D’extrême droite le Front National ? Faux, archi-faux, c’est un néo-gaullisme !
Le monde change, de parti qualifié de tribunitien car essentiellement axé sur la protestation et la dénonciation mais sans jamais réellement envisager la conquête du pouvoir, le Front National s’est mué depuis qq. années en parti à volonté de gouvernement, mutation très visible tant au niveau du discours que de ses cadres dirigeants ce qui n’empêche pas ses adversaires politiques de ressortir ad perpetuam les mêmes épithètes infâmant selon eux d’extrême droite ou de droite extrême, mais ces qualificatifs disqualifiants correspondent ils encore peu ou prou à la réalité ?
A) les impostures sémantiques visant à empêcher la réalité des débats
1) l’absurdité de la dénomination « extrême » à fin de stigmatisation
Si être qualifié d’extrême peut être source de succès et d’estime en certains domaines de par l’intérêt et la curiosité que l’on peut provoquer, le terme « extrême » a une valeur anxiogène qui lui vaut d’être à coup sûr considéré comme très négatif en matière de politique, en effet la gestion du bien public, des affaires de l’état, de ce que l’on nomme la bonne gouvernance est naturellement associé dans l’inconscient collectif des concitoyens a une idée de modération et de tempérance, donc exit les « extrêmes », dangereux par nature car serait non consensuel et rassembleur, le fait d’être qualifié d’extrême vous marginalise d’office, voire fait de vous un infréquentable, les catégories c’est pratique, ça permet d’enfermer l’adversaire avant même d’avoir eu à l’affronter, mais ce n’est surement pas honnête ni même intelligent seulement tant qu’un consensus subsiste dans l’application de ce terme, après tout on aurait tort de s’en priver, c’est si commode !
Le Front National (FN) serait d’extrême droite ?
Il faudrait d’abord définir ce qu’est la droite et ce n’est pas évident, ensuite par rapport à cette définition pouvoir prouver que le FN en est en qq sorte un superlatif, qu’il fait mieux que de la remplir (être de droite) mais qu’à ce niveau il dépasse carrément les bornes fixées par la décence ordinaire, or non seulement n’existe aucune définition claire qui soit admise de façon absolument universelle de ce que serait un parti de droite ou un parti de gauche en politique car celle-ci est multi dimensionnelle pas simplement binaire, mais aucune étude sérieuse que ce soit sur le programme politique ou la composition de l’électorat n’a pu un tant soit peu démontrer que le FN était effectivement un parti nettement à droite, on est avec cette définition d’extrême droite dans le fantasme et le lieu commun le plus convenu mais auquel tous les adversaires et les journaleux (ces fainéants) se gardent bien de toucher tant que ça les arrange !
2) le dévoiement du gaullisme par Chirac et ses successeurs
Le gaullisme présente une faiblesse : c’est le culte du chef ! Or il ne suffit pas d’être grand et de porter beau comme Jacques pour être un vrai chef d’état, cela peut faire illusion un moment mais un moment seulement, je me suis toujours étonné que cet individu sans foi ni loi, arriviste forcené, faisant de la prévarication un métier, peu intellectuel (même si cultivé) et dépourvu de toute vision politique sur le long terme ait pu être coopté par Pompidou pour lui succéder, ce qui serait probablement survenu si ce dernier n’était pas mort prématurément, avec Chirac les dépenses de l’Elysée ont été multipliées par 5 depuis Mitterrand qui ne les avaient pas vraiment réduites, le principal grief sur la personne de Chirac est certainement dans sa quête absolue de pouvoir au sein de la droite française d’avoir fait le vide autour de lui, éliminant systématiquement tous les concurrents de qualité pour ne laisser que les médiocres ou les encore plus tordus que lui, le concernant MF Garaud aura cette phrase fameuse qui résume assez bien « Je croyais que Chirac était du marbre dont on fait les statues. En réalité il est de la faïence dont on fait les bidets »
Quand on se souvient que De Gaulle remboursait sur ses deniers personnels les frais d’invitation des membres de sa famille qu’il recevait à l’Elysée, on se dit qu’on a bien changé d’époque depuis, il faut reconnaitre qu’il y a de nos jours beaucoup plus de « common decency », de dignité en fait parmi les citoyens ordinaires que parmi les élites politiques, laquelle impression s’est encore considérablement renforcée avec l’arrivée du présent locataire à l’Elysée, le petit Nicolas ayant parmi les toutes premières mesures du quinquennat résolu de faire doubler son salaire de président !
Autre figure politique se réclamant du « gaullisme » Alain Juppé qui traite récemment Zemmour de menteur lorsque ce dernier explique que les bombardements en Libye ont fait de nombreuses victimes civiles, Juppé qui suit les directives de BHL et au-delà celles de l’entité américano-sioniste, quelle brillante politique extérieure, qu’on m’explique ce que ces gens auraient donc encore d’authentiquement gaulliste ?
3) le faux débat gauche/droite incarné par le PS et l’UMP
Depuis la séparation lors de la Révolution française du corps législatif entre les députés favorables au droit de veto du Roi et placés à droite et ceux opposés et donc placés à gauche, la vie politique (pas qu’en France) s’articulerait sur un mode binaire balançant entre la gauche réputée progressiste et la droite réputée conservatrice, de ce que l’on peut observer ces débats ne passionnent plus guère les Français qui peinent vraiment à distinguer le choix qui leur est offert dans une alternative entre le PS et l’UMP tant leurs programmes et leurs politiques convergent quasi totalement que ce soit sur un plan de politique intérieure comme sur les affaires étrangères, avec ces 2 partis dominants la vie politique française depuis des décennies, on est en présence de 2 écuries de course faisant chacune la promotion de leurs poulains respectifs étant entendu que c’est le même monde endogène qui se fréquente et se respecte en dehors du ring électoral, à preuve que les principaux ténors de cette oligarchie qui n’ose pas dire son nom sont tous ou presque membres du club le Siècle, voir à ce sujet les excellentes études faites et publiées par Emmanuel Ratier.
En dehors de postures faussement modernistes, la gauche n’a quasiment plus rien à proposer en matière de réforme afin d’améliorer les conditions de vie des classes populaires, elle est l’exemple même du conformisme et de l’inféodation au politiquement correct en matière de discours, prisonnière des lobbies et de la désormais pensée unique, c’est tellement vrai qu’elle a fait le choix (think tank Terra Nova) de remplacer le prolétariat ouvrier par les nouvelles populations immigrées comme vivier électoral, sur le plan de la démagogie elle est vite rejointe par la droite qui s’est laissée gagner par cette rhétorique creuse au lieu de défendre ses valeurs propres et a trouvé plus commode de se réfugier dans l’incantation et les différents plans « com. » sur des sujets tels la sécurité ou l’immigration mais sans jamais être suivis de mesures effectives, de chaque côté on voit couler le même filet d’eau tiède, où est donc l’action politique qui pourrait les différencier ?
1) les 5 aspects de politique intérieure, seuls pris en compte par Marine le Pen
Natacha Polony a très bien résumé les préoccupations essentielles des Français lors de cette émission débat dans " L'hebdo" sur France O du 11.03.2011 (à partir de 1’00)
- les inégalités sociales, le chômage (2 questions d’ordinaire dévolus à la gauche)
- l’immigration incontrôlée, la montée de l’islam (2 questions d’ordinaire dévolus à la droite)
- le démantèlement des services de l’état dans la ruralité française, la fermeture des services publics
à 2’22 « la seule qui est audible sur les 5 (questions) et bien c’est Marine le Pen ! » encore que (ajoute Polony) sur l’immigration la droite (le gouvernement actuel) est beaucoup plus dans l’incantation que dans l’action, quant à la gauche elle ne fait que montrer du doigt le FN comme la menace majeure, à défaut d’avoir fait montre d’une réelle efficacité en ces domaines lorsqu’on était au pouvoir, on accuse l’autre d’être un danger , terrible aveu d’impuissance !
De Gaulle était avant tout un pragmatique, le Gaullisme c’est l’action, pas la posture, depuis ¼ de siècle les différents gouvernements français font l’inverse…
2) l’abandon progressif de la souveraineté française à l’Union européenne
La communauté économique européenne CEE ensuite devenue Union Européenne est une riche idée qui ne présente pas que des points négatifs comme celui par exemple de garantir la paix entre des états européens qui s’affrontaient depuis des siècles. Même si ces fondateurs Jean Monnet et Robert Schuman sont soupçonnés d’avoir été des agents américains (les USA souhaitaient constituer en Europe de l’Ouest un pôle économique fort face au bloc de l’Est) la CEE puis l’UE ont permis énormément d’avancées qui ont été très profitables à leurs membres, le Général de Gaulle conscient de l’inféodation de ses fondateurs au bloc atlantique, avait résolu de réformer cette Europe de l’intérieur en en faisant un tandem franco-allemand véritablement au service des peuples, aussi il s’était toujours opposé à l’entrée de la Grande Bretagne dans la CEE car il savait pertinemment que celle-ci serait le cheval de Troie des Américains et qu’il était inutile d’espérer ensuite une quelconque indépendance politique, cet engagement fut trahi par l’anglophile Pompidou et depuis le travail des lobbies anglo-saxons a fini de ruiner définitivement la possibilité d’une Europe agissant en tant qu’entité politique indépendante, c’est juste une Europe technocratique de marchandage économique, une sorte de « machin » budgétivore au mode de fonctionnement résolument opaque mais dont les directives s’imposent de façon dictatoriale aux états membres !
Croyez vous qu’il soit encore question de discussion et de vrai débat à Bruxelles ? On observe une assemblée de gens repus unis par un consensus mou, prenant des décisions anti-démocratiques et contraire aux intérêts de leurs peuples, laquelle assemblée est régulièrement brocardée et ridiculisée (avec humour et causticité) par le député britannique Nigel Farage sans que cela puisse hélas infléchir le cours des choses du « toujours plus d’Europe » défendu par les mêmes !
On estime aujourd’hui que près de 90% des nouvelles Lois édictées en France sont originaires du parlement européen et ne font jamais l’objet de véritable débat, elles sont votées à Bruxelles à main levée, droite comme gauche, pour se trouver ratifiées ensuite par l’assemblée nationale même si leurs conséquences (ainsi tout ce qui est lié actuellement à la crise financière) peuvent être extrêmement dangereuses comme ce projet de traité établissant « l’union des dettes »…
Face à cette grave dérive des principes démocratiques, cet abandon de la souveraineté des peuples, le fatalisme des dirigeants politiques est sidérant, tous ceux qui osent (avec raison) s’opposer à ce laisser-faire gravissime sont taxés de fous ou d’irresponsables, de Gaulle lui qu’aurait-il dit ?
3) la « trahison » de la France par ses élites en faveur de « l’Empire »
Par « Empire » il faut comprendre le bloc transatlantique américano-sioniste formé par le triangle Londres Washington Tel Aviv, et donc dominé par l’oligarchie financière juive et anglo-saxonne, depuis 2 siècles cet Empire dont le cœur historique est à Londres domine le Monde, son centre de gravité s’est simplement déplacé au début du XX siècle vers les Etats Unis, face à lui la France a longtemps fait figure de rival ou de concurrent plus ou moins chanceux, après tout un concurrent est nécessaire, cela fait presque partie des jeux de domination et le Général de Gaulle s’était (avec un succès certain) plié à l’exercice en affirmant constamment l’intérêt supérieur de la France et son indépendance face aux 2 blocs de l’époque, puis cette indépendance est allée en s’effilochant le dernier coup d’éclat ayant été le refus de la 2ème guerre d’Irak en 2003 car la France en même temps réintégrait progressivement l’Otan, bon mais bon an mal an une indépendance au moins de façade était affichée face à la suprématie américaine, or depuis 2007 et l’élection de Sarkozy ces beaux principes ont été balayés d’un revers de la main sans aucun ménagement, preuve s’il en est encore besoin que l’actuel parti majoritaire n’a vraiment plus rien de gaulliste !
Des exemples ? La réintégration complète de l’Otan, l’alliance militaire avec la Grande Bretagne, le silence face au noyautage des banlieues par des lobbies américains, etc. etc. …
Au sein de ce gouvernement l’ineffable Kouchner rivalise avec l’inégalable Lagarde d’asservissement aux intérêts américains, le premier (qui était en France à peu près le seul favorable à la guerre en Irak) a pour grands amis l’incomparable Paul Kagamé présumé responsable du génocide Rwandais et l’inqualifiable Hashim Thaci, ancien responsable de l’organisation terroriste UCK et désormais 1er sinistre de l’état fantoche du Kosovo, disons « qu’il n’en rate pas une », la seconde est une ancienne juriste dont la principale activité de son cabinet à New York était d’aider les américains à s’emparer des entreprises françaises, ajoutons qu’un intellectuel juif très médiatique fait office de ministre des affaires étrangères par intérim, que tout ce personnel inculte et incompétent ne se fait jamais faute d’aller faire la morale au monde entier au nom de ses grands principes, on touche vraiment le fond du ridicule et de l’incurie, le Général doit se retourner dans sa tombe !
C) le choix des remèdes : une VRAIE rupture
1) la constatation de l’incurie profonde des élites politiques actuelles
C’est le constat que fait (et pas seulement lui) Michel Drac dans ses exposés, simplement il explique particulièrement bien pourquoi il n’y a plus rien à attendre de cette classe politique traditionnelle définitivement sclérosée et incapable de penser différemment face à l’état de désarroi du monde actuel, de toutes façons le salut ne pourra pas venir des élites politiques actuelles, c’est absolument impossible, elles sont soit profondément corrompues, dévoyées, complices de fait, soit elles ne comprennent déjà plus rien à ce qui se passe et n’ont aucune solution à proposer. Il faut procéder à un renouveau radical de la classe politique actuelle comme des médias qui leur servent la soupe et ne pas se laisser impressionner par les anathèmes d’incompétence que ces vieilles élites pourraient balancer à leurs contestataires, elles ont depuis longtemps largement fait la preuve de leur propre incompétence !
Exemple flagrant de l’incurie (ou perfidie) des pseudo-élites qui dirigent actuellement la France, personne dans la classe politique actuelle ne dénonce la complicité de fait qui s’est établie entre les intérêts mondialistes et les islamistes qui prennent en tenaille les sociétés européennes, personne sauf Marine le Pen qui expose avec clarté cet état de fait très grave…
2) le socle de l’Etat-nation, seul rempart du peuple face au désarroi général
Le choix de retour à une France souveraine d’elle-même, tachant de se désengager du carcan européen actuel et affichant une distance critique face au bloc transatlantique, n’est pas dicté par un sentiment romantique ou une quelconque nostalgie d’une France qui serait « fille ainée de l’église » héritière de 1000 ans d’histoire et porteuse d’une mission eschatologique, ce choix est dicté par le pragmatisme, le constat d’une situation d’échec très grave et de menace même de disparition de notre civilisation, comme l’a très bien exprimé Laurent Ozon, l’état nation en dépit de tous ses défauts reste encore le meilleur instrument politique permettant d’œuvrer effectivement en vue du bien public des populations placées sous sa protection, ce n’est pas un choix idéal, c’est un choix par défaut parce que la construction européenne lézardée de l’intérieur a échoué et parce que nous sommes actuellement directement menacés par l’Empire qui ne nous laissera bientôt plus aucune marge de manœuvre, retrouvons donc le peu de liberté dont nous disposions encore au sein d’un outil imparfait, l’état nation, mais qui reste encore le meilleur !
En ajout à cette volonté de retour à une souveraineté populaire, Marine le Pen taille en pièce l’accusation d’extrême droite qui lui est portée car la droite française ou dénommée telle est ultra libérale, ouvre les frontières et finalement se moque du peuple… « Si le populisme c’est défendre le peuple contre les élites, alors je suis populiste »
3) le retour de l’Etat stratège en matière d’économie, un volontarisme pragmatique
Le Gaullisme au fond c’est de considérer que là où il y a un chemin, une quelconque possibilité de « faire », il doit y avoir une volonté assortie de pragmatisme, actuellement le chef d’état le plus proche de cette définition est Vladimir Poutine qui du marasme de l’ère Yeltsin a fait rebondir l’économie du pays et toute la nation russe, succès incontestable, il suffit d’observer sa cote de popularité, la clef de la réussite ? Autorité et volonté !
Du temps de De Gaulle, la France n’était gouvernée ni par Bruxelles ni par Washington mais à Paris où l’Etat disposait pleinement de ses pouvoirs régaliens, le pays connaissait alors une expansion et un développement qu’on évoque toujours avec nostalgie, il ne tient pourtant qu’aux Français de reprendre les rênes en main de leur destin et de faire inverser le cours apparemment funeste des évènements, il faut se souvenir que l’état français était alors stratège, établissait des plans quinquennaux de développement avec rigueur (on s’en est beaucoup moqué en les comparant aux plans soviétiques) et défendait partout bec et ongles les intérêts économiques du pays, son industrie, ses exportations, c’était absolument prioritaire, l’état intervenait, gérait et ce sur le long terme ;
Actuellement coexistent 2 dangers très graves et qui vont de pair, la désindustrialisation du pays et le déficit du commerce extérieur, par un cercle vicieux le chômage s’accroit et notre pays s’endette de façon dramatique, à quand un sursaut national ? Un état stratège ?
Seul en ce domaine le Front National affiche une volonté forte de rupture !
Qu’on se souvienne, c’était le temps où la France était gouvernée...
Hiéronymus, Octobre 2011
148 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON