Un sursaut démocrate aux Etats-Unis ?
La commission d’enquête parlementaire sur la crise financière (FCIC) aux Etats-Unis, composée de 6 démocrates et 4 républicains qui rejetèrent les conclusions du rapport, a été créée en 2009, « pour une enquête approfondie et complète sur les causes de la crise financière ». Cela incluait les pouvoirs judiciaires permettant d’aller fouiller dans les comptes des banques, d’assigner des témoins à comparaître et d’entamer des poursuites. La commission pensait que lors de la publication du rapport, « les évènements de 2008 et leurs conséquences seraient loin derrière ». Or elle constata « qu’après la crise le secteur financier américain se trouve plus que jamais concentré entre les mains d’une poignée d’institution systémique ». Le renflouement accordé à la stabilisation et au sauvetage d’institution financière fut jugé urgent par le gouvernement car le risque de faillite menaçait tout le système. La commission dut étudier le paradoxe qui se trouvait dans le choix de l’effondrement total du système ou dans l’injection de milliers de milliards de dollars du contribuable alors que des millions d’américains perdaient leur emploi, leur maison et leur toit.
Il s’agissait, pour la commission, de comprendre la cause de la crise en déterminant ce qui s’était produit et comment, en exposer les faits, nommer les responsabilités, combattre les mythes et aider à comprendre comment cette crise aurait put être évitée. Bien que le potentiel de la crise ait mis des années à se former, l’explosion de la bulle de l’immobilier en fit le déclencheur puis se généralisa à l’automne 2008. Selon les conclusions du rapport, entre 1978 et 2007, le secteur financier fit passer sa détention de dette de 3000 à 36000 milliards de dollars et sa part au PIB fit plus que doubler.
Quelles furent les découvertes et les principales conclusions de la commission d’enquête dont le rapport fut rendu le 27 janvier 2011 ?
Cette crise était évitable, des avertissements furent ignorés dans la finance et la régulation publique. La soumission au dogme d’auto –régulation, qu’a répandue Alan Greenspan pendant trois décennies, a eu raison de tous les gardes -fous qui auraient pu empêcher cette folie. Les banques d’affaires et les holdings bancaires prirent trop de risques avec peu de capitaux les rendant dépendante d’emprunt à court terme. Les grosses primes de la part des prêteurs aux vendeurs d’hypothèques afin d’inciter à vendre plus gros, l’augmentation des activités suspectes et le tri des prêts insuffisants pour la revente sous forme de paquets à des investisseurs participèrent à l’érosion du sens de responsabilité et de l’éthique. Les normes d’éligibilités aux prêts hypothécaires furent réduites et permirent l’initiation de la crise. Les produits dérivés de gré à gré jouèrent un rôle significatif tandis que les agences de notations du crédit prirent le rôle essentiel dans la destruction financière. Les Etats-Unis furent privés de la force et de l’indépendance à la protection de sa stabilité financière.
La croissance du pouvoir financier prédateur et destructeur n’a eu d’égal que la décroissance de l’économie physique productive des Etats-Unis. Ce rapport fut ignoré par Obama qui continua a renflouer Wall Street au détriment du peuple. Récemment un sénateur démocrate du Kentucky, Perry Clark, le compare à Hitler pour la formation du super congrès qui prive le congrès de contre-pouvoir.
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