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Accueil du site > Actualités > Politique > Budget 2018 : l’hypocrisie en marche

Budget 2018 : l’hypocrisie en marche

Depuis plusieurs semaines nous vivions d’annonces sur les gains supposés des uns et des autres à partir de 2018. Tout le monde allait bénéficier des largesses gouvernementales avec des augmentations des feuilles de paye et des diminutions d’impôts.

La publication du projet de budget 2018 permet de se faire une meilleure idée et surtout de constater qu’il repose sur une triple escroquerie intellectuelle.

Faire croire aux plus pauvres qu’ils vont gagner du pouvoir d’achat

Tout d’abord la veuve retraitée avec 1100 € de pension par mois qui est déjà exonérée de la taxe d’habitation ne va rien gagner (dommage pour elle !) alors que le célibataire retraité qui n’est pas exonéré va gagner 85 € par mois (le pactole !) et que le couple de salarié avec un enfant qui gagne 4000 euros par mois gagnera 1693 € par an (champagne !).

On parle peu des salariés aux hauts revenus qui vont bénéficier de la baisse des cotisations sociales en même temps que d’une diminution de l’ISF et d’une baisse de la taxation sur les revenus du capital.

En bref, quelques miettes aux pauvres pour leur faire croire qu’on ne les oublie pas et de grandes largesses pour les plus riches.

Derrière ces « cadeaux » faits aux plus pauvres se profile en fait une arnaque à venir : moins de cotisations versées par les salariés signifieront à plus ou moins long terme moins de droits en termes de santé ou de retraites.

Pour la santé, on sait déjà qu’un effort de 7 Milliards d’euros est demandé à la sécurité sociale, ce qui ne manquera pas d’impacter les remboursements aux usagers. Notons la sortie de La Ministre de la santé qui justifie l’augmentation du forfait hospitalier par un rattrapage de l’inflation depuis 2010. Les retraités dont les pensions sont ploquées depuis 4 ans aimeraient que l’argument de l’inflation joue également en leur faveur.

En matière de retraite, la réforme est déjà dans les tuyaux. Nul doute qu’elle se traduira par des diminutions de pensions drastiques, étant entendu que les retraités actuels, considérés comme des nantis, (à partir de 1300 € par mois !) sont priés de cotiser 1,7 % de CSG en plus sans compensation.

Pour compléter l’arnaque, ajoutons les recettes de poche, comme on dit pudiquement, sur le gazole et le tabac qui auront vite fait d’anéantir les quelques gains des plus pauvres, mais il est vrai qu’il s’agit là d’écologie et de santé publique. Nous ne sommes plus à une hypocrisie près !

Et encore, on ne parle pas des effets de la réforme du code du travail sur les salariés…

Au final, le gain des plus pauvres jusqu’à celui du couple de salariés avec un enfant gagnant 4000 euros par mois risque donc de se traduire par une perte à court ou moyen terme, d’autant que le suppression partielle de la taxe d’habitation qui ne sera sans doute pas intégralement compensée par l’Etat aux communes se traduira par une augmentation des tarifs des services publics communaux (cantines scolaires, ramassage des ordures, crèches, bibliothèques) ou d’une diminution des subventions aux associations.

Faire croire aux retraités qu’ils sont plus aisés que les étudiants

Nous sommes carrément dans l’ignoble s’il s’agit d’opposer le retraité avec 1300 euros de pension qui va perdre du pouvoir d’achat avec la CSG, avec l’étudiant dont les parents sont très aisés et qui peuvent se permettre de payer des frais élevés de scolarité dans des écoles prestigieuses.

Cette forme de communication gouvernementale très orientée, n’est là que pour justifier l’augmentation de la CSG pour tous les retraités.

On pourrait continuer dans la segmentation des catégories en appuyant davantage sur l’opposition fonctionnaires/salariés du privé ou encore stigmatiser les bénéficiaires des minimas sociaux ou des allocations chômage. Pour ces derniers, la réforme, avec baisse des droits est en cours et pour les autres, cela viendra, en son temps…

Tout se passe comme si le gouvernement Macron mettait en œuvre en douceur la politique libérale du programme de Fillon, sans les éléments de langage extrêmes d’un Wauquier ou d’un Ciotti.

Bref, tout cela permet de masquer habilement le vrai clivage qui traverse la société française entre riches et pauvres : il y a des retraités riches et des retraités pauvres comme il y a des étudiants qui ne pourront jamais réaliser leurs rêves de grandes écoles pour des raisons financières alors que d’autres, peut-être moins créatifs, mais qui sauront reproduire la logique de leur caste au service de leurs intérêts, y auront accès.

Derrière tout cela, il y a les idiots utiles tel ce retraité de 70 ans, intervenant en direct dans une émission de Bourdin avec une pension de 3000 euros mensuels qui se dit prêt à contribuer pour les plus jeunes, sous les yeux émerveillés et presque larmoyants d’Emmanuel Lechypre, économiste très libéral. Cela nous donne une idée très précise de la société segmentée dans laquelle nous allons évoluer et qui oubliera toujours de faire appel aux plus riches, soit disant « créateurs de richesses ».

Faire croire que les cadeaux fiscaux aux riches vont doper l’économie

Il s’agit de cette bonne vieille théorie « du ruissellement » qui postule (sans preuves) que lorsque les riches s’enrichissent plus, il y a toujours des retombées sur l’économie et donc l’emploi, sauf que cette théorie n’a jamais été validée. C’est pourquoi Philippe Aghion, le conseiller économique de Macron, n’a pu que bredouiller une réponse minable au micro de Nicolas Demorand sur Inter qui lui demandait à propos de cette théorie « Vous nous le dites au doigt mouillé ou c’est prouvé scientifiquement » ?

Donc, l’argent va se déverser chez les riches avec des cadeaux sur l’ISF, la baisse des taxes sur les revenus du capital, comme cela est déjà le cas pour les entreprises avec les 24 Milliards annuels du CICE sans que cela ait eu des effets quelconque sur la baisse du chômage malgré les promesses de M. Gattaz.

On peut prévoir que les dividendes, déjà plus élevés dans notre pays qu’en Allemagne, augmenteront encore et que les achats de yachts déjà en plein boom vont encore augmenter. On sait également que le Medef qui réclame que la stabilisation du CICE dans les comptes des entreprises, demande désormais que l’augmentation des bénéfices qui va en résulter ne soit pas taxé à l’impôt sur les sociétés. Tout est dit : le CICE ira dans les bénéfices, pas dans l’augmentation de la masse salariale des entreprises.

La baisse des dépenses publiques

L’alpha et l’oméga de la politique macronienne, très bien relayée par les économistes libéraux consiste à dire que les dépenses publiques sont trop importantes par rapport à nos concurrents mondiaux, mais tout le monde, surtout ceux qui ont à perdre dans une baisse de ces dépenses doit comprendre ce que cela signifie, s’agissant en particulier des dépenses sociales puisque ces dernières font partie de la dépense publique, contrairement à d’autres pays, comme les USA, où se soigner pour un cancer est à la charge du malade qui paye une assurance privée qui pourra refuser de la prendre en charge.

Sommes-nous prêts, au-delà des discours consensuels sur la diminution de la dépense publique à accepter cela alors que dans le même temps, des transferts énormes au profit des plus riches et des entreprises sont effectués sans que cela ne produise aucun effet sur l’économie ?

A chacun sa part d’effort, donc, dans la maîtrise des dépenses publiques, sans oublier également les collectivités territoriales avec les cohortes d’élus devenus inutiles et les doublons d’emplois territoriaux.

Un modèle bien pratique, mais qui prend l’eau

C’est donc le modèle Allemand qui est en vogue dans le discours de nos économistes et de Macron. Tout doit être fait pour éviter de déplaire à l’inamovible Chancelière.

Pourtant, à y regarder de plus près, si ce modèle (qui doit beaucoup à sa faible démographie) séduit le patronat allemand ainsi que les organisations syndicales qui siègent aux C.A. des entreprises (contrairement à ce qui se passe en France), il produit également des inégalités criantes.

C’est ainsi que 7 Millions d’Allemands occupent des mini-jobs à 450 euros maximum par mois et sans cotisations sociales obligatoires pour le salarié et donc sans droit sociaux pour ceux qui les occupent.

Comme le souligne un article d’ « Alternatives Economiques » de septembre, « Ces emplois atypiques renforcent une vision patriarcale de la société, encore profondément ancrée outre Rhin, où les femmes doivent s’occuper des enfants pendant que les conjoints font bouillir la marmite ».

 Pas sûr que nous soyons prêts à un tel bouleversement des mentalités françaises et qui se traduirait par un changement de société majeur auquel les français n’adhèreront pas.

En attendant ce jour béni par les économistes et le Médef, on bricole en faisant croire qu’un retraité avec 1300 euros mensuels est un nanti.

 


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61 réactions à cet article    


  • zygzornifle zygzornifle 28 septembre 2017 12:09

    On parle peu des salariés aux hauts revenus ..... En Macronnie gagner le SMIC c’est avoir un haut revenu.....


    • Petit Lait 28 septembre 2017 13:43

      @zygzornifle
      ça se n’est pas depuis Macron, cela fait des années que le SMIC n’est plus le minimum, mais la norme.... 


    • Michel DROUET Michel DROUET 28 septembre 2017 14:40

      @Petit Lait
      Exact ! les salaires se sont effondrés au nom de la « compétitivité » des entreprises.


    • gogoRat gogoRat 30 septembre 2017 16:16

      @Michel DROUET

      Z’avez rien compris ! 
      S’il faut assister les riches ’Investisseurs« qui n’investissent pas, et les lucratives »entreprises« qui n’entreprennent pas plus qu’elles n »embauchent,
      s’il leur faut des réductions fiscales et de nouvelles facilités juridiques pour licencier plus facilement, pour flexibiliser davantage les précaires, en promettant de les sécurisifier demain par du formatage et des jobs de m.... instables, pathogènes et sous-payés,
       c’est même plus pour satisfaire à la fumeuse ’théorie du ruissellement’ ...
       Non, non, c’est tout simplement parce qu’il faut céder au chantage, et récompenser les déserteurs !

       Comprenez-vous, vous, mes compatriotes fainéants, cyniques, extrémistes, racistes (j’en passe et des meilleures ! ...), il s’agit seulement d’espérer courageusement qu’avec ces cadeaux faits aux maîtres chanteurs qui n’ont pas encore désertés, quelques-uns soient assez stupides pour ne pas aller investir ce surplus de leur surplus sous d’autres souverainetés nationales !
       Il est donc urgent de faire de la pédagogie aux petits Français (aux ’rien’) pour leur faire comprendre que ce n’est pas eux qui vont pouvoir se payer cette désertion :
       c’est donc eux , les ’rien’, qui ont un devoir impératif (sous peine de graves sanctions immédiates) de financer par leur servage, à la fois la dette, les cadeaux aux maîtres chanteurs, l’infrastructure sociale et industrielle désadaptée et factuellement inefficace, un état d’urgence permanent contre ’le monde du mal’, des interventions militaires arbitrairement décidées, des Recherches dont on ne sait trop qui en profite, du militaire et de la bombe atomique dont on ne saurait oser demander quelles en sont les retombées à l’intérieur de nos frontières ... , puis enfin, accessoirement ... leurs propres besoins vitaux !
       
       


    • Yvance77 Yvance77 28 septembre 2017 12:43

      La meilleure - prise en couille - c’est celle-là : « Faire croire que les cadeaux fiscaux aux riches vont doper l’économie »

      Il s’agit de cette bonne vieille théorie « du ruissellement » .... (sans preuves)...

      Tout à fait exact ... les Jauny, Pagny, Gégé ... sans oublier Mulliez, les fondateurs d’Accor : Dubrule, Pélisson, celui d’Axa etc... vont tous revenir. c’est faux et archi-faux... car pour eux même payer 10 € ou un impôt juste ce sera encore et toujours trop. 

      Il n’y a qu’une loi et une seule qui a fait ses preuves et elle vient des USA. Anecdote, je suis de Monaco et avant cela il y avait pléthore de ressortissants de Stars & Stripes qui séjournaient dans cette contrée à la douceur fiscale inégalée (à l’époque). 

      Zéro la tête à Toto ; c’est tout ce que ces sans-le-sou pouvaient espérer payer.

      Qu’ont fait nos voisins d’outre-Atlantique ... une loi où chaque ressortissant est obligé de payer la différence quoiqu’il en soit et surtout quoiqu’il en coûte à l’Oncle Sam. Et les menaces sont rarement en l’air en général. 

      Et bien croyez-le où non, vous avez sur Monaco tous types de millionnaires/milliardaires (référence à leur nationalité d’origine) ... mais pratiquement aucun citoyen américain. 

      Dès qu’il s’agit de d’impôts, c’est un sujet très sensible et gare aux fraudeurs, certains acteurs tel Wesley Snipes (assez connu) ont fait de la taule et pas façon Hollywood, de la vraie (trois années en l’occurrence pour ce dernier)


      • Petit Lait 28 septembre 2017 13:22

        @Yvance77
        Il ne s’agit pas de théorie du ruissellement, mais juste d’un minimum de bon sens : pour payer des prestations, il faut prélever de l’impôt... et pour prélever de l’impôt, il faut qu’il reste des gens qui en paient... Si tous les riches partent parce qu’ils en ont assez de payer vraiment trop, ce ne sont pas les smicards qui vont faire bouillir la marmite de l’état.... Comme vous le dites, pour certains, payer ne serait-ce que EUR 10, c’est déjà trop. Mais ce n’est de loin pas la majorité tant quitter ainsi son pays c’est aussi quitter sa famille, ses amis, ses attaches etc et parfois ces intérêts professionnels et financiers. Ce choix n’est certainement pas le plus simple pour beaucoup. 


        Notez que les pays à la fiscalité plus douce sont souvent largement mieux classé que la France dans pleins de domaines « sociaux », notamment l’éducation, l’inégalité sociale, le chômage, la richesse par habitant, le pouvoir d’achat etc etc. Le niveau des prélèvements d’un pays n’est clairement pas un facteur de la qualité de vie ou du bonheurs des citoyens, sans quoi la France serait largement en tête pour ce classement, ce qui est de loin pas le cas !

        Beaucoup de citoyens américains vivant à l’étranger préfèrent renoncer à leur nationalité !! J’en connais.... 

      • Laulau Laulau 28 septembre 2017 14:11

        @Petit Lait
        Le « niveau de prélèvement » ne signifie rien ! En France l’école est gratuite de la maternelle à l’université, c’est un des, sinon le plus gros, budget de l’état, ça n’est pas le cas dans la plupart de vos pays « modèles » où l’on doit y mettre de sa poche pour suivre un enseignement de qualité, mais bien sûr ça n’est pas un « prélèvement, ça change tout, pas vrai ?
        En France, l’assurance maladie fait partie des »prélèvements« , dans les pays ou l’assurance maladie est privée cela n’empêche pas les habitants de la payer, mais cela ne fait pas parti de vos chers »prélèvements", ça change tout, pas vrai ?
        Ce que ça change, c’est que dans vos chers modèles, seuls ce qui en ont les moyens sont éduqués et soignés, les autres se démerdent.


      • Petit Lait 28 septembre 2017 14:33

        @Laulau
        Ah bon ? Mes enfants sont à l’école en Suisse et jusqu’à leur bac, je ne vais pas débourser un centime. Pour l’UNI, ce sera quelques centaines de francs par année.... 


        Je ne suis pas certain que dans les pays du nord, aux prélèvements importants mais plus faible qu’en France et aux prestations sociales largement plus généreuse, l’école soit payante... j’en doute même fortement. 

      • Michel DROUET Michel DROUET 28 septembre 2017 14:44

        @Yvance77
        Le cynisme de Pagny est très éclairant. Il a bénéficié du système français depuis qu’il est né et au moment de partager, c’est « tout pour ma gueule ».
        S’agissant des impôts, quand on veut on peut. L’exemple que vous citez des USA est très éclairant, mais de là à le transposer en France... Il ne faut pas désespérer le capital.


      • Michel DROUET Michel DROUET 28 septembre 2017 14:53

        @Laulau
        Très bonne démonstration de l’escroquerie intellectuelle que l’on nous sert sur tous les médias.
        Dans quelle société voulons nous vivre ? Une société qui protège ou une société où c’est chacun pour soi ?


      • Armelle Armelle 28 septembre 2017 15:08

        @Laulau

        « En France l’école est gratuite de la maternelle à l’université »
        De quoi ? Queskidit ?

        Oui c’est vrai !!! 90 Milliards, une paille.
        Mais quelle mauvaise foi !!!
        Vous ne vous reposez jamais vous !
        Les fameuses aides aux entreprises des socialistes, genre CICE, sont donc gratuites elles aussi ?
        Dites plutôt qu’elle est accessible pour tous, mais cessez vos âneries.


      • Petit Lait 28 septembre 2017 15:22

        @Michel DROUET
        Vous pourriez aussi dire une société où l’état assiste et décide pour ses citoyens qui se voient déresponsabilisés ou une société ou chacun est libre et dispose de droits en même temps qu’il doit assumer ses responsabilités ? 


        Personnellement, j’aime mieux un minimum de liberté, notamment celle de me tromper et d’en assumer les conséquences. J’ai l’impression que cela me rend moins con dans ma manière de faire mes choix, puisque si je me trompe, je ne m’attends pas à ce que la collectivité paie pour mes erreurs. Vu comme cela, je me demande bien où se trouve le cynisme que vous dénonciez... Du côté de celui qui veut assumer ses responsabilités ou du coté de celui qui attend que la collectivité les assume pour lui ? 

      • Et hop ! Et hop ! 28 septembre 2017 15:45

        @Petit Lait : «  Il ne s’agit pas de théorie du ruissellement, mais juste d’un minimum de bon sens : pour payer des prestations, il faut prélever de l’impôt... et pour prélever de l’impôt, il faut qu’il reste des gens qui en paient. »


        Les prestations sont payées par les cotisations des salariés.

        Vous confondez les cotisations et les impositions.

        Je vous signale que la totalité de l’impôt sur le revenu payé par les imposables, sert à payer à des banques étrangères les intérêts de la dette faite par le Ministère des finances, soit 55 milliards d’euro par an (sans compter les intérêts des dettes des collectivités locales et des établissements publics).

        Donc l’impôt prélevé en France ne va jamais dans la poche des pauvres, il va dans la poche des actionnaires des banques. et fonds de pension auxquels Bercy emprunte.


      • Michel DROUET Michel DROUET 28 septembre 2017 15:46

        @Petit Lait
        Je n’ai pas l’impression de ne pas assumer les conséquences de mes actes et je ne demande jamais à la collectivité d’en prendre la responsabilité à ma place.
        Ce n’est pas toujours le cas pour les entreprises qui sollicitent des subventions pour installer et qui se barrent au bout de deux ou trois ans sans avoir créé les emplois promis (Nokia en ce moment).
        Citons également les frasques du Crédit Lyonnais et ses épisodes récents où c’est le contribuable qui paye en dernier ressort.
        Les exemples sont légions de ces entreprises qui font assumer par le contribuable l’enrichissement de quelques uns.


      • Petit Lait 28 septembre 2017 15:49

        @Et hop !
        Et quand l’état emprunte, il fait quoi de cette argent ? Il boucle son budget avec.... donc cet argent sert à payer les prestations de l’état. Ceci alors que la dette ne devrait servir qu’à financer des infrastructure, en aucun cas les dépenses courantes. 


      • Michel DROUET Michel DROUET 28 septembre 2017 15:55

        @Petit Lait
        Juste pour donner des exemples : quand je fais un excès de vitesse ou que je ne paye pas mes impôts à temps je paye, sans rien dire. Par contre lorsqu’on s’appelle Christine Lagarde, patronne du FMI et ancienne ministre et qu’on est reconnu coupable de malversations dans une procédure d’arbitrage qui a coûté 400 Millions d’euros aux contribuable français (Adidas/Crédit Lyonnais), on est dispensé de peine...


      • Armelle Armelle 28 septembre 2017 17:14

        @Et hop !
        Vous oubliez de dire aussi que 45 Milliards sur le déficit total correspondent à un déficit STRUCTUREL, donc une mauvaise gestion.
        D’autre part vous nous bassinez avec ces 55 milliards d’intérêts de dette, mais à qui la faute ? je vous inviterai alors encore une fois à féliciter vos cadors de politico-technocrates d’opérette d’avoir choisi la bonne solution pour le citoyen, et qui ne sont autres que les représentants de votre « cher » état
        J’adore vous défendez un système et en critiquez les conséquences car c’est bien connu quand on dépense l’argent des autres on est forcément moins regardant !!!

        Mais la meilleure est quand même celle-ci ;

        "pour payer des prestations, il faut prélever de l’impôt... et pour prélever de l’impôt, il faut qu’il reste des gens qui en paient« 
        Oui et ? Il est où le problème ; Chacun est quand même libre de faire ce qu’il veut non ? C’est la stasi en france ? Non mais, elle est trop bonne celle-ci

        Quand vous trouvez qu’une voiture est trop chère, vous l’achetez vous ? Si c’est non vous êtes comme ceux que vous critiquez car vous privez votre »état providence" d’une TVA susceptible d’être redistribuée !!!

        Pourquoi les uns et pas les autres ? Deux poids deux mesures, faites ce que je dis mais pas ce que fais. Nous sommes aux portes du fascisme en France
        Pffff


      • Fergus Fergus 28 septembre 2017 17:22

        Bonjour, Petit Lait

        Les citoyens américains qui vivent à l’étranger sont tenus de payer leurs impôts aux Etats-Unis, où qu’ils vivent sur le planète. Moyennant quoi, ils paient 2 fois, aux USA et dans le pays où ils sont installés. Pour échapper à cette double imposition, ils sont contraints de renoncer à ;leur nationalité étasunienne !


      • Petit Lait 28 septembre 2017 17:30

        @Fergus
        N’est-ce pas ce que j’ai écrit ? Et je peux vous assurer que de nombreux renoncent à leur nationalité US.


      • goc goc 28 septembre 2017 18:23

        @Yvance77
        Faire croire que les cadeaux fiscaux aux riches vont doper l’économie

        si le débat sur la justification est important, il est aussi un écran de fumée face aux vrais problèmes liés a ces cadeaux budgétaires. 
        En effet il est « curieux » smiley smiley de constater que personne (aux niveaux des médias et encore moins au niveau politique) ne parle du fond, à savoir que
        1 - les cadeaux fait aux riches concernent essentiellement la finance et non l’industrie (donc bonjour l’emploi)
        2 - Ces cadeaux ne sont encadré par rien.

        Or quand on voit les dégâts actuels que fait la finance sur le quotidien des gens, on est en droit d’être plus qu’inquiet.
        Je ne reviens pas sur la liste de ces dégâts tant elle est longue, mais on peut citer par exemple l’investissement à court terme (voir les LBO) afin de garantir une rentabilité à plus de 15% immédiatement ou les méthodes des fond vautours, et surtout les plans sociaux injustifiés (c’est à dire quand l’entreprise fait des bénéfices) ainsi que les délocalisations avec transfert de technologie.

        Alors comment peut-on imaginer un gouvernement et surtout son chef, qui se permet de faire des cadeaux aux « investisseurs » sans leur mettre des garde-fous et sans exiger quoi que ce soit sur l’utilisation de ces mêmes cadeaux, , sinon qu’il est irresponsable et que visiblement sa seule fonction est de se dépêcher de remercier ses bailleurs de fond électoraux avant la crise.

        Aujourd’hui on a en spectacle, une nouvelle étape de notre désindustrialisation avec Alsthom (curieusement on a fait silence sur la reprise d’un secteur crucial  de notre pays - la vente de la partie « énergie » aux ricains), alors je vous laisse imaginer ce qui se passera quand les investisseurs requins, usant des méthodes dignes de Zola se goinfreront de bénéfices financiers à peine imposables.


      • bubu123 29 septembre 2017 07:05

        @Armelle
        une mauvaise gestion ben oui c’est sur vu que depuis 40 ans on baisse les cotisations sociales des entreprises et on baisse les impôts des plus riches. Un riche en France n’a jamais payé si peu d’impôt. Donc forcement on se retrouve avec des budgets en déséquilibre.


        De plus quand on voit dans les mains de qui est desormais la creation monetaire, on comprend bien pourquoi les politiques se foutent des budgets en déséquilibre, on sait dans quelle poche vont les intérêts de la dette. J’invite tout le monde à s’intéresser au fonctionnement de la creation monetaire, certains font tomber de leur chaise



      • Ecométa Ecométa 30 septembre 2017 09:35

        @Petit Lait

        Si le smicard ne fait pas bouillir la marmite de l’État... il fait grandement bouillir celle de l’économie capitaliste... et au bout du compte celle de l’État.

        Un État qui ne fait que rendre justice en redistribuant aux smicards ce que l’économie capitaliste devrait lui donner pour son travail mais qu’elle ne lui donne pas ! 


      • jmdest62 jmdest62 30 septembre 2017 13:57

        @goc

        Salut
        N’est-il pas surprenant , de la part d’un gouvernement si prompt à la recherche de simplification dans la gestion du pays , de donner de l’argent ( 4 Milliards) à certains pour qu’ils le fassent ruisseler ...
        Pourquoi ne pas faire ruisseler tout cet argent directement en supprimant les intermédiaires ...beaucoup plus simple Non ?  smiley
        @+



      • Michel DROUET Michel DROUET 30 septembre 2017 15:02

        @jmdest62
        Trop simple pour un ancien inspecteur des finances dont on nous dit qu’il a une pensée complexe...


      • stone stone 28 septembre 2017 13:13
        Cadeaux aux riches pour relancer l’économie ?
        Pour relancer l’économie, il faut des commandes supplémentaires, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.
        Les salaires sont trop haut en France pour avoir des prix de revient compétitifs, c’est la triste réalité.
        Il n’y aura donc pas de sortie du tunnel pour notre économie dans l’avenir.
        Tout ce que raconte ce gouvernement n’est que mensonges.

        • Yvance77 Yvance77 28 septembre 2017 13:25

          @stone

          Cessez avec ce genre d’arguments à la con du prix de revient qui doit compétitif. La France n’est pas non plus un pays à l’arrêt complet. Des autres contrées ont aussi des fiscalités dures et cela n’empêche en rien. Et même si un produit X a un bon prix de revient (fini j’entends) reste le transport, les assurance, la normalisation etc.... 
          .
          La question de fond est éminemment liée aux formes de dumping et de paradis fiscaux ... le souci majeur est surtout là. Demain la France fait comme le Portugal zéro impôt et tous le monde rapplique, mais comme pour un autre pays qui a pratiqué cela aka l’Irlande, on a vue que ce n’était pas suffisant 

          L’autre pan désastreux est que des dirigeants comme Mitterand ont sacrifié nos industries et cela il ne faut pas le mettre sous le tapis ! 

        • stone stone 28 septembre 2017 13:29
          @Yvance77...Je vois que vous êtes un « expert » en la matière, mille excuses.
          Nous sommes (d’après vous) si compétitifs que deux fleurons de notre industrie foutent le camp dans les mains des étrangers.
          Encore merci pour cotre leçon d’économie.
          Bonne journée.

        • Petit Lait 28 septembre 2017 13:29

          @stone
          Le problème n’est pas le niveau du coût du travail, mais la production qui est inadaptée vis-à-vis de la concurrence : au lieu de produire des produits de qualité, chers, qui se démarquent, à très haute valeur ajoutée comme le font l’Allemagne ou la Suisse (largement plus industrialisée que la France), la France se contente de production de masse entrant directement en concurrence avec les pays à bas coût. Les domaines à forte valeur ajoutée se porte très bien en France, Loreal, Hermes ou LVMH ne connaissent pas trop de problème de compétitivité, puisque leurs savoir-faire particulier et leur notoriété les rendent uniques et sans compétiteur. 


        • Petit Lait 28 septembre 2017 13:33

          @Yvance77
          Aucun pays de l’OCDE n’a une fiscalité aussi forte que la France et de loin !


        • Michel DROUET Michel DROUET 28 septembre 2017 14:48

          @stone
          Pourquoi nos fleurons partent-ils à l’étranger ? A cause sans doute de l’avidité des dirigeants et des actionnaires et leur manque de créativité, pas à cause du coût du travail, ni de la productivité des salariés. Sur ce dernier point, l’Allemagne n’est pas plus compétitive et elle s’en sort mieux (à cause d’autres facteurs comme la démographie, par ailleurs).
          Donc les choses sont beaucoup plus complexes qu’on ne le dit et le coût du travail en France est loin d’être seul en cause.


        • Michel DROUET Michel DROUET 28 septembre 2017 14:50

          @Petit Lait
          Oui, et leur dirigeants figurent aussi parmi les plus grosses fortunes mondiales...


        • Petit Lait 28 septembre 2017 15:15

          @Michel DROUET
          Pas les dirigeants, mais les propriétaires d’une partie du capital. ça vous pose un problème ? C’est plutôt bon signe dans la capacité de la France a avoir des entreprises performantes. Encore faut-il les favoriser, plutôt que de maintenir à bout de bras et d’interventions étatiques des entreprises qui seraient mortes depuis longtemps sinon.


        • Et hop ! Et hop ! 28 septembre 2017 15:22

          @stone :


          Pour qu’il y ait des commandes qui augmentent, il faut que la masse des gens aient un pouvoir d’achat, donc des salaires importants et qui augmentent ?

          Si la majorité des Français se retrouvent avec des salaires minimaux, il n’y a plus de marchés et de débouchés, plus de vente de voitures, plus de travaux et de construction, ... 

        • Et hop ! Et hop ! 28 septembre 2017 15:32

          @Petit Lait : 


          L’Allemagne vend sa production en devise forte aux pays européen auxquels elle a imposé l’euro (Italie, Espagne, France, Grèce,..), mais elle fait fabriquer à bas coûts dans les pays voisins hors de la zone euro : Tchéquie, Roumanie, Pologne, Turquie,..

          C’est pour ça que l’Allemagne a un énorme excédent commercial avec les pays de la zone euro auxquels elle vend ses produits, sans jamais rien leur acheter ou y sous-traiter.

          En résumé : l’Allemagne a imposé sa devise très forte aux pays où elle voulait écouler sa production pour qu’ils payent cher, mais elle fait fabriquer dans le pays voisins qu’elle maintient hors de la zone euro pour ne pas payer cher leur production.

          Les questions de compétitivité se résume à des questions de taux de change des monnaies.

        • Petit Lait 28 septembre 2017 15:36

          @Et hop !
          C’est un facteur, mais de loin pas le seul, sans quoi la Suisse ne vendrait aucune machine, aucune montre, aucun médicament à l’étranger, du fait de la force du Franc largement surévalué depuis de nombreuses années. Hors la Suisse a une balance commerciale largement positive, et les trois produits mentionnés ci-dessus en sont les principales composantes. 


        • Michel DROUET Michel DROUET 28 septembre 2017 15:37

          @Petit Lait
          Les entreprises que vous citez avec leurs dirigeants et les propriétaires du capital sont loin d’être à la rue... et leurs actionnaires sont très contents.


        • Et hop ! Et hop ! 28 septembre 2017 15:49

          @Petit Lait : La Suisse est l’exception qui confirme la règle.


          C’est aussi le seul pays du monde qui comprend 3 nations (Italiens, Français et Allemands) et qui ne soit pas au bord de la guerre civile et de la sécession (comme la Belgique, l’Irlande, Israël, le Québec, l’Irak, les Tutsi et le Hutu, les Indiens et les Pakistanais, le Liban, etc..).

        • Et hop ! Et hop ! 28 septembre 2017 16:01

          @Petit Lait :

           
          Pour baisser par exemple de 15 % le coût des productions de la France à l’export en 2 ans, on peut 
          - soit baisser de 15 % la monnaie dans laquelle les produits sont exportés, ce qui est rapide et facile, 
          - soit baisser de 15 % les coûts de revient à monnaie constante, ce qui supposerait de baisser le coûts de la main d’oeuvre de 40 %, soit par exemple 20 % le salaire des employés et 60 % celui des cadres.

          La deuxième solution est complètement impossible, le marché intérieur serait dévasté par une baisse aussi importante de la demande de produits et services.

        • Petit Lait 28 septembre 2017 16:08

          @Et hop !
          Ce que voulais dire avec mon exemple de la Suisse, c’est que produire des biens au caractère « exceptionnel », de par leur marque, ou leur qualité particulière, permet de les vendre plus cher que les autres et donc absorber ces coûts de production élevé, puisqu’ils n’entrent pas en concurrence avec d’autres fabriqués à bas coût. Il en va de même avec l’industrie allemande : Audi ne concurrence pas directement Renault, car grâce à son image haut-de-gamme avant tout, Audi peut vendre ses véhicules bien plus cher que Renault. Renault est plutôt concurrent des coréens... 


        • Yvance77 Yvance77 28 septembre 2017 17:59

          Et ce que tous le monde oublie ce sont les 146 Milliards € planqués dans les paradis fiscaux ... de quoi te remettre une industrie compétitive sur pieds, mais on préfère fermer les yeux et taper sur les pauvres ... comme d’hab


        • HELIOS HELIOS 30 septembre 2017 09:46

          @Et hop !


          vos deux solutions sont possibles mais il y en a d’autres ; par exemple :

          - baisser la marge... hé oui, c’est possible mais alors les dividendes dignes des banques vont retrouver leur niveau normal de dividende industriels...

          - optimiser les couts... pour fabriquer des merdes en plastiques, il n’est pas utile d’acheter des machines hors de prix (souvent a l’Allemagne d’ailleurs), a credit et gaver les banques d’intérêts qui se dépêchent de filer a Londres Singapour ou ailleurs sans enrichir notre pays. Regardez les agriculteurs et leurs tracteurs jurassiques a 150 000 euros l’unité que les bénéfices de l’exploitation ne peuvent en rembourser les traites.


          Par contre, et je suis d’accords avec vous et probablement avec d’autres, il faut revenir a des consideratuions plus pragmatiques et humaines dans beaucoup de domaines. Il y a des normes inacceptables aussi bien socialement qu’economiquement et même techniques. qui font que les couts de produits jetables ou a faible durée de vie, ou les produits de grandes production sont obligés de suivre les rendant hors de prix et donc pénalisant pour les revenus des consommateurs.

          Il y a aussi des categories de produits et services que notre société considèrent comme incontournables, mais donc le cout irreel parce qu’absolument arbitraire .. ces cout lessivent les budgets des menages. 
          Regardez combien coute un abonnement/forfait a un téléphone ainsi qu’une ligne fixe internet a la maison ! pour une famille classique 2 personnes et 2 ados c’est 100 euros (prix bas) soit 10% du smic et quasiment tout le reste a consommer du budget familial.

          Lorsqu’il y a des « restes a consommer » dans les revenus d’une famille, outre les economie qui peuvent etre faites pour palier aux difficultés eventuelles - et donc de se passer de la kyrielle d’assurances- ces familles peuvent faire des arbitrages entre l’opportunité d’un achat -donc ne pas attendre une promotion, qui est toujours une mauvaise vente, et l’achat avec des criteres economiques et qualitatifs, ce qui n’est plus le cas actuellement.

          Alors, evidement, dans un contexte soit disant de liberté, le reste a consommer est la pire des choses qu’un gouvernement peur accepter. Pensez un peu, lessiver les revenus d’un menage c’est assumer sa soumission a des fins de mois difficiles, c’est s’attaquer directement a sa liberté de choix, c’est aussi lui vendre des contraintes (assurances, découverts plus ou moins autorisés) et c’est egalement lui imposer une perte de dignité qui lui impose une soumission a toutes les autorités quelles qu’en soit les origines et les justifications.

          ...tenez, un argument pour les salauds qui nous gouvernent...imaginez qu’une famille ait 200 euros de reste a consommer par mois, croyez vous que les 90 euros d’une amende-radar placé a 70km/y par un préfet en mal de rackett sera respectée ??? il faut que les cotoyens soient toujours sous contrainte pour mieux gouverner... comme en entreprise maintenant, le management par le stress !!!

        • Michel DROUET Michel DROUET 30 septembre 2017 15:09

          @Yvance77
          Ce qui est sous-jacent depuis de nombreuses années c’est la casse du système social français pour l’aligner sur celui des anglo saxons. L’idée c’est qu’en faisant payer des assurances santé privées et des fonds de pension pour les retraites, on arrivera ainsi au final à faire baisser le coût du travail pour rendre le pays plus « compétitif ». Bien sûr, il y aura une augmentation du nombre de pauvre...
          Bon, maintenant, il y a quand même de plus en plus de millionnaires dans notre beau pays et la question n’est sans doute pas celle de la disparition du modèle français mais celle du partage de la richesse produite.
          Faudra que j’en parle à Gattaz...


        • Armelle Armelle 28 septembre 2017 15:17

          Bah oui, l’hypocrisie en marche succèdera à l’hypocrisie normale...
          Et le changement sera à nouveau comme d’habitude !!!


          • stone stone 28 septembre 2017 16:27

            Pour l’OCDE, la compétitivité désigne « la capacité d’entreprises, d’industries, de régions, de nations ou d’ensembles supranationaux de générer de façon durable un revenu et un niveau d’emploi relativement élevés, tout en étant et restant exposés à la concurrence internationale ».

            La compétitivité est donc un indice synthétisant trois facteurs :

            • La compétitivité-prix compare l’évolution de nos prix d’exportation à celle de nos partenaires. Le taux de change peut avoir un impact important sur la compétitivité-prix.
            • La compétitivité-coût est l’évolution du coût du travail corrigée de celle de la productivité, comparée à celle de ses partenaires. Cette mesure prend en compte l’importance du marché pour la France (mesurée par son poids dans ses exportations) et la part détenue par le concurrent sur ce marché.
            • La compétitivité hors-coût prend en compte des critères qualitatifs, comme la qualité, la fiabilité, la facilité d’utilisation ou encore la valeur ajoutée technique.
            • La France n’arrive qu’à la 21e place du classement de la compétitivité

              La mesure de compétitivité du Forum Économique Mondial de Davos est établie selon une batterie de 113 critères : 34 données statistiques fournies par des organisations internationales et 79 critères issus de réponses aux enquêtes auprès de 15 000 cadres et dirigeants d’entreprises de 139 pays. Tous ces critères sont pondérés par le niveau de vie dans chaque pays.

              La France chute dans les classements internationaux de compétitivité

              Non-compétitives, les entreprises industrielles françaises sont contraintes de délocaliser leurs usines pour survivre

              Ces dix dernières années, le secteur industriel a perdu 60 000 emplois par an. Il ne représente plus que 13% de la valeur ajoutée produite en France, 12% du PIB et 11% des emplois.

            • Le coût de la main-d’œuvre manufacturière a augmenté d’environ 30% depuis 2000

            • Fiscalité accablante, entraves bureaucratiques et réglementaires, poids des cotisations sociales à la charge des employeurs, hausses de salaires, sont quelques unes des causes à l’origine des déboires de l’industrie française.


            • Legestr glaz Ar zen 28 septembre 2017 16:54

              @stone

              La valeur de l’euro vous ne la prenez pas en compte ? L’euro est terriblement sur-évalué pour la compétitivité française. 

              Mais la France ne peut plus jouer sur une certaine déflation de sa monnaie, plus de déflation « compétitive ». Elle ne peut plus emprunter parce que sa dette est trop importante et que l’UE l’interdit. Plus moyen non plus de poser des droits de douane sur la marchandise qui rentre puisque c’est l’UE qui décide. La France ne peut plus équilibrer sa balance commerciale dans l’UE et défendre sa compétitivité. Que reste t-il ? La baisse du coût du travail ! A tout prix !

              En revanche, la valeur de l’euro est sous évalué pour la compétitivité allemande. Il suffit d’observer les excédants commerciaux de ce pays qui, pratiquement à lui seul, équilibre la balance commerciale de l’UE, qui est calculée, ben voyons, sur la somme des exports et imports de tous les pays membres. En temps ordinaire, si l’Allemagne avait eu sa propre monnaie celle ci aurait été appréciée à la hausse par le marché. En présence de l’euro, qui concerne 19 pays, cette monnaie favorise d’une manière éhontée le compétitivité allemande. 

              Tout ce dont vous faîtes état dans votre dernier paragraphe (fiscalité, entraves, poids des cotisations sociales) est de la gnognote face à la valeur de l’euro. En sortant de l’UE et de l’euro, la France gagne immédiatement au moins 10 points de compétitivité. Et ne venez pas dire que les prix vont augmenter déraisonnablement, dont celui de l’essence, puisque ce sont les taxes qui constituent la plus grosse part du prix de carburants. Et si le prix des marchandises à l’import augmente trop, il suffira de les produire sur notre sol, ce qui sera créateur d’emplois nombreux. 

            • Legestr glaz Ar zen 29 septembre 2017 19:06

              @Yaurrick

              Parlez moi de la fiscalité suisse et des salaires suisses. Non vraiment, ce n’est pas une affaire ni de charges ni de fiscalité sinon la Suisse se serait écroulée depuis bien longtemps. 

              Ce qui est certain c’est qu’à force de délocaliser les entreprises vers des cieux plus cléments pour les actionnaires du grand capital, les compétences prennent le même chemin. Disons donc merci, nous les patrons j’entends, à l’UE qui permet les délocalisations à travers la libre circulation des capitaux sans aucun contrainte. C’est une très bonne affaire que celle de la concurrence libre et non faussée. Le petit peuple se tirera toujours d’affaire en mangeant quelques racines. 

              La France ne se relèvera pas sans sortir de l’Union européenne. Des réformes structurelles, si la France devait rester dans l’UE, ne changeraient rien, strictement rien à son problème. La France ne dispose plus des instruments de protection pour ses marchés !


              Un Etat possède des instruments de protection concernant son « marché », ses emplois, sa production industrielle et agricole. Ils sont de deux ordres :
              1°) Les instruments directs :
              - Les droits de douanes
              - les quotas d’importation et d’exportation
              - Les subventions aux exportations
              - Les barrières sanitaires et phytosanitaires.

              2°) Les instruments indirects : 
              - La gestion du taux de change
              - Les programmes par produit
              - Les aides à la commercialisation
              - Les subventions aux intrants et les exonérations d’impôts
              - L’aide à l’investissement à long terme


              Que reste t-il à la France de ceux-ci au sein de l’Union européenne ? Aucun ! La Suisse dispose en permanence de tout ces outils ! Et si le Franc suisse reste stable, parce que le « marché » veut de cette monnaie, c’est le pouvoir d’achat des résidents suisse qui augmente. C’est simplement la réalité qui s’offre à nos yeux ! 



            • Alainet Alainet 30 septembre 2017 08:46

              @Ar zen  il faudra bien en arriver là si on ne veut pas aller droit dans le mur !
              _ Hier à Thallin, devant le gratin de l’UE ; Macron nous a fait son sketche en rejouant le thuriféraire de son UE idéale faite pour 1 europe ouverte à tous les vents de la Mondialisation avec 1 Gouvernance économique centralisée ( pour la Commission UE sans doute  ?!) mais lui devenu Pdt des chrysanthèmes, ira-t-il pointer à Pole Emploi ? Merkel affaiblie l’a soutenu du bout des lèvres, la Grèce et l’Espagne aussi - comme c’est bizarre ?- alors qu’ils sont dans la merde mais les pays de l’Est lui ont fait la gueule... donc fiasco et repport de la réunion en Décembre pour de nouveaux palabres stériles, ronds de jambe convenus, sempiternelle photo de famille qque l’on a revu maintes fois dans la presse subventionnée & télé-Ernotte... Mettez en lieu sûr vos économies et gare à 1 krak qui devrait arriver vu la politique menée par la BCE.


            • Fergus Fergus 28 septembre 2017 17:16

              Bonjour, Michel

              Merci pour cet excellent article qui fait une synthèse édifiante de l’escroquerie socioéconomique à laquelle l’exécutif entend se livrer à compter de 2018.

              « quelques miettes aux pauvres pour leur faire croire qu’on ne les oublie pas et de grandes largesses pour les plus riches. »

              Voilà qui résume parfaitement cette sombre farce !

              Un mot encore sur les retraités appelés à se serrer la ceinture. On leur demande d’être solidaires. Or, ils le sont déjà très largement par les aides directes et indirectes qu’ils apportent à leurs enfants et petits-enfants. Pénaliser ces retraités, c’est pénaliser leur descendance !

              Les retraités ne sont d’ailleurs pas dupes : ils comprennent parfaitement que la solidarité qu’on leur demande va avant tout financer l’exonération d’ISF sur les yachts de luxe, les jets privés et les chevaux de course des plus nantis. Et cela, c’est inacceptable !


              • Petit Lait 28 septembre 2017 17:33

                @Fergus

                " Or, ils le sont déjà très largement par les aides directes et indirectes qu’ils apportent à leurs enfants et petits-enfants" : faites donc attention, vous allez leur donner l’idée d’étatiser ça !


              • Michel DROUET Michel DROUET 28 septembre 2017 17:40

                @Petit Lait
                Les donations ordinaires faites aux enfants ou petits enfants sont déjà fiscalisées car Bercy considère qu’il s’agit d’un détournement de la fiscalisation des successions. Mais nous ne parlons pas de ces cas mais d’aides à la subsistance pour des enfants en difficulté (chômage par exemple) ou qui s’engagent dans des études coûteuses.


              • Michel DROUET Michel DROUET 28 septembre 2017 17:42

                @Fergus
                Bonjour Fergus
                Merci pour ce commentaire élogieux. Ajoutons également que des retraités peuvent également être amené à payer les frais d’EPHAD pour leurs parents très âgés.


              • Legestr glaz Ar zen 28 septembre 2017 22:53

                @Fergus

                L’UPR le disait bien avant l’élection de Macron que le montant des retraites allait être revu à la baisse. 

                Cela se passe exactement comme en Grèce. Regardez ce qui s’est passé dans ce pays et attendez vous à la même chose en France. 

                Voilà le beau résultat que nous atteignons en restant dans l’Union européenne. 

                Comme en Grèce, les retraités vont perdre de leur pouvoir d’achat. La diminution du SMIC est dans les tuyaux, les joyaux français sont vendus à l’encan ou passent dans le giron du privé (les aéroports, Altsom, EDF, les autoroutes, la régie des eaux, même les procès verbaux). Tout ce qui rapporte doit partir dans le privé, c’est ce que l’UE préconise pour « désendetter » la France. 

                Et si voulez en savoir plus sur l’avenir et les mesures qui seront prises par le gouvernement Philippe, allez sur le site UPR.FR. Tout y est déjà consigné. Vous n’aurez pas de mauvaises surprises puisque vous aurez été prévenu. 

              • Marta28 28 septembre 2017 18:20

                Bienvenue sur le meilleur site de rencontres sexe http://wantsdate.com


                • yvesduc 28 septembre 2017 18:56
                  En confirmation de votre article, voici celui-ci des Décodeurs du Monde, qui pour une fois font du bon travail : « Budget 2018 : ce qu’Emmanuel Macron n’avait pas dit dans son programme ». Extrait : « [Les] réformes sur la fiscalité du capital, censées se faire « à coût nul », cachent, en réalité, une ardoise d’au moins 4,5 milliards d’euros ». Devinez au profit de qui !


                  • Michel DROUET Michel DROUET 30 septembre 2017 15:12

                    @yvesduc
                    Merci.
                    On ne peut quand même pas tout dire au bon peuple, sinon, il serait tenté de mal voter. Par contre, le deal caché avec les décideurs, riches et autres parasites semble évident.


                  • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 28 septembre 2017 19:00

                    Vous ne faites pas attention à mes commentaires, mais c’est au temps de Sarkozy et même avant lui que j’avais dit que la France n’a pas à être malade de jalousie du « modèle allemand » ! Javais alors expliqué que chaque pays doit avoir son modèle qui soit conforme à la nature de de sa société. J’avais ajouté que l’obstacle du « Mirage européen » est précisément cela : On ne peut pas homogénéiser les culture de plusieurs peuples pour en faire une seule, on ne peut pas croire qu’un Français devienne un jour « comme un Portugais » ou qu’un Polonais devienne « comme un Allemand »... Il faudrait pour que le cirque de Bruxelles réussisse à inventer une machine qui soit capable de recycler le patrimoine génétique de chaque individu... et le calquer sur le modèle souhaité.


                    • chocolatine chocolatine 29 septembre 2017 01:14

                      bonsoir @ tous
                      parlons retraité,pas ces cas de retraités à 3000 euros qu’on nous sort tres vite du chapeau,sur BFM et consors
                      Non ! retraité du privé classique représentatif.1995 : en été vote en douceur estivale:calcul retraite du privé basée sur 25 meilleures années.....on incite à l’époque (sans trop le dire) à prendre une assurance vie,la retraite sera on nous le dit rétrécie dans le futur..et hop on y va.Merçi CSG RDS et consors qui foncent sur l’aubaine de 0 euros de taxation on est à ce jour à 17,2 % d’imposition +7,5% en sortie, 30 % demain en taxflat..Bien,ces contrats ne vont pas à l’économie réelle ! ah bon,ils sont en grande partie basés sur des OAT,que le gouvernement a bien apprécié.....et il oublie de dire que les nouveaux contrats basés sur des fonds européens n’ont jamais marché...et pourquoi ? on veux nous les refiler aujourdh’ui !
                      On continue, L Arrco et l’Agirc : arrco=salariés pas trop mal gérés agirc=mal gérés..cotisations cadres en décalage face aux pensions versés,solution on réunit les deux caisses...et qui y perd ?.
                      Au final le salarié d’avant, a vu des 1995 sa future retraite baisser...dans sa jumelle...a cru en l’assurance vie ,aussi appelée épargne retraite, s’est fait bouffer son rendement.Et ouf il y est arrivé : et là repouf pouf,retraite bloquée,non revalorisée d’année en année ,puis CSG puis CASA puis 1,7% de plus en attendant une nouvelle taxation ?


                      • Ecométa Ecométa 30 septembre 2017 11:26

                        Parlons chiffres :
                        Déjà, il ne faut pas confondre le budget de l’Etat qui relève de l’impôt et celui de la protection sociale qui relève des cotisations sociales… ce n’est donc pas gratuite ; aussi celui des collectivités locales qui lèvent leur propres impôts… mais reçoivent aussi des dotations et des subventions (encore qu’il y aura de rudes changements en la matière).
                        Les déficits sociaux sont liés au manque d’emplois… au nombre élevé des chômeurs que l’économie capitaliste financiarisée laisse sur le carreau.
                        Il conviendrait de réfléchir à une autre solution car le travail qui jusqu’ici était le meilleur système de répartition en économie, même capitaliste, ne sera plus jamais comme avant. Le Revenu Universel ?
                        Concernant le budget de l’Etat :
                        L’impôt paye les intérêts de la dette, qui, il semble nécessaire de la rappeler, va dans la poche des banques : 45 Milliards / an.
                        Au titre 6 : Dépenses d’interventions (économiques) qui s’élèvent - PLF de 2016 à 175,5 milliards.
                        On trouve :
                        -  Transferts au ménages pour 46,5 milliards (il y a là du monde quelques dizaine de millions d’agents économiques) soit 1.000 € /an par individus.

                        -  Transferts aux entreprises : 95,6 milliards (3.400.000 entreprises en France).

                        3.230.000 ont moins de 10 salariés
                        170.000 ont entre 10 à 500 salariés
                        34.000 ont plus de 500 salariés.
                        Imaginons 100.000 entreprises qui palpent : soit 850.000 € par entreprise.

                        -  La différence, 33 milliards, va aux collectivités.

                         Voilà, me semble-t-il, de quoi sérieusement réfléchir. Ce n’est pas l’entreprise qui fait l’économie mais la masse des agents économiques lambda pour satisfaire leur besoins « individuels » et « collectifs ».
                        Le libéralisme économique donne le primat à la liberté ; c’est très bien, il en faut, car la liberté est forcément nécessaire ! Mais le primat sur quoi ? Tout simplement sur les contraintes, en fait il ne peut pas y avoir de contraintes de quelque nature que ce soit autre que celles satisfaisant le capital financier. Les économistes libéraux, qui sont tout sauf de vrais économistes, plutôt des jean-foutres et non des gens probes, ne sont pas des ingénieurs en économie autrement ils sauraient que la matière, quelle qu’elle soit, implique des contraintes totalement indépassables… autrement la machine de ne fonctionnent pas et même casse : et elle casse !  
                        Sauf à faire preuve d’une intégrité intellectuelle défaillante : comment peut-on se prétendre, Démocrate, Républicains, socialistes et prôner en même temps le « libéralisme » économique ? Tout ceci est antinomique. Ce monde moderne au modernisme paroxysme de modernité à un vrai problème d’entendement… c’est même de la confusion mentale ! Ce monde est savamment (cognitif) et délibérément (libéralisme) malade : ne cherchez plus « Herr Doktor » c’est la tête !


                        • flourens flourens 30 septembre 2017 12:42

                          croire qu’en enrichissant les riches ils dépenseront plus pour les pauvres c’est bien entendu croire au père Noel, à 10 ans c’est mignon, à 40-50 ans c’est pathétique, en effet les riches sont tellement riches qu’ils n’arrivent même pas à dépenser ce qu’ils ont, donc si on leur donne plus ils ne pourront dépenser plus, cela partira bien entendu vers l’épargne et pas chez nous bien entendu, c’est une action néfaste et contre productive, et si les riches veulent partir, il n’y a qu’un mot à dire « au revoir », il y aura toujours des morts de faim pour faire leur travail
                          et ne me parlez pas de talent des riches, à croire que si on fille le blé de Gates à un idiot du village il nous fera de suite du Bach, du Einstein ou du Picasso


                          • adeline 30 septembre 2017 18:23

                            encore une fois, il y a plusieurs profils d’entreprises, les très petites, les moyennes -50 les moultinationales, dans le cas des très petites (artisanat) elles sont assommées de taxe et impots, dans le cas des grandes et très grandes elles sont empétrées dans des tas de normes qui coutent des postes haut salaires sans productivités ( sox, iso 9xxxx) avocats , etc etc . En réalité
                            si je prend le cas de l’automobile, le prix d’un véhicule c’est :
                            -80% RD + pub et com
                            -10% matières premières
                            -10% salairs/charges
                            valable pour plein de trucs....


                            • Alainet Alainet 30 septembre 2017 21:59

                              Merci surtout à Chocolatine & Ecometa de nous dépeindre le monde tel qu’il est...
                              - Maintenant vous avez tous oublié de nous parler de Jean Pisani-Ferry , de France-Sratégie, qui est l’auteur principal de ce budget 2018 ( il veut lancer 1 plan de 50 millliards pour moderniser l’Etat). Formé par DSK, ; Il a fait ses classes chez Hollande d’abord, a été 1 des premiers à rallier le staff de Macron pour les Présidentielles et a pris du galon en se faisant appeler le « monsieur calculette de Macron »
                              https://www.lesechos.fr/02/03/2017/lesechos.fr/0211841981384_qui-est-derriere-le-programme-de-macron—.htm
                              Il avoue avoir été traumatisé par le Brexit et l’arrivée de Trump
                              **Eric zemmour parle de lui dans le Figaro du 3 Juillet :
                              La lecture d’un rapport officiel sur ce que sera la France dans 10 ans, est un exercice délicieux et instructif. On est dans le royaume de la fausse objectivité et fausse neutralité ; les dangers ne sont pas ignorés, mais euphémisés ; les choix idéologiques sont soigneusement occultés ; le sabir technocratique permet de tout dissimuler, travestir ; un jargon économiste agrémenté de graphiques et de courbes pour donner un cachet scientifique permet d’ensevelir les enjeux de civilisation. La langue est lourde et grise ; parfois, une formule vive et élégante parvient à s’arracher à cette gangue, comme une éclaircie dans un ciel de plomb : « Au lieu d’une exigence et d’une promesse, la République tend à devenir une nostalgie. » Et puis, on retourne à notre prose pâteuse et poreuse à la fois. D’autres fois, on songe qu’il a bien fallu se mettre à quatre cents contributeurs pour atteindre une telle profondeur de réflexion : « La croissance a aussi pour mérite de traduire un effort collectif de projection dans un avenir meilleur et de démentir la logique du jeu à somme nulle, où les gains des uns sont nécessairement les pertes des autres. » (sic)
                              **Mais quel programme au fait ? http://www.lexpress.fr/actualite/politique/jean-pisani-ferry-il-faut-des-institutions-qui-repondent-au-malaise_1552579.html
                              -Chaque ministre doit répondre de ses résultats. l’interdiction du cumul des mandats ; c’est lui.
                              **Sa réforme territorial : nouveau découpage des régions et regroupement des communes pour les faire correspondre exactement aux« bassins de vie ». Selon PF ; dans les dix ans à venir, il faut que la carte administrative se rapproche de cette carte économique et sociale...aïe, aïe, aïe ! cela va créer des zones désertiques. Les départements ne serviront plus à rien
                              ** Ce qu’il pense de l’UE ?  Pour que l’euro demeure un ciment, il faut, écrit Jean Pisani-Ferry, "une intégration économique plus poussée, un fédéralisme bancaire et financier pour mettre fin à l’interaction perverse entre fragilité des banques et fragilité des Etats, une union budgétaire prenant la forme d’un contrat entre Etats fondé sur les principes de solidarité et de responsabilité et une union politique pour que l’intégration n’aboutisse pas à la consécration du pouvoir technocratique". Ce qui implique des abandons de souveraineté, mais au pire moment où les ratés de l’euro inspirent de dangereux replis identitaires. .. vous êtes renseigné maintenant !!

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