Un fiasco sous le signe du mensonge
Un fiasco ou un échec
Il y a eu une séquence médiatique sur Bfm tv : le french doctor Bernard Kouchner adepte de l'ingérence humanitaire et d'autres intervenants bien sous tous rapports, ces gens tout à fait respectables discutaient de savoir si l'opération spéciale pour libérer l'otage détenu en Somalie, si cette opération est un échec ou un fiasco. Ils étaient majoritairement d'accord pour reconnaître que ce n'était pas un réel succès, et le raid pour libérer l'otage français et l'intervention militaire au Mali, (quoique l'un d'eux a eu quand même l'intelligence courageuse de dire que l'on peut naturellement parler de succès), mais ils s'accordaient pour dire que ce n'est pas un fiasco en ce qui concerne le raid en Somalie, mais juste un échec relatif.
J'ai appris lors de cette discussion que le mot fiasco n'a pas la même signification que échec.
Fiasco selon le Larousse « nom masculin (italien fare fiasco, essuyer un échec). Familier. Échec complet, notoire ».
Échec selon le Larousse « nom masculin. Résultat négatif d'une tentative, d'une entreprise, manque de réussite ; défaite, insuccès, revers : subir un échec ».
D'après leur analyse, l'opération spéciale n'est pas un échec notoire, complet. Ainsi, perdre deux hommes, et faire tuer l'otage n'est pas un fiasco, n'est pas un désastre. On passe d'un homme pris en otage, à la perte certaine de trois hommes. Le pire dans l'histoire c'est l'abandon d'un blessé, qui a finalement succombé à ses blessures.
Aller libérer un otage avec des hélicoptères survolant un endroit peuplé n'est pas la meilleures façon de procéder discrètement et de surprendre les ravisseurs. C'est de l'amateurisme, de l'incompétence.
Le mensonge à propos du Mali
Les médias dans leur rôle de médias mensonges n'arrivent plus à faire correctement leur travail de manipulation des esprits tant les contradictions flagrantes et choquantes pullulent dans leurs discours.
On nous a assurés que l'intervention fut décidée à la suite de l'appel à l'aide du président transitoire malien. A comprendre que c'est uniquement en réaction à l'avancée menaçante des terroristes vers Bamako que la France s'est vue contrainte d'intervenir militairement au Mali. « Le chef de l'État a répondu à la demande d'aide militaire formulée un peu plus tôt par le président malien Dioncounda Traoré. « Les terroristes cherchent à porter un coup fatal à l'existence même du Mali. La France répondra, aux côtés de nos partenaires africains. Elle le fera strictement dans le cadre des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies. » Le Quai d'Orsay a simultanément demandé aux ressortissants français de quitter le Mali. »
Mais nous n'avons même pas le temps d'oublier cette assertion que ces mêmes médias nous parlent d'une opération préparer depuis de longue date : « Contrairement à l'intervention franco-britannique en Libye, la guerre déclenchée vendredi contre les islamistes au Mali a été préparée de longue date. Certes, le pouvoir politique français a semblé un temps tergiverser. Le tempo a été imposé par la nouvelle poussée des djihadistes vers le sud aux autorités françaises. ». Il faut noter que l'intervention de l'OTAN en Libye a également été préparée de longue date. Et les politiques connaissaient les conséquences de l'éclatement de l'État Libyen.
Échec des Américains ou la mystification des Américains.
Un article du New York Times nous informe que les Américains ont, pendant des années, financé et formé l'armée malienne considérée comme un rempart contre le terrorisme sinon un outil d'éradication total. Le journal nous explique que le programme qui a coûté plus de 520 millions de dollars sur quatre ans, était le plus ambitieux dans la région. Néanmoins, cette implication américaine s'est soldée par un cuisant échec d'après l'aveu des Américains eux-mêmes. Non seulement certains des soldats et des cadres militaires formés, entraînés et armés par les Américains ont déserté rejoignant au final les terroristes et d'autres les Touaregs séparatistes. On apprend ainsi que le capitaine Amadou Haya Sanogo a également bénéficié de l'entraînement américain. Que le putsch militaire mené par ce dernier fut une totale surprise par les Américains. Il faut bien les croire ; s'ils le déclarent c'est que cela doit être sûrement vrai. Ou du moins, il faut leur accorder le bénéfice de doute.
En tout cas, dire que cette poignée de terroristes qui, d'après certains ils sont environ de 5000 hommes, ces fanatiques (ou du moins un certain nombre) sont donc bien armés et bien entraînés par les Américains. Ces derniers avouent bien que des maliens, entraînés et armés par eux, ont fait défection en prenant la poudre d'escampette en prenant armes et bagages.
Qui manipule qui finalement dans cette histoire ?
La France n'a pas pour vocation de rester seule au Mali
Ne pas rester seule, mais en tout cas elle a commencé seule, et elle a une forte chance d'assumer seule de s'être embourbée dans le bourbier malien. Comment pourrait-elle venir à bout des terroristes alors que la source ne tarit pas ? sans troupes au sol ? Se contentant d'arroser le désert de bombes ?
Tout le monde est au courant que des milliers de Tunisiens, Libyens entre autres sont entraînés en Libye avant d'être expédier en Syrie. Je me pose une question : n'y a-t-il pas parmi ces recrues destinés à l'exportation vers la Syrie, certains qui rejoignent l'AQMI ??
La France libère Konna. Les terroristes prennent illico Diabaly. Mais on nous a déjà avertis que cette intervention (guerre, conflit, que sais-je), cette intervention « durera le temps nécessaire ». Un mois, deux mois, un an, dix ans ?
http://www.voltairenet.org/article168973.html
http://www.voltairenet.org/article176897.html
http://houssinc.wordpress.com/2013/01/13/somalia-failed-attempt-to-rescue-allex/
http://www.nytimes.com/2013/01/15/world/france-mali-intervention.html?hpw&_r=0
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