Il n’est peut-être pas inutile de rappeler dans ce contexte troublé la libération du peuple islandais en 2009 à l’issue de sa révolution pacifique, laquelle a été loin de faire les gros titres des journaux afin de ne surtout pas inspirer d’autre peuple pour suivre la même voie...
http://www.wikistrike.com/article-silence-radio-sur-l-islande-103272392.html
En Islande,
- le peuple a fait démissionner un gouvernement au complet ;
-
les principales banques ont été nationalisées et il a été décidé de ne
pas payer la dette qu’elles avaient contractée auprès de banques
de Grande Bretagne et de Hollande, dette générée par leur mauvaise
politique financière ;
- une assemblée populaire vient d’être créée pour réécrire la Constitution. Et tout cela, pacifiquement.
Toute
une révolution contre le pouvoir qui a conduit à cette crise. C’est
peut-être pour cela que peu d’informations ont été diffusées pendant
deux ans.
Que se passerait-il si les citoyens européens en prenaient exemple ?
Brièvement, voici l’histoire des faits :
- 2008 : La principale banque du pays est nationalisée. La monnaie
s’effondre, la bourse suspend son activité. Le pays est en banqueroute.
-
2009 : Les protestations citoyennes contre le Parlement font que des
élections anticipées sont convoquées et qu’elles provoquent
la démission du Premier Ministre et, en bloc, de tout le gouvernement.
La situation économique désastreuse du pays persiste.
Par
le biais d’une loi, il est proposé à la Grande Bretagne et à la
Hollande le remboursement de la dette par le paiement de 3.500 millions
d’euros, montant que paieront mensuellement toutes les familles
islandaises pendant les 15 prochaines années à un taux d’intérêt de 5%.
-
2010 : le peuple descend à nouveau dans la rue et demande que la loi
soit soumise à référendum. En janvier 2010, le Président refuse de
ratifier cette loi et annonce qu’il y aura une consultation populaire.
En mars, le référendum a lieu et le NON au paiement de la dette remporte
93% des voix.
Pendant ce temps, le gouvernement a entamé une investigation pour régler juridiquement les responsabilités de la crise.
Les détentions de plusieurs banquiers et cadres supérieurs commencent.
Interpol lance une enquête et tous les banquiers impliqués quittent le
pays. Dans ce contexte de crise, une assemblée est élue pour
rédiger une nouvelle Constitution qui reprend les leçons apprises de la
crise et qui se substitue à l’actuelle qui est une copie de la
constitution danoise.
Pour ce faire, on a recours directement au peuple souverain.
On élit 25 citoyens sans filiation politique parmi
les 522 qui se sont présentés aux candidatures. Pour cela, il faut être
majeur et recueillir le soutien de 30 personnes. L’assemblée
constituante commence ses travaux en février 2011 afin de présenter, en
partant des avis collectés dans les diverses assemblées qui ont eu lieu
dans tout le pays, un projet de Grande Charte.
Elle doit être approuvée par l’actuel parlement ainsi que par celui qui
sera constitué après les prochaines élections législatives.