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Accueil du site > Actualités > Politique > Congé parental d’éducation : mensonges et fausses promesses (...)

Congé parental d’éducation : mensonges et fausses promesses présidentiels

Depuis le 13 février, date à laquelle Nicolas Sarkozy a annoncé une série de mesures pour la famille, le buzz enfle sur la Toile tandis que l’écho de ces déclarations reste encore faible dans les médias traditionnels. Les projets avancés concernent notamment une loi sur le "statut du beau-parent", une loi sur l’adoption, "une réflexion sans tabou" pour raccourcir le congé parental et 200.000 places supplémentaires d’accueil pour jeunes enfants. Sur ces deux derniers sujets en particulier, les arguments présentés relèvent tout autant du mensonge que de la fausse promesse. Télécharger le discours présidentiel.

Qu’est-ce que le congé parental d’éducation ?

Il y a parfois confusion entre le congé de maternité (obligatoire et dédié aux mères) et le congé parental d’éducation (volontaire et ouvert aux deux parents). 

  • - À la suite d’une naissance ou de l’adoption d’un enfant de moins de 16 ans, tout(e) salarié(e) peut bénéficier d’un congé parental d’éducation lui permettant d’interrompre ou de réduire son activité professionnelle pour élever cet enfant. Pour avoir droit à ce congé, l’intéressé(e) doit avoir un an d’ancienneté au minimum dans l’entreprise à la date de la naissance ou de l’arrivée au foyer de l’enfant adopté. Homme ou femme, parent naturel ou adoptif, tout salarié peut bénéficier d’un congé parental d’éducation. 
  • - Le congé parental d’éducation n’est pas rémunéré mais le salarié peut utiliser les droits acquis sur son compte épargne temps pour le « financer ». 
  • - Deux modalités de congé parental existent : le congé total, durant lequel le contrat de travail est suspendu ou le travail à temps partiel avec une durée minimale hebdomadaire de 16 heures. 
  • - Au cours du congé, le (la) salarié(e) peut suivre une formation professionnelle. Dans ce cas, il (elle) n’est pas rémunéré(e) mais bénéficie d’une protection en matière d’accidents du travail et de maladies professionnelles.
  • - Pendant toute la durée de son congé parental d’éducation, le salarié conserve ses droits au remboursement de ses soins en cas de maladie et de maternité.
  • - A l’issue du congé parental d’éducation, le (la) salarié(e) doit retrouver son précédent emploi ou un emploi similaire assorti d’une rémunération au moins équivalente. Site du ministère du Travail.

Contrairement à ce que prétend le Monde, le congé parental d’éducation n’ouvre droit à aucune rémunération. C’est la CAF qui propose sous conditions une allocation parentale d’éducation. 


Les contre-vérités présidentielles.

"Gâchis pour les femmes concernées" - FAUX - Les hommes comme les femmes peuvent bénéficier d’un congé parental d’éducation. Le fait de ne citer que les femmes procède soit d’une grande méconnaissance du sujet soit d’une vision rétrograde de notre société. 

"Un congé parental de longue durée, c’est une rupture dans un parcours professionnel, qui peut se traduire par une diminution des chances de progresser dans la carrière, d’obtenir un meilleur salaire ou de retrouver un emploi" - FAUX - Pas plus que toute autre situation personnelle, le congé parental ne met en péril l’évolution professionnelle de la personne concernée. Bien au contraire, cet arrêt garantit de retrouver son emploi et, à minima, les mêmes conditions de salaire. Mieux encore, pendant cet arrêt, le salarié peut toujours bénéficier d’une formation ou d’un bilan de compétences. 

"Sont maintenues en dehors du marché du travail près de 800.000 femmes chaque année" - FAUX - Les personnes en congé parental d’éducation gardent leur statut de salariés et ne sont en aucun cas "en dehors" du marché du travail.


Les fausses promesses présidentielles.

"Que Pôle Emploi accompagne vraiment les jeunes mères dans leur démarche de retour à l’emploi, plutôt que de les laisser se débrouiller." - FAUSSE PROMESSE - Il n’y a aucune raison de lier Congé parental d’éducation et retour à l’emploi puisque de fait, le salarié en congé retrouve son poste à l’issue de cette période de congés.

  • "Ma crainte, c’est que cette femme, après avoir fait cela, n’ait plus la chance de retrouver un emploi." Le Président peut donc être rassuré, il n’y a aucun danger que cela arrive.

"C’est d’ailleurs l’esprit de la réforme de l’allocation de parent isolé avec la création du RSA"FAUSSE PROMESSE - Là encore il y a amalgame entre plusieurs situations (parent isolé, femme sans emploi, congé parental d’éducation) et aucun lien entre constats et solutions.

"Je veux que l’on privilégie l’aménagement des horaires ou le temps partiel, plutôt que l’interruption totale d’activité." "Donc, il faut développer le temps partiel, l’aménagement des horaires plutôt que l‘interruption totale d’activité" - FAUSSE PROMESSE - Le congé parental d’éducation laisse déjà le choix de la durée au salarié qui souhaite en bénéficier. Tout ceci est donc déjà acté dans la loi actuelle.

"C’est important pour l’autonomie de la femme, aussi, afin qu’elle garde un pied dans la société, une possibilité de protection sociale, un revenu, une activité." - FAUSSE PROMESSE - Le salarié continue d’avoir une protection sociale pendant son congé parental d’éducation. 

"Je pense que ces femmes peuvent avoir un droit à la formation spécifique" - FAUSSE PROMESSE - Si la formation continue pour sécuriser le parcours professionnel des salariés est une bonne chose, la mise en oeuvre de ces programmes pouvait être déjà faite depuis longtemps puisque le cadre actuel du congés parental d’éducation le permet.

"Je souhaite que l’on puisse proposer 200.000 places d’accueil supplémentaires d’ici 2012" - FAUSSE PROMESSE - "Selon les chiffres d’Attac France, recalculés pour correspondre à ces 200 000 places annoncées, cette mesure coûterait 4 milliards d’euros pour la construction, puis entre 2 et 3 milliards d’euros par an pour le fonctionnement. Où trouver autant d’argent ?" Les raisons de la colère.

  • Notons que Nadine Morano affirmait au Sénat en avril 2008 "Depuis 2002, des efforts substantiels ont été accomplis pour intensifier l’offre de garde : 72 000 places d’accueil collectif de la petite enfance – crèche, halte-garderie, notamment – auront été financées par quatre plans d’aide à l’investissement en faveur de la petite enfance.
  • De son aveu même, ces 72000 places relevaient donc d’un effort substantiel sur 6 ans. Comment alors tripler ce chiffre sur 2 ans et demi ? A moins que le problème ne soit résolu par une simple augmentation des capacités d’accueil chez les nourrices agréées (dont visiblement notre Président méconnaît la formation). Auquel cas, que n’a-t-il agi plus tôt !


A la lecture des faits, les vraies questions que soulève l’intervention présidentielle sont donc à mon sens les suivantes :

1) Quid de la réelle égalité de traitement entre hommes et femmes quand le Président de la République lui-même omet de souligner que le congé parental d’éducation s’adresse tant aux pères qu’aux mères et stigmatise ces dernières tout au long de son discours ?

2) Pourquoi le gouvernement, bénéficiant déjà de la possibilité de renforcer la formation des salariés pendant le congé parental d’éducation, n’a-t-il pas mis en oeuvre une réelle politique de sécurisation du parcours professionnel ? 

3) Comment l’Etat-sans-le-sou compte-t-il concrétiser la création de 200 000 places de crèches supplémentaires sans le soutien des collectivités locales déjà menacées d’une réduction de leurs revenus via la TP ?

4) Quel est le cadeau sous-jacent que le Président tente de faire au MEDEF sous prétexte de cette réorientation de la politique familiale ? 

Le discours du Président Sarkozy soulève donc de vrais sujets de fond qui vont bien au-delà des fausses réponses qu’il voudrait nous faire accepter.On touche en effet davantage là au thème de l’employabilité qu’au thème de la famille.

En posant le sujet de manière biaisée, il ne faudrait pas que le Président pense éviter ainsi le vrai débat idéologique avec les Français et les partenaires sociaux.


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32 réactions à cet article    


  • LE CHAT LE CHAT 17 février 2009 13:50

    et en plus , il a sabré le budget du planing familial de 42 % ! plus social tu meurs ! smiley


    • Emmanuel Aguéra LeManu 22 février 2009 14:31

      Je viens de faire un tour sur le Facebook "Sarkozy-2012" (si, si, il va nous la refaire pareil !). Je ne mets pas le lien, débrouillez-vous. J’y lis :
      "Dans le baromètre mensuel TNS Sofres Logica, seules 37% des personnes interrogées affirment faire confiance au chef de l’Etat, contre 41% en janvier. François Fillon est à 38% (...).

      Par opposition 53 % des personnes qui ont suivi l’intervention du Président se disent rassurées par le contenu de ses propos et le trouvent convaincant."

      Soyons donc logiques : 53% de 37% sont heureux dans ce délicieux pays.
      d’où : 0.37x0.53=0.185
      Nous y voilà : 18,5% des français sont satisfaits de Sarko. CQFD : la France qui gagne, le président des records.



    • PapyJC_78 17 février 2009 14:13

      La seule véritable raison de "réformer" dans le domaine du congé parental est la suivante :

      "Estimant que "les 30 milliards de cotisations patronales famille peuvent être pénalisantes pour la croissance et l’emploi", il a confié au député Yves Bur (UMP Bas-Rhin) une mission de réflexion "sans tabou" sur le sujet."
      (texte extrait de : http://www.lexpress.fr/actualites/1/conge-parental-garde-d-enfants-sarkozy-veut-mieux-repondre-aux-besoins-des-familles_740895.html)

      Le gouvernement a déjà effectivement rogné la subvention du Planning Familial de près de la moitié, il veut continuer maintenant à casser un des meilleurs résultats de la France : la politique familiale qui permet à notre pays d’équilibrer le ratio natalité/mortalité.

      Cette attitude montre bien l’aspect "court-termiste" de la politique actuelle se résumant à diminuer les charges sur les entreprises.
      A moyen terme en effet, avec de telles mesures, on constatera un abaissement significatif de la natalité française qui se traduira par une diminution de la main d’oeuvre potentielle et donc à l’obligation d’un accroissement de l’émigration pour satisfaire les entreprises....

      M. Besson n’aura plus qu’à se mettre lui-même au chomage (si toutefois cette notion existe encore) !
       

       


      • Zkyx 17 février 2009 14:22

        En effet vous faites bien de souligner combien ces coupes budgétaires pourront se payer cher dans les années à venir.
        Et puis n’oublions pas que les enfants, ça représente beaucoup de consommation, déjà lors de leur naissance, mais ensuite quand ça grandit vu que c’est la cible de toutes les propagandes d’endoctrinement marketing.
        C’est plus facile de faire croire à un gamin qu’à un adulte qu’il doit porter des nike ou qu’ils faut miamer chez McCrado...
        C’est pour ça qu’il est totalement incohérent que des mecs qui se disent libéraux fassent tout pour décourager les gens d’avoir des gosses... ils se tirent eux-même une balle dans le pied.


      • ValOmar 22 février 2009 13:33

        pour répondre au commentaire : "ils se tirent eux même une balle dans le pied"

        il aura fallu environs 11800 ans pour arriver à
        1800 : 1 milliard
        puis 125 ans pour doubler
        1925 : 2 milliards
        puis 35 ans pour croître d’1 milliard de plus
        1960 : 3 milliards
        et 25 ans pour 1 encore
        1975 : 4 milliards
        on passe à 13 ans pour le milliard suivant
        1989 : 5 milliards
        puis 11 ans
        2000 : 6 milliards
        et ainsi de suite

        là aussi c’est mathématique et fortement exponentiel, sachant que notre planéte ne peut apporter
        assez de matiéres 1éres à nos presque 7 milliards d’individus et qu’au mieux dans l’état de développement actuel elle peut subvenir aux besoins d’environs 3 milliards d’individus ...

        quelle peut bien être la solution apportée à ce phénoméne ?

        cette politique est réellement réfléchie ... abêtir et appauvrir les populations ... et nous on a 1 des meilleurs si ce n’est LE meilleur pour ça !


      • Zkyx 17 février 2009 14:14

        C’est incroyable comme ce mec, qui critique et méprise tant de gens dans ses discours, est devenu un champion dans la déformation de la réalité...
        Pour moi cette histoire de raccourcir le congé parental c’est surtout un moyen déguisé de faire baisser le chomage.
        Comme il n’y a pas assez de places en crèche (et il en manquerait bien plus de 200000 si toutes les "paresseuses de mères" bossaient), les braves mères vont pouvoir travailler pour payer des nounous à leurs chers bambins.

        Et puis quelquepart, si on veut augmenter la répression vis-à-vis des jeunes, faut s’arranger pour qu’ils aient le moins d’éducation possible non smiley


        • prince2phore prince2phore 17 février 2009 14:48

          bien content de voir que je ne suis pas le seul à avoir relevé les inepties incroyables de ce discours.
          vous avez remarqué comme il se gratte la tête au moment ou il annonce la réduction du temps du congé parental ?
          normalement on décèle les mensonges aux clignements d’yeux, là c’est encore plus facile !
           smiley


          • Emmanuel Aguéra LeManu 22 février 2009 14:35

            Votre Altesse,
            Si tous les rictus et autres tics convulsifs de Sarkozy révèlent un mensonge, on est mal barrés !!!


          • prince2phore prince2phore 23 février 2009 13:46

            je vous le confirme, on est mal barrés !
            (pas la peine de préciser qu’il ne fallait tout de même pas prendre mon commentaire au premier degré, si ?)


          • pigripi pigripi 17 février 2009 15:41

            Et parallèlement on vote une loi pour accompagner les personnes en fin de vie, pendant 3 semaines à raison de 49 euros/jour.
            Qui va trinquer ?
            Les femmes !
            Car ce sont les épouses, les mères, les filles, les soeurs, les tantes, les cousines, les compagnes qui, en majorité s’occupent des malades et des handicapés.

            Quitter son job pour 49 euros/jour ? qui a intérêt à le faire si ce ne sont les femmes les plus défavorisées, les plus exploitées, les plus précaires, les plus mal payées, les plus accablées par des temps partiels parcellarisés, etc.

            Par contre, ça va libérer des emplois minables pour des postes minables, renvoyer les femmes à la maison en espérant qu’elles y restent, faire baisser les stats du chomdu et mâter les salopes qui revendiquent l’égalité professionnelle et salariale.

            Et tout ça financé par les économies réalisées sur le budget du planning familial, la non construction de crêches et autres solutions de garde, le raccourcissement du congé parental, etc.

            A qui profite le crime ?


            • patroc 17 février 2009 16:26

              Superbe article, clair, net et sans fioriture !... Merci hypos !.. Quand la majorité des gens comprendra qu’il n’y a aucun espoir avec Sarko0, qu’il est là (a été mis là !) pour supprimer le systéme social français dans son ensemble (casser pour mieux liquider !), il sera sans doute trop tard, il ne restera plus rien ou presque.. Son discours n’est que démagogie. C’est un bonimenteur. Point.


              • Dzan 23 février 2009 09:12

                Durant sa campagne, On pouvait suivre sur les forums, la quasi haine de certains pour les fonctionnaires, et particulièrement, contre les régimes spéciaux.

                NS aiguisant les rancoeurs des catégories les unes envers les autres, il s’est fait élire sur ce programme.

                1er coup de canon, notre petit Empereur, a capitulé devant les régimes des conducteurs de trains.

                Il faut maintenant qu’il se rattrappe et donne des gages à l’extrème droite.


              • loco 17 février 2009 16:43

                 Et comment articuler ce souci des "carrières" féminines ( caissière, carrière, c’est tout un, si, si) avec la disparition organisée de l’école maternelle (la gratuite et laique, bien sûr, l’autre se porte bien, merci, mais ne nous trompons pas de caste) ? 
                 A moins que le choix soit de s’adapter (pauvre Darwin, détourné, trahi et mis à toutes les sauces) à la conjoncture. La "croissance négative", l’euphémisme ne suffit plus, on pratique l’oxymore, nécessitera peu de main d’oeuvre (pauvres devenus inutiles) sauf très qualifiée (gosses de riches ô combien recherchés), et une chute de la natalité habilement située dans les cates inférieures de notre société serait une assez bonne nouvelle. Une sorte d’eugénisme social, qui dans le mépris où le pouvoir en place tient ses électeurs (tout son respect s’épuise à remercier ses amis/sponsors) ne surprendrait aucunement.
                 Un autre petit homme, porté au pouvoir par une propagande financée par les grands patrons, s’est dévoué pour abréger l’existence par trop misérable d’un certains nombre de disgraciés (communistes, homosexuels, aliénés, juifs...) ; Il est resté célèbre, est n’est ce pas là, de nos jours la seule ambition ?


                • hypos hypos 17 février 2009 17:57

                  Puisque nous sommes sur ce sujet, voici une pétition que l’on vient de me transmettre. 

                  http://www.mesopinions.com/Tous-unis-contre-la-reforme-du-conge-parental-petition-petitions-929c7c8805b2598a2026176e5e54d3b7.html



                  • darthbob darthbob 17 février 2009 18:48

                    Lorsque j’ai lu les dépêches concernant ce discours j’ai cru halluciner...

                    C’est exactement la même technique que pour les franchises médicales :


                    - volonté : restriction de budget

                    - angle d’attaque : cibler une catégorie particulière de français (femmes ou malades)

                    - présenter une réforme en trompe l’oeil (chiffres bidons ou présentés de façon ambigue)

                    - compter sur les français pour se dire : bof, ça ne me concerne pas et de toute façon ça fera les pieds aux assistés (malades ou femmes en congé parental)

                    - passer vite à autre chose

                    C’et ça la méthode UMP (Sarkozy ne fait que proposer, les députés VOTENT)


                    • Le péripate Le péripate 17 février 2009 18:57

                       Qu’est-ce que j’apprends ? Les hommes politiques mentiraient, et feraient des promesses illusoires ? 

                      Maiouvaton !!!!


                      • Mahamudra Mahamudra 17 février 2009 19:39

                        A propos de la photo : Quelle idée de mettre un bébé dans les mains d’un sataniste, sachant ce qu’ils en font ....


                        • Louisiane 17 février 2009 20:00

                          M. Sarkozy n’est pas totalement idiot (si ! si !)
                          Il sait, lorsqu’il fait ce genre de discours, lorsqu’il annonce tout ce qu’il souhaite mettre en place que 90 % des gens ne connaissent rien au sujet et n’ont aucune idée de ce qui est déjà en place. Il peut donc annoncer plein de fausses bonnes nouvelles sans que la majorité n’entrevoit le tier du quart de la moitié de la réalité. Ainsi, il montre qu’il bouge, qu’il propose, qu’il agit .
                           Heureusement, grâce à ce genre d’article (très clair au demeurant), on s’aperçoit que tous ces jolis discours ne sont que du pipo.
                          Reste à voir l’impact réel de tout ceci et comme pour les effets d’annonces sur le pouvoir d’achat, il y en a qui vont se réveiller avec la gueule de bois !


                          • jfbiz 17 février 2009 20:29

                            Article intéressant avec quelques rappels sur les règles du système actuel.

                            Pour compléter, est-ce que l’auteur peut nous donner les chiffres de la réalité :
                            Pourcentage homme / femme utilisant le congé parental ?

                            Pourcentage de personne ayant pris un congé parental qui reprennent leur emploi ?
                            Dans des conditions satisfaisantes ?

                            Je sais, la loi a prévu...

                            Mais, dans la réalité, j’en connais plus d’une qui a renoncé à son emploi : pas de reprise du tout (la personne reste chez elle, et ne se présente pas au boulot et se fait licencier), ou arrêt au bout de quelques semaines.

                            J’espère que les cas qui me viennent en tête ne représentent qu’une minorité, mais je serais surieux de connaitre les chiffres réels (si ils existent !)

                            Attention : je ne soutiens pas les idées de NS pour autant : je ne sais ce qu’il va proposer...


                            • moebius 17 février 2009 21:03

                               Congé parentale ! pas autre chose à foutre que réformer les congés parentales ? petit bout de la lorgnette....petite promesse petit mensonge petite réforme petit président petit quinquénnat petit commentaire petite idée petit fonctionnaire petit libéral petit bonaparte petit Narcisse petite aristocratie petit Neuilly petit milieu petit français petit pouvoir d’achat petit pouvoir politique petite envergure tout petit....petite petitesse petite.....microscopique


                              • Elliryc 17 février 2009 21:27

                                Il ne faut pas oublier que le projet du président était le droit opposable aux modes de garde au départ. Et quand Mme Tabarot, député des Alpes-Maritime, a rendu son rapport parlementaire en juillet 2008, c’était 350 000 à 400 000 places de garde qu’il fallait réussir à proposer d’ici 2012....
                                Alors, le projet a été largement revu à la baisse : plus de droit opposable, 200 000 places d’ici 2012. Néanmoins, comme vous le soulignez, quand on connait le rythme de création de place, cela reste encore un objectif très irréaliste.
                                Le risque est que pour y arriver la réglementation des structures Petite Enfance soit largement revu à la baisse (taux d’encadrement, qualification du personnel à la baisse...). C’est la crainte des professionnels de la Petite Enfance : se retrouver au coeur d’un système où les bébés et les jeunes enfants ne soient plus accuellis dans des crèches avec toute l’attention que l’on doit porter, mais bel et bien gardés avec du travail à la chaine ou laisser un enfant attendre trop longtemps pour son âge, le professionnel devant s’occuper de deux ou trois autres bébés avant lui.

                                Sans parler du burn-out du personnel... smiley


                                • Annie 17 février 2009 21:47

                                  Vous avez écrit un excellent article, très informatif.


                                  • saint_sebastien saint_sebastien 18 février 2009 00:22

                                    sarko et sa clique mentent trop, cela devient insupportable...


                                    • Reinette Reinette 18 février 2009 01:08


                                      toutes et tous

                                       


                                      Signer la pétition - Voir les signataires

                                       

                                      En diminuant de 42 % dans la Loi de Finances 2009 le montant affecté au conseil conjugal et familial, l’Etat programme à très court terme la suppression totale des actions d’information, d’éducation et de prévention dans les domaines de la sexualité et de la vie de couple et affective.

                                      Par cette décision, l’Etat montre sa volonté d’abandonner les missions qui sont les siennes quant à l’accueil, l’information et la prévention concernant la contraception, la fécondité, la sexualité. Il se désengage, par là, de la préparation des jeunes à la sexualité, à leur vie de couple et à la fonction parentale. Il marque son désintérêt pour les pratiques d’accueil et de conseil, qu’elles soient mises en oeuvre lors d’activités collectives ou d’entretiens individuels.

                                      Ces missions d’utilité publique sont donc très clairement menacées par la baisse des financements, déjà largement insuffisants, alors que la Loi Neuwirth a clairement affirmé le rôle essentiel joué par les associations aux côtés de l’Etat.

                                      Pourtant, dans une société où les relations filles-garçons sont de plus en plus marquées par la violence, où les campagnes nationales de prévention et d’information ont besoin des relais de terrain pour être efficaces, ces missions définies par la loi, plus que jamais, sont primordiales !

                                      450.000 personnes bénéficient chaque année des actions du Planning Familial dans ses 70 associations départementales de Métropole et des DOM. La conséquence de cette brutale démission de l’Etat est la fermeture programmée d’un grand nombre de ces lieux d’accueil individuels et collectifs.

                                      L’Etat doit assurer sa responsabilité nationale pour l’information, l’éducation à la sexualité, et la prévention pour toutes et tous conformément à l’article 1 de la Loi 73-639 du 11 juillet 73.

                                      L’Etat ne doit pas supprimer les lieux d’écoute et de parole, mais les développer.

                                      L’Etat ne doit pas supprimer les interventions collectives, mais les développer.

                                      L’Etat doit donner aux associations qui assurent ces missions, les moyens aujourd’hui nécessaires, pour le développement de leurs activités et de leurs interventions.


                                      Tous ces acquis sont récents, ces droits sont fragiles,

                                       

                                      Signer la pétition - Voir les signataires

                                      pétition réalisée avec le logiciel libre phpPetitions


                                      Nous avons lutté pour les obtenir,
                                      luttons ensemble pour les défendre !

                                      Vous souhaitez soutenir Le Planning Familial, signez la pétition.


                                      • Emmanuel Aguéra LeManu 18 février 2009 01:25

                                        "Que le Pôle Emploi accompagne vraiment les jeunes mères dans leur démarche de retour à l’emploi, plutôt que de les laisser se débrouiller."

                                        Au prix de la surtaxe appliquée au n° du Pôle Emploi et vu l’urgence à rembourser le paquet fiscal(1), on comprend qu’il fasse la retape aux appels.

                                        (1) quelqu’un a la liste des "remboursés" ?


                                        • Pourquoi ??? 18 février 2009 06:41

                                          Merci Hypos. Article très clair.

                                          Nous savons tous que NS est un menteur, mais là, votre démonstration est quasi mathématique.

                                          Dommage que les journalistes n’aient pas votre volonté d’analyse...


                                          • chmoll chmoll 18 février 2009 07:33

                                            La mythomanie se définit par une tendance pathologique à avoir recours aux mensonges sans même en avoir conscience. Ce terme, crée en 1905 par le psychiatre Ferdinand Dupré, tire ses racines du grec et du latin : muthos signifie légende, récit non historique en grec, tandis que le suffixe manie provient du latin mania, c’est-à-dire folie. Le mythomane ne se rend pas compte qu’il ment, incapable de faire la différence entre le fruit de son imagination et la réalité. Les mensonges du mythomane ne sont pas intentionnels et n’ont pas pour objectif de tromper qui que ce soit. Ils permettent au mythomane de faire accepter sa réalité et son imaginaire aux autres, pour mieux justifier leurs existences. Ferdinand Dupré distinguait 4 types de mythomanies : la vaniteuse (la personne se vante), l’errante (la personne ne cesse de fuir), la maligne (compensation d’un complexe d’infériorité par des médisances) et enfin la perverse (fabuler pour escroquer). Parfois simple maladie, la mythomanie peut également être symptômatique de désordres psychiatriques plus ou moins graves comme la psychose ou encore la névrose. Elle sera dans ces cas associée à toute une série de signes caractéristiques de ces troubles.

                                            Quelles sont les causes ?
                                            Comme dans la plupart des affections psychiatriques, il est difficile de trouver une ou des causes bien déterminées expliquant les troubles observés. Néanmoins, il est communément admis par les psychiatres qu’un choc émotionnel grave peut être à l’origine de la fuite de la réalité du mythomane. L’annonce d’une maladie incurable, le décès d’un proche, échec sentimental, scolaire ou professionnel peuvent favoriser son apparition.

                                            Quels sont les symptômes ?
                                            Une tendance pathologique à altérer la réalité pour la rendre conforme à leurs propres attentes et à leur propre vision des choses. Le recours permanent aux mensonges est une façon pour le mythomane de fuir une réalité qu’il ne veut pas accepter. Il a besoin que les autres croient à ses fabulations pour y croire lui-même.

                                            Quelles sont les complications possibles ?
                                            Il n’y a pas vraiment d’évolution à proprement parler de la maladie lorsqu’elle n’est pas symptomatique d’un trouble névrotique ou psychotique. Néanmoins, le repli sur soi du mythomane et sa déconnexion totale avec la réalité peuvent finir par avoir des conséquences plus ou moins dramatiques pour lui et/ou son entourage.

                                            Qui consulter ?
                                            Un psychiatre.


                                            • millesime 18 février 2009 09:30

                                              le président Sarkozy est un paranoïaque pervers et nacissique.. !


                                              • chmoll chmoll 19 février 2009 06:52

                                                rendez vous compte, vous avez mis a la tète de s’pays un type qui doit ètre suivis par un psychiatre

                                                ho peutain !!!!! d’nom dé diuosse !!!!!


                                                • Monolecte Monolecte 22 février 2009 11:05

                                                  Petits détails qui tuent : je n’ai pas les chiffres exactes en tête, mais il doit y avoir 2,4 millions d’enfants de moins de 3 ans en France et un million de place de garde en face, tous modes de garde confondus (crêche, ass.mat. and co) Il manque donc dans les 1,4 millions de gosses san solution. Certes, il y a des femmes au foyer et des grand-mères ou tantes disponibles et accueillantes, mais dans tous les cas de figure, nous sommes loin du compte.
                                                  Autrement dit, pour pas mal de femmes, le congé parental n’est pas franchement un choix, mais la seule option de garde restante. Sans compter qu’avec un boulot de merde payés au lance-pierre en horaire décalé, faire garder ses gosses revient tout simplement beaucoup trop cher. Sans compter aussi que les mères de jeunes enfants sentent le souffre sur le marché du travail. Bref, pourquoi s’emmerder à avoir une vie de famille pourrie avec des revenus de merde quand tu as la possibilité de profiter un peu de tes gosses et de l’aventure maternelle ?

                                                  Parce qu’il ne faut pas se leurrer : Sarko ne parle absolument pas de limiter le congé parental, surtout que l’option existe déjà, non, il s’agit clairement de ne plus financer les femmes qui élèvent leurs jeunes enfants. De faire des économies sur le dos des plus fragiles et des plus précaires. Couper le congé parental au bout d’un an ne leur fera pas plus trouver un boulot ou une place de crêche. Un peu comme réduire l’iondemnisation des chômeurs ne crée pas de l’emploi...


                                                  • hypos hypos 22 février 2009 11:51

                                                    Pour abonder dans ce sens, voilà un rapide calcul que j’avais fait en réponse à un commentaire sur mon blog

                                                    La rémunération d’une assistante maternelle est établie sur les bases de leur convention collective et peut varier selon les régions. elle se situe entre 2,5 et 3 € bruts par heure en moyenne. les indemnités de repas et d’entretien sont en sus,soit environ 6 ou 7 € par journée de garde. Cela fait un total entre 30 et 35 € bruts par jour.
                                                    Pour un parent travaillant à temps plein, cela représente environ 680 euros par mois si l’on considère les temps de parcours. 
                                                    La CAF contribue en partie à ces dépenses à hauteur de 113 € par mois maxi et selon des critères de ressources.
                                                    Une personne au SMIC à temps complet de 35H gagne 1037 € net par mois.
                                                    Resterait donc à cette personne, si elle fait garder son enfant, environ 470 € net par mois (sans compter les autres débours, transport etc ..).
                                                    Le calcul est pire lorsque l’on envisage des salaires un peu au-dessus du SMIC puisque les aides diminuent.


                                                    Une autre manière de lire le discours de SArkozy, c’est de le resituer dans le cadre des orientations européennes. http://hypos.over-blog.com/article-28029054.html

                                                    Sans mettre les moyens nécessaires aux conditions de garde indispensables, sans adapter le coût de ces modes de garde au peu de capacités finanières des familles les plus fragiles, Sarkozy met tout en oeuvre pour atteindre son "travailler plus" et répondre aux objectifs européens.

                                                    En oubliant de formuler clairement ce qui sous-tend sa politique : " à n’importe quel prix". 
                                                     :(



                                                  • ecophilopat 22 février 2009 12:58

                                                    Une bonne façon d’augmenter le nombre de place en crèche sans bourse délier est d’entasser un peu plus les enfants dans les locaux existants et cela évidemment sans augmenter le nombre du personnel.

                                                    Je vous parle de cela en connaissance de cause, mon amie travaille en crèche et on lui a gentiment expliqué cela la semaine dernière.

                                                    Pour les enfants capables de marcher le quota était de 1 adulte pour 8 enfants et il va passer à 1 adulte pour dix enfants.


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