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Obama vers le cauchemar de Johnson

À l’heure où le problème afghan pousse les forces de l’OTAN et de l’ISAF vers l’impasse, le président Obama se trouve face à un dilemme. Envoyer plus de renforts comme le voudraient les militaires pour régler le problème par les armes, ou garder les effectifs actuels de l’U.S. Army en Afghanistan en espérant de finir la guerre d’une manière plus « pacifique ». Mais l’échec, en Afghanistan, d’une véritable élection présidentielle est un camouflet pour la solution par la voie démocratique, ce qui apporte de l’eau au moulin à l’état major américain, qui prône l’envoie d’un renfort de 40 000 à 30 000 hommes en plus des 68000 déjà sur place. La situation du président Obama nous rappelle alors celle de l’un de ses prédécesseurs, Lyndon B. Johnson qui fut dans un cas comparable durant la guerre du Vietnam. Ce rapprochement est de plus en plus noté par les observateurs et les médias, qui utilisent désormais le raccourci suivant : « L’Afghanistan, le nouveau Vietnam ».

Il faut tout de même arrêter le parallèle ici, Obama et Johnson sont deux personnalités très différentes.

 Le premier est un homme charismatique considéré comme providentiel, alors que le second fut dans l’ombre de l’aura de JFK et devint président de manière improbable, Obama a fait une carrière politique assez courte avant de devenir président, Johnson lui commença sa carrière en politique en 1935 pour devenir président en 1963, il fut alors contrairement à l’actuel président, un professionnel des arcanes des institutions américaines. Le contexte économique de ces deux présidents est totalement différent, Obama doit faire face à une grave crise économique, tandis que Johnson fit son mandat durant une forte croissance quoique nuancée par les prémices d’une future crise. Sur un plan personnel, ils sont tout aussi différents, Obama est un métisse contrairement à Johnson qui est un pur Texan, l’un est un intellectuel, l’autre ne l’était pas vraiment ; beaucoup de proches de Johnson n’ont jamais vu un livre à proximité de lui. Bref, de multiples facteurs opposent ces deux présidents américains, mais tous deux sont démocrates et ont une politique sociale. Du coté d’Obama, c’est la création d’une « assurance santé universelle » au niveau fédéral, Johnson quant à lui mit en place la « Grande Société », ce terme désignait un programme de politique intérieure pour continuer la « Nouvelle Frontière » de John F. Kennedy. Il est important de préciser cette volonté commune chez ces deux présidents, car la guerre du Vietnam mit à mal le projet de « Grande Société » en vampirisant le budget américain, et la guerre en Afghanistan pourrait avoir les mêmes conséquences pour Obama. C’est donc surtout l’enlisement dans une guerre lointaine durant leur mandat, qui est le dénominateur commun entre le 36e et le 44e président des Etats-Unis.

Pour qu’Obama soit dans la même situation que Johnson, il faut que les deux guerres se ressemblent. Bien sûr, les raisons des deux guerres et leurs localisations sont différentes, la guerre du Vietnam fut causée par la révolte du Viêt-Cong, alors que la guerre en Afghanistan a pour casus belli les attentats du 11 septembre. Pour ce qui est de la décision de guerre, les deux présidents n’ont pas vraiment eu le choix, il est vrai que Johnson a officialisé et intensifié la guerre au Vietnam, mais cette action n’était pas de son propre chef, car déterminée par la logique implacable de vingt ans de politique américaine au Vietnam. Obama lui n’a pas eu du tout le choix de la guerre, car déclenchée par George W. Bush, pourtant il la juge suffisamment juste pour pouvoir la continuer contrairement à celle en Irak. Les débuts des deux guerres sont à peu près comparables, car ils furent plutôt optimistes pour les Américains. Dans les deux cas, les forces ennemies semblaient être balayées, et la suite de ces deux conflits se ressemblent aussi ; les Américains se retrouvent face à une intensification d’une guérilla qu’ils ne peuvent battre. Il y a aussi l’échec de la mise en place d’une démocratie par les Américains dans le pays où se déroule la guerre, on a pu le voir avec les dérives autoritaristes de la République du Vietnam, puis la non démocratie et la corruption de la République Islamique d’Afghanistan. Les conduites de la guerre au Vietnam et en Afghanistan sont les mêmes, les GI’S sont cantonnés dans les villes et leurs bases où règne une relative sécurité, et ne sortent que pour des opérations de nettoyage des zones de rébellion, la fameuse tactique du « Search And Destroy ». Mais le soldat américain au Vietnam n’est pas le même que celui en Afghanistan, les forces de l’U.S. Army au Vietnam étaient formées de volontaires et de conscrits, alors que celles en Afghanistan ne sont composées que de volontaires, qui sont motivés par une vocation militaire, par les bourses universitaires offertes, ou la naturalisation américaine donnée à eux et leur famille. La vie des « boys » en Afghanistan est pourtant la même qu’au Vietnam, leur cantonnement dans les bases provoque l’ennui chez eux, ils font quelques patrouilles ou des opérations d’escortes terminant par des embuscades. Pour la population qu’ils sont sensés aider, elle se trouve entre les bavures de l’armée américaine, puis les attentats et les représailles des insurgés. Donc même si les GI’S s’efforce d’aider la population, elle se retrouve dans cette situation résumé par cette phrase ; « les Américains le jour, les Viets ou les Talibans la nuit », ce qui provoque donc la méfiance parmi la population, car elle est pris de façon croissante dans l’étau des deux forces en présence. Quant aux unités de l’armée nationale, elles sont faibles et corrompues, l’exemple parfait est celui du Vietnam, où des généraux sud vietnamiens recevaient de l’argent pour faire des soutiens aériens. Tout cela provoque un genre de dépression ou de désespérance chez les soldats américains, qui se réfugient dans les antidépresseurs, ou dans la drogue due à la proximité d’une région productrice de stupéfiants lors de ces deux guerres. Mais ce qui désespère, surtout, le soldat américain, c’est de se battre face à un ennemi invisible dans une guerre qu’il soutient de moins en moins. On peut observer aussi que ces ennemis invisibles se ressemblent dans ces deux conflits. Tout d’abord le Viêt-Cong et les Talibans utilisent la guérilla, ce sont des mouvements contre « l’impérialisme américain », ils sont tous deux guidés par des idéologies fondamentalement antagonistes aux Etats-Unis, le communisme pour l’un, et ce qui remplacera le communisme comme ennemi des Américains : l’islamisme fondamentaliste. Ces ennemis de l’U.S. Army sont aussi forts de l’expérience d’une guerre précédente sur leur territoire, où ils avaient battu une puissance du Nord, le Vietminh (ancien nom du Viêt-Cong), avait vaincu la France à la bataille de Dien Bien Phu et mit fin à la guerre d’Indochine. Les Talibans eux, avaient poussé l’URSS à se retirer de l’Afghanistan après un conflit de dix ans.

 On peut voir aussi le rôle des Etats-Unis dans la création de leur propre ennemi, car les Américains ont créé le Viêt-Cong et les Talibans. Pour les premiers, Washington avait soutenu le Vietminh dans sa lutte contre l’occupation japonaise de l’Indochine, Ho Chi Minh avait été en lien avec les services secrets américains, et Roosevelt donna raison aux futurs Viêt-Cong avec sa politique anticolonialiste. Pour les seconds, les Etats-Unis ont aidé et donc armé les moudjahidine pour contrer les intérêts soviétiques en Afghanistan, ces moudjahidine deviendront après la guerre civile, les Talibans. Dans ces deux cas, les Américains ont fait naître les hommes, contre qui ils devraient se battre dans de longues et terribles guerres. Obama se trouve donc dans une guerre comparable à celle du Vietnam, il arrive alors dans cette situation qu’a connue Lyndon B. Johnson en 1968.

Mais détaillons plus cette situation, c’est le moment où la guérilla, censée être vaincue, revient en force par des actions médiatisées, pousse donc ces deux chefs d’Etat vers le dilemme décrit auparavant ; intensifier la guerre ou ne pas le faire. Nous allons par conséquent observer la décision de Johnson, pour nous donner une idée du futur d’Obama.

 Au début de l’année 68 , Lyndon B. Johnson pense que la guerre du Vietnam est presque gagnée, le Viêt-Cong est, d’après les rapports, exsangue, et celui-ci n’a plus les moyens d’intervenir avec l’armée du Nord Vietnam dans le Vietnam du Sud. Mais le 30 janvier 1968, 80 000 communistes attaquent une centaine de villes, l’armée américaine est ainsi bousculée par une armée militairement inférieure, et arrive au bout de plusieurs semaines de combats à rétablir la situation, ce qui prouve que les déclarations américaines sur la situation optimiste au Vietnam étaient fausses. Malgré l’incontestable victoire militaire américaine, cet épisode de la guerre du Vietnam est une défaite politique pour les Etats-Unis. L’Offensive du Têt, étant très médiatisée, l’opinion américaine comprend bien que la guerre n’est pas terminée, ce qui va provoquer un changement radical sur les sentiments du peuple américain à propos de la question vietnamienne. Johnson et son administration comprennent bien qu’il faut réagir, la guerre est devenue impopulaire et ingagnable sur le terrain, de plus la voie démocratique au Vietnam a échoué. Alors Westmoreland, le général en chef des forces américaines au Vietnam demande des renforts, Johnson accepte mais en restant entre les deux rives du fleuve, il veut gagner cette guerre mais en même temps ne pas l’étendre, car il a toujours l’espoir de négocier avec le Nord Vietnam. Finalement, la situation va continuer d’empirer au Vietnam, les renforts ne donneront pas la victoire aux Etats-Unis, et la vue d’une impasse à la sortie de l’Offensive du Têt se confirme avec les semaines. Dégoûté et déprimé de la fin de son mandat Johnson décide de ne pas se représenter, la guerre du Vietnam est donc devenue le « cauchemar » de Johnson, elle l’a empêché d’établir son projet de la « Grande Société », même s’ il arrivait à mettre en place MEDICARE et MEDICAID, la guerre du Vietnam a pris malgré lui une part très importante de sa politique, et les envois de renforts successifs augmentant le contingent au Vietnam seront inutiles, provoquant la mort de plus en plus d’américains, au pays on se pose alors de plus en plus de question sur cette guerre. C’est donc la politique de Johnson au Vietnam qui l’a fait chuter, et il traînera cette guerre comme un boulet, alors que sa présidence était née sous de bons auspices en voulant garder en vie la politique de Kennedy.

En conclusion, nous pouvons utiliser l’histoire de Johnson pour nous donner une vision de ce que pourrait être la suite du mandat d’Obama. En choisissant la guerre en Afghanistan, le président américain a mis celle-ci à une place importante dans sa politique, cette guerre aura donc un poids important sur son bilan, même s’il y a aussi le retrait des troupes d’Irak, la sécurité sociale, la crise économique et le symbole de la fermeture de Guantanamo dans la balance. Mais cette guerre, si elle venait à empirer, pourrait mettre à mal la confiance que les américains portent en lui, épuiser ses forces et son budget (terriblement déficitaire), de la même manière que le Vietnam l’a été pour Johnson. Cela mettant les Etats-Unis d’Obama dans une position de faiblesse face à la Chine. Au final les Etats-Unis devront surement négocier avec les Talibans, comme ils ont fait avec le Nord Vietnam. Mais là ils devraient approcher les plus modérés des insurgés, ou ceux qui ne suivent pas la ligne officielle de ces islamistes, pour les diviser et mieux régner sur cette zone stratégique. Il serait donc bon, quand Obama suivra sa ligne de conduite en Afghanistan, qu’il ait une pensée pour LBJ et son « cauchemar »

Paul Gory, 18 ans, étudiant en histoire à Bordeaux 3, le 20/11/2009.


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22 réactions à cet article    


  • Alpo47 Alpo47 4 décembre 2009 18:27

    Il me semble que la guerre du Viet Nam n’a pas débuté à cause d’une offensive Vietcong, mais parce que les Américains ont fabriqué une attaque « false flag », en prétendant qu’un des leurs destroyers (dont j’ai oubli le nom) avait été attaqué dans le golfe du Tonkin.
    Rappelons que les USA ont quasiment commencé TOUTES leurs guerres ainsi.
    On sait aujourd’hui que c’est faux, puisqu’il s’agissait d’une explosion à bord. Ce prétexte à pourtant servi à provoquer le désastre humain qui s’en est suivi.
    Cela pourrait aussi signifier que ceci était planifié (CIA, Pentagone ...) afin de partir en guerre ... pour le SEUL (je n’en vois pas d’autre) profit du « complexe militaro-industriel ».

    Dans ce cas de figure, Johnson n’était qu’une marionnette ... tiens, au fait ... comme Obama.


    • stephane 5 décembre 2009 13:05

      « en prétendant qu’un de leurs destroyers avait été attaqué... » : exact : les américains prétendirent avoir été attaqué par des vedettes rapides, matériel dont ne disposaient pas alors les nord-vietnamiens.

      Autre ressemblance, chaque annonce d’envoi de renforts supplémentaires était accompagnée d’une promesse datée de retrait, jusqu’au prochain envoi de troupes etc...


    • perlseb 5 décembre 2009 16:55

      Merci à l’auteur pour ce parallèle et merci à Alpo47 pour ce petit rappel.

      En effet, la guerre en Afghanistan n’a pas plus de légitimité que la guerre en Irak. Comment peut-on combattre, avec des chars et des avions, des terroristes fondus dans la population et assez mobiles pour aller aux USA  ? Seuls les américains sont assez gonflés pour essayer de faire croire que c’est possible.

      Seule explication valable, le complexe militaro-pétrolo-banco-industriel, ou plus simplement, le pognon. C’est une forme de nationalisation des pertes (coût de la guerre payé par le contribuable) pour une privatisation des profits (récupération d’une grosse partie des dépenses dans des complexes privés, possédés par les décideurs). Bref, c’est du bon business, à l’américaine.


    • Alpo47 Alpo47 5 décembre 2009 17:52

      Et si on veut pousser plus loin ces rappels historiques, on peut se rappeler le naufrage du Lusitania en 1915, que les Américains avaient fortement insisté pour qu’il alla croiser dans des eaux infestés de sous marins allemands ... et qui servit de prétexte à l’intervention US ...
      Et l’attaque de Pearl Harbor, dont les archives US nous apprennent aujourd’hui, que les américains savaient qu’elle allait se produire... 2300 morts et les USA peuvent entrer en guerre.
      Le Viet Nam donc, dont un accident à bord d’un destroyer servit de prétexte...
      Bon Saddam ... l’Afghanistan ...pas besoin de rappeler...
      Il y a des dizaines d’exemples, car c’est leur manière de procéder. Facile lorsqu’on contrôle l’information...
      D’une manière générale, les USA commencent pas diaboliser (Noriega, Pinochet(CIA) ...) avant d’envoyer leurs troupes. Ils ont ainsi préparé leur opinion publique.

      Actuellement,les USA retrouvent leurs « mauvaises manières » contre Chavez et surtout contre l’Iran qui pourrait bien servir à relancer leur économie et détourner l’attention de leur opinion publique face au désastre économique.

      Les vieilles ficelles servent toujours ...


    • perlseb 5 décembre 2009 18:11

      Je rajouterai que seule l’impopularité grandissante permet d’arrêter une guerre aux USA (comme ce fut le cas pour le Viet Nam).

      Mais les décideurs ont compris la leçon : pour qu’une guerre dure et rapporte le plus longtemps possible, il faut qu’elle soit acceptée le plus possible, dès le départ. Donc évènements de plus grande ampleur, plus spectaculaires (11 septembre) avec un matraquage médiatique incessant présentant le diable en personne, l’ennemi à combattre.

      Quand cette guerre s’essouffle en popularité, alors on prépare la suivante (l’Iran ?)... C’est sans fin, tant que ça rapporte. Le peuple ne tire jamais profit d’une guerre.


    • kalon kalon 5 décembre 2009 02:34

      Il existe un autre parallele entre ces deux hommes, et non des moindres !
      Ils ont, tout les deux, négocier une avancée sociale contre une guerre dont ils savaient qu’ils ne pouvaient pas l’arréter
      40.000 Américains en Afghanistan, c’est le prix qu’Obama a du payer pour faire passer sa réforme des soins de santé.
      Il n’aime pas cette guerre et sait qu’elle sera perdue !


      • ASINUS 5 décembre 2009 11:35

        bonjour cela vas vous paraitre anodin mais les americains font le distingo soldats et combattants dans son discour quel terme a utilé obama et quel est celui repris part son administration , 30 000 combattant suppose beaucoup plus de soldats mais avec des « supports » sous traitées au privé le ratio doit etre proche 1/3 non ?


        • Paul Gory Paul Gory 5 décembre 2009 13:56

          oui mais là tu nous explique le prétexte que les américains ont utilisé pour rentrer en guerre, la guerre du Vietnam a bien commencé par des attaques vietcongs ceci dés 1958. Mais ce qui a poussé les Américains à venir au Vietnam aidé le la République du Sud, ceux sont les échecs de l’ARVN ( armée de la République du Vietnam ) aidée par des consultants américains face aux vietcongs, l’exemple le plus probant est la bataille d’Ap Bac, qui fut la première victoire majeur du Vietcong contre les troupes du Vietnam du Sud et américaines, ces dernières étaient censée n’avoir que le rôle de consultants. Bref devant les succès des offensives Vietcongs, les Américains se devaient de réagir, et voyant bien que l’ARVN n’y arriverait pas toute seule, ils décident de prendre en main le conflit, mais ne pouvant pas dire qu’ils allaient au Vietnam pour soutenir un Etat ami face à l’invasion communiste ; les Etats-Unis avaient encore un mauvais souvenir de la guerre de Corée, elle qui avait commencé pour le même prétexte, et elle avait failli finir bien mal avec l’arrivée des « volontaires » chinois. Ils ont alors décidé de faire ce prétexte des plus fallacieux, je l’avoue, mais la guerre du Vietnam étant que telle a bien commencé par des attaques vietcongs, surtout dans le delta du Mékong, où désigné par le terme de « Triangle de Fer » durant ce conflit.


          • stephane 5 décembre 2009 17:56

            L’affaire du golfe du Tonkin permit effectivement d’officialiser le conflit. Et là, on tombe dans l’épineux sujet des prétextes, plus ou moins fallacieux, qu’utilisent les états pour justifier d’une attaque ou autre riposte.

            En Histoire les exemples abondent : si Hitler avait gagné la guerre, on nous enseignerait que le IIIe Reich a riposté à l’attaque sournoise d’un poste frontière allemand par des agents polonais...


          • Alpo47 Alpo47 5 décembre 2009 17:59

            Tout dépend de quelle guerre de Vietnam vous parlez.
            Sauf erreur, dans un premier temps, ce fut une guerre intérieure, les Français en ayant été chassés, DANS LAQUELLE LES AMERICAINS N’AVAIENT RIEN A FAIRE,
            Ils n’y sont intervenus que dans la mesure où cela servait leurs intérêts, géopolitiques et SURTOUT ECONOMIQUES.
            Si on regarde aujourd’hui avec du recul, on a du mal à comprendre pourquoi des dizaines de milliers de jeunes américains sont allés y mourir et des centaines de milliers y ont « perdu leur ame ». 
            Ah, si ... FAIRE DU FRIC en relançant leur industrie militaire ;


          • Paul Gory Paul Gory 5 décembre 2009 19:09

            C’était au départ une guerre intérieure, mais une guerre intérieure financée, et soutenue militairement par les Etats-Unis, ces derniers étant devenus le principal allié du Vietnam du Sud, après le départ des Français, qu’ils avaient aussi soutenus financièrement et militairement, projet de prêt de l’arme atomique ou d’envois de soutien aérien ou terrestre à la France. Les Américains ont alors récupéré le bébé, et créent une croissance totalement artificielle, pour faire vitrine dans une zone sensible, au final à force d’envoyer de l’argent au Vietnam, puis la création d’un puissant lobby à propos de ce pays ( dont faisait parti JFK), et finalement l’escalade du conflit, on y voit bien le côté implacable de la politique américaine au Vietnam, qui ne devait qu’aller vers la guerre, face à la volonté d’unification de la part du Nord Vientam. Donc quand le Viêtcong attaquait le Vietnam du Sud, c’était comme attaquer les Etats-Unis, vu l’important soutien de cet Etat pour ce pays de la péninsule indochinoise.


          • Paul Muad Dib 5 décembre 2009 14:00

            obama charismatique... ?? ah ? naïveté ? étrange que de croire qu’il contrôle quelque chose, mais si vous y tenez, restez dans votre monde plutôt proche de walt Disney, que de la vraie vie,,,prix nobel de la paix qui se dit : 30 ou 40 000 de plus...c’est sur que dans un sens il est charismatique...


            • Paul Gory Paul Gory 5 décembre 2009 14:12

              Cher Paul Muad Dib, je ne comprend guére ton rapprochement entre charisme et le fait de contrôler quelque chose, ceux sont des termes bien différents, et de nombreux exemples nous prouvent que le charisme est des fois à des années lumières du résultat des promesses concernées. Je suis donc plutôt heureux que ta critique non fondée, ne concerne que 2 mots sur les 1979 que j’ai écrit pour cette article


            • Paul Muad Dib 5 décembre 2009 16:45

              Salut ,bien lu ton propos, obama est néanmoins le président d’un état en guerre pour le profit et sa sécurité , je sais ca fait rire de dire cela...guerre mais pas chez lui , tu peux me dire ce que tu veux, mais quelque part dans tes propos de jeune padawan, tu banalises les actes guerriers ,volontairement ou pas mais c’est la discipline qui veut ca, l’ Histoire avec un grand H et l’humain négligeable avec un petit h et ca me gêne...mais bon des communistes....car l’histoire devient le sujet important, l’histoire des vainqueurs bien sur, quand aux hommes , a moins de 2 millions de morts ca ne compte pas, ..CF : voir nombre de morts en Irak ,Afghanistan.
              ce serait n’importe quelle autre guerre d’agression ce serait pareil ,
              1 mort dans une guerre c’est de trop déjà...on ne peut se détacher de cela,sinon nous devenons des machines, des comptables, des justificateurs de l’injustifiable....car on peut tout expliquer comme pour justifier, ce que tu fais avec le Vietnam et le vietcong qui aurait été le premier agresseur justifiant la folie américaine au Vietnam....
              désolé ca ne me convient pas...tu te sens prêt a partir en guerre pour le profit de manipulateurs toi même, ? vas y ne te gêne pas ?? moi jamais, on m’a d’ailleurs vire de l’armée..


            • Paul Gory Paul Gory 5 décembre 2009 17:03

              bon déjà tu m’appelles pas padawan, et n’essaye pas de trouver une quelconque jutisification d’une guerre dans un propos objectif, je montre là un schéma de ces nouvelles guerres que les Etats occidentaux ne peuvent gagner. Alors n’y met pas des idées pacifistes ou qui ferait pleurer quelqu’un, et arrête de me critiquer parce que je banalise des faits, tu l’as dit toi même, c’est l’Histoire, je suis obligé d’en passer par là, c’est regrettable, mais quand des millions de personnes sont concernées, on est obligé de généraliser. Puis pour l’argument, qui ne vaut rien du tout d’ailleurs et qui n’a rien faire ici, « tu te sens prêt à partir en guerre », non je n’irais pas la fleur au fusil pour des intérêts bassement matériels, et puis la conscription n’existe plus d’ailleurs.


            • Céphale Céphale 6 décembre 2009 14:19

              Il est vrai que la guerre au Vietnam et la guerre en Afghanistan se ressemblent, mais la grande différence est que l’armée américaine était seule engagée au Vietnam, tandis que les USA ont entraîné leurs alliés de l’OTAN en Afghanistan.

              Cette situation pose d’ailleurs un vrai problème à la France depuis qu’elle fait partie du commandement intégré de l’OTAN. Comment ne pas participer à l’augmentation de l’effort de guerre (1.500 soldats supplémentaires demandés) alors qu’on est d’accord à cette décision ?

              Paradoxe dont Sarkozy se tirera comme toujours avec une pirouette.

              • Paul Gory Paul Gory 6 décembre 2009 14:57

                Les Américains n’étaient pas seuls engagés au Vietnam, il y avait des Sud Coréens, des Australiens, des Philippins, des Néo-zélandais et d’autres pays d’Asie engagés, à cause de la peur de la théorie du « Domino ». Mais bon il est vrai que le fait que les Américains entraînent avec eux leurs alliés, dans des guerres ingagnables sur le terrain, pousse ces derniers à faire plus de sacrifices , au fur et à mesure que les Etats-Unis s’acharnent à continuer ces « bourbiers » lointains.


              • titi titi 7 décembre 2009 08:51

                Allons bon... Revoilà le grand méchant satan...
                Il est assez amusant de voir reparaitre à intervalle régulier les grandes prédictions annoncant le nouveau VietNam, la guerre de trop perdu par les USA.

                Tout d’abord un peu de statitistiques...
                Guerre du VietNam : 15 ans de présence US ... > 58 000 morts
                Afghanistant : 8 ans de combat ... < 1 000 morts

                Mais de quoi parlez vous ? des choux et des navets. Comment pouvez vous comparer les deux situations ? Les contextes sont différents, les époques sont différentes, les techniques sont différentes.

                Mais c’est l’eternelle rengaine des anti US.. on prévoit le pire de facon incantatoire pour ne pas dire qu’on appelle la défaite de ses voeux.
                Petit florilège de la décennie :
                En 2001 : Invasion de l’Afghanistan « Les USA sont foutus, ce va être le VietNam »... Talibans chassés en 3 semaines.
                En 2003 : Invasion de l’Irak « Les USA sont foutus, ce va être le VietNam »... Saddam chassé en 3 semaines. Avec mention spéciale pour la prise de Baghdad « un carnage assuré pour les troupes US », prise sans combat.
                2004- 2007 : occupation de l’Irak « C’est le VietNam ! les américains devront partir comme Saigon en 73 ». Septembre 2007 Bush décide de l’envoi de troupes supplémentaires... depuis baisse constante des morts US. Novembre 2009 : 11 morts (dont 8 non liés aus combats)... Pour mémoire, c’est le nombre de tués/mois sur les routes de France en 2008, pourtant 5 fois moins peuplée que les USA. Allons nous évacuer les routes de France et faire retraite dans les chemins voire dans les champs ?

                Concernant en partiulier l’Afghanistan, les Russes on perdu environ 15 000 hommes en 10 ans. Là encore faire un parallèle de « Cassandre » entre les deux interventions relève de la compète fumisterie.


                D’ailleurs au passage, aux experts ès géopolitique globale.. il est où le fameux oléoduc qui est à l’origine de la guerre en Afghanistan ? Bah oui parce que les USA y font la guerre pour le pétrole !!!
                Et si au passage vous pouviez me renseigner sur l’état des ressources pétolière de Grenade (1983), de la Somalie (1990) et de la Serbie (1999) celà m’interesse.


              • Paul Gory Paul Gory 7 décembre 2009 12:32

                cher titi, il semblerait, que vous vous êtes probablement arrêté à une mauvaise image de mon texte, juste en voyant les termes Afghanistan et Vietnam associés, je vous demande titi, de bien relire mon texte, et de chercher une once d’anti-américanisme. Si vous êtes vraiment honnête, vous n’en trouverez pas, parce que c’est un texte objectif, qui compare deux situations qui divergent et se rejoignent. Je doute même sur votre lecture correcte de mon article, car à votre question ;« Comment pouvez vous comparer les deux situations ? Les contextes sont différents, les époques sont différentes, les techniques sont différentes. » J’y répond tout au long du texte, en disant que ce n’est pas identique bien sur, alors la prochaine fois, au lieu de me descendre ainsi, essayez de bien lire le texte en question, tout de même.


              • Romain Desbois 6 décembre 2009 19:53

                De qui se moque-t-on ?
                On nous dit que l’on va apporter là bas la démocratie ! Belle affaire pour ces milliers de gens et millions d’animaux que l’on a massacrés pour cela !
                Démocratie exemplaire où le chef de l’État est élu comme on élit un député Tibéri ou une secrétaire du PS français !
                Fumisterie quand on nous apprend que les occidentaux proposent au chef d’Etat afghan de partager le pouvoir avec... les talibans. (ceux que l’on était censés « éliminer »).
                C’est baroque au bas mot, Barack Obama , en Afghanistan, oui on cane !


                • Alpo47 Alpo47 6 décembre 2009 20:09

                  Sans oublier que la plupart des pays passent des accords, y compris financiers, avec leurs « ennemis » talibans.
                  Ne serait ce pas en contradiction avec les déclarations officielles ?

                  Nos soldats constituent là bas, des troupes d’occupation,illégitimes, et surtout ON CACHE AUX FRANCAIS QUE LE PAYS EST EN GUERRE ...

                  Bah, ce n’est qu’un mensonge de plus ...


                • Aramall 10 décembre 2009 20:31

                  Vous écrivez : « Pour ce qui est de la décision de guerre, les deux présidents n’ont pas vraiment eu le choix », puis, par des contorsions diverses, vous poussez le bouchon jusqu’à laisser accroire que les deux chefs d’Etat se trouvent acculés à poursuivre « la guerre ».

                  D’abord, le mot « guerre » n’a pas et ne saurait avoir sa place dans les deux cas. On se met en guerre contre un autre Etat quand on la lui déclare formellement, dans le cadre bien compris des conventions internationales établies. En revanche, quand on se porte chez l’ennemi pour lui assener traîtreusement des coups sans raison, cela s’appelle une agression, un acte criminel caractérisé et intolérable qui appelle par lui-même la réprobation et la condamnation internationales. Tant au Vietnam qu’en Afghanistan, les agresseurs, jusqu’à plus ample informé, se sont conduits comme de véritables bandits de grand chemin qui défient la loi et les règlements internationaux. Aussi bien les USA que leurs alliés, parce qu’ils trônent à la tête du « machin », autrement dit de l’ONU et de son appendice le Conseil de sécurité, ils se permettent de faire la loi, leur seule loi contre laquelle près de deux cents nations de la planète restent impuissantes. Cela s’appelle une injustice flagrante qu’il est temps de corriger par une révision complète du statut de l’ONU et de son soi-disant Conseil de sécurité.

                  Ensuite, le conflit du Vietnam, à propos duquel vous passez sous silence l’extension qu’il a prise avec l’avènement de Johnson au lendemain de l’assassinat de JFK (dont l’histoire révélera un jour la possible collusion de la mafia et de Johnson dans le crime), porte sur la réunification du pays divisé en deux dans le prolongement de la guerre de Corée. Les Américains - l’histoire retiendra ici en lettre majuscules l’innommable gâchis qu’ils y ont causé - ont voulu, là, démontrer à la fois leur volonté d’imposer leur leadership à toute l’Asie d’une part, et expérimenter leurs armes les plus sophistiquées sur des populations démunies cherchant tout juste à retrouver leur liberté et leur indépendance.

                  Par contre, en Afghanistan, l’agression commise, dont on sait à présent qu’elle a été réellement fomentée par la clique Bush dans l’objectif de faire main basse sur les gisements pétroliers environnants, exactement comme en Irak, l’ennemi à abattre n’est pas le peuple en quête d’une indépendance mais des bandes dites rebelles hébergeant des viviers de terroristes islamistes. Or, il est démontré que les terroristes, auteurs des massacres de New York en 2001, provenaient pour leur majorité d’Arabie saoudite et non d’Afghanistan. Autrement dit, le Nobel de la Paix que l’on célèbre aujourd’hui est lui aussi tombé dans le piège : il accrédite une thèse qui n’a aucune raison d’être.    

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