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De l’effet Bayrou au Mouvement démocrate : illusion ou véritable refondation ?

Bilan de cette élection présidentielle : Sarkozy est élu brillamment, finalement pas de surprise cette fois ; Royal est sauvée par un score honorable même s’il cache des querelles intestines au PS ; Bayrou, malgré ses presque 20% de suffrages exprimés au 1er tour, est ignoré voire censuré par les médias dès l’élection passée, ces derniers entretenant l’illusion que le clivage gauche-droite s’est renforcé et que le centre n’existe plus ou est sérieusement menacé. Or, analysons ce qu’il se passe. Un séisme peut se produire dans la recomposition du paysage politique français et réserver la fameuse surprise pour les législatives ...

Gauche, droite, centre : que signifient à présent ces termes ?

Avant que ne tombe le mur de Berlin, l’antagonisme entre les modèles de gauche et de droite avaient une signification idéologique, opposant :

- pour la gauche, un modèle de société basé sur une idéologie communiste ou socialiste basée sur l’appropriation par l’Etat des moyens de production et la distribution équitable des richesses aux citoyens et passant forcément au début, comme le justifiait Karl Marx, par une « dictature du prolétariat » (version du communisme appliquée en Union soviétique et en République chinoise),

- pour la droite, un modèle de société basé sur le libre-échange, le capitalisme (les moyens de production étant détenus par des propriétaires privés tirant des revenus du placement de leur capital, récompensant un risque), la concurrence des marchés, devant mener par une sorte de loi naturelle à une croissance permanente et un enrichissement optimum des actionnaires et des travailleurs-consommateurs.

Ces deux modèles extrêmes ont prouvé leurs limites et c’est le deuxième qui s’est imposé sur la planète : effondrement du bloc de l’Est, privatisation de ses entreprises (au bénéfice d’une nouvelle caste de privilégiés) en même temps que la population s’est paupérisée et a vu son espérance de vie baisser de 4 ans, ouverture de la Chine au capitalisme, préservant néanmoins une « dictature du prolétariat » et développant une nouvelle forme d’esclavage. Le capitalisme est devenu dominant et s’est étendu à toute la planète, nourri par la mondialisation des capitaux et des échanges. Mais en même temps qu’il a prouvé une certaine efficacité motrice sur la croissance matérielle, l’enrichissement global (croissance mondiale de +5% par an ces dernières années), il a aussi mis à jour un accroissement des inégalités sociales, entre les revenus du capital et ceux du travail, une inefficacité à trouver un équilibre entre l’adéquation de l’offre et de la demande sur l’emploi, les compétences requises, une aggravation des inégalités entre les pays riches et les pays pauvres en terme de niveau de vie et d’accès à la santé, une priorisation du profit à court terme sur le long terme (difficulté à investir à long terme dans l’entreprise et pour répondre aux contraintes de l’environnement durable).

Lorsque l’on parle maintenant de « gauche » et de « droite », les références sont plutôt devenues :

- pour la gauche, un modèle de société de type « scandinave », où un système capitaliste encourageant l’entreprise privée cohabite avec un Etat qui joue un rôle important dans sa fonction protectrice et redistributrice des richesses : impôts élevés, protection importante en cas de chômage associée à une possibilité pour l’entreprise de facilement licencier et à un accompagnement actif du chômeur pour retrouver du travail. L’homme, le respect de sa personne, est une valeur prioritaire. Ces sociétés ont un véritable fonctionnement démocratique et bénéficient d’une forte implication de la population dans la vie politique et civile, la représentation syndicale, permettant une médiation véritable entre les citoyens et l’Etat pour une meilleure concertation préalable sur les réformes à effectuer et, partant, de l’adhésion de la population à ces réformes.

- pour la droite, un modèle de société ultra-libéral de type « anglo-saxon ». Ce modèle met l’enrichissement matériel au centre des priorités, privilégie la rémunération du capital sur le travail, fonctionne sur la domination des pouvoirs financiers, débouchant en général sur une connivence de ces derniers avec les médias, eux-mêmes entreprises privées soumises à la loi de l’actionnaire, et n’a fait que renforcer les inégalités sociales.

Ces deux modèles ont prouvé qu’ils peuvent fonctionner et co-exister dans un monde globalement mondialisé. Faudrait-il encore pouvoir mesurer le niveau de « bonheur de la population dans les deux cas... Mais on a vu le modèle scandinave récemment se « droitiser » et le modèle anglo-saxon s’effriter et souffrir d’un rejet de la population quant à ses dérives (rejet de Bush, Blair, Berlusconi, Aznar,...).

On a vu aussi émerger récemment en Europe (Allemagne, Italie, Espagne...) un nouveau modèle : celui des gouvernements d’union, de coalition « droite-gauche », de sociaux-démocrates, qui finalement combinent les avantages du système libéral et de la flexibilité de l’emploi et les gardes fous aux dérives de ce système, une protection sociale garantie, une gestion saine et une démocratie respectée, favorisant l’expression des différents courants politiques du pays et une concertation entre eux pour proposer et valider les réformes, garantissant un meilleur consensus et une adhésion de la population, donc une paix sociale, tout en relançant l’économie et sa croissance.

Or, c’est justement ce type de modèle que propose le centre, représenté par François Bayrou. Et il ne s’agit pas seulement de défendre des valeurs où l’homme est remis au centre des priorités, tout en préservant la croissance des entreprises, l’ordre et une gestion saine des finances publiques, mais il s’agit également de préserver la démocratie et de proposer une nouvelle façon de gouverner où la représentation des différents courants politiques est garantie, où un consensus est assuré, où la population est responsabilisée et impliquée.

Alors que Sarkozy représente le modèle anglo-saxon ultra-libéral justement rejeté chez nos voisins. Bien qu’il essaie de combler son excès d’autorité par une apparente sympathie et son accaparation du pouvoir par une illusoire invitation à sa majorité d’un pôle du centre et même d’un pôle de gauche, sa proposition de réforme des institutions est très timide comparée à celles de François Bayrou et de Ségolène Royal pour garantir la représentation parlementaire, et la connivence qu’il entretient avec le monde financier et des médias ne sera que renforcée, menaçant gravement notre démocratie.

Ségolène Royal de son côté, a tenté de promouvoir un modèle « scandinave » mais dans une société qui n’est sans doute pas prête à fonctionner ainsi, la représentation syndicale étant très faible, l’assistanat et la déresponsabilisation face à un Etat trop coûteux ayant gangrené le système. Elle a été tiraillée d’un côté entre cet appel au centre, dévoilant entre les deux tours une soudaine sympathie pour François Bayrou et ses idées, les encouragements des rénovateurs, de Bernard Kouchner, Michel Rocard, Claude Allègre, des Gracques, du mouvement Spartacus, et de l’autre côté les rappels à l’ordre des éléphants conservateurs (Hollande, Jospin, Fabius, Emmanuelli, Mélenchon...). Le PS n’est pas uni comme il veut faire semblant de l’être. Il y a bien en son sein un courant proche du « centre », social-démocrate et européen, dans le même courant que François Bayrou, et également un courant conservateur dépassé, anti-européen, croyant en un Etat omnipotent qui peut tout régenter et se financer par l’impôt et la dette.

Ce courant du « centre », que l’on baptise maintenant plus volontiers « centre-gauche », existe bel et bien. Les médias cherchent à l’étouffer (mais vous savez qui tient ces médias !). La majorité des élus centristes UDF a soutenu le vote Sarkozy après le 1er tour, sans même d’ailleurs attendre l’issue des débats Royal-Bayrou et Royal-Sarkozy. Car on sait que leur réélection aux prochaines législatives dépend de la concurrence d’un candidat UMP, et Sarkozy ne cache même pas le chantage qui leur est fait. Ils font croire que Bayrou a dérivé de sa ligne politique initiale, vers la gauche, justifiant ainsi leur ralliement à la « majorité présidentielle ». Or, Bayrou a parfaitement gardé la ligne de son discours, qui était déjà critique à l’égard de Sarkozy avant le 1er tour, quand ses élus le soutenaient en ce sens, Hervé Morin et Maurice Leroy les premiers. Le fait d’annoncer la création d’un nouveau parti pour succéder à l’UDF, plus ouvert à la fois à droite et à gauche (mais on l’a compris, surtout plus à gauche), et sans doute d’envisager une alliance avec le PS, voire des désistements réciproques aux législatives, imposait aux élus UDF d’officialiser leur choix et de saisir rapidement la proposition de Sarkozy. C’était programmé par l’UMP pour opérer une désertion en rase campagne des fidèles de Bayrou et affaiblir ce dernier aux législatives. C’est sans compter sur la résistance du Béarnais, et surtout le soutien et l’adhésion de ses électeurs qui, loin d’être des citoyens hésitant entre la soi-disant droite et la soi-disant gauche, ont entendu le projet d’espoir réaliste et démocratique qui leur était proposé et ne souhaitaient pas cette façon de gouverner de Sarkozy ni le projet du PS, même si le 2e tour leur imposait de faire un choix cornélien !

Bayrou a en ce moment la meilleure cote de popularité (65% des Français souhaitent le voir jouer un rôle important dans la politique française, devant Sarkozy à 56% et Royal à 52%), il aurait, d’après les sondages, emporté la victoire au second tour à 55% à la fois contre Royal et contre Sarkozy s’il avait accédé à ce second tour. Ces chiffres prouvent qu’il aurait été le meilleur consensus pour satisfaire l’ensemble des français ou faire moins d’insatisfaits.

Si le PS avait fait sa révolution culturelle avant l’élection présidentielle et que les sociaux-démocrates du PS avaient rejoint Bayrou, ce centre démocrate aurait gagné l’élection. Il n’est pas trop tard pour les législatives. Mais le PS, déchiré en interne et désireux de garder bonne figure, va probablement essayer de montrer qu’il se rénove en proposant de créer un vaste rassemblement de la gauche et du centre au sein d’un parti vraiment « social-démocrate », comme le prône Pierre Moscovici.

François Bayrou réussira-t-il son pari de créer son nouveau Mouvement Démocrate sans aucun député sortant  ? Ce mouvement sera-t-il nourri d’une part importante venant du PS ? L’UDF va-t-elle éclater, aspirée en partie par l’UMP et en partie par un PS « rénové », être englobée dans le Mouvement démocrate ou disparaître tout simplement ? Ceci avant l’échéance des législatives ou après, le deuxième tour donnant lieu éventuellement à des accords de désistement réciproques sur de nombreuses triangulaires (entre 400 et 500 sur 577 !) qui pourraient rendre possible, grâce à une alliance, une victoire de ce parti démocrate ou de l’association de ce parti et du PS, face à l’UMP. L’UMP, n’ayant pas la majorité parlementaire, pourrait devoir composer avec ces nouvelles forces alliées ou associées et le gouvernement se retrouver de fait obligé à l’union nationale, comme chez nos voisins... avec Bayrou comme Premier ministre ?

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33 réactions à cet article    


  • La Taverne des Poètes 9 mai 2007 12:12

    Bayrou comme premier Ministre, n’en rêvez pas trop ! A mon avis, le raz-de-marée de la France UMPiste va s’amplifier pour les prochaines législatives et permettra à Sarkozy de disposer d’une forte majorité. Le Mouvement démocrate étant encore en gestation et les UDF allant fonder un simulacre de parti indépendant qui sera en réalité une succursale aux bottes du président. Les Socialistes n’auront pas le temps en un mois de remotiver leurs troupes, ni de calmer leurs querelles ni de se rénover. Et les Français sont encore dans le rejet de la gauche socialisante...Les actes de vandalisme qui se sommettent actuellement vont renforcer le besoin de sécurité et accréditer les thèses de Sarkozy. Il ne faut pas baisser les bras mais il ne faut pas s’attendre à une victoire rapide. C’est un processus lent et déterminé qui permettra aux démocrates de gagner l’heure venue.


    • non666 non666 9 mai 2007 12:52

      Limiter la gauche aux seuls marxistes n’est plus legitime aujourd’hui, au moins au niveau europeen.

      A part chez nous, les autres partis « de gauche » sont depuis longtemps des partis social-democrate. Nous sommes les seuls a avoir des partis qui revendiquent l’appartenance a la lutte des classes en se definissant comme « socialiste » et communistes"

      Limiter la droite aux seuls liberaux est egalement caricatural.

      Les liberaux en france, c’est 3,5% des voix, au maximum.

      Les nationalistes ont toujours dominé notre camps, que ce soit en version gaulliste ou aujourd’hui avec un Sarkozy qui les seduit en usurpant leur discours.

      Les chretiens democrates sont traditionnelement la deuxieme grande famille politique « a droite »

      Vouloir limiter le shema gauche droite aux seuls partis a l’assemblée en oubliant les familles qui sont derriere et leur poid respectif n’a donc pas de sens

      Sarkozy a t’il gagné en tenant un discours strictement liberal comme on essaie de nous le faire croire maintenant ?

      NON, il a gané parce qu’il a été plus efficace dans la seduction des voix nationalistes et autoritaires que LePen lui-meme...un comble ! Il a bien sur été aidé par 5 ans de campagnbe presidentielle et la bienveillance des grands patrons de presse, mais c’est bien sur cette droite la qu’il a fait son OPA.

      Bref Bayrou a interet a etre clairement le candidat du social non marxiste plutot que de jouer les « centristes » entre droite et gauche.


      • daryn daryn 9 mai 2007 13:54

        François Bayrou ne peut pas être le ’candidat du social non marxiste’ sans renier son projet.

        Comme l’énonce Christian Saint-Etienne (la 3eme voie et FB, chez Scali) : « Ce à quoi la France doit parvenir ... c’est RETROUVER LE CHEMIN DE L’EFFORT ET DE L’EXCELLENCE AU SERVICE DE TOUS. Chaque mot compte dans cette phrase. »

        Ce n’est pas un hasard si toutes les analyses font état de proportions quasi identiques de sensibilités plutôt à droite ou plutôt à gauche dans l’électorat de FB. C’est bien l’équilibre de ce projet qui fait sa force. C’est la qualité du discours qui retient l’attention de ceux qui prennent la peine de s’y plonger. C’est la cohérence des prises de position de FB qui va sans doute fidéliser son électorat qui s’est vu, à son profond ravissement, extraire du cynisme dans lequel l’avait plongé le théatre désolant de l’exercice maladroit du pouvoir absolu et de « l’affrontement sempiternel de la droite sempiternelle et de la gauche sempiternelle ».

        FB n’envisage certainement pas que le MD devienne un parti d’obstruction. Un contre-pouvoir, certes, mais aussi un parti de gouvernement. Cela veut dire une aile droite et une aile gauche.


      • LE CHAT LE CHAT 9 mai 2007 13:22

        Bayrou va se retrouver chef d’un groupuscule car les députés udf sortant ont déjà quasiment tous fait allégeance au nouveau maitre du château . Les législatives seront d’autant plus difficiles que les gens votent d’abord pour des têtes connues dans la circonscription , les parachutés de dernière minute , ça le fait pas vraiment ! son avenir est des plus incertains , ses nouveaux amis socialistes vont d’abord songer à sauver ce qui peut l’être avant de l’aider à gagner quelques strapontins , d’autant qu’ils commencent à se bouffer entre eux .....


        • LaEr LaEr 9 mai 2007 13:27

          Peu d’espoir d’un raz-de-marée démocrate pour ces législative. La France a montrée qu’elle n’était pas mûre pour ce type ce changement... Elle préfère voter TF1 (Rappellons que « Regarder TF1 nuit à votre entourage »).

          J’espère tout de même que Bayrou arrivera à récolter une quarantaine de sièges (dont certains pourraient bien arriver après les législatives, quand le PS aura explosé).

          Par contre, j’ai plus d’espoir sur un grand nombre d’adhésions au mouvement démocrate, qui formerait une forte base militante.

          D’ailleurs, pour rejoindre le Mouvement Démocrate, c’est par ici : http://soutien.bayrou.fr/index2.php.


          • Fanfan la tulipe 9 mai 2007 13:52

            Un elément que l’on ne pense pas forcément dans les possibilités c’est avoir une super majorité ump, pour avoir une majorité il faut 51%, sachant que cette majorité serat composé de député pole centre et pole gauche, il suffit que le curseur passe à environ 54-60% selon les députés représentés pour que la représentativité du pole gauche et pole centre soit 3-9% soit caduc car il resterait toutjours 51% de majorité représenté par l’ump seul et donc ferait passer toutes les loies malgré les non du pole gauch et du pole centre et sachant qu’il est très probable d’voir une super majorité droite, car celle ci arrive larguement en tête dans plus de 50% des circonscriptions, en y ajoutant les désistements et autres de l’umps por le pole gauche-centre, ce poucentage rique d’augmenter facilement. Donc les députés qui aurais leur siege polecentre-gauche riques fortement de ne pas etre écoutés et donc n’aurons aucun poid dans le gouvernement


            • non666 non666 9 mai 2007 14:04

              « A mon avis, le raz-de-marée de la France UMPiste va s’amplifier pour les prochaines législatives et permettra à Sarkozy de disposer d’une forte majorité. »

              C’est possible...comme le contraire. Sarkozy a reussi en faisant une OPA sur toutes les droites et en n’hesitant pas a menacer les elus(comme ceux de l’UDF) de les torpiller aux legislatives.

              La seule question est donc : les partis vont ils se soumettre a cette nouvelle donne ou vont ils organiser la resistance ?

              Car si l’UMP est capable de mettre un adversaire devant chaque UDF en,core fidele, il ne faudrait pas oublier que l’UDF, le FN et quelques autres sont capables de la meme chosE...

              On va tous se rendre compte qu’il faut mieux 1 UDF, 1 coco et 1 Fn a l’assemblée que 3 UMP...


              • frado31 9 mai 2007 15:17

                félicitation tout d’abord à l’auteur pour sa synthése très pédagogique. Partant de mon expérience personnelle ; j’ai découvert Bayrou que très tard dans la campagne car son programme présidentielle était non démago et plein d’équilibre. Je me rend compte après coup, que la quasi totalité des médias ainsi que les 2 machines binaires l’ont fait passé pour extraterrestre. Déboussolés de nombreux électeurs se sont réfugiés sur des valeurs refuges.

                NON666, vous dites « A mon avis, le raz-de-marée de la France UMPiste va s’amplifier pour les prochaines législatives et permettra à Sarkozy de disposer d’une forte majorité. »

                Pour ma part je ne pense pas que l’histoire soit écrite 1 mois à l’avance ; nous sommes aussi des acteurs et par conséquent nous pouvons modifier ce futur formaté par la pensée unique et les médias. Il suffit finalement de convaincre notre petit entourage : « Agir localement pour Agir globalement » Vu les enjeux actuels, je suis prêt à donner de mon temps pour ce devoir citoyen.


              • OG OG 10 mai 2007 04:32

                @ Frado31 : Il faut arreter le delire avec la fable de la persecution de Bayrou par les medias. La realite, c’est que pendant toute la campagne du premier tour, surtout apres son decollage dans les sondages, Bayrou a eu exactement le meme temps d’antenne que Sego et Sarko. Qu’il est choisi de nous rebattre les oreilles avec son discours de victime permanente, ca a ete strictement son choix. Il a meme reussi le coup de genie de s’inviter au debat entre les 2 tours, en menant sa barque mediatique de main de maitre.

                Je pense que les electeurs bayrouistes doivent arreter de prendre nos vessies pour des lanternes. Ils doivent accepter que la politique est un combat, et que leur champion a perdu. Il avait les memes armes que les autres, et il a ete battu. C’est pas injuste, c’est pas inique, c’est pas immoral non plus. C’est simplement la democracie.

                Quant au mythe des medias a la solde de Sarkozy, il n’y a qu’a voir les bordees d’injures qu’il recevait en permanence de la presse de gauche, de libe, a marianne, au monde, au nouvel obs, l’express, au canard enchaine et autres. Il y a des gens qui sont incapables de faire face a leur echec, et de remettre en cause leur strategie, leurs valeurs et leurs ideologies. Ils preferent se plaindre de leur victimisation a qui veut les entendre. Ces gens la sont destines a perdre encore de nombreuses fois.


              • nessoux 10 mai 2007 15:10

                Ce qui préoccupe 666 c’est : y aura-t-il des députés FN ?


              • non666 non666 10 mai 2007 16:20

                1) Je ne suis pas FN 2) Ce qui est sur, c’est qu’il n’y aura plus de deputés souverainistes, et encore moins gaullistes.

                Ce qui est remarquable depuis quelques jours est d’ailleurs le negationnisme qui sevit a la tv sur ce qu’etait le gaullisme.

                Tantot on dit que c’etait tout et n’importe quoi, tantot on le reduit au seul DeGaulle.

                On oublie surtout que cet age d’or etait celui ou la France etait dirigée par un authentique nationaliste non coupable de collaboration.

                Mais ça, ce serait avouer que le nationalisme français ne se resume pas a Vichy.

                Continuez donc a nous vomir dessus, les UMPistes.

                Le dernier des justes a deja quitter le navire (Dupont Aignan), il ne reste plus que les collabos Bushistes et les asservis pour servir la messe au petit nicolas.

                Et surtout n’oubliez que Sarkozy etait la dernière carte de l’UMP et de la droite opportuniste.

                Quand il aura echoué...nous nous retrouverons.

                Car il echouera, vous le savez , non ? Comment celui qui s’est couché devant la CGT d’EDF pourrait il reformer les regimes speciaux des retraites alors que quand il avait ce dossier en charge a Bercy, il a capitulé ?

                On rappelle sa reculade au CPE ?

                On rappelle ses promesses d’immigration zero en 2002 ?

                On rappelle son discours sur la tolerance zero ?

                On rappelle ses promesses sur les expulsions de clandestins qu’il a fait rebaptisé « parents d’enfants scolarisés en France » par son complice Klarsfeld ?

                Le bilan dont personne n’a osé parlé etait nul...

                Votre seul et unique argument pour cet echec etait que Chirac controlait la barque...

                Mais dans 2 ans, vous n’aurez plus aucun alibi.

                On va bien rire, croyez moi.


              • Voltaire Voltaire 9 mai 2007 14:30

                Dans notre système politique, il est impossible de faire des alliances à droite ET à gauche. Il faut un minimum de cohérence, et de toute façon l’UMP et le PS refuseraient ce genre d’accord.

                François Bayrou est en effet dans une situation paradoxale. Il a réussit à conquérir un électorat important, mais se retrouve au milieu du gué, abandonné de ses députés.

                Mon opinion, qui est personnelle mais semble partagée par un certain nombre d’électeurs de Bayrou autour de moi, est que François Bayrou, et son mouvement Démocrate, doivent dire à Nicolas Sarkozy : Banco.

                Nicolas Sarkozy a tenu un discours d’ouverture dès son élection. C’est sur ce discours que les 22 députés UDF dissidents se basent pour rejoindre la majorité présidentielle. Même si l’on peut avoir des doutes sur la sincérité de l’UMP et du nouveau président de la république sur cette ouverture, il faut néanmoins la tenter, dans l’intérêt du pays. On peut bien sûr se complaire dans une opposition politicienne, mais qui trinque ensuite ?

                Contrairement à ces 22 députés, je considère comme indispensable la création du Mouvement Démocrate. L’UDF actuelle n’est pas représentative des électeurs de Bayrou.

                Mais contrairement à Bayrou, je pense qu’on ne peut dès à présent viser 2012 sans tenter de réformer de façon constructive le pays, et se placer en position d’opposant dès maintenant.

                Bien entendu, si le PS avait changé dès cet échec, que DSK avait repris le parti, et le PS accepté les propositions de changement de Kouchner et des Gracques, une autre alliance eût pu voir le jour. Mais il n’en est rien, le PS s’enfonce dans des luttes intestines de pouvoir sans se remettre en question. Dans ces conditions, le parti de Bayrou doit poursuivre sa ligne de conduite initiale : être constructif.

                Il faut rappeller qu’une large majorité d’électeurs de Bayrou n’a pas voté contre Sarkozy, mais bien pour le projet de rassemblement de Bayrou, pour le « et-et ». Si Sarkozy propose un large rassemblement, il faut le tenter.

                Mais pas à n’importe quel prix ! Bayrou, le mouvement démocrate et ses députés doivent fixer les conditions minimales : réformes et impartialité de l’Etat, maitrise de la dette, priorité à l’emploi (petites entreprises), à l’environnement, à l’éducation et la recherche, à la lutte contre l’exclusion. Sous ces conditions, il peut y avoir convergences dans une majorité présidentielle large.

                Il me semble que la solution la plus simple pour le mouvement démocrate est de créer une confédération, sous la forme qu’avait auparavant l’UDF. L’UDF actuelle y serait intégrée, mais cela permettrait d’aggréger d’autres mouvements (comme Cap21), et des adhérents directs qui ne se retrouvent pas dans l’UDF actuelle. Les députés UDF actuels pourraient donc concourir sous l’étiquette Mouvement Démocrate-UDF, tandis que d’autres auraient simplement Mouvement Démocrate, le tout dans la majorité présidentielle. Il va de soit que le MD devrait présenter des candidats dans une majorité de circonscription, pour des raisons de crédibilité et financement des partis, mais avec un accord de désistement en faveur de celui le mieux placé de la majorité présidentielle ensuite.

                Je conçois que cela puisse être vécu avec difficulté pour certains électeurs de Bayrou. Mais il n’y a pas d’alternatives viable. Le PS refuse tout accord avec Bayrou, et sans accord de désistement, le nouveau parti est mort-né. Plus grave, il perdrait l’essentiel de ses élus locaux aux élections suivantes, et sans ces élus, un parti ne peut survivre, comme le montre l’exemple des Verts.

                Cet accord de gouvernement sera à mon avis temporaire ; je pense que l’UMP et Sarkozy seront tenté d’aller trop loin, et le MD pourra se retirer à ce moment, mais en s’étant renforcé, et en ayant surtout tenté de réformer de façon constructive et plus consensuelle le pays, ce qui est l’essentiel.


                • daryn daryn 9 mai 2007 15:26

                  Le discours d’ouverture post-électoral de Nicolas Sarkozy, après deux semaines de menaces et de débauchages sous condition d’adhésion inconditionnelle à la majorité présidentielle, n’a d’ouverture que le nom. Contrairement à celui de FB, martelé tout au long de la campagne, et en direction des deux camps. Que Nicolas Sarkozy commence donc par rendre leur liberté aux centristes pour prouver sa bonne foi, et l’on pourra croire à sa volonté d’ouverture ! En attendant il paraît plus réaliste d’y voir un racket électoral.

                  Le problème est effectivement bien celui de la cohérence. Les électeurs de FB n’auraient pas suivi de consigne de vote s’il y en avait eu une à l’issue du premier tour. Qu’est ce qui permet de penser qu’ils en suivraient une pour les législatives ?

                  Je tendrais plutôt à croire que cette indépendance reconnue des électeurs de FB risque de forcer l’UMP et le PS à des accords locaux de circonstance avec le MD.


                • L'enfoiré L’enfoiré 9 mai 2007 15:47

                  Mon cher Voltaire,

                  Nous, Belges, avons la réputation d’être des « compliqués » et on ne nous comprend pas.

                  Nous pouvons dire que nous ne manquons pas de pragmatisme, une fois (seulement pour être dans la note smiley )...

                  Je dirais que la nécessité fait loi. Nous avons depuis des dizaines d’années des gouvernements de coalition. Des « violet », des « arc en ciel », des ... et si on essayait le fluo ? Ce sera peut-être pour nos prochaines élections de juin. Je vais proposer cela. Cela est « IN » au moins. La pub et les médias en seraient suffoqués de béatitude. Vite que l’on m’explique le raisonnement français, car « impossible n’est pas français ». smiley


                • pixel pixel 9 mai 2007 22:17

                  L’avenir du MD se situe au centre gauche. C’est de là que viennent la plupart des électeurs supplémentaires au 6% de l’UDF.C’est le besoin d’un parti social démocrate qui les a motivé à voter Bayrou.Il faut maintenant profiter de ce mouvement pour rallier tous les sociaux démocrate du PS qui n’ont pas de temps à perdre en attendant une hypothétique refondation du PS.C’est dans ce sens qu’il faut à mon avis mener la campagne législative du MD.


                • OG OG 10 mai 2007 06:26

                  Le seul probleme avec cette analyse brillante, c’est que l’UMP n’aura vraisemblablemant pas besoin d’une alliance avec Bayrou pour gagner les legislatives. Pourquoi prendre le risque de donner une legitimite politique a celui qui reve de poignarder l’UMP et son president dans le dos a la premiere occasion ? Croyez vous vraiment que Sarkozy va vouloir s’encombrer d’un allie tel que Bayrou, dont la seule ambition avouee est de le faire chuter a la prochaine presidentielle en 2012 ? Peut etre Segolene Royal etait elle suffisamment desesperee pour courtiser sans honte apres le premier tour celui qu’elle diabolisait quelques semaines plus tot, abandonnant au passage tout principe de gouvernement, et toute credibilitie. Sarkozy a tenu ferme sur ces principes, a ete elu sur son programme, et va je pense gagner une majorite absolue UMP aux legislatives.

                  Le nouveau MD est une chimere. Cet un albatros qui n’a pas de place sur la scene politique francaise. Il est bien plus important que le PS evolue, et constitue un pole d’alternance viable a terme. Il n’y a rien de tel que perdre quelques elections d’affilee pour ouvrir les yeux d’un politicien (au moins ceux a culture de gouvernement), et je pense que, soumis a la realite des urnes, le PS va reussir sa transformation en mouvement de centre gauche.


                • daryn daryn 10 mai 2007 17:02

                  à AB :

                  oui, l’UMP aura la majorité absolue sans avoir à chercher d’alliances.

                  non, le PS ne réussira pas sa mutation en parti de centre gauche.

                  le MD ne va pas faire un score aux législatives (le PS non plus d’ailleurs). Mais il va croître et embellir, et dérouiller l’UMP et le PS aux européennes de 2009. FB sera président en 2012, sans majorité absolue, et gouvernera avec la gauche et la droite.

                  Il va falloir attendre 5 ans pour avoir une démocratie apaisée. Espérons que dans l’intervalle NS ne fasse pas trop de dégâts.


                • TEO TEO 9 mai 2007 15:00

                  Article très intelligent ; trop intelligent pour la prosaïque réalité : Bayrou, c’est fini. Enivré de sa propre maestria de stratège ou tétanisé par la peur de gagner, il a laissé passer son unique chance de marquer l’histoire de France : conclure, à la Blair/Brown, un pacte « d’union nationale » avec Royal ; ce qui leur eût donné 10 ans pour rénover la France de fond en comble. Elle d’abord présidente, lui premier ministre. Puis en 2012, lui candidat, pendant que Royal s’abstiendrait de se représenter. Le PS s’en fût rénové, la droite recentrée, la France rassurée, eût pu être réformée autrement qu’à coup de trique, de rapport de forces, de guerre civile. Hélas, cédant au travers des vieux hommes politiques français, car c’est ce qu’il est, qui ne conçoivent pas de servir leur pays autrement qu’en le présidant, Bayrou s’est projeté solitairement dans la perspective de 2012 !!! Laissant à tous et à lui-même le champ de ruine qu’est la France d’aujourd’hui et le champ de bataille que sera celle d’après. RIP M. Bayrou.


                  • Rabelais Rabelais 9 mai 2007 15:04

                    Bon article !

                    Il me semble toutefois que l’auteur (et Voltaire) sous-estiment la volonté hégémonique de l’UMP, et probablement de son leader. A ce titre, je trouve symbolique le mouvement qui consiste une fois élu à quitter la France (celle qu’il aime tant) pour s’afficher (c’est le mot) sur le pont d’un bateau de luxe privé (et non privé de luxe manifestement).

                    Dans un pays « normal » nous n’aurions pas vu :
                    - un tel déni d’un mouvement fédérateur comme celui de Bayrou
                    - un tel boycott médiatique des manifestations du dit mouvement
                    - un tel acharnement à « récuperer » les élus centristes (en prévoyantbien de les priver de toute marge de manoeuvre future)

                    Je crains que la situation ne s’apparente beaucoup plus à celle de la montée du national-socialisme des années 30 du siècle dernier, ou plus récemment la main mise des républicains sur les USA, avec le support des néo-cons (anciens cadres de gauche).

                    Ces deux mouvement se caractérisent par une répression forcenée des idéaux non alignés avec la doctrine principale.

                    Le béarnais est résistant mais je crois que c’est dans la force des convictions intimes qu’il va falloir puiser pour défendre le courant politique représenté par le Mouvement Démocrate.

                    Toutefois, cette conviction est très probablement partagée par une grande partie des 7 millons d’électeurs du 22 avril, quelle que soit leur origine politique. Résultat partiel les 10 et 17 juin.


                    • OG OG 10 mai 2007 06:44

                      @ Rabelais : Je pense que votre analyse est incorrecte. Seule l’arrogance sans fond des electeurs de Bayrou vous empeche de voir la realite en face : Nous sommes un pays normal qui a massivement rejete (a 81%) le mouvement soi-disant federateur de Bayrou.

                      Il n’y a pas eu de boycott de Francois Bayrou par les medias. Des que sa candidature a suscite un fremissement dans les sondages, il a beneficie de la meme couvertures que les autres grands candidats. Il a eu toute opportunite de projeter son message, et ce message a ete rejete nettement. C’est la loi dans une democracie,

                      Les elus centristes sont libres de leur choix. En vouloir a un depute de rechercher a se faire elire, c’est un peu la meme chose qu’en vouloir au pape d’etre catholique. Les accuser d’abandonner leurs principes est un peu fort. Leur philosophie de gouvernement est tres proche de l’UMP, leurs electeurs aussi. Rien d’etonnant qu’ils en tirent leur conclusions.

                      Faire un parallele entre la prise de pouvoir de l’UMP et la montee du nazisme est un delire paranoiaque avance. Sarkozy est un democrate, et c’est vraiment son plus gros probleme a vos yeaux : Il coupe l’herbe sous le pied de votre champion.

                      Vous faites egalement un parallele avec les republicains aux USA. C’est je crois une comparaison plus edifiante. Les republicains/conservateurs americains ont ete dans l’opposition pour la majorite des annees 60. Ils ont patiemment reconstruits leur parti, en creant des plateformes qui ont ete populaires avec leur electorat. Depuis leur dominance sur la scene politique US depuis les annees 80, ils ont peu a peu conquis democratiquement tous les pouvoirs. Depuis Bush, ils ont peu a peu perdu leur valeurs, tant il est vrai que le pouvoir absolu corromp absolument. Le resultat est par contre completement democratique : le parti democrate, recompose, et maintenant au centre de l’echiquier politique americain, est en train de regagner le pouvoir, et de chasser des republicains qui ont perdu le contact avec les classes moyennes. C’est le cycle sain d’une democracie. Pas besoin d’un Bayrou pour brouiller les cartes au milieu.


                    • daryn daryn 10 mai 2007 16:28

                      à OG :

                      Le message de FB n’a pas été ’massivement rejeté’, il a simplement commencé à être entendu. Rendez-vous dans quelques années...

                      Et à votre affirmation ’C’est le cycle sain d’une democracie’, on peut opposer l’idée qu’il s’agit d’un cycle malsain et pervers :
                      - Lorsque les choix sont binaires, on doit tout accepter dans un package ou l’autre ; c’est démobilisant ; à titre indicatif, 50% des américains ont abandonné leur droit de vote en ne s’étant jamais inscrits sur les registres électoraux. Peut-on alors vraiment parler de démocratie ?
                      - Il faut beaucoup de talent et de retenue pour exercer correctement le pouvoir en situation de majorité absolue ; on ne peut pas dire que c’ait été la caractéristique première de l’administration Bush. On peut de même s’étonner de la minceur du bilan de l’UMP à l’issue de 5 ans de domination complète des instances politiques françaises.

                      Et cela ne vous surprendra sans doute pas si je prétends de mon côté qu’il est urgent qu’un Bayrou vienne brouiller les cartes...


                    • bernard29 candidat 007 9 mai 2007 16:13

                      Bayrou veut creer son parti démocrate. Mais il le fait en démissionnant de l’UDF ou pas ?. S’il compte sur la disparition de l’UDF, il se trompe et les députés et élus qui ont rallié la majorité présidentielle de l’UMP lui mettront des batons dans les roues. C’est l’UDF qui a les fonds pour mener une campagne nationale.

                      soit il démissionne et crée son mouvement démocrate avec 577 candidats et il prend une claque en raison de la bipolarisation et des habitudes locales de travail en commun avec la droite, et aussi de la foule des petits partis au centre qui courrent tous après le financement public pour survivre.

                      Soit il veut transformer l’UDF en mouvement démocrate, mais pour ce faire il faudra un congrès, et les élus UDF vont l’empêcher de le réaliser du moins avant les législatives.

                      Donc, pour les législatives de 2007 c’est rapé.


                      • Voltaire Voltaire 9 mai 2007 16:32

                        Vu sur le site de l’UDF

                        Le vice-président de l’UDF en charge des questions statutaires, Didier Bariani, a expliqué que les Conseillers nationaux se prononceront « sur une résolution présentée par le président de l’UDF, François Bayrou, qui aura pour objet de créer le Mouvement démocrate ». La marque « Mouvement démocrate » a été déposée à l’Institut national de la propriété industrielle (INPI). Didier Bariani a également expliqué que « les statuts de l’UDF ne seront ni modifiés, ni amendés, ni complétés demain » : « L’UDF dans sa dénomination, ses statuts et son règlement reste totalement intacte. Elle sera membre fondateur, ou partie constituante, du Mouvement démocrate ». Ainsi, d’autres formations pourront également s’y joindre si elles le souhaitent. Didier Bariani a annoncé qu’il y aura à terme « un Congrès constitutif du Mouvement démocrate ». Enfin, le nom « UDF - Mouvement démocrate » a été déposé au ministère de l’Intérieur : c’est le nom qui désignera la formation politique à laquelle se rattacheront les candidats aux élections législatives. (09/05/07)


                      • moebius 9 mai 2007 18:14

                        bonjour. UDF, MD maintenant !. le centre sera donc purgé en deux temps et trois mouvements. Mode de scutin a deux tours oblige, le centre ne peut apparemment que servir de force d’appoint. Le pari pour Bayrou c’etait de remporter ces élection et de changer les institutions pour installer durablement un grand parti du centre, c’est pas gagné...et retour a la case départ... amitié


                        • Yvance77 9 mai 2007 18:33

                          Article trés intelligent et les commentaires qui suivent tout autant.

                          J’aime beaucoup le style de Voltaire et souvent je suis d’accord avec sa vision, mais dans tout cela une question me chiffonne.

                          Comment François Bayrou qui a annoncé qu’il ne voterait pas pour Sarkozy au second tour, et à son programme donc, peut maintenant rejoindre celui-ci et dire banco.

                          Il a été dans une ligne de conduite pour le moins chevaleresque, en faisant cela il se trahirait et pas qu’un peu il me semble.

                          A peluche


                          • Voltaire Voltaire 10 mai 2007 08:53

                            la déclaration de Bayrou avant le second tour a été très maladroite, et a certainement entrainé un réflêxe de fuite de la part de beaucoup de ses députés. Cependant, son discours d’après second tour a été plus mesuré ; Il aurait pu se baser sur le discours d’ouverture de Sarkozy pour prendre acte de sa volonté d’ouverture, et accepter de discuter.

                            François Bayrou avait accepté de discuter avec Royal. Cela n’a pas emp^ché de reconnaitre des divergences, mais c’était dans la ligne de son discours : dsicuter, de façon constructive. Il est regrettanble qu’il n’en ait pas fait de même avec l’autre camp. Quitte à constater des points de désaccord incontrouenable, ce qui aurait alors justifié son positionnement actuel. En l’absence de cet effort de dialogue, il se positionne déjà vers le centre-gauche, déjà en opposition, ce qui n’est pas l’objectif d’une majorité de ses soutiens.

                            Nous verrons aujourd’hui s’il parvient à recentrer son discours, une condition à mon avis nécessaire pour son succès.


                          • daryn daryn 10 mai 2007 16:45

                            à Voltaire :

                            pas d’accord sur le caractère ’maladroit’ de la déclaration de second tour. FB n’a fait que confirmer ses postions précédentes, en pleine campagne de raccolage de ses élus par NS. Qui lui n’a pas fait d’ouverture au centre entre les deux tours, refusant tout débat et radicalisant même son discours pour bétonner à sa droite.

                            je ne considère pas que FB ait à aucun moment décentré son discours vers la gauche, et donc qu’il y ait un besoin de recentrage.


                          • BBen 10 mai 2007 08:39

                            Bonjour,

                            Je me permets de signaler mon article sur un sujet très proche :

                            « Mouvement Démocrate : quelle physionomie, quelle stratégie d’alliance »

                            http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=23981

                            dans lequel je livre une analyse sur l’électorat de François Bayrou, en déduit une organisation possible pour le futur « MD », ainsi qu’une stratégie d’alliance qui serait logique.


                            • BBen 10 mai 2007 08:39

                              Bonjour,

                              Je me permets de signaler mon article sur un sujet très proche :

                              « Mouvement Démocrate : quelle physionomie, quelle stratégie d’alliance »

                              http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=23981

                              dans lequel je livre une analyse sur l’électorat de François Bayrou, en déduit une organisation possible pour le futur « MD », ainsi qu’une stratégie d’alliance qui serait logique.


                            • EDARI 10 mai 2007 09:03

                              Le Mouvement Démocrate

                              Illusion, douce illusion de François Bayrou pour 2012, c’est tout...


                              • BBen 10 mai 2007 10:23

                                Je viens d’ajouter un complément d’analyse sur la stratégie d’alliance à court ou moyen terme pour le « MD » en commentaire de mon article, ici :

                                http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=23981


                                • Foudebassan Foudebassan 10 mai 2007 12:54

                                  En s’affichant clairement TSS, FB a je pense défintivement coulé son projet initial qui visait à travailler de manière intelligente en piochant les bonnes idées de la droite et celles de la gauche.


                                  • vivelecentre 11 mai 2007 19:34

                                    la seule chose qui interesse Bayrou maintenant , c’est 2012

                                    Alors il lui faut uniquement une écurie présidentielle pour son propre destin

                                    Peut importe maintenant de l’ancrer dans la gauche, puisqu’aujourd’hui c’est le seul endroit ou on peut récupérer un peu de place

                                    La plupart des soutiens et militants « mouvement démocrate » viendront des rangs des socialistes

                                    Evidemment, Bayrou ne respectera pas plus cet électorat que celui de l’udf et son projet initial( ni droite ni gauche) n’est qu’une posture réutilisable au gré des situations

                                    pas étonnant que la plupart des cadres actuels et élus udf se soient lassés d’être des faire valoir et qu’ils n’aient pas été tenté par 5 nouvelles années d’oppositions !

                                    la seule choses que Bayrou n’a pas encore intégré, c’est qu’en 2012, il sera complètement has been, voir never has been !!

                                    En 2007, il était le plus âgé des trois candidats en mesure de l’emporter, sera proche de la soixantaine en 2012, à sa troisième tentative et après 35 ans de carriérisme politique bien franco français !

                                    Nul doute que les quadras actuels ne se laisseront pas faire et confirmeront et amplifieront le renouvellement de la classe politique et le rajeunissement nécessaire des dirigeants à l’image de la plupart des pays

                                    Alors un politicard déjà présent sous giscard, eternel opposant, donneur de leçon perpétuel sans expérience significative, cela fera, je l’espère, doucement rigoler les français

                                    La seule chose qui lui aurait permis d’inverser les choses, cela aurait été de prendre ses responsabilité et de proposer de travailler avec les uns ou les autres

                                    manque de pot, il a choisit le mauvais cheval, soit par (mauvaise) srtategie, soit aveuglé par sa haine anti Ump et Sarko

                                    tant pis ! pendant ce temps là, la France devra avancer....sans lui

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