Non-crédibilité, cette maladie qui comme la peste ou la corruption n'épargne désormais que quelques rares personnes qui détiennent un pouvoir d'Autorité.
Après avoir gangréné nombre d'individus, notamment des politiques de droite aux manettes du pays, la non-crédibilité reste prégnante aussi quant au besoin même d'existence du Sénat, par exemple.
Pire, la non-crédibilité toucherait aujourd'hui la plus prestigieuse des institutions de notre pays, celle qui est en charge de valider nos lois et surtout l'élection présidentielle (
article 58) :
le Conseil constitutionnel.
Pour celui-ci, la non-crédibilité est même un euphémisme. Il s'agirait de parjure, c'est-à-dire du viol de son propre serment !
Rentrons rapidement dans les faits. Il serait aujourd'hui avéré que si le Conseil constitutionnel n'avait pas commis le crime de parjure en 1995, Jacques Chirac et Edouard Balladur auraient été évincés de la compétition. Lionel Jospin aurait été président de la République.
Pourquoi parjure ?
Parce que les membres du Conseil constitutionnel prêtent serment de vérifier les comptes de campagne de tous candidats à l'élection présidentielle et… jurent d'exclure tout candidat qui aurait triché. C'est-à-dire commis un acte délictueux en la matière, ne pouvant prouver l'origine d'une partie des fonds grâce auxquels il a financé sa campagne.
Le candidat
Edouard Balladur fut dans ce cas. Il aurait été question de quelque 10 millions. Jacques Chirac 1 n'était pas non plus blanc comme neige. Mais, le Conseil constitutionnel, présidé à l'époque par Roland Dumas, décida de
valider leur compte…pourtant délictueux.
Pourquoi le Conseil constitutionnel valide-t-il de tels comptes ?
En faisant cela, le Conseil constitutionnel laisse des gens malhonnêtes et tricheurs devenir chef d'Etat et poursuivre éventuellement leur démarche délictueuse… et de surcroît en toute impunité, puisque protégés par leur nouveau statut.
Pourquoi un tel mépris du suffrage universel par le Conseil constitutionnel ?
Quelle légitimité le Conseil constitutionnel a-t-il désormais ?
Comment être sûr pour l'élection de 2012, qu'un "coquin-vaurien" ou une "coquine-vaurienne" n'accède pas au pouvoir suprême suite à un nouveau parjure du Conseil constitutionnel ?
Peut-on toujours dire du Conseil constitutionnel qu'il abrite une bande de sages ?
Non, le Conseil constitutionnel n'est plus crédible. Il n'a plus la confiance du corps électoral !
La personne qui sera élue en 2012 devra montrer son honnêteté et son indépendance en le réformant (article 63), voire en le supprimant… en même temps que
le Sénat. Ouvrant ainsi la voie à une 6ème République.
1. voir article du
Figaro paragraphe : "le rôle crucial de Roland Dumas".