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Accueil du site > Actualités > Médias > On achète bien les cerveaux

On achète bien les cerveaux

Les liens des régies publicitaires avec les neurosciences prouvent que la fabrication de « cerveaux humains disponibles » chers à Patrick Le Lay, le président de TF1, est devenue une réalité des médias. Une idéologie est à l’oeuvre : elle vise à nous rendre étrangers à nous-mêmes pour faire de nous des cibles normées en fonction d’intérêts marketing.

Je suis l’auteur d’un livre dont vous n’entendrez probablement jamais parler dans vos journaux, à la télévision ou même à la radio. Son nom ? On achète bien les cerveaux (édition Raisons d’agir, 2007). Il ne s’agit pas d’un opuscule tendancieux ou d’un brûlot d’extrême gauche ou d’extrême droite. Simplement, c’est un livre qui prétend apporter une analyse critique sur un phénomène qui rythme notre quotidien : l’omniprésence massive de la publicité et ses conséquences sur les médias. Le titre fait bien sûr référence à la phrase prononcée en 2004 par Patrick Le Lay, le PDG de TF1, sur le « temps de cerveau humain disponible » que le patron de la chaîne s’enorgueillit de vendre à Coca-Cola. Je suis allée enquêter dans le cœur même de la machinerie publicitaire de la Une. Et ce dont je me suis aperçue, c’est que la commercialisation du cerveau du téléspectateur n’est pas un phantasme ou un abus de langage. C’est le reflet de la plus stricte vérité si l’on en croit les propos de neurologues qui travaillent aujourd’hui pour les principaux médias, dont TF1, sur l’impact de la publicité dans la mémoire.

Le temps n’est plus où l’on se contentait de tests et de post-tests pour prouver l’efficacité des messages publicitaires. Face à des nouveaux médias comme Google ou Yahoo, qui proposent à l’annonceur de payer pour chaque contact transformé en trafic et de suivre le client à la trace, les grands médias cherchent à montrer qu’ils arrivent à pénétrer l’inconscient des consommateurs. A l’instar des grands annonceurs américains, ils ont confié à une société spécialiste des sciences cognitives, Impact Mémoire, le soin d’explorer ce que le cerveau retient dans la communication publicitaire. Pour cela, les « neuromarketers » ont recours à une machine uniquement utilisée jusqu’à présent à des fins médicales, pour détecter les tumeurs par exemple : l’imagerie à résonance magnétique (IRM). Que disent les expériences menées en laboratoires ? Que la zone du cerveau réactive aux images publicitaires, le cortex prefrontal médian, est associée à l’image de soi et à la connaissance intime qu’on a de soi-même (c’est la région cérébrale qui est affectée lorsqu’il y a des troubles de schizophrénie par exemple). En activant le cortex prefrontal médian, les neuromarketers cherchent donc à réussir l’alchimie parfaite : l’opération qui consiste à transformer tout amour de soi en tant que soi - le narcissisme - en amour de soi en tant qu’autre - une cible publicitaire. La publicité vise donc à nous rendre en quelque sorte étrangers à nous-mêmes pour modeler en nous des comportements normatifs qui épousent les intérêts des firmes commerciales.

On le sait depuis Jean Baudrillard et John Kenneth Galbraith, la société de consommation ne peut exister sans son corollaire publicitaire. Car seule la publicité crée dans les têtes une urgence fantasmatique et pavlovienne sans laquelle il n’est pas de tension consumériste : c’est parce que je suis sans cesse sollicité par un univers euphorisant, rempli de symboles de bonheur, que je tends vers la jouissance de l’acquisition matérielle. De cette tension naît un désir structurant dans la mesure où il permet à l’individu d’exister en tant qu’homo consumans. Adhérer aux valeurs de l’imagerie publicitaire - « On vous doit plus que la lumière », « Vous n’irez plus chez nous par hasard », « Parce que je le vaux bien » -, c’est communier aux nouvelles icônes des temps modernes. Il s’agit de prendre corps dans l’espace collectif, de se transfigurer dans une identité à la fois plurielle et, puisqu’elle s’adresse à moi en tant que cible, singulière. L’essayiste François Brune parle d’une « volonté de saisie intégrale de l’individu dans ce qu’il a d’anonyme ». D’où un principe clé de la domestication des esprits : chacun cherche à se ressembler en tant que tribu consommatrice. C’est en effet parce que je renonce à mon appartenance à une identité universelle pour m’inscrire dans une fonctionnalité « tribalisée » que j’abdique de ma citoyenneté au profit d’un label de consommateur tel que l’entend l’ordre marchand. Ce faisant, la publicité permet la mutation d’une société de classes vers autant de cibles qu’il y a d’intérêts et de positions économiques à défendre. Elle vise la reproduction et la permanence de stéréotypes inhérents à tout message établi en fonction d’un statut supposé sur l’échelle sociale.

Seulement, puis-je réellement me retrouver dans cette incessante musique d’ambiance que je n’ai pas sollicitée ? Comme l’a montré Bernard Stiegler dans De la misère symbolique (éditions Galilée, 2004), « on ne peut s’aimer soi-même qu’à partir du savoir intime que l’on a de sa propre singularité ». Or les techniques marketing, parce qu’elles me donnent à entendre et à voir des sons et des images identiques à celles de mon voisin, me construisent une histoire qui est semblable à celle de mes congénères. Comme tel, c’est bien à un effondrement de la conscience individuelle et à une dissolution du désir que nous conduit l’idéologie publicitaire : « Mon passé étant de moins en moins différent de celui des autres parce que mon passé se constitue de plus en plus dans les images et les sons que les médias déversent dans ma conscience, mais aussi dans les objets et les rapports aux objets que ces images me conduisent à consommer, il perd sa singularité, c’est-à-dire que je me perds comme singularité ».( De la misère symbolique, op. cit. p. 26). Selon Bernard Stiegler, le règne hégémonique du marché entraîne inexorablement la ruine d’un « narcissisme primordial » en ce sens qu’il induit un « conditionnement esthétique » qui est aussi une « misère libidinale et affective ». En s’identifiant à la cible publicitaire à laquelle il est supposé appartenir, le consommateur consent par là même à la dissolution de son désir individuel dans un « nous » artificiel créé pour les besoins d’édification du marché des classes dominantes.

De ce conditionnement va naître une nouvelle socialité phantasmatique qui amène le consommateur à se sentir déterminé beaucoup moins par son groupe de classe, son origine sociale, que par des aspirations collectives véhiculées par les médias. Ce n’est d’ailleurs pas tant des emblèmes statutaires que cherche à promouvoir la publicité que des rapports imaginaires qui permettent à l’individu d’exister virtuellement dans le regard de ses contemporains. Tout est prétendument accessible, y compris le luxe, puisque je ne suis plus prisonnier de mon statut mais libéré par ma consommation. A la vieille division archaïque entre dominants et dominés doivent venir se substituer des communautés de désirs susceptibles de reconstruire un « nous entièrement fabriqué par le produit ou le service » comme dit Stiegler.

L’ homo economicus est en quelque sorte consommé par ce qu’il consomme. Il se jette à corps perdu dans l’addiction consumériste, non pas tant dans une course éperdue à l’avoir, comme on le croit souvent, mais pour être. Car le bonheur publicitaire apporte une forme de plénitude fugace dans une société privée de repères politiques et esthétiques. Après la fin proclamée des idéologies et l’avènement d’une classe moyenne de plus en plus compromise par des tensions inégalitaires, il structure notre être de façon rituelle en permettant la transfiguration d’un « je » devenu anarchique, incontrôlé, en un « nous -cible » standardisé et resocialisé.

Créée en 1836 pour aider les journaux à mieux se vendre aux masses populaires, la publicité s’impose aujourd’hui comme le mode de financement principal, voire exclusif, des médias à l’ère numérique. Le consommateur accepte avec insouciance cette manne providentielle qui lui permet d’accéder à des contenus. Mais en connaît-il vraiment le prix ? Information altérée au profit d’intérêts économiques, positionnements éditoriaux déterminés par les perspectives de recettes des annonceurs, campagnes véhiculant des stéréotypes sociaux... Parce qu’elle structure de façon incontestée notre inconscient collectif, la publicité est devenue un vecteur non plus seulement de revenus mais de sens... Les médias tendent à se transformer en zélés prédateurs d’une clientèle-proie pour le compte de leurs principaux clients. Des neurosciences au travestissement des contenus, tout est mis en place pour parvenir à cet objectif. Ce livre se propose d’étudier comment l’instrument économique d’une démocratisation de l’information s’est peu à peu mué en outil politique d’une domination économique.


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71 réactions à cet article    


  • pépé (---.---.26.36) 6 mars 2007 13:16

    Mouai, une fois le loyer, la nourriture, les vêtements des gosses et l’essence de la bagnole payés je ne sais pas trop combien il reste pour s’offrir ce à quoi nous invite la publicité.


    • L’Observateur (---.---.129.110) 6 mars 2007 15:00

      Il reste tout de même encore MALHEUREUSEMENR assez à certains pour se payer un abonnement INTERNET leur permettant ainsi d’écrire des commentaires idiots ...


    • ZJP (---.---.32.107) 6 mars 2007 18:37

      Ouais. Visiblement en plus de les acheter ILS les...achèvent aussi smiley


    • Emmanuel (---.---.87.194) 6 mars 2007 13:53

      Paul Ariès parle de béquille identitaire...

      Si un génie surgissait demain pour nous permettre un voeu et un seul pour changer le monde et le sauver des catastrophes annocées, l’interdiction de la publicité pourrait bien être la killer-application (comme ils disent en marketing) les autres pistes étant le plafonnement des écarts de revenus et l’interdiction de la concurrence pour la remplacer par la collaboration.

      Car ce qu’on oublie trop souvent c’est que :

      - La publicité est le 1er budget mondial devant l’armée (1200 milliards d’euros contre 1 100 milliards en 2004). En même temps qu’on nous explique que l’éducation, la culture, la santé et le lien social coûtent trop cher, des millions de personnes consacrent donc leur énergie, leur temps et leur intelligence avec des budgets colossaux pour asservir leurs semblables.

      - La publicité est financée exclusivement par le consommateur. Son coût est de 1200€ par foyer et par an ce qui reviens à dire que ce qu’on croit être gratuit grace à la publicité ne l’est pas et que les producteurs de publicité facturent aux consommateurs leur propre asservissement.


      • romi (---.---.168.151) 9 mars 2007 14:10

        ou la disparition de la TV !


      • Enki (---.---.236.139) 9 mars 2007 20:29

        La société de consommation est bien devenue une société de la dépendance, produisant et consommant ses propres aliénations.


      • Enki (---.---.236.139) 9 mars 2007 22:28

        Les techniques d’influence ne sont pas justiciables pour ce qu’elles sont, mais pour l’intention qui les gouverne.

        La vocation du marketing et de ses outils opérationnels sert une finalité mercantile. Il s’agit de ne pas l’oublier.

        L’enjeu est donc stratégique pour les entreprises commerciales, et l’investissement lourd sur les meilleures techniques, initialement développés dans un but clinique, ne fait aucun doute.

        Quant au jugement de valeur sur la chose, il revient au jugement de valeur sur la société et l’époque dans lesquelles nous vivons. C’est le votre, et votre attitude comme votre posture face à l’influence reçue ou employée en dépend.


      • arthur (---.---.43.22) 6 mars 2007 14:25

        Très bon article, hélas ses destinataires sont probablement vautrés devant la tv à l’heure qu’il est. Ou sont au boulot, pensant au moment de l’affalement sur le canapé ce soir.


        • le mave 6 mars 2007 19:08

          Vautré devant la télé ou devant ton micro quelle différence ? Bon pseudo Arthur ,bien adapté ,ça me rappele quelqu’un...


        • Mr.BrYcE 19 avril 2007 11:41

          l ordinateur n est pas un outil de diffusion massive. il permet une certaine interactivite, et une selection de contenu plus riche.


        • (---.---.37.71) 6 mars 2007 14:57

          Vous ne voulez plus de pub à la télé ? Facile, suffit de Tripler ou quadrupler la redevance. Sinon, aller vous faire foutre. Car les droit de l’homme garantisse le droit à la libre communication, donc garantissent la publicité.


          • -noID- (---.---.80.97) 6 mars 2007 15:31

            Bonjour à tous,

            @ IP:xxx.x75.37.71 : L’échelle à laquelle l’auteure raisonne dépasse, et de loin, le niveau de ton entendement... Alors laisse les « grandes personnes » entre elles...

            PS : Si quelqu’un dans le business des cerveaux sait où l’on peut trouver des cerveaux de musaraigne pas cher, soyez assuré qu’avec IP:xxx.x75.37.71 vous avez un bon client smiley


          • (---.---.37.71) 6 mars 2007 15:37

            « L’échelle à laquelle l’auteure raisonne dépasse, et de loin, le niveau de ton entendement... »

            Mais oui, la dame à le cerveau tellement moue fragile et vide qu’elle à peur d’être manipuler par la pub, j’ai bien compris.

            Normal, c’est une femme.


          • (---.---.91.251) 6 mars 2007 20:45

            adolfos le retour ?? un peu violent le post...


          • rdu (---.---.209.117) 7 mars 2007 01:47

            Si tu avais des couilles tu saurais que c est pas dans celles cique ce trouve le cerveau !

            Pardon pour la vulgarité mais etre aussi con et insultant est pathétique.

            Je tiens a signaler que je ne suis pas une féministe hystérique mais un homme


          • (---.---.37.71) 7 mars 2007 06:18

            Mais oui ma grande : faison comme les NAZI, brulons tout ce qui dérange nos couilles.


          • (---.---.16.29) 2 avril 2007 02:28

            On garantie la liberté d’expression. On n’interdit pas d’interdire la mercantilisation de ce « droit à l’expression ».


          • Kiri (---.---.239.44) 6 mars 2007 15:02

            Beaucoup de « phantasmes » dans cet article, qui paraît plus reposer sur des bases psychanalytiques que sur des éléments scientifiques : l’IRM est loin d’en être à ce stade ! Ou alors : ça fait partie du copmlot ? Et précisons au passage, pour ceux qui ne font pas la différence (tout le monde a-t-il un cerveau à vendre ? Moi c’est ce qui me fait vivre donc je ne me plains pas qu’on veuille me l’acheter !) que la pub n’est pas payée par les foyers français - mais uniquement par ceux qui sont assez bêtes/intéressés/ séduits pour acheter le produit qu’elle vend. Si je n’achète pas de Nutella (en fait si mais c’est pour l’exemple) je ne paye pas sa pub ! En revanche si je ne regarde pas de foot ni n’en pratique (ça c’est vrai) comme je suis assez bête pour payer des impôts, c’est moi qui paye !

            Kiri


            •  :-| (---.---.74.185) 7 mars 2007 01:35

              *** Beaucoup de « phantasmes » dans cet article, qui paraît plus reposer sur des bases psychanalytiques que sur des éléments scientifiques : l’IRM est loin d’en être à ce stade ! ***

              Fais une ou deux recherche avant de faire des commentaires péremptoires.

              par exemple à propos du P. Read Montague.

              et aussi ce reportage sur le neuromarketing :

              Le neuromarketing une réalité


            • Kiri (---.---.183.220) 7 mars 2007 10:13

              Persiste et signe : justement, je suis chercheur dans ce domaine, donc je parle en connaissance de cause.

              Le « neuromarketing » est une appellation... marketée, c’est à dire abusive pour se vendre (ce qui est de bonne guerre).

              Il n’y a pas plus de percée neurologique dans le marketing qu’il n’y a de neurologie scientifique, ni de linguistique, dans la PNL (programmation neuro-linguistique, longtemps et souvent vendue comme formation dans les entreprises pour ceux qui n’avaient pas de bases dans ces domaines)

              C’est tout le problème du marketing et de la pub en général : il s’applique à lui même ses propres lois, donc il ne fait pas croire tout ce qu’on vous dit !

              Kiri


            • romi (---.---.168.151) 9 mars 2007 14:15

              c’est bien ça : le but des marketeux est bien de vendre du vent !


            • dapoya (---.---.33.56) 2 avril 2007 08:23

              sauf que la grande distribution s’y est mise aussi.et là tt le monde paye. argument suivant stp


            • ZEN zen 6 mars 2007 15:04

              @ L’auteur

              Excellente synthèse, qui donne envie de lire votre livre.

              @ Emmanuel

              Trés judicieux commentaire.


              • (---.---.109.12) 6 mars 2007 16:13

                Tiens j’ai relu le Manuel d’Epictète hier soir. Il y dit :

                ’’On est toujours le maître d’un homme, quand on a le pouvoir de lui donner ou de lui ôter ce qu’il veut ou ce qu’il ne veut pas. Si l’on veut être libre, qu’on n’ait ni désir ni aversion pour rien de ce qui dépend d’autrui ; sinon, il faut être esclave.’’

                La publicité est-elle donc le bras armé de nos maîtres, elle qui nous dit quoi vouloir ?


                • (---.---.229.197) 7 mars 2007 01:11

                  La publicité est-elle donc le bras armé de nos maîtres, elle qui nous dit quoi vouloir ?

                  Non seulement la publicité nous dit quoi vouloir mais plus implicitement elle nous « dit » quoi savoir. La partie consacrée à l’influence de la publicité d’un article de wikipédia (que j’ai collé ci dessous) le montre bien.

                  « Dans la mesure où les grands médias généralistes dépendent de manière majeure des revenus de la publicité pour survivre, le modèle suggère que l’intérêt des publicitaires prévaut sur le récit de l’information. Chomsky et Herman considèrent que, comme toute entreprise, un journal représente un produit pour lequel il est soumis à la concurrence au travers de son audience, prise au sens large : les lecteurs qui l’achètent ; parmi eux la partie de la population qui représente l’élite décisionnaire et éduquée ; mais aussi faisant corps avec cette audience les entreprises qui assurent la promotion de leurs produits dans les colonnes du journal. De sorte qu’un filtre apparaît entre ces colonnes, le média lui-même jouant finalement le rôle de »rabatteur" pour amener les lecteurs au profil choisi au contact des publicités, qui constituent au final le contenu le plus important pour l’entreprise de presse.

                  En conséquence, les thèmes abordés dans le reste du contenu, s’ils s’avèrent à contrepoint par rapport aux intérêts des sponsors et divergent par rapport à leur vision du Monde, sont à écarter. Selon cette théorie, le renversement est tel que le public achetant le journal s’avère être le produit final que l’entreprise de presse vend, par son tirage et la segmentation de son lectorat, aux entreprises qui achètent des espaces publicitaires : l’information ne joue qu’un rôle superficiel dans cet ensemble.

                  Cette théorie de Chomsky trouve sa concrétisation dans les propos cyniques et pragmatiques tenus par Patrick Le Lay en juillet 2004 .

                  « Il y a beaucoup de façons de parler de la télévision. Mais dans une perspective ’business’, soyons réaliste : à la base, le métier de TF1, c’est d’aider Coca-Cola, par exemple, à vendre son produit. [...] Or pour qu’un message publicitaire soit perçu, il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation de le rendre disponible : c’est-à-dire de le divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages. Ce que nous vendons à Coca-Cola, c’est du temps de cerveau humain disponible. » Patrick Le Lay, propos tirés du livre Les Dirigeants français et le changement, éditions du Huitième jour.«  »

                  Article complet : http://fr.wikipedia.org/wiki/Mod%C3%A8le_de_propagande

                  Concernant Noam Chomsky, il s’est particulièrement intéressé aux médias ; qui les possèdent, leur rôle et l’influence qu’ils peuvent avoir en démocratie dans le documentaire Manufacturing Consent : Noam Chomsky and the Media sorti en 1992. J’en cite un court passage qui trouve un écho tout particulier à la citation de Patrick Le Lay :

                  « L’endoctrinement n’est nullement incompatible avec la démocratie. Il est plutôt, comme certains l’ont remarqué, son essence même. C’est que, dans un État militaire, féodal, ou comme on dit aujourd’hui un État totalitaire, ce que les gens pensent importe peu. Une matraque est là pour les contrôler. Si l’État perd son bâton, si la force n’opère plus et si le peuple lève la voix alors apparaît ce problème : les gens deviennent si curieux et si arrogants qu’ils refusent de se soumettre à l’autorité civile. Il faut alors contrôler leurs pensées. Pour ce faire, on a recours à la propagande, à la fabrication du consentement, à la création d’illusions nécessaires. Diverses façons de marginaliser les gens, de les réduire à l’apathie. »

                  A méditer ....


                • JL (---.---.73.200) 3 avril 2007 12:04

                  à IP:xxx.x8.229.197 : oui, l’endoctrinement est à la « démocratie de spectacle » ce que la matraque est aux dictatures.

                  A ce sujet, tout a des limites : l’introduction des ordinateurs à voter dans les élections permettra peut-être aux populistes de mettre un bémol à leurs discours, et de paraître plus fréquentables.


                • Yaarg (---.---.69.243) 6 mars 2007 16:15

                  Et allez, un article de plus pour taper sur la pub !

                  Un article de plus qui dénonce sans proposer de solution.

                  Au lieu d’expliquer des choses que tout le monde sait déjà (on sait très bien que tout est mis en oeuvre pour « optimiser » le message publicitaire ; psychologie, neurologie, statistiques, etc.) l’auteure qui se sert d’ailleurs de son article pour faire de la pub (hé oui) pour son livre aurait pu apporter plus de constructivité en rappelant qu’il existe une lutte organisée contre la pub.

                  Au lieu de faire de l’allarmisme primaire, ce qui est négatif, j’aurais préféré un peu d’optimisme en montrant que tout le monde n’est pas le mouton de Panurge dont rêvent les publicistes.

                  Il existe en France deux mouvements actifs depuis des années, constitués par des gens comme moi (j’en fais partie) qui refuser de vendre ou de se faire voler « leur temps libre de cerveau » et qui boycottent la publicité :

                  - RAP (Résistance à l’Agression Publicitaire) http://antipub.net/
                  - Casseurs de pub http://www.casseursdepub.org/

                  La seule réponse globale que l’on peut donner à la pub, c’est d’être alterconsommateur :
                  - boycotter les produits qui font de la pub
                  - ne pas consommer ce qui est inutile
                  - ne pas avoir de télévision, machine à abrutir-abêtir les masses

                  La pub n’existe que pour ceux qui veulent bien la subir. Moi je la refuse. Mon navigateur bloque tout (popup, pub flash, spam)...

                  La résistance s’organise alors, si vous n’aimez pas la pub, venez nous rejoindre, agissez au lieu de vous lamenter. Un jour viendra où il sera dit que la pub aura été un crime contre l’humanité !


                  • (---.---.42.49) 6 mars 2007 21:35

                    >La seule réponse globale que l’on peut donner à la pub, c’est d’être alterconsommateur :

                    > boycotter les produits qui font de la pub

                    > ne pas consommer ce qui est inutile

                    > ne pas avoir de télévision, machine à abrutir-abêtir les masses

                    Or,

                    1. Comment puis-je faire la différence entre les produits qui font de la pub et ceux qui n’en font pas ... si ce n’est en regardant la publicité ?

                    2. Or, un objectif majeur de la publicité n’est-il pas de convaincre de l’utilité d’un produit ?

                    3. Et, sans avoir de télé, comment puis-je regarder la pub, qui me permet de déduire quels sont les produits qui ne font de pas de pub ?

                    Ce n’est sans doute pas aussi simple que je le dis, mais ce n’est certainement pas aussi simple que vous le dites.


                  • Kiri (---.---.183.220) 7 mars 2007 10:17

                    Merci pour votre commentaire

                    IL est rassurant : à force de voir des gens qui dénoncent la pub, je finis par me demander si quelqu’un se souvient que la pub n’est pas armée... ET qu’on a le droit d’exercer sa liberté de penser en France !

                    Finalement, les dénonciateurs de la société de consommation/ des sondages / de la pub semblent tous dire que personne n’a « le pouvoir » de résister - ni celui de réfléchir par lui même.

                    Qu’est-ce que cela ? Une projection ?

                    Kiri


                  • Fred68 (---.---.64.1) 6 mars 2007 17:09

                    Je ne suis pas assez intelligent pour expliquer cela plus en détail mais j’ai vu récemment un reportage sur I-télé qui expliquait cela même si on en est encore apparement pas à la mise en pratique. Quoiqu’il en soit tout cela sera mit en place dès qu’ils le pourront. Mais quoi qu’il arrive, la publicité ne contraint que ceux qui le veulent bien.


                  • Marie Bénilde (---.---.52.239) 6 mars 2007 17:38

                    Cher Monsieur,

                    Puisque vous êtes chercheur, je ne doute pas que vous allez vous empresser d’aller sur le lien ci-joint. Vous y découvrirez que les liens entre les neurosciences et le monde de la publicité sont loin d’être un phantasme. Cela ne signifie en rien qu’ils soient pertinents. Je me borne à décrire un phénomène de récupération sans me prononcer, vous le constaterez, sur sa validité scientifique. Pendant que vous riez du haut de votre magistère, les affaires continuent...

                    http://www.homme-moderne.org/societe/media/benilde/cerveaux/extraits1.html


                  • ExSam (---.---.54.53) 6 mars 2007 21:43

                    Tall

                    N’empêche que le lien qu’elle propose prouve à l’évidence que « ils ne sont absolument nulle part du point de vue que vous évoquez ( IRM etc.. » est faux. Ils y sont peu ou prou. Même pour les chercheurs en IA dont tu déclares faire partie. En toute simplicité, comme dirait l’autre bleu.


                  • Arthur (---.---.132.8) 7 mars 2007 06:20

                    Ca tombe bien. Moi aussi je suis dans les sciences cognitives. On n’a pas du lire les mêmes auteurs mon ami de l’IA... Ou alors pas durant le même millénaire...

                    http://www.amazon.com/Functional-Neuroimaging-Cognition-Cognitive-Neuroscience/dp/0262033445/ref=pd_bbs_3/103-1162373-3600647?ie=UTF8&s=books&qid=1173244440&sr=8-3

                    http://www.amazon.com/Cognitive-Psychology-Edward-E-Smith/dp/0131825089/ref=pd_bbs_sr_1/103-1162373-3600647?ie=UTF8&s=books&qid=1173244603&sr=8-1

                    et bien entendu le site de l’unité de neuroimagerie cognitive de l’INSERM CEA, une des meilleures équipes du monde sur le sujet et française de surcroit (ce que je ne suis pas).

                    http://www.unicog.org/main/


                  • Kiri (---.---.183.220) 7 mars 2007 10:24

                    TALL,

                    Merci de votre intervention.

                    Ce qui est étrange sur AVox - mais c’est très répandu dans la société française d’après des études sociologiques que j’ai mené - est que le « savant » n’est pas censé en savoir plus que ceux qui n’ont pas de bases sur un sujet.

                    Au delà du sujet traité ici, cela me semble être un problème national et politique : on a une doxa qui veut que toutes les opinions se valent sur tous les sujets. Du coup, tout le monde décide de tout - et bien sûr sans consulter des experts à qui on ne reconnaît aucune connaissance supérieure à la sienne, même si celle-ci est inexistante.

                    Mais bien sûr, comme l’a fait remarquer quelqu’un plus haut, ça permet de faire vendre : l’auteure qui place son livre et qui, sans « complot neuromarketing », n’aurait rien à placer.

                    « Vous le valez bien » étendu au monde des idées en somme...

                    Kiri


                  • Arthur (---.---.127.98) 7 mars 2007 18:37

                    Hein ? J’y connais rien ? Et pourquoi donc ? Un bouquin comme « Handbook of Functional Neuroimaging of Cognition » (une des meilleures synthèses actuelles) montre à quel point l’imagerie fonctionnelle a incroyablement progressé ces 5 dernières années. Elle sert de plus en plus à évaluer et parfois valider les modèles classiques établis en psychologie cognitive ou neuropsychologie cognitive par des voies purement expérimentales ou par l’analyse de cas. Ces techniques permettent de déterminer avec une plausibilité très supérieure à ce qui se faisait par le passé quels sont les processus cognitifs en jeu dans la réalisation de tâches plus ou moins complexes, et incidemment les zones et structures du cerveau qui sont impliquées. Ce sont exactement les mêmes techniques qui sont utilisées pour les études dont parle l’article. Je vois donc pas en quoi je ne connais pas de quoi je parle... L’auteur de cette remarque pourrait-il nous en dire plus ? Nous édifier sur ce qu’est et n’est pas l’imagerie fonctionnelle et en quoi elle ne concerne pas le sujet de l’article ? Je serai heureux de vous lire sur la question.


                  • Arthur (---.---.210.105) 7 mars 2007 22:36

                    Quel copier-coller ??? J’ai rédigé ce texte tout seul comme un grand... Désolé si je parle comme un livre. Tapez des segments de mon texte dans Google si cela vous chante... Vous verrez que vous ne trouverez rien qui ressemble à ce que j’ai écrit. Et des paragraphes comme ceux là je vous en écris quand vous voulez. C’est mon domaine d’activité professionnelle, je ne fais qu’exprimer ce que je sais (et ai d’ailleurs lu très récemment. Cfr. le handbook de Psychologie Cognitive de Eysenck... dont le premier chapitre présente en gros les idées que j’ai énoncées).

                    Bon, votre prose, la façon dont vous formulez vos phrases, cette question du moi, etc... me laisse penser que vous n’êtes qu’un charlatan, sans aucune compétence réelle sur les neurosciences. Figurez-vous que moi aussi je vis en Belgique et je connais relativement bien les chercheurs professionnels actifs dans le domaine des sciences cognitives en général dans notre pays (et donc y compris l’intelligence artificielle que vous prétendez pratiquer depuis 1973. J’ai de gros doutes sur le fait que vous exerciez effectivement sur ces sujets dans un cadre professionnel). Votre ton agressif, péremptoire et sans justification et preuve ne ressemble pas à la façon dont procéderai un professionnel du domaine. Impression que confirme la lecture de certaines de vos autres contributions à Agoravox, souvent rédigées de façon cryptique, si pas ésotérique. Sachez par ailleurs que la cybernétique n’est plus vraiment un domaine de recherche universitaire majeur. Il s’agit d’un courant qui a séduit - beaucoup - dans les années 60 et 70, mais qui a depuis connu une baisse de vitesse notable, étant remplacée ou complétée par d’autres domaines plus spécifiques (tel que l’Intelligence Artificielle, Artificial Life, les considérations de Prygogine, Maturana, Varela, et autres, les systèmes multi-agents, les sciences cognitives en général). Donc arrêter d’accuser les autres (moi) d’être ce que vous êtes, un fantoche. Je travaille quant à moi depuis une quinzaine d’années dans ces champs, comme chercheur professionnel pendant une dizaine d’années et dans l’industrie pour le reste. Et il est clair bien entendu pour conclure que les techniques de neuroimagerie sont d’un grand intérêt pour les publicitaires, de toute évidence (même si je le déplore).


                  • Arthur (---.---.117.160) 8 mars 2007 22:00

                    Merci pour cette réponse. Au moins un message constructif et pas dénigrant. Non, pas de réponse pour la représentation. Et on en est loin... ! Raison de plus pour continuer à chercher.


                  • JL (---.---.73.200) 3 avril 2007 12:51

                    A Kiri, (et tall) vous dites : «  » on a une doxa qui veut que toutes les opinions se valent sur tous les sujets. Du coup, tout le monde décide de tout - et bien sûr sans consulter des experts à qui on ne reconnaît aucune connaissance supérieure à la sienne, même si celle-ci est inexistante.«  »

                    Mais ce sont précisément les médias qui, en donnant sur tous les sujets, la parole aux people aussi bien qu’en demandant tout et n’importe quoi aux politiques vous amènent dire ces choses là. Les réponses candidats à la présidentielle, qui ont un égo aussi démesuré que TALL (avec des majuscules SVP) lequel nous donne un échantillon de sa fatuité en s’excusant ici d’être ’compétent’, ces réponses pitoyables pourtant, vous donnent à penser qu’une assemblée nationale, un sénat, etc, ça ne sert à rien !

                    Par ailleurs, ce que vous dites au sujet des experts est archi faux. Ce sont les experts des lobbies qui vous font avaler toutes ces fadaises que l’auteur dénonce ici.

                    « On ne voit jamais en quoi que ce soit, davantage que ce que l’on est soi-même ».

                    Ce TALL qui se dit free lance, imbu de sa compétence professionnelle, se permet des jugements lapidaires sur tous les articles au travers de son prisme personnel.

                    Des jugements sans appel que l’on devrait admettre parce que monsieur se prend pour Pic de la Mirandole ?

                    Ce monsieur qui s’esquive lamentablement dès qu’il rencontre quelqu’un qui lui répond sur son terrain ? («  »On s’est donc pris pour 2 faux, alors qu’on est 2 vrais. Ca peut arriver sur Avox, c’est pas grave«  »).

                    Quel mépris pour les autre ! Croyez-vous que tout le monde ici a besoin de montrer des médailles en chocolat pour faire avaler des discours obscurantistes ?


                  • Passager 120 Mathias 6 mars 2007 19:42

                    Excellent article, merci.

                    Les politiques nous parlent souvent de remettre l’homme au centre. Cela signifie bien sûr qu’il n’y est plus depuis un moment... qu’a donc pris la place de l’homme ?

                    L’économie et ses valeurs bien sûr. Ainsi nous pouvons réduire nos céréales en carburant pour nos voitures et laisser dans le même temps des humains mourir de faim ou aller au resto du coeur.

                    Pour parvenir à cette abération il faut un bon lavage de cerveau qui fasse accepter que « celui qui n’a pas » meurt en toute légalité, alors que « d’autres qui possèdent » vivent une sur-abondance tout aussi légale et qui n’a aucun sens.

                    Les valeurs sont là, implicites, économiques et incroyablement démocratique.

                    La publicité est là pour entretenir l’illusion de valeurs inhumaines et déshumanisantes.

                    Il y a un effet hypnotique à montrer des produits comme seul avenir à notre devenir...

                    La pub nous parle de la vie, mais ne fait qu’en parler. Elle remplace la vie véritable par des images de la vie... Elle leurre les esprits qui n’ont aucune autres références que d’autres leurres plus anciens et moins tendances. La pub piège ceux qui sont déjà piégés et qui effectivement oublient qui ils sont, noyez dans une conscience fabriquée par d’autres et qui n’a qu’un seul but : le profit.

                    Vive la singularité et la vie réelle sans les images détournées. Et puis au passage, vive le monde diplo smiley

                    Mathias


                    • pingouin perplexe (---.---.9.18) 6 mars 2007 20:34

                      Très bon article critique ! A voir aussi certainement dans la rubrique « retenir les leçons de l’Histoire afin de prévenir les dérives ». Ou encore : affirmation de la vitalité de la veille citoyenne même par rapport aux relations entre marketing et spécialités en sciences cognitives. Un mésusage en ce domaine serait à comprendre comme potentialité de conditionnement et d’asservissement, même si, fort heureusement, il n’y en a pas des masses qui soient partants pour un remake de « Matrix ». smiley Ce que l’article pointe concerne à mon avis la notion d’autonomie de la personne, et il serait pour le moins déplacé d’en inscrire les choix dans le schéma stimulus-réponse. Des publicitaires peu scrupuleux pourraient ils alors, avec le concours de quelque spécialité dite scientifique, agir comme le feraient des dresseurs de cirque ? Au début du siècle dernier, l’aliéniste V.Tausk décrivait le caractère pathologique de fantasmes d’« appareils à influencer ». Est-il totalement exclu que des gusses encore moins clairs réalisent techniquement ces vieux fantasmes patho ? smiley


                      • michel (---.---.62.99) 6 mars 2007 21:31

                        publiphobe à tendance paranoïde (ces gens en veulent à mon pognon) j’ai résolu le problème.

                        Pub dans les revues, je tourne la page. Pub 3x4 en entrée d’agglo, je regarde la route. Pub dans ma boite à lettre, direct à la poubelle. Pub à la télé, je zappe (quelle putain d’invention la zapette !!!)

                        Et j’emmerde les IRM


                        • Kelsaltan Kelsaltan 7 mars 2007 08:37

                          Pub à la télé, je zappe (quelle putain d’invention la zapette !!!)

                          Ils y pensent car certains gros consommateurs d’images télévisuelles sont incapables de vous citer la moindre publicité.

                          Philips a donc déposé le brevet d’une technologie qui empêche de zapper pendant les publicités.

                          Plus d’info ici

                          Le dépôt du brevet (en anglais) ici

                          A quand un brevet sur la machine à maintenir les yeux ouverts d’Orange mécanique ?


                        • ExSam (---.---.54.53) 6 mars 2007 21:35

                          Oubliant le fait que cet article fait la pub pour un ouvrage, il faut constater qu’il pointe avec une sévérité aussi juste qu’implacable les ressorts publicitaires. Et qu’il est clair, concis, pour tout dire excellent à l’aune de ce que nous souhaiterions toujours d’AV, en termes simples, loin des pétarades fumeuses et trompeuses qu’on lit ici et là, souvent de la part d’avertis et estampillés.

                          Ce qui me pose problème, c’est le fait que, si j’ai bien compris, la publicité génère du collectif. Collecif centré sur un mauvais idéal, mais collectif tout de même.

                          La question corrélative est la suivante.

                          Comment abolir ce fallacieux consumériste au profit du collectif citoyen, basé sur des valeurs, un ensemble d’idées qui font sens et société ? Puisqu’on constate, jour après jour, que le « collectif » publicitaire gagne en audience en puissance...

                          Le philosophe est-il toujours voué à gagner contre le philosophe, ou peut-on penser et mettre en oeuvre une société basée sur un désir qui la soude comme un tout citoyen, plutôt que de la transformer en une foule solitaire abusée ?


                          • moebiard (---.---.11.143) 6 mars 2007 21:52

                            Vous faites grand cas de la « réclame » qui nous laverait le cerveau et dites moi plutot comment vous allez vous y prendre pour mettre en oeuvre une société basée sur un désir qui la soude comme un tout citoyen


                            • Denis (---.---.60.248) 6 mars 2007 22:32

                              Remarquable.

                              Haro sur les téléviseurs ! « Notre cerveau nous appartient »...


                              • rdu (---.---.209.117) 7 mars 2007 01:53

                                Faites comme moi, pas de télé et des voyages fréquents chez le bouquiniste.


                              • zacari (---.---.197.240) 7 mars 2007 04:24

                                Avec en prime en signature : cette article a été repris par YAHOO actualite ^^

                                Terrible.

                                Votre article est trés bon, mais illisible pour 75% de la population. Et dire que demain je vais devoir dire à Dédé que TF1 c’est nul, regarde le débat citoyen par exemple ...


                                • zacari (---.---.197.240) 7 mars 2007 04:28

                                  rofl cte faute ^^ T PA KPTE ? :p


                                • zacari (---.---.197.240) 7 mars 2007 04:41

                                  Dites excusez moi hein, mais vous avez vu où vous écrivez ?

                                  quote :" Le comité de rédaction

                                  Les articles soumis par les rédacteurs d’AgoraVox sont systématiquement étudiés par un comité de rédaction qui agit comme un filtre.

                                  Ce comité est composé d’une part de rédacteurs indépendants qui participent volontairement à la modération, et d’autre part, des experts en veille et recherche d’information de la société Cybion."

                                  Je vous conseille d’aller faire un tour sur le site Cybion, c’est vrai qu’ils ont l’air trés « no business - on endort personne » ... comment je vais faire avec Dédé moi ?


                                • zacari (---.---.197.240) 7 mars 2007 05:33

                                  Moi c’est simple, quand j’ai plus de pinard je file d’un coup de bagnole avec Dédé acheter chez le producteur du coin ... qui fait pas de publicité, (ni pour sa maison d’édition d’ailleurs il en a pas)...il a pas les moyens pourtant son pinard il est tip top, puis les cannettes (volailles pas binouzes) poulets magrets et compagnie vous les payez 300 balles au salon de l’agriculture alors que moi je les choppe tranquille pour 50€ la totale, (Pâques compris) je vous raconte pas Noël ... vous les payez comme des touristes payent un plat à tajine 200 balles au maroc quoi, vous vous faites entuber grave, normal vous avez des diplômes vous parlez bien :p

                                  C’est trop rigolo en fait, non vous avez vraiment rien compris à la citoyenneté... vous vous battez tout simplement contre quelque chose dont vous vous servez : votre agence immobilière qui vous a trouvé votre joli appartement (vous êtes blanc...) votre citeweb sponsorisé par une agence de comm comme les autres c’est à dire de pub qui cherche à faire du fric, dont tout le monde se fout au passage, de mon boulanger à mon patron à mon chauffeur de bus, trop rigolo quoi.

                                  Vous voulez être citoyen ? ... prenez le temps que vous passez ici, voire un jour de congé chez votre patron et allez au marché, le vrai (ah vi c’est trop loin c’est plus pratique Leclerc), discutez de çà avec la mamie du coin et le jeune rebeuh racaille qui vous fait flipper parce qu’il est habillé en survet, qui habite dans une tour où vous oseriez même pas aller dîner chez des amis.

                                  Vous êtes la représentation même de l’inaction civile totale, un peu comme le salon de l’agriculture ... allez viens ma puce on va visiter la campagne française...comme çà tu connaîtras les vaches.

                                  Vous êtes pas plus citoyen que moi, que Dédé, que ma mamie ou que Phillipe au bar, sauf qu’eux ils se la pètent pas autant que vous...ils ont pas de diplômes !

                                  saleté de pub va : La concierge elle s’en fout d’avoir vu BONUX ou AgoravoX a la télé, elle va faire ses courses avec les moyens qu’elle a, la pub c’est pas trop son truc, c’est vraiment prendre les gens pour des cons que croire que çà marche ... peut être chez vous remarque ... dans les cadres supérieurs divorcés c’est sûr Maggi les petits plats tout prêt çà doit fonctionner, mais chez nous en province on a vraiment d’autres sujets que vos conneries de publicité, y’a des viticulteurs qui crèvent, des agriculteurs de 30 ans qui ont cru en leur entreprise et qui crèvent sous les charges, qui ont vendu des terres de leur parents, grand-parents, avec toute la famille qui pleure, des sociétés familiales de 50 ans qui s’effacent en 6 mois ... soyez citoyens, la prochaine fois que vous voyez une publicité téléphonez au 06 75 63 etc ... c’est pour l’AGRICULTHON.

                                  STOP A LA PUB non mais c’est vrai quoi, c’est sa faute si on est dans la merde. je pouffe...

                                  La pub est un problème citadin, sujet de cadres supérieurs çà, Dédé il s’en tape total, y’a du poulet a manger dimanche ? ... allez venez les enfants, on va se faire un bon gueleton. et çà sera pas la pub qui l’aura décidé si c’est du poulet de bretagne ou d’ailleurs... le poulet il sait d’où il vient : de son voisin tout simplement !


                                  • AT97434 (---.---.209.228) 7 mars 2007 06:57

                                    Et voila une relativisation qui fait chaud au coeur.

                                    Eh oui, à force de croire que les cadres supérieurs et professions liberales habitant dans une grande ville sont le centre du Monde, vous ne savez plus de quoi vous parlez quand vous parlez de consommateurs et/ou de citoyens. Il y a encore des espaces de liberté qui ne demandent qu’à le rester. Moi, je vis dans les îles françaises. Il y a de la PUB (peu à la TV, car cela doit couter trop cher pour le nombre d’habitants), mais içi, les traditions perdurent et le bon sens avec.

                                    Vivre la ville où c’est un MUST d’aller acheter le dernier CD à 2 heures du matin, mais c’est marginial et vous en faites une PUB DE MAUVAiS ALOI ;

                                    salut


                                    • chmoll 7 mars 2007 08:43

                                      TF1 chaine privée.. d’intelligences et d’innovations pour l’20h de TF1, là on a les guignols de l’infos en chair et en os

                                      pas vrai patrick ??


                                      • THYS Michel (---.---.164.239) 7 mars 2007 10:47

                                        Si la « pub », quelle qu’elle soit, est rentable, c’est à mon avis parce qu’elle spécule sur l’absence ou l’insuffisance d’esprit critique.C’est dès le plus jeune âge, tant au sein de la famille qu’à l’école, que l’enfant devrait être incité à mettre systématiquement en doute tout ce qu’il voit ou entend, à réfléchir par lui-même, etc ... et ce à TOUS points de vue. Hélas, cela ne ferait peut-être pas « l’affaire » de tout le monde ... Car toutes les formes de conditionnements , a fortiori précoces, seraient visées, certaines étant en contradiction avec la liberté individuelle des parents et des éducateurs.Je songe évidemment aux religions ... L’idéal ne serait-il pas pourtant que chacun puisse, aussi librement que possible, choisir ses convictions religieuses ou philosophiques, c’est -à-dire sur base d’alternatives et le plus tard possible ? Les études sur l’intelligence artificielle n’ont à mon avis rien à voir ici. Par contre, les recherches des psycho-neuro-physiologistes (au moyen de l’imagerie par résonnance magnétique fonctionnelle) tendent à prouver que l’éducation religieuse précoce, forcément affective puisque fondée sur la confiance, laisse des « traces » dans le « cerveau » émotionnel inconscient susceptibles d’influencer le cerveau rationnel conscient , et donc l’esprit critique ultérieur, du moins dès qu’il est question de religion. Certains chercheurs américains et canadiens ont même cherché - sans rire -(notamment dans le lobe pariétal gauche) l’antenne, le récepteur de Dieu y aurait placé, sans réaliser l’influence de leur propre éducation religieuse sur ce raisonnement anthropomorphique, (quod erat demonstrandum, ab absurdo ... !). En résumé, il me semble que le soubassement psychologique commun à toute forme de conditionnement, et donc notamment à la publicité, c’est l’incitation à la soumission, à la non remise en question, etc ... A mes yeux, la seule solution pour y remédier serait donc, je le répète, l’apprentissage précoce de l’esprit critique, à TOUS points de vue.


                                        • Kiri (---.---.183.220) 7 mars 2007 10:58

                                          Tout çà fait d’accord sur le principe, Michel THYS

                                          Avec un bémol cependant : d’accord au développement tous azimut, urbi et orbi, de l’esprit critique de chacun.

                                          IL ne faut toutefois pas commettre l’erreur actuelle qui veut qu’il suffise d’avoir « un avis » ou de « dire ce qu’on pense » pour émettre une critique pertinente : l’esprit critique ne peut s’exercer que sur la base d’un cerveau bien rempli, avec :

                                          - des bases scientifiques (sinon on croit que le Darwinisme est réfuté par le Coran pour prendre un exemple récent),

                                          - et une maîtrise suffisante de la langue dans laquelle on réfléchit (du vocabulaire pour affiner sa pensée et de la grammaire pour la strcturer et la faire évoluer)

                                          Sinon, on a ce qu’on apprend à l’école aux enfants aujourd’hui : dire « ce qu’ils pensent » sans leur donner les bases

                                          Kiri


                                        • THYS Michel (---.---.210.198) 7 mars 2007 19:13

                                          Je suis bien d’accord avec Kiri : la pratique de l’esprit critique (en Belgique, on dit aussi du libre-examen)implique que l’on dispose de tous les « outils » nécessaires.


                                        • pendez les haut et court (---.---.91.152) 9 mars 2007 22:44

                                          la pub, comme toute chose imposée et non nécessaire, est une agression.

                                          si elle a des complices dévoués en la personne des politiques qui laissent faire, c’est parce qu’elle est un pilier moteur de la mafia qui nous exploite.


                                          • chaillac (---.---.64.36) 19 mars 2007 15:30

                                            Cet article, découvert sur le tard, reflète parfaitement ce que j’observe en tant que professionnel en régie pub. Je ne pensais pas qu’on en était là. C’est assez vertigineux.


                                            • Miklos (---.---.164.73) 31 mars 2007 09:44

                                              Rien de neuf. On retrouve ce constat dans un texte datant d’il y a plus de 50 ans : Ann Warren Griffith : « Captive Audience », in The Magazine of Fantasy and Science Fiction, vol. 5 n° 2, 1953. Traduit en français sous le titre « Auditions forcées à perpétuité », in Histoires de demain, Le Livre de Poche n° 3771, 1975.


                                              • b (---.---.196.88) 1er avril 2007 17:42

                                                Face aux agressions d’ampleur industrielle assénées par l’empire publicitaire, faut-il employer une technique de réponse à l’échelle artisanale ? Une sorte de guerre asymétrique ? La réponse peut-être ici ma foi : http://www.pourceau.info/static/20070104/index_static.php

                                                b


                                                • Martine (---.---.92.131) 2 avril 2007 01:07

                                                  J’ai beaucoup apprécié le livre de M.Bénilde...autant que j’avais apprécié dans les années 60 : « La persuasion clandestine » de Vance Packard ! ouvrage que je recommande !

                                                  Le site « le pourceau » est vraiment excellent smiley ! merci de me l’avoir fait connaître : je ne vais pas garder une telle petite merveille rien que pour moi smiley ! je vais le faire largement connaître !


                                                • krop (---.---.84.113) 1er avril 2007 19:10

                                                  sa ne ressemblerais pas à la caverne de platon ? la tv tue le dialogue tue la rencontre tue le partage tue l’envie tue l’amour tue la représentation de la femme comme de l’homme ! dents blanche carrer d’acier me vendre et partir en fumée ! géniale génocide cathodique sans mort sauf des cerveaux ! regards triste et violence d’envie ! et internet suit ...


                                                  • raskolnikov (---.---.192.157) 1er avril 2007 20:17

                                                    Excellent, j’ai acheté ce livre il y a de cela 3 semaines, je n’ai pas encore eu le temps de m’y plonger, mais à lire le résumé de l’auteur, je pense qu’une fois de plus avec Raisons d’agir, j’ai fait le bon choix !

                                                    Acheter « Raisons d’agir » ! Avec « Raisons d’agir », la réflexion nuit gravement à la bêtise ! (variante l’intelligence est la pire ennemie du sarkozysme...) petite pub simplette (un pub quoi...) en guise de clin d’oeil, résistons contre la standardisation des esprits pour que l’homme prenne en main son destin !!


                                                    • krop (---.---.84.113) 1er avril 2007 23:01

                                                      se livre tous le monde devrais le lire au moins une fois comme socrate d’ailleurs . comme les grecques en générale vus que l’ont s’enfoncent tous les jours dans une démocratie qui ne ressemble plus en rien a la leur ! avec un énorme paradoxe pour une démocratie ils y avaient des esclaves chez les grecs ! pas chez nous « quoi que » ... http://www.ubu.com/film/debord.html il avais raisons et après lui bourdieux .


                                                      • riton (---.---.191.203) 2 avril 2007 15:31

                                                        je lie pa trot de livres, sa nuie a mon ortografe


                                                      • guimo (---.---.20.123) 2 avril 2007 09:43

                                                        Ce matin : un « 20 minutes » spécial écologie. Pour ceux qui ne connaissent pas « 20 minutes », il s’agit d’un qutotidien gratuit financé par la PUB. Donc dans ce numéro « écologie » (pas mal pour un prospectus que l’on retrouve partout par terre dans les gares et qui remplit les poubelles) : Plein de petits gestes pour économiser l’eau, l’electricité etc... MAIS PAS UNE SEULE LIGNE SUR L’AUTOMOBILE. Pourtant, il s’agit bien d’un des premiers postes de consommation d’énergie (et de dégagement de CO2) pour les foyers !

                                                        Pourtant, encourager le covoirutage, des motorisations moins puissantes, serait un poste d’économie nettement plus important qu’un congélateur de classe AA.

                                                        Mais fâcher son principal annonceur serait suicidaire pour 20 minutes.

                                                        PS : les économies réalisées par les refirgérateurs AA sont en passe d’être annulées par la surconsommation des écrans plats.


                                                        • Gérard (---.---.232.27) 2 avril 2007 10:25

                                                          La publicité coûte environ plus de 1000 euros par an à chaque foyer fiscal français. C’est une TVA perçue dans les commerces et gérée par les grands groupes d’affaires. Je n’ai pas la télévision mais je paye TF1 et autres et donc la massive propagande libérale Sarko-Ségo en faisant mes courses alimentaires. Les journaux gratuits ont montré que c’est la pub qui finance la presse et donc lui impose son contenu politique. Et TOUT est politique. Par exemple les pubs de luxe des journaux féminins jouent un rôle idéologique sexiste essentiel. Les travaux scientifiques sont utilisés pour accroître l’efficacité de la manipulation publicitaire. Et comme les institurtions antidémocratiques de la Vème République personnalisent le pouvoir, le peuple est privé de choix politiques. Les programmes électoraux sont établis par des agences de pub, et les élus n’ont de compte à rendre à personne, sinon aux groupes d’affaires qui les ont fait élire. Et aujourd’hui, devant l’énorme dégradation sociale qui arrive, le régime se durcit (gouvernement à l’américaine par la violence et la peur, etc.). C’est le sens de l’opération Sarko. Amitiés à tous.


                                                          • Jean (---.---.196.62) 4 avril 2007 15:22

                                                            Vidéo montrant le trucage possible lors des prochaine élections :

                                                            http://azlob.over-blog.com/article-6279949.html


                                                            • Rougeac (---.---.214.24) 7 avril 2007 00:26

                                                              Pfou la la ! Il y a beaucoup trop de commentaire pour que je prenne le temps de tout lire ! Non, moi je lis les auteur(e)s dans le texte. C’est pourquoi je recommande à tous ceux qui aiment le Diplo et la presse pas tout à fait officielle de lire Marie Bénilde. C’est un point de vue interne, un peu rageur, mais qui fait foutrement du bien sur le monde des médias, de la pub et de la presse !


                                                              • Marc Blot Marc Blot 8 décembre 2007 21:54

                                                                Ah mais cet article est excellent !
                                                                C’est quand, Marie Bénilde, que vous me faites des articles pour le site Pub and co ?


                                                                • Jérémy dumont Jérémy dumont 8 février 2009 15:23

                                                                  j’aimerai entrer ne contact avec vous. merci de m’envoyer un mail a jeremy at pourquoitucours .fr.
                                                                  il s’agit de vous demander l’authorisation de publier un de vos articles...
                                                                  merci pour votre prises de parole inspirantes.


                                                                  • yvan deska yvan deska 31 janvier 2015 12:28

                                                                    bonjour
                                                                    Pour voir l’article, j’ai dû cliqué sur le résumé dans la page principale ce qui m’a ouvert une fenêtre publicitaire....Publicité qui est envahissante ici, sur ce site. MArie Bénilde qui dénonce dans son livre l’omniprésence de la pub sur Internet aussi, et bien, cette auteur en est une victime consentante de plus...LA parution de son article sur Agora n’a pas vocation de communiquer et interagir avec les lecteurs mais uniquement de promouvoir son ouvrage. Elle fait certes de la pub. Je n’ai fait que survoler les commentaires. Apparemment, MArie Bénilde n’a pas réagit. PAs participé...Son article ici est promotionnel, sur un site truffé d’annonces intempestives.
                                                                    Bel exemple de contradiction et d’incohérence entre discours et action personnelle/
                                                                    J’ai remarqué que les gens VEULENT de la pub. Sont demandeurs. Surtout les jeunes ! Je pense sincèrement que ce gavage de pub se fait avec l’assentiment des cibles qui ainsi ont le sentiment d’avoir un rôle ou un petit pouvoir puisqu’on fait tant d’efforts pour les séduire. Ca valorise de faire partie d’un système. Ca donne un sens à son existence de se savoir partie intégrante d’un tout. Dans un monde dépourvu de profondeur et de sagesse, il reste l’artifice et le divertissement.
                                                                    POur résister à la pub, c’est à chacun de faire ce qu’il faut comme se prémunir d’une maladie contagieuse...On n’évitera pas le contact visuel de la pub mais on peut faire pas mal de trucs pour moins la subir. Il faut agir avant de critiquer, non ?
                                                                    Monsieur Agoravox, veuillez SVP réduire l’intrusion de pub sinon, je boycote.

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