Ukraine, pourquoi pas un divorce civilisé ?
Pourquoi ne pas imaginer une Ukraine de l'ouest adhérant à l'Union Européenne, une Crimée et une Ukraine de l'est revenant dans le giron de la sainte Russie ? Pour ne pas déplaire à l'empire américain et à son bouffon BHL ?
Je ne suis pas BHL et je ne peux donc pas sauver l'Ukraine, après la Syrie et la Lybie. Néanmoins, il n'est pas interdit à chacun de donner son avis. Voici donc quelques éléments de bon sens.
D'abord, regarder l'Histoire et la géographie. Ce que nous appelons aujourd'hui Ukraine est tout sauf un pays cohérent et viable. En Crimée, évidemment, outre le reliquat des terribles Tatars, grands pourvoyeurs d'esclaves chrétiens pour l'empire ottoman, vivent essentiellement des Russes. Pas des "russophones", des Russes. En quoi le rattachement artificiel de la Crimée à l'Ukraine par l'URSS en 1954 créerait-il un "droit international" en faveur de l'Ukraine sur ce territoire ? Pour empêcher la Russie de retrouver un port de guerre qui date des tsars ? C'est bien l'avis de l'administration Obama et des experts de la télévision.
- Carte politique de l’Ukraine
- Votes « russes » à l’est, votes « européens » à l’ouest.
Dans le reste de l'Ukraine, certains, à l'est, se sentent russes et sont généralement othodoxes. Et attention, les héritiers des cosaques, ces paysans soldats semi-nomades fidèles au Tzar de toutes les Russies, sont toujours prêts à faire parler la poudre...
D'autres plus à l'ouest, tournent les yeux vers l'Europe. Ils ne sont pas "pros-européens", ils sont européens. Ni "pro-UE", ni "pro-OTAN", européens comme vous et moi... Ils sont généralement uniates. "Uniate" est un mot quasiment absent des commentaires de nos experts. Il signifie que les ukrainiens de l'ouest sont (en général) des catholiques de rite oriental, reconnaissant l'autorité spirituelle de Rome.
La carte ci-dessus (source : slate.fr) montre les votes que nous qualifierons simplement de "russes" et "européens" lors de la dernière élection présidentielle. Elle est pour le moins très parlante, même lorsque l'on ne sait pas lire un mot de Russe. L'Ukraine est simplement coupée en deux. Inutile de traiter ceux de l'ouest de "néo-nazis" et ceux de l'est de "staliniens". Le point de vue des uns et des autres est légitime. Il est ancré dans une histoire plus ancienne que l'URSS. Pourquoi, dès lors, obliger tous ces gens à vivre ensemble ? pour permettre à l'OTAN de marquer un point contre l'ex-URSS ? Pourquoi ne pas imaginer une Ukraine de l'ouest adhérant à l'Union Européenne, une Crimée et une Ukraine de l'est revenant dans le giron de la sainte Russie ? Aujourd'hui, la Crimée montre l'exemple.
Mais au fait, qu'est-ce qui oblige la Russie et l'Europe à s'affronter, en dehors de l'impérialisme américain qui lie de manière artificielle l'appartenance à l'Europe et l'inféodation à l'OTAN ? Un "divorce de velours" à la tchéco-slovaque serait de loin la meilleure solution, pour tout le monde, sauf pour les atlantistes les plus fanatiques. Mais on peut aussi imaginer BHL face aux tatars et aux cosaques...ça lui ferait plaisir et il sauverait sans doute la situation.
48 réactions à cet article
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Si l’on suit votre raisonnement, une partie de l’Ukraine entre l’UE.
Et qui va financer la mise aux normes de l’économie Ukrainiène ?Qui va recevoir les travailleurs Ukrainiens sur son territoire ?Vous êtes bien généreux je trouve.Savez vous que la situation dans l’UE est catastrophique pour les uns et en train de devenir un cauchemard pour les autres ?L’Ukraine a tout à gagner à rester du coté des pays émergents qui à l’inverse de nous sont de plus en plus prospère.Les occidentaux devraient plutôt s’occuper de leurs peuples en voie de sous développement.-
Non, pas forcément une entrée immédiate dans l’UE. Ce n’est pas l’UE qui est importante, mais l’Europe. Ces ukrainiens de l’ouest sont européens comme vous et moi. Ils ont droit d’être aidés diplomatiquement, politiquement, économiquement. Pour l’adhésion, on verra plus tard, quand l’UE se portera mieux. Il n’y a pas de fatalité à la pauvreté de l’Ukraine, c’est le « grenier à blé » de l’Europe. Si on évite les guerres absurdes, un jour l’Europe ira mieux. A moins que vous ne souhaitiez que l’Europe aille de plus en plus mal.
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L’ « Europe » ne va ni bien ni mal,car ce n’est qu’une entité géographique (« de l’atlantique à l’Oural » ... ??) mais il ne s’agit ni d’un seul peuple,ni d’une seule culture ou d’une seule civilisation...
L’« Europe » est en revanche un canevas de cultures,de peuples,et de civilisations très différentes.
En revanche,« l’union européenne »est elle,une construction politique réalisée contre l’avis des peuples qui la compose (souvenez vous en 2005,54% de non...) et elle va effectivement très mal...
Il est d’ailleurs complètement anachronique de voir ces Ukrainiens de l’ouest exprimer leur fantasme d’intégrer cette entité (l’UE) alors qu’elle risque d’entamer son cycle d’auto-dissolution,et ceci,peut être,dès le mois de mai 2014...
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erratum : « réalisée contre l’avis des peuples qui la composent »
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Ce doivent être les mêmes raisons qui poussent l’Occident à aider Israel et les israeliens : ils sont occidentaux, comme vous et moi...
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Hum, BLH face aux fouets des cosaques comme pour les femen, je paie pour voir ça.
J’aimerais bien que l’on consulte par voie des urnes l’avis des ukrainiens.-
si BHL tombe aux mains des Tatars, ils vont l’empaler sûr
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Oui en somme pourquoi ce qui était bon pour la Yougoslavie, pour la Tchécoslovaquie, ne serait-il pas bon pour l’Ukraine ?
En fait tout ce qui morcelle est considéré comme bon par l’U.E ; qui serait ravie de voir la Catalogne et le Pays Basque se séparer de l’Espagne , la Corse et la Bretagne se séparer de la France, etc... l’U.E. ensemble disparate d’euro-régions après disparition des états-nations deviendrait plus facile à contrôler.
Mais voilà l’Ukraine est un cas à part, il ne s’agit pas simplement de la couper en deux, il y a longtemps que ce serait fait ; le problème est qu’une moitié irait fort logiquement rejoindre un grand pays qui est en même temps une grande puissance. Le problème est là. La Russie était vouée à être dépecée mais Poutine ne l’a pas voulu, et Poutine sait ce qu’il veut et ce qu’il ne veut pas.
On peut être sûr que l’Europe ne ferait aucun obstacle à un divorce des Belges mais qu’il y aurait une levée de boucliers si la Wallonie voulait se rattacher à la France.
NB : A l’attention de nos amis Belges, il s’agit simplement d’une supposition pas d’un appui au parti rattachiste RWF.-
Trop tard Abou , un drone Flamand vient de passer au dessus de chez moi et sera chez toi dans 15 mn pour te bombarder de flamenküche ,afin tu meurs d’indigestion !
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Désolé, Aïta, conscient de la perméabilité des frontières et de l’agressivité du Vlaams-blok, j’ai migré provisoirement vers le sud.
Je te laisse donc en première ligne défendre le territoire.
Fais attention, le Mont Cassel est déjà en territoire ennemi et S-O est à portée de canon. -
Parait que la Flandre possède la bombe atomique pour bombarder Rijsel
Tous aux abris....
Doornik est aussi en cible , attention !!!
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Moi ,au bord de l’Aa , je sors mon casque de la cave . Ils ne prendront pas la brasserie de Saint-O ,lieu hautement stratégique !
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orthodoxes uniates, en effet...
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"Mais au fait, qu’est-ce qui oblige la Russie et l’Europe à s’affronter, en dehors de l’impérialisme américain qui lie de manière artificielle l’appartenance à l’Europe et l’inféodation à l’OTAN ?"
C’est bien là tout le problème et la question de fond.
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@l’auteur
Justement l’Ukraine est européenne mais comme la Russie ni plus ni moins ce sont de toute façon des peuples slaves.Si il y a des liens historique et culturel c’est avec la Russie bien peu avec l’europe occidentale.De toute façon, il suffit de regarder une carte pour voir qu’elle est situé aux confins de l’europe.Plutôt que d’y semer le bazar, il faudrait déjà commencer par les laisser vivre comme ils l’entendent.Si ils rentrent dans l’europe ils sont fichus, l’europe est un échec cuisant quoique la propagande puisse en dire.-
Comment voulez-vous que des hommes à Washington comprennent quelque chose de la Russie et de l’Europe ?
Pour ces personnes, nous ne sommes que des pions dans un jeu d’influences.
Les états-unis se voient comme puissance impériale et messianique.
« Le néo-libéralisme se nourrit de valeurs qu’il n’a jamais réussi à produire »
Ce n’est pas de moi mais d’un journaliste français....je le plussoie !
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et nous voyons Mac Cain avoir la frite en rencontrant les apprentis nazis ukrainiens, et nous voyons Kerry s’énerver....
je ne suis pas pro-russe, ni pro-américain....prenons du recul pour nous interroger sur ce qui fait que nous sommes européens. Pas envie que l’histoire s’arrête pour faire plaisir à ceux qui voudraient nous maintenir dans un cocon.
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Il n’en a jamais produit mais il s’en gargarise à nous en donner la nausée.
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@ l’auteur, effectivement ça serait une solution, mais le camp occidentale veut toute l’Ukraine, dont les régions industriels de l’est russophone...
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Les Russes ne céderont jamais, ils sont en position de force et ont les Ukrainiens avec eux.
Les roquets vont aboyer mais ils vont vite se fatiguer.Aller on passe à la prochaine débilité, parce qu’en se moment elles se multiplient.Ils faut remarquer qu’il y en a qui sont gravement aux abois, pour faire autant de stupidités.Les us en faillite, l’UE est un échec lamentable sur toute la ligne, on va pas aller beaucoup plus loin.A quand un référundum sur le maintien dans l’europe ? qu’on en sorte par le haut.-
vaudrait mieux en sortir par le haut vu les endettements et l’état des banques européennes....
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et pourquoi imposé au peuple d’ukraine l’adhésion à cet UE impérialo sionistes (issus dela pire imposture et escroquerie de tous les temps)rothschildiens khazars and co péres du nazisme et du fascisme ,usuriers de waschington, donc sans référendum, pauvre ukraine et peuple ukrainiens qui seront ravagés et bouffer jusqu’à l’os.
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Pierre de la Coste : « Ukraine, pourquoi pas un divorce civilisé ? »
Vu la détermination des 2 principaux camps dans ce pays, ce serait effectivement la meilleure solution à mon avis.
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en tout cas l’Ukraine de l’ouest a plus à perdre que celle de l’est d’une partition :
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/d3/Ukraine_economy.jpg
sans comprendre le russe tout ce qui est rouge/marron /mauve e doit être la métallurgie, la chimie, l’industrie lourde.
Donc ceux de l’ouest verraient leur économie chuter massivement, et ne pourraient aps supporter les pressions européennes, et risquerait de finir comme la Grèce.
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Putine est homme très structuré...je dois dire que c’est le seul dirigeant actuel qui le soit...problème, il est russe....
c’est ce qui fait sa force....
évidemment on aime ou on n’aime pas.
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bien sûr, il n’es pas à l’abri d’un faux pas....il possède une grande maîtrise de lui-même, pas vu cela depuis longtemps.
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Poutine est un nouveau De Gaulle, et comme lui, il déplait aux USA.
Différence : De Gaulle représentait la France et elle avait une grandeur reconnue. Poutine ne représente pas la France, hélas. A la place de De Gaulle, une bande de roquets minables et incompétents qui ont de grandes gueules et une soumissions totale aux dégénérés de l’OTAN et des lobbys sionistes.
Poutine, lui a le courage voulu pour résister aux pilleurs des peuples et de nations.
L’avenir du monde libre est entre ses mains.
Au nom de la démocratie, si on organisait un référendum pour savoir si les Français préféraient un ralliement à la Russie plutôt qu’une soumission totale à l’OTAN et Bruxelles ?-
Verboten les référendums !
Les français pensent mal selon Dany et Botul..alors nein ! -
Le résultat serait probablement un rattachement de la France a la Russie.
Mêmes nos artistes deviennent Russes. -
Il me semble que c’est encore un peu plus complique que cela.
Du temps de l’URSS, et cela est reste vrai un certain temps après, dans les passeports, figurait la nationalité et la citoyenneté. A la naissance, on pouvait choisir quand les parents avaient des nationalités différentes. Il en étaient de plus « prestigieuses » ou de plus irredentes que d’autres. Exemple simple, avec un parent juif on choisissait en général l’autre, surtout si Russe.
Résultat des course, de l’ordre d’un peu moins de 60% des hommes et femmes de « nationalité russe » en Ukraine étaient maries avec des « ukrainiens ». de l’ordre de 20% de l’ensemble des ukrainiens étaient maries avec des russes. Les taux de mixité les plus élevés de toutes l’URSS. Tous cela évidemment ne disant rien sur le caractère Russophone ou Ukrainophone ou bilingue des impétrants. Sans parler des autres nationalités (arméniens, caucasiens, coréens soviétiques, présent en Ukraine et par définition principalement russophone), ni des innombrables Ukrainiens disperses dans l’ensemble de l’ex union soviétique.Il ne serait qu’a peine exagéré de dire que dans l’ensemble, on a affaire a un seul peuple, soviétique.
Le cas de l’Ukraine de l’ouest (Galicie) est spécifique dans la mesure ou elle a été longtemps autrichienne et brièvement polonaise. Ce n’est que dans les années 50 que l’URSS a coup de répression, est parvenu a donner l’impression de l’intégrer.
Pour une partie des ukrainiens de l’ouest, le danger de l’Ukraine actuel, c’est que le poids culturel du russe va naturellement dans le sens d’une disparition de leur langue et de leur culture. Les russophones ont beau jeu de réclamer une égalité des droits linguistiques. C’est comme dans les pays baltes par exemple en Estonie. A peine majoritaire dans leur pays, si les estoniens donnent trop de droit a la langue russe, c’est la garantie soit d’une coupure totale avec la moitie de la population, soit d’une disparition de leur langue. Tous les titres de presse important du monde ont une version russe. Qui va éditer des équivalents des grands titres mondiaux en estonien ? Sans loi protectrice, un kiosque estonien verra la langue estonienne noyée.
Si tu es francophone ou italophone en suisse, tu peux t’appuyer sur un voisin culturellement dynamique. En Estonie....
Même avec tous ces bémols, il me semble que même l’ouest de l’Ukraine est plus « soviétique » qu’autre chose.
Un autre facteur me parait au moins aussi important que l’histoire ou la langue.
L’Ukraine est le principal pays d’émigration en Europe. Les ukrainiens s’expatrient partout, Mais en gros, ceux de l’ouest vont plus a l’ouest, ceux de l’est plus en Russie.
Je l’ai déjà faite, mais c’est important : les plombiers polonais sont parti chez nous et sont remplace chez eux par des plombiers ukrainiens par exemple.
Dans ce contexte, beaucoup de positons peuvent s’expliquer. Si tu as un gosse qui bosse en europe et que tu rentre dans l’Europe, il devient plus facilement légal. Si tu as un enfant en Russie et qu’il n’a plus besoin d’enregistrement, même chose, il ne sera plus, ou moins, exploite par un patron véreux et rackette par des miliciens.
Il y a désormais des coins d’Ukraine ou il existe des pénuries de main d’œuvre et ou le gros de la population ce sont des retraites qui survivent si ils ont un passeport russe avec une propiska quelque part et donc une retraite russe.( qui que je ne sais pas si la propiska est nécessaire)Je n’apprécie pas beaucoup le régime Poutine, Je suis convaincus que la Crimée est russe. Mais on pourrait dire la même chose d’Odessa ou les gens, même ukrainiens parlent russe et ne verraient sans doute pas de grande différence a changer d’allégeance du moment qu’on les laisse vivre en paix.
Au minimum, je pense que Poutine obtiendra la Crimée a très court terme, peut être un peu plus a moyen terme des lors qu’il y aura eu un précédent.
En revanche, je doute qu’il puisse récupérer toute l’Ukraine.Cela lui donnera une très grande popularité. En interne, il n’y a pas un russe qui doute que Sébastopol soit une ville russe, et même, il y en a peu qui n’aient jamais été en vacance en Crimée.
Lvov, je crois que c’est assez indifférent a tous le monde.A long terme, il me semble que quels que soient les succès apparents de Poutine, on aura quand même affaire a un rétrécissement de l’influence russe. Ce qui restera de l’Ukraine sera plutôt hostile, plutôt pro européen, et coupé du poids culturel russe.
Mais fondamentalement, a part que tous ces gens sont et seront de plus en plus nos voisins, russe compris, je ne vois pas trop ce que nous avons a voir la dedans.
Nous ne pouvons pas nous en désintéresser, mais il n’est pas sur non plus qu’il soit bon que nous nous en mêlions trop.
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Eric,
Il semble que vous soyez un des rares à connaître parfaitement l’histoire. C’est déterminant pour comprendre ce qui se passe actuellement.
Tous les faits que vous avancez sont exacts. Pour ce qui concerne vos opinions, on n’est pas obligé de vous rejoindre, mais au moins dans vos textes les opinions sont séparées des faits et le lecteur peut s’y retrouver.
Votre texte exprime le ressenti des Russes et des Ukrainiens, ce qui est important. Vous voyez les choses de l’intérieur.
Pour ce qui concerne la langue et la culture, les Ukrainiens nous font le complexe classique des minorités que ne feront pas les Baltes qui ont des langues radicalement différentes du Russe (non slaves). le problème de l’Ukrainien c’est que c’est une langue si proche du russe que les deux peuples se comprennent parfaitement. c’est une perte de temps que d’apprendre l’ukrainien si vous connaissez le russe et vice-versa. Les russes suivent les émissions de TV ukrainiennes dans le texte et vice-versa, et naturellement les Russes majoritaires se moquent de l’accent et des mots spécifiques (provinciaux) utilisés par les Ukrainiens. Il doit y avoir entre le russe et l’ukrainien à peu près la même différence qu’entre le français standard et le picard.
Au minimum, je pense que Poutine obtiendra la Crimée a très court terme, peut être un peu plus a moyen terme des lors qu’il y aura eu un précédent.
En revanche, je doute qu’il puisse récupérer toute l’Ukraine.
C’est ce qui parait le plus probable en effet, et je ne vois pas ce que l’Europe a à gagner à s’y opposer.
Si à la suite d’une indépendance de la Corse, la région de Bastia désirait son ré-rattachement à la France, trouverait-on normal que les Russes s’y opposent ?
Mais fondamentalement, a part que tous ces gens sont et seront de plus en plus nos voisins, russe compris, je ne vois pas trop ce que nous avons a voir la dedans.
Je vous rejoins complètement sur ce point.
Le gouvernement focalise sur tout ce qui est très loin des préoccupations réelles des Français (emploi, insécurité, etc.), pour monopoliser l’attention sur des conflits africains ou slaves et des problèmes sociétaux, dont notre population n’a rien à f.... Une fois de plus il s’agit d’une stratégie de détournement. Jusqu’à quand pourra-t-on tirer sur cette ’grosse’ ficelle ? Quand va-t-elle casser ? -
Ce que nous avons à voir là dedans, c’est que jusqu’en Novembre dernier, le Président ukrainien était un super pote, sympa, toussa, toussa.
Que l’ UE a déjà versé 2,5 milliards d’euros à l’ Ukraine, dont 120 millions d’euros par les contribuables français, et que la note va encore s’allonger de 11 milliards.
A quoi à servi cet argent versé à l’Ukraine pour qu’elle entre dans l’ UE et dans l’ OTAN ?
François Asselineau dans un communiqué de presse demande une enquête parlementaire.
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Merci pour cette longue réponse. On voit que vous connaissez bien l’Ukraine ou la région, sans doute mieux que moi. Je me suis contenté de donner une vision d’honnête homme, et de bon sens, d’homme qui a un peu voyagé dans ces pays et qui a lu quelques livres. Merci en particulier d’avoir employé le mot « Galice » que j’avais simplement oublié.
Je suis globalement d’accord avec vous, sauf sur un point : parler de « soviétique » comme d’une vraie appartenance. Bien sûr, l’URSS a duré 70 ans, ce qui n’est pas rien et à façonné toute la région, par le meurtre et la déportation ou la famine. Bien sûr il y a des nostalgiques, dont Poutine mais pas seulement. Des gens qui trouvent que l’URSS était un cadre assez ordonné et permettant au final de vivre ensemble. Mais ce cadre ne pouvait pas être éternel. Il était basé sur la négation des vraies nationalités, ethnies, religions, etc. Les frontières ont toujours bougé dans cette région comme ailleurs. La vraie réalité ce sont les galiciens, les russes, les tatars et autres. Autant en tenir compte.
Au fait vous ne répondez pas à ma question : pourquoi pas une partition civilisée ?
Comme la moins mauvaise des solutions, bien sûr. -
Je pense a l’Union Soviétique comme expérience humaine. Bien sur les différences ethniques, linguistiques, voire religieuse ont toujours subsiste. Les jeunes generations me semble-t-il commence a etre un peu plus proche d’autres europeens, mais globalement les gens du coin sont des « savoks » terme péjoratif pour qualifier des comportements de soviétiques, mais que j’aurai tendance a utiliser avec une certain affection. C’est une culture, une manière de réagir aux choses, un type de lien au biens de ce monde etc...
Un divorce a l’amiable ? C’est ce qui est en train de se passer. C’est lourd de menaces a mon avis. On est dans des zones ou de base, et avec le brassage sovietique, les populations sont melangees de partout.
Je vous renvoie au livre de Georges Corm, « le proche Orient éclaté ». Dans les zones multiethniques ( emprire autichien, Ottoman, Russe, la forme imperiale permet a tous le monde de cohabiter sous la houlette, au choix, du bon pasteur ou de l’ennemi commun.
Au reflux de l’empire, la règle, pour au minimum le siècle qui suit, d’après notre expérience, c’est la montée des nationalisme avec batailles pour les restes, épuration ethniques et déplacement de population.
A la fin, même les chèques se séparent des slovaques, les croates des serbes, les sunnites libanais en arrivent a croire qu’ils sont vraiment différents de leurs compatriotes chiites etc..
Évidemment, en Russie, il faut considérer que le poids démographique russe a un cote « apaisant » comme dirait le pistoleros des tontons flingueurs, sur les différentes minorités.
Mais quand même. En ne respectant pas le principe des frontières internationales reconnues au Kossovo, nous avons ouvert la porte a beaucoup d’inconnues dans toute cette zone.
Si « memes » les ukrainiens et les russes ne parviennent pas a vivre ensemble, on imagine par la suite, avec le Kazkahstan, qui doit avoir a peine 50% d’autochtones, le Tatarstan ( 59% de tatares dit on), tous le caucase, lamontee des chinios a l’Est etc...
En Abkhazie, il n’y a plus en gros que les Abkhazes et les arméniens. Et je dirai, ils sont tristes. Il leur manque quelque chose, sans doute tous ces voisins, ces peuples, qui ont été expulses. -
@Eric : Oui, moi aussi je suis un admirateur de l’Empire Autrichien. C’est un joli modèle, mais qui ne peut pas exister partout. Mon modèle préféré, c’est la France capétienne, mais il faut des siècles pour le construire, avec patience, par des mariages, des achats de province, des guerres limitées et ponctuelles, une politique de paysan agrandissant son pré carré. Bref, lui non plus il ne peut pas être appliqué partout et il a d’ailleurs été perverti et faussé par le jacobinisme. Alors que faire aujourd’hui en Europe de l’est ? Pour moi, la moins mauvaise solution, c’est l’élargissement prudent de l’Union Européenne, en essayant d’intégrer des gens qui sont vraiment européens, donc évidemment pas la Turquie, par exemple, et tout en respectant les intérêts légitimes de la Russie, alliée naturelle de l’Europe. Mais il y a une condition sine qua non : que l’UE ne soit pas synonyme d’OTAN, cette structure obsolète et impérialiste. Sinon, il faut laisser de la souplesse dans la réorganisation des frontières, le droit international n’est pas une science exacte...L’UE peut être (dans le meilleur des cas) une sorte d’Autriche-Hongrie élargie, pacifique et légèrement décadente. Mais je ne suis pas un expert, un « BHL » omniscient, seulement un « honnête homme ».
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Eh oui, dans l’Union soviétique les peuples se sont mélangés volontairement ou de force (expulsion des Tatars de la Crimée par exemple). Les frontières des républiques soviétiques étaient souvent artificielles. D’où les tensions après la séparation en Moldavie, en Géorgie ou en Ukraine. La Crimée avait été « donnée » par Kroutchev à l’Ukraine. Les russes ne voudront en tout cas pas récuperer Tchernobyl !
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Bonjour, et merci pour cet article sérieux et bien documenté.
Me permettrez vous de paraphraser Winston Churchill en disant que, dans ce cas : Un divorce à l’amiable aboutissant à une partition de l’Ukraine est certainement la pire des solutions... exceptées toutes les autres !
Il existe cependant, à mon avis, une 3em voie, mais je crains qu’il ne soit trop tard pour la prendre. Cette 3em voie est à ranger au musée des occasions manquées, des grandes réussites avortées !
Cette 3em voie entre l’affrontement et le divorce existe et elle fonctionne très bien.
Celà a été démontré en Autriche et en Finlande : il s’agit tout simplement de la neutralisation. Il s’agit de faire d’un pays, un état neutre !
Le pays garde toute sa liberté économique, vit en démocratie complète, mais renonce à toute alliance militaire avec tel ou tel.
En Autriche et en Finlande, où se modèle a prévalu après 1945, tout le monde a été gagnant : les Autrichiens et les Finlandais qui vécurent, et vivent encore, dans des démocraties prospèrent, les Russes, l’URSS ne craignait rien de ses pays et pouvait en faire des partenaires économiques de valeurs, et les Occidentaux qui voyaient ses états transformées en démocratie amies à défaut d’être des alliés !C’est l’Histoire qui le démontre, pas moi, ce modèle était du gagnant-gagnant-gagnant !
Après 1989, l’Europe aurait pu connaître une période de prospérité, et les USA inaugurer une période d’amitié propice aux affaires avec la Russie, si, au lieu de se précipiter pour faire adhérer les ex-satellites de l’URSS à l’OTAN, ce modèle de pays neutres avait été étendu aux anciennes Républiques Populaires et à d’anciennes républiques soviétiques.
Mais, ce ne fut hélas, pas le cas, et on ne refait pas l’Histoire.
Et j’ai peur qu’il ne soit déjà [trop] tard, pour proposer cette solution à l’Ukraine.
Dommage, en le proposant, la diplomatie française se serait grandit au lieu de se rabaisser.
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Oui, la partition est la meilleure solution au sens churchillien... Elle peut d’ailleurs être combinée à la neutralisation. Ce qui en ferait une doublement moins mauvaise solution.
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Le Kergoat,
Votre intervention est pleine de bon sens. J’attire toutefois votre attention sur le fait suivant :
Les pays neutres peuvent être utiles comme ’tampons’ entre blocs antagonistes, comme moyen de transition évitant les frontières dures. Les exemples que vous donnez (Finlande, Autriche) illustrent bien ce principe.
Cependant après la fin de l’URSS et la dissolution du Pacte de Varsovie, devait-on continuer une politique de méfiance, voire d’affrontement ? l’OTAN était une contrepartie au Pacte de Varsovie qui aurait dû annoncer sa dissolution presque simultanément. Or tout a été fait pour que la Russie continue à apparaître comme l’ennemi potentiel et la politique d’encerclement a continué et s’est même accentuée.
En fait dans le cadre d’une politique de détente, un ensemble eurasien ce serait naturellement formé, né de la collaboration économique entre l’Europe et la Russie. Cet ensemble n’avait aucune raison d’être anti-américain. C’est la paranoïa US qui a créé la situation actuelle où des pays qui sont des partenaires naturels à cause de la géographie et de l’histoire apparaissent aujourd’hui comme des dangers potentiels.
On comprend que les pays de l’Est, ex-satellites de l’URSS aient été méfiants, mais il eut été préférable d’essayer de les rassurer plutôt que d’exacerber leurs nationalismes et un aspect revanchard de certains de leurs politiciens.De fait ces pays ont été utilisés pour faire basculer tout le bloc européen dans un atlantisme fanatique. Des pays mesurés dans leur relations avec Moscou, comme la France, l’Italie et à un degré moindre l’Allemagne (Ostpolitik) sont maintenant obligés, quand ils sont dirigés par des traîtres comme F. Hollande de suivre les USA dans toutes leurs folles aventures. Le peu de bon sens qui restait du temps de Chirac a maintenant disparu. Personne ici pour dire ’assez’ et ’non’. L’affaire de Crimée ne nous concerne pas, ce n’est pas une raison d’envenimer nos relations avec Moscou.
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Poutine avance ses pions un par un.
Il laisse braire « la Communauté internationale » réduite à l’ OTAN et à ses vassaux.
Il va construire un pont entre la Russie et la Crimée.Il dispose d’armes défensives que l’ OTAN est incapable de détruire, Iskander,
S 400, S500. S’il voulait, il pourrait aller ... jusqu’à Gibraltar...Dans son discours à Munich en 2007, il a clairement expliqué tout le mal qu’il pensait du « Nouvel Ordre Mondial sans aucun avenir ».
** « D’un système qui n’a rien de commun avec la démocratie ».
** « Du viol permanent des frontières presque partout dans le monde »
** « Des instruments illégaux du pouvoir soft »
Il est contre la guerre en Syrie, en Iran, contre les bombardements humanistes et les révolutions colorées.
L’avenir pour Poutine est à la souveraineté des Etats : tout ce que les euro atlantistes détestaient déjà chez De Gaulle...
« La Russie a une histoire millénaire. Elle voudrait travailler avec des partenaires responsables et indépendants à l’édification d’un monde juste et démocratique, garantissant la sécurité et l’épanouissement de tous et pas des seuls élus. »
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oui Fifi et nous ne pouvons dire que, VIVE Poutine !!!.
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Jelena XCII 7 mars 2014 11:33Diviser pour mieux régner, diviser pour affaiblir... (Tchécoslovaquie, Yougoslavie).
Si cela arrive, quand ils auront fini de faire la fête à coups de « Sieg Heil », le réveil sera douloureux pour ceux de l’ouest, car toutes les richesse se trouvent à l’est.
Faire partie de l’UE ? Il ne faudra pas y compter, les caisses sont vides, il n’y a plus rien à voler.
L’Ukraine de l’ouest est appelée à devenir une nouvelle Moldavie, un pays ou même Pologne et Roumanie trouveront que la main d’oeuvre est bon marché.
Un pays qui et soutenu/libéré par l’Otan ne sort jamais gagnant, jamais.
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Jelena,
Il semble que Paul Craig Roberts ait la même analyse que vous.
(Traduction Google, on n’a pas mieux pour l’instant)Le pillage de l’ Ukraine a commencé, les retraites vont être diminuées, les terres confiées à des multinationales américaines, le réveil « européen » va ressembler au cauchemar grec !
Poutine a donc tout intérêt à y aller doucement, à attendre que les mesures réveillent l’opinion publique ukrainienne de l’ ouest.
Il est en plus extrêmement pessimiste, et pense que les fous qui dirigent Washington sont capables d’aller jusqu’à une guerre nucléaire...
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Plus jamais une partition à la Yougoslave !
En 1992/1993 je me suis fait endoctriner (tiens par quel grand politicien, qui sévit encore ?) et je devais même participer à un convoi pour Sarajevo en Août 93.
Eh bien, j’ai été abusé car les résultats de la partition sont catastrophiques, pour toutes les parties.
Il faut tout faire, en encourageant une structure fédérale, pour que l’Ukraine (sans la Crimée) persiste et constitue un pont entre une nouvelle Europe, dégagée enfin des USA, et la grande Russie.-
dégagée enfin des usa certes, mais pas de la Russie surtout pas de celle de Poutine qui a retrouvé son âme et sa culture et qui fait partie du continent européen , contrairement aux usa de waschington des usuriers rothschildiens khazars prosélytes and co péres du nazisme et du fascisme. du wahhabisme par les soins des windsordiens saxons etc et de la pire des impostures et immonde escroquerie de toute l’histoire, dont antique.
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Langues cultures différentes et alors ? Pourquoi à l’image de la Suisse, ne pas y créer un état fédéral avec une certaine autonomie des « provinces » ? Libres à elles d’entretenir des rapports privilégiés avec des états voisins.
Mais vu l’état de délabrement et de pauvreté du pays, les actionnaires vont pouvoir profiter pleinement de « la concurrence libre et non faussée » qu’il leur promet si une partie de l’Ukraine se rattache à l’Europe. « T’as vu ? Des ch’tis nouvriers encore moins cher qu’en Lettonie »-
Les russes ont eu raison de dire m...aux américains !
Est-ce que, pour une fois dans notre existence, on va trouver le courage de faire la même chose ?Que nous apporte les Etats-Unis ? La crise financière, bientôt le krach boursier, la panique de toutes les banques, un euro surévalué pour faire plaisir aux banques américaines, et des guerres et des coups d’états dans tous les coins du monde !Qu’a-t-on à reprocher aux russes qui nous concerne ( je ne parle pas de l’U.R.S.S. ) ?J’attends. -
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