Pourquoi l’amende de BNP Paribas est un scandale
Mon papier sur le jugement de la Cour Suprême étasunienne en faveur d’un fond vautour contre l’Argentine a déclenché une avalanche de commentaires sur l’affaire BNP Paribas auxquels il était difficile de répondre rapidement.J’ai donc préféré reprendre le dossier après m’être renseigné davantage. Il est bien évident que je ne défends pas ici les banquiers, dont j’ai souvent dénoncé les excès ici.
L’autre problème posé par l’amende infligée à BNP Paribas est l’application du droit étasunien au-delà du territoire même des Etats-Unis. C’est un point que j’avais déjà soulevé quand la prise de participation de 7% du capital de PSA par General Motors avait contraint notre constructeur à abandonner la production de plus de 450 000 véhicules (13% de sa production d’alors), qu’il vendait en Iran. Pour quelle raison un actionnaire largement minoritaire pourrait-il imposer les règles de son pays à une entreprise d’un autre pays, qui, en plus, ne vendait pas une voiture aux Etats-Unis ? Même la presse anglo-saxonne souligne le caractère assez cavalier du droit étasunien qui se joue des frontières pour imposer sa volonté à la planète, chose d’autant plus facile en Europe que personne ne semble s’en émouvoir, au contraire de la Russie ou de l’Amérique du Sud, qui ont appris à remettre les cow boys à leur place.
Merci à D pour ces liens, qui ont nourrit ces articles
56 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON