• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de SEPH

sur Un fiasco sous le signe du mensonge


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

SEPH SEPH 16 janvier 2013 15:01

ANSAR EDINE : « Tout comme l’Afghanistant, le Mali sera une défaite totale pour la France »

(dernière mise à jour mardi 15 janvier à 22h30)
 

Mis en ligne le 14 janvier 2013, par Spencer Delane (Genève).   

Selon nos informations, dans le cadre d’une possible recrudescence de la « menace terroriste » en France, différentes forces de police se préparent à des interventions dites « préventives » dans les « milieux islamistes » de l’hexagone ces prochaines 48h.

En effet, malgré l’envoi de pseudos experts sur l’ensemble des chaines télévisées pour rassurer la population, sur le mode « AQMI et ses affiliés n’ont pas les moyens de commettre des attentats d’envergures sur le sol français  », il semblerait le ministère de l’intérieur soit plus prudent, celui-ci ayant même du inventer dimanche un nouveau seuil d’alerte : «  rouge intense » (il n’existait jusqu’ici que trois stades progressifs au seuil « Vigipirate » : blanc, jaune, orange, rouge, écarlate.)

En pleine récession et crise économique, la France ne peut pas se permettre ne créer un climat de panique qui serait de nature à l’enfoncer encore un peu plus. Etonnamment, cette récession et crise économique de l’empêche pas de se lancer dans une guerre en Afrique mais, bien sûr, cela uniquement pour y défendre « les droits de l’homme, la condition des femmes et de la liberté d’expression ».

Que le Mali soit un des premiers producteurs africain d’or, d’argent de cuivre et surtout d’uranium, comme nous l’évoquions dans notre article de dimanche, n’entre assurément pas en ligne de compte…

Malheureusement, sur le « théâtre des opérations » la situation ne semble guerre réjouissante pour les troupes françaises. A l’aube du 5ème jour de l’opération Serval, le résultat semble en effet pour le moins mitigé. Si la presse française évoque un «  revers pour les islamistes » dans la région de Konna, le commandant de l’organisation Ansar Edine tient un discours pour le moins différent.

Selon un communiqué publié lundi soir par le Kavkaz Center, le commandant de l’organisation touareg d’Ansar Edine, Iyad ag Ghali, a réfuté les « prétentions selon lesquelles Konna serait sous contrôle de l’armée malienne et de des complices français. »

«  Les terroristes de l’armée française ont bel et bien bombardé Konna » indique-t-il. « Des femmes, les enfants et les personnes âgées en sont les principales victimes. Il est impossible de savoir combien de personnes ont été tuées, mais le nombre est important. En ce qui nous concerne, nous n’avons perdu que cinq combattants ».

« L’ensemble de nos chars, de nos véhicules blindés, de nos canons anti-aériens et autres armes sont intacts. Le peuple de France doit savoir ceci : nous combattons les Français avec les même armes que nos frères ont combattu les troupes d’occupations en Afghanistan et en Irak. Nous allons transformer la région en un second Afghanistan et ce sera une défaite totale pour la France », ajoute le commandant d’Ansar Edine.

« Tout le monde sait ici que nous sommes un groupe local indépendant et que nous défendons les intérêts du peuple touareg, abandonné par le gouvernement malien.

Notre relation avec Al-Qaïda et d’autres groupes est la même que notre relation avec tout autre musulman. Nous partageons la même foi, c’est tout. Rien de plus, rien de moins  », conclut Iyad ag Ghali.

Spencer Delane, pour Mecanopolis

Sur le même sujet, lire également L’intervention militaire française au Mali vise-t-elle à assurer les intérêts d’Areva ?

Mise à jour de 23h45 :

Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Ledrian, a déclaré ce lundi que les forces françaises font face à une situation difficile au Mali. Il précise que les militaires français rencontrent « une position difficile à l’ouest du pays » et que ces combattants sont « bien équipés et bien entraînés », selon son expression.

Le mouvement pour l’unicité et le jihad  Afrique de l’ouest (MUJA) a annoncé qu’il a décidé de fermer ses frontières avec le Niger et le Burkina Faso, en y plaçant des mines et en envoyant des renforts du fait que ces deux pays ont annoncé l’envoi de soldats pour soutenir l’armée malienne.

Mise à jour du mardi 15 janvier, 00h15 :

Des combattants islamistes, menés par l’un des chefs d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), ont pris le contrôle lundi la ville de Diabali, dans le centre de Mali, à 350 km de Bamako dans une zone sous protection des autorités maliennes, a-t-on appris auprès de sources concordantes.

Abou Zeid, l’un des chefs d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) dirige lui-même les opérations. Ils ont quitté la frontière mauritanienne, pour éviter les raids des avions français, a précisé une source sécuritaire régionale, qui confirme l’attaque contre Diabali.

Mise à jour du mardi 15 janvier, 00h30 :

Aujourd’hui, François Hollande, président impopulaire, a engagé la France dans un conflit que l’opinion soutient. Dans un sondage Ifop paru aujourd’hui, 63% des Français se déclarent favorables à l’intervention armée, contre 37% qui y sont hostiles.

Mais la popularité de l’intervention n’est pas acquise. En temps de crise, l’opinion se cristallise d’abord autour des questions économiques et d’emploi. Hasard du calendrier, ce lundi, l’Unedic a noircit ses prévisions en annonçant que le nombre de demandeurs d’emploi devrait augmenter de… 180’000 personnes cette année.

Mise à jour du mardi 15 janvier, 20h00 :

L’information que nous donnions dans cet article hier soir, à savoir que les forces militaires françaises n’ont pas rerpis la ville de Konna, vient d’être confirmée par Reuters :

PARIS, 15 janvier (Reuters) – La ville de Konna, dont la chute avait déclenché l’intervention des forces françaises au Mali, n’a toujours pas été reprise par l’armée malienne aux djihadistes, a déclaré mardi le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian.

« A cette heure, la ville de Konna n’a pas encore été reprise par les forces armées maliennes », a-t-il déclaré lors d’un point de presse.

Jean-Yves Le Drian a également souligné que sur « le fuseau Ouest », les groupes terroristes qui ont pris lundi la ville de Diabaly étaient encore « très présents » et qu’ils « menacent le sud » du pays.

Il a précisé que 1.700 soldats français étaient actuellement engagés dans l’opération, dont 800 sur le terrain. (Gérard Bon, édité par Sophie Louet)

Mise à jour du mardi 15 janvier, 22h30 :

Selon nos informations, transmise par Alkhabar Média (Mauritanie), une trentaine de véhicules blindés des forces françaises auraient quitté Bamako en direction du Nord, avec pour objectif de lancer une attaque sur Konna à l’aube.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès