Copé super menteur
Jean-François Copé se répand dans les médias en traitant, sans nuance, le 1er Ministre, la Garde des sceaux, le Président de la République et le Ministre de l’Intérieur de menteurs : « Trop c’est trop. À partir de combien de mensonges de la part de la ministre de la Justice doit-on considérer qu’elle ne peut plus continuer d’exercer sereinement ses fonctions ? Cette question, je la pose au président de la République, le Premier ministre a menti également, il faudrait rajouter à la liste le ministre de l’Intérieur qui dit avoir appris l’affaire par la presse. »

Ce bruit de casseroles agité par le Président de l’UMP (on se souvient encore avec quelle tricherie il a accédé à ce poste) n’a pour tout objectif que de couvrir le vrai vacarme des affaires Sarkozy et les siennes. On n’en fera pas la liste, elle est trop longue.
Mais arrêtons nous un instant sur l’ouverture d’une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris, le 5 mars dernier, laquelle vise implicitement Jean-François Copé et surtout les marchés de la société Bygmalion (par le biais de sa filiale Event et cie) obtenus pendant la dernière campagne présidentielle.
C’est l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales qui s’est vu confier l’enquête. Il est question d’établir les infractions suivantes : « faux, abus de biens sociaux et abus de confiance ».
Monsieur Copé aurait utilisé les fonds de son parti pour « surfacturer » les prestations de Bygmalion pendant la campagne de Nicolas Sarkozy. Cette société a été fondée par Bastien Millot, son ancien directeur de cabinet à Meaux (dont Copé est le maire) et Guy Alvès, son ancien chef de cabinet à Bercy.
Selon le Point ce ne serait pas moins de 8 millions d’euros qui auraient été ainsi facturés pendant la campagne de 2012, le tout sans aucun appel d’offres. Ce sera à l’enquête de déterminer s’il y a bien eu surfacturation.
Alors que Bygmalion a su tirer profit de ces commandes, les sympathisants UMP ont du mettre la main au porte-monnaie pour trouver les 11 millions d’euros manquant dans les caisses, après, ne l’oublions pas, l’invalidation des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy.
Pendant ce temps là, on apprend à travers l’affaire des enregistrements illégaux de Patrick Buisson que l’ancien chef d’État avait de bien curieuses conversations avec son avocat par l’entremise d’une « ruse » utilisée par les maffieux pour tenter de déjouer les écoutes judiciaires.
Bref … les gesticulations répétées de Monsieur Copé ne suffiront pas pour couvrir le nid de mensonges qu’abrite l’UMP et son chef.
D’ailleurs, certains à l’UMP ne s’en laissent pas conter puisqu’ils ont déjà fait savoir qu’après les municipales ils demanderont à Jean-François Copé de rendre des comptes, Alain Juppé en tête, lequel s’apprête visiblement à une réélection dans un fauteuil à sa mairie de Bordeaux.
Jean-François Copé n’a pas cessé depuis deux ans de « pourrir » littéralement le principal parti d’opposition. Le retour de celui-ci aux affaires dans deux ans et demi ne pourra éventuellement se faire qu’après un ménage en profondeur à droite, pour lui redonner sa légitimité républicaine.
Mensonges aviez-vous dit Monsieur Copé ? On verra bientôt où se niche le mensonge.
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