Les «
pure player », ces journaux d’information présents uniquement sur la Toile, n’échappent plus à la crise. Ils sont même touchés de plein fouet. Actuellement, même si certains semblent s’en sortir mieux que les autres,
aucun journal en ligne n’est réellement à l’équilibre : ni Rue89, ni LePost, ni Bakchich, ni Médiapart, ni Arrêt sur images, ni Slate. Certains sont au bord du
dépôt de bilan tandis que d’autres voisins sont même obligés de
fermer définitivement les portes...
Parmi les « pure player », AgoraVox est le seul qui soit 100 % participatif, 100 % citoyen. Les grands médias traditionnels ne font pas seuls l’information. Vous pouvez aussi la construire. L’information est l’expression de tous.
Agoravox permet de vous informer autrement. C’est un média participatif, reflet de la diversité des avis des citoyens, qui se bat pour une information riche et débattue sans censure, avec comme seule limite le respect de la dignité humaine et bien entendu de la loi.
Agoravox permet de vous exprimer et de vous faire écouter. Votre parole peut avoir un impact car AgoraVox est souvent lu par des hommes politiques, des journalistes, des professionnels ou d’autres décideurs qui parfois font même partie de nos rédacteurs ou commentateurs.
Notre liberté de ton et la diversité de nos angles d’approche de l’actualité sont probablement sans équivalent en France. AgoraVox est devenu, au fil du temps, le lieu de rendez-vous de tous les citoyens avides de débats, d’échanges et de polémiques, passionnés d’information et souvent insatisfaits de ce qu’en ont fait les médias traditionnels. Sur AgoraVox, les citoyens « portent » véritablement leurs voix, bigarrées et discordantes, tout au long de l’année, et, par leurs prises de parole quotidiennes, font émerger le contre-pouvoir ultime de notre démocratie si souvent malmenée.
Or, AgoraVox lui-même est en danger aujourd’hui. Le modèle publicitaire, en perte de vitesse, ne permet plus d’assurer la survie du média, bien que l’audience du site soit toujours au rendez-vous. D’ailleurs, nous avons récemment été obligés d’ajouter un serveur supplémentaire afin de pallier aux lenteurs dues aux pics d’audience à certaines heures de la journée.
Puisque nous sommes intimement convaincus qu’AgoraVox doit poursuivre son aventure et même se développer, nous devons imaginer des solutions compatibles avec son idéal…
b) Quelles solutions adopter ?
Certains éditeurs privilégient les contenus payants. Pour AgoraVox imposer le modèle payant à ses lecteurs serait antinomique avec l’esprit gratuit et libertaire d’Internet même si ponctuellement cette formule peut s’avérer intéressante pour des sites ou des services capables de délivrer des informations confidentielles ou à forte valeur ajoutée.
D’autres éditeurs misent sur les
aides publiques pour s’en sortir. Le gouvernement, conscient de cette situation de crise, a en effet prévu une enveloppe de 20 millions d’euros dans le budget de 2010. Mais nous ne savons pas encore comment ces aides seront distribuées, selon quelles règles et avec quelles contraintes, ni si AgoraVox pourra en bénéficier le cas échéant. Mais d’une manière générale, nous pensons que les médias ne doivent pas dépendre des subventions de l’Etat, sauf s’il s’agit d’une aide de transition ponctuelle versée sans critères discriminatoires. Les médias ne doivent pas vivre sous perfusion permanente.
Quelques éditeurs de la presse en ligne ont décidé d’ouvrir leur capital à
de nouveaux investisseurs. Mais nous sommes persuadés que pour un média ouvrir son capital c’est aussi
perdre un peu de son indépendance. Car quoi qu’on dise, les investisseurs orientent toujours de près ou de loin la ligne éditoriale. En effet, quel éditeur se risquerait à enquêter ou à critiquer ceux-là mêmes qui lui permettent de vivre ? Quel journaliste risquerait, en ces temps moroses, son poste pour enquêter, pour informer sur celui qui le nourrit ? On ne parle pas de censure, on parle de cette censure muette, rampante, qui gangrène aujourd’hui tous les médias généralistes :
l’auto-censure. La logique est implacable, on ne peut pas la blâmer, c’est humain.
C’est notamment par soucis d’indépendance qu’AgoraVox a souhaité
se transformer en Fondation dès 2008. D’ailleurs, le Ministre de la Justice belge a récemment signé l’arrêté qui reconnaît le caractère d’utilité publique de la Fondation Agoravox ! Il s’agit d’une reconnaissance très prestigieuse. A ma connaissance, AgoraVox est le
premier média à être officiellement reconnu d’utilité publique.
Depuis peu aux Etats-Unis, de nombreux médias envisagent le passage au statut de Fondation à but non lucratif pour assurer leur développement et garantir leur indépendance. En janvier 2009, une tribune parue sur le
New York Times et publiée par deux financiers de l’Université de Yale explicitait ce phénomène :
« En faisant passer les sources de nos informations les plus précieuses sous le statut de Fondations, nous les libèrerons des structures obsolètes de modèles d’affaires que ne fonctionnent plus, et nous leur donnerons une place permanente au sein de notre société, au même titre que nos universités (...) leur permettant aussi de servir le bien public plus efficacement. Finies les pressions des actionnaires ou des annonceurs ».
D’ailleurs, le New York Times a mis en pratique ces
préconisations puisqu’ils viennent de lancer une édition à Chicago, dont le contenu local sera fourni par des anciens journalistes regroupés au sein d’une Fondation à but non lucratif. Persuadé qu’il faut trouver de nouvelles solutions d’indépendance et inventer un nouveau modèle médiatique, AgoraVox a été l’un des premiers médias à initier ce mouvement.
Nous devons inventer un modèle qui soit cohérent avec l’ADN même de notre média. AgoraVox, avec ses limites et ses faiblesses, est un média citoyen qui lutte quotidiennement pour la liberté d’expression et d’information en donnant à chacun la possibilité de faire entendre sa voix. C’est un média pour les citoyens, fait par les citoyens.
Il nous a donc paru logique, dans notre souci d’indépendance, de faire appel à vous, chers AgoraVoxiens, qui faites vivre jour après jour ce média à nul autre pareil.
c) Une solution moderne et innovante : un réseau de solidarité basé sur le don
Nous avons besoin d’un mouvement d’aide. AgoraVox, média novateur, a besoin de se renforcer et de grandir. Nous avons besoin d’innover.
Nous avons besoin de vous.
Pour votre liberté d’expression et d’information, faites un don à la Fondation AgoraVox. C’est grâce à vous qu’AgoraVox existera.
Les dons servent à améliorer la qualité du site, à financer les serveurs, les ressources humaines, techniques et juridiques, ainsi qu’à financer des enquêtes, pour que le site se renforce et se développe. Bien entendu, nous vous tiendrons régulièrement informés sur la destination des fonds récoltés. En attendant, chaque contribution donnera droit à un petit badge « Je soutiens AgoraVox » qui s’affichera à côté de votre profil dans votre fiche auteur.
Deux moyens pour soutenir AgoraVox :
1- Don défiscalisé de 10€ ou plus (paiement en ligne par carte de crédit)
Il s’agit d’un
don défiscalisé à hauteur de 66% pour les particuliers (60% pour les entreprises). Par exemple, pour un don d’un particulier de 10 €, le coût réel après réduction fiscale de 66% sera de 3€40.
Une grande aide pour un petit coût ! Grâce à notre partenariat avec l’excellent
IZI-collecte, vous pouvez faire un don de 10€, 15€, 20€ ou plus en utilisant votre carte de crédit en ligne en mode sécurisé. Un e-reçu fiscal vous sera fourni automatiquement pour votre déclaration d’impôt annuelle. Profitez-en !
A titre d’exemple, un don de 10 euros vous permettra d’obtenir votre badge pendant 6 mois. Si vous souhaitez faire apparaître ce badge sur votre fiche auteur, n’oubliez pas d’indiquer dans le formulaire de don l’adresse email avec laquelle vous vous êtes inscrit sur AgoraVox.
Si vous êtes vraiment allergique aux paiements en ligne, vous pouvez également
envoyer un chèque à l’ordre de la Fondation AgoraVox (pour l’adresse cliquez sur le lien). Vous recevrez votre reçu par courrier classique. D’ailleurs, je remercie de tout mon cœur, tous ceux qui jusqu’ici spontanément ont envoyé des dons
via notre compte Paypal avant même qu’on ne lance cette campagne qui démarre aujourd’hui (ceux qui souhaitent un reçu fiscal sur leurs anciens dons, peuvent nous
contacter via le site).
2- Effectuer l’achat immédiat du badge « Je soutiens AgoraVox » par SMS ou téléphone
Si vous êtes pressé, vous pouvez faire un achat immédiat par SMS ou par téléphone. Celui-ci vous coûtera entre 2 et 3 euros en fonction de l’option choisie. Pour la France, il vous suffit d’envoyer le mot CODE par SMS au 81038 (3 €) ou d’appeler le 08 99 78 46 66 (1.91 € / appel). Entrez ensuite le code qui vous a été envoyé pour obtenir votre badge sur votre fiche auteur pendant 2 mois. Dans ce cas, il ne s’agit pas d’un don défiscalisé pour vous et l’opérateur télécom percevra environ 50% de cette somme. L’avantage c’est que c’est extrêmement simple et rapide. Pas besoin de carte de crédit : un simple SMS ou un appel suffisent !
d) Annonces finales
Je profite de cet article aussi pour faire passer un certain nombre d’annonces :
- Tout d’abord, nous recherchons des volontaires pour optimiser le fundraising en ligne et aussi quelqu’un d’expérimenté pour nous aider à aller chercher des mécènes. Contactez-nous si vous êtes intéressé. Il faut savoir, par exemple, que les fortunés qui paient l’ISF pourraient réduire de 75% leur impôt (au lieu de verser cette somme à l’état, ils la verseraient à la Fondation). Ces actions de mécénat auraient pour but de relancer et faire revivre en ligne le journalisme d’investigation et nos enquêtes participatives comme le font si bien le Huffington Post ou ProPublica aux Etats-Unis.
- Nous cherchons également des jeunes développeurs motivés et intéressés à expérimenter, sur large échelle, la création et la diffusion d’applications innovantes autour de notre site, des réseaux sociaux et de la téléphonie mobile. Contactez-nous si vous êtes intéressé.
- Par ailleurs, nous inaugurons aussi une nouvelle barre des tâches en bas de votre écran qui comprend de nombreux raccourcis utiles (un nouveau moteur de recherche, le flux des derniers articles, une galerie des dessins du jour, l’abonnement au flux RSS, la possibilité de partager un article en un clic sur les différents réseaux sociaux, la Fan Page AgoraVox sur Facebook où l’on pourra suivre l’actualité de la Fondation, un panneau Twitter qui permet de suivre les tweets des agoravoxiens en continu ou d’envoyer vos articles sur ce réseau, les dernières notifications du site AgoraVox…etc.). Toutes ces nouvelles fonctions vous seront utiles au quotidien mais vous serviront également pour faire connaître et mieux diffuser vos articles en dehors de notre site. Et bien entendu vous pouvez les utiliser aussi pour promouvoir la Fondation et notre campagne de dons (Facebook offre une fonction intéressante pour relayer ce type d’initiative en utilisant l’application « Causes » que je vous invite à utiliser).
e) En guise de conclusion…
Nous espérons vous avoir convaincu que l’information ne doit pas dépendre de sociétés d’investissement ou d’industries, qu’elle ne doit pas dépendre non plus de l’Etat.
L’avenir de l’information passera sans doute par des formes de solidarité et de coopération nouvelles. AgoraVox est devenu une Fondation dans ce but puisque nous sommes persuadés que le combat pour la liberté d’expression et d’information est un combat de tous les jours qui concerne chacun d’entre nous.
Un grand merci pour votre aide afin qu’AgoraVox puisse continuer à exister.