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Accueil du site > Actualités > International > Un exemple d’émigration massive

Un exemple d’émigration massive

« Elle savait seulement que ce royaume, de tout temps, lui avait été promis et que jamais, pourtant, il ne serait le sien, plus jamais, sinon à ce fugitif instant, peut-être, où elle rouvrit les yeux sur le ciel soudain immobile, et sur ses flots de lumière figée, pendant que les voix qui montaient de la ville arabe se taisaient brusquement. Il lui sembla que le cours du monde venait alors de s’arrêter et que personne, à partir de cet instant, ne vieillirait plus ni ne mourrait. En tous lieux, désormais, la vie était suspendue, sauf dans son cœur où, au même moment, quelqu’un pleurait de peine et d’émerveillement. » ("L’Exil et le Royaume", Albert Camus, 1957).



La crise des réfugiés en Europe apporte au moins une clarification dans la position de la classe politique. Il y a certaines surprises désagréables et d’autres plus rassurantes. Il y a une urgence, protéger la vie de ceux qui l’ont risquée pour fuir la guerre et la barbarie, et il y a parallèlement une nécessité à plus long terme pour arrêter cet exode, à savoir rétablir la stabilité en Syrie et en Irak, et cela passe forcément par une intervention militaire au sol contre Daech sous l’égide de l’ONU avec l’accord non seulement de l’OTAN mais aussi de la Russie, de la Turquie, de l’Iran et de l’Arabie Saoudite. C’est bien ce qui s’est entrevu lors des deux débats à l’Assemblée Nationale, l’un sur une intervention en Syrie le 15 septembre 2015, l’autre sur les réfugiés le 16 septembre 2015.

Humanité pour l’accueil en Europe (on a suffisamment déploré la répression contre les chrétiens d’Orient pour maintenant ne pas agir concrètement en les aidant, eux et les non chrétiens tout autant opprimés), mais fermeté contre Daech. On a parfois l’impression qu’il y a échange de valeurs dans certaines réflexions.

La réalité historique est que les grands mouvements migratoires ont toujours favorisé le dynamisme économique. Le dernier en France a eu lieu après la guerre d’Algérie avec l’arrivée des pieds noirs et des harkis, généralement mal accueillis en France (il suffit d'écouter ce qu'en disaient des personnalités comme Gaston Defferre ou Louis Joxe en juillet 1962) mais qui ont contribué au dynamisme économique des années 1960.

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L’ancien Ministre des Finances Alain Madelin est l’une des rares personnalités politiques à comprendre ce qu’est l’économie et surtout, à être intellectuellement cohérent. Même s’il a quitté la politique pour un fonds d’investissement et les médias (il intervient régulièrement sur BFM Business), il est capable de dire des vérités que ses anciens amis politiques refusent pourtant d’admettre : l’immigration a toujours été une chance pour le pays d’accueil.

Et le 15 septembre 2015, il citait notamment l’émigration irlandaise massive au milieu du XIXe siècle en rappelant qu’il y a eu les mêmes désastres humains que dans la Méditerranée aujourd’hui puisqu’un bateau sur cinq a fait naufrage lors de la traversée de l’Atlantique.


Causes de l’exode irlandais

Appesantissons-nous justement sur l’émigration irlandaise. Elle a commencé dès le XVIe siècle en raison des persécutions religieuses (vers la France, l’Italie et l’Espagne, des pays catholiques) puis à partir du XVIIIe siècle lors de la révolution industrielle (entre 1815 et 1845, 500 000 Irlandais ont émigré vers l’Angleterre). Mais au milieu du XIXe siècle, les Irlandais ont massivement émigré vers le Canada et les États-Unis. Avec la navigation à vapeur, trois semaines suffisaient pour traverser l’Atlantique au lieu de douze sur un voilier.

La première cause fut la grande famine entre 1845 et 1852 qui a considérablement appauvri et affamé la population irlandaise, une famine due au mildiou (champignon) qui a ravagé les cultures de pommes de terre et due aussi à l’indifférence des Britanniques. Les récoltes dévastées pendant plusieurs années de suite ont été la cause d’une grande malnutrition et aussi d’une épidémie de choléra. Par la volonté des grands exploitants anglais qui voulaient continuer leur business, l’Irlande a quand même continué à exporter vers l’Angleterre alors que sa production avait chuté de 40% !


Un bilan très lourd

Le bilan fut très lourd sur la population irlandaise, sur 8 millions d’habitants en 1840, près de 1,5 million sont mortes de faim ou de maladie et 2 millions s’expatrièrent en quelques années. La population a donc diminué énormément (d’un tiers !). Entre 1841 et 1920, plus de 5 millions d’Irlandais ont émigré. L’Irlande en 1911 s’est retrouvée avec sa population de 1800 (4,5 millions de personnes).

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Tout était bon pour quitter l’Irlande et tout le monde voulait embarquer dans des navires qui traversaient l’Atlantique. Le rêve américain a ainsi touché près des trois quarts des candidats irlandais à l’émigration (aujourd’hui, ce serait le rêve allemand, et sûrement pas le rêve français, que François Hollande avait pourtant promis de "réenchanter"). Entre 1840 et 1860, les trois quarts des 4 millions d’Européens venus aux États-Unis étaient soient des Irlandais soit des Allemands (fuyant l’Allemagne après le réveil des idées nationales en 1848). Aux États-Unis, le nombre d’habitants nés à l’étranger a presque doublé entre 1850 à 1860, passant de 2,2 à 4 millions de personnes. Entre 1820 et 1967, il y a eu 43 millions de personnes qui sont venues vivre aux États-Unis dont 9,4 millions d’Irlandais ! Au début du XXe siècle, la moyenne était de l’ordre de 1 million de personnes émigrant aux États-Unis par an.


Une traversée maritime très dangereuse

Ce fut dramatique pour les personnes qui ont choisi l’émigration car la très longue traversée de l’océan fut épouvantable. Beaucoup moururent avant d’atteindre la côte américaine, soit noyés dans un naufrage, soit par des épidémies car les conditions d’hygiène n’avaient pas été respectées. Les passagers étaient traités comme des chiens par les marins, les femmes et les filles risquaient d’être violées en permanence, etc. La distribution de nourriture était régulièrement accompagnée de violences et de bagarres.

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À l’époque de la grande famine, on a évalué à 9% le nombre de morts dans les navires (si l’on doit tenir une comparaison macabre, les réfugiés qui ont traversé la Méditerranée depuis le début 2015 avaient environ 1% de risque de mourir noyés ou asphyxiés par la suite, souvent grâce à l’Union Européenne qui a sauvé du naufrage des centaines de milliers de migrants). À la fin du XIXe siècle, la loi avait imposé aux compagnies maritimes certaines normes de sécurité et de hygiène et afin de les encourager à les respecter, une amende avait été instituée à raison de 10 dollars par mort pendant la traversée…


Un début difficile

La plupart des migrants irlandais se sont installés dans les grandes villes à l’est des États-Unis, principalement à New York (en particulier Ellis Island, île près de Manhattan à partir de 1892) et à Boston, mais aussi à Chicago, à La Nouvelle Orléans et pour les plus riches à San Francisco. Certains ont émigré aussi au Canada, mais souvent pour pouvoir entrer ensuite aux États-Unis. Les migrants irlandais représentaient alors un tiers de l’immigration aux États-Unis.

Aux États-Unis, les conditions de vie des arrivants irlandais furent au départ difficiles, ils se sont retrouvés à se loger dans des habitations insalubres (suintant la saleté et les immondices, comme le décrivait Charles Dickens) et à travailler dans les tâches pénibles de construction avec une rémunération très faible. Leur intégration n’était pas forcément facile à cause de la langue (gaëlique) et de la religion (catholique).

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Malgré la xénophobie de certains habitants d’origine (qui les traitaient de tous les maux et préjugés, paresseux, ivrognes, etc., et les représentaient même en singes), les émigrés irlandais sont parvenus à s’investir dans les institutions économiques, sociales et politiques à la fin du XIXe siècle et même à faire fortune (moins de 20% des émigrants irlandais occupaient un emploi sans qualification au début du XXe siècle).


L’intégration malgré la religion

Le courant anticatholique aux États-Unis s’est confondu avec le courant contre les migrants irlandais pendant la seconde moitié du XIXe siècle et la première moitié du XXe siècle, au point de craindre que les Irlandais préférassent obéir à leur pape qu’à leur pays d’accueil (il était alors dit que leur Église était "une, sainte, catholique, apostolique et irlandaise" !). Dans les faits, les "Irlandais" ont su prendre des positions importantes au sein du Parti démocrate. Le premier candidat catholique à l’élection présidentielle fut Al Smith en 1928 (contre Herbert Hoover) et le courant anticatholique (ou anti-irlandais) s’est arrêté avec l’élection du Président John F. Kennedy le 8 novembre 1960.

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D’origine irlandaise et beaucoup critiqué pour sa religion, John Kennedy avait commencé sa campagne présidentielle devant une assemblée de pasteurs protestants en affirmant ceci : « Je crois en une Amérique où la séparation de l’Église et de l’État est absolue, une Amérique où aucun prélat catholique ne saurait dicter au Président (fût-il catholique) comment agir, et où aucun pasteur protestant ne saurait dire à ses paroissiens pour qui voter. (…) Une Amérique où aucune organisation religieuse ne saurait imposer, directement ou indirectement, les vues de ses représentants au public ou à la population en général : une Amérique où la liberté religieuse est une et indivisible, de sorte qu’une attaque contre une Église soit perçue comme une attaque contre toutes les Églises. (…) Je ne suis pas le candidat catholique à la Présidence. Je suis le candidat du Parti démocrate à la Présidence, qui s’avère également être catholique. Je ne parle pas au nom de mon Église sur les questions d’intérêt public, et l’Église ne s’exprime pas en mon nom. » (Houston, le 12 septembre 1960).


Contribution à la richesse de l’Amérique

Aujourd’hui, il y a environ 33 millions d’Américains qui se déclarent d’origine irlandaise, c’est-à-dire 11% de la population. Ils sont parmi les plus prospères des États-Unis, avec un niveau d’étude, une profession et des rémunérations très au-dessus de la moyenne. Leur enrichissement a favorisé leur départ des quartiers irlandais des grandes villes et les mariages avec des non-Irlandais puis avec des non-catholiques furent de plus en plus courant jusqu’à se mélanger complètement avec le reste de la population des États-Unis.

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(JFK avec sa famille irlandaise en 1963)

Les immigrés irlandais ont ainsi montré qu’ils pouvaient devenir de "bons Américains" sans pour autant renoncer à leur héritage culturel et religieux. L’assimilation n’était donc pas un processus dans un seul sens et les États-Unis se sont aussi transformés par leur apport. Les descendants des migrants irlandais ont largement contribué à la réputation et à la prospérité des États-Unis, ce fut le cas notamment de deux Présidents, John Kennedy et Ronald Reagan, de l’astronaute Neil Armstrong (le premier homme sur la Lune), de l’industriel Henry Ford, aussi du chanteur Jim Morrison, des acteurs Grace Kelly, John Wayne, Robert De Niro, George Clooney, Clint Eastwood, Kevin Costner, Harrisson Ford, Johnny Depp, etc.


Urgence humanitaire et vision historique

Dans l’histoire du monde, les Européens ont été parmi les peuples qui ont le plus émigré pour différentes raisons et en particulier les difficultés économiques, la guerre et l’oppression. Il faudrait avoir la mémoire vraiment courte pour que ceux-ci restent indifférents à la détresse que leurs propres parents ou aïeuls avaient eux-mêmes connue très fréquemment au cours de leur histoire très mouvementée. Surtout au point d’en arriver à des affrontements comme ce 16 septembre 2015 à la frontière entre la Serbie et la Hongrie.

L’accueil des réfugiés a toujours présenté un défi pour les pays d’accueil, un défi économique mais aussi politique, mais la réalité historique, c’est que cela a toujours abouti à un enrichissement du pays. L’oublier, c’est ne pas connaître l’histoire.


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (18 septembre 2015)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
John F. Kennedy.
L’immigration irlandaise.
Fausses peurs et vrais défis.
La révocation de l’Édit de Nantes.
Angela Merkel.
François Hollande.
Jean-Claude Juncker.
Le coq devenu hérisson ?
Sauvez l’âme française (Koztoujours, le 3 septembre 2015).
Que sommes-nous devenus ? (Christian Schoettl, le 31 août 2015).
L'humanité échouée.
L'exemple allemand.
Aylan invité au Conseil de sécurité de l'ONU.
Lettre de Mgr Saliège le 23 août 1942 sur la personne humaine (texte intégral).
Les Français sont-ils vraiment eurosceptiques ?
Chaque vie humaine compte.
Rouge de honte.
Les drames de Lampedusa.
L’Europe doit faire quelque chose.
L’humain d’abord.
L’immigration en Hollandie.
Une chance pour l‘Europe.
Les valeurs de la République.
Le gaullisme, c’est d’abord des valeurs.
Valeurs républicaines et patriotisme.

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18 réactions à cet article    


  • Fergus Fergus 18 septembre 2015 11:30

    Bonjour, Sylvain

    Excellent article ! J’ai personnellement toujours été impressionné par les conditions de cette émigration irlandaise, notamment vers les Etats-Unis.

    Une petite précision : certes, les Irlandais ont souvent vécu dans des conditions très difficiles à leur arrivée, mais la plupart étaient armés pour affronter cette dure réalité, compte tenu des conditions quasiment de misère qu’ils avaient vécu dans leur village ou leur hameau du Kerry, du Mayo ou du Donegal.

    « les Européens ont été parmi les peuples qui ont le plus émigré pour différentes raisons et en particulier les difficultés économiques, la guerre et l’oppression. Il faudrait avoir la mémoire vraiment courte pour que ceux-ci restent indifférents à la détresse que leurs propres parents ou aïeuls avaient eux-mêmes connue très fréquemment au cours de leur histoire très mouvementée. »

    J’applaudis des deux mains ce rappel de notre histoire !

    Petit détail amusant : on sait que la proportion d’Irlandais est très grande dans les rangs des policiers et des pompiers des grandes villes, notamment dans l’Est des Etats-Unis : or, certains d’entre eux choisissent de revenir dans leur pays d’origine une fois en retraite ; c’est ainsi que la péninsule d’Achill Island est devenue une maison de retraite de flics américains.


    • foufouille foufouille 18 septembre 2015 11:42

      sauf que le chômage était de zéro %.


      • César Castique César Castique 18 septembre 2015 11:50

        "« l’immigration a toujours été une chance pour le pays d’accueil. »

         

         

        La propagande immigrationniste est décidément inlassable dans l’outrance.

         

         

        Il y a sans doute cent d’exemples qui le démontrent, mais il y en a autant qui démontrent le contraire. L’immigration barbare dans l’Empire romain a été à l’origine de plusieurs siècles de guerres, de violences et de misère. C’est la situation qui préfigure le mieux celle que nous connaissons aujourd’hui.

         

         

        Et si c’est vrai que l’immigration européenne a été une chance pour les Etats-Unis d’Amérique, pour le Canada, pour l’Australie et pour la Nouvelle-Zélande en tant que pays, on ne saurait étendre le bénéfice de cette chance aux populations autochtones, qui ont été dépouillés du leur, de pays.

         

         

        Rappelons aussi que tant les Pieds-Noirs que les Irlandais avaient vocation à se confondre dans l’ensemble de la population d’accueil, puisqu’ils en partageaient la civilisation, mais surtout le faciès, leur « têtes de *NOUS* » qui devaient entraîner non leur intégration ni leur assimilation, mais leur phagocytage.

         Or, actuellement, nous assistons à des arrivées massives de « têtes de *EUX* », que leurs descendants perpétueront.

         

         

        Ajoutons à cela, le fait que leur civilisation induit des codes sociaux complètement différents des nôtres ,et on constate que la « chance pour le pays d’accueil  » est, d’un point vue européen - « de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne. »
        - comme nous définissait De Gaulle – une illusion fondée sur des exemples n’ayant rien de comparables.


        • Jean Guillot meslier 18 septembre 2015 16:09

          @César Castique
           
          La citation de De Gaulle , celui-ci aurait du préciser de religion judéo-chrétienne , précisons que Jésus était un rabbin juif , les 14 apôtres étaient juifs dont St Pierre fondateur et premier pape revendiqué chrétien catholique par la suite , par opposition aux chrétiens orthodoxes .
          Le Christianisme est une secte qui a trés bien réussie dérivée du Judaisme.
           le Christianisme est au départ une une religion orientale.


        • César Castique César Castique 18 septembre 2015 18:19

          @meslier



          « La citation de De Gaulle , celui-ci aurait du préciser de religion judéo-chrétienne... »

          Personnellement, je dirais plutôt qu’il aurait pu, comme il aurait pu parler d’un apport germanique, surtout lui, dont le patronyme semble être d’origine flamande. Mais bon, on ne va pinailler. Pour la religion chrétienne non plus, bien qu’agnostique, je n’ai pas de problème avec ça

          Au départ, l’homme était un singe, comme le christianisme était une religion orientale et dans un cas comme dans l’autre, l’essentiel était de ne pas le rester. Dans le cas du christianisme, la perte aurait été incommensurable dans les domaines de la peinture, de la sculpture, de la gravure, de l’orfèvrerie et j’en passe...

        • HELIOS HELIOS 18 septembre 2015 13:05

          "« l’immigration a toujours été une chance pour le pays d’accueil. »


          .. hélas il manque un qualificatif a votre message : de quelle chance par lons nous ?

          Une chance économique ? une chance au jeu ? une chance humaine ?, une chance culturelle ?

          La réalité n’est pas si simple, si, économiquement parlant et donc en terme de prédation économique, l’afflux de migrants est probablement une chance, tout en dépendant de la qualité des migrants, humainement parlant l’immigration est une catastrophe culturelle, n’en déplaise aux bouffeurs de couscous.

          la balance entre les avantages et les inconvénients est loin d’etre positive pour une nation, et pire, selon les catégories socio-professionnelle d’un pays, selon les sensibilité régionales, et culturelles, l’immigration de masse est obligatoirement un traumatisme dont l’ampleur est évidement liée a la distance qu’il y a avec les migrants. C’est d’ailleurs pour cela qu’il est plus facile d’intégrer un portugais en France qu’un algérien... sans parler de la volonté des migrants de respecter leur pays d’accueil et leur volonté de s’intégrer

          En clair, les immigrationnistes sont ceux qui ne se respectent pas eux-mêmes (pensez donc, vont ils respecter les autres) et qui trouvent un intérêt personnel a cette immigration. Ne vous étonnez pas ensuite que la classe politique soit majoritairement pour, comme les grands patrons de l’industrie.

          tenez, par exemple, une bonne mesure sociale serait de créer une nouvelle ligne sur la feuille de salaire : taxe d’intégration, exclusivement sur les cotisations patronales, applicable a tout nouvel entrant de moins de 5 ans d’activité dans notre pays, et dont l’objectif serait de rembourser l’état, la secu,etc sur toutes les aides accordées pour leur intégration.

          Bon, j’arrête là, l’Europe se suicide, après tout, mérite-elle de vivre, si nous ne sommes même plus capable de défendre notre pays pour le bien être de nos enfants !!!

          • soi même 18 septembre 2015 19:22

            @HELIOS ( « l’immigration a toujours été une chance pour le pays d’accueil. »


            .. hélas il manque un qualificatif a votre message : de quelle chance par lons nous ?

            Une chance économique ? une chance au jeu ? une chance humaine ?, une chance culturelle ? )

            Si une

            comparaison n’est pas raison, elle a juste l’avantage de souligné dès choses en apparence similaire et qui ne sont pas en réalité car les causse sont d’un autre ordre.

            Car le grand flux migratoire des Irlandais du XIX est due à des causses climatique tandis celle que l’on assiste est due à un conflit dont l’on porte une responsabilité National , Européenne, International avec OTAN.

            Et bien tous me laisse à pensé, que ce flux migratoire va nous posez certain problème , ce n’est pas choix qu’il y a ce flux, et la réponse que l’Occident propose comme opportunité, crisse économique , déconstruction massive du plein emploi plus particulièrement dans l’ industrie qui est sinistré, à lors quel est va être la réponse, l’endettent du pays pour faire du parachute social ?
            Sans parler que dans cela la masse migratoire n’est pas forcement dans l’idée d’accepter une intégration Occidental,.
             Bien sur Sylvain avec son enthousiasme de béotien , ah il semble existé car il pense que le simple fait d’être idéaliste est le meilleurs moteur pour aplanir toute les difficulté, il n’a aucune conscience ce que veut dire être mis à l’épreuve..... !
             



          • Jean Guillot meslier 18 septembre 2015 13:48

            On dit comparaison n’est pas raison !!
             à l’époque il y avait toute l’amérique du nord à construire et à industrialiser donc perspective de croissance à 2 chiffres .
            Aujourd’hui le problème est différent la croissance ne reviendra jamais plus dans les pays modernes industrialisés c’est fini !! ( les trente glorieuses sont dues à la reconstruction des pays après la seconde guerre mondiale )
            Donc au plus cette immigration est prévue pour faire baisser les salaires dans la zone euro et redonner un petit surplus de croissance à court terme et à long terme complétement déstabiliser les anciennes sociétés qui y habitent .

            l’ empire Romain qui avait perduré six siècles s’est effondré au V ème avec l’entrée brutale des peuples germains aux frontieres du Rhin repoussés eux mêmes par les troupes sanguinaires de Attila (correspondant au Daech d’aujourd’hui si on veut faire un parallèle.)


            • César Castique César Castique 18 septembre 2015 18:18

              @meslier


              "...l’ empire Romain qui avait perduré six siècles s’est effondré au V ème avec l’entrée brutale des peuples germains aux frontieres du Rhin...*


              A ce moment-là, il y avait tout de même déjà une solide cinquième colonne, et le citoyen romain lambda n’a aucune conscience d’une romanité, qu’il aurait à coeur de défendre.

              A ce propos, certains historiens - je ne saurais les nommer - parlent d’Installation plutôt que d’invasion, et, quoi qu’il en soit, pour ce qui nous concerne, nous pouvons retenir que ce ne sont pas les Barbares qui se sont romanisés, mais bien l’Empire qui s’est barbarisé.

              Pour ce qui est de l’Amérique du Nord, vous avez entièrement raison, et je voudrais juste apporter une précision, à savoir que les Etats-Unis d’Amérique ont presque la même superficie que l’Europe, et qu’en 1820, ils comptent 10 millions d’habitants, contre 214 millions en Europe. Ça explique pas mal de choses et ça fait une sacrée différence d’avec la situation actuelle de l’Europe face aux migrations.

            • Jean Guillot meslier 18 septembre 2015 18:45

              @César Castique

              ....le citoyen romain lambda n’a aucune conscience d’une romanité, qu’il aurait à coeur de défendre.

              Vous avez entièrement raison les gens ne sentent pas une nation , le concept va être inventé au 18 ème et va permettre aux dirigeants d’employer les citoyens comme chair à canon pour défendre leur patrie


            • César Castique César Castique 19 septembre 2015 00:15

              @meslier

              « …et va permettre aux dirigeants d’employer les citoyens comme chair à canon pour défendre leur patrie. »

              Je ne crois pas du tout à cela. C’est de la propagande du stupide XIXe siècle, qui ne prend plus. Le concept de nation correspond bel et bien à quelque chose. Et c’est facilement démontrable :

              1. - Les contemporains parlent de l’Allemagne et des Allemands, de l’Italie et des Italiens, ou de la Suisse et des Suisses, bien avant que les territoires correspondant ne forment une nation.

              Le cas le plus étonnant est sans doute celui de la Suisse vue par Rousseau dans la description qu’il fait de son « pays » et de ses « compatriotes » dans ses lettres au maréchal de Luxembourg (1763), tout en négligeant de rapporter le fait qu’ils appartiennent à trois cultures différentes, démontrant implicitement par là que c’est le sentiment d’appartenance qui fait l’homogénéité de la nation.

              Par ailleurs, Jaurès a dit : « A celui qui n’a plus rien, la patrie est son seul bien » et, je ne vois pas où pourrait résider, hors de cette « propriété », l’explication de la déconcertante résistance victorieuse de petits peuples peu ou mal armés, face à des forces militaires un nombre incommensurables de fois supérieures, comme les Finlandais face aux soviétiques, les Tonkinois aux Américains, les Afghans aux Russes et aux Américains, les Irakiens aux Américains et à leurs alliés.

              2. - Les pays réellement inventés, chez qui le concept de nation ne correspond à rien, foirent comme la Yougoslavie ou la Tchécoslovaquie, ou se portent mal comme la Belgique ou... l’Union - comme ils disent – européenne, condamnée d’avance par l’inexistence, justement, de patriotes européens. 


            • Jean Guillot meslier 19 septembre 2015 11:33

              @César Castique

              .....Par ailleurs, Jaurès a dit : « A celui qui n’a plus rien, la patrie est son seul bien

              ...

              • On croit mourir pour la patrie, et on crève pour des combines de mercantis, prompts à engraisser, à travers tous les charniers, leurs dividendes. (Victor Margueritte ; Debout les vivants ! - 1932)

            • César Castique César Castique 19 septembre 2015 12:36

              @meslier

              « On croit mourir pour la patrie... »


              C’est connu, mais ça n’a pas empêché les résistants de continuer le combat huit ans plus tard, et certains de se faire fusiller en croyant mourir pour la patrie. Comme c’est inscrit, au demeurant, sur les monuments aux morts. Pour entretenir le mythe.

              Et cela me confirme dans ma conviction que, chez l’homme, ce qu’il croit l’emporte largement sur la réalité, pratiquement en toute circonstance.

            • berry 18 septembre 2015 19:50

              L’émigration concerne les français de souche aujourd’hui.
              Plus de 2 millions de français vivent à l’étranger ; ce chiffre n’a jamais été aussi important et beaucoup d’entre eux ne reviendront jamais.

              Il s’agit souvent de nos élites, des gens les plus instruits et les plus dynamiques qui sont dégoutés du chômage de masse, de la bureaucratie socialiste et du déclin de la France.

              Notre gouvernement fait partir les bac + 8 et accueille à bras ouverts des analphabètes africains.
               
              Comme dit Renaud Camus : « Est-ce qu’on a déjà vu dans l’histoire de l’humanité des gouvernants poursuivre d’une pareille haine leur propre peuple ? »
               
              On peut se demander sérieusement si nos dirigeants considèrent le peuple français comme LEUR peuple.
              La plupart de ceux-ci sont en fait des immigrés de plus ou moins fraiche date, des agents américains ou israéliens plus ou moins revendiqués, ou des corrompus.
              Un dirigeant patriote et honnête, ça devient un oiseau rare.

               


              • Jean Guillot meslier 18 septembre 2015 20:33

                Comme dit Renaud Camus : « Est-ce qu’on a déjà vu dans l’histoire de l’humanité des gouvernants poursuivre d’une pareille haine leur propre peuple ? »

                Les gouvernants n’ont pas de haine , ce sont des marionnettes du capitalisme qui ont soif de pouvoir personnel et une fois élu ils font ce que le GRAND CAPITAL ou maintenant les marchés financiers leur disent de faire , sinon next ...
                Après l’opinion est manipulé par les médias mainstream et les gens croient voter pour le meilleur.


                • HELIOS HELIOS 19 septembre 2015 01:11

                  @meslier


                  si vous avez ecouté Dupont Aignan ce matin sur I télé, il a emis clairement, mais avec la prudence inhérente a un homme politique, que la vague d’immigration que nous subissons actuellement, ne serait pas vraiment, ou au minimum pas complétement, volontaire de la part des immigrés. 

                  Il laisse entendre que d’autres raisons se cachent derrière et facilitent la pagaille que nous vivons.

                  Tout le monde sait bien que ceux qui arrivent, déboutés ou pas du droit d’asile, ne rentreront pas chez eux, que leurs pays retrouvent la paix et la prospérité ou pas !

                  Par contre, ce qui est très clair, c’est bien que l’Europe fait de la place a un communautarisme généralisé, rendant des décisions démocratiques de plus en plus impossibles a concilier. pour le plus grand bonheur des structures économiques trans continentales, trans nationales etc.

                  Soit Cette nouvelle Europe reste unie, multi-ethnique, multi-culturelle, multi etc et donc parfaitement ingouvernable et se comportant comme un vaste marché sans ames où les marchands régneronten maitres, ... 
                  Soit les états et les peuples se déchireront et au final reconstruirons des peuples, plus ou moins antagonistes impuissant évidement face a ces mêmes marchands...
                  ... dans tous les cas c’est tout bénef pour le reste du monde, les russes, les chinois et naturellement les américains !!! 
                  N’attendons rien de personne, de toutes les façons, un jour ou l’autre ça petera, il faut juste attendre qu’une jeunesse ait bien oublié ce qu’est la guerre pour se remuer le c.l et ruer dans les brancards.
                  La fenêtre est étroite entre le « trop tôt »... il reste des vieux soixante-huitards comme moi et pas « trop tard », pour que les petits intérêts bassements matériels et l"état de délabrement de notre histoire nous ait ravalé au rang de pays du quart monde.

                • Henry Canant Henry Canant 18 septembre 2015 21:42

                  Les USA, l’Australie étaient des pays de peuplement surtout après avoir réglé le « problème » des peuples natifs et un également pour le Canada.


                  La grosse différente actuelle, c’est que ces migrants n’arrivaient pas avec une religion qui incluait un code pénal et une législation dictés par un certain Mohamed.

                  De plus, ces pays étaient demandeur, nous non.

                  • ZenZoe ZenZoe 19 septembre 2015 16:24

                    L’immigration est toujours une chance pour le pays d’accueil ?
                    Demandez leur avis aux Indiens d’Amérique du nord et du sud, aux Aborigènes d’Australie, aux Maoris de Nouvelle-Zélande, aux Tibétains, aux Palestiniens et tant d’autres oubliés par l’Histoire...
                    Il ne faut pas confondre immigration et invasion.
                    L’immigration est choisie par le pays d’accueil et par ceux qui arrivent, l’invasion est le fait de peuples qui forcent le passage (souvent en masse) sans demander l’avis des autochtones.
                    On n’en est pas là ?
                    Regardez les projections démographiques des pays africains et arabes pour voir, ou alors rendez-vous dans 50 ans, et on en reparle...

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