Il sera intéressant de voir à quel niveau le sujet sera traité et quels sont ces secrets dont les citoyens ont été tenus à l’écart : "Jean-Michel Meurice et Jean Quatremer retracent avec précision les six mois de cette crise, souvent restée incomprise du grand public, alors qu’elle revêt une importance capitale et qu’elle a entraîné des affrontements violents entre États membres de même qu’entre les États et les marchés.
Les principaux protagonistes de ces batailles démontent les origines de la crise et en expliquent les ressorts, y compris en révélant quelques épisodes jusque-là tenus secrets."
La monnaie unique commune à seize de ses États membres, qui forment la
zone euro subit une attaque sans précédents. L’euro est la deuxième monnaie au monde pour les transactions, derrière le
dollar américain. Depuis décembre 2006 c’est la première monnaie au monde pour la quantité de billets en circulation, avec 610 milliards d’euros. Sortir de l’Euro c’est faire le jeu du dollar. Le false flag de la crise financière est monté pour çà.
L’union européenne représente un PIB comparable à celui des USA. On pèserait quoi sans l’euro ? On ne va pas se faire hara kiri non ?
La Banque Centrale Européenne (la
BCE) qui joue si bien les gendarmes pour les états européens n’aurait pas les moyens de parer
les attaques ?
Elle ne serait là que pour veiller à la stabilité des prix ? Quelle stabilité des prix ? Cet alibi ne tient plus. La Preuve ? Produit de première nécessité, la baguette à 1 Franc est devenue la baguette à 0,80 € (soit 5,25 Francs) Autrement dit 5 fois plus. Dans le même temps, est-ce que les salaires ont été multipliés par 5 ?
Dans un système complètement pervers hérité de Pompidou, la BCE prête au taux de 1,25%, aux banques "dites européennes " qui ont installé des officines un peu partout dans le monde et dans les paradis fiscaux. Par contre les états européens (c’est-à-dire leurs citoyens) sont contraints, pour financer la santé ou l’éducation, d’emprunter sur les marchés obligataires à 4,5% pour la Grèce ou l’Irlande ; on parle maintenant de plus de 5% pour sauver l’Espagne.
Qui est à l’origine de ce chantage ? Les "marchés " des entités indéfinissables géographiquement mobiles qui définiraient le risque d’insolvabilité. Dans le jargon d’une ingénierie financière qui n’a d’autre but que de remplir les caisses des initiés, on nous parle de
spreads. Mais enfin, sur quelles bases sont établis ces risques ? Craindrait-on par on ne sait quelle catastrophe que le soleil ne brille sur l’Espagne et que l’activité maraîchère s’arrête d’inonder le marché européen ? Non pas du tout. Les risques sont établis par des agences de notation vestales du dollars.
Pendant ce temps là les résultats sont là : il faut couper dans les budgets publics des hôpitaux et de l’éducation par exemple.
On paie des intérêts aux spéculateurs mais on n’aurait plus de draps propres dans les hôpitaux de Paris. Cherchez l’erreur !
Alors si la BCE ou le FMI sont des officines qui jouent le rôle du cheval de Troie de l’Europe monétaire, comment se défendre ?
Faisons de l’Euro le premier jalon d’une Europe des peuples. Contre l’Union Européenne des marchés financiers, rien n’empêche l’union des pronétaires de travailler à la constitution d’une Europe fédérale. Alors ? Ne pas avoir peur chacun dans son coin d’interpeler nos représentants politiques vis-à-vis de ces deux exigences : le refus de payer des intérêts aux rentiers et la nationalisation des banques pour les fédérer sous la bannière d’une Banque Centrale Européenne étroitement contrôlée et dont on changera les statuts.