Liban la mise en place indispensable d’une force d’interposition
Les évènements tragiques que subissent les populations libanaises depuis plus d’une semaine trouveront sans doute un début de solution après la conférence annoncée de Rome cette semaine.
Les chancelleries dans leurs cabinets feutrés sont en « ordre de bataille » depuis la dernière mise en pression diplomatique du conflit du moyen-orient.
L’utilisation de la force « préventive » de l’Etat d’Israël trouve une justification dans la logique de stratégie défensive qu’il applique depuis sa création même.
Seul un règlement politique qui prenne en compte les aspirations légitimes de toutes les communautés présentes est de nature, non pas à régler le problème, mais à créer les conditions d’une paix « forcée » garantie par la communauté internationale afin de donner la suite logique de toute guerre : « La Paix »
Les parties en présence sont toutes dans leur droit légitimement reconnu par le droit international, mais la question fondamentale réside dans le fait qu’il existe deux peuples pour une seule terre, celle de Palestine.
La création de l’état d’Israël amorcée depuis la fin du XIX° siècle a été justifiée par l’abominable génocide dont les juifs européens ont été victimes au cours de la deuxième guerre mondiale.
La Grande Bretagne, exerçant un mandat en Palestine depuis la chute de l’empire Ottoman en 1919 -et donc présente politiquement dans cette zone- s’y était vivement opposé, bien trop consciente des risques d’instabilité que pourrait entraîner la création d’Israël. Mais les Etats-Unis en ont décidé autrement et ont choisi de réaliser le rêve porté depuis 2000 ans par le peuple Juif, soulignant déjà l’incapacité de l’Europe a gardé un rôle politique à l’échelle mondiale.
La guerre a débuté le jour même de la création de cet état, et cette situation est restée inchangée depuis, contrairement aux dires de certains politiques.
Les premiers habitants de ce nouveau pays, issus pour la majorité d’entre eux des camps de concentration nazis, avaient appris à ne compter que sur eux-mêmes pour se défendre, d’où ce concept de défense tout azimut mis en place dès son origine.
Paradoxalement, les populations palestiniennes présentes dans ces territoires furent condamnées, à leur tour, à une nouvelle errance et une vie de réfugiés dans tous les pays frontaliers comme le Liban, la Jordanie, voire la Syrie.
Le déséquilibre posé par ce flux important de population ne fut pas sans conséquences, dès lors que ces camps de réfugiés voulurent jouer un rôle politique dans ces pays d’accueil (forcés).
L’extermination des palestiniens en Jordanie en 1973, qui menaçaient la stabilité du royaume ainsi que la première guerre civile du LIBAN, n’en fut que la première conséquence visible ; mais le partage du monde lors de la guerre froide interdisait l’approche de solution acceptable, chacun des camps apportant alors son aide indirecte à son « champion » local.
Le règlement de cette situation est, et restera politique, c’est-à-dire que la communauté internationale qui est à l’origine même de cette situation doit maintenant prendre ses responsabilités et proposer voire Imposer un compromis acceptable par tous.
L’ONU est à l’origine de cette situation. Il lui appartient donc, après 60 ans d’expectative, de proposer d’abord les conditions d’une paix réelle, et ensuite un règlement qui tienne compte de l’équité et de la justice que réclament les peuples de cette région du monde, héritière de nos civilisations.
Il appartient donc, non pas de rétablir la paix, mais d’avoir la volonté de l’Imposer par les « Armes » du droit international, si nécessaire.
Seule une véritable force internationale, puissante et autonome est de nature à réaliser cet objectif.
La garantie de l’existence de l’état d’Israël doit être assumée par cette Force crédible ce qui impliquera :
- La création immédiate d’un véritable état Palestinien, dont les frontières seront également garanties par cette force « crédible » de stabilisation.
- L’évacuation de l’ensemble des territoires occupés par Israël, y compris les colonies.
- La reconnaissance de l’état d’Israël par tous les partis politiques présents dans cette zone, accompagnée de l’interdiction pour les extrémistes juifs de prétendre au retour du grand Israël, ce qui consisterait en l’annexion du reste des territoires palestiniens et en l’éxpulsion de ses habitants vers la JORDANIE.
La solution de tout conflit a toujours été, par nature, politique. Elle ne peut durer dans le temps que si les compromis sont équitables, non pas justes, mais acceptables par tous.
Seule la force au service du droit est de nature à rendre possible la solution de compromis que la communauté internationale n’a toujours pas eu le courage d’imposer alors qu’elle est à l’origine des déséquilibres de cette partie du monde.
Cette première phase réalisée, il appartiendra alors à la communauté internationale de garantir les conditions économiques nécessaires à la croissance de cette partie du monde. La reconstruction et la mise en œuvre de conditions d’auto suffisance économiques seront la clé du succès.
19 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON