergence du système d´écriture chinois et la fondation, dès 221 avant Jésus-Christ, d´un empire unifié. Zhongguo, ce n´est pas tout à fait l´"Empire du Milieu", mais c´est bien le "pays du Milieu". "Centre" curieux que ce lieu indéterminé, vide et mouvant... La Chine est, si l´on veut, un cercle "dont la circonférence est partout et le centre nulle part." Pas de "juste milieu" déterminé une fois pour toutes, donc. Les équilibres se font et se défont par eux-mêmes. Et cette seule constatation permet de comprendre la façon dont la Chine s´abandonne à son élan vital, aux fureurs de la Révolution culturelle comme aux passions présentes de l´entrepreneuriat privé : si un point de rupture est atteint, un nouvel état des choses se crée tout naturellement. La Chine est l´un des seuls pays au monde à reconnaître l´existence de cinq religions et à tolérer leur pratique. C´est le bouddhisme - religion datant du Ier siècle après J.-C. - qui compte le plus d´adeptes, avec 72 millions de pratiquants officiels. Vient ensuite l´islam (17 millions), le protestantisme (5,5 millions), le catholicisme (3,6 millions) et le taoïsme (1,5 million). Les religions fournissent moins une "sagesse" qu´un vecteur par lequel exprimer un trop-plein d´énergie vitale. Les religions n´encadrent ni ne domptent le peuple chinois ; elles révèlent les fractures, les énergies cachées de ce "chaos jouant son propre drame".

La seule arme actuelle de l´Occident pour abattre la Chine consiste, comme pour l´empire soviétique, à créer la zizanie à l´intérieur de la Chine, ce fut d´abord le Dalaï-Lama en sommeil depuis 1958 et qui se réveille à quelques mois des JO. Ce fut ensuite, les mouvements séparatistes ouigours ? Et c´est enfin, le dada des droits de l´homme que seul l´Occident a le droit de bafouer (cas des Etats-Unis avec les casseroles de Guantanamo, Abou Graïb... et de la France qui vient d´être épinglée par un rapport d´Amnesty international et par les autorités burundaises pour complicité dans le génocide). Par officine interposée, les Occidentaux essaient d´affaiblir la Chine en vain. Le mouvement Reporters sans frontières qui s’agite et dont le Réseau Voltaire a montré l´étroite imbrication avec la CIA est bien mal placé pour parler des droits de l´homme, qu´il s´occupe des droits de l´homme en Palestine, en Irak et en Afghanistan.

Nonobstant le problème réel des libertés, les Chinois disent qu’ils ont sauvé 200 millions de personnes de la faim, qu’ils ont dépassé de loin les "Objectifs du Millénaire" tracés en l’an 2000 par les Nations unies et à tout prendre pour eux la priorité est de nourrir et d’émanciper les Chinois qu’on assure par ailleurs de manger de la viande en changeant leurs habitudes de consommations, ils affameraient - les Occidentaux le martèlent - la planète, jetant du même coup un voile pudique sur les subventions européennes et surtout américaines aux agro-carburants qui eux sont à coup sûr responsables de la flambée des prix des denrées alimentaires. Inexorablement le barycentre de la puissance a quitté le monde occidental, c´est en fait l´avènement de l´Asie.


1. F. Sachwald : La Chine, puissance technologique émergente, Ifri. 2007

2. Benoît Vermander, L´empire sans milieu. L´Express, 31/07/2008

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19 réactions à cet article    


  • Valou 11 août 2008 13:42

    C’est intéressant dans le sens où ça change des articles purement négatifs qui courrent sur la Chine. Celui-ci est un peu trop positif mais cela fait contrepoids avec les autres alors je plusse.


    • stephanemot stephanemot 12 août 2008 05:40

      la renaissance de la Chine est une excellente nouvelle, mais on ne saurait occulter les nombreux points noirs qui s’accumulent (http://blogules.blogspot.com/2008/04/tibet-ougours-lempire-clat.html ).

      la Chine du IIIe millenaire semble vouloir capitaliser sur sa diversite (elle a echoue a chaque fois qu’elle s’est sclerosee dans un systeme monolithique). Ses dirigeants doivent neanmoins resoudre deux problemes majeurs :


      - la quadrature de leur propre cercle : comment continuer a tout controler quand on veut dominer une societe en reseau ?


      - sortir de leur reponse a court terme suicidaire sur le moyen et long terme : encourager le nationalisme debouchera necessairement sur des drames


    • Forest Ent Forest Ent 11 août 2008 15:43

      La Chine, un géant ? Le PIB de l’Allemagne, avec 15 fois plus d’habitants. Sa capitalisation boursière ? Elle a été divisée par deux en un an. Ses exportations ? Elles ont baissé de 10% en 2008 par rapport à 2007. Son régime politique est celui d’une dictature qui survit par la terreur. Il n’a rien à envier à celui de l’URSS. La glasnost a tué les soviets. Le développement économique mal orienté et très inégal tuera le régime chinois.

      Cet article illustre bien les illusions qui vont bientôt disparaitre.


      • manusan 12 août 2008 07:52

        dac avec Forest, la Chine d’aujourd’hui n’est qu’un produit de la mondialisation, elle ne doit sa réussite économique qu’à 3 choses : des paysans transformés en main d’oeuvre à bon marché pour le capital mondial né en occident, une armée héritée du stalinisme et 2 clients à 10 000 km (EU et USA).

        Ceci étant à la porté de quasiment tout les pays pauvres, la Chine va connaitre (c’est déjà le cas) une concurrence plus féroce qu’elle même.

        Si on compare avec l’Inde (plus discréte pendant ces JO) elle est à la traine sur beaucoup de tableau : nombre d’ingénieurs/chercheurs (des vrais), efficacité boursière, entreprises extrémement rentables et intégrées à l’économie mondiale, régime politique, principe de consensus dans la société.

        Un indice de croissance ne signifie plus grand chose dans un monde mondialisé. La Chine perd des emplois sous 10% de croissance, parce que le bénefice de cette croissance n’est plus pour elle.


      • Tarouilan Tarouilan 15 août 2008 22:32

        Que de perfides rhétoriques de mauvaise foi......au raz des pâquerettes..... devant autant de fiel perfide....si j’étais la Chine...(heureusement qu’elle ne doit pas lire AgoraVox).... je réclamerais immédiatement à la France ..... une indemnisation avec intérêts.... pour la destruction du Palais d’été en 1860... et de toutes les sommes énormes....escroquées à cette même Chine par la France et des indemnisations de toutes les destructions à carractère militaire... du patrimoine architectural...au cours des guerres de l’opium, la France était un acteur de premier plan à l’époque.. nous avons la mémoire courte...


      • Pilule rouge Pilule rouge 11 août 2008 15:54

        L’atout majeur de la puissance chinoise, dans un monde gouverné par la haute finance est sa main d’œuvre bon marché, son dynamisme économique dans les produits manufacturés et les faibles protections sociales. La Chine est donc vu comme un nouvel eldorado economique et on ne voit pas vraiment ce qui pourrait les arrêter.

        Et pourtant ! Plusieurs facteur conjugués pourraient freiner le rêve chinois à moyen,long terme : le "Peak Oil", l’inflation et l’impact de la crise économique.

        Il est, pour l’instant, plus rentable de fabriquer des vêtements dans ce pays. Mais qu’adviendra-t-il lorsque le brut atteindra 200 ou 300 $ le baril. Est-ce que le coup énergétique, ne va pas inciter les multinationales à relocaliser partiellement leurs usines de productions ? D’autant que, cette année il y a eu une augmentation régulière des salaires et des charges sociales dans les zones de production de la côte Est.
        On comprend un peu mieux pourquoi Adida délocalise en Inde !
        Dans un contexte de crise économique mondiale et d’inflation, les excédents commerciaux ont brutalement chuté de 60% par rapport à 2007 en début d’année. 85% des entreprises prévoient un ralentissement de l’économie Chinoise en 2008. La flambée des prix des matières premières et de l’énergie ont un effet direct sur le dynamisme des secteurs traditionnels. Je ne m’etendrait même pas sur le faite que les banques chinoises possède 40% de la collossale dette américaine. Une dette abyssale de 9.539.973.440.677$, fragilise considérablement un dollars déjà nettement surévalué.

        Le partie communiste du pays où les inégalités riches/pauvres sont les plus criantes du monde, a maintenu une paix sociale grâce à une croissance à deux chiffres. Que ce passerai t-il si la croissance économique chutait ?


        • Tarouilan Tarouilan 15 août 2008 22:39

          Une solution qui est en cours de réalisation c’est les échanges commerciaux par voie ferroviaire entre l’Asie et Europe, en passant par l’URSS . (qui a commencé à développer les infrastructures... ).... comme cela nous éviterons la problématique du pétrole, CQFD.... 


        • Tarouilan Tarouilan 15 août 2008 23:05

          Reste à harmoniser l’écartement des voies du chemin de fer....... tout au long du trajet ....... et nous avons la solution à la problématique du coût du pétrole... certainement un jour interessant, pour des produits à bonne valeur ajouté..... ces produits qui seront l’avenir de la Chine... probablement ... :

          Après la reprise, en décembre 2007, du trafic ferroviaire entre la Corée du Sud et la Corée du Nord et le voyage effectué, en janvier 2008, par un train de marchandises entre Pékin et Hambourg, c’est maintenant la coopération ferroviaire entre la Russie et la Corée du Nord qui connaît une avancée majeure. Tous ces progrès contribuent à la création d’un véritable pont terrestre qui reliera bientôt, par le rail, l’Europe de l’Ouest et l’Asie du Nord-Est.

          Dans son édition du 16 mars 2008, le quotidien nord-coréen Rodong Sinmum rapporte que la République populaire démocratique de Corée (RPDC) et la Fédération de Russie sont parvenues à un accord sur la réhabilitation de la liaison ferroviaire entre la ville russe d’Extrême-Orient de Khasan, et le port de Rajin dans le nord de la RPDC. [1]

          Une délégation de la société des Chemins de fer russes (RJD), arrivée le 11 mars en RPDC, a eu des discussions avec des responsables des ministères nord-coréens des Chemins de fer et du Commerce au sujet de la rénovation des 55 kilomètres de la ligne ferroviaire Khasan-Rajin et du port de Rajin.
           
          Les deux parties ont convenu de commencer les travaux à une date rapprochée.
           
          L’écartement des rails, différent en Russie (1520 mm) et en Corée (1435 mm), impliquera la pose de nouvelles voies, la reconstruction des tunnels et des ponts, et la mise à niveau du système de signalisation.
           
          La capacité du port de Rajin, un port majeur situé au nord-est de la RPDC, sera également étendue à l’occasion de cette remise en état.

          La Corée du Nord et la Russie discutent régulièrement de ces questions depuis 2004. Cette avancée dans les négociations ferroviaires confirme la volonté de la Russie de profiter de sa position géographique afin de promouvoir un réseau ferroviaire eurasiatique. Cette volonté a d’ailleurs été clairement exprimée au début de cette année, devant l’Association des entrepreneurs européens en Russie (Association of European businesses in the Russian Federation, AEB), par Valentin Gapanovitch, vice-président de la RJD, 3ème compagnie de chemins de fer dans le monde. [2]

           Au même moment, le 9 janvier 2008, un train de 49 wagons porte-conteneur partait de Pékin avant de traverser la Chine, la Mongolie, la Russie, la Biélorussie, la Pologne et l’Allemagne. Après avoir parcouru près de 10 000 km en 15 jours (5 de moins que prévu), ce train est arrivé à Hambourg, en Allemagne. Ainsi, un projet pilote de corridor pour le transport international signé en 2007 par les pays intéressés est entré dans une phase concrète. Valentin Gapanovitch a bien rappelé que, après l’unification des chemins de fer de Corée du Nord et de Corée du Sud, ce corridor serait poursuivi jusqu’à Séoul, les négociations en cours à ce sujet touchant à leur fin.

          Dans sa conclusion, Valentin Gapanovitch a déclaré aux membres de l’AEB que la RJD voyait de grandes potentialités de coopération avec ses homologues européens et asiatiques et que la compagnie était sûre de l’intérêt économique du projet de corridor international de transport entre l’Asie et l’Europe, dont la partie la plus importante passe par le territoire de la Russie.

          De son côté, Luc Aliadière, directeur général de l’Union internationale des chemins de fer (UIC), basée à Paris, rappelle que le coût d’acheminement de conteneurs de marchandises de la Chine vers l’Europe représente environ 3 milliards d’euros par jour, acheminement actuellement assuré presque totalement par voie maritime. [3]

          L’idée des compagnies ferroviaires "n’est pas de se poser en concurrence frontale, mais plutôt sur des marchés de niche comme les produits avec une certaine valeur ajoutée", un marché intermédiaire entre le cargo -plus lent- et l’aérien -plus cher-, poursuit-il. 

          Le responsable de l’UIC souligne aussi que "pour réduire les coûts de production, les usines en Chine se déplacent à l’intérieur des terres". Le transport maritime perd ainsi de sa compétitivité puisqu’il faut parcourir des milliers de kilomètres en train ou en camion avant d’arriver au port de Shanghai.

          Pour l’UIC, les problèmes administratifs sont les premiers à régler avant même les soucis techniques, qui ne sont finalement pas si handicapants, même si l’écartement des rails est différent entre la Russie et les autres pays, ce qui oblige à changer entièrement de train au moins deux fois sur Pékin-Hambourg.

          Quant à changer uniquement de locomotive, "ça se fait en dix minutes, un quart d’heure", affirme Luc Aliadière.

           
          En plus de permettre le transport de marchandises plus rapidement et à moindre coût, les liaisons ferroviaires transcontinentales constituent des corridors de développement : elles participent au désenclavement des régions et des pays dépourvus d’accès maritime (la Mongolie ou la Biélorussie, par exemple), dans une dynamique de coopération entre Etats.

          Après la reprise, le 11 décembre 2007, d’un service quotidien de transport ferroviaire de marchandises entre la Corée du Sud et la Corée du Nord, le premier depuis 1951, c’est donc un pont terrestre reliant l’Extrême-Orient à l’Europe occidentale, une "Route ferroviaire de la Soie", qui est en train de se construire. Cela donne corps à la vision exposée en 2006 par l’ancien président sud-coréen Kim Dae-jung devant la Conférence ministérielle sur les transports organisée par la Commission économique et sociale des Nations Unies pour l’Asie et le Pacifique [4]  :
           
          "Pour un plus grand développement économique, la ’Route ferroviaire de la Soie’ doit traverser le fleuve Yalu et aller jusqu’au continent européen. Les chemins de fer transcoréen, transsibérien, transmongol, transmanchourien et transchinois, formeront cette ’Route ferroviaire de la Soie’ allant de l’Asie du Nord-Est à l’Europe en passant pas l’Asie centrale. Les trains empruntant cette voie traverseront tous les pays proches des deux Corée en roulant d’est en ouest.
           
          "Pusan deviendra le centre logistique de la région Pacifique. Une grande part de la logistique du Japon et d’autres pays du Pacifique passera par la péninsule coréenne avant d’atteindre tous les endroits d’Europe. Un train partant de Pusan ira jusqu’à Paris et Londres. La ’Route ferroviaire de la Soie’ traversant le continent eurasiatique permettra une économie de 20 à 30% sur les délais et les coûts logistiques par rapport au transport maritime, tout en garantissant un acheminement sûr. La glorieuse Route de la Soie du passé renaîtra sous la forme d’une ’Route ferroviaire de la Soie’, faisant entrer l’Eurasie dans une ère de prospérité. L’Histoire se répétera."

          [1] Xinhua, "DPRK, Russia reach agreement on Khasan-Rajin railway", 16 mars 2008

          [2] La Voix de la Russie, "Les chemins de fers russes rallieront l’Europe à l’Asie", 24 janvier 2008

          [3] AFP, 12 janvier 2008

          [4] Kim Dae-jung, "Inter-Korean Relations and the ’Iron Silk Road’ ", discours d’ouverture de l’Asia-Pacific Business Forum on Transport and Logistics, Conférence ministérielle sur les transports organisée par laCommission économique et sociale pour l’Asie et le Pacifique (CESAP) de l’Organisation des Nations Unies, 8 Novembre 2006


        • arthimus427 11 août 2008 18:06

          dommage que le logiciel de lecture dit toujours "accent aigus" à tous bout de champs.
          C’est fatigant pour un mal voyant de suivre le texte ! Alors salut accent aigus !


          • fouadraiden fouadraiden 11 août 2008 19:44


             commentaires révélateurs . et voir la Chine défendu par un Algérien ( tt à fait logique) est ds l’odre des choses . car les Magrhébins sont quasiment les seuls à etre dirigés par des dictatures qui n’impressionnent personne sinon leur propres populations. 


             l’Occidental sceptique , lui, qd il observe la Chine l’observe avec des yeux de comptable. le Pib ridicule ,l’opacité du régime ,la mauvaise qualité de l’air dans les rue de Pékin , la dispation des Pandans ,etc.


             remarque.


             les Chinois sont fiers et en on rien à foutre des exigences d’un parisien.et il ont raison. comme si les peuples non occidentaux avaient eu d’autres alternatives durant la domination sans partage de l’Occident ?


             qt à la propogande qu’utilise l’Occident avec ses droits de l’homme , ca fait rire ts les puples du Sud.

             ou alors faut il comprendre la logique occidentales de la façon suivante :

             nous l’Occident avons el droit de baffouer les droits de l’homme puisque ns en sommes la source unique.ce qui expliqureait alors bcp de chose ds le compotrement des Etats unis d’aujourd’hui et des autres Occidentaux hier....



             la Chine , elle , ns changera de 4 sicèles de domination et de terreur occidentales .et rien que pour ça ,le rsique vaut la peine d’être courru...



             peuples du Sud unissez vs !


            • Yann M. 11 août 2008 22:46

              Techniquement, une bonne partie de la Chine est au Nord non ?

              Dans tous les cas j’ai une mauvaise nouvelle pour vous : oui l’envol du dragon déstabilise les "peuples du Nord" et met fin à leur domination sans partages. Tant mieux.

              Mais j’ai des doutes que le "Sud" en profite. Je pense même que cela se fera à son détriment. Et oui il faut bien aller les chercher quelque part les matières premières et débouchés commerciaux.

              Enfin bon courage pour la grande alliance du Sud



            • Lisa SION 2 Lisa SION 11 août 2008 20:07

              "...Le mouvement Reporters sans frontières qui s’agite et dont le Réseau Voltaire a montré l´étroite imbrication avec la CIA est bien mal placé pour parler des droits de l´homme..." ça alors ?

              La CIA, dont il est très difficile de comprendre l’ensemble du fonctionnement type " pieuvre ", noyaute les organisations auxquelles ell veut nuire à long terme, en ayant créé une antenne propre, la NED, et lui accordant de quoi financer ces organisations. ( 0,53 % pour RSF.) Il lui devient simple ensuite, avec une seule photo d’un escroc international ayant approché l’organisation sur un dossier commun, d’accuser ladite organisation de tous les maux. Contrairement à la CIA, quels pourraient être les intérêts cachés derrière les statuts de RSF ? Il faut savoir, qu’en ne soutenant pas cette organisation, qui de façon non violente cherche à dénoncer le manque de transparence du monde de l’information et le fait de façon courageuse et habile, on court le risque de voir disparaitre les derniers défenseurs de la liberté et les derniers manifestants de nos rues. 


              • kako 12 août 2008 00:16

                Voilà une bien belle envolée lyrique, pour une grande cause : la défense des libertés. Sauf que RSF est très partisan et très sélectif quant aux causes qu’il défend.
                RSF n’est pas avare d’intox et de contre vérités... donc pour moi son action est sujette à caution.
                J’attends des prises de positions et des actions moins démagogiques de leur part pour leur apporter le moindre soutien. A quand une action de RSF pour les libertés publiques qui sont aujourd’hui battues en brèche en France ???


              • Tarouilan Tarouilan 15 août 2008 22:45

                C’est une évidence, RSF ....... officine de la CIA, n’a aucune vocation à la défense d’un journalisme libre dans les pays occidentaux sous la coupe des USA....... au demeurant en France, hormis le Canard, il n’a plus de presse libre.... et donc plus de cause valable à défendre...... 


              • kako 12 août 2008 00:06

                Je ne suis pas sûr du tout que cette citation soit de Napoléon... D’autant que la Chine du temps de Napoléon, bien qu’exerçant une grande fascination sur les occidentaux, ne laissait en rien présager une quelconque évolution du type que nous connaissons dans cette ère post industrielle. Rappelons que Napoléon lui même n’a pas connu l’ère industrielle.


                • Zawgyi 12 août 2008 11:21

                  Il est vrai que les Chinois ont tout inventé bien avant les Occidentaux. J’en veux pour preuve l’encyclopédie des inventions chinoises qui a été publié récemment. Mais, l’auteur de l’article manifeste cependant une grande méconnaissance de l’histoire de la Chine. Les empereurs n’ont jamais soutenu les savant et autres chercheurs par amour pour la modernité.

                  Tout d’abord, la Chine n’a jamais été à la recherche de la modernité. Son histoire montre en effet que sa culture est millénariste, orientée vers la recherche d’un âge d’or passé, un peu comme dans la philosphie d’Aristote. Pour les Chinois d’avant le communiste, il existait un âge d’or dont l’équilibre a été rompu. A l’empereur de faire en sorte de retrouver et de maintenir son équilibre. La philosophie chinoise n’a ainsi jamais été tournée vers l’avenir, mais vers la perduration de la sagesse systématisée par ses grands penseurs antiques : Conficius, Lao Tseu, etc... Cela se retrouve dans le modèle d’éducation à la chinoise où il fallait connaître par coeur les écrits de ces auteurs pour devenir Mandarin. Il ne fallait surtout pas faire preuve de faculté de réflexion ou d’innovation. Enfin, l’histoire de la Chine montre que jusqu’au communisme, les luttes pour le pouvoir se sont toujours faites entre trois idéologies dominantes et présentes depuis des siècles : le confucianisme, le taoisme et le bouddhisme.

                  De plus les empereurs n’ont jamais encouragé la modernité pour d’autres raisons : il était hors de question que les inventions ou le progrès qui résulteraient de l’innovation leur échappent. Ainsi, les Chinois avaient très tôt mis au point des horloges, mais elles ne sont jamais sorties du domaine royale car le temps n’appartenait qu’à l’empereur, garant de l’équilibre divin. De même, malgré l’invention de la poudre à canon, les armes à feu ne se sont jamais développé en Chine alors que l’évolution fut rapide en Occident. En fait, le progrès ne s’est jamais fait jour en Chine malgré les nombreuses inventions à leur actif, car toute innovation relevait du domaine du divin et donc de l’empereur. Le but des inventeurs n’étaient donc pas d’introduire de la modernité et de favoriser le progrès de la société chinoise, mais simplement d’acquérir les bonnes grâces de l’empereur afin d’obtenir des terres et de devenir ainsi des nobles rentiers.

                  Car n’oublions pas que le fondement de l’économie de la Chine a toujours été la terre. C’est le but de tout Chinois encore aujourd’hui : devenir propriétaire. Toutes les révoltes se sont faites sur ce thème, lancées par les paysans. Même Mao a fondé sa révolution sur la paysannerie chinoise, à l’inverse des Soviétiques. Deng Xia Ping a accordé le droit de cultiver librement la terre, justement pour éviter une révolution en période de famine. Et c’est à la suite de cette réforme qu’il a sorti sa célèbre phrase sur la couleur des chats : il s’agissait d’une réponse aux critiques des durs du PC chinois, encore défavorables à la propriété privée. L’auteur fait donc ici une mauvaise interprétation. Cela montre simplement l’intelligence de certains dignitaires chinois qui ont su s’adapter aux circonstances, comme c’est encore le cas aujourd’hui avec une libéralisation économique encadrée à la manière communiste. C’est simplement une preuve de réalisme et non de modernisme. C’est d’ailleurs plutôt un aveu de défaite du communisme chinois.

                  Quoiqu’il en soit, je partage l’avis de nombreux commentateurs : le miracle chinois est en fait un peu un mirage chinois. La croissance actuelle est fondée sur des investissements massifs qui ont créé une bulle financière qui risque d’éclater à tout moment. De plus, viennent s’ajouter les problèmes énergétiques, environnementaux, et surtout sociaux : les campagnes grondent alors que les expropriations se multiplient et que la corruption devient pandémique. Et si l’histoire de la Chine nous a appris quelquechose, c’est qu’il faut se méfier du paysan chinois. La Chine pourra-t-elle encore maintenir cette stabilité apparente quand les mouvements s’organiseront, quand le chômage apparaîtra du fait des délocalisations qu’entraînera la hausse des salaires ? (Adidas vient déjà d’annoncer qu’elle délocalisait ses usines au Vietnam où la main d’oeuvre est moins chère). Les ouvriers continueront-ils à travailler dans ces conditions en voyant le reste de la société s’enrichir ? Les exportations pourront-elles se maintenir en cas de hausse brutale des coûts du brut ?

                  La croissance chinoise est liée à bien trop de "si" pour se maintenir à ce niveau. Sans oublier que les principaux consommateurs ne sont pas en Chine mais aux USA et en UE : qu’adviendra-t-il du miracle chinois en cas de récession dans les pays occidentaux ?


                  • FYI FYI 12 août 2008 11:59
                    Emploi  : pas de croissance sans industrie  !
                     
                    Gérard Bouvier et Charles Pilarsky de la division Synthèses des biens et services de l’INSEE viennent de publier une étude, Soixante ans d’économie française  : des mutations structurelles profondes, dont les statistiques sont très utiles pour comprendre pourquoi les «  Trente glorieuses  » ont été une période de croissance forte et saine et pourquoi, à contrario, la période qui a suivi a été généralement appelée celle des «  Trente piteuses  ».

                    La question déterminante est celle de savoir où va l’investissement  : est-il orienté vers l’industrie et surtout, ce que ne dit pas l’étude mais que nous ajoutons comme précision, vers l’industrie hautement technologique, ou est-il orienté vers les services  ? En effet, selon les deux auteurs, il y a une différence marquée entre la période qui va de 1949 à 1974 – date du premier choc pétrolier – et celle qui va de 1974 à 2007, sans que pour autant cette deuxième période soit totalement homogène.

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                    A Méditer


                    • SojaRouge 12 août 2008 15:54

                      Beaucoup de petites bétises (expliquez moi la différence entre une boussole et un compas magnétique (l’un s’utilise sur un bateau mais le principe est le même), l’intérêt pour des lecteurs français de comparer la taille de la Chine avec celle de l’Algérie, etc...), une avalanche de chiffres limite indigeste, l’article pourrait être intéressant s’il ne servait pas de vague façade à l’aspect propagandiste caché derrière (hou les vilains droits de l’hommistes qu’ils nous laissent torturer et exécuter en paix et qu’ils aillent en Irak).

                      Ca sent le truc tapé par un obscur fonctionnaire chinois chargé de faire la pub de son pays à l’occasion des JO et dont la section serait la France. Je gage qu’on trouverait en cherchant un peu le même genre de discours sur les forums de nos voisins européens.


                      • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 15 août 2008 14:50

                        Excellent article : à la question de savoir si le verre de la modernité est, en Chine, à moitié rempli ou à moitié vide, il faut répondre qu’il se remplit plus qu’il ne se vide ; pour preuve l’annonce par Adidas d’une future délocalisation de sa production hors de Chine parce que les salaires et les exigences sociales y deviennent trop élevés.

                        Ce qui fait la différence entre un pays qui progresse socialement et un pays qui stagne c’est la niveau des luttes sociales, lesquelles se multiplient en Chine. C’est aussi ce qui fait la différence entre un pays autoritaire, voire dictatorial et un pays totalitaire ; ce que n’est plus la Chine, si socialement et économiquement vivante, aujourd’hui...

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