La France accepte la nomination d’un boulet à l’UNESCO
L’UNESCO choisit en ce moment même son nouveau Directeur Général. C’est Farouk Hosni qui risque d’être élu, un maître censeur doublé d’un incompétent, avec le chèque en blanc de la France. Cocorico !
ça n’est pas un soutien officiel et franc, mais c’est tout comme. Selon l’agence Reuters, "Les autorités françaises, qui sont officiellement neutres dans le choix du prochain directeur général de l’Unesco, soulignent néanmoins que le candidat égyptien a publiquement regretté ses déclarations controversées." De quoi s’étouffer quand on connaît la fréquence des propos antisémites du personnage, qui, en 2001 déjà, déclarait que « La culture israélienne est une culture inhumaine ; c’est une culture agressive, raciste, prétentieuse, qui se base sur un principe tout simple : voler ce qui ne lui appartient pas pour prétendre ensuite se l’approprier ». Et c’est sans parler de ses "couvertures", comme le fait de restaurer en urgence une synagogue du Caire, de traduire à la volée des livres en hébreu jusqu’ici mis à l’index, ou encore l’invitation du chef d’orchestre Daniel Barenboïm au début de sa campagne. Personne, en revanche, pour parler des blogueurs arrêtés arbitrairement (BBC) ou des livres de Kundera interdits à la Foire du livre du Caire (Livre Hebdo).
Ce qui choque le plus, malgré cette atmosphère déjà passablement nauséabonde, c’est le soutien des grands de ce monde à un personnage qui, en plus de ses paroles, n’est ni compétent, quand il n’est pas corrompu. De quoi mettre en danger, et clairement, le financement même de l’UNESCO. Après l’hésitation lourde de sous-entendus de Bernard Kouchner au micro d’Elkabbach fin août sur Europe 1, c’est l’entourage de Nicolas Sarkozy qui confirme du bout des lèvres ce soutien apporté à un maître censeur : "La France déterminera une position lors d’une procédure où le vote est secret [...] si on est tout à fait honnête, il s’est lui-même expliqué [...] il a quand même dit dans son papier [du Monde] que si c’était à refaire il ne le redirait pas, il a dit que c’était une erreur et qu’il n’aurait jamais dû dire ça." Puis, on souligne pour se cacher derrière plus grand que soi qu’Israël ne s’est pas opposé à sa candidature (on se demande bien quel marchandage a pu avoir lieu), et que même Barack Obama n’avait "rien dit" sur ce sujet. Encore un argument de mauvaise foi quand on sait que la diplomatie américaine a précisé qu’en cas d’élection de Farouk Hosni à la tête de l’UNESCO, ils seraient dans l’obligation de revoir leur financement à cette institution.
Il est encore temps de sauver l’UNESCO.
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