La pression sur Damas grandit
Sur l'échiquier de la crise syrienne, de nouvelles pièces sont avancées : la partie semble prête à s'emballer.
Sans revenir sur les différents tenants et aboutissants de l'affaire syrienne, cet article est là pour mettre en avant simplement les derniers choix des acteurs occidentaux et russes.

Le risque d'utilisation d'armes chimiques par Damas est à nouveau brandi.
Selon les renseignement américain, des ingénieurs syriens auraient déjà commencé à mélanger les composants du gaz sarin.
Le président américain Barack Obama a annoncé lundi 3 décembre que "le recours à des armes chimiques serait inacceptable".
Ses propos furent repris dans la foulée par plusieurs officiels occidentaux, menaçant d'une " réaction immédiate de la communauté internationale en cas d'utilisation ", quite à se passer du feu vert de l'ONU.
Le jour même, le régime syrien a annoncé une fois de plus que l'armée " ne ferais pas usage, si elle en a, contre son peuple".
Dans le même temps, les forces armées de l'OTAN se mettent en mouvement.
Mardi 4 décembre, l'accord était donné par la coalition pour le déploiement de lance missiles Patriot à la frontière turque. Dans l'objectif de "renforcer les capacités de défense aérienne de la Turquie, afin d'assurer la défense de sa population, de son territoire et de contribuer à la désescalade de la crise". Ces derniers seraient fournis et payés par l'Allemagne, la Suède et les Pays-bas et déployés dans les six à dis semaines. (1)
Le même jour était annoncé que des forces spéciales se préparaient à une intervention préventive sur le sol syrien en vue de saisir certains stock chimiques.
Celles-ci compterait les états-unis, l'Angleterre et la France, auxquels serait associé la Turquie, la Jordannie ainsi que d'autres pays arabes.(2)
A ajouter que, samedi 1er décembre, l'armée américaine se met en mouvement.
Le porte avion américain Eisenhower avec huit escadrons de chasseurs-bombardiers et 8.000 marins, aviateurs et Marines à bord a transité par le canal de Suez. Il a rejoint l'USS Iwo Jima et son groupe d'intervention amphibie de 2.500 Marines prêt des côtes syrienne le mardi 4 décembre.
Ceux sont ainsi 10.000 hommes de combats, 70 chasseurs-bombardiers et pas moins de 17 navires de guerre ( dont un croiseur lance missile et 10 destroyers et frégates ), qui font face à la Syrie, prêt à intervenir.
Le ministre des affaires turques Ahmet Davugtoglu a déclaré mercredi que la protection de l'OTAN se fera en en trois dimensions. Par les batteries Partiot courte portée à la frontière turque, par le terminal HigAltitude Air ( THAD ) et par le système AEGIS tout deux désormais prêt des côtes syriennes. Dans l'objectif de se défendre des 700 missiles que le régime syrien possèderais, toujours selon ce dernier. (3)
Le dernier point tient en la nouvelle position de la Russie.
Vladimir Poutine s'est rendu lundi 3 décembre à Ankara, rencontrer le président et le premier ministre turque pour la troisième réunion du Conseil de coopération russo-turque. A l'issu de la rencontre, le gouvernement turque a annoncé une "nouvelle approche" de la Russie dans le dossier syrien.
Le président russe semble en effet lâcher du lest, le soutien à la Syrie coûtant plus cher qu'il ne rapporte, la seule défense des intérêts ne suffirait plus. Les diplomates russes mettent en avant que l'influence russe dans les pays arabes pourrait souffrir du soutien à Damas.
Néanmoins, la Russie ne semble pas remettre en cause sa ligne politique affichée depuis le début de la crise syrienne : la non-ingérence dans les affaires intérieures d'un pays. (4)
(3) http://www.debka.com/article/22586/USS-Eisenhower-aircraft-carrier-arrives-off-Syrian-shore
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