Black-Out médiatique sur Lampedusa
Pendant que les caméras se concentrent sur la Libye et le Japon, les clandestins continuent de débarquer par centaines sur l'île de Lampedusa, dont les structures de rétention sont débordées, de même que celles de la Sicile et du Sud de l'Italie. La population, donc l'activité économique est empêchée, commence à tenter d'interdire elle-même les débarquements, cependant que nos médias font le black-out et que notre gouvernement minimise le nombre des Tunisiens qui arrivent en France via l'Italie. Des Libyens commencent à s'y ajouter. Aucune mesure à la hauteur de la situation n'a été prise. En particulier, la suspension de l'accord de Schengen, qui permettrait un rétablissement des contrôles aux frontières, n'a pas été prononcée. Tout ce que nos politiques savent faire, c'est hurler en meute contre Chantal Brunel, qui a demandé qu'on remette dans le bateaux les clandestins qui arrivent en France, et contre Marine Le Pen, qui a demandé que les bateaux soient arrêtés en mer et renvoyés vers leur port de départ (humainement, bien sur). Le Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) craint une crise humanitaire, et une agence commence à parler de risques d'épidémies.
Les clandestins continuent à arriver par centaines à Lampedusa, dont le centre de rétention est saturé. Les centres de rétention de Sicile et du Sud de l'Italie l'étant presque autant, et les failles juridiques étant les mêmes qu'en France, ils se retrouvent vite libres et disparaissent dans la nature, comme les autres clandestins. La plupart des Tunisiens souhaitant venir en France, ils n'ont qu'à prendre le train pour le faire, et les autorités italiennes n'ont pas l'air d'en être mécontentes. La Tunisie étant en principe maintenant démocratique, ce ne sont pas des menaces qui poussent les Tunisiens à partir, mais simplement l'opportunité, les contrôles aux frontières de départ étant affaiblies. Le ministre de l'intérieur italien craint maintenant une arrivée massive de Libyens.
Le HCR commence à parler de crise humanitaire et l'agence de presse ANSA évoque un risque d'épidémies. Pendant ce temps, le parquet d'Agrigente ouvre une enquête pour incitation à la haine raciale contre le maire de Lampedusa, "coupable" d'avoir pris un décret de police municipale banal dans ce genre de circonstances (interdiction de la mendicité, du camping en plein air et des "comportements inconvenants").
La mesure du problème n'est absolument pas prise par nos politiques, le gouvernement allant jusqu'à dire que les clandestins qui arrivent chez nous ne sont pas très nombreux puisque la police n'en a attrappé que quelques centaines !
Pour avoir une idée exacte de la situation à Lampedusa, il faut suivre la presse italienne, relayée en France par Fdesouche.com et par Riposte Laïque à peu près uniquement. Le premier de ces sites a lancé un appel à ses lecteurs italophones pour qu'ils relaient l'information.
Le nombre de clandestins présents sur l'île serait maintenant de 5000 environ, soit autant que d'insulaires. La population de l'île est menacée dans ses ressources. Elle vit principalement du tourisme et de la pêche. Evidemment, le tourisme est en berne. Mais les ressources alimentaires (pêche et agriculture) commencent également à manquer pour nourrir tous les clandestin, ainsi que l'eau potable, qui était déjà un problème sur l’île avant ces arrivées massives.
La population insulaire commence à se révolter. Elle a empêché l'installation d'un camp de toile pour compléter les centres de rétention saturés, et, d'après le Corriere della Sera, des manifestants ont tenté d'empêcher un navire de débarquer, provoquant des heurts avec la police.
Silence du côté des médias français. La désinformation avait déjà commencé lors de la visite de Marine Le Pen sur l'île. La presse française avait parlé d'une centaine de manifestants "antiracistes" venus tenter de la conspuer, alors que la presse italienne n'en avait vu qu'une vingtaine au plus et que, globalement, l'accueil fait à Marine Le Pen par Lampedusa fut amical.
Si l'Italie est en première ligne, la France n'est pas loin derrière, puisque c'est sur notre territoire que les migrants tunisiens cherchent à s'installer. Aucune mesure à la hauteur de la situation n'est prise. Certes, le ministre Claude Guéant a donné un coup de menton (« La France ne saurait accepter cette immigration économique qui prend prétexte d’événements politiques. Il serait tout de même paradoxal de les accueillir alors que leurs pays s’ouvrent à la liberté et à la démocratie. »), mais, pour autant, les mesures juridiques qui pourraient contribuer à endiguer le flux ne sont pas prises. Le socialiste Malek Boutih profite même de la situation pour tenter de faire les poches au contribuable français : il lui propose de payer les salaires des fonctionnaires tunisiens dans l'espoir qu'ils arrêtent les départs de clandestins (mais bien sûr sans garantie).
Pour Riposte Laïque, les mesures juridiques possibles seraient la suspension du traité de Schengen (déjà préconisée par Marine Le Pen) ou la proclamation de l'état d'urgence (déjà proclamé en Italie). Ces mesures permettraient de remettre immédiatement les clandestins que l'on a attrappé dans un train ou dans un bateau.
Bien sur, ces mesures juridiques ne sont rien sans les mesures physiques qu'elles visent simplement à permettre. Ces mesures physiques ne sont pas sur le point d'être prises. La députée Chantal Brunel a provoqué un tollé en osant simplement parler de remettre les clandestins dans des bateaux. Quant à Marine Le Pen, qui va plus loin que Brunel puisque c'est en mer qu'elle veut intercepter les navires d'arrivants, il est plus ou moins insinué qu'elle veut les couler par le fond.
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