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Après la dissolution (8) : Michel Barnier sauveur ou fossoyeur de la Démocratie ?

 « Ne parlons pas de déni de démocratie », estime la présidente de l’Assemblée nationale contrairement aux partis d’opposition pour qui l’attitude du président Macron constitue un déni de démocratie. Face à cette polémique je mettrai une citation attribuée à l’abbé Sieyès, un des inspirateurs de la Révolution de 1789 : « Il faut que la France soit une république, pour ne pas être une démocratie ».

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 D’après le Conseil constitutionnel[1] « le principe démocratique est explicitement consacré par la Constitution du 4 octobre 1958 à deux reprises. En premier lieu, reprenant les dispositions de l'article 2 de la Constitution du 27 octobre 1946, le dernier alinéa de l'article 2 de la Constitution du 4 octobre 1958 prévoit que la République est fondée sur le principe démocratique ainsi énoncé le “gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple” ». La démocratie n’est le plus souvent « éclairée en tant que forme d'État, sous réserve bien entendu des observations qui découlent de la comparaison de celle-ci avec d'autres formes d'État, en particulier la monarchie, l'aristocratie et le régime mixte »[2]. La démocratie est plus qu’une forme d’État. Elle est un principe qui traverse tout l'ordre social, toute la vie en société et qui organise le droit de la société. Ainsi, l’Union interparlementaire[3] définissait la démocratie comme étant « un idéal universellement reconnu et un objectif fondé sur des valeurs communes à tous les peuples qui composent la communauté mondiale, indépendamment des différences culturelles, politiques, sociales et économiques. Elle est donc un droit fondamental du citoyen, qui doit être exercé dans des conditions de liberté, d'égalité, de transparence et de responsabilité, dans le respect de la pluralité des opinions et dans l'intérêt commun. »

 Si le principe républicain s’attache à la forme de l’État, le principe démocratique s'attache à l'essence du droit, c'est-à-dire à l'égalité formelle entre les personnes : égalité des droits innés et égalité des droits d'acquisition, égalité des conséquences juridiques qui en découlent. En ce sens la démocratie crée un espace de liberté où, en suivant Montesquieu, elle doit permettre la préservation de « la liberté politique, c’est-à-dire la possibilité, pour les citoyens, de n’obéir qu’à la loi, ou encore à leur propre volonté souveraine puisque la loi en est l’émanation[4] ». Cette liberté politique ne peut pas exister dans la confusion des pouvoirs ni dans leur réunion dans les mains d’un seul. On voit se dessiner alors une structure où les pouvoirs sont séparés tout en interagissant les uns avec les autres. Reste à dessiner ce que sont ces pouvoirs.

 Dans la mouvance de la Révolution de 1789 l’idée était de redonner au peuple le droit de choisir les orientations de la société, la définition, l’étendue et les limites des libertés de telle façon à ce que l’opinion puisse faire entendre des choix, il fallait donc créer « un pouvoir représentatif » que Benjamin Constant nomme le « pouvoir représentatif de l’opinion », assemblée élective élaborant les lois qui doit cohabiter avec un pouvoir exécutif et un pouvoir judiciaire qui ont pour mission d’appliquer (ou de mettre en œuvre) les lois. Ainsi prend corps la démocratie c’est-à-dire «  gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple  » pour répondre aux besoins du peuple choisis par le peuple par l’entremise « de ses représentants ». Cette démocratie peut vivre sous différentes formes de l’État, l’histoire du dix-neuvième siècle français en témoigne et montre le choix ultime fait après la chute du Second Empire : la République.

 La démocratie installe une vie politique sans domination où le citoyen, quasi seul maître du jeu, doit « être conscient de la fragilité, de l’imprévisibilité et de l’infinitude de l’action politique. La démocratie n’est ni un espace ni un temps finis ; comme l’exprime Cornélius Castoriadis[5] la démocratie est un processus par lequel les citoyens organisent la société et les libertés ainsi qu’ils déterminent les objectifs qui concourent, sinon au bonheur (qu’il faudrait définir), l’accession au bien-être. C’est ce qu’ont fait les Français au cours des dernières élections, européennes, présidentielles puis législatives, en exprimant assez clairement des orientations politiques.

 À ce stade il faut relever le paradoxe et les ambiguïtés du « pouvoir exécutif ». Cette notion de pouvoir exécutif manque de justesse et entraîne des confusions ; peut-on parler d’un pouvoir « exécutif » alors qu’il peut décider là où les lois ne prescrivent ni n’interdisent rien : décider par décret, utiliser l’outil certes constitutionnel mais autoritaire qu’est l’article 49-3 de la Constitution. La gouvernance par décrets montre que ce qu’on appelle pouvoir exécutif amalgame en fait ce pouvoir proprement gouvernemental et une fonction administrative. Thucydide, nous dit Castoriadis, distinguait dans le pouvoir des fonctions législative, judiciaire et gouvernante.

 La posture : celle de la transformation du pouvoir exécutif par une fonction gouvernante[6] et l’action d’Emmanuel Macron, déjà lors de la dissolution puis après les élections législatives dans le choix d’un Premier ministre, objective l’espace d’imprécision de la notion tant de pouvoir exécutif que celle de fonction gouvernante. La situation que nous vivons en France après « la dissolution » outre qu’elle accroît la précision que nous venons de citer, semble conforter l’idée évoquée par Hannah Arendt suivant laquelle[7] la liberté se sépare dorénavant de la politique et que sans que le citoyen disparaisse totalement dans la culture politique occidentale on assiste à une nouvelle « promotion de l’action politique ». N’a-t-on pas donné trop de pouvoir à « la fonction gouvernante » ? On peut trouver une réponse à cette question dans les propos de Hannah Arendt : « C’est la liberté de la société qui requiert [aujourd’hui] et justifie une certaine restriction de l’autorité politique. La liberté se situe [maintenant] dans le domaine du social, la force ou la violence devient le monopole du gouvernement[8] ». Ainsi, le citoyen disparaît derrière l’individu qui lui-même se noie dans la foule. Cela conduit à ce que la société s’organise (ou pas) autour (ou avec) des « individus privés qui entendent voir leurs intérêts protégés contre toute interférence de la part des affaires humaines », il s’ensuit un rejet par les individus privés des affaires publiques. Pour Hannah Arendt, dans ce contexte, le citoyen n’existe plus. Cela ouvre une voie royale à un gouvernement autoritaire et mono centré de la société : c’est Jupiter. Puisqu’il n’y a plus de citoyens, remplacés qu’ils sont par des individus privés et dissociés les uns des autres, l’action politique peut être pensée dans un espace de marketing tendant à promouvoir les seuls intérêts « du chef » et/ou mettre en œuvre son idéologie.

 Si la participation des Français aux dernières élections législatives a été massive, l’implication de ces mêmes Français dans l’action publique notamment pour porter la contradiction à une décision « de chef » est quasiment inexistante comme en témoigne l’adhésion à un parti politique ou à un syndicat, et la participation à des manifestations... Or, il ne peut pas y avoir de démocratie sans une implication très forte des citoyens tout au long du processus de constitution de celle-ci c’est-à-dire une implication sans faille, sans rupture et sans interruption. La seule participation aussi massive soit-elle à des élections ne permet pas au processus démocratique de construire l’espace politique nécessaire à l’organisation et au fonctionnement harmonieux de la société. Sans une présence et un travail politique constants des citoyens (notamment grâce à ce que l’on appelle les corps intermédiaires et les partis politiques) la démocratie demeure inaboutie ce qui permet à Emmanuel Macron de répondre[9] qu’il y a dans la démocratie « une forme d’incomplétude, car elle ne se suffit pas à elle-même. Il y a dans le processus démocratique et dans son fonctionnement un absent. Dans la politique française, cet absent est la figure du Roi, dont je pense fondamentalement que le peuple français n’a pas voulu la mort » ; du coup Emmanuel Macron a voulu, à lui seul, remplacer le vide démocratique et combler la place de « l’absent ». Devenant monarque il lui fallait une cour et des « spadassins » : le mouvement En Marche se chargea de trouver et d’instruire les courtisans, ce qui a abouti à placer ainsi aux avant-postes du pouvoir l’un des représentants des plus doués des élites (en d’autres temps nous aurions parlé de bourgeois) en réponse Au désir de démocratie qui a animé la campagne présidentielle de 2017[10]. En fut-il autrement en 2022 ?

 L’élection puis la réélection d’Emmanuel Macron ont marqué la mort de la démocratie consubstantielle à la Constitution de la Ve République comme l’écrit Roland Gori[11] : « Ici se termine la volonté d’une démocratie et commence la résignation à une République dont la “présidentialisation” du régime et des institutions est rendue possible. Tel est le cas de notre Ve République, telles sont les possibilités qui s’ouvrent lorsque le pouvoir personnel du président s’impose davantage. »

 Michel Barnier ne ressuscitera pas la démocratie malgré ses discours lénifiants. Il est pleinement un homme de la Ve République, obéissant au « prince » ce qui se traduit par le concept de loyauté ; pour être loyal il faut au préalable avoir accepté la mission. Alors que la décision de Macron de le nommer Premier ministre est marquée du sceau de la trahison de la parole des électeurs, donc un déni de démocratie, Michel Barnier en acceptant la fonction de Premier ministre conforte Macron dans sa position, que ne ferait-on pas pour un maroquin, n’irait-on pas jusqu’à tenter de faire croire au peuple qu’on n’est mu que par la seule recherche de son bien-être ?

 Avec leur volonté d’instaurer, plus que de susciter le compromis, et celle de vouloir colmater les brèches de la société en voulant rassembler (sans d’ailleurs jamais dire ce qu’ils veulent rassembler) ne vont-ils pas a contrario de l’essence même de la société démocratique que Paul Ricoeur définit ainsi : « Est démocratique, une société qui se reconnaît divisée, c’est-à-dire traversée par des contradictions d’intérêt et qui se fixe comme modalité, d’associer à parts égales, chaque citoyen dans l’expression de ces contradictions, l’analyse de ces contradictions et la mise en délibération de ces contradictions, en vue d’arriver à un arbitrage. » La démocratie c’est d’abord un espace de conflit et de délibération pas celui d’une volonté qu’on impose aux autres et c’est le respect des choix de chacun. Le conflit est le propre de la démocratie disait Ricoeur, car le conflit est l'antidote à la violence. La condition est la délibération sur les désaccords et il y a des méthodes de construction de désaccords pour bien distinguer le désaccord du malentendu... La première étant de ne pas créer de malentendu.

 Dans le fond tout cela n’est-il pas qu’illusion ? Roland Gori parle beaucoup d’illusion et je rattache volontiers ses propos au fait que la démocratie n’est peut-être que « la façon la plus séduisante d’organiser le pouvoir dans une société[12] », les citoyens se sont laissé séduire puis se sont abandonnés aux plaisirs matériels de la vie oubliant de penser leur existence.

 

 

[2] Carl von Rotteck, Principe démocratique, élément et intérêt démocratiques, conviction démocratique, Revue Française d’Histoire des Idées Politiques, 2006/2 n°24

[3] LA DÉMOCRATIE : PRINCIPES ET RÉALISATION

Publication élaborée par l'Union interparlementaire, Genève 1998

L'UIP est l'organisation mondiale des parlements nationaux. Fondée en 1889 par un petit groupe de parlementaires qui se consacraient à la promotion de la paix par la diplomatie et le dialogue parlementaires.

[4] Marie-Hélène Caitucoli-Wirth, La vertu des institutions : l'héritage méconnu de Sieyès et de Constant, Histoire@Politique 2012/1 n°16 / https://shs.cairn.info/revue-histoire-politique-2012-1?lang=fr

[5] Cornélius Castoriadis, la cité et les lois, Seuil.

[6] Chacun, et cela a souvent été relevé par la Médias et les chercheurs, a pu remarquer notamment pendant le premier quinquennat, les parlementaires macronistes n’étaient qu’un « copié-collé » de Macron.

[7] FRANCIS MOREAULT, Citoyenneté et représentation dans la pensée politique de Hannah Arendt, Sociologie et sociétés, 31(2), 175–190. / https://doi.org/10.7202/001511ar

[8] Citée par FRANCIS MOREAULT.

[10] Cf idb

[11] idb

[12] Dictionnaires des Idées et notions en sciences politiques, édition de Encyclopédie Universalis.


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23 réactions à cet article    


  • Julian Dalrimple-sikes Géronimo howakhan 24 septembre 07:54

    Salut, si la démocratie est la somme majoritaire de ce que chaque Moi désire, c’est le cas, alors il va sauver la démocratie, qui ne peut que devenir totalitaire, c’est le but caché, par le biais du groupe le plus majoritaire, le plus salud, le plus pervers, le plus tricheur mais aussi le plus coopératif, ce que la masse n’est pas du tout.. !! même en trichant..

    c’est l’instauration du combat de tous contre tous, pour avoir plus et faire tout ce que MOI je veux, indépendamment des conséquences globales ou pour MOI..

    Pour cacher que c’est un combat qui va d’un coté éliminer, voler etc , un maximum et de l’autre coté enrichir en argent et pouvoir de plus en plus une ultra minorité qui coopère elle pour atteindre son but très terre à terre, en fuite que naître = mourir, ne le sachant pas bien sur, pour cacher ça on va utiliser le mot de compétition, qui est un des nombreux miroirs aux alouettes pour les masses, moi, toi, eux, ou c’est tout pour ma gueule et chacun sa merde etc ce mot fait miroiter moi je vais gagner plus etc

    MOI accepte de combattre...

    je passe 10 000 ans et ce MOI est en train d’être démoli par ce que MOI a créé, MOI n’avait pas vu le plus évident qui est que MOI peut faire partie des éliminés..

    La démocratie n’est pas perçue pour ce qu’elle est , un jeu de monopoly qui donne le monopole à 1..

    il est curieux de noter que tout en ne disant rien, l’usage du mot démocratie ait l’air de tout dire, sorte de Saint Graal ou le combat de tous contre tous va tous nous rendre riche, beau, etc

    L’arnaque est bien ficelée car elle fait appel au pire de ce que nous pouvons faire...volontairement,

    il y a une autre façon de vivre ensemble au même endroit, mais nous n’en voulons pas du tout, je ne l’évoquerais donc pas..

    PS : oh com

    bien surprenant cela est de voir que nous sommes surpris par des effets dont nous créons les causes par choix..

    tout ceci est avant tout mental puis s’étend physiquement sur la planète

    ce que nous voyons sur cette planète rouge sang est donc en fait notre mental..

    vive MOI, vive la démocratie..

    mes respects


    • Parrhesia Parrhesia 24 septembre 10:16

      @Géronimo howakhan
      >>>  MOI n’avait pas vu le plus évident qui est que MOI peut faire partie des éliminés.<<<
      C’est une phrase-clé qui rappelle furieusement l’ambiance qui prévalait en 1939, après que la classe déjà dominante ait convaincu les faibles d’esprit qu’elle avait « forgé l’acier victorieux » !
      L’ennemi, ils allaient n’en faire qu’une bouchée. On allait voir ce que l’on allait voir. Pauvres cons prétentieux !
      Malheureusement, il ne reste plus beaucoup de natifs d’avant guerre, qui, eux, ont eu le temps de comprendre, mais ne peuvent, plus de toute façon, être compris.


    • Julian Dalrimple-sikes Géronimo howakhan 24 septembre 10:48

      @Parrhesia

      Salutations,
      oui hélas oui.


    • Parrhesia Parrhesia 24 septembre 09:44

      Résumons :

      La démocratie est morte dans les restes de la France depuis Sarkozy.

      Le Barnier de Bruxelles, maintenant reconverti en « Barnier de Paris », laissera le souvenir de l’un de ses fossoyeurs.


      • ETTORE ETTORE 24 septembre 13:19

        Euh ....

        Sauveur ou, Fossoyeur de la démocratie.... ?

        Désolé, mais aucune de ces deux fonctions, christique, ou Rakotonienne, ne s’applique à l’arrivée de ce sieur !

        C’est juste une «  fonction » !

        Un bouton poussif, qu’il fallait mettre en place, pour que le décorum démocratique soit respecté, tout comme un chou, sur le Saint Honoré, ou, la cerise confite, dans une Forêt noire .

        La recette veut ! Alors on mets ! Et on publie, très fort, la faible action en conformité .

        Sinon ça va chouiner dans les cuisines du populo ! Alors....

        Quand à savoir si cela a du goût, ou, si la fonction est simplement usurpée, pour nous vendre un succédané , qui a la couleur, la forme, de la démocratie, mais sans en avoir le goût, de près ou de loin, avec la recette vraie.... Permettez moi d’en douter.

        Et la latence de ce pouvoir à accoucher de cette faible copie, même pas AOP, les copeaux, qui en sont sortis, de FADE-aise, en EXAUST-eurs de goût, fait que rien, n’est présent en bonne quantité, et rien n’est ....Naturel.

        Nous ferions mieux de vendre l’Elysée, et son CON-tenu, aux chinois ;

        Au moins eux, s’auront en faire des nems, et ils souriront en nous les vendant, car ils seront bien les seuls, à savoir...... Ce qu’il y a dedans !


        • tashrin 24 septembre 14:38

          Ne parlons pas de déni de démocratie », estime la présidente de l’Assemblée nationale

          Celle là meme qui etait déjà à ce poste, juste avant de prendre une veste et de s’y retrouver à nouveau ? 

           ;)

          Au moins ils sont coherents : si on peut reconnaitre un truc aux macronistes, c’est qu’ils sont transparents. Ils prennent meme plus la peine de maintenir les faux semblants et d’accorder de l’importance aux apparences

          Et malgré leur palmares depuis des années (tabassage des opposants, censure, detournement de fonds publics au profit de leurs potes, apparheid sanitaire, etc etc...) leurs opposants (theoriques) ont préféré les maintenir à leur place tout en disant le contraire

          Impossible n’est pas francais


          • tashrin 24 septembre 19:46

            @tashrin
            Tiens d’ailleurs en parlant de foutage de gueule 
            Après.nous avoir expliqué pendant des semaines qu’on était a l’aube du nazi Revival, chambres etc etc... Après avoir décrété l’exclusion du rn et lfi du fameu arc républicain (WTF...), le nouveau ministre de l’économie est en train de se rendre compte... Bichette
            Il a cru bien faire en très sans des louanges a l’action de son prédécesseur dit nono le neuneu fan de nanusse... Avant de se répandre dans la presse sur la situation budgétaire catastrophique... Nono appréciera
            Mais c’est pas le plus drôle... Il a repris les éléments de langage de l’entre deux tours sans percuter que maintenant, il peut pas.se fâcher avec le en sous peine de gicler Rapido dans le fond du bidet... Du coup rappel à l’ordre, maintenant le rn, c’est bankable
            Ces gens sont la lie de l’humanité. Tous, c’est pas partisan


          • tashrin 24 septembre 19:48

            @tashrin
            Dsl pr les lecteurs, clavier du téléphone 


          • Soucougnan Soucougnan 24 septembre 15:43

            @LATOUILLE

            Si le principe républicain s’attache à la forme de l’État, le principe démocratique s’attache à l’essence du droit

             

            Peut-être serait-il sage de rappeler que par définition, la république est simplement un système où la fonction de chef de l’état n’est pas héréditaire. Ce qui fait qu’une république peut être démocratique ou pas... La Chine est une république, mais avec un parti unique.

            La démocratie quant à elle est un régime politique où le peuple est souverain et exerce sa souveraineté soit de façon directe, soit de façon indirecte (par ses représentants). Et là encore, une démocratie n’est pas forcément une république. En Grande Bretagne, le chef de l’état est un monarque qui hérite de sa charge.

            Ce sont donc deux concepts différents. Et en la circonstance, la France est une république démocratique.


            • tashrin 24 septembre 16:12

              @Soucougnan
              La démocratie quant à elle est un régime politique où le peuple est souverain
              Et en la circonstance, la France est une république démocratique.

              Les deux affirmations paraissent antinomiques compte tenu de ce que l’on observe depuis quelques années (2007 en particulier)


            • Soucougnan Soucougnan 24 septembre 18:52

              @tashrin

              Les deux affirmations paraissent antinomiques compte tenu de ce que l’on observe depuis quelques années (2007 en particulier)

               
              La France est une démocratie représentative et je ne vois rien qui en 2007 aurait remis cela en question. Je suis certaine que non ! À quoi faites-vous allusion ?

            • tashrin 24 septembre 19:40

              @Soucougnan
              Si c’est ironique j’ai pas capté dsl
              Si ça l’est pas, le peuple a souverainement rejeté le traité constitutionnel européen que Sarkozy a fait ratifier 2 ans plus tard en s’asseyant sur la souveraineté populaire que vous évoquez 
              Partant de la le message est clair : le vote est juste une escroquerie destinée à maintenir l’illusion
              Les dernières législatives et ce qui en découle vous le démontre. Ça sert strictement a rien


            • Soucougnan Soucougnan 25 septembre 17:46

              @tashrin

              le peuple a souverainement rejeté le traité constitutionnel européen que Sarkozy a fait ratifier 2 ans plus tard

               
              Certes mais Sarkozy avait promis aux Français durant la campagne de 2007 de faire voter un mini-traité en remplacement de la constitution rejetée en 2005 et avait également prévenu qu’il n’organiserait pas de nouveau référendum car il considérerait sa victoire comme un vote de confiance des Français en faveur du traité. Or les Français ont voté pour Nicolas Sarkozy à près de 54%. Il a donc tenu sa promesse.

              En quoi est-ce antidémocratique ?


            • tashrin 25 septembre 18:31

              @Soucougnan
              Je vois pas ou ya debat : il a fait l’inverse de ce pour quoi les gens se sont prononcés. Votre argument est amusant, comme si tous les electeurs de macron etaient pour la reforme des retraites lol
              Si vous aimez vous faire enfler, libre à vous de continuer
              Mais arrêtez de considérer qu’on soit réellement dans un régime dans lequel le peuple est souverain. Les debats actuels sur l’immigration en temoignent... Plus personne n’en veut a part les ideologues en sarouel, mais comme l’europe et le taux d’emploi le demandent, vous en reprendrez bien un peu
              Si le vote changeait quelque chose il serait interdit  Coluche
              Et je vous passe la citation de Bertol brecht
              Bref fait vous plaisir avec vos oeilleres


            • Soucougnan Soucougnan 25 septembre 19:11

              @tashrin

              Comme si tous les electeurs de macron etaient pour la reforme des retraites lol

               
              Je suis électrice de Macron et je défends la réforme des retraites ! Quant aux Français qui ont majoritairement élu Sarkozy, ils étaient avertis des projets de mini traité en remplacement de la constitution. Ils ont donc voté en connaissance de cause. Les principes démocratiques ont été respectés.
               

              Mais arrêtez de considérer qu’on soit réellement dans un régime dans lequel le peuple est souverain.

               
              Pourquoi parce que vous le décrétez ? Je vous l’ai dit et je le répète : La France est une démocratie et je ne vois rien qui en 2007 aurait remis cela en question.

            • Parrhesia Parrhesia 26 septembre 11:19

              @Soucougnan
              Si vous voulez vraiment que la décision de Sarkozy, millésime 2007, semble démocratique, soit ! 
              Au point où nous en sommes aujourd’hui, nous n’avons plus guère de raison de nous fâcher pour si peu !
              Nous dirons donc alors que la manoeuvre Sarkozy fut démocratique !!!
               Nous remarquons toutefois que par une heureuse coïncidence, cette même année 2007, la Haute Trahison est disparue de la Constitution et que la suppression irréversible de la peine de mort, même en cas de guerre y est apparue.
               (Cf. : l’un des bricolages constitutionnels devenus monnaie courante chez les artistes prétendument défenseurs de la Constitution et successeurs du président Charles de Gaulle, père de la constitution de 1958, qui elle, au moins, avait fait ses preuves !)


            • Soucougnan Soucougnan 26 septembre 12:52

              @Parrhesia

              Si vous voulez vraiment que la décision de Sarkozy, millésime 2007, semble démocratique

               
              Ce qu’il faut une fois pour toute que vous compreniez, vous qui colportez des ragots selon lesquels mon pays aurait trahi ses valeurs démocratiques en 2007, c’est que la France est par définition une démocratie représentative. Elle n’est pas une démocratie directe où le peuple serait amené à se positionner sur chaque projet de loi chaque décision du gouvernement. Dans une démocratie représentative, le peuple, dont on ne saurait bien sûr exiger qu’il ait le temps et les compétences pour rédiger et promulguer toutes les lois, abandonne donc cet exercice à des représentants, lesquels sont fondés à prendre des décisions en son nom. C’est ainsi que fonctionne une démocratie représentative et en 2007, nos représentants avaient donc toute légitimité démocratique pour voter le traité de Lisbonne. Le référendum, s’il est permis par la constitution, reste exceptionnel et ne saurait être considéré comme la façon normale de faire adopter des lois. Ce sont nos représentants qui sont fondés à le faire et c’est ce qu’ils ont fait en 2007, ceci dans le plus scrupuleux respect de nos institutions. D’autant plus que le traité était une promesse électorale du Président de l’époque et que le peuple y avait très majoritairement souscrit, ne vous déplaise...

            • tashrin 30 septembre 12:37

              @Soucougnan
              C’est pas parce que VOUS etiez d’accord en tant qu’electrice de macron que les autres l’etaient. Les electeurs de macron, c’est 15 à 20 % des electeurs, les autres ils ont voté en se bouchant le nez (votre vote m’oblige, vous l’avez deja zappé)
              Quant à Sarko, meme les commentateurs politiques (qui luis osnt acquis) reconnaissent qu’il s’agit d’un deni de democratie pur et simple
              Bref, m’en fous
              Mais vous etonnez pas si à un moment donné vous vous retrouvez avec un mec equipé de cornes de bison à l’elysée. A force de prendre les gens pour des cons, ils finissent par s’enerver et le devenir


            • Eric F Eric F 24 septembre 17:48

              Le peuple est souverain au travers des représentants qu’il choisit (car on ne se réunira pas à 49 millions de citoyens (nb d’inscrits) sur la place du village pour délibérer).

              La démocratie c’est le pluralisme et le débat contradictoire, mais il faut une ligne politique, c’est le ’’fait majoritaire’’. Si deux personnes veulent que les voitures roulent à droite et une personne qu’elle roule à gauche, on roulera à droite.

              Encore faut il que le mode de désignation ne soit pas distordu par des combines partisanes.


              • L'apostilleur L’apostilleur 24 septembre 20:34

                @ l’auteur 

                « ..des valeurs communes à tous les peuples qui composent la communauté mondiale, indépendamment des différences culturelles.. »

                UTOPIQUE !!

                Quel endroit sur la planète pourrait vous donner raison ?

                A quelles valeurs faites-vous allusion, vous pouvez nous dire ?


                • jjwaDal jjwaDal 26 septembre 05:25

                  Il n’y a jamais eu de « démocratie » dans ce pays, donc il ne peut être ni l’un ni l’autre. Un aveugle « verrait » que notre Constitution organise l’impuissance du peuple à influer sur son avenir et que nos élections ne sont que des sélections (par élimination) entre candidats choisis dans notre dos et qui feront tous une politique contraire largement aux intérêts et du pays et du peuple. Par ailleurs l’appartenance à l’U.E. a organisé une surcouche de bureaucratie qui rend l’idée même de souveraineté et de politique intérieure largement une vue de l’esprit, l’essentiel de notre droit courbant l’échine sous du « droit mondial » (OMC par ex) ou européen (les GOPE et autres foutaises).
                  L’idée même de démocratie est une légende urbaine pour dissimuler la réalité des choses qui est qu’ici une prétendue démocratie peut s’engager dans une démarche génocidaire sans consulter personne et là virtuellement élire quelqu’un qui n’a jamais été mis en avant par le peuple mais choisi uniquement comme rempart face à un concurrent repoussoir (les USA par ex).
                  On en est encore à la monarchie de « droit divin » où une synergie d’intérêts privés remplace la déité pour désigner « l’élu » (cas de le dire), un épouvantail ad hoc (RN ici ou Trump là) interdisant de renverser la table pour faire perdurer le mythe que le peuple a « choisi » son représentant.
                  C’est joli les contes de fées


                  • QUAND LES FRANÇAIS NE COMPRENNENT PLUS RIEN...
                    Vous ne comprenez rien du tout malgré mes milliers de leçons que j’ai publiées bénévolement... « LA RÉPUBLIQUE » a un seul sens, une seule définition. Ce mot n’a rien de politique. Par contre LA DÉMOCRATIE, on peut en faire celle qu’on veut en empoisonnant le peuple, en le polluant, en le corrompant, en le manipulant et en l’amenant à choisir, par exemple, LIBRMENET LE PLUS SOMBRE DES INDIVIDUS comme premier responsable du pays... Vous comprenez ou pas, il y a la DÉMOCRATIE RESPONSABLE, il y a la DÉMOCRATIE NAUSÉABONDE  : Toutes deux étant le choix et la construction du peuple et peuvent être d’une majorité stupéfiante !
                    ÉTAT GRAVISSIME : Un peuple qui se rend compte qu’il est trahi ne se corrige pas souvent rationnellement, il adopte plutôt un comportement sadomasochiste face au pouvoir qui l’asservit.

                    • chantecler chantecler 27 septembre 15:53

                      La démocratie c’est aussi la séparation des pouvoirs .

                      Personne n’a bronché quand des ministres étaient en même temps députés ....

                      Pour arriver à ce parti invraisemblable mais présidentiel , macroniste ,vainqueur qui représente paraît il le désir et les aspirations dans notre pays .

                      C’est un coup d« état soft , sans victimes , au service du néolibéralisme et des oligarques .

                      La banque ses ramifications et ses représentants nous ont baisés .

                      Il est vrai que nous n’avions le choix paraît il qu’ entre les »islamistes antisémites du nfp « , les otaniens défendeurs de notre civilisation contre la Russie , et les »fachos" !

                      Du coup nous avons les trois plus un pays en ruine . Comme toutes les nations libérales coiffées par un neuneu sénile .

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