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Les blindés vietnamiens en route vers Preah Vihear pour aider le Cambodge

Une compagnie de chars vietnamiens a traversé le Cambodge pour rejoindre la frontière avec la Thaïlande. Alors que l’ONU presse pour ouvrir un dialogue au sein de l’ASEAN, les belligérants se préparent au combat.

Ban Ki-moon demande l’ouverture du dialogue au sein de l’ASEAN pour enfin régler le différent de frontière qui oppose le Cambodge à la Thaïlande. Pour rappeler les faits brièvement, le temple de Preah Vihear se trouve sur la frontière géographique entre les deux pays. Suite à une dispute de frontière, l’ONU a officialisé le temple comme étant sur le territoire cambodgien. Aujourd’hui, la Thaïlande qui n’a jamais accepté cette décision, conteste et revendique la zone autour du temple (qui deviendrait alors une minuscule enclave cambodgienne).

preah vihearIl est vrai que géographiquement, le temple se trouve sur le plateau thaïlandais qui plonge ensuite sur la plaine cambodgienne. Si la géographie faisait les frontières, Preah Vihear serait en Thaïlande. Mais voila, les frontières sont faites par les guerres et non par la géographie. Lorsque la France colonisa l’Indochine, le Cambodge était presque totalement absorbé par ses voisins voraces ; le vaste empire khmer avait disparu. Les négociations de l’époque avaient rendu la plaine d’Angkor Wat aux cambodgiens augmentant la haine millénaire de Taï envers les khmers. Seul le Vietnam (chouchou de la France) avait gardé Phu Kok et le delta du Gange annexé recemment.

Je referme ici la parenthèse historique qui pourrait être développée bien davantage.

La Thaïlande accepte l’ouverture du dialogue à condition que le Cambodge donne ses territoires avoisinants Preah Vihear. Pour arriver à ses fins et envahir cette portion de territoire malgré l’avis de l’ONU, la Thaïlande provoque l’armée cambodgienne dans le but de la voir réagir et ainsi l’envahir pour éviter le risque pour sa population. Cette tactique est intelligente et montre une certaine connaissance de l’adversaire et ses faiblesses. Le Thaï plus puissant n’attend qu’une occasion pour « moucher » ce voisin haï.

Mais les cambodgiens, certes très corrompus, ne sont pas assez stupides pour tomber dans le piège grossier. Aussi l’armée tente d’empêcher ses hommes de répondre aux provocations thaïlandaises (l’affaire du drapeau, puis celle des grenades,…). Mais le risque est important de voir un soldat réagir et donner l’excuse que laThaïlande attend pour lancer une offenssive.

Pour convaincre son voisin de rentrer chez lui, le Cambodge demande de l’aide aux autres voisins. Et comme toujours dans l’histoire du Cambodge, ceux qui aident demandent des compensations importantes (Phu Kok avait été obtenu par ce biais).

Des chars vietnamiens traversent le Cambodge et la Chine fournit ses avions de chasse.

preah vihearJe peux vous dire que le choc a été grand pour le témoin qui m’a raconté la scène. Il y a 20 ans l’homme a vu les chars vietnamiens arriver pour « libérer » le pays des khmers rouges. Ces vietnamiens sont restés ont pillé les ressources et emporté les richesses d’un pays pourtant à l’agonie.

Il a cru mourir de peur samedi, tôt le matin en voyant à nouveau une colonne de blindés vietnamiens, emprunter le même chemin, 20 ans après pour à nouveau « sauver » le Cambodge !

Ces blindés sont envoyés pour faire peur à la Thaïlande et pour faire un poids dans la balance des négociations. Mais le Vietnam, comme la Chine ont obtenus de belles compensations pour cette aide. Outre leur influence renforcée au sein de l’ASEAN et la perte de crédibilité du capitaliste thaï, le Vietnam et la Chine louchent sur les réserves pétrolières trouvées dernièrement au Cambodge. (d’ailleurs le Vietnam a déjà offert de fournir le pétrole dont le pays a besoin en attendant de pouvoir exploiter lui-même ses ressources, en échange de droits d’exploitation futurs)

preah vihearL’escalade de la violence et de la préparation à la guerre inquiète les ONG présentes au Cambodge et affolent les expatriés. Le risque d’un embrasement de la région est faible mais réaliste. Les puissances régionales et internationales ne laisseront pas s’enflammer le sud-est asiatique. Trop sensible, la région a beaucoup d’intérêts et attire le regard des USA mais aussi de la Chine et de L’inde. Aucun de ces grands n’a intérêt à la guerre entre la Thaïlande et leCambodge, encore moins l’ASEAN. Seule la Thaïlande peut vouloir une guerre pour retrouver une popularité nationale perdue au moment de la crise des chemises rouges…

source : LGV

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  1. Le Cambodge fragile entre deux expansionnistes (14.1)
  2. Les Hmongs sont à nouveau abandonnés. Par la Thaïlande cette fois. (11.2)
  3. Exemple parlant pour comprendre comment la vie fonctionne au Cambodge. (11)

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21 réactions à cet article    


  • easy easy 17 février 2011 13:04

    J’avais voté pour que paraisse cet article parce que j’ai quelques questions à poser

    En cette occasion où les troupes vietnamiennes reviennent au Cambodge, à la demande de son gouvernement, on se met à reparler de l’époque 79 à 90 où les troupes vietnamiennes avaient occupé le Cambodge mais à leur seule initiative. Et l’auteur de souligner de différentes manière, y compris par le biais de témoignages de Cambodgiens horrifiés, que la première occupation fut une plaie pour le Cambodge.


    De ce que j’en sais, mais l’auteur saura certainement corriger mon savoir, le Cambodge avait vécu, à partir de 70 déjà mais surtout à partir de 75, une des situations Historiques des plus folles.

    Ce n’était même pas le cas du Rwanda où une ehtnie d’en prenait à une autre, c’était un suicide d’évolution. Les Khmers rouges ne visaient aucune ethnie, ils haïssaient la ville, donc tout ce qu’on peut trouver dans une ville donc tous ceux qui semblaient aimer et faire les villes, autrement dit la modernité.

    La folie des Khmers rouge, la plus dingue qui soit, avait laissé sans réaction les 200 pays du Monde. Seul le Vietnam voisin avait pris l’initiative d’intervenir de son propre chef. Le Vietnam, exangue de plus d’un siècle de guerre contre la France puis les EU, avait fait la dépense en deniers et en sang pour débarrasser le Cambodge des fous. Une fois les fous éliminés, il fallait bien rester quelques temps afin de stabiliser quelque peu la situation.

    Puis, après 9 années de contrôle sur place, le Vietnam s’est retiré.
     

    Quel autre pays au Monde a fait pareille chose ?
    Quel autre pays est intervenu seul, à ses seuls dépens pour libérer un autre de fous, l’a géré pendant 9 ans puis s’en est retiré sans exiger quoi que ce soit en termes d’indemnités, de reconnaissance ou de territoires ?

    Je déteste le régime vietnamien actuel mais ça ne m’empêche pas de voir qu’au moins en ce qui concerne la très sinistre situation des Cambodgiens sous le régime délirant des Khmers rouges, le Vietnam a fait ce qu’aucun autre pays n’a jamais fait ailleurs et pour un bien indiscutable.

    Sauf à apprendre que les Cambodgiens rêvent d’un retour au régime de Pol Pot.


    L’auteur nous dit que le VN aurait profité de Ces 9 années d’occupation pour piller le Cambodge.

    Je voudrais qu’il nous dise ce qui restait à piller dans ce pays complètement détruit par les Khmers rouges.

    Si j’apprenais que pendant ces 9 années de dépenses militaires le Vietnam avait exigé du Cambodge de quoi fournir deux bols de riz par jour à ses soldats ; si j’apprenais que quelques malins avaient profité du désordre et de leur prérogatives pour voler quelques statues de temples ; si j’apprenais que des caciques Viets avaient s’étaient emparés de quelques mines de pierres précieuses, je n’en serais pas révulsé ou alors il faudrait que je vomisse Malraux.





    A part ça, il est fait mention du delta du Gange que les Viets auraient pris au cambodge, il y a des lustre. Du Mékong plutôt.




    • alberto alberto 17 février 2011 16:58

      @ easy : d’accord avec toi (et notamment en ce qui concerne le Mékong !)

      @ l’auteur : La région où se trouve le fameux temple ne serait-elle pas administrée aujourd’hui par des Khmers rouges (avec le laisser-faire du gouvernement) reconvertis dans l’extraction de pierres précieuses ? Auquel cas, l’arrivée des chars vietnamiens risquerait de faire des étincelles et pas seulement avec les thaïlandais...

      Bien à vous.


    • Ariane Walter Ariane Walter 17 février 2011 17:09

       Hello cher easy !
      Voilà pour vous un pays de cocagne !
      A Ayyuthala, en Thaïlande on visite obligatoirement les musées pieds nus !!
      et c’est un régal !


    • easy easy 17 février 2011 21:38

      En effet Ariane.
      Quand c’est obligatoire de marcher pieds nus, où est le plaisir ?

      Ah mais pourquoi je lui dis ça moi, elle le sait très bien. !


    • boddah boddah 18 février 2011 05:09

      merci d’avoir relevé l’erreur de delta que je corrige tout de suite.

      Je ne suis pas un anti-vietnamiens. Et bien sûr qu’ils se sont largement servit en dédommagement de la libération du Cambodge. Par contre il est important de prendre en compte le contexte historique et le passé des 3 pays pour comprendre aujourd’hui.
      Merci d’avoir voté pour que mon article paraisse.
      Juste pour préciser, le Vietnam à mis la main sur les ressources du Cambodge pour plusieurs décénies et le pillage est encore quotidien. Juste un petit exemple de ce qui se passe aujourd’hui : où je vis, à Kampot, des bateaux draguent le fond de la rivière pour y voler le sable sans se soucier des berges de la rivière qui s’écroulent un peu plus chaque années. Sur le Tonlé Sap des bateaux usines pêche tout ce qui est vivant pour le revendre au Vietnam. Les conséquences sont nombreuse mais ne concernent pas les businessman vietnamiens (perte de ressources vivrières pour les habitants du lac, disparition d’espèces exclusives au Tonlé,...)
      En tout cas merci pour votre commentaire constructif (ce qui n’est pas toujours le cas sur AV)
      Cédric

    • easy easy 18 février 2011 11:32

      Bonhour Boddha

      Merci pour ces deux exemples illustrant,selon vous, le fait que le Vietnam a pillé et pille encore le Cambodge.
      Posons que ces deux exemples soient exacts et qu’il y en ait plein d’autres dans le genre.
       
      De quoi s’agit-il à mes yeux ?
      Il me semble que c’est du commerce.
      Il me semble qu’il s’agit de gens habitant au Cambodge (des Khmers surtout puisque Pol Pot avait d’abord éliminé les ethnies autres que Khmère) qui trouvent intéressant de vendre des biens aux étrangers, dont les Laotiens au Nord et surtout les Viets à l’Est. Et qu’ils le font parce que ça leur rapporte plus que de vendre aux Cambodgiens eux-mêmes, question de marché, de transport, de distance (Quand on vit près de la frontière du Vietnam, on est plus proche du Vietnam que de Phnom Penh)

      Bien sûr, les Cambodgiens qui ne participent pas à ces ventes de richesses aux Viets sont scandalisés et crient au pillage. Bien sûr. Mais il ne s’agit que de cupidité civile entre civils, éventuellement fonctionnaires, sans recours aux armes, à la menace, à la force.
      Il ne s’agit pas d’un pillage par occupation militaire puisque vous citez des exemples actuels alors que ça fait 20 ans que le Vietnam est rentré chez lui sans rien exiger du Cambodge pour l’avoir débarrassé des Khmers fous, à ma connaissance


      Dans votre papier, vous avez insinué que les Vietnamiens avaient profité de leur présence militaire pour piller le Cambodge. Un pillage, quand on est en position de maîtrise militaire d’un territoire, ça consiste à prendre tout ce qu’on peut prendre sans rien payer.
       
      Un des pires cas de pillage moderne a été celui commis par Leopold II sur le Congo devenu sa dépendance privée.

      Plus modéré aura été le pillage commis par les Français (souvent de basse condition et culture) qui se sont rendus dans les colonies françaises pour se refaire. Quand cette racaille française avait arpenté le Cambodge, le Vietnam et le Laos, elle a pris ce qu’elle voulait, sans rien payer sinon pour la seule manutention.

      En 1923, André Malraux et sa femme Clara se rendent au Cambodge et ne se gênent pas pour emporter des pièces d’un temple considéré par eux comme étant abandonné. La police coloniale les arrête car c’est en principe interdit. Mais la classe des intellectuels de France proteste contre cette arrestation et le couple échappe à toute condamnation.

      Concernant le cas Malraux, je considère qu’il avait prélevé ces statuettes par passion pour ces oeuvres et pour les montrer à ses amis, non pour les revendre. André était un grand paresseux, refusant absolument de travailler à la manière d’un ouvrier, comme tous les intellos de France et de Navarre, mais il cherchait à être de haute pensée, il ne voulait pas être une petite raclure. C’est cet esprit admiratif des cultures étrangères qui firent de lui un grand opposant au colonialisme, en tous cas dans sa forme dure (car on peut toujours imaginer une colonisation plus respectueuse et fraternelle, comme le fut celle des Normands, par exemple)

      Des pillages du genre Malraux, mais de bien plus crapuleux, il y en a eu des milliers dans toute l’Indochine, minerais, ivoire, peaux de bêtes, animaux vivants, riz, main-d’oeuvre, cela s’ajoutant à la liste des vols, des viols et des meurtres (toutes choses en principe interdites par l’administration coloniale, mais elle était dépassée et les peuples autochtones étaient mis dans l’impossibilité de se défendre seuls, d’où les abus). Un des résultats de ces abus a été la prostitution ; Partout où un peuple est écrasé par un occupant, les gens sont amenés à se prostituer pour survivre.

      Et quand les Nazis ont occupé des territoires, ils ont pillé et abusé à peu près de la même manière.


      Que s’est-il produit de comparable lorsque les Vietnamiens ont occupé le Cambodge pour éradiquer les Khmers rouges ?

      Rien à ma connaissance


      Je pense que les Cambodgiens d’aujourd’hui ont essentiellement un problème de pauvreté dont ils ne voient pas la sortie puisque leur intelligentia a été tuée par les Khmers en un des auto génocides des plus singuliers ( En Francen, il y aurait la Saint Barthélemy d’à peu près comparable, les Terreurs rouge et blanche aussi, mais ça n’avait pas une telle ampleur)

      En raison de l’extermination de ses intellectuels, savants et ingénieurs par les Khmers rouges, le Cambodge se retrouve depuis 30 ans avec trop de gens à pensée primaire. Pour cette majorité de gens peu cultivés, il est plus facile de croire et de répéter que le Vietnam est leur pire ennemi alors que le véritable fléau des Khmers a été et est encore les Khmers.


      Rappel des taux d’alphabétisation selon Index Mundi

      Finlande, Georgie, Groenland, Luxembourg = 100

      France, EU, Allemagne = 99

      Grèce = 96

      Vietnam = 90,3

      Cambodge = 73,6 




    • lebosskhmer 18 février 2011 22:14

      à Easy,


      Je passais tout juste par-là, mais votre commentaire m’a interpelé, je voulais donc apporter ma petite contribution.

      Comme vous avez pû le remarquer par mon pseudo, je suis d’origine cambodgienne, mais je suis ni pro-viet, ni anti-viet...car, il ne faut jamais mélanger les actions d’un gouvernement et les valeurs d’un peuple.

      On a l’impression que dans votre analyse-critique, le gouvernement communiste vietnamien a été un bon Samaritain pour le peuple khmer, en le sauvant du joug khmer-rouge, sans rien demander en contre-partie, ni sous aucune autre forme d’ambition quelle qu’elle soit...ça serait sous-estimer les compétences et les ambitions, d’une petite nation qui a vaincu la première puissance militaire mondiale.

      Les vietnamiens (le gouvernement) ont tout d’abord rêvé depuis des décennies, jusqu’à même aujourd’hui, d’une grande et nouvelle fédération Indochinoise, dont elle présiderait l’union, cet ambitieux programme a été tant rêvé par l’oncle HÔ et de ses lieutenants.

      Tout d’abord, la clique à Pol Pot a massacré presque tout le monde, de l’élite jusqu’au petit peuple, les khmers-rouges eux-mêmes, étaient aussi purgées, notamment dans le très sinistre et célèbre camps de rééducation et d’extermination « Tuol Sleng » ou S-21 avec ses dizaines de milliers de victimes.
      Pol Pot était rentré dans une paranoïa folle, il ne faisait plus confiance à personne, ses compagnons de routes depuis la France ont été aussi éléminés (Hou Youn, Hu Nim etc...)
      et vers 1978, le régime commençait à s’éffriter de l’intérieur, car parmis les khmers-rouges, il y a eu plusieurs branches, les pro-chinois, les pro-vietnamiens et même des sihanoukistes, certains chefs khmers-rouges, comme Sar Phim, n’a pas suivi la ligne dure de Pol Pot, en évitant les massacres et autres tueries.
      Celui-ci sera quand même tué par Pol Pot, mais ses lieutenants se révolteront quelques mois plus tard contre ce régime sanguinaire pol-potiste, et pour libérer le pays avec l’aide des vietnamiens...la fameuse libération du 7 janviers 1979 où s’en suivra une occupation militaire vietnamiennes avec au moins 180 000 Bô Doïs.

      Fin 78, Pol Pot s’entait son pouvoir s’échapper, jouait sa dernière carte du populo-nationaliste contre l’agresseur étranger, les vietnamiens, les khmers-rouges, affamés et dont les chefs ont été éléminés, faisaient des raids pour tenter de récupérer suicidairement une ancienne région annexée par le Vietnam, le Kampuchéa Krom, jusqu’au jour où le général Giap, qui avait une dent contre Pol-pot, en finisse sa purge politique vers les goulags vietnamiens, ceux qui ont collaboré avec l’ancien ennemi américain...pour réaliser le grand rêve de la fédération Indochinoise.

      Vous comprenez bien que les soldats vietnamienss sont entré au Cambodge, comme un couteau dans du beurre, grosso-modo, il ne restait qu’une armée d’enfants sans chef, puisque tous éléminés par le système Popotiste, de surccroît, affamée et fatiguée...

      Les Bô Doïs ont fermé la capitale Phnom Penh pour la vider de son trésor, puisque sous le régime stupide khmer-rouge, l’argent américain ou dollars n’avait plus court, ni même l’or...ils ont donc fait sauter la banque nationale du royaume, la fameuse banque rouge, tout le stock a été vidé.
      Pendant plusieurs mois, les camions militaires vietnamiens ont fait des allers-retours vers Saïgon, remplis de toutes choses...des trésors d’Angkor jusqu’aux téléviseurs.

      Le plus grave, ce n’est pas ce pillage organisé, puisque c’est le butin des vainqueurs, mais bien, le travail forcé des hommes khmers pour la construction du mur de bambou, qui ont fait des dizaines de milliers de victimes, dont tout le monde oublie...
      C’était un programme plannifié pour éléminer les hommes khmers capables faire de la résistance. 

      voici un extrait :

      Le mur de bambou est l’un des très rares témoignages sur la période d’occupation vietnamienne d’après Pol Pot (1979-1981).

      Esmeralda Luciolli, de Médecins du monde, est l’une des trente « capitalistes » tolérés dans la République Populaire et la seule qui ait osé parler de cette période presque aussi noire que celle de Pol Pot. Elle cite quelques bons mots de ses amis cambodgiens :

      « Pol Pot nous a amené au bord de l’abîme. Le Vietnam nous a fait faire un Grand Bond en Avant. »

      Elle n’épargne personne.

      • La compromission des rares ONG est décrite dans le détail.
      • La cupidité des vietnamiens, qui « déménagent le Cambodge par convois incessants » qui pratiquent le lavage des cerveaux tout comme sous Pol Pot, et qui instaurent une terreur policière (ces deux derniers points étant longuement détaillés).
      • La corruption des Khmers rouges dissidents devenus les serviteurs des vietnamiens,
      • L’enrichissement des cadres du parti, tous anciens Khmers rouges et collaborateurs zélés du parti communiste vietnamien...

      Chacun a le droit au bon souvenir, souvent très détaillé d’Esmeralda Luciolli.

      Elle décrit aussi dans le détail l’opération K5, opération digne de Pol Pot, monstrueuse de bêtise et d’indifférence envers la vie des hommes, « extravagance meurtrière » : 800 km de mur de bambous à construire le long de la frontière thaïlandaise, dans une forêt impaludée et sans aucune infrastructure pour accueillir les « travailleurs volontaires ». « Petit génocide », suivant l’expression même des Cambodgiens, qui coûtera près de 50 000 vies et ne servira à rien, les saisons de pluies détruisant ce qui a été construit en saison sèche.

      Extraits :

      La décision de construire ce qui serait bientôt appelé le « mur de bambou » ne fut jamais annoncée publiquement.

      En juillet 1984, des rumeurs mystérieuses, dont des bribes arrivaient jusqu’à nous, se propagèrent parmi les Cambodgiens. Chacun devrait désormais se rendre sur la frontière, plusieurs mois par an, dans des régions minées et fortement impaludées, pour construire une sorte de nouvelle muraille de Chine entre le Cambodge et la Thaïlande.
      L’idée paraissait si folle que beaucoup d’étrangers ne voulurent y voir que l’expression de l’exagération qu’ils prêtaient aux Khmers. Au bout de quelques semaines, il fallut pourtant se rendre à l’évidence ; les départs commençaient et ces travaux allaient bientôt devenir la hantise de tous les Cambodgiens.

      L’armée vietnamienne a pris l’habitude d’enrôler des civils khmers pour des travaux d’ordre stratégique depuis 1979.
      Dans un premier temps, à partir de l’automne 1982, la population a dû participer au « travail socialiste ». Ces travaux consistant à construire des digues, des routes, des terrassements se déroulaient à proximité du domicile et s’avéraient utiles pour les habitants. Très vite, ces ouvrages ont pris un caractère stratégique et les paysans ont reçu l’ordre de défricher les forêts environnantes et de construire des barrières de protection autour des centres d’habitation les plus importants Depuis 1983, les habitants doivent construire des palissades faites de deux ou trois rangées d’épineux, de bambous, parfois doublées de champs de mines, autour des villages. La population est également contrainte d’édifier des barrières défensives le long des voies ferrées, autour des ponts et aux points stratégiques des grandes routes. Dans la province de Kompong Chhnang, ces barrières sont visibles partout, autour de chaque village, de chaque chef-lieu de commune ou de district, de la capitale provinciale, le long de la voie ferrée Phnom Penh-Battambang, en de nombreux points de la Route Nationale N 5 . Entre la ville de Kompong Chhnang et le district de Tuk Phos, à l’ouest de la province, les arbres ont été sectionnés sur de vastes étendues et l’on aperçoit des souches à perte de vue, des deux côtés de la route .

      Toute la forêt a été détruite. La forêt du nord de Mokampul, un district au nord de Phnom Penh, a subi le même sort en mars 1986. Dans chacun des villages de Kompong Chhnang que nous visitions fin 1986, les bâtiments officiels étaient protégés par de hautes barrières en bambou et il commençait à .en être de même dans la province de Takeo. Toutefois, les premières corvées duraient peu de temps et n’entraînaient aucun déplacement de population.

      En 1984, une nouvelle étape a été franchie : toute la population du pays a été mobilisée pour de gigantesques travaux désignés officiellement comme « travaux de défense de la patrie ».
      Au début de cette année-là, les autorités vietnamiennes ont décidé de boucler la frontière thaïlandaise. L’offensive de la saison sèche de 1984-1985 avait détruit les principaux camps de la résistance situés dans cette région. Pour consolider cette victoire, il fallait fermer hermétiquement le pays aux infiltrations de la guérilla et empêcher la population de fuir vers la frontière. La décision d’ériger, dans ce but une« ligne de défense » de huit cents kilomètres de long a été prise à Hanoi, début 1984, par le Comité Central du Parti Communiste Vietnamien....

      .......................................................

      Le bilan des deux premières années du plan K5 est lourd. Selon les estimations les moins alarmistes, un million de personnes au moins ont participé aux travaux de septembre 1984 à fin 1986. Le taux de mortalité due au paludisme se situe autour de 5 % et il y aurait donc eu au minimum 50 000 morts durant cette période, Selon un fonctionnaire du ministère de la Défense, réfugié en Thaïlande, ses services estimaient, en mars 1986, que 30.000 personnes étaient décédées depuis le début des travaux. Ce bilan ne tient pas compte des dizaines de milliers de malades et de blessés ni des infirmes. A partir du dernier trimestre de l’année 1986, dans la plupart des provinces, les « volontaires » du premier contingent ont dû repartir pour un « second tour » car toutes les personnes susceptibles d’être. recrutées l’avaient déjà été une fois. La tranche d’âge des hommes entre 17 et 45 ans comporte approximativement 1,2 à 1,3 million de personnes dont environ 70 000 sont dans l’armée. Il n’est donc pas surprenant que les réserves humaines aient été épuisées au bout d’une dizaine de réquisitions d’environ cent mille hommes chacune...


       

       

       


    • kaunkla 23 février 2011 17:13

      bonjour !
      votre commentaire est très bien répondu par LEBOSSKHMER . je suis entièrement avec lui .Mais j’aimerai ajouter un petit détail :
      C’est vrai , l’armée vietnamien chassait les Malades Khmers Rouges du pouvoir en 1978 ! C’est sauver les cambodgiens du Groupe de fous « ANGKA LEUR » Khmer Rouge . Ma famille à Kompong Cham est programmée de leur morts par ces malades ! 3 jours de chances que l’armée vetnamienne chassait les Khmers Rouges à temps d’une Région de 20 km de la ville Kg Cham.
      En temps qu’être humain , on doit dire un grand Merci ! . Les autres cambodgiens des autres coopératives ,également , disaient tous Merci et n’attendaient qu’à ce moment là pour venger les morts de leurs proches . L’armée vietnamienne n’avait pas beaucoup de difficultés à avancer , pour chasser ces KR , car la population khmère est avec eux . Ils donnent un coup de main , pour chasser ces démons , jusqu’à la frontière thailandaise.
      Vous savez , quand la mort est en face de vous , il n y a pas des héros , on fait tout pour rester vivant ! surtout quand il n y a pas de tribunal , pas de lois , pas de tribunal , c’est vraiment la loi de la jungle à cet époque là .Mais eux ont des armes. Pour la survie , quiconque osait ramasser un fruit , style une mangue , une noix de coco , une banane ... il se fait rattraper ou simplement dénoncer , la victime est morte...Imaginez le traumatisme !!!
      Les KR ramassaient tout l’or que possèdent la population .Comme il n’y avait pas d’argents liquide qui circulaient , les gens essayaient d’échanger , avec des bijoux en or ( valeur 1 damleng= 100 g , de collier , vaut 25 kg de riz env.) , pour survivre .
      Les biens de la population sont ramassés , l’or de stockage dans la Banques Nationale ( Banque Rouge , à côté de Wat Phnom) , et le palais royal de Sihanouk est bourré d’or sous forme de statuettes .Ces ors sont disparus du pays ! je ne crois pas que les soldats vietnamiens crachent dessus ! . Ce n’est pas une accusation mais le constat. Enfin ce n’est pas une dette de guerre , ni un dédommagement pour des soldats vietnamiens qui sont morts chez nous , mais on profite sur la situation  !
      L’histoire avait bien montré en 1940-45 , lors de l’occupation allemande , les SS ont ramassé même les tableaux .
      Lors de la guerre avec les américains , les vietnamiens du nord et les vietcong , avaient bien servi du territoire cambodgien comme base arrière et base de ravitaillement . la Route de Hochiming , n’est que le province frontalier cambodgien , Rattanak Kiri , Kratié .
      Sihanouk avait autorisé l’usage du port KG Som , pour transports d’armes et munitions venant de Chine ou de Russie . Le ravitaillement est fait à travers Kg Cham.
      Enfin ,une petite chose , c’est que ces criminels KR étaient formés par les vietnamiens du nord . Quand le chien , il retourne contre son maître , il faut bien le punir.


    • asterix asterix 17 février 2011 14:37

      Merci à Boddah d’avoir abordé de manière correcte le sujet et d’accord dans les grandes lignes avec Easy. S’il y a bien un pays de l’ASEAN haï par tous ses voisins, sauf la Birmanie où il pratique le double langage - trafic économique via son armée et condamnation « démocratique » via son « Parlement », c’est bien la Thaïlande. Une nation duale au service de ses ducs et duchesses, ses baronnets, ses maréchaux, son élite sociale, ses politiques corrompus jusqu’à la moelle. Alliée inconditionnelle de ses maîtres de Washington, nationaliste jusqu’à plus soif et orgueilleusement supérieure à tout ce qui l’entoure, sa réussite économique basée sur l’exploitation du « vulgum pecus » s’essouffle devant le dynamisme dont font preuve Chinois et Vietnamiens.
      Bangkok pour ses voisins ( étang aux eaux sales ) et Khungthep ( la cité des anges ) ne feront jamais bon ménage, le dernier précédent étant d’avoir envoyé deux trois coups de bombarde sur Vientiane il y a 20 ans pour de stupides questions territoriales.
      Les forces militaires du pays du sourire ont vite été calmées...

      C’est inscrit dans ses gênes, la Thaïlande ( pays des hommes libres ! ) considère que céder sur quelque terrain que ce soit lui ferait perdre la face. Dès que la Nation entre dans une phase aigüe de dissensions internes, l’ordre constitutionnel fait appel au drapeau et cela marche à tous les coups. Dans le cas présent, le conflit a commencé le jour où l’armée thaïe a unilatéralement viré tous les marchands ambulants cambodgiens qui commerçaient sur le chemin menant à ce lieu sacré. Un petit chemin de rien du tout... Reconnaître la décision de l’ONU sur deux cents hectares de terrain eut été un parfait gage de bon voisinage.
      Voyez la position adoptée. L’archaïsme dans toute sa splendeur... 

      Anecdote à mesure de la haine qui sépare Khmers et Thaïs, le soir même où une obscure chanteuse locale aussi conne que bien mensurée a laissé échapper qu’Anghorvat appartenait historiquement au peuple thaï, son ambassade à Pnom Phen fut mise à sac. Les images ont fait le tour du monde, cela date d’il y a quelques années.
      Ambiance, ambiance...

      Une petite blague pour finir. Vous n’en serez que plus initié...
      Pourquoi la Thaïlande n’est jamais vraiment entrée en guerre avec personne ?
      ...Parce qu’elle s’est toujours vendue au plus offrant.


      • Defrance Defrance 19 février 2011 13:25

        La Thaïlande est un pays ou je suis passe UNE fois pour ne plus JAMAIS vouloir y revenir ! Un pays ou l’on vend les enfants a des ministres de la culture et autres dépravés occidentaux, un pays qui s’est vendu au Japon, des le début des hostilités, et ensuite aux capitalistes Étasuniens qui y produisent des produits alimentaires bourres de pesticides et autres cochonneries , bref un pays décadent ! 


      • Emmanuel Aguéra LeManu 17 février 2011 15:16

        J’en ai appris. Merci.

        Et je constate qu’une fois de plus, on le voit en Palestine, on le voit au Soudan, on le voit au Penjab, la liste est si longue, longue... bref, une fois de plus, disais-je, des peuples s’entredéchirent à la suite suite de nos valeureuses missions de colonisation occidentale.

        Ah merveilleux pays de Lumières ! Ah grandeur de l’Occident Chrétien ! Ah Europe bienfaitrice, Europe exportatrice de civilisation...

        Tout se paye un jour... mais les intérêts augmentent avec le temps...


        • LE CHAT LE CHAT 17 février 2011 16:24

          ils se bouffaient entre eux bien avant nous !
          les hindous contre les moghols , les birmans contre les siamois , les chinois entre seigneurs de la guerre , les chinois contre les japonais etc etc etc

          et pour les coloniser , des gengis Khan et des Tamerlans s’y sont pris bien avant les occidentaux !


        • Marc Blanchard Marc Blanchard 17 février 2011 16:20

          @ l’auteur.

          Je vis au Vietnam depuis 6 ans. Aucune information ici concernant un déplacement de troupe au Cambodge dans les médias et je pense que le Vietnam tient d’avantage à l’unité de L’ASEAN que de prendre part à la défense de ce lopin de terre, même s’il y a un temple dessus.
          Je confirme c’est bien le Vietnam qui a libéré le Cambodge armé par les USA. Ils espéraient que Pol Pot irait bouffer du Viet.
          La communauté internationale à regardé le massacre sans lever le petit doigt (grand pourfendeur de la démocratie, de la liberté là où il y a du pétrole)

          Je suppose aussi que quand vous parlez de Phu Kok vous voulez dire Phu Quoc. Île dans le golfe de Thaïlande. C’est vrai qu’elle est plus prés du Cambodge dont on voit les côtes de l’île. Mais elle est bien peuplée de Vietnamiens (et aussi de nombreux touristes étrangers). Endroit paradisiaque. J’y vais tous les ans.

          @ easy. Vous pouvez détester le régime actuel. C’est sûr que l’oncle Ho doit faire des tours sur lui même dans son mausolée. Mais me concernant, je me sent plus libre ici qu’en France.


          • easy easy 18 février 2011 00:32

            Bonjour Marc,

            Pour Phu Quoc, j’avais laissé tomber en considérant que l’auteur était Cambodgien et qu’il écrivait peut-être le nom de l’île à la façon Khmer.

            Alors comme ça, vous vous sentez plus libre au VN. Pourquoi pas puisque la Liberté est une notion qui dépend du périmètre dont chacun pense avoir besoin pour se sentir vivre. Racontez-nous pourquoi vous vous y sentez plus libre.


          • boddah boddah 18 février 2011 05:18

            En khmer on écrit Phu kok et les vietnamiens qui vivent sur l’île et dans le delta sont en fait des ethnies khmers qui sont restés sur place lors des deux cessions de territoire. Bien sûr il y a aussi des vietnamiens...


          • Defrance Defrance 19 février 2011 13:44

            Bonjour Easy,

             Je confirme les propos de Blanchard, je viens tous les ans au Vietnam depuis plus de 10 ans et c’est vrai que je m’y sent plus libre qu’en France ? Cette années je reste trois mois pour visiter tout le nord du pays , magnifique avec des gens chaleureux qui ne se plaignent pas, malgré une vie très difficile mais ou tout ou presque est permit sans tracasseries administratives comme chez nous.
             Bien sur en tant qu’étranger je ne me mêle pas de politique qui de toute façon n’est pas pire que chez nous, la corruption existe, comme chez nous et elle est punie quand elle dérange trop le pouvoir. Ici tout le monde peut manger et avoir un toit sur la tête, ce qui n’est pas toujours le cas en France. Pour travailler, pas besoin de diplôme ni d’atelier, lez trottoir suffit pour devenir réparateur de voiture de moto ou de vélo, pour vendre sa soupe ou son riz ...


          • ploubi 17 février 2011 16:48

            Autant que je m’en rappelle, l’éjection des Khmer rouge en 79 par les vietnamiens n’est absolument pas un geste en faveur des cambodgien :

            Le régime khmer rouge était soutenu (manipulé en fai) par la Chine.
            Le Vietnam n’avait aucune illusion sur le fait qu’une fois libéré des USA, la Chine tenterai de les annexer, du coup ils se sont rapprochés de l’URSS.

            Pendant toute la période 75-78, la Chine a bourré le mou à Pol Pot pour qu’il aille réclamer le Sud Vietnam qui historiquement était un territoire khmer (au temps de la grandeur d’Angkor, Saigon était en plein territoire khmer).
            Pendant ces 4 longues années (pour le peuple cambodgien), la Chine a armé les khmers rouges qui payaient en nature (Riz et ressources naturelles) affamant sa propre population.

            Fin 78, les khmers se sentent prêts, et après une période de provocations aux frontières lance une invasion du sud Vietnam.
            Naturellement ils se cassent les dents et les vietnamiens ripostent, pénètrent en territoire cambodgien et prennent Phnom Pen...
            La Chine, bien entendu profite de cette occasion de défendre son protéger et attaque le Vietnam par le nord et se prend elle aussi une belle dérouillée (sont encore chauds les vietnamiens)...

            Les vietnamiens s’installent au Cambodge et se servent en dédommagement (la région de Kep au sud est montre pas mal de marque de ce passage). Commence une nouvelle guerrilla avec les Khmers rouges.
            Il me semble que les fameuses mines au Cambodge qui ont mutilé autant d’enfants datent de cette période d’occupation.
            Mais sont le fait des Khmers rouges (mais probablement made in USA ou France) soutenus par les chinois et leur alliés d’occasion les USA (Le vietnam étant soutenu par l’URSS ils fallait bien qu’ils s’en mellent aussi)...

            La Thaïlande pendant ce temps a bien profité des aides internationnales humanitaires destinées au camps de réfugier cambodgiens sur sa frontière.


            • pax et democracy 17 février 2011 20:14

               Je répond à easy. Je voudrais éclairer un peu de certains commentaires qui ne sont pas sérieux et calomnieux.
              De grâce, taisez-vous ne dites pas des mensonges ! c’est de la désinformation et de la manipulation d’option publique. 
              C’est à cause de ce type commentaire qui rend les gens fous.

              Je ne suis pas du tout d’accord avec cet article. La personne qui l’a écrit, n’est pas impatial. Il est en train de faire la belle pub pour le bon sauveur vietnamien qui est venu sauver le cambodge à son propre initiatif, pour chasser le régime de khmer rouge !
              Il se trompe énormément. C’était à la demande de l’aide de la part les personnages imortants de gouvernement cambodgien actuel et qui étaient eux-même faisaient parti de khmer rouge. Je ne veux pas citer les noms car c’est très sensible et en plus il est pro-vietnamien.

              Pour faire partir les vietnamiens, on est obligé de faire une demande de l’aide à la France et d’autres pays, ce fut le traité de Paris en 1991, veuillez lire ce lien : http://www.samrainsyparty.org/archives/achieve_2010/October/Accords%20de%20Paris%20de%201991%20sur%20le%20Cambodge.htm
              Maintenant le Cambodge paie lourdement actuellement au vietnam.
              Savez vous en quoi ?
              En nature ! le cambodge et le vietnam sont en train de faire le nouveau tracé de frontières communes alors que l’ancienne carte existe à ONU. Ces deux pays ont une frontière plus de 1000 km du nord au sud.
              Pour quoi faire une autre carte s’il en existe déjà une ?

              Veuillez lire ceci : http://www.gopetition.com/petition/42160.html. PUIS, JE PROTESTE CONTRE CETTE PRATIQUE HONTEUSE. JE SOUTIENS CETTE PETITION EN FAVEUR DU CAMBODGE.
              Cette démarcation s’effectue seulement de manière bilatérale et d’une brutalité à l’égard des villageois cambodgiens.
              Cette exaction se déroulement entre les deux pays en faveur du vietnam sans aucune intervention de la communauté internatinale. 

              Les villageois cambodgiens se privent actuellement de leurs terres de leurs ancêtres à cause de cette injustice.

              Voila, le malheure s’abat à nouveau sur ce pays qui vient juste de se relever de l’enfer.


              • easy easy 17 février 2011 21:33




                Bonjour Pax,

                Sincèrement, Pax, je n’ai aucun, vraiment aucun intérêt à faire valoir une version de l’Histoire plutôt qu’una autre. Si vous me démontrez que le fléau vécu par les cambodgiens, depuis 1950, c’est le Vietnam alors je répèterai que le fléau du Cambodge, après 1950, c’est le Vietnam.

                Pour l’instant, en attendant donc vos preuves accablantes contre le VN, je reste à croire ce que d’autres ont raconté et montré à travers toutes sortes de films ou d’écrits, à savoir que le plus grand fléau vécu par le Cambodge, depuis 1950, ce sont les Cambodgiens Khmers rouges.

                Je reste à croire que partout dans le Monde, quand un groupe de gens s’est comporté de manière cruelle, ce groupe est tôt ou tard jugé, au moins par contumace, par un Tribunal international ou par l’opinion publique internationale. Et à ce que je sache, il y a des procès intentés contre des Cambodgiens fous, des Khmers rouges donc, mais pas de procès, même informel, contre les Viets et parce qu’ils auraient occupé le Cambodge.

                Quand je vois le film « La déchirure » j’ai tendan,ce à croire ce qui s’y raconte et ce qu’on y voit c’est que les Cambodgiens Khmers rouges ont été complètement fous de cruauté et de rigidité. On n’y voit pas que ce sont les Viets qui ont emmerdé les Cambodgiens normaux.

                Il est fort possible voire probable et logique que pendant la période où le Vietnam du Nord, communiste, s’épuisait à intégrer le Sud Vietnam, il avait trouvé intéressant de soutenir les Khmers se disant eux-aussi communistes.
                Mais il se trouve que dès que Pol Pot a pris le pouvoir - 1975 - et installé son plan de folie hyper anti modernité, il a fait massacrer d’emblée, tout ce qui n’était pas Khmer et très particulièrement les Vietnamiens (c’est sous le régime de Pol Pot que la langue française a été interdite au Cambodge)
                Et Pol Pot ne s’est pas contenté de massacrer les minorités ethniques non Khmers ou les Khmers trop instruits il a même lancé des attaques contre la frontière avec le Vietnam. C’était un geste certes justifiable au sens de la reconquête du delta du Mekong qui avait autrefois appartenu au Cambodge mais c’était un geste stupide sur le plan politique et militaire. Car les Viets, pourtant fatigués de leur guerre contre les US, certes victorieux mais en crise pour transformer leur communisme de guerre en un communisme de paix, ont forcément répliqué et vu leur expertise de la guerre, yavait pas photo. En quelques semaines les Viets ont mis à terre le régime des Khmers rouges -ce qui devait soulager plus d’un Cambodgien normal- et ont installé un régime favorable aux Viets : la République populaire du Kampuchéa. 

                C’était donc évidemment un régime ami avec le Vietnam victorieux mais c’était tout de même un régime Khmer. 
                La Constitution de ce régime parfaitement pro Viet, date de 1981 et stipulait par exemple ceci :

                Article 5

                L’État réalise la politique d’union et d’égalité entre toutes les ethnies vivant dans la communauté nationale du Kampuchéa. Toutes les ethnies doivent s’aimer et s’entraider. Les actes de mépris, d’oppression, de division des ethnies sont prohibés. Les langues et les écritures, ainsi que les bonnes moeurs et coutumes des minorités ethniques sont respectées. L’État s’occupe des minorités ethniques pour qu’elles puissent rattraper le niveau commun. L’État prête une attention particulière au développement de l’économie, de l’enseignement, de la culture, de l’action sociale, de la santé, des communications, dans les régions montagneuses et dans les régions isolées.




                 Ca fait très idéaliste et du reste, étant donné qu’en gros tous les intellectuels avaient été éliminés du Cambodge par les Khmers Rouges, cette constitution avait été très peu appliquée. N’empêche que les termes de cet article 5 font honneur aux vainqueurs Viets. Il y a peu de Constitutions dans le Monde qui exigent que soient protégées les minorités ethniques et que les gens vivant dans les régions reculées soient particulièrement aidées à se moderniser.









                Je viens de lire la Conférence de Paris sur le Cambodge, à partir du lien que vous nous avez offert.


                Cette conférence a eu lieu plusieurs années après le retour des Vietnamiens chez eux. Dans cette conférence, on parle du reste très peu du Vietnam. Il en est fait mention qu’en tant que signataire et au même titre que la Yougoslavie par exemple.

                En revanche, il est constamment souligné que cette conférence est là pour mettre fin aux conflits internes au Cambodge

                C’est pourquoi il est demandé que le Cambodge s’engage

                a) Le Cambodge s’engage à :

                - Assurer le respect effectif des droits de l’homme et des libertés fondamentales au Cambodge ;

                - soutenir le droit de tous les citoyens cambodgiens d’entreprendre des activités visant à promouvoir et protéger les droits de l’homme et les libertés fondamentales ;

                - Prendre des mesures efficaces pour assurer que ne soit jamais permis un retour à la politique et aux pratiques du passé ;

                - Adhérer aux instruments internationaux pertinents relatifs aux droits de l’homme ;


                Et je remarque qu’il est fait mention des « pratiques du passé » à ne jamais reproduire. Or ces pratiques que l’on dénonce et qu’on ne veut plus revoir, ce sont les pratiques des Cambodgiens eux-mêmes. Ce sont les Cambodgiens eux-mêmes, en tous cas les Khmers rouges qui en font partie, qui avaient bafoué les Droits de l’Homme, pas les Viets



                Autre article de cette conférence

                Article 10

                Dès l’entrée en vigueur du présent Accord, tout soutien militaire extérieur aux Parties cambodgiennes, prendra fin immédiatement.


                Ce que dit cet article, ce n’est pas que les Viets doivent foutre la paix aux Cambodgiens, C’est plutôt que les PARTIES cambodgiennes doivent cesser de se chamailler entre elles.







              • Dingo117 18 février 2011 18:58

                « Une compagnie de chars vietnamiens a traversé le Cambodge pour rejoindre la frontière avec la Thaïlande. »
                source : LGV

                DE SOURCES SÛRES ???
                (à vérifier)


                • Eric 2 mars 2011 06:44

                  à Easy,

                  Wow qu’est ce que j’entends !! à vous lire, les vietnamiens ont généreusement sauver le Cambodge sans en tirer quelconque intérêt. Je pense que pour dire de telles choses, vous vous omettez d’importantes informations. Je ne soutiens absolument pas vos propos. D’ailleurs c’est très grave et irrespectueux d’affirmer cela aujourd’hui étant donné la situation économique du Cambodge (j’y reviendrai plus tard). Et bien entendu, le plus grave a été le régime Khmer Rouge mais ça personne n’en doute, il n’y a pas de comparaison possible, ce n’est pas pour autant que les Vietnamiens ont été des anges gardiens, loin de là !!!

                  Tout d’abord les vietnamiens ont profité de la situation pour installer près d’un million de colons vietnamiens au Cambodge pendant l’occupation (dès 1979), ce n’est qu’en 1989 que le Vietnam se retire du Cambodge SOUS LA PRESSION INTERNATIONALE et non de leur propre gré. Entre temps, une période sombre du « mur de bambous » durant laquelle les vietnamiens ont forcé les cambodgiens (travail forcé) à ériger un mur avec la thailande et où certains témoignages affirment avoir revécu l’époque Khmer Rouge.

                  En partant, ils ont nommé un gouvernement pro Vietnamien, qui est encore au pouvoir aujourd’hui. Et alors ? bon tellement de chose à dire, mais juste un exemple. Aujourd’hui l’exploitation de l’hévéa (qui représente plus de la moitié des recettes agricoles du Cambodge) est possédé en majorité par des vietnamiens sous forme de concessions économiques (ex : VRG). Bien entendu, des populations locales khmères ont été chassés de leur habitat mais là n’est pas la question (c’est le cas pour la plupart des investissements privés). Et dans plein d’autres domaines, c’est le cas. Le Cambodge est un pays en vente, et cela profite principalement aux vietnamiens étant donné leur proximité avec le gouvernement...

                  ...

                  enfin, dire que le vietnam ont été de généreux sauveurs, c’est complètement faux.

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