Climategate : La Presse continue sa propagande réchauffiste
Hier, dans La Presse, c’était une éditorialiste qui se démarque surtout par ses textes d’une insignifiance sans borne qui recopiait avec quelques variations les arguments mous à la défense des climatologues réchauffistes qui circulent depuis une semaine dans les torchons de propagande que sont la plupart des quotidiens du monde. L’écocatastrophiste attitré du même journal, François Cardinal, qui publiait un article semblable en début de semaine, s’est toutefois senti obligé d’aller un peu plus loin aujourd’hui, même si la teneur du discours reste essentiellement inchangée.
C’est déjà un très bel effort pour un seul journal, quand on pense que dans bien d’autres médias on continue purement et simplement d’ignorer l’histoire. À ce jour, à ma connaissance, le Globe and Mail n’a toujours même pas publié un seul article qui en fait mention, et ce plus d’une semaine après que le scandale ait éclaté. Les télévisions et radio canadiennes n’en parlent pas non plus.
La désinformation ne s’observe pas que dans les républiques de banane québécoise et française, où les élites mangent toutes à la même assiette. On a l’impression que les médias anglophones en parlent beaucoup mais en réalité, seul quelques organes de presse, dont le Wall Street Journal, le Daily Telegraph, le National Post et Fox News ont accordé beaucoup d’attention à la nouvelle. Aux États-Unis, les trois networks l’ignorent complètement et CNN en aurait parlé pour la première fois hier. L’omerta touche la clique journalistique de la planète entière et chaque jour qui passe, leur silence les discrédite un peu plus.
C’est peut-être pour cette raison que François Cardinal a décidé d’en parler encore une fois en élaborant un peu plus aujourd’hui. Le journaliste - et oui, journaliste, et non chroniqueur ou éditorialiste - a donc pondu un autre... éditorial pour nous démontrer qu’il n’y avait que bien peu matière à scandale.
Des courriels indiquant clairement que Jones a cherché à détruire des données dans le contexte de demandes d’accès à l’information sont, croit-il, un faux pas un peu plus grave qui « devrait inciter l’auteur du courriel en question, le grand patron de l’unité de recherche Phil Jones, à réfléchir à son avenir, ou du moins à s’expliquer publiquement ». Bon, on avance un peu là aussi, les réchauffistes ne sont donc plus tous des saints.
Mais, nous dit l’écocatastrophiste, tout ça ne change rien à rien, puisque « Le consensus scientifique est clair » !!! Encore le fameux consensus. Il répète ce mantra dans les deux paragraphes qui suivent : les scientifiques du GIEC sont arrivés à une « conclusion, entérinée à l’unanimité », et on ne peut logiquement remettre en question un « consensus aussi largement répandu ». Est-ce qu’il pense vraiment qu’on va le croire plus après l’avoir répété trois cents fois ?
Ces gens sont carrément en phase de déni, ils devraient consulter un psychologue. Ouvrez-vous les yeux : IL N’Y A PAS DE CONSENSUS !!!
Dans les régimes totalitaires, on réglait le problème des dissidents en les éliminant et le présumé consensus se reformait automatiquement. Dans nos sociétés, on passe sous silence leur existence ou on nie la pertinence de leurs opinions en espérant qu’ils finissent par disparaître. Malheureusement pour les réchauffistes, Internet existe et nous n’allons pas disparaître. C’est eux en fait qui risquent fortement de disparaître à moins de s’adapter.
Essayons donc d’aider le pauvre écocatastrophiste incompétent de La Presse à s’adapter en faisant correctement son travail de journaliste. Au lieu de se contenter de faire l’apologie d’un seul point de vue, celui des réchauffistes, pourquoi M. Cardinal ne tente-t-il pas de nous expliquer les deux côtés de la médaille, par exemple au sujet de la fameuse astuce de Mann dont parle Phil Jones dans le plus reproduit des courriels ?
Selon ma compréhension (et là, je ne prétends vraiment pas maîtriser tous les éléments du dossier), il est vrai que le déclin des températures après 1960 dans les données de dendrochronologie (c’est-à-dire à partir d’une analyse des cernes d’arbre) recueillis par Keith Briffa était un fait connu et discuté dans les milieux scientifiques.
Mais ce fait connu par les chercheurs était justement caché dans les revues universitaires et les graphiques officiels du GIEC, question peut-être de ne pas susciter de doute sur la véracité des données. C’est pourquoi on « reconstruisait » les données de dendrochronologie après 1960 en leur substituant les données instrumentales, c’est-à-dire celles obtenues par les thermomètres dans les postes d’observation, qui elles montraient une augmentation des températures.
Cela soulève toutefois une question cruciale : si les données en provenance des cernes d’arbre ne sont pas fiables après 1960, comment peut-on présumer qu’elles le sont avant ? Un aspect important de la controverse est l’ampleur de la hausse des températures depuis la Révolution industrielle et en particulier le début du 20e siècle.
Les réchauffistes ont aussi beaucoup de problème avec l’Optimum médiéval (la période chaude d’il y a mille ans, quand les vikings cultivaient au Groenland) et plusieurs des commentaires montrent qu’ils cherchaient à faire disparaître cette période chaude des données. (Jones écrit dans un des messages :« Bottom line - there is no way the MWP [Note : Medieval Warm Period] (whenever it was) was as warm globally as the last 20 years... this is all gut feeling, no science, but years of experience of dealing with global scales and variability. »)
Se peut-il que les températures tirées des cernes d’arbre ne soient pas aussi fiables qu’on le croit ? (Voir d’ailleurs à ce sujet cet article de septembre dernier qui décrit le « scandale » qui courait déjà sur les fameux arbres de Briffa, avant les présentes révélations).
Inversement, se peut-il que ce soit les données instrumentales récentes qui soient faussées ? Des doutes ont été soulevés par plusieurs scientifiques sceptiques, dont Ross McKitrick et Patrick J. Michaels à propos du fait que la hausse des températures pourrait être due en partie à la présence de nombreuses stations d’observation terrestres dans des environnements urbains ou qui ont été urbanisés au cours des dernières décennies. Les arbres, eux, sont dans la forêt et ne sont pas touchés par ce phénomène.
En utilisant son « astuce » pour « dissimuler le déclin », Jones essayait-il encore une fois de noyer toute discussion de ces problèmes potentiels ? Le déclin était connu, mais ça n’explique pas pourquoi les réchauffistes tenaient tant à le dissimuler. L’explication répétée par tous les propagandistes réchauffistes ces derniers jours, y compris Cardinal aujourd’hui, n’est pas particulièrement éclairante. Il écrit que
L’« astuce » est simplement une façon de mettre en contexte cet écart en y ajoutant les données réelles de température, ce qui a pour effet de « masquer » le déclin des températures après 1960, un fait reconnu par la communauté scientifique.
Il n’y a pourtant aucune mise en contexte, plutôt la disparition d’un contexte important, celui qui indique une divergence dans les données. L’astuce fait paraître les courbes plus simples et clairement orientées dans une seule direction, alors que ce n’est pas le cas.
Cette explication est-elle totalement non pertinente ? Il me semble qu’elle est plausible est présente un certain intérêt. Je ne suis absolument pas certain qu’elle soit la bonne ni la seule dans ce cas particulier, mais pourquoi ne pas nous la présenter et nous donner le plus d’information possible pour que nous puissions nous faire une idée ? Pourquoi ne pas parler des autres controverses soulevées par les courriels qui remettent en cause le processus même de révision par les pairs, si crucial pour garantir la qualité de la recherche ? Ce serait ça, il me semble, le rôle d’un organe d’information généraliste qui se respecte et d’un journaliste qui fait consciencieusement son travail.
Au lieu de cela, La Presse continue de faire sa propagande, pendant que l’Omerta règne sur le reste du monde des parlotteux médiatiques. Nous sommes vraiment à un point tournant. Cette histoire aura démontré hors de tout doute que la presque totalité de nos grands médias ne sont, derrière le vernis d’objectivité dont ils se parent, que les incarnations post-soviétiques de la Pravda (« La Vérité ») et des Izvestia (« Les Nouvelles »).
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