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Emeutes en Grèce : un point sur l’activisme d’extrême gauche en Europe

La Grèce a été secouée par 3 semaines de troubles, parfois graves. Aujourd’hui que la tension est retombée, on peut en tirer un premier bilan. Il est ainsi intéressant de noter que le déroulement des événements a été trés proche de ce qui s’est passé en France en 2005.

Tout a commencé par un accrochage entre des « jeunes » et la police dans le quartier Exarchia d’Athènes réputé (je n’en avais jamais entendu parler jusqu’ici) pour être un « repaire d’anarchistes » (en fait, c’est un quartier étudiant, avec des sièges de partis de gauche, de syndicats, des maisons d’édition, des galeries d’art, des bars branchés, une sorte de quartier latin, au fond, peut-être en moins huppé…). Apparemment, les jeunes auraient jeté des pierres (dans quel contexte ?) sur une voiture de police dans laquelle se trouvaient 2 flics. Dans des circonstances encore obscures, au moins un des flics a ouvert le feu et un gamin de 15 ans a pris une balle en plein cœur qui l’a tué sur le coup. Pour mémoire, en France, il s’agissait de 2 jeunes de Villiers le bel (95), 15 et 16 ans, qui s’étaient réfugiés dans un transformateur EDF pour échapper à un contrôle policier et avaient trouvé la mort. Dans le cas grec, les policiers ont immédiatement été mis en examen pour homicide et complicité, mais rien n’y a fait : aussitôt, des manifestations s’organisent pour dénoncer les « violences policières ». Les médias français font état d’un climat de brutalité policière, ces derniers mois. Néanmoins, il semble que le dernier accident de ce genre dans ce quartier remonte à 23 ans (et les premiers éléments d’autopsie laissent à penser que la balle aurait atteint le gamin après ricochet). Naturellement, le gouvernement est de droite (réélu à l’automne 2007). En tout état de cause, les manifestations dégénèrent vite en émeutes dans lesquelles se mêlent affrontement avec les policiers, dégradations matérielles et pillages. Ces événements se déroulent semble-t-il dans une phase de tension sociale, trouvant ses origines dans des affaires de corruption compromettant le gouvernement actuel (en fait, la corruption est considérée comme endémique en Grèce par les organismes internationaux, elle touche toutes les institutions, jusqu’à l’Eglise orthodoxe) et dans la crise économique (alors que la croissance du PIB tourne autour de 4% depuis plusieurs années, tx de chômage de 10% en 2005, 8,4% en 2008). On parle notamment de « génération à 700 € » que les médias français présentent comme « le salaire moyen d’embauche d’un jeune en Grèce, actuellement » (en réalité, c’est le salaire minimum en Grèce, qui est de 668€ net, soit dans la moyenne UE, contre 1254€ en France mais 114€ en Roumanie).
Difficile d’avoir des informations fiables et précises dans les médias français mais il semble bien qu’une agitation « anarchiste » (ou d’extrême-gauche) couvait depuis quelques mois dans le pays autour de la question des immigrés clandestins, des centres de rétentions, etc… (là encore des problématiques qui sonnent familièrement à des oreilles françaises). Une manifestation à ce propos aurait même dégénérée à Athènes quelques jours (ou quelques heures ?) avant la mort du jeune (est-ce d’ailleurs lié à l’accrochage avec la police à l’origine du drame ?).
Il semble évident que dans cette affaire des groupes politiques organisés sont à l’œuvre (anarchistes, extrême gauche, ultragauche, si on veut). On reconnaît leur signature dans leur équipement « professionnel » (cagoule, masque, casque, cocktail molotov) ainsi que dans leurs objectifs (affrontement avec la police, occupation de lieux publics, en particulier, des écoles). De ce point de vue là, le mouvement se rapproche plus de ce que l’on a connu lors des manifestations anti-CPE en France, en 2006 (notamment, occupation de La Sorbonne, de l’EHESS). Il semble tout aussi évident que ce mouvement n’est pas le seul fait d’activistes habituels en campagne de déstabilisation. Comme toujours dans ces cas-là se greffent sur l’agitation entretenue tout ce que la population, en particulier les jeunes, compte de membres ayant pour une raison ou une autre, sociale ou personnelle (voire métaphysique), une colère, une frustration à exprimer. Dans cette foule impulsive, ils trouvent un exutoire qui leur semble salvateur, qu’ils peuvent ensuite justifier a posteriori, par les raisons évoquées ci-dessus (violence policières, climat économique,…), ou alors laissé sans justification (simplement l’aspect défoulant, voire récréatif, des émeutes). Comme souvent, face à ses événements, l’opinion publique grecque est partagée. Naturellement, le gouvernement joue le pourrissement qui rendrait les émeutiers de plus en plus impopulaires. On notera l’attitude assez étonnante de l’opposition de gauche (PS et PC), qui appellent à la démission du gouvernement et à des élections anticipées (dans les médias français, on ne relaie pas d’appel à l’apaisement ou de condamnation des incidents de leurs parts ?). Enfin, se mêlent également à la foule de simples délinquants, ou nécessiteux, qui y voient une bonne occasion de récupérer quelques marchandises à moindre frais.
 
Malgré tout, ces événements, qui se sont très rapidement étendus à plusieurs villes de Grèce, s’ajoutant aux agitations de 2005 et 2006 en France, démontrent très probablement une belle santé des groupes activistes d’extrême gauche en Europe. Il serait sans doute compliqué de les dénombrer précisément, surtout qu’il faudrait distinguer les leaders, membres actifs, simples sympathisants, adjuvants occasionnels… On peut néanmoins penser qu’ils sont bien structurés au niveau régional, national et sans doute paneuropéen (ainsi, un petit attentat en Grèce a été revendiqué par un groupe anarchiste, en soutien aux membres de la cellule de Tarnac incarcérés en France suite au sabotage d’une ligne TGV) et qu’ils se sentent suffisamment forts pour passer à l’acte à la moindre occasion favorable. Dans ce contexte, naturellement, toute bavure policière, touchant des jeunes de préférence (mythe de l’innocence de l’enfant… même multirécidiviste : ce qui n’est pas le cas en Grèce, notons-le, ni à Villiers le bel, me semble-t-il, où les jeunes victimes apparaissent plutôt comme des individus « sans histoire ») est une véritable aubaine.
La police est naturellement la cible privilégiée des groupes politiques fondamentalement opposés à l’Etat démocratique (extrême gauche et extrême droite). L’extrême droite ayant plutôt pris le parti du noyautage, l’extrême gauche se retrouve dans une posture d’opposition frontale et complète. Au travers de nombreux mouvements (manifestations, blocage de lieux publics), on peut penser qu’ils provoquent justement pour rechercher la bavure et ainsi pouvoir monter, avec l’aide (plus ou moins consciente) des médias, l’opinion publique, contre la police, donc contre l’Etat. Ils s’appuient en cela sur deux piliers de nos société occidentales contemporaine : la médiatisation à outrance et une sorte de religion droit-de-l’hommiste rampante. Les manifestants balancent des boules de pétanque sur la Police mais l’opinion publique hésite à autoriser la Police à utiliser le Taser. Soyons clairs : les policiers ne sont, à titre individuel, pas toujours exempts de tout reproche. Dans l’affaire grecque, l’utilisation des armes à feu par les forces de l’ordre semblent, en particulier, discutable. De manière générale, cependant, les activités des polices sont étroitement surveillées et les fautes graves restent rares (il faudrait vérifier les stats mais je doute que les violences policières soient dans une phase ascendante, en terme de morts, en particulier. Au début du XXème siècle, il n’était pas rare que des manifestations fassent plusieurs victimes). Le bon peuple, inspiré en cela par les « intellectuels », par les médias, rejette simplement, par principe, par idéologie - ce que j’appelle la religion droit-de-l’hommiste - toute forme de violence à la personne. Le problème c’est que dans les faits la police, force de l’ordre de l’Etat, est effectivement amenée à utiliser la force, à démontrer sa force, tendant ainsi à une forme de violence. Cette violence étatique, il convient naturellement de la minimiser, de la contrôler autant que possible mais elle demeure inévitable (après tout, l’enfermement carcéral est, en soi, déjà une forme de violence). Les groupes anarchistes s’opposent eux à l’existence même de toute police, car ils rejettent l’ordre, les lois que celle-ci défend. Dans les mouvements d’ampleur, où se mêlent anarchistes et tout-venant, il y a donc une confusion dont les groupes politisés savent jouer à merveille. Le tout-venant dit : « je rejette la violence de la police ». L’anarchiste dit : « je rejette la police qui est violente ». Naturellement, le quiproquo ne tient pas sur le fond et, donc, il ne tient pas dans la durée.
La mort d’un gamin de 15 ans dans ces circonstances demeure absurde, d’autant plus que si le gamin à des tendances anarchistes à 15 ans, rien ne dit qu’il ne sera pas trader à 25. Dans de telles circonstances, il n’est donc pas anormal de s’indigner, de s’inquiéter. Tout accident de ce genre peut (doit ?) être une occasion de réévaluer l’action, les procédures, les effectifs des forces de police. Il faut par contre se garder de généraliser les critiques : qu’un policier ait fauté (et il faut prouver qu’il y a faute) dans une circonstance particulière ne suppose pas que l’on mette en accusation la police dans son ensemble, encore moins l’Etat ou seulement le gouvernement en place (démocratiquement élu, faut-il le rappeler). Tout courant qui va dans ce sens a de toute évidence des motivations purement politiques, soit dans le but d’accéder au pouvoir, s’agissant des forces d’opposition (alors que tout parti proprement démocratique devrait se garder de surfer de quelque manière sur la vague d’un mouvement populaire minoritaire et violent), soit dans le but de renverser purement et simplement l’Etat, pour les courant révolutionnaires et/ou anarchistes.
 
Dans les systèmes idéologiques, ce qui est frappant chez les mouvements anarchistes et d’extrême gauche, c’est la pertinence globale de leurs différentes critiques du système capitaliste / démocratie représentative. Ça ne va pas sans certaines exagérations, naturellement, mais on peut dire que cela reste quand même leur domaine d’excellence, ce qui explique sans doute, d’ailleurs, leur persistance à travers les époques et leur capacité toujours renouvelée à recruter des partisans, jusque dans les couches les plus privilégiées, socialement et intellectuellement, de la population. A ce titre, on s’aperçoit que les cadres des mouvements anarcho-autonomes, mis à jour au travers de la cellule de Tarnac en France, sont de jeunes adultes, venant plutôt de milieu aisés et ayant fait des études très pointues dans des domaines d’ailleurs assez divers (sciences sociales, philosophie, archéologie…). C’est à creuser mais on peut penser que ces individus très diplômés (voire surdiplômés) ne trouvent pas leur place, ou en tout cas pas une place qui leur semble suffisante, dans le système actuel, qui a plutôt tendance à « récompenser » des intelligences plus pratiques, voire des individus beaucoup plus superficiels, cyniques ou simplement « grandes gueules ». Ils rentrent donc dans une opposition radicale au système dans son ensemble, recherchant alors à se rallier les classes véritablement déshéritées. On le voit notamment dans le texte L’insurrection à venir, signé par une mystérieuse « cellule invisible » (et attribué par les médias au leader de la cellule de Tarnac), où des idéologues (faut-il les qualifier d’anarchistes ? d’anarcho-autonomes ? d’ultra-gauche ? quoi d’autre ?) tentent un peu désespérément de récupérer les émeutes des banlieues de 2005, invoquant également la révolte de la Mafia K1fry (groupe de hip hop du 94) contre les chanteurs bobo parisiens. De même, l’un des inculpés de la cellule de Tarnac, sitôt sorti de prison (préventive), court les médias pour dire qu’il est innocent, dénoncer la qualification en « terrorisme » de l’acte de sabotage et raconter qu’il était en cellule avec un jeune de Villers le bel, avec lequel il a naturellement sympathisé. Ils ont décidément la propagande dans le sang ! Je doute cependant que l’alliage intellectuels anarchistes / jeunes de banlieue soit voué à un grand avenir, même s’ils peuvent un temps être des alliés objectifs. Je pense que ce rapprochement est néanmoins l’un des grands objectifs actuels des groupes anarchistes (la réciproque n’est pas vraie, inutile de le dire).
Si, donc, leur critique du système est le point fort des idéologies d’extrême gauche, leur faiblesse est indubitablement leurs propositions alternatives. Dans les discours, dans les écrits, elles sont déjà quantitativement très minoritaires par rapport aux développements critiques. De surcroît, elles sont souvent très vagues ou très partielles et transpirent souvent d’une incroyable naïveté par rapport aux réalités du monde, de la nature humaine. Dans L’insurrection à venir, la seule perspective positive est la création de communes mais sans jamais rentrer dans le détail de leur nature et de leur fonctionnement. En fait, les idéologues anarchistes, comme révolutionnaires, semblent perdre de vue que les ressources ne sont pas illimitées et pas naturellement réparties de manière égale sur les différentes zones géographiques. Ainsi, la violence dont ils sont contraints d’user pour renverser l’Etat ne s’éteindra pas d’elle-même dans une forme d’autorégulation bienveillante entre les communautés nouvellement constituées, à moins de reconstituer un Etat tout aussi autoritaire, voire plus que le précédent (type URSS). On le sait, plus une population adhère à un système étatique, moins l’Etat a à être autoritaire (l’adhésion n’étant jamais totale, un Etat a toujours à être autoritaire). Dans le cas contraire se constituerait pour de bon un contexte anarchique, dans lequel les rapports de force, d’individus à individus, de communauté à communauté, seraient, au moins dans un premier temps, dominants (le second temps constituerait en un équilibre où les plus forts auraient accès aux meilleures ressources et les plus faibles aux conditions de vie les plus difficile… rien de très idyllique). Il ne faut naturellement pas négliger non plus la menace des puissances extérieures, en cas de révolution locale. Ces points pourtant basiques ne sont pas mêmes abordés par la plupart des idéologues actuels. Cela rend toute leur démarche caduque et explique que leurs actions ne se résument pour le moment qu’à des poussées violentes mais très brèves. Le gros des troupes, peu politisé, pas séduit par le peu de propositions des idéologues, rentre bien vite dans le rang.
 
Je ne suis personnellement pas contre des expérimentations alternatives mais sur des bases idéologiques plus solides et sérieuses que ce qui existe actuellement (essentiellement des mouvements de contestation, pas de proposition). Les modèles actuels ne sont pas nécessairement mauvais mais ne sont viables qu’en tant que système parasite d’un Etat plus vaste et organisé. On l’a bien vu avec la communauté de Tarnac qui vivait très bien, en profitant à la fois de prestations sociales et d’un peu de commerce. Je comprends d’ailleurs mal ce qui pousse ces courants à vouloir absolument tendre à l’universalité, vouloir imposer leur modèle à tous : on retombe sans doute là dans des facteurs individuels de colère et de frustration par rapport à la société en générale. Or, pour ces mouvements, l’extension signifie corruption de leur principe de base et donc disparition à terme.

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27 réactions à cet article    


  • wesson wesson 13 janvier 2009 10:25

    bonjour l’auteur,

    dès le titre, on sent que votre prose va être bien difficile à lire. 

    Et effectivement, dès les premières lignes, on est déjà dans le bain : c’est de la faute à l’ultra-gauche anarcho-syndicaliste.

    C’est à peine si vous évoquez, en grèce la situation sociale complètement dégradée, qui résulte de l’échec total de la politique libérale européenne pourtant appliquée avec opiniatreté - tout y est privé, jusqu’à l’école, et n’arrive pas à donner une perspective d’avenir quelquonque à toute une génération qui maintenant se révolte.

    Puis un peu après, on sort du bois "une sorte de religion droit-de-l’hommiste rampante".

    Voilà, à partir de là tout le reste est sans importance, comme par exemple quand vous sous-entendez que le gosse de 15 ans tué d’une balle dans le coeur l’a bien mérité car il a des tendances anarchistes, et que qui sait, ce petit con aurait été trader 10 ans plus tard.

    Bref, une bouillie de n’importe quoi, un gloubi-boulga de la droite décomplexée, ou l’on mélange tout avec son contraire, pèle mèle la "cellule terroriste de tarnac", "l’union soviétique" - ce qui donne un texte haineux d’un réactionnaire à vomir.


    Article de pure propagande sans intérêt.


    • Auggy 13 janvier 2009 17:35

      Bonjour à tous et à l’Auteur de l’article !

      Décidément, certains commentaires sont à l’image de ce qu’ils pensent critiquer : un joli gloubi boulga réactionnaire.

      Et bravo à un auteur qui pour une fois ose écrire autre chose que des lieux communs : c’est d’ailleurs impressionnant de voir combien la liberté de ton et de pensée dérangent ceux qui prétendent les défendre. Alors s’il vous plait messieurs (et mesdames) les commentateurs, respectez ces principes avant de vomir votre indignation !

      Auggy


    • claireopale claireopale 13 janvier 2009 21:48

      @wesson

      Vos commentaires donnent parfois aussi des reflexes gastriques désagréables
      votre niaiserie prête souvent à sourire


    • wesson wesson 13 janvier 2009 21:59

      @auggy et ClaireOpale,

      bonsoir messieurs et mesdames,

      ahhh on commençait à s’ennuyer ici, à l’ultragauche de ne point avoir les commentaires éclairés de la droite décomplexée, maurrassienne et revencharde !



    • wesson wesson 13 janvier 2009 22:01

      oups, j’oublais ...

      alors, on fait dans son froc en regardant le bartas grec ? On a peur que les vauriens basanés de gauche viennent vous piquer les visons et vous bouffer les rejetons ?


    • Tibinou 13 janvier 2009 22:06

      Merci de rester correct. Chacun a le droit d’avoir des avis différents. smiley


    • Alpo47 Alpo47 13 janvier 2009 11:22

      J’ai du mal à comprendre comment on peut étudier une situation en vue d’en faire un commentaire et oublier totalement de parler du fond de problème (? ??).
      Selon l’auteur, donc, les émeutes grecques seraient dues aux "anarchistes" (que, visiblement il n ’aime pas), toujours en quète de bastons avec la police, à cela s’ajoutent des "activistes", marginalisés. S’ajoute, selon l’auteur, l’aspect "récréatif " des émeutes qui amène d’autres jeunes à manifester violemment.
      Un rapport des R G ne ferait pas mieux.

      Je trouve vraiment étonnant de ne pas parler, dans un texte si long et redondant, de la faillite de l’Etat Grec qui a coupé tous les crédits à l’enseignement et au système de santé. Les hopitaux manquent de tout , notamment de matériel et de médicaments. Les soins ne seront, très bientôt, plus remboursés. Faillite du libéralisme, hyper endettement de l’Etat.
      No future !

      Voilà bien,donc, un texte qui va dans le sens des derniers commentaires de notre MAM, et autres gouvernants.


      • Tibinou 13 janvier 2009 11:43

        Je ne comprends pas ces commentaires.

        Dire "la situation économique grecque est catastrophique" , ça a été la thèse principale des grands media européens mais sans plus d’argumentation. L’un des principaux buts de cet article est justement de montrer, chiffres à l’appui, que ce n’’est pas vrai. Certes, comme à peu prés tous les pays, la Grèce est frappée par la crise, mais moins que l’Espagne ou l’Irlande, par exemple. De plus, si la situation s’est dégradée sur les derniers mois, c’est sur les 10 dernières années que la Grèce a connu une forte croissance, une forte baisse du chômage, une grosse augmentation du revenu moyen.

        Le symbole de cette "thèse économique" qui tombait parfois dans le panneau d’une propagande bien orchestrée, c’est l’histoire du salaire de 700 €, souvent présenté comme le "revenu moyen des jeunes diplômés" et qui se révèle en réalité être le revenu minimum net en Grèce, chiffre qui est dans la moyenne de l’UE et représente par rapport au pouvoir d’achat local un niveau de vie tout à fait acceptable (on n’est pas au Soudan, hein ?).

        Sans doute, les histoires de corruption, qui ont en particulier touchées l’Eglise orthodoxe, institution de base de la société grecque est-elle un argument plus pertinent pour expliquer les grandes manifestations de mécontentement qui ont eu lieu, ceci s’ajoutant aux craintes légitimes face à la crise. Ne perdont néanmoins pas de vue que, concernant les violences, il ne s’agissait en rien de mouvement de masse : en général, des groupes de 1000 à 2000 personnes. Je maintiens qu’elles sont pour l’essentiel le fait de groupes organisés d’extrême-gauche. Il est dans leur doctrine de chercher partout et tout le temps toute forme de désorganisation pour déstabiliser l’Etat. Ce qu’on peut regretter c’est qu’ils usent de violence, déteriorent les biens publics et privés, mettent en danger la vie d’autrui, mais ne proposent en définitive aucune solution alternative. Cela reste de l’agitation vaine, gratuite. D’ailleurs, sur quoi ont débouché ces événements en Grèce ? - sur rien.


        • Ceri Ceri 13 janvier 2009 11:50

          "La police est naturellement la cible privilégiée des groupes politiques fondamentalement opposés à l’Etat démocratique (extrême gauche et extrême droite)."
          Encore une fois on assimile une hypothétique "extreme gauche" à une réelle "extreme droite". La police est "naturellement" l’alliée de l’extreme droite, je le sais pour avoir souvent manifesté contre l’extreme droite ! Et essayez de définir ce qu’est "l’extreme gauche" aujourd’hui, on en parlera après. 
          Il s’agit d’une construction politico médiatique fort opportune en ces temps de crise économique et sociale. ca canalise le bon peuple contre un ennemi intérieur, derière le Chef.

          Qu’est-ce que vous savez des "propositions alternatives" de votre fameuse "extreme gauche" ? Manifestement rien, parce que les alternatives, elles existent bien, et pas seulement dans la communauté de Tarnac !

          Ouvrez les yeux et vous verrez que ce que vous appelez "extreme gauche", c’est un ensemble complètement hétéroclite de militants citoyens, d’intellectuekls de gauche (il y en a encore !), de militants altermondialistes, de peuples divers et variés qui cherchent à vivre autrement que dans un système d’exploitation.

          C’est pour ca que la lutte contre le "terrorisme d’extreme gauche" promet d’etre un véritable carnage.


          • dapeacemaker911 13 janvier 2009 11:55

            La revolte est NECESSAIRE.

            elle est apolitique, juste citoyenne.

            D athene a paris, ce sont les memes problemes de corruption et d usurpation des pouvoirs populaires.

            En grece rien n est terminé :

            http://emeutes.wordpress.com/

            http://www.dailymotion.com/video/x7y240_grce-la-web-revolution_news

            Et d ailleur, la grece n est que le point de depart.

            http://www.dailymotion.com/video/x7ze8v_voeux-pour-2009-fr-stan-maillaud-rr_news

            Je ne suis d aucun parti, d aucune ideologie, et pourtant je ne vie plus que pour cela. Recuperer notre dignité et nos droits. quoi qu il m en coute.

            Soyez present a la greve generale ce mois ci. Pour ceux qui n en comprennent toujours pas les raisons, je vous propose de regarde le zapping 2007 et 2008... 
            http://www.dailymotion.com/video/x7zwnz_canal-pluszap2008_webcam


            Dam


            • Linda 13 janvier 2009 12:17

              @ l’auteur,

              Article d’une rare faiblesse qui prétend commenter la situation grecque sans même prendre la peine de s’informer sur le sujet. Tout ne peut se réduire à la citation de quelques chiffres tirés de statistiques économiques.

              Des troubles, ça fait un moment qu’il y en a en Grèce. Ca n’a pas commencé il y a un mois. Informez vous.

              Mais bien sûr tout est de la faute de l’ultra gauche (la dernière tarte à la crème) qui a déjà eu l’impudence en 1974 de renverser ce magnifique gouvernement des colonels qui devait, comme vous, beaucoup aimer l’ordre.


              • barbiche 13 janvier 2009 14:36

                J’aime bien cet article sans complexe droisdelhommiste. Il faut savoir analyser la politique sans sentimentalisme car c’est une faiblesse de se lamenter sur les pleurs d’un étudiant sans prévoir les veuves à venir.

                Il me semble clair qu’il y a une forte dynamique marxiste dans le monde et que celle-ci ne va faire que s’amplifier, à la faveur d’une crise économique sans précédent. Il est bon de montrer les incohérences de l’anarchisme. Il est bon de rappeler que les pires régimes assassins de l’histoire ont été communistes.

                Je crois aussi que nos élites actuelles nous trahissent et peut-être même nous méprisent.

                On aurait le choix entre l’ordre des menteurs et le désordre des naïfs. Moi je souhaite l’ordre catholique et je prie le chapelet.


                • LaEr LaEr 13 janvier 2009 15:22

                  Déjà, si vous confondez Marxisme et Anarchisme, vous faites preuve d’une ignorance crasse.
                  De plus, enlever les œillères "droitdelhommiste" pour revêtir celles, au moins aussi aveuglantes, du neo-libéralisme, c’est tout aussi imbécile...

                  Bon, passons sur votre méconnaissance de l’histoire (car vous me direz sans doute que le régime nazi était socialiste.... ouarf ouarf ouarf..).

                  Priez donc le chapelet et restez dans votre église, la politique est affaire trop sérieuse pour vous (mais devriez surveillé vos "frêres" du courant anarchiste chrétien)…

                  Si vous préférez les chaînes à la liberté, grand bien vous fasse, mais laissez-nous en dehors de votre passion pour le « bondage »…

                  De la part d’un crypto-anarcho-gauchiste à tendance trotskiste qui n’a voté qu’une seule fois à gauche dans sa vie : au 2ème tour de mai 2007.


                • ronchonaire 13 janvier 2009 15:38

                  J’aime bien cet article. Oser dire du mal de l’extrême gauche sur AgoraVox, c’est un peu comme gueuler "Mort aux vaches" devant un commissariat ou traiter une bande de Hells Angels de tafioles : ça ne sert à rien, c’est même un peu stupide (voire dangereux) mais ça a malgré tout un certain panache, une qualité qui a tendance à se perdre ces derniers temps. Bravo donc à l’auteur mais si vous souhaitez être tranquille à l’avenir, contentez-vous de dire que la révolution cubaine est une réussite et que Chavez est un grand démocrate.


                  • claireopale claireopale 13 janvier 2009 21:22

                    Oui très naifs les réactionnaires et les ultra gauchos, ils sont tous frappés du syndrome du ptit pois !! ....ils pensent détenir les vérités sur tout...ils détiennent les solutions à tout, ils contredisent tout.....par principe, ils n’existent que dans le négativisme....s’ils avaient le pouvoir ce seraient des didacteurs de la pire espèce !!!


                  • Radix Radix 13 janvier 2009 15:51

                    Bonjour Ecrivain "multicarte" sic !

                    C’est quoi un écrivain multicarte ? Un écrivain qui écrit à la demande des articles de propagandes sans état d’âme ?

                    Affligeant !

                    Radix


                    • LaEr LaEr 13 janvier 2009 15:57

                      C’est pour le paiement de ses "prestations" : il accepte la visa, la mastercard, moneo, .... smiley


                    • Tibinou 13 janvier 2009 16:08

                      Merci Ronchonaire. J’avoue que j’aime bien quand tous les petits soldats rouges (et/ou noirs) viennent hurler au loup dés qu’on s’écarte un peu de leur ligne officielle... smiley


                      • Ceri Ceri 13 janvier 2009 16:27

                        c’est surtout qu’on en a marre d’entendre toujours la même ritournelle, la même propagande quasiment monomaniaque, appelons un chat un chat.
                        C’est lassant, à force.


                      • foufouille foufouille 13 janvier 2009 16:47

                        article tres nul qui melange tout
                        le smic francais net a "1254"
                        les anar tous violent

                        il aurait fallu parler des black/pink blocks des manifestations
                        l’anarchie ne peut etre organisee
                        les anar violents sont tres tres rare

                        tyler dordone
                         smiley


                        • casp casp 13 janvier 2009 20:58

                          Organisation anarchiste ?

                          Hum c’est un peu un contresens non ?
                          Votre article me semble souvent être un jugement porté de l’extérieur avec très peu de connaissance réel du sujet ? Est ce que je me trompe ?

                          Perso j’ai aucun avis très tranché sur de tel questions, par contre je suis un homme curieux, j’aime experimenté dans ma vie, j’aime découvrir d’autre forme de pensée et mode de vie.
                          Sinon je ne vois pas comment je pourrais me faire une opinion ?

                          Avez vou dans vos proches des jeunes de banlieue ? Des activiste grecque ? Des anarchistes ?
                          Sinon votre article relève plus de l’opinion personnel que de l’info ...


                          • Piotrek Piotrek 15 janvier 2009 08:55

                            L’auteur a raison

                            Les citoyens perdent confiance en leur partis politiques etablis qui sont absolument incapables de proposer une solution realiste aux problemes du quotidien. La dualite gauche-droite telle qu’on la connait ne fonctionne plus depuis des annees. Toutes les promesses se sont evaporees.
                            Desorais perdus, sans points de reperes (puisque tout ce qu’on leur a promis toutes ces annees c’est toujours revele etre faux) ils sont prets dans leur desepoir quotidien a s’enivrer d’ideologies fantaisistes et avec un peu d’emulation, prets a aller se confronter a une police brutale dont les bavures et corruptions sont legion.

                            Je parlais il y a quelque jours avec pere de famille de 45 ans, petit chef d’entreprise et victime de la crise. Il me disait qu’il regrettait de pas y etre alle pour se defouler. "Si il n’y avait pas eu mes gosses j’y serai alle" m’a-t-il dit...

                            Sinon le quartier d’Exarchia est vraiement sympa, mais bien evidement il ne faut pas y aller habille comme au quartier latin :)



                            • Piotrek Piotrek 15 janvier 2009 09:00

                              Le mot "organisation" ne sous-entend pas forcement une structure hierarchique.


                              • Tibinou 16 janvier 2009 10:30

                                Rappelons que l’extrême gauche en Grèce, c’est aussi ça :

                                http://fr.news.yahoo.com/2/20090114/twl-grece-un-groupe-terroriste-grec-reve-4bdc673.html

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