Procès des Khmers rouges. La parole aux victimes
Le 17 février 2009 s’ouvre le procès de Douch, premier des cinq hauts dirigeants Khmers rouges (1) mis en examen à être jugé, trente ans après la fin du régime génocidaire de Pol Pot, et le seul jusqu’à présent à avoir reconnu sa responsabilité. Que s’est-il passé au Cambodge entre 1975 et 1979 et comment les rescapés de ce régime supportent-ils de se replonger dans ce passé cauchemardesque ? Que savent-ils du tribunal et du procès, et qu’en attendent-ils ?
Le procès a connu dans le passé, et connaît toujours, de grandes difficultés. Problèmes liés aux reports successifs, qui risquaient au fil des ans de compromettre jusqu’à la comparution même des accusés (Ta Mok, surnommé « le boucher » en raison de sa brutalité, est décédé en 2006, ou Pol Pot, décédé de mort mystérieuse en 1998), difficultés financières (le budget du tribunal dépendant en grande partie de pays donateurs), qui ont failli avoir pour conséquence son arrêt pur et simple, problèmes d’organisation, problèmes de traductions (le tribunal étant en partie international). Certains ont même parlé de problèmes de corruption, ou de bâtons mis dans les roues de la justice, afin de l’entraver.
Une autre difficulté, et de taille elle aussi, a été de convaincre les victimes de témoigner ou porter plainte. De nombreuses personnes travaillant pour des ONG ou le DC Cam (Centre de Documentation sur le Cambodge) ont sillonné les campagnes, passant de maison en maison pour parler aux villageois, leur expliquer ce que sont le procès et le tribunal, leur distribuer et les aider à remplir des formulaires de dépôt de plainte et de témoignage, notamment parce que le tribunal avait prévu, au début, de diffuser ces formulaires sur Internet, inaccessible dans la majorité du pays.
Au début, il a été très difficile pour ces personnes de collecter des plaintes et des témoignages. Pourtant, même si le nombre de plaintes a peu à peu augmenté depuis 2007, de nombreuses personnes ont hésité à participer au procès. Les raisons de leurs hésitations ou leurs refus sont variées.
Manque d’information, donc ou difficulté pour mener à bien cette démarche administrative (beaucoup de gens ayant en effet des difficultés pour comprendre ou pour lire les formulaires), mais aussi peur des représailles, peur pour sa sécurité et celle de sa famille. On a en effet rapporté des tentatives d’intimidation ou des menaces de la part d’anciens Khmers rouges(1) à l’encontre des rescapés qui décidaient de participer au procès.
Autre raison très fréquente, l’immense difficulté que rencontrent beaucoup de personnes à surmonter le traumatisme de cette replongée dans ce passé qui les hante toujours et leur donne encore parfois d’horribles cauchemars.
Beaucoup de gens ont d’autant plus de mal à se libérer aujourd’hui de leurs souvenirs qu’ils ont tout fait pendant trente ans pour les refouler et passer à autre chose. Comment peut-on passer avec tant de courage et de détermination à autre chose, après avoir vécu un enfer pareil...
3 ans, 8 mois et 20 jours, où la vie au Kampuchea Démocratique.
17 avril 1975. Victorieux de la guerre civile très meurtrière opposant depuis 1970 :
* les forces gouvernementales pro Américaines du Général Lon Nol (auteur du coup d’état du 18 mars 1970 ayant renversé Norodom Sihanouk), forces (très fortement) soutenues militairement par l’armée américaine déjà présente au Vietnam,
* et les forces révolutionnaires ultra-maoïstes des Khmers rouges,
...les Khmers rouges entrent triomphalement dans Phnom Penh, sous les cris de joie d’une population qui a cru que cela marquait le début de la paix enfin retrouvée dans le pays (2). Le Cambodge a en réalité basculé dans le cauchemar absolu ce 17 avril 1975.
Les Khmers rouges nouvellement au pouvoir changent le nom du pays (désormais le Kampuchea Démocratique), déclarent l’avènement de l’année zéro et mettent immédiatement leur politique à « exécution », ce qui est vraiment le cas de le dire.
Les personnes ayant collaboré avec l’ancien régime, les intellectuels, fonctionnaires, médecins, professeurs, religieux... bref, tous ceux qui ne sont pas paysans... les gens qui parlent une langue étrangère... les porteurs de montres, de lunettes (3)... Tous ceux qui ont reçu une quelconque forme d’instruction ou ont l’air d’en avoir reçu une, tous ceux qui ont l’air d’avoir un lien quelconque avec l’étranger et l’ennemi impérialiste, les gens qui osent résister ou simplement protester, tous ces gens profondément haïs par les révolutionnaires Khmers rouges car considérés comme des traîtres capitalistes et impérialistes, sont traqués et parfois exécutés sommairement dès les premiers instants de la « révolution ».
Suivant leur programme, ils décident de vider immédiatement les villes pour envoyer tout le monde se « rééduquer » à la campagne. Ils entrent de force dans les maisons, exécutent sur place les récalcitrants et chassent les habitants. Il faut partir. Tous les citadins sans la moindre exception, hommes, femmes, enfants, femmes enceintes, nourrissons, vieillards, malades et blessés sortis de force des hôpitaux (parfois avec la perfusion encore accrochée à leur bras, ou les pansements de leur récente opération), sont déportés vers les campagnes lors d’une interminable exode à pieds sous la canicule écrasante de la saison sèche, sans eau ni nourriture, qui laissera déjà un grand nombre de victimes sur les bas côtés des routes.
En trois jours seulement, il n’y a plus personne à Phnom Penh, Battambang ou ailleurs. Les villes sont désormais complètement vides et fantomatiques. Les déportés des villes (le « Peuple Nouveau ») rejoignent les paysans (le « Peuple Ancien »), et sont dispatchés dans des camps de travaux forcés, les « champs de la mort » pour y effectuer en majorité d’harassants travaux agricoles, mais aussi des constructions de barrages, ou de digues en terre, démolies dès la première averse, reconstruites le lendemain et redémolies aussitôt.
C’est exténuant, surtout quand on crève de faim, et ça n’en finit jamais.
Le Cambodge n’est plus qu’un gigantesque camp de travaux forcés, où les gens, réduits à l’esclavage, connaîtront jusqu’en janvier 1979, date où l’armée vietnamienne est entrée au Cambodge pour chasser les Khmers rouges du pouvoir, les mauvais traitements et humiliations au quotidien, la famine qui ronge le corps et le tue à petit feu, l’épuisement, la maladie qui emporte en quelques jours faute de médicaments et de soins...
Ils connaîtront la haine des soldats Khmers rouges, hommes et femmes, garçons et filles parfois âgés de dix ou douze ans seulement, hargneux, impitoyables et zélés qui, armes à la main, surveillent froidement le travail, braillent leurs ordres ou leur propagande révolutionnaire, et ont le droit de vie et de mort sur celles et ceux qu’ils désignent arbitrairement comme « contre-révolutionnaires », « individualistes », « sales impérialistes » ou autre...
Ils subiront des violences physiques, seront témoins d’exécutions sommaires et de massacres, il y aura la torture d’hommes, de femmes et d’enfants dans les centres de détention, dont l’épouvantable ancien lycée « reconverti » de Tuol Sleng (dont Douch, qui sera donc le premier jugé, était le directeur), ou parfois dans des pagodes que le cynisme des Khmers rouges avait poussé à transformer en prisons.
Ils connaîtront les dénonciations, fortement encouragées par le régime, de n’importe qui pour n’importe quoi, et la peur, ressentie jour après jour après jour... une peur effroyable qui ronge l’esprit comme la famine ronge le corps, l’angoisse permanente d’être piégés, subitement désignés puis emmenés par les soldats, sous les yeux de leurs enfants terrorisés, la peur de faire confiance à quelqu’un et d’être ensuite trahis, et une profonde solitude au milieu de tous ces gens devenus rigoureusement identiques, tous vêtus de ce même « pyjama noir » révolutionnaire, tous arborant la même coupe de cheveux règlementaire...
Ils connaîtront le désespoir poussant certains à mettre fin à leurs jours, l’interdiction de se plaindre, ou de pleurer quand on n’en pouvait plus ou qu’on venait de perdre un proche. Les émotions étaient proscrites. Se plaindre était considéré comme un acte individualiste. La moindre critique, la moindre remarque, une larme qu’on laissait échapper, pouvaient leur coûter la vie.
Ils seront contraints à la soumission absolue et au silence total, le silence sur soi, sur son passé ou ce qui se passe, faute de quoi la survie, qui ne pouvait se concevoir qu’au jour le jour, n’était même pas envisageable.
Quelques uns parviendront à s’enfuir des camps et rejoindront
Les autres n’auront pas cette chance. Un tiers de la population, (Peuple Nouveau, Peuple Ancien, et enfin purges effectuées vers la fin du régime au sein des rangs Khmers rouges), périra dans le génocide, perpétré lors de ces années de terreur et de cauchemar absolus, ou la « machine de mort Khmère rouge », véritable machine infernale, une fois mise en marche, semblait ne plus jamais vouloir ni pouvoir s’arrêter...
Des gens ont avoué avoir été obligés d’abandonner momentanément le formulaire qu’ils étaient en train de remplir pour faire une pause, souffler, et tenter de se ressaisir lorsque l’émotion, due aux souvenirs insupportables remontés à la surface, les submergeait complètement ou les anéantissait.
D’autres ne peuvent évoquer leurs souvenirs ou revivre une scène évoquant ce régime sans se mettre à pleurer, comme cette femme bouleversée, prise en photo lors de la « Journée de
Certains ne peuvent contrôler leurs crises d’angoisse ou leurs accès de rage. D’autres encore n’arrivent même pas à raconter ce qu’ils ont vécu et se sont, depuis trente ans, emmurés dans un silence total, comme au temps ou le silence était la clé de la survie. Un mutisme dont il est désormais difficile de les extraire.
Trente ans après, le traumatisme est encore immense chez les victimes des Khmers rouges, et les séquelles profondes. Alors, des psychologues travaillant pour des ONG sillonnent le pays et tentent de les aider, de les soulager un peu. Ils œuvrent également à distance, par l’intermédiaire de la radio.
Désinformation et scepticisme...
Ce traumatisme est d’autant plus grand que, jusqu’à présent, les gens qui ont traversé cette épouvantable période comme on brave, contraint et forcé, un cyclone dévastateur n’ont eu que peu de possibilités de faire véritablement entendre leur voix auprès de leurs proches.
La moitié de la population du Cambodge d’aujourd’hui a moins de vingt ans, et 60 % de cette population est née après le régime des Khmers rouges. Cette nouvelle génération des moins de trente ans est souvent mal informée, voire même pas informée du tout, sur ce qui s’est passé.
Certains enseignants parlent désormais de cette période à leurs élèves, organisent des visites de lieux comme Tuol Sleng, mais la période Khmère rouge n’est pas officiellement au programme. Les manuels scolaires ne mentionnent toujours pas « les événements », comme disent pudiquement beaucoup de Cambodgiens, comme si le fait de prononcer les mots « Khmers rouges » allait porter malheur.
A croire qu’on a préféré enterrer jusqu’à aujourd’hui cette période du passé, faire comme si elle n’avait jamais existé. Mais le gouvernement cambodgien désire changer cette situation et travaille actuellement avec le DC Cam à la mise au programme scolaire de la période Khmère rouge. Cela devrait être fait en 2009.
Lorsque les victimes tentent de raconter à leurs enfants ce qu’ils ont vécu, si beaucoup de jeunes cherchent désormais à en apprendre davantage et posent des questions, il arrive souvent que des enfants et jeunes gens se montrent carrément sceptiques quant à la véracité de ces événements, ou trouvent les faits décrits tellement hallucinants qu’ils s’imaginent que leurs parents exagèrent les récits qu’ils leur font. Certains sont sceptiques également car ils refusent de croire que ces atrocités ont été perpétrées par des Cambodgiens contre d’autres Cambodgiens.
« Avant, je n’y croyais pas vraiment à cette histoire de Khmers rouges ; maintenant que j’ai vu le film, j’y crois un peu... » avoue une jeune fille qui vient d’assister à la projection du film du réalisateur Rithy Panh « S-21, la machine de mort khmère rouge ».
« C’est dur pour nous de croire à ces histoires. On n’a pas vécu cette période alors, qu’en penser ? En qui avoir confiance ? » déclare Sopoi, un ingénieur du son de 28 ans..
Alors ces victimes préfèrent souvent se taire plutôt que de devoir affronter la douleur supplémentaire de ne pas être crus. Certains encore disent préférer ne rien raconter aux enfants, car ce qu’ils ont à dire est tellement horrible qu’ils craignent de leur donner des cauchemars.
La tenue du procès ayant pour effet de libérer la parole, les choses sont en train de changer, et le DC Cam a également mis en place un travail de mémoire consistant notamment à demander aux jeunes d’interroger leurs aînés et de recueillir leurs récits.
Désintérêt et espoir de justice...
En plus de Douch quatre autres dirigeants Khmers rouges doivent être jugés par les CETC. (4)
En vertu de la politique de réconciliation nationale, les anciens soldats Khmers rouges, les chefs... n’auront rien à craindre de ce procès, quelques soient les crimes qu’ils aient pu commettre entre avril 1975 et janvier 1979. C’est ainsi que des victimes peuvent côtoyer au quotidien dans leur village l’assassin de leur mère, frère, enfant... sans rien pouvoir dire, et à qui ils doivent respect en raison de leur statut de notable ou du fait de leur âge.
Pour que le procès soit équitable, il faut que les victimes puissent bénéficier d’une défense solide. Un autre problème est en effet que les victimes ayant déposé plainte n’ont pas les moyens de se payer un avocat. Celles qui se sont constitué partie civile seront aidées par des ONG comme Avocats Sans Frontières ou Cambodian Defenders Project et ne seront pas défendues individuellement mais collectivement. Les réparations seront elles aussi collectives. Cet état de choses, stipulé dans le règlement intérieur des CETC, frustre et choque de nombreuses victimes, qui ont souvent tout perdu durant le régime.
Les cinq anciens Khmers rouges, quant à eux, seront défendus individuellement, souvent par des ténors du barreau, tel Khieu Samphan, ancien président du Kampuchea Démocratique, qui semble ne pas comprendre ce qui lui est reproché et sera défendu par plusieurs avocats, dont Jacques Vergès.
Certains se demandent si ce procès, se tenant si longtemps après les faits et jugeant des criminels que beaucoup de jeunes de la nouvelle génération ne connaissent pas ou peu, valait la peine d’être mis en place.
D’autres affirment qu’une bonne partie de la population s’en désintéresse. Ce serait en effet le cas chez beaucoup de personnes nées après le régime des Khmers rouges, mais était-ce une raison pour que ce procès n’ait jamais lieu ? Il est difficile d’imaginer que les rescapés de ce régime, quant à eux, puissent s’en désintéresser, même trente ans après. Certaines victimes, il est vrai, risquent de s’en désintéresser parce que leurs difficultés quotidiennes, en raison de la misère dans laquelle elles se trouvent, les forcent à tourner leur regard ailleurs, ou parce qu’ils ne croient pas en la possibilité d’une justice équitable. Cependant, ce procès représente pour la majorité des victimes, au contraire, un immense espoir, la dernière possibilité qu’ils auront d’obtenir justice, et par conséquent leurs attentes sont grandes. Trop grandes, d’après l’historienne Annette Wieviorka. Beaucoup de victimes, en raison de leurs difficultés, aimeraient avoir des compensations financières, et les ONG sont obligées de leur expliquer que ce ne sera pas possible.
Même si le procès ne jugera que cinq personnes, et même si certains s’en désintéressent, il était impératif qu’il ait lieu, que les accusés reconnaissent leurs tords, qu’ils soient jugés pour les crimes commis et condamnés. La peine de mort étant inconstitutionnelle au Cambodge, ils risquent la prison à perpétuité.
Ce procès est indispensable pour la mémoire des victimes qui ont perdu la vie et par respect pour les rescapés, dont la vie a été broyée, qui ont perdu une partie ou la totalité de leurs familles, et qui demandent parfois simplement que les cinq accusés reconnaissent leurs tords et présentent des excuses, afin qu’ils puissent se sentir soulagés, constater que les souffrances qu’ils ont endurées ont été entendues et reconnues, se sentir en paix et tourner enfin la page dans la dignité.
C’est indispensable aussi pour le travail de mémoire, pour contribuer, en plus du travail d’éducation et d’information qui doit être fait, à ce que la jeune génération sache ce qui s’est passé, le mal qui a été fait au nom d’une soit disant utopie, en réalité une idéologie extrémiste, sectaire et révolutionnaire. Pour que cela ne se reproduise jamais.
De ce fait, le procès des Khmers rouges ne concerne pas uniquement le Cambodge. Il va juger les hauts responsables d’un régime politique extrémiste, d’un génocide et de crimes contre l’humanité. Il concerne le monde entier.
Et c’est indispensable qu’il ait lieu pour que justice soit faite, tout simplement, et que cessent enfin de flotter au dessus du Cambodge d’aujourd’hui les fantômes du passé et ce lourd, très lourd parfum d’impunité.
***
Signification de l’image présentée.
« L’emblème symbolise les Chambres Extraordinaires ; elle combine une représentation de l’administration de la justice cambodgienne durant l’époque d’Angkor avec la guirlande de branches d’oliviers des Nations Unies, qui évoque la paix. La couleur officielle est bleu-foncé.
Le personnage est assis sur une estrade et tient dans ses mains une épée qui symbolise l’autorité du tribunal. C’est la figure centrale de la peinture murale de l’ancienne Cour d’Appel du ministère de la justice à Phnom Penh, où il est flanqué de deux aides qui se réfèrent à la loi, telle qu’elle est inscrite sur des manuscrits en feuille de palmier.
Le sceau officiel montre l’emblème figurant au centre de deux cercles dans lesquels est écrite, en khmer et dans son intégralité, l’appellation des Chambres Extraordinaires au sein des Tribunaux Cambodgiens avec les abréviations ECCC, en anglais, et CETC en français (Chambres Extraordinaires au sein des Tribunaux Cambodgiens). »
Source de cette explication : http://www.eccc.gov.kh/
Notes.
(1) L’appellation « Khmers rouges » fut donnée par S.M Norodom Sihanouk avant 1975 pour désigner les Khmers communistes révolutionnaires. Remarque : on trouve encore parfois dans les média occidentaux le seul terme « Khmer » pour désigner les Khmers rouges, dans des expressions telles que « le régime khmer a fait tant de victimes… », « les Khmers ont tué… ». C’est une erreur car « Khmer » veut dire « Cambodgien ». (2) Dans le film (Les liens sur Dith Pran et Haing S Ngor sont en anglais.) (3) Les lunettes étaient considérées comme le symbole de l’intellectuel. Des gens ont été exécutés simplement parce qu’ils avaient la malchance de devoir en porter. (4) Les quatre autres dirigeants Khmers rouges mis en examen, mis à part Douch (de son vrai nom Kaing Guek Eav, ancien directeur de la prison S 21 de sinistre mémoire), sont : - Khieu Samphan (titulaire d’un doctorat de science éco obtenu à Paris en 1959, Président du Kampuchea Démocratique), - Ieng Sary (de son vrai nom Kim Trang, lui aussi, comme Khieu Samphan et Pol Pot, étudiant boursier au début des années 50 à Paris, où ils se sont forgé leurs convictions ultra-maoïstes. Ministre des Affaires Etrangères sous les Khmers rouges), - et son épouse Ieng Thirith, Ministre des Affaires sociales de l’époque. ( ! ) - et enfin Nuon Chea ("Frère numéro 2" (le "Numéro 1" étant Pol Pot) L’idéologue du régime, chargé de la sécurité intérieure et plus tard des purges.) Pour en savoir plus sur le procès et son déroulement. Dossier spécial Khmers rouges sur le site Ka Set Info. Egalement un dossier sur le site du journal Cambodge Soir. Le site officiel des Chambres Extraordinaires au sein des Tribunaux Cambodgiens. Le site internet du procès des Khmers rouges. En anglais. Pas de version en français.
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