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Accueil du site > Actualités > International > Le Brésil a l’obligation morale d’aider l’Afrique

Le Brésil a l’obligation morale d’aider l’Afrique

Le président brésilien Lula a déclaré vendredi que son pays avait l’obligation morale d’aider l’Afrique, le peuple africain ayant subi l’esclavage pendant 300 ans au Brésil et ayant considérablement contribué au développement du pays.

"Le Brésil a l’obligation morale, politique et éthique de faire ce qu’il fait pour le continent africain. Nous ne sommes certainement pas le pays qui doit le plus à l’Afrique, mais nous sommes la nation la plus reconnaissante, car l’Afrique a fait de nous ce que nous sommes", a déclaré le président.

En visite jeudi au Mozambique, le président a lancé un projet qui vise à construire la première usine du pays de médicaments antirétroviraux pour malades du sida, et vendredi un accord a été signé, engageant le Brésil à financer à hauteur de 23 millions de dollars (17 millions d’euros) cette usine.

Au Brésil, seuls 0,61 % des Brésiliens sont infectés par le virus du sida. Et environ un tiers des séropositifs reçoivent des ARV gratuits, en pointe dans la production de médicaments anti-sida.

Quant au Mozambique, ancienne colonie portugaise, il est l’un des pays le plus touché par le sida, avec 500 nouvelles contaminations par jour et 1,6 million de personnes infectées.

Un accord de coopération entre les deux pays avait été signé en début septembre, et Lula en avait lors profité pour déclarer que le Brésil, en pointe dans la production de médicaments anti-sida, envisageait d’aider l’Afrique entière à se procurer des ARV moins chers.

"Cela nous permet d’être joyeux... Cela fait de nous des partisans des bonnes et nobles causes et de la lutte pour la liberté à travers le monde", a déclaré Lula, ajoutant que le Brésil aiderait l’Afrique sans attendre les mesures des pays plus riches.

Sans attendre les mesures des pays plus riches... Le Brésil qui ne roule pas sur l’or prend tout de même le problème des Africains très au sérieux. Si Lula décrit le métissage comme une part de l’identité des Brésiliens, et débourse 23 millions d’euros, que devrait faire la France, un des plus gros colonisateurs ? Seulement il semblerait que nous soyons trop occupés à savoir quoi faire de nos 300 et quelques milliards d’euros.


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12 réactions à cet article    


  • ronchonaire 22 octobre 2008 15:58

    Je ne voudrais pas vous décevoir mais je crois que Lula est tout simplement à la recherche de nouveaux marchés pour l’industrie pharmaceutique brésilienne, le coup de "l’obligation morale" n’étant qu’un argument de vente.


    • Tony Pirard 22 octobre 2008 19:40

      Ce qu’il me semble dernièrement l’Amérique Latine soufre d’un phénomène que nous pouvons appeller de..."Malade des Peroquet parlant".Nous demanderont...Qu’est-ce que Lula sait de l’histoire en géneral... ? Je réponde : Rien !.
       Tous les pays ont leur quota de colonisation et ne sont préoccupés avec cela.. ! la France a colonisé les Antilles,L’Afrique et le continent Améridien presque tout et je demanderais.."Qu’est-ce que la France a donné en retribuitions à eux.. ?" Je réponde:Rien.

       L’autre phénomène sont des gouvernements populistes,demagogos... !Ils ont plus problémes dedans leur propre Nation et disent être préoccupés avec l’Afrique.. !


       "Alors,n’en parlons plus


      • Jean-paul 22 octobre 2008 20:01

        La morale du Bresil : y a tellement a faire au Bresil !!!!!
        favellas ,education ,pauvrete ,misere ,violence ,drogue ........


        • Rodriguez 22 octobre 2008 20:39
          @ronchonaire
          Je pense que vous avez parfaitement raison. L’Afrique est et continue d’être appauvrie par cette histoire d’aide. N’importe qui se lève et proclame qu’il est préoccupé par l’Afrique. Qu’il veut l’aider. Non, nous savons très bien que les missions soi-disant humanitaires ou himanistes sont de véritables opérations de rapines et de projets de pillage et de magouille de toute sorte avec le concours des pions de gouvernants africains contre les peuples Africains.

          Voici d’ailleurs une interview http://lajuda.blogspot.com/2008/01/radji-yekini-de-gazette-du-golfe.html et cet article http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=45746 qui peuvent renseigner l’auteur de ce texte.


          • StayInContactWith 22 octobre 2008 21:11

            Bonjour,
            merci Rodriguez pour vos liens, et aux autres pour votre point de vue. En effet je n’avais pas vraiment vu le problème sous le même angle que vous. J’ai été plutôt bousculé par l’attitude des grandes nations ces derniers temps, récupérant des bourdes économie à coup de milliard d’euros. Alors le moindre million pour "aider" un pays qui en a vraiment besoin m’a fait bondir (dans le sens positif).
            Ensuite je crois (au vue des derniers articles sur "l’indépendance" africaines que j’ai lu) que nous pouvons longuement débattre sur le sens du verbe "aider" utilisé ci-dessus.

            Est ce que le trou de la sécurité sociale, la petite dizaine de pourcent de chômeurs, la dette national doivent empêcher la France de venir en aide aux autres ?
            Cela m’est déjà arrivé de donner quelques euros à un clochard alors que je ne mangeais que des pâtes depuis une semaine ! Ma vision des choses est que l’on ne doit pas nécessairement être parfait pour venir en aide aux autres. Rien ne serre de balayer devant sa porte si la rue est sale : la poussière reviendra.


          • Bois-Guisbert 23 octobre 2008 11:22


            Est ce que le trou de la sécurité sociale, la petite dizaine de pourcent de chômeurs, la dette national doivent empêcher la France de venir en aide aux autres ?

            Absolument, charité bien ordonnée commence par soi-même !

            Cela m’est déjà arrivé de donner quelques euros à un clochard alors que je ne mangeais que des pâtes depuis une semaine !

            Et bien cela, c’est de la charité mal ordonnée, mais du moment que vous donnez vos sous et non pas ceux du contribuable, vous êtes parfaitement libre...

            Quand j’ai connu les mêmes affres que vous, je gardais mes euros pour acheter un peu de thon - à l’huile d’olive quand même - pour agrémenter mes pâtes. Ou mon riz. Je variais les plaisirs parce que, même dans la dèche, j’ai toujours des goûts de luxe smiley

            Maintenant je suis bien d’accord sur le fait que le Brésil a l’impérative obligation morale d’aider l’Afrique.


          • xavier 22 octobre 2008 21:15

            Messieurs ou/et mesdames,
            Cet article est très intéressant mais les réactions le sont nettement moins :

            Premièrement, le Brésil est le pays qui a reçu le plus d´esclaves venant d´Afrique durant le commerce triangulaire, puisqu´il en a reçu la moitié (4,5 millions de personnes selon les estimations) raison pour laquelle le Brésil est la deuxième nation noire au monde (contenant le plus grand nombre de personnes noires en nombre). Donc oui, le Brésil a une obligation morale envers l´Afrique non en tant que colonisateur mais car les Africains (aujourd´hui afro-brésiliens) ont contribué et contribuent à l´enrichissement du Brésil.
            Deuxièmement, le Brésil en tant que pays "de gauche" a pour politique de défendre la santé de la population avant celle des multinationales pharmaceutiques. Pour cette raison, elle ne respecte pas certains brevets (http://www.latinreporters.com/bresilsoc240801.html)déposé par ces multinationales. Vivant au Brésil, j´ai été particulièrement surpris de ne payer que quelques centimes certains médicaments à la pharmacie, et encore les populations défavorisée n´en paient qu´un dizième de ce prix déjà ridicule par rapport à ce que l´on observe en France (et qui contribue au trou de notre sécu). L´industrie pharmaceutique Brésilienne ne cherche pas à faire des profits avec le Mozambique. Franchement, le Brésil a des projets autrement plus ambitieux économiquement que de grapiller quelques centimes à une population comme le Mozambique (sans vouloir manquer de respect à la population du Mozambique).
            Lula a (de part son histoire personelle) cette ferme volonté de défendre les personnes qui en ont le plus besoin, et en ce qui concerne le Brésil il y arrive franchement bien (des millions de Brésiliens sortent de la pauvreté et font tourner à plein régime l´economie Brésilienne). Par ailleurs Lula en tant que fondateur du G20 (dont le but est de donner une voie au 20 pays émergents face au G8) se place en dilpomate des pays pauvres aupres des pays riches (le brésil faisant partie du G13, c´est a dire des pays émergents souvent invités à la table du G8)

            Troisièmement, le Brésil a des problèmes sérieux comme celui des favelas, certes, mais cela n´empêche pas de faire un geste utile et symbolique. Le problème des favelas ne se règlera pas en un jour, ni même en 10 ans. Ce n´est pas parceque nous avons des problèmes dans nos banlieues françaises que nous ne pouvons pas nous aussi faire quelques geste utiles et symboliques(23 millions de $ représente 0,12$ par brésilien). Cordialement, Xavier.


            • Tony Pirard 22 octobre 2008 22:46

               Je vois que tous lecteurs ici,ne connaissent rien de L’Amérique Latine... ! Lula c’est revenu à l’afrique seulement car,il est envieux des Américains et leur politique revenue seul pour dire comme Chavez (le Buffon de l’amérique) qu’ils sont contre l’impérialisme américain.. !.

               Et avec leur conversation lâche pour..."Boeuf dormir" il réusse tromper presque toute l’Europe.Mr Xavier dois être parlant d’autre pays que non au Brésil.Tant en France comme au Brésil la "gauche" a surgit comme vrai désastre et avec leur faim de pouvoir,elle a oublit des réforme ,notamment de sécurité social... !
               Dans la France comme au Brésil la "sécurité social’se trouve en "Haillons".Je ne sais pas,quel vantage faire part du G13 ou G20.. ! Ces organismes ne fonctionnent.En France il a gens que survivent avec 750 Euros par mois.ils ont les..." sans-tête",comme dans les banlieus Parisiennes,ces sont les "favelas"comme au Brésil.
               Il a l’hopital à Rio de janeiro tant pire que cela de Mozambique et Lula a fait vue grosse,car,par une question de politique contraire aux leurs intérêt,il ne intéresse de améliorer la situation et donc parle d’aider l’afrique,je vais dire que c’est pure demagogie d’un gouvernement demágogique et revenu à un égocentrisme sans égal... !


              • Super resistant de l’islam 23 octobre 2008 09:19

                Désolé la france ne peut pas aider l’afrique :

                1- nous les avons deja bcp aidé

                2- cela ne sert à rien sinon augmenter la demographie africaine et generer des millions d’enfants qui crevent de faim

                3- il faut arreter l’ingerance ! On nous a demandé de quitter ces pays et de mettre fin aux colonies, ca n’est pas pour revenir encore aider la bas !

                4- l’esclavage, les colonies, c’est loin. Les coupables sont morts, les esclaves aussi . Ne peut on pas aller vers l’avant ?


                • dlococo 29 octobre 2008 20:25

                  "Désolé la france ne peut pas aider l’afrique : 1- nous les avons deja bcp aidé 2- cela ne sert à rien sinon augmenter la demographie africaine et generer des millions d’enfants qui crevent de faim 3- il faut arreter l’ingerance ! On nous a demandé de quitter ces pays et de (...) "

                  La France n’aide pas l’Afrique, mais contribue à la piller, via des ce qu’on appelle les gouverneurs à peau noire, qui sont la frange la plus minable de l’élite africaine qu’elle a choisi pour lui succéder après la fin apparente de la colonisation. Tout le monde, à moins d’être volontairement inculte, sait que l’aide revient toujours dans les pays donateurs par le biais de réseaux néocoloniaux. L’aide dans ces conditions n’a contribué qu’à appauvrir d’avantage l’Afrique, car, et vous semblez l’ignorer, elle est remboursable. Vous l’avez je l’espère, compris : c’est faux de penser que la France a quitté ses anciennes colonies. Il n’y a qu’à y faire un tour pour le comprendre. Ou à lire quelques journaux un peu objectif. Pour ce qui est de l’esclavage et de la colonisation, c’est abusif et naïf de penser qu’ils sont derrière nous : la colonisation a remplacé l’esclavage, la matière première ayant pris la place de l’esclave dans le pillage. La néocolonisation a succéder à la colonisation, les gouverneurs blancs ayant mis en place les gouverneurs noirs à leur service, un peu comme si on couvrait d’un léger voile le sein qu’on ne souhaite pas montrer. Et si les esclavages sont morts, les descendants d’esclaves sont vivants, et pauvres ; les descendants d’esclavagistes ont hérié de leur fortune et sont riches. Le patrimoine se transmet par l’héritage, la responsabilité civile aussi. Si vous voyez ce que je veux dire...


                • Rodriguez 23 octobre 2008 10:16
                  @ super resistant,

                  faut-il en rire ou en pleurer ? quelle misere intellectuelle !

                  la simplicite d’esprit dans toute sa splendeur.

                  je vous renvoie simplement au rapport d’action aid en 2005 sur l’aide fantome. un petit resume ici
                  http://www.sosfaim.org/pdf/fr/ds74/13-14%20defi%20sud%2073.pdf ou cet article ecrit dans liberation du 28 mai 2005 par philippe grangereau




                  Aides « fantômes » aux pays pauvres


                  Par Philippe GRANGEREAU
                  samedi 28 mai 2005
                  Un rapport dénonce la mauvaise distribution des fonds dont une faible part parvient aux démunis. Exemple au Cambodge.
                  Au Cambodge, près de la moitié de l’aide internationale va aux 740 « consultants internationaux » travaillant dans le pays. Ces 740 experts gagnaient en 2002 presque autant que l’ensemble de la fonction publique cambodgienne (160.000 fonctionnaires), constate l’organisation humanitaire britannique ActionAid International (1) dans un rapport rendu public vendredi. Cette étude plaide pour une « amélioration de la qualité de l’aide » dans le monde.
                  4 x 4.
                  Lorsqu’un pays riche dit aider un pays pauvre en lui allouant, mettons 100 millions de dollars, seule une petite partie de cette somme ­ une trentaine de millions, mais parfois beaucoup moins encore ­ va réellement aux citoyens dans le besoin.
                  « A l’heure actuelle, les deux tiers de l’argent de l’aide sont en réalité une "aide fantôme" qui, dans les faits, n’est pas rendue disponible pour alléger la pauvreté dans les pays en développement », écrit ActionAid.
                  L’organisation, qui a enquêté sur l’utilisation de l’aide internationale au Vietnam, en Ouganda, en Ethiopie et au Cambodge où il n’est pas difficile de constater qu’une majeure portion de l’aide sert en réalité à payer les salaires très élevés de « conseillers internationaux », les loyers de leurs bureaux et demeures, ainsi que leurs 4 x 4 japonais hors de prix. Le Cambodge est un pays souffrant d’une accoutumance à l’aide internationale qui représente depuis des années plus de la moitié de son budget. Malgré tout, ce pays demeure l’un des plus pauvres du monde. La moitié de la population vit avec moins d’un dollar (0,8 euro) par jour et la mortalité infantile reste l’une des plus élevées de la planète. ActionAid affirme que les « consultants internationaux » au Cambodge, pays principalement aidé par la France, ne font pas assez pour justifier leurs salaires. Au lieu de former le personnel dont ils ont la charge, ils passent leur temps à écrire des rapports ou à remplir des tâches que le personnel cambodgien serait mieux à même d’accomplir s’il était formé. Sur les 22 pays riches audités par ActionAid, la France est le pire des donateurs : 89 % de son aide au développement est « fantôme », presque à égalité avec les Etats-Unis (86 %). Le pays modèle est l’Irlande (13 %).
                  Alléger
                  ActionAid précise que les aides apportées par les organisations non gouvernementales ou les aides humanitaires ne sont pas prises en compte par son étude, qui se concentre sur les aides gouvernementales. A cet égard, les pays donateurs sont loin d’atteindre l’objectif fixé par les Nations unies : consacrer 0,7 % du revenu national à l’aide aux pays pauvres. Si l’on prend en compte le fait qu’en moyenne « plus de 60 % de l’aide internationale est "fantôme" », seulement 0,1 % du revenu des pays donateurs (en 2003) est réellement utilisé pour alléger la pauvreté. « Pour les pays du G7, note ce rapport, le chiffre moyen n’est que de 0,07 %. »
                   
                   
                   
                   

                  • enebre enebre 29 octobre 2008 15:35

                    @vous
                    Aider , vacciner ?
                    mais es ce bien ?
                    la pandémie est un autre probleme, plus complexe, d’origine variée et discutable .

                    Par contre les campagne de vaccination par OMS et autre MSF , pour les vaccins a composé multiple , un vaccin 7 fléaux en moins .

                    Immaginer l’impact sur les villages .

                    Qu’es ce qu’un village ? C’est une entité au sein d’un biotope et qui au fil du temps c’est associée symbiotiquement a son environnement , s’ils sont 200 êtres c’est que les ressources permettent 200 , et s’il meurent nombreux ils multiplie beaucoup donc équilibre .
                    Après le passage des MSF et leur piquouses le village est condamné 10 ans maximum et il sera dans la famine et la misère , les ressources de l’environnement et du travail ne permettront pas à ce village de survivre plus longtemps ,les enfant qui normallement meurt du moustique ou d’une éraflure vont survivre grace au vaccin , et le déséquilibre est en marche, les jeunes adultes devront partir et aller grossir les bidons villes, ceux qui reste seront inapte a subvenir a leur besoin , le village compte peut etre deja 500 êtres c’est trop nombreux, pensez bien que si les ressources permettaient plus de personnes il y a longtemps que la nature aurait permis a ce village de croitre , ces gens vivaient bien avec leur taux de natalité et de décès ; encore une fois l’homme blanc a joué a dieu . science sans conscience n’est que ruine de l’âme, pourquoi ... pour de l’argent et un peu ( ou beaucoup) de mousse de la gloire

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