La souveraineté : une lueur d’espoir pour le Québec
La souveraineté du Québec représente une lueur d’espoir pour la province francophone du Canada, qui est encore allumée dans le cœur de beaucoup de Québécois. Malgré les accusations portés envers les partis qui la véhicule, ou les troubles politiques éprouvés au cours des dernières années au sein des gouvernements, cette indépendance continue de faire rêver ceux qui croit à l’autonomie décisionnelle reliée aux lois, à la gestion du territoire, aux impôts et à la protection de son environnement. De plus, les indépendantistes souhaitent l’appartenance de leurs ressources ainsi que la protection de la culture québécoise, qui définit l’identité de leur peuple.
En premier lieu, l’autonomie est la valeur mis à l’avant-plan par le mouvement souverainiste en ce qui à trait aux décisions prises par le gouvernement au nom de son peuple. Tous les impôt récoltés aux contribuables sont envoyés actuellement à Ottawa et sont utilisés à des fins qui ne servent pas toujours les intérêts du Québec. En illustration, le gouvernement Harper a récemment préféré financer l’industrie de l’automobile en Ontario plutôt que l’industrie forestière au Québec, qui est un moteur économique essentiel à la santé financière de notre province. Ce choix est posé stratégiquement, au niveau du bassin d’électeurs des conservateurs, car celui-ci est beaucoup plus important en Ontario qu’au Québec, comme l’a clairement démontré la vague orange qui a déferlée aux élections fédérales de 2011. Un autre exemple constitue les contrats maritimes pour les frégates et les bateaux, octroyés à Halifax et Vancouver et représentant des retombées de 33 milliard de dollars, qui démontre à nouveau que nos impôts sont investis dans les chantiers hors-Québec. Pourtant, le Fleuve St-Laurent est un cours d’eau important pour notre économie, comportant des ports rentables, notamment a Québec et Montréal, qui sont très déterminants au niveau, entre autres, de l’importation et l’exportation de marchandises. Si le Québec serait en mesure de faire ses propres choix, il aurait alors la possibilité d’investir l’argent provenant des impôts dans des projets qui œuvre afin que les retombées financières reviennent au Québec
Deuxièmement, l’appartenance de nos ressources est une cause qui tient à cœur aux indépendantistes. Un des buts d’un gouvernement souverain est de faire davantage participer le Québec dans certains projets d’exploitation. En effet, en raison de son simple statut de province, le Québec est mis de côté dans plusieurs décisions reliées aux projets qui répondent à des objectifs de développement économique rentable et durable pour le Québec. Dans ce sens, la déclaration qu’a faite Maître chez nous au 21e siècle, une équipe constituée de québécois qualifiés dans plusieurs domaines, reconnaît le patrimoine collectif que nous ont légué nos chefs d’état entre les années 40 et 60, qui est constitué de la nationalisation des entreprises d’ici le but qu’ils soient gérées par des Québécois. De plus, ils reconnaissent également la prise en charge de notre potentiel énergétique à partir de 1944 et la nationalisation des infrastructures de production, distribution et transport d’électricité et de gaz naturel. Considèrent ces faits, Maître Chez nous exige donc que le gouvernement reprenne immédiatement possession de ces droits d’exploitation de nos ressources énergétiques, qui constituent notre bien commun. La déclaration est notamment approuvée par Greenpeace, organisme reconnu luttant contre la protection de l’environnement, ainsi que le Parti Québécois, Québec solidaire ainsi que plusieurs personnalités publiques de la société québécoise.
Par la suite, la protection de la culture est l’argument qui semble le moins controversé dans le débat de la souveraineté. En effet, peu nombreux sont ceux qui nient que la culture québécoise est en position précaire à l’heure actuelle. Tout d’abords, la souveraineté soutient qu’il est primordial de protéger inconditionnellement la langue française, qui est l’image des origines du peuple Québécois, faisant ainsi partie intégrante de notre identité au sein de la société. La Charte de la langue française, adoptée en 1977 sous le pouvoir de René Levesque, investigateur du mouvement séparatiste, est de plus en plus ignorée de nos jours. Par exemple, il est absolument inacceptable de tolérer l’affichage publicitaires inscrit uniquement en anglais tapisser le décor urbain de la métropole québécoise, Montréal. Cette situation encourage la perte de la langue au profit de l’anglais, qui est par surcroît beaucoup plus utilisée dans le monde des affaires ainsi que par la majorité de la population immigrante, considérant son statut de langue universelle. Sans pour autant dénigrer l’utilisation de l’anglais comme langue seconde, la souveraineté permettrait aux citoyens de conserver la langue de leurs ancêtres prioritaire, non seulement dans le domaine économique de la publicité, mais également au titre de langue maternelle pour la nouvelle génération, afin que les québécois conservent leur identité culturelle.
Quatrièmement, le gouvernement canadien dirigé par Stephen Harper ne semble pas placer la protection de l’environnement dans ses priorités, préférant subvenir à l’achat d’avions de chasse ou renforcer le système judiciaire que de concentrer ses efforts sur l’écologie. Pourtant, les scientifiques, journalistes ainsi que citoyens du monde s’entendent pour dire que le constat sur les réchauffements climatiques est alarmant. Effectivement, la surconsommation sur la planète amène celle-ci à se détériorer de jours en jours. Le protocole de Kyoto, une entente réunissant plusieurs pays sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, n’est pas respecté par les Canadiens, ce qui fait du pays une honte au niveau du respect de ses objectifs. Par contre, si le Québec deviendrait un pays, il pourrait alors décider, par exemple, de l’impact qu’il doit avoir pour réussir les objectifs établis par Kyoto. En ce sens, un grand rassemblement se tiendra le 10 décembre 2011 à Montréal, qui réunira des gens qui véhiculeront un message clair au gouvernement Harper : les québécois souhaitent la participation active de notre pays au protocole de Kyoto. Cet événement prouve que les québécois n’ont pas les mêmes priorités environnementales que le gouvernement canadien, ajoutant ainsi aux contradictions qui caractérisent les différentes visions du peuple québécois et du gouvernement qui est à sa tête.
Par surcroît, plusieurs films tels que « Chercher le courant », ainsi que une multitude de reportages, vantent le potentiel des énergies propres qui peut se développer au Québec et démontrent que les Québécois adhèrent au mouvement qui vise la protection de notre environnement. On cite par exemple l’énergie éolienne ou l’énergie solaire qui est abondante dans la province, au même titre que les pays d’Europe, tels que l’Autriche, l’Allemagne ou la Turquie, au sein de lesquels ces alternatives énergétiques sont placées au cœur des décisions prises par ces pays. Par ailleurs, des micro-entreprises québécoise entreprennent des solutions pour sauver la planète en transformant le lisier de vaches en substitut écologique pour le charbon, ou bien en transformant les déchets en pétrole comme l’avance Enerkem, située à Sherbrooke. Ces initiatives démontrent donc le désir des québécois de s’investir dans l’utilisation des énergies propres, suivant les modèles de nombreux pays européens qui ont implanté plusieurs alternatives pour contrer la consommation des ressources naturelles épuisables qui contribuent à la détérioration de la planète.
Les gens en défaveur de la souveraineté citeront plusieurs arguments à lesquels les réponses sont abondantes. Par exemple, plusieurs diront qu’il est important de régler en premier les problèmes éprouvés par notre province actuellement. Jean-Martin Aussant, député de Nicolet-Yamaska et fondateur d’Option nationale, un parti récemment fondé essentiellement dans le but de promouvoir les avantages de la souveraineté, répond en disant : « La souveraineté n’est pas une fin en soi, mais un moyen pour régler tous les autres problèmes. » Cette citation est puissante puisqu’effectivement, il est juste de constater que chaque pays éprouve leurs problèmes en permanence, et la souveraineté permettrait justement d’y faire justement face afin de les résoudre selon la façon dont le peuple québécois le décidera. De plus, plusieurs disent qu’on doit essayer d’améliorer le gouvernement fédéral actuel en imposant nos idées avec plus de conviction. Pourtant, Jean-Martin Aussan répond à nouveau à ce contre-argument en soutenant judicieusement qu’il est bien futile de s’entêter à améliorer les capacités d’un autre peuple à nous gérer, puisque que nous seriont en mesure de le faire selon notre volonté. Les craintes éprouvés par les québécois de faire de leur province un pays sont normales, mais il est temps que le peuple québécois démontre du courage afin de bénéficier de tous les avantages de ce projet, considérant le dicton populaire « Qui risque rien n’a rien ».
Dans un autre ordre d’idée, d’autres prétendront que l’économie du Québec n’est pas assez grosse pour soutenir la séparation de la province. Pourtant, le Québec pourrait faire partie du 10 % des pays riches de la planète. En effet, selon l’économiste Pierre Fortin, reconnu pour avoir été nommé économiste s’étant le plus démarqué au Québec dans les dernières années, la situation économique des Québécois n’a rien à envier de celle de ces voisins américains ou ontarien. Dans un article récemment publié dans l’Actualité, on apprend que la pauvreté absolue est moins répandue au Québec qu’elle ne l’est en Ontario et aux États-Unis. De plus, les inégalités entre riches et pauvres sont moins prononcées au Québec qu’en Ontario et aux États-Unis. Il ajoute également que la concentration de la richesse est extrême aux États-Unis, moins prononcée en Ontario, et encore moins au Québec. Ces trois conclusions, basées sur des chiffres réels et une étude minutieuse de la situation financières des citoyens partageant le territoire de l’Amérique du Nord, prouvent clairement que la population québécoise a les moyens de devenir indépendants, et ce, sans mentionner entre autres, le faible taux de criminalité ainsi que des avantages sociaux dont notre peuple bénéficie. De plus, notre santé financière diversifiée repose sur plusieurs domaines, notamment l’exploitation de nos ressources qui sont abondantes, rependues aux quatre coins de notre vaste territoire. Dans cette optique, nous sommes assurées d’avoir des retombées provenant de l’expertise et le savoir-faire des québécois, en ayant toute les possibilités pour le faire.
Finalement, certains diront que la population québécoise n’est pas assez nombreuse pour former un pays. Pourtant, il est facile de répondre à cet argument avec des faits : le territoire du Québec est plus grand que 22 des 27 pays de l’union européenne unis ensemble. La population de 8 millions de citoyens fait du Québec une province plus nombreuse que la majorité des pays dans le monde, ce qui le situe au 89e rang sur 193 pays au total. Ces arguments qui citent donc la grandeur démographique du Québec sont des mythes, facilement vérifiables selon des statistiques réelles. La population québécoise n’a donc pas à avoir peur de sa position, comparée aux autres pays autour de la planète et de plus, ne doit surtout pas minimiser son pouvoir et son influence sur le monde qui l’entoure.
Des grands noms qui ont marqué l’histoire du monde par leur philosophie, tels que John Locke, Jean-Jacques Rousseau ainsi que Thomas Hobbes, parlent avec ferveur dans leurs écrits de la souveraineté de chaque nation, qui est selon eux légitime à chaque peuple. En effet, ils élaborent sur l’importance de gérer leurs pays respectifs selon les valeurs du peuple qui l’occupe, à l’image du Québec, qui pourrait être géré par les québécois. Ils sont donc plusieurs philosophes à croire en la grandeur d’un peuple, sa fierté, son autonomie et son respect, qui sont des qualificatifs véhiculés par toute société qui proclame la souveraineté de leur territoire. D’ailleurs, Hobbes écrit dans Éléments de la loi naturelle et politique, publié en 1642 : « la puissance et le droit sont liés à la Souveraineté par une connexion inséparable. ». Cette phrase démontre son opinion sur le fait que la souveraineté d’un peuple lui octroie littéralement sa puissance. Dans cet ordre d’idée, ces grands penseurs des derniers siècles auraient sûrement peu d’objectif à la souveraineté puisqu’ils défendent celle de leur nation avec force, et trouveraient donc légitime que nous défendions la notre au même titre.
Plus près de chez nous, plusieurs auteurs importants au Québec font la promotion de la souveraineté à travers leurs écrits. Dans cette optique, ils se sont rassemblés le 21 juin 1995 dans le but de rédiger un manifeste intitulé « Oui au changement », dans lequel 100 intellectuels québécois, comprenant des chercheurs, des universitaires, des enseignants ainsi que des philosophes qui ont à cœur la souveraineté du Québec. Michel Seymour, Jocelyne Couture ainsi que Kai Nielson sont des écrivains universitaires diplômés en philosophie qui ont participé non-seulement à ce manifeste, mais à beaucoup d’articles, de conférences et de livres promouvant la souveraineté de leur nation, datant des années 90 à aujourd’hui, dans lesquels on y retrouvent des arguments qui sont toujours d’actualité, plusieurs années plus tard.
En conclusion, Gaston Miron, poète et éditeur québécois, a affirmé un jour : « Tant que l’indépendance n’est pas faite, elle reste à faire. » Cette phrase est un exemple de détermination et d’espoir pour ceux qui souhaitent un jour voir leur province devenir un pays, afin de le gérer avec autonomie et selon les valeurs des québécois, dans le but d’en tirer des avantages liés aux retombées économiques, à la protection de la culture québécoise, à la défense de notre patrimoine ainsi qu’au bien-être de notre environnement. En expliquant tout les avantages d’un Québec souverain, la population a encore la possibilité de prendre possession de ce pouvoir qui s’offre à nous, dans l’optique éventuelle d’un nouveau référendum. Contrairement à la pensée de certains, la souveraineté n’est pas un le débat exclusif d’une époque, ni un débat dépassé et révolu, mais bien une lueur d’espoir qu’il faut défendre encore en 2011, et pour les années à venir, avec conviction pour le peuple que forme la nation québécoise.
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