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Accueil du site > Actualités > International > Ukraine : le Président contre les voleurs d’oranges

Ukraine : le Président contre les voleurs d’oranges

Pour quelle somme d’argent peut-on s’offrir les services d’un député français ? Veuillez pardonner cette question impertinente mais en Ukraine, la loyauté de certains députés du parti présidentiel « orange » affiche un prix hors taxe dont le cours oscille entre 3 et 5 millions de dollars [1]. Pour l’allégeance du président du Parlement, il faut évidemment consentir un effort financier à la hauteur de la fonction : d’aucuns parlent de plusieurs centaines de millions de dollars. Qui peut débourser, dans un pays où le salaire moyen est de l’ordre de 700 hrivna mensuels (comptez approximativement 100 euros), de tels acomptes pour s’attirer des faveurs parlementaires ? Cela semble dans les moyens du Parti des régions, c’est-à-dire les « bleus » de Viktor Ianoukovitch qui comptent dans leurs rangs certains des vrais patrons du pays : des mafieux notoires et richissimes ayant intégré le plus légalement du monde le Parlement lors des dernières élections législatives malgré des passés pour le moins troubles.

Quand le président de l’Ukraine, Viktor Iouchtchenko et les journaux européens évoquent avec retenue et bienséance des « manœuvres anticonstitutionnelles » au sein du pParlement, il faut avoir le courage de traduire la réalité qui se cache derrière cette ellipse : des députés oranges sont littéralement achetés par le Parti des régions. Ce dernier, déjà majoritaire avec 240 sièges [2] obtenus aux élections sur 450, n’a encore pas les mains assez libres et lorgne sur la barre des 300 qui signifierait la désactivation pure et simple du droit de veto du président et les pleins pouvoirs au Parlement. Les pro-Russes de Viktor Ianoukovitch s’approchaient des 270 députés acquis à leur cause quand Viktor Iouchtchenko a décidé, lundi 2 avril 2007, de dissoudre l’Assemblée dans une ultime réaction avant l’extinction définitive de la dernière flamme de la révolution orange.


Après les grandes célébrations de la place Maïdan et tous les espoirs placés dans le parti « Notre Ukraine » de Viktor Iouchtchenko fin 2004, nous pourrions nous interroger quant à savoir pourquoi l’Ukraine se réveille avec une telle gueule de bois, aggravée de la perspective de traverser une nouvelle période de fortes turbulences politiques ? C’est à travers le point de vue d’un visiteur régulier de ce beau pays et des témoignages parfois émouvants recueillis sur place que cet article vise à donner quelques éléments de réponse.

L’Ukraine, un pays pauvre ?

L’ancien grenier de toutes les Russies essaie depuis des siècles de se bâtir une unité et une indépendance, mais la position de tampon entre l’Europe des vingt-sept et la Moscovie de Putine ne s’y prête actuellement guère. La nation ukrainienne et ses 47 millions d’habitants comptent pourtant de nombreux atouts pour jouer dans la cour des grands : de vastes plaines cultivables, des bassins houillers et métallurgiques (notamment dans le Donbass : Bassin de Donetsk, à l’est), de l’industrie lourde, de riches côtes sur la mer Noire en Crimée, la mer d’Azov, beaucoup d’artistes talentueux - et je ne parle pas de Ruslana, la gagnante de l’Eurovision 2004 ! -, le tourisme des montagnes et des sources des Carpates, des marques au potentiel international telles que les vodkas Nemiroff, des vins pétillants comme Krimsekt, les chocolats Korona ou Lyubimov... Il apparaît donc que les tourments de l’Ukraine ne proviennent pas d’un manque de possibilités.

Beaucoup de rouge avant l’orange

Pour faire un pas vers l’âme du peuple ukrainien contemporain, il ne faut pas omettre de regarder quelques-unes de ses cicatrices, datant du siècle dernier. Les famines des années 1932-1933 ont constitué une douloureuse épreuve pour ce peuple alors dépendant de la Russie. Je me rappelle le témoignage poignant d’Anna, 76 ans, qui me racontait en 2006 comment la production des kolkhozes se trouvait systématiquement réquisitionnée par les bolcheviques tandis qu’elle et ses camarades paysans mourraient de faim, à tel point qu’elle m’a confié s’être régulièrement introduite la nuit tombée par-delà les grillages des poulaillers pour y dérober quelques grains et quelques herbes normalement destinés aux poulets.

L’Ukraine a également payé un lourd tribu humain durant la Seconde Guerre mondiale et le souvenir de ces temps tragiques affleure massivement dans la mémoire collective : il suffit de parcourir un petit peu le pays pour voir les monuments et les honneurs rendus aux soldats.

Par ailleurs, la longue liste des calamités s’est allongée en 1986 du gravissime accident de la centrale nucléaire de Tchernobyl. Comme le notait tristement le paysan d’un village de la région du réacteur : « J’ai 80 ans, mais j’en ai peut-être eu cinq de bons dans ma vie car j’ai connu les bolcheviques, les communistes, les soviétiques et maintenant la radioactivité... ».

Des coups de faucille et de marteau qui ne s’effacent pas comme cela

La vie politique ukrainienne actuelle, elle, souffre plutôt des marques du joug des soviets encore présentes dans les esprits et d’un héritage dont la corruption et les pratiques mafieuses ne sont pas les parts les moins pesantes à porter. Pourtant, l’émancipation de l’Ukraine semblait s’être convenablement réalisée en plusieurs temps : la proclamation de l’indépendance en 1991 qui marqua le début d’une nouvelle ère avec le président Leonid Kravchouk et des règlements de compte sanglants, notamment à l’est du pays, qui jetèrent les bases de la fortune de certains patrons dont nous avons parlé plus haut. Ensuite, succéda la présidence longue et troublée de Leonid Koutchma, notamment marquée par un avis de mauvais temps pour les journalistes. Enfin, la fameuse révolution orange éclata en décembre 2004, largement relayée par les médias occidentaux. Cet événement apparut à l’époque comme le refus d’un peuple de se faire spolier une fois de plus par des élections aux résultats retouchés « à la soviétique ». A ce propos, Iryna, désignée « volontaire » d’un bureau de vote - deux fois 26 heures de garde en continu pour l’équivalent de 3 euros de dédommagement -, m’avait à l’époque décrit les fraudes dont elle avait été témoin : contre une paire de jeans ou sous la menace d’avoir des ennuis professionnels, des bulletins de vote changeaient de pile assez peu discrètement. Bien qu’elle ait refusé de signer le procès verbal de l’élection ainsi que deux autres personnes, les dix-sept autres surveillants du bureau s’exécutèrent et validèrent les résultats. Les commentaires négatifs des observateurs électoraux de l’OCDE semblèrent exprimer l’ampleur avec laquelle ce genre de scénario s’était reproduit à l’échelle nationale.

Finalement, après un bras de fer entre le parti pro-Russe de Viktor Ianoukovitch et les oranges de Viktor Iouchtchenko et Yulia Timochenko, la pression de la rue et des tentes installées sur la grande avenue Krechatyk donna l’impulsion qui fit invalider, puis revoter le scrutin en faveur des seconds. C’était le temps de l’espoir et des promesses. J’étais d’ailleurs sur la place Maïdan le 31 décembre 2004 pour écouter le discours du président Iouchtchenko, accompagné de son égérie Yulia et du président de la Géorgie (lui, c’était la révolution des roses), et de près d’un demi-million de citoyens heureux qu’un changement politique radical intervînt sans effusion de sang.

Un soufflé aux oranges qui retombe

Trois ans se sont écoulés depuis ce faste moment, révélant touche par touche que le président Iouchtchenko n’était pas à la hauteur des espérances qu’une nation avait placées en lui. Les premiers discrédits, les plus stupides mais également parmi les plus impopulaires, vinrent par de grossiers mensonges présidentiels envers un peuple à qui il avait été promis la plus parfaite transparence. Des maladresses de communication sur ses revenus personnels, les frasques d’un fils rivalisant avec celles de Paris Hilton et les affaires gazières obscures d’un frère entrepreneur richissime ont mis de l’eau dans le gaz entre le président et sa nation. L’aura du héros de la révolution devenu corruptible s’est alors quelque peu ternie, fragilisant sa position pour lutter contre la mafia, désillusionnant amèrement les partisans de « Notre Ukraine » et suscitant la renaissance politique des pro-Russes, notamment dans le Donbass, région qui appréhendait déjà avec scepticisme la révolution. Ne pouvant plus faire entendre raison au président mal conseillé à propos de l’intérêt de l’Ukraine par ses proches, Yulia Timochenko, pilier de la révolution orange, a claqué la porte du gouvernement pour créer son mouvement BYuT : le Bloc de Yulia Timochenko. C’est alors que la main de fer moscovite, maîtresse dans l’art d’infecter les plaies et vengeresse dans son désir de faire regretter aux républiques de l’ex-URSS de s’être émancipées, s’est savamment employée à intensifier les tensions en agitant les prix du gaz naturel. Par conséquent, le Parti régional des pro-Russes a regagné suffisamment d’électeurs, notamment sur l’affichage de sa meilleure position pour négocier avec le chef du Kremlin les affaires gazières, et a gagné les élections législatives devant le Bloc de Yulia et un parti présidentiel d’autant plus affaibli qu’il n’a pu faire valoir un soutien fort et inconditionnel de l’Europe, lui, le pro-occidental. Si la France s’est trouvée un goût relativement durable pour la cohabitation, l’Ukraine n’a pu s’y résoudre tant les intérêts divergent : voilà pourquoi le parlement a été dissous en début de semaine après des manifestations dont la mobilisation avait permis de jauger les forces en présence [3]. A l’heure où j’écris, le chef de l’Assemblée rejette la décision du président Iouchtchenko...

En ukrainien ou en russe ?

Pour terminer cette analyse personnelle de la situation ukrainienne, je voudrais souligner qu’un des points de désaccord profond entre les deux blocs politiques, au-delà du rapprochement vers l’OTAN ou non, tourne autour de la langue nationale dont beaucoup d’entre nous s’imaginent que c’est sans aucune ambiguïté l’ukrainien. Ce serait omettre les effets rémanents du communisme soviétique qui avait imposé en son temps le russe à toutes les écoles. De nos jours, non seulement de nombreux Russes vivent en Ukraine (citoyens ukrainiens de nationalité russe pour rebondir sur l’article d’Alexis Ipatovtsev [4]), mais de nombreux natifs sont russophones de facto car ils ne maîtrisent correctement que le russe et réfléchissent en russe, particulièrement dans le Donbass. Par conséquent, quand un député de la Verkhovna Rada use de la provocation de se croire à la Douma moscovite et de parler russe en plein parlement à Kiev, le symbole distord le pays et meurtrit l’identité de la nation ukrainienne. C’est encore bien autre chose que de couper les lumières du Parlement pour se faire entendre comme l’a fait récemment madame Timochenko [5]...

Du communisme le plus totalitaire à l’ultralibéralisme le plus sauvage...

Enfin, pour esquisser une description du sentiment d’abandon dans lequel se trouvent certaines couches populaires de l’Ukraine, il suffit de rapporter que de nombreuses cités ouvrières de l’est, par exemple, ne disposent de l’eau courante qu’une heure le matin et une heure le soir, que les ordures ménagères sont mal ramassées, que beaucoup de routes sont délabrées, tout cela malgré les impôts, que chacun règle ses médicaments et son médecin comme il le peut sinon il s’en prive, qu’une université dont je tairai le nom ne dispose que de quatre toilettes en état pour 10 000 étudiants - et il faut vraiment être acculé par l’urgence pour s’y rendre, croyez-moi - alors qu’à 400 mètres de là s’étalent des boutiques de luxe avec des voitures à 150 000 dollars garées devant, que des babouchkas âgées se courbent dans les champs ou les parcs publics car les retraites sont misérables...

Après des guerres soufflées de toutes les directions et des révolutions de toutes les couleurs, les habitants de ce pays, beau et attachant, se demandent bien de quel côté viendra le dirigeant providentiel qui s’intéressera vraiment et sincèrement à eux.

[1] http://www.korrespondent.net

[2] Après ralliement des partis socialiste (33 députés) et communiste (21 députés).

[3] A ce sujet, la présence d’un certain nombre de manifestants bleus semble se monnayer pour environ 200 hrivna : http://www.pravda.com.ua

[4] Alexis Ipatovtsev : http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=21185

[5] Pierre R. : http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=19753

Pour découvrir l’Ukraine, pays qui gagne à être connu, sous un jour plus heureux que la politique : http://www.france-ukraine.com


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33 réactions à cet article    


  • Guilhem (---.---.91.97) 5 avril 2007 11:53

    Amusant cette façon de souligner que les bleus sont pro Russe en oubliant de préciser que les oranges sont pro USA.

    Les Ukrainien ont changé de suzerain en pensant que l’herbe était plus verte ailleurs, mais ils sont seulement instrumentalisés.

    Avec le temps ils risquent de se rendre compte que les oranges ne sont pas mieux ou moins bien que les bleus mais que la Russie est toujours leur puissant voisin et qu’il serait idiot de s’entêter à prêter allégeance à une superpuissance qui se trouve à l’autre bout du monde et dont le seul but est d’isoler la Russie.

    Belle opération des spin doctors US en tout cas.

     smiley


    • Arnaud Villanova 5 avril 2007 21:13

      Bonsoir Guilhem,

      n’est-il pas écrit dans l’article, à propos de Iouchtchenko, « lui, le pro-occidental » ? Par ailleurs, j’ai pensé, dans mon empressement à rédiger, qu’il était moins notoire en France que les bleus fussent les pro-russes car la révolution et sa couleur orange avaient été très médiatisées à l’époque.

      Certes, les oranges ont largement déçus dans l’exercice du pouvoir et bien sûr, l’Ukraine possède une voisine très pressante. Cependant, pour donner un seul exemple qui incite à se méfier de l’influence de la Russie, je voudrais dire que l’Ukraine jouit actuellement d’une liberté de la presse qu’elle n’a connu ni pendant l’URSS, ni sous Koutchma. C’est une possibilité précieuse et vous n’affirmerez pas que les russes disposent de la même chez eux, vu les « encouragements » du pouvoir.

      Merci d’avoir réagi.


    • tovara (---.---.149.182) 5 avril 2007 12:01

      Il n’y a pas de « nation ukrainienne », il n’y a qu’une nation russe (ou russo-ukrainienne), puisque la Kiévie est le berceau de la Nation russe (Roudina) au haut Moyen Age. Quant à ta « révolution orange », sa milliardaire du gaz et du pétrole, la belle Timochenko, et ses tentes, ses bouteilles d’Evian et ses PQ sponsorisés par la CIA, elle rejoindra vite les "poubelles de l’Histoire...


      • superstar (---.---.118.10) 5 avril 2007 14:20

        C’est honteux ! Les gens qui ont les opinions comme celle-là sont dangereux. Ils sont incultes et hypocrites à la fois. Quand il n’y a pas de fierté nationale, quand il n’y a pas de respect ni d’amour pour son propre pays, il est inutile d’espérer les changements.


      • Nicolas Proix (---.---.74.108) 5 avril 2007 15:51

        « il n’y a qu’une nation russe (ou russo-ukrainienne) »

        Voilà une belle révision historique, forgée de toutes pièces par trois siècles de Romanov et un siècle de communistes.

        En réalité, la « Roudina » (Ruthénie, ou « Rus’ » comme les historiens actuels préfèrent dire, cf. Histoire de l’Europe du Centre-Est, par Henryk Samsonowicz et alii) est bien le creuset de deux nations : la Roudina Blanche (Belarus, ou, faute de mieux, Biélorussie) et la Ruthénie Rouge (l’Ukraine). Ces deux nations ont été absorbées par la Lituanie puis la Pologne avant de l’être par la Russie.

        Cette dernière, pour mieux justifier son annexion, en particulier à l’époque de la grande Catherine (justification largement relayée par Voltaire, avant que celui-ci se rende compte qu’il avait été dupé de bout en bout), avait fait jouer la consonnance entre Russie et Ruthénie pour fausser l’histoire et monter de toutes pièces cette légende de « toutes les Russies » . . . Pure invention.

        L’histoire étant écrite par les vainqueurs, il était facile d’écrire cela aux XIX° et XX° siècle, comme il est facile d’écrire le contraire maintenant.

        Je ne le nie pas.

        Mais ne faussons pas la réalité historique d’un vol d’identité sous prétexte que ce sont les Américains qui ont redonné cette identité aux Ukrainiens et qui veulent la redonner aux « Biélorusses ».

        Les Ukrainiens ont une identité nationale (une langue, des particularismes religieux, etc.) qui en font un peuple qui n’est pas russe.


      • Arnaud Villanova 5 avril 2007 21:28

        Bonsoir Tovara,

        affirmer que, je cite, « il n’y a pas de nation ukrainienne » est un manque de respect à l’attention de millions d’ukrainiens, pour ne pas dire un outrage.

        Ce n’est pas « ma révolution orange », je n’étais qu’un témoin en visite en Ukraine pour les fêtes de fin d’années 2004. Toutefois, quand tu vois sur une place 500000 personnes qui espèrent et croient à quelque chose, tu ne peux te départir de l’impression qu’il se passe quelque chose d’important, à défaut d’historique.


      • tovara (---.---.149.181) 10 avril 2007 15:06

        ...un « événement historique » sponsorisé par Georges Soros, Evian et Coca-Cola ! MDR ! va sortir ta propagande a la majorité russophone du Donetsk, de KharkOv, de Crimée...mais OK si vous tenez à votre « nation ukrainienne » autour de Kiev, Kharkov, à la limite Odessa, mais laissez aux autres leur liberté (puisque soi disant vous êtes de grands partisans de la liberté...)


      • tovara (---.---.149.181) 10 avril 2007 15:08

        Erratum : je voulais dire Lvow (à l’Ouest), pas Kharkov (à l’Est), qu sujet des régions à majorité ukrainophone.


      • debonsens (---.---.38.157) 5 avril 2007 12:07

        bonjour il s’agit la d’un article tout a fait partisan.pensez vous que si les onze deputes avaient changes de camp mais en sens inverse et etaient venus renforcer le parti du president celui-ci aurait dissolu la rada (parlement) ?.de plus acheter un depute,je veux bien mais onze cela parait invraisemblable ;pourquoi ne pas penser tout simplement qu’ils n’etaient plus d’accord avec la politique menee par ioutchtenko


        • Arnaud Villanova 5 avril 2007 22:05

          Monsieur « Debonsens »,

          votre remarque n’est pas dénuée de fondement, ainsi que la question que vous posez.

          Bien que cet article ne soit pas neutre, en effet, je ne suis pas tant partisan des oranges que résolumment écoeuré par les méthodes anti-démocratiques et mafieuses des bleus de Ianoukovitch. D’ailleurs, je pense avoir largement dénoncé les échecs et les turpitudes des oranges et de leur président dans l’article. Là où j’outrepasse le factuel pour rentrer dans le partisan, c’est contre le mépris des gens, les provocations permanentes, la corruption à tous les étages, les contrats, les passages à tabac et les menaces.

          Pourquoi paraphraser ce que vous pouvez trouver facilement dans la presse ? Le seul intérêt de cet article est qu’il est construit sur la base du point de vue d’un visiteur régulier de l’Ukraine et de ses discussions là-bas. La présence de la mafia ne peut vous laisser de marbre et vous pousse à vous positionner par rapport à elle : voilà l’acte partisan.

          Enfin, pour répondre à votre question, ce qui vous paraît invraisemblable, à vous, en France, ne l’est nullement dans d’autres pays. Bien sûr, des mouvements de capitaux sur comptes et des retournements de veste peuvent toujours n’être que de fortuites coïncidences...

          Merci pour vos commentaires.


        • Igor (---.---.214.27) 5 avril 2007 15:10

          On a du mal à comprendre l’état actuel de l’Ukraine si on ne connaît pas l’ampleur du génocide subi par le peuple ukrainien en 1932/1933. Un génocide reconnu par une dizaine de pays et en 2006 par l’Ukraine elle-même.

          LE GENOCIDE « OUBLIE » DU 20° SIECLE EN UKRAINE. En 1932, Joseph Staline est déterminé à forcer les millions de fermiers indépendants ukrainiens - appelés koulaks - à d’intégrer l’agriculture soviétique collectivisée. Il veut aussi écraser l’esprit de résistance nationale de l’Ukraine. Staline expédie 25.000 jeunes militants fanatiques moscovites - la version stalinienne des gardes rouges de Mao - afin de forcer la collectivisation des paysans ukrainiens. Les unités secrètes de police de l’OGPU ont commencé des exécutions sélectives des fermiers récalcitrants. Puis c’est l’OGPU qui été envoyée pour commencer des exécutions de masse. Mais il n’y avait simplement pas assez de Chekistes (police secrète) pour tuer autant de gens, Staline alors décide de remplacer les exécutions par une élimination meilleur marché : la famine de masse. Tous les stocks de graines, grains, les ensilages et les animaux de ferme sont confisqués dans les fermes ukrainiennes. Les agents de l’OGPU et l’armée rouge bloquent toutes les routes et lignes de chemin de fer. Rien ne sort ni entre en Ukraine. Les fermes étant pillées, rien ne reste aux paysans. Les Ukrainiens ont rapidement commencé à souffrir de la faim, du froid et de la maladie. Comme l’OGPU n’arrive pas à atteindre des ‘quotas’ hebdomadaires d’exécution, Staline envoie le partisan Lazar Kaganovitch pour détruire la résistance ukrainienne. Kaganovitch, ‘le Soviétique Eichmann’, fait tuer 10.000 Ukrainiens par semaine. Quatre-vingts pour cent de tous les intellectuels ukrainiens ont été exécutés. Un membre ukrainien du parti communiste, appelé Nikita Khrouchtchev participe à ce massacre. Au plus fort de cette famine, jusqu’à 33.000 personnes meurent de faim chaque jour en Ukraine, on fait alors état de cas de cannibalisme et le pays est plongé dans le désespoir et le chaos. Moscou a également commencé à coloniser massivement les villes ukrainiennes avec une population russe. Des milliers de prêtres orthodoxes ukrainiens ont été torturés, exécutés et envoyés aux camps de travail en Sibérie. Le nombres de Russes était de 5.6 à 9.2 pour cent à la fin des années 30. Aucun des meurtriers de masse soviétiques impliqués dans le génocide n’a été jugé. Lazar Kaganovitch est mort très âgé à Moscou, médaillé de l’ordre de l’Union Soviétique. Il vivait paisiblement d’une pension généreuse versée par l’Etat soviétique. Curieux le silence qui entoure encore Lazare Kaganovitch, un des plus grands bouchers du XXe, inconnu alors que son homologue nazi, Adolphe Eichmann est lui bien connu. Monsieur Christian Vanneste, député de la 10e circonscription du Nord, a déposé une proposition de loi visant à la reconnaissance du génocide ukrainien de 1932-1933. Le texte de cette proposition de loi (N° 3474 ) sur le site de l’Assemblée nationale française a été mis en distribution le 7 décembre 2006. Pour l’instant pas de d’effet au niveau législatif. Pour les personnes intéressées par ce génocide oublié, il suffit de taper les mots clés : génocide Ukraine, sur un moteur de recherche quelconque.


          • (---.---.241.82) 5 avril 2007 16:14

            Près de 6 à 8 millions de morts me semble-t-il.


          • tovara (---.---.149.182) 5 avril 2007 16:19

            On comprend maintenant pourquoi tant d’Ukrainiens ont collaboré avec le Reich en 1941-44 (il suffit de lire les mémoires de Léon Degrelle, les jeunes filles quijetaient des fleurs sous les chars allemands), l’un des pires bouchers des camps de concentration nazis fut du reste un Ukrainien. Mais on ne va pas ressasser ad vitam aeternal le passé,en réalité l’actualité récente en Ukraine n’a plus rien à voir, ni avec l’épuration stalinienne, ni avec la 2e guerre mondiale, le contexte est totalement différent. Les pro-« révolution orange » devraient avoir l’honnêteté intellectuelle de le reconnaître, si il ne veulent pas être confondus avec certains mouvements néo-nazis « ewig gestrigen » comme disent les Allemands, qui sévissent à l’Ouest de l’Ukraine, en Ruthénie, dans la région de Lwov.


          • Arnaud Villanova 5 avril 2007 22:34

            Igor,

            merci beaucoup de votre contribution.

            Je manifeste toutefois un peu de retenue quant à mélanger histoire et législation. Je n’ai aucun doute sur les intentions génocidaires de Staline -à la différence du Parti des Régions et du Parti Communiste actuels ukrainiens- mais je préfère que les historiens écrivent l’histoire, science inexacte et soumise parfois à de la subjectivité, et la fasse reconnaître à force de travaux et de preuves, plutôt que de voir une vérité historique estampillée comme « officielle » dans une constitution. Vous connaissez comme moi les dérives possibles.

            Cordialement.


          • AL ZEBRE 24 décembre 2009 12:48
            Cette action... et inaction à l’ assemblée révèle un phénomène bien plus grave .
            Kaganovitch , effectivement le plus grand criminel de toute l’ Histoire connue , fut le sommet d’un édifice qui lui , est toujours soigneusement maintenu dans les oubliettes de cette même Histoire . Il s’agit de la responsabilité du peuple Juif d’ Europe centrale dans l’ édification du plus terrible système criminel sous le masque de socialisme .
            On trouve le résumé de ce plan dans une lettre de Baruch Lévy à Karl Marx ( citée dans Revue de Paris 1928) qui félicite le grand Karl pour le formidable cheval de troye que le socialisme constitue pour la domination des peuples par le peuple Juif .
             Aujourd’hui ,après le demi-échec de cette tentative le Libéralisme joue ce même rôle . Sa mise en oeuvre nécessite de maintenir Hitler dans le rôle de criminel ad maxima , et le peuple juif dans celui de l’ icône de victime . La vulgarisation du véritable champion toutes catég. en massacre serait donc très nuisible à ces objectifs .

             Le bilan est qu’on retrouve aujourd’hui, le même peuple juif repartant vers les mêmes objectifs de domination avec la mêmes absence de scrupules (voir Gaza) que lors de cette sanguinaire aventure communiste , mais cette fois monté sur le cheval de la banque et du libéralisme .
             Si vous prêtez attention aux détails : des mots comme
             « négationnisme , déviationnisme »,furent utilisés pour la première fois aux procès de Moscou des fifties, par les procureurs juifs du pouvoir soviétique . Qui les emploie à nouveau aujourd’hui en France dans les prêtoires , et lors de quels procès ?? Des avocats et procureurs du peuple élu , demandant les 6 mille euros symboliques comme peine pour des Français qui ont usé de mots interdits par la loi Gayssot !
            L’ exact remake de l’ actualité judiciaire russe des années 1920 .
             La modification de tous les services publiques comme Police & Justice , retirés du service des citoyens pour devenir des instruments au service des ambitions du même peuple , le nombre record des suicides et démissions des fonctionnaires de valeur , puis l’ embauche de demi malfrats pour leur succéder ... l’ acquittement de fait de J Dray ,comme DSK pour la MNEF , pris en flag pour vol & détournement .....et des prisons bourrées de petits dealers ou micro délinquants français simples , montés en criminels par nos médias ..

             A relire les débuts du communisme en Russie vers 1918 , le parallèle avec ce qui se passe en France depuis Sarkozy est frappant . La loi Gayssot fut idem , le premier acte , prélude du système policier . (instituée en Russie au premier soviet de Moscou en 1918 )

          • borneo (---.---.181.148) 5 avril 2007 16:16

            Certes il n’est pas député, mais il n’aura couté que la somme dérisoire consacrée à maintenir une émission ringarde sur le service public !

            J’ai l’air de plaisanter, mais il n’en est rien. Les tarifs hallucinants que vous citer nous détournent de l’essentiel.

            L’europe occidentale n’est pas prête à ouvrir ses portes à l’Ukraine, et donc ces braves députés se tournent vers la gamelle distribuée à l’Est.


            • La fille de la photo (---.---.101.112) 5 avril 2007 18:03

              Chuis b*nne hein ? :)


              • debonsens (---.---.251.1) 6 avril 2007 00:35

                bonsoir— tres content que vous reconnaissiez que votre article est oriente et j’ajouterais peu clair.en effet vous dites que la majorite parlementaire a maintenant 270 deputes, or 240 depute plus 11 dissidents font 251 deputes quand a pretendre que ianoukovitch voulait aller jusqu’a 300 deputes il fallait quand meme « acheter » 60 deputes.quand a pretendre que les 11 deputes ont ete « achetes » vous ne faites que repeter les affirmations de timochenko qui soit dit en passant a demande la dissolution de la rada apres son voyage aux etats unis.en ce qui concerne la mafia je ne pense pas qu’elle met ces oeufs dans le meme panier ;il doit y en avoir aussi chez timochenko,millardaire du petrole ayant trempe dans des affaires louches


                • Arnaud Villanova 6 avril 2007 12:35

                  Bonjour, sauf erreur de ma part, l’article ne parle jamais de onze députés : ce chiffre provient uniquement de votre commentaire. Ne vous étonnez donc pas de ne pas en trouver de trace dans le papier !

                  Par ailleurs, je n’ai jamais affirmé que Madame Timochenko, fortunée en effet, se plaçait au-dessus de tout reproche. Je suis même de ceux qui pensent que, en Ukraine comme ailleurs, il faut avoir spolié beaucoup de gens d’une manière ou d’une autre pour être immensément riche : je l’avais d’ailleurs clairement écrit dans l’article intitulé « Les moules-Fritz à la Baverez ». Je ne relaie pas les propos de Yulia Timochenko, mais plutôt ceux de journalistes du Korrespondent et de députés « lésés » dans les enchères au changement de parti.

                  Enfin, n’ai-je pas écrit que beaucoup d’ukrainiens se demandent bien QUI pourrait les diriger en pensant un peu à eux ? Cela reflète bien mon avis sur les inconvénients des forces en présence actuellement en Ukraine. Cependant, un peu comme en France où beaucoup de gens voteront pour un(e) candidat(e) qu’ils estimeront « le ou la moins pire » à défaut de l’idéal(e), l’aile politique pro-occidentale a au moins amené une liberté d’expression dans le pays et les magouilles des oranges se sont arrêtées avant les meurtres jusqu’à présent et à ma connaissance. A ce sujet, les années 90 n’ont pas été tendres, dans la région de Donetsk par exemple, et certains des grands vainqueurs de ces règlements de compte sanglants sont aujourd’hui au parlement pour le compte des bleus. Vous inspireraient-ils confiance ?


                • tovara (---.---.149.181) 10 avril 2007 15:15

                  ..la « révolution orange » a amené la liberté d’expression en Ukraine dites-vous ; voyez vous, mal informé comme je suis (par les médias occidentaux libres et démocratiques pourtant), je croyais naïvement que c’était l’écroulement de l’URSS en 1991 et même dans une certaine mesure la Glasnost et la Perestroïka (en russe dans le texte !) de Gorbatchev dés 1986/7 qui avaient amené la liberté d’expression ?alors tout çà ce n’était que « pipeau », derrière c’est Staline et Brejnev qui tiraient toujours les ficelles ? j’aimerais avoir votre avis...


                • Arnaud Villanova 11 avril 2007 00:13

                  Bonsoir Tovara,

                  l’indépendance de l’Ukraine n’a pas transformé en un coup de baguette magique une presse instrumentalisée en des médias capables de jouir d’une pleine liberté. Cela serait sans doute assez vite intervenu si les 10 années des deux présidences Koutchma n’avaient pas sévèrement limité la marge de manoeuvre des journalistes, avec notamment des assassinats de reporters en séries, dont l’ombre de l’un d’entre eux plane encore aujourd’hui très bas sur l’ancien président, entre autres.

                  Ainsi, le contexte de la révolution orange a amené un progrès dans la liberté d’expression car depuis les échanges sont plutôt vifs dans les médias sans qu’on déplore de nouveaux meurtres, pour l’instant. Le droit à la manifestation a lui aussi été favorisé depuis fin 2004, et cela, les bleus comme les oranges en usent sans passer systématiquement par la case prison. Regardez la situation actuelle en Russie concernant les droits de la presse et la liberté de manifester, et vous aurez une petite idée de celle de l’Ukraine des années Koutchma.

                  Enfin, je vous trouve très optimiste de jurer par la liberté et le caractère démocratique sans faille de nos médias occidentaux, mais cela est un autre débat à part entière. Et puisque vous évoquez Glasnost et Perestroïka dans votre argumentaire, avez-vous déjà entendu parler du décalage énorme qu’il existe entre ce que les occidentaux en ont perçu -grâce aux médias- et ce qu’en ont vécu les citoyens soviétiques ?


                • debonsens (---.---.251.1) 6 avril 2007 10:48

                  bonjour—,je rectifie « ses oeufs »


                  • (---.---.251.1) 6 avril 2007 14:34

                    bonjour—autant pour moi vous n’avez jamais dit « onze deputes »pourtant ce chiffre a ete avance par plusieurs medias au moins aussi serieux que vos conctacts ukrainiens pro usa .d’habitude je n’interviens que rarement, mais devant votre article si peu objectif,partisan et oriente je n’ai pu m’en empecher-.exemple ;quelqu’un vous a reproche de souligner abusivement que les bleues etaient pro russes (pas moins de 4 fois) et d’oublier d’indiquer que les oranges etaient pro usa .cette personne a tout a fait raison ;vous dites 1 fois pro occidental mais jamais pro usa—autre exemple ;au lieu d’ecrire « finalement apres le bras de fer entre le parti pro russe de viktor ianoukovitch et les oranges de viktor ioutchtenko..ect.. »pourquoi n’avez vous pas ecrit« finalement apres le bras de fer entre le parti pro russe de victot ianoukovicth et les oranges PRO USA de viktor ioutchtenko..ect.. »cette façon de faire n’est pas innocente.je voudrais aussi vous rappeler que si le parti des regions avait la majorite a la rada(240 deputes) c’est tout simplement que les ukrainiens ont vote majoritairement pour ces deputes .l’objectivite aurait voulu que vous donniez aussi l’avis de ces gens.d’autre part vous dites etre un visiteur regulier de l’ukraine ou visiblement vous ne frequentez que les pro oranges mais vous ommettez de dire que vous vous rendez frequemment aux etats unis(vu en cliquant sur votre nom)et ceci explique cela


                    • Arnaud Villanova 6 avril 2007 21:33

                      Monsieur « De bon sens »,

                      j’apprécie grandement votre oeil critique et je respecte tout à fait votre opinion. Sans vouloir vous ôter le dernier mot, je me dois de préciser quelques points car je ne veux pas tomber sous le coup du « qui ne dit mot acquiesce » à ce que vous avancez.

                      L’article que je qualifie de « personnel » dans le texte a été écrit rapidement en réaction à des agissements qui me révoltent. Il est normal que cela transparaisse, même si cela vous a déplu. Une rubrique « Tribune libre » eut été peut-être plus adéquate, mais c’est AgoraVox qui décide en dernier lieu.

                      Je ne fréquente pas que des « oranges », loin s’en faut : la plupart de mes connaissances sont mêmes de la région de Donetsk où Ianoukovitch est très soutenu, ce qui me permet d’ailleurs de discuter des raisons de ce soutien. Voilà aussi pourquoi je parle russe plutôt qu’ukrainien.

                      Je me doutais depuis le début que mon CV prêterait à confusion. Je n’ai rien à cacher : je me rends régulièrement aux USA pour mon travail de scientifique car c’est un pays dynamique en matière de recherche, d’innovation et de conférences. Par ailleurs, j’ai de la famille en Ukraine, c’est donc en simple touriste que je me rends là-bas. Cela ne m’empêche pas de visiter, d’observer et d’essayer de comprendre ce qu’il se passe dans les deux pays quand je suis sur place.

                      Enfin, puisque vous me prêtez des intentions politiques américanisantes : puissiez-vous prendre la peine de lire mes 3 autres articles (critiques du libéralisme, des 4X4 et du tout-média) et ensuite, vous me croirez si je vous dis que je suis d’autant moins pro-USA que leur vision du monde ainsi que leur mode de vie m’exaspèrent, surtout lorsque ce dernier les conduit à la guerre pour s’entretenir.

                      Cordialement.


                    • tovara (---.---.149.181) 10 avril 2007 14:59

                      Bravo ! alors je suppose que vous étiez aussi contre le bombardement de la Serbie par l’OTAN ?


                    • debonsens (---.---.66.27) 6 avril 2007 22:46

                      bonsoir inutile de poursuivre vous ne me convaincrez pas ni votre impartialite,ni de votre objectivite


                      • YF (---.---.169.95) 6 avril 2007 23:30

                        je déteste la révolution d’orange et Iouchtchenko pour plusieurs points de vue.

                        d’abords, il ne faut jamais demander la question d’« identité ukrainiene », c’est une question bête, inutile, et impossible de s’en sortir. Il faut comprendre l’amours des ukrainiens avec la Russie,(malgré les génocides), les Romains chassent aussi les Germains, et vise-versa, vous savez ? Et rien n’empêche l’amitié entre les Allemands et les Italiens.===>D’où vient Ukraine, qui sont les ancêtres des Ukraines ? et bien ils viennent de l’Afrique, de la formation de première cellule,ect...==>Demander l’identité des ukrainiens est pur et simple une perte du temps !Ukraine n’a pas besoin de porter une identité spéciale que ce soit pro-russe ou pro-us, mais l’Ukraine a besoin de l’argent pour ameliorer la vie de ses peuples.

                        Et puis, si vous êtes sientifiques, vous admettrez que la vie ne peut pas être changée par une simple vote, la vie n’est pas si facile que ça quand-même ! Il faut travailler pour réussir, il faut travailler abondemment pour obtenir suffisament de fruits, donc au lieu de faire inutilement une révolution financée par USA, qui n’aboutira à rien et qui ne changera rien,il vaux mieux travailler comme les Chinois !

                        Finalement,si vous êtes sientifique, vous savez que la vérité ne dépend pas le nombre de personnes qui manifestent, 500milles manifestants peut être 500milles fois d’erreurs ;1 seul manifestant peut aussi être le seul qui a raison !C’est d’ailleur ça la différence entre la science et la démocratie ! la vérité c’est que Ukraine est trop pauvre et ses peuples doivent être plus riche.Alors tous les travaux qui favorisent cela sont biens, et la révolution d’orange ne fait que de plonger le pays dans le chaos et dysfonctionnement.  smiley


                        • Arnaud Villanova 7 avril 2007 10:39

                          Bonjour YF,

                          « la vie ne peut pas être changée par un simple vote » : en France depuis 30 ans, certainement, en Ukraine actuellement, probablement ; cependant je ne ferais pas de cette phrase un dicton universel.

                          Certes, « il faut travailler pour réussir ». Je ne sais pas si vous suggériez quelque chose à propos des ukrainiens, mais de nombreux travaillent beaucoup -jusqu’à 3 emplois en parallèle- et ne voient rien venir depuis des lustres... d’où leur tentation d’avoir essayé autre chose.

                          Cependant, lorsque vous clamez qu’il faut « travailler comme les Chinois », vous parlez d’un modèle de société difficile à approuver et à placer en référence, à mon avis. D’ailleurs, pensez-vous que la majorité des chinois soit riche et le devienne rapidement ? Dans les campagnes, notamment ? Quid de la liberté et de la justice ?

                          Enfin, vous avez tout à fait raison à propos de la démocratie et de la minorité qui peut avoir raison : sur une question précise et donnée, la majorité n’est souvent pas compétente à connaître la réponse. Cela est l’apanage d’une minorité avertie. Posez une question précise à 100 personnes et vous verrez : par exemple, « comment changer cette pièce sur cette voiture ? ». Le mérite de la démocratie est qu’elle redonne en théorie la responsabilité de ses choix au peuple, notamment celles de ses erreurs. Son risque est d’être pilotée par une élite plutôt malhonnête qui se cache derrière une illusion de débat démocratique.

                          Bonne journée à vous.


                        • YF (---.---.234.69) 7 avril 2007 20:07

                          OUI.je sais que les droits des faibles ne sont jamais bien protégés dans les pays de situations difficiles, je sais que les ouvrieres et paysans chinois sont mal payés, je sais aussi que parfois on a l’impression qu’on travaille pour rien.

                          Mais c’est pas pour ça qu’on reste sur place, il y a moyen de s’en sortir aussi avec Ianoucovitch et avec avec Iouchtchenko, mais pas à la fois avec tous les deux...c’est pour ça que je suis contre à la révolution orange, parce que cette révolution avait plongé le pays dans le chaos et le combat, si la situation est qu’il faut écraser le camp de Ianoucovitch pour travailler avec Iouchtchenko, ou encore vise-versa, alors on se coïnce dans un combat politique pendant des années tandis que le pays reste-là !

                          Ce qui est bravo pour les Chinois, c’est qu’il n’y a pas de révolution, que tout le monde peut travailler et gagner sa vie, même si que les fruits sont modestes, même si que la fossée riche-pauvre ne fait qu’élargir, et les problèmes environnementaux et de corruptions gouvernementales qui reviennent tout les temps, mais chaque année on avance un (petit) pas en avant, mais c’est déjà mieux que rien. Ce n’est qu’après 10 ans de « bête » travail qu’on voit la différence, par exemple voir l’inversion de l’importance entre la Russie et la Chine depuis ces dizaines années...

                          Il ne faut pas espérer à s’enrichir rapidement, 10%de croissance annuelle de PIB, un taux de croissance illusoire pour bcp des économistes, mais hélas, malgré tout,la vie des peuples s’améliorent tjs trop lentement,mais c’est déjà mieux que rien. smiley


                        • CN46400 (---.---.166.123) 9 avril 2007 17:41

                          1°-D’abord bien choisir les mots :

                          - Génocide=extermination physique d’un peuple Si génocide il y avait eu, il n’y aurait pas 50 millions d’ukrainiens en Ukraine...ou ailleurs.(Il n’y a plus de juif en Allemagne et plus d’arméniens en Turquie) Les Koulaks ukrainiens n’ont pas été plus mal traités que leurs homologues russes (Eltsine était un fils de Koulak déporté...)

                          2°-Des Ukrainiens (Kroutchev...)ont occupé des postes portants en URSS.

                          3°-L’Ukraine dans l’OTAN, çà pourrait, pour les ukrainiens, être pire que Tchernobyl.L’Ukraine a déjà été un joli champ de bataille entre 41 et 44 !

                          4°- Au fait pourquoi la France s’est retiré de l’OTAN ?


                          • CN46400 (---.---.76.214) 9 avril 2007 17:42

                            1°-D’abord bien choisir les mots :

                            - Génocide=extermination physique d’un peuple Si génocide il y avait eu, il n’y aurait pas 50 millions d’ukrainiens en Ukraine...ou ailleurs.(Il n’y a plus de juif en Allemagne et plus d’arméniens en Turquie) Les Koulaks ukrainiens n’ont pas été plus mal traités que leurs homologues russes (Eltsine était un fils de Koulak déporté...)

                            2°-Des Ukrainiens (Kroutchev...)ont occupé des postes portants en URSS.

                            3°-L’Ukraine dans l’OTAN, çà pourrait, pour les ukrainiens, être pire que Tchernobyl.L’Ukraine a déjà été un joli champ de bataille entre 41 et 44 !

                            4°- Au fait pourquoi la France s’est retiré de l’OTAN ?


                            • AL ZEBRE 24 décembre 2009 13:00

                              << il n’ y a plus de Juifs en Allemagne >>
                              C’est les Allemands qui vont être contents de le savoir !!
                               Aucun pays n’ a été colonisé et pressuré par Israel comme l’ Allemagne des dernières décénnies . Les Juifs US s’y bousculent tant le fric est facile pour eux . Quel que soit le crime commis, aucune loi ne peut punir un Juif en Allemagne ! pensez vous que cet avantage reste inemployé ? 
                              Un soumarin est même en construction pour Tsahal , prix = Gratos !


                            • AL ZEBRE 24 décembre 2009 11:56
                              Je suis surpris également de l’ « oubli » du rôle d’un citoyen comme Kaganovitch , dans l’ histoire de ce pays .
                               En terme de chiffres objectifs : Lazare Kaganovitch demeure le plus grand criminel de masse sur toute la partie connue de notre Histoire .Son crime s’étalant sur plus de 70 ans !
                              ( Mais il semble que ce fait doive rester connu !)
                              .Né Ukrainien (Kabany 1893 ) et Juif , il ne cessera sa vie durant de massacrer les premiers avec l’aide enthousiaste des seconds . Avec Lev Mekhlis , il sera l’ organisateur de tous les massacres soviétiques , de 1918 jusqu’ a sa propre mort  : dans son lit à 98 ans !! .
                               Et si l’ extermination des Ukrainiens par la famine en 1932 sort timidement de l’ oubli ,avec un nom : Holomodor , cette haine d’un citoyen Juif Ukrainien pour son propre pays aura bien d’ autres manifestations moins connues . ( dés 1920 après les massacre à Nijny Novgorod , Kaganovitch est déjà surnommé « le fléau de l’ Ukraine » !)
                               Mais cet « oubli » est devenu trop systématique pour ne pas mettre ces guillemets . Le rôle du peuple juif dans le destin tragique des peuples du communisme est si monstrueux qu’une véritable loi du silence est imposée sur le sujet en occident..
                               En effet , comment pérenniser le shoah bizness , comme dit N Finkelstein , si le nombre des victimes de ces victimes dépasse le nombre d’Or de six millions ? C’est pourtant bien le cas , et de très loin !
                               Juste pour donner un exemple : sur Wikipédia , la Bio de Kaganovitch ( bloquée ) confine à l’ insulte post mortem pour ses dizaines de millions de victimes .Kaganovitch y est devenu « le collaborateur zélé » de Staline . Point ! 
                               J’ai tenté une liste des massacres préparés depuis son bureau par ce brave « fonctionnaire exemplaire » comme le dit Wiki , mais plus je cherche plus j’ en trouve !
                              Je viens de trouver celui-là :
                              << en 1920 l’ académie des sciences de Petersbourg fut « purifiée » par Kaganovitch . Des savants de renommée mondiale accusés d’ antisémitisme avaient été condamnés à mort et exécutés .(...) Tous les juges d’ instruction de cette opération étaient juifs ( Lazare Kogan , Lazar. Altman , Heinrich Luchkow ). 
                              (A. Vaksberg : Staline & les Juifs)
                               Un moyen comme un autre de faciliter la pré éminence des universitaires juifs .
                              Vous voyez que Roger Cukierman , en 2004 , n’ a rien inventé quand il lança l’ OPA Rothschild sur la France en l’ accusant d’ antisémitisme .

                               Bref, parler des traumas de l’ Ukraine (ou de la Pologne ) sans évoquer le paramètre juif ça fait penser aux missions«  » d’ étude «  » des Japonais sur les baleines ! (avec les mêmes guillemets ) .

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