Être « de gauche », c’est quoi au juste ?
Mon ami m'a demandé ce qui définit la gauche.
Bonne question !
En déjeunant avec un ami, catholique convaincu, militant de la Manif. pour tous et partisan de M. Fillon, la conversation est venue rapidement sur l'élection présidentielle.
J'ai rappelé les trois droites selon René Rémond, légitimiste (plutôt M. Fillon, au moins pour le moment), bonapartiste (clairement Mme le Pen) et orléaniste (M. Macron - en version « Bilderberg » de l'orléanisme). Par ailleurs, je niais l'appartenance du PS ou de ses satellites (PRG) à la gauche.
Mon ami m'a naturellement demandé ce qui définit la gauche.
Bonne question !
J'ai répondu qu'il y a historiquement trois axes :
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le pouvoir à tous et pour tous, notamment les non possédants, ou seulement au prolétariat, à la place de la domination de ceux qui ont l'essentiel de la propriété,
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le rejet du pouvoir de la (des) religion (s), au moins dans la sphère publique,
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l'internationalisme.
Je dois avouer que je n'étais pas très satisfait de ma réponse.
Plus tard m'est venu à l'esprit que, si nous reprenions cette conversation, je pourrais lui citer une référence dont je pense, sans aucunement le vexer, qu'il n'en est pas un expert : l'hymne L'Internationale.
Car on y retrouve ces trois axes :
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« Debout les damnés de la terre ! / Debout les forçats de la faim ! /... / Le monde va changer de base : / nous ne sommes rien, soyons tout ! »
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« Il n'y a pas de sauveurs suprêmes./ Ni Dieu, ni César, ni tribun. / Producteurs, sauvons-nous nous-mêmes ! / Décrétons le salut commun ! »
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« Groupons-nous, et demain, / l'Internationale, / Sera le genre humain ». Et aussi « Les Rois nous saoulaient de fumée. / Paix entre nous ; guerre aux tyrans ! / S'ils s'obstinent.../ ils sauront bientôt que nos balles / Sont pour non propres généraux. »
Il s'agit bien sûr de la gauche telle qu'on la voyait en Europe après la Commune de Paris.
Certaines réalités actuelles n'existaient pas encore :
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la mondialisation du capital, notamment financier, et son emprise politique sur les nations,
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l'adhésion d'une partie des chrétiens à des valeurs de gauche et l'importance de l'islam dans certains pays d'Europe,
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les menaces écologiques.
De tels changements permettent des escroqueries intellectuelles :
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« Les choses ont changé ; nous sommes la gauche (... moderne, actuelle, réaliste,...) », de la part de personnalités qui ont choisi de faire carrière dans ou aux lisières du PS. Pourquoi cela ? Parce que leurs électeurs se considèrent encore souvent comme tels, alors qu'eux-mêmes, par leurs paroles, et plus encore leurs actes, sont clairement de droite. Exemples dans le contexte de la présidentielle : encore M. Macron (orléaniste), M. Valls, (économiquement orléaniste - lui aussi en version « Bildenberg » - et plutôt bonapartiste pour le reste).
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Ou l'éternel « Il n'y a plus de droite ni de gauche. C'est fini ! ».
Il y a toujours des axes de la gauche.
Le premier reste fondateur : le pouvoir politique par et pour tous, par opposition à la domination, indirecte ou pas, des grands groupes financiers mondiaux. Cela passe d'abord par une vraie démocratie : pluralité et indépendance des médias, liberté d'expression et de dénonciation publique, referendum pour certaines décisions essentielles, loi électorale permettant de vrais changements (c'est le cas en Allemagne), par opposition aux lois électorales qui imposent l'alternance de deux équipes qui font à peu près la même politique. Cela passe ensuite par le refus du pouvoir absolu des intérêts financiers mondiaux, pouvoir absolu qui est la substance même du traité CETA/AECG, en cours de ratification avec le Canada, et qui devait être celle du partenariat trans-pacifique, du TAFTA/TTIP, etc. Et enfin par un retour aux valeurs de solidarité concrétisées notamment dans le programme du Conseil National de la Résistance.
Une vraie laïcité, tolérante, respectueuse et sans brimades anti-religieuses (du genre interdiction du voile) satisferait à mon avis le deuxième critère.
Par contre, l'internationalisme pose un vrai problème. Il était conçu comme la solidarité des peuples pour éviter qu'on les dresse les uns contre les autres. Actuellement, la seule véritable internationale est celle des grands groupes financiers. Elle est plus organisée qu'on ne le croît généralement, notamment à travers le « Bilderberg ». Elle mène des politiques à long terme, secrètes, qu'elle fait décliner à court terme par les entités, groupes et personnalités dont elle contrôle la carrière.
Pour nous, une de ces entités prédomine : l'Union européenne. Au delà de la novlangue officielle, celle-ci est en effet totalement au service du grand capital multi-national.
Pour la gauche, il n'y a que trois possibilités :
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accepter une impuissance presque totale,
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croire à une « autre Europe » chimérique, qui n'est qu'un slogan pour cacher le vide,
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vouloir la sortie de l'U.E. de la France, ainsi que d'un maximum d'autres pays.
Certains, à gauche, refusent explicitement la sortie de l'U.E. au nom d'un internationalisme idéologique. On les trouve notamment au NPA ou chez Solidaires. D'autres - ou les mêmes - croient aussi que l'U.E. évite les guerres, malgré la Yougoslavie, la Libye, la Syrie, l'attitude belliqueuse vis-à-vis de la Russie, etc. (la place manque...).
La plupart des organisations refusent systématiquement tout débat en leur sein sur la question, pour des raisons qui n'ont guère à voir avec l'internationalisme historique : PCF, CGT, Attac, etc. On murmure même que les avantages reçus de l'U.E. par la CGT et d'autres organisations syndicales, par l'intermédiaire de la CES, pourraient influencer certaines frilosités.
Ce débat verrouillé par les organisations existe cependant bien dans le peuple de gauche... et fait les beaux jours du Front National.
A notre époque, il faut ajouter un autre axe, de plus en plus prégnant : l'écologie.
Où se situe le PS qui a peur de la démocratie, a réprimé les manifestations plus que ses prédécesseurs, a légalisé la libre intrusion de la police politique dans les systèmes informatiques des citoyens, ne veut en aucun cas de referendum, a la dent dure contre les « sans-dents », pense surtout à maintenir ses postes, rentes ou avantages, voire prébendes, pousse à une « Europe de la défense » subordonnée à l'OTAN, etc. etc. ?
Pas à gauche !
83 réactions à cet article
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Habituellement je réponds aux commentaires. Celui-ci ne le mérite pas.
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La gauche, c’est la passion de l’égalité (je ne sais plus de qui c’est)
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« le pouvoir à tous et pour tous, notamment les non possédants, »Ca c’est l’habituelle arnaque vendue aux naïfs, et les gars qui la fourguent depuis la révolution française jusqu’à aujourd’hui Mélenchon et autres Hamon ont toujours été de bons gros bourgeois n’aimant pas spécialement ni le peuple ni partager le pouvoir.Au final vous oubliez l’essentiel, la gauche c’est la création de l’homme nouveau, débarrassé de toutes les « chaînes » du passé, les traditions, la religion, pour aboutir à l’homme sans attache créant ses propres normes, sa propre réalité dans un monde sans nation, sans racine, sans religion, d’où aujourd’hui mariage gay, PMA/GPA, théorie du genre avortement et euthanasie pour tous, transhumanisme c’est ça la gauche au final.-
@Julien30
Que vous n’aimiez pas la gauche, c’est votre droit le plus strict.
Que vous l’exprimiez, c’est déjà la démocratie.
Je vous répondrai par la phrase célèbre de Voltaire, que je cite approximativement : « Je ne suis d’accord avec rien de ce que vous exprimez, mais je me battrais pour que vous puissiez l’exprimer ». -
@Pierre-Yves Martin
Et je vous en remercie bien, mais l’essentiel n’est pas que vous me reconnaissiez le droit d’avoir une opinion mais de déterminer si je me trompe ou pas. -
@Julien30
Déterminer si vous trompez ou pas, c’est impossible dans ce contexte.
Comme je l’ai écrit, je ne suis absolument pas d’accord avec vous. Ensuite c’est à chacun de se faire une opinion et, pour ma part, cela me convient. -
@Pierre-Yves Martin
Vous n’avez pas, avec raison, répondu à fred et à son délire confusionnel Miterrand-francisque gna-gna-gna donc pas de Programme commun, pas de retraite à soixante ans, pas cinquième semaine de congés pays, pas d’abolition de la peine de mort etc. promulgués avec Mitterrand président en 1981.
Pourquoi répondre à Julien30 qui réduit la gauche à du fantasmé sociétal ? C’est aussi délirant pourtant.
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@Alren
« Pourquoi répondre à Julien30 qui réduit la gauche à du fantasmé sociétal ? C’est aussi délirant pourtant. »Le déclarer c’est bien, le démontrer c’est encore mieux. La théorie du genre, l’avortement pour toutes, le mariage gay et autres, là on est en effet dans le délire, ce sont des « avancées » de droite peut être ? -
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@Alren
Parce que lui ne se limite pas des adjectifs qui se veulent des injures. -
@Julien30
"La théorie du genre, l’avortement pour toutes, le mariage gay et autres, là on est en effet dans le délire, ce sont des « avancées » de droite peut être ?«
Non ce sont des »avancées« D’UN GOUVERNEMENT »de droite« ...qui veut faire croire aux bobos qui SE PENSENT »de gauche« (mais qui sont FONCIÈREMENT »de droite« ) ....qu’il est »de gauche"
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@Pierre-Yves Martin
« Que vous l’exprimiez, c’est déjà la démocratie. »
Vous êtes beaucoup plus « large d’esprit » que Socrate, Platon, Montesquieu, Rousseau....
Plus large ne signifiant pas que vous en avez plus, évidemment.Mais il est vrai que ce concept est devenu pour le moins « fumeux » et « mangé à toutes les sauces ».
Mais à une époque ou MLP se réfère à Jaurès... ??!!! -
Il y a certainement beaucoup de cela, mais cela ne fait qu’ouvrir la discussion. Par exemple, s’agit-il d’égalité politique, dans l’instruction, de ressources matérielles, des acteurs économiques (dans ce dernier cas, les libéraux du 19ème siècle seraient d’extrême-gauche),... ?
Il y a beaucoup de cela, mais pas que cela.
Il y a aussi la fraternité (1791) ou la solidarité (en langage actuel).
Il y aussi le respect du patrimoine commun, qu’on appelle désormais l’écologie. C’est une des déclinaisons possibles du « décrétons le salut commun ».-
Le commentaire précédent répondait bien sûr à Oriol, non à celui qui a suivi.
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howahkan 27 janvier 2017 09:52La gauche est morte et c’est tant mieux, le parti sioniste l’a tuée, ce qui fut une faute majeure de leur part pour leurs plans, moi j’aurais viré valls......car c’est l’illusion, le syndrome de L’Oréal, qui a compris comme pas mal de sociétés que pour avoir le contrôle total il faut créer soi même son propre concurrent qui n’en est pas un..voila pourquoi Roja-Garnier
la gauche c’est l’espoir qui empêche d’agir aujourd’hui même, c’est le même message que les fausses religions : aujourd’hui t’es dans la merde mais demain quand tu seras mort tes ennuis seront finis et tu auras le droit au paradis du juste..etc
la gauche est la créature de ces forces de moins en moins cachées qui dirigent le monde disons depuis la révolution Française, du siecle des lumières..à chacun de voir ce que sont ces forces...
cela dit, des que le peuple coopérera et partagera équitablement sur une base volontaire..le maître disparaît de suite....et je pense qu’il aura intérêt a se cacher pour très très longtemps
or le peuple il s’en fou encore de cela, cooperer ? partager équitablement ? moi ? ça va pas la tête , moi je veux plus c’est tout, t’as vu ce connard de voisin et tu voudrais que je gagne la même chose , même si cela assure tous les besoins vitaux, la paix sociale, et bien plus encore que cela..
là « on » a juste affaire au bal des perdants qui ont joué au monopoly et perdu...ils veulent recommencer une partie c’est tout...
il n’y a aucun éveil profond à la situation profonde ni aux causes à la racine du désastre humain qui sont, tout le monde le sent bien...en chacun...
or la pensée ne peut se remettre en cause aussi facilement..moi n’y arrive pas....
perdu nous sommes et bien sur c’est de la faute des autres, or c’est bien la masse qui a créée le maître et pas l’inverse....
collaborer,cooperer,partager à tous les niveaux est le seul chemin , qui est refusé par la masse..
alea jacta est ,nil novi sub sole
le sort en est jeté,rien de nouveau sous le soleil
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@howahkan
salut grand chef,
je retente, dans l’optique de peaufiner ton argumentaire que j’aime bien. :)tu dis « partager équitablement ? moi ? »
Je pense que je vois ce que tu veux dire mais pour moi y a un souci avec le mot « équitable » qui veut dire autant de chose que « liberté » par exemple.
Est-ce que le souci ne serait pas plus l’absence de consensus entre les gens concernés par un souci ? et la sous traitance de l’arbitrage à un genre de chef ?parce que j’ai l’impression que presque tout le monde veut un partage « équitable » mais chacun a sa définition J’ai vu des chefs d’entreprise considérer que les salaires de leur boites étaient équitables vu que c’est eux qui créaient les emplois...blabla. Par contre, il n’y avait pas consensus parmi les salariés :).
Juste un ptit com pour essayer de se débarrasser d’un mot, pour moi, inutile.
peace
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Les idées de gôôôche permettent à ceux qui s’en réclament de se faire élire par des pinpins et de vivre en fait une vie de petits bourgeois de droâââte !
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@LE CHAT
Ce ne sont pas les idées de gauche, ce sont des organisations qui se réclament, et souvent abusivement, de la gauche. -
@Pierre-Yves Martin
comme les finalistes de la primaire de gauche , apparatchiks multicumulards n’ayant jamais travaillé dans le réél , franc maçons et pétés de tunes .
Besancenot lui peut faire le facteur en dilétante et appeler à la grève , avec sa compagne patron d’une maison d’édition ..
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@LE CHAT
Une primaire de gauche ?
Ou ça ??
De gauche de la droite, alors...
Sinon, à gauche, je n’ai pas vu de « primaires » !! -
J’ai écrit cet article pour essayer de dégager les fondamentaux de la gauche à l’heure actuelle et, ce faisant, pour confirmer que les les partis politiques genre PS ou les personnalités politiques telles que M. Valls ne sont pas de gauche.
Par contre, la vraie gauche agit concrètement et au présent en fonction des axes, marqueurs, valeurs (appelez cela comme vous voudrez) qui sont les siennes. Je me permets un exemple personnel : je fais partie du collectif Stop-tafta de mon département et nous agissons de notre mieux contre la ratification du traité CETA/AECG par l’U.E. Ce collectif regroupe de nombreuses organisations et, plus concrètement, des militants divers. Je pense qu’ils sont tous de gauche, dans leur diversité, quoi qu’on n’aie jamais dit que ce serait une condition.
Oui, pas mal de personnes actives à gauche sont instruites et une certain nombre d’entre elles sont aisées, voire riches. Ce n’est pas anormal en soi. Ce qui est mauvais, c’est que les plus défavorisés ne croient plus à la politique.
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Le commentaire précédent répondait à Howakian.
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@Pierre-Yves Martin
Pour ma part je milite aussi avec StopTafta et la semaine dernière nous avons envahi le Consulat du Canada à Toulouse pour protester contre le Ceta...
Et je ne peux qu’inviter le maximum de gens à rejoindre ce Collectif... -
@jaja
Oui, j’avais vu cela sur la liste.
bravo ! -
Je pense que « Etre de gauche », c’est surtout ne pas suivre la ligne Hollandouille et ses mercenaires. Ni d’écouter ses « gogos admirateurs » car il en reste encore pas mal.
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@troletbuse
Ce souci, que nous partageons, a été à l’origine de ma tentative de clarification. -
Excellent effort de clarification des motsJ’attends beaucoup d’autres commentairespour essayer d’en donner ma définition perso-
@petit gibus
Clarifier les mots, cela semble facile, mais ce ne l’est pas.
Je suis conscient des limites de ma tentative. -
Pour parler de la Gauche, il faut d’abord faire un constat : grosso modo, les ouvriers et employés de ce pays représentent à peu près 50% de la population. Il n’y en a que 2% à l’Assemblée nationale, encore moins qu Sénat. Et les autres sont pour beaucoup des politiciens professionnels qui n’ont jamais travaillé.
Ceci dit, ma première critique à cet article au demeurant très respectable, sera relative à ça : ’’ le pouvoir à tous et pour tous, notamment les non possédants, ou seulement au prolétariat, à la place de la domination de ceux qui ont l’essentiel de la propriété,’’Aux temps du Grand Soir et de la dictature du prolétariat, les ouvriers, beaucoup plus nombreux, avaient leur fierté. Un ouvrier pouvait faire vivre une famille avec son seul salaire, son savoir faire dans un monde pas encore perverti par le productivisme et la solidarité de classe. Aujourd’hui, ouvrier ne signifie plus rien, et un salaire ne permet pas de faire vivre une famille, c’est à peine si un salaire de cadre y suffit.Donc pour moi, la gauche traditionnelle ne serait plus que le parti, non pas d’une force active, mais des déshérités. Il faut faire le constat : ce clivage politique droite gauche traditionnel a vécu.Mais il est un autre clivage qui a parfaitement été analysé par Frédéric Lordon et qui a fait l’objet de son livre « Capitalisme, désir et servitude » : cette thèse fondée sur les travaux de Marx et Spinoza, est que nous sommes tous et à des degrés divers dans la servitude volontaire. Il explique que le nouveau clivage se situe entre les esclaves tristes et les esclaves joyeux.Je crois que la gauche aujourd’hui devrait être le parti des esclaves tristes, désireux légitimement d’améliorer leur sort : les Progressistes.La droite celui des joyeux, les moins tristes,et pas forcément contents : conservateurs donc.Et le néolibéralisme c’est la Stratégie du choc dans toute sa splendeur, appliquée avec plus ou moins de violence par la droite mondialiste.« Nicolas Sarkozy croit que plus la société va mal et moins le risque social est grand » (Dominique De Villepin)La Stratégie du choc, cf. mon article : Le capitalisme de catastrophe : comment gagner de l’argent sur le dos du malheur-
J’ai ajouté dans un second temps « ou seulement au prolétariat » par souci de complétude historique. La dictature du prolétariat a fait partie des gènes d’une grande partie de la gauche. Ce concept est maintenant abandonné par quasiment tout le monde.
La pouvoir par et pour tous, en revanche, reste un idéal et il a des déclinaisons concrètes.
Par exemple, concernant le pouvoir « pour tous », quel est le pourcentage du PIB qui, en France, a été transféré en vingt ans des revenus salariaux vers les revenus du capital ? Je n’ai pas les chiffres mais je dirais plus de 10%. On voit couramment les revenus salariaux moyens stagner, pendant que les dividendes progressent de 5% par an et que les hautes rémunérations continuent leurs trajectoires de fusées.
Ou encore, concernant le pouvoir « par tous », au niveau de l’U.E. puis de la France, on a soumis au secret la plupart des informations sur les entreprises, pour rendre délictuel le fait de rendre publics la plupart des abus. Cette dénonciation des abus était bien un pouvoir accessible à des citoyens de base. C’était donc intolérable pour ceux qui ont le vrai pouvoir.
Ce que vous dites de l’esclavage me semble être une variante de la notion marxiste d’aliénation, laquelle touche plus de monde que l’exploitation. Mais je peux me tromper.
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@Pierre-Yves Martin. Actuellement ce sont la JUSTE dictature du WWFariat et la JUSTE dictature du Femellariat qui ont les media en poupe. Grâce à quoi, Michel Barnier nous soutient que les tremblements de Terre sont dus au réchauffement climatique...
Il est du reste en désaccord scientifique avec les mollahs iraniens, qui soutiennent que les tremblements de Terre sont dus à la violence des orgasmes des iraniennes. -
Personnellement, j’ai su que j’étais irrévocablement de droite, le jour où j’ai entendu un journaliste de La Stampa, de Turin, déclarer sur une radio quelconque : "Je suis de gauche, parce que je crois que la raison finit toujours par l’emporter."
Pour avoir observer, déjà, à partir d’un nombre de fois incalculables, que ce n’était que rarement le cas, j’ai compris que la gauche était chimérique et condamnée à le rester..
Comme je ne dispose pas de beaucoup de temps, je le démontrerai en trois citations d’hommes de gauche, évidemment, deux d’Eugène Enriquez, un psychosologue auteur du best.seller De la horde à l’Etat (Gallimard, 1983) et la troisième, de Léon Trotski.
L’ouvrage majeur d’Enriquez commence par un trait de lucidité : « Le dix-neuvième siècle fut le siècle de l’espoir, de la croyance au progrès social, de l’aptitude de chaque homme à devenir un être fraternel pour les autres. Le vingtième siècle est celui de l’inquiétude et des désillusions du progrès. »
Exit donc l’espoir (progressiste), la croyance au progrès social et l’aptitude de chaque homme à devenir un être fraternel pour les autres. Tel est le constat d’Enriquez donc, le fidèle de base prolongeant, lui, tête baissée, l’utopie morte et enterrée.
Dont Enriquez lui-même ne parvient pas à se libérer complètement, puisqu’il pose, quelques pages plus loin, la question suivante : « Pourquoi les hommes, se voulant guidés par le principe de plaisir et les pulsions de vie, aspirant à la paix, à la liberté et à l’expression de leur individualité, et qui, consciemment, disent désirer le bonheur au profit de tous, forgent-ils le plus souvent des sociétés aliénantes favorisant plus l’agression et la destruction que le vie communautaire ? »
Il ne voit pas que ces (nobles) aspirations sont des idéaux que les hommes projettent dans un avenir idéal, à la manière d’un chrétien qui aurait des doutes quant à l’existence du paradis et qui penserait qu’il sera toujours temps de respecter les commandements de Dieu quand il sera en vue de la ligne d’arrivée. En attendant ce moment-là, les hommes selon Enriquez, poursuivent des objectifs plus tangibles, plus proches, plus affectifs, égocentrés, c’est-à-dire aux antipodes des aspirations que la gauche leur prête, ingénument, pour le long terme.
Trotski, lui, avait compris beaucoup plus tôt qu’i ly avait un bug dans le programme, d’où d’inévitables dysfonctionnements. Le bug, c’était l’homme lui-même, sa nature que d’autres nient par commodité, sans faire avancer le schmilblick, l’homme avec ses sentiments, avec son inconscient, avec ses préjugés, ses idées reçues, ses sympathies et ses antipathies...
C’est donc à lui, ce maillon faible, qu’il faudra s’attaquer quand il sera maître de son économie et libre. Et Trotski nous la joue nietzschéen « L’homme s’efforcera de commander à ses propres sentiments, d’élever ses instincts à la hauteur du conscient et de les rendre transparents, de diriger sa volonté dans les ténèbres de l’inconscient. Par là, il se haussera à un niveau plus élevé et créera un type biologique et social supérieur, un surhomme, si vous voulez. »
On en est resté là, et on est obligé de se demander si l’homme maître de son économie et libre n’est pas, finalement, la condition de l’avènement de la société des hommes maîtres de leur économie et libres, ce qui reviendrait à dire que le rêve communiste se casse la gueule, lui aussi, sur une triviale histoire d’œuf et de poule.
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@Harry Stotte
« ses sentiments, avec son inconscient, avec ses préjugés, ses idées reçues, ses sympathies et ses antipathies... »
Tout ceci n’est pas nature mais culture. -
@Sparker
Cela vous a peut-être échappé, mais j’ai parlé de la nature humaine, puis de l’homme ses sentiments, etc., etc.Mais quoi qu’il en soit, ce n’est pas cela qui fait avancer le débat... -
@Harry Stotte
Le tout dans la m^me phrase porte à confusion.
Et bien pensé et bien poussé, ça pourrait aussi faire avancer le débat.
Etre de gauche ou de droite est culturel donc sujet à critique et remise en question. -
Je pense qu’il manque une dimension à tout ce que l’auteur a indiqué, c’est l’égalité devant la loi. Et à mon avis, c’est l’un des plus grands marqueurs.
Quand quelqu’un qui vole un sandwich pour ne pas avoir faim est plus sévèrement condamné que celui qui a détourné des millions, que certaines violences sont absoutes alors que d’autres ne le sont pas en fonction de ceux qui les ont commises et à l’égard de qui elles sont commises, on a là aussi une différence fondamentale.
Et ce n’est pas la phrase hypocrite souvent entendue : « nous condamnons les violences d’où qu’elles viennes » qui va changer grand-chose, car ceux qui la prononcent en général ne condamnent que certaines violences.
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@leypanou
Je suis d’accord, bien sûr.
Ce n’est d’ailleurs pas nouveau : « Selon que vous serez puissant ou misérable... ».
Mais cela va peut-être même un peu au-delà du clivage réel droite-gauche : quelques-uns, qui se savent de droite, comme l’ami que je citais, seraient en gros d’accord aussi. -
@leypanou. Justement, l’égalité devant la loi c’est ce que ne supportent pas les féministes, dont la Royale catastrophe. Seule les intéresse la suprématie totale.
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la gauche en permanence confondue avec le socialisme populaire typiquement européen car conséquence directe d’une contre réaction de la culture chrétienne aux philosophies lucifériennes à la solde du Capital.
Ce que décrit tout aussi bien Marx que Nietzsche (encore faut pour cela avoir tenté de les lire et surtout avoir réussi à les comprendre) qui rejetaient tout 2 l’idéologie bourgeoise qu’est le gauchisme.La gauche n’est que l’idéologie des bourgeois qui ont achetés leur titre de noblesse (sans avoir la moindre noblesse) et qui une fois en place ce sont dit qu’il serait pas mal que l’Eglise crève pour enfin pouvoir s’en mettre plein les fouilles en toute impunité.vous avez certainement remarqué que ce qui caractérise avant tout le gauchisme c’est son anti christianisme hystérique qui n’est que le reflet d’un combat acharné contre les valeurs qui s’opposent le plus à la domination du Capital sur l’Homme.Etre de gauche consiste à être soit un esclavagiste qui s’assume soit un esclave de maison bien collabo et traître à ses frères et sœurs opprimés depuis bientôt 300 ans par des réformes gauchistes haineuses et sectaires.A titre personnel j’aie plus de respect pour le négrier gauchiste qui en tire les marrons du feu que l’idiot utile qui continue de servir l’ennemi contre ses propres intérêts de classe.A l’affirmation de celui qui se gargarise d’être de gauche je n’aie qu’une réponse à faire : « tant mieux pour toi collabo, ton idéologie nous aura fait connaitre Franco, Mussolini, Hitler, Staline et toute les démocratures républicaines qui nous empêchent de sortir de l’impasse dans laquelle les gauchistes nous ont mis avec leur 1ere république »-
@Albert123
Sur le fond, j’ai déjà répondu par ailleurs.
Sur la forme, je vous la laisse.
Vous mélangez tout. Désolé : je ne vais pas tenter de démêler la pelote. -
@Pierre-Yves Martin
vous n’avez rien à démêler, la vérité fait s’écrouler le mensonge dans lequel vous vous enfermez tout seul. -
Je remarque que plusieurs commentaires imaginent que j’identifierais la gauche à une sorte d’idéal quasi-religieux.
J’avoue ne pas voir pourquoi.
D’abord, concrètement, je critique radicalement le plus gros de partis politiques qui se disent de gauche. Ensuite, où voyez-vous que j’ai écrit que les personnes de gauche seraient d’une essence « meilleure » que les autres. Et d’ailleurs les marxistes historiques n’ont jamais dit que les prolétaires étaient par essence meilleurs que leurs patrons.Les réalités politiques sont toujours le résultat de tensons entre des forces diverses correspondant à des intérêts divers.
Et les hommes aussi ; sur ce point je crois que nous sommes d’accord.
Mais je crois à la possibilité pour chacun de faire certains choix, et qu’il y a des choix qui sont de gauche et d’autres qui en sont à l’opposé.Compte-tenu du poids énorme d’affects qu’entraîne ce concept (les commentaires que je lis le confirment), il m’a paru utile d’essayer de le préciser.
Rassurez-vous : je n’avais pas prévu de vous convertir à la gauche.
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Commentaire pour Harry Stotte. Décidément, je n’arrive pas à suivre le rythme.
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@Pierre-Yves Martin
idéal quasi religieux , c’est un peu de ça ! ils sont persuadés d’avoir la science infuse et d’œuvrer pour le bien de tous , ceux qui ne pensent pas comme eux sont forcement des fachos , des réactionnaires à l’esprit étriqué etc etc etc
ils sont généralement beaucoup plus sectaires que les gens de droite ! ils veulent lutter contre l’exclusion alors qu’ils sont les premiers à vouloir empêcher que les patriotes souverainistes et nationalistes aient le moindre représentant ! bonjour le droit à la diversité et à la liberté d’opinion qu’ils ne cessent de vouloir museler !
je rit encore rien qu’à penser à un ami de se dit de gauche ( tout en vivant bien bourgeoisement )et qui m’a dit que jamais il ne serrerait la main d’un électeur du FN , c’est à mourir de rire ici en PACA .....
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@LE CHAT
Vous devriez changer vote pseudo en « LE LOUP » au lieu de « LE CHAT », car vous raisonnez comme le loup qui mange l’agneau dans la fable de La Fontaine.
Pour être sûr d’avoir raison, il vaut mieux caricaturer l’adversaire, même si on franchit les limites du vraisemblable. -
@Pierre-Yves Martin
pas la peine ! des tapettes , ces loups !
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Au temps de Christophe Thivrier, le député en blouse (d’ouvrier ou de paysan), je savais ce que c’est.
Au 21e siècle, j’ai comme des doutes.Thivrier savait à qui il devait des comptes.L’Huma n’a trouvé que du bien à dire de Gudrun Schyman. C’est celle qui a déposé un projet de loi pour un impôt sur le délit de masculinité, d’être né mâle.Et le reste est à l’avenant, télécommandé de même par Soros et Rockefeller, ou les fortunes du WWF.-
Bon je vais mon simplet mais pour moi la droite c’est une vision verticale des rapports des uns aux autres d’une société, la gauche ce (devrait) être une vision horizontale des rapports des uns aux autres dans une société.
Bon j’en vois venir qui vont me dire « feinéasse de gauche qui veut rester allongé » mais en fait je m’en tape ha ha tant que je suis pas seul...
De toute façon à gauche on à plus d’humour ou du moins il est plus drôle-
Pas tout à fait d’accord...
« La Gauche » renvoie plutôt à ce qui aurait pu être un véritable contre pouvoir face à la gourmandise et face à la barbarie du ’libéralisme« . Il n’est jamais bon de voir une société où des individus deviennent librement et rapidement de plus en plus riches quand la population, elle, devient de plus en plus pauvre : Fatalement il arrivera un moment impossible, un déséquilibre global et inévitablement une remise en cause des fondements de cette société injuste ...... ET NOUS Y SOMMES !Au moment où les »partis de Gauche« devaient investir leur intelligence afin de freiner la ruine des économies nationales et d’éviter le recyclage des richesses publiques en fortunes privées illégitimes, ces partis imbéciles se sont au contraire laissés aller à la politicaillerie hypocrite en tombant dans le piège de la tentation : Les Gauchistes sont tous aujourd’hui des milliardaires !Aujourd’hui il est trop de considérer les dissertions politiciennes comme suffisantes et capables de redresser les situations ! Les fondements sociaux ne tiennent plus et le mot »social« n’a aucune signification puisque les sociétés se sacrifient malgré elles pour des milliardaires qui ne sont même pas des nationaux !MERDE A LA MONDIALITUDE DE MERDE ET MERDE AUX MILLIARDAIRES VOLONTAIREMENT APATRIDES QUI CROIENT POUVOIR CRÉER LEUR EMPIRE EN DEHORS DES NATIONS ET SUR LE DOS DES ECONOMIES NATIONALES ET SOUS LA MENACE DU TERRORISME PRÉFABRIQUÉ : TOUT EST A REVOIR !Voir ici mon message pour TRUMP : https://www.facebook.com/DonaldTrump/?fref=tsConclusion : Dire aujourd’hui et dans cette situation intenable qu’on est »de Gauche" et l’affirmer publiquement, revient à affirmer qu’on est gauche plus qu’un crabe dans un sac à crabes !-
@Mohammed MADJOUR
Bon lui il est vraiment pas drôle.... -
@Mohammed MADJOUR
D’abord le vocabulaire, puisque c’est notre sujet.
« de gauche » et « gauchiste » ne sont pas synonymes, ni dans leur acception courante, ni dans leur connotation. Celle du second est devenue clairement péjorative.
« Les gauchistes » (ou de gauche ?) sont tous des milliardaires". Même si vous parlez en anciens francs, vous êtes sérieux ?
Au delà d’un style qui n’est pas le mien, il y a certaines convergences sur le fond entre ma définition de la gauche et ce que vous pensez qu’elle devrait être. -
Être de gauche c’est avant tout bien comprendre que la contradiction historique est celle qui oppose dominants et dominés, exploiteurs et exploités... et que sa forme actuelle se traduit par l’opposition entre prolétariat (au sens large de celui qui est contraint de vendre sa force de travail, manuel ou intellectuel pour vivre) et bourgeoisie capitaliste...
C’est un premier point... Le deuxième étant la nécessité pour une gauche authentique de socialiser les moyens de production et d’échange, seul moyen d’instaurer l’égalité sociale entre toutes et tous !
Le troisième c’est que jamais les capitalistes ne se laisseront déposséder en douceur... Ceux qui chantent cette bluette se moquent du monde... et que la seule solution pour se débarrasser des prédateurs c’est la Révolution, la force du nombre !
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@jaja
Tu commences et on te suit... -
@jaja
c’est que jamais les capitalistes ne se laisseront déposséder en douceur...les cocos accepteraient quand à eux la moindre contradiction , la moindre dissidence ??????
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@jaja
C’est d’une parfaite orthodoxie marxiste.Je ne peux pas être fondamentalement en désaccord, mais vous ne citez quant même pas deux aspects importants :
- la mondialisation capitaliste, que j’appelle l’internationale capitaliste, et à laquelle nous nous opposons tous deux,
- et l’écologie,
- le comment.
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@ Pierre-Yves Martin
Le comment est de toute façon vague tant qu’il ne fera pas l’objet d’un début de réalisation... Je crois à la grève générale insurrectionnelle et à la démocratie directe, mais ce ne sont que des boussoles...
La mondialisation capitaliste il faut bien le voir c’est la compétition, les conflits entre les Nations capitalistes... et non la gouvernance mondiale de l’élite unifiée...Les bourgeoisies impérialistes traditionnelles pensaient, après 1991, qu’elles pénètreraient facilement les marchés des anciens pays socialistes jusqu’à se les subordonner naturellement... Elles se sont trompées... La récente alliance monétaire entre la Chine et la Russie en est l’illustration...
L’ère des conflits ouverts entre puissances capitalistes est bien le danger de l’heure !Quand à l’écologie, le NPA est un parti qui se veut écosocialiste, antinucléaire (pour une sortie en 10 ans) contre les OGM etc.
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@jaja
Dont acte en ce qui concerne le NPA et l’écologie. Je n’ai pas suivi son évolution récente.Je crois qu’une grande partie du très grand capitalisme international, principalement d’origine anglo-saxonne, est beaucoup mieux coordonnée qu’on ne l’imagine par rapport au champ politique. il n’y a qu’à voir le nombre d’anciens cadres ou consultants de Goldman Sachs qui occupent des postes genre ministre des finances ou dirigeant d’une grande institution économique mondiale, ou qui font le chemin inverse. Ce n’est pas par hasard. Goldman Sachs et quelques autres sont à la tête d’une organisation de fait structurée, mais qui se limite à certains objectifs, une sorte de collectif en somme. C’est cela qui constitue une internationale.
Ceci n’empêche pas des concurrence et des conflits, parfois vifs. La souplesse de ce club le permet, et même l’encourage.
La Chine et la Russie paraissent en être exclues en tant que telles. C’est encore à voir. Il y a en tout cas un conflit économique ente le monde anglo-saxon et l’U.E., d’une part, les BRICS de l’autre.
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Il me semble qu’être de gauche est essentiellement de porter des valeurs humanistes ,progressistes et un brin transgressives ( euthanasie , droit de vote pour les étrangers , légalisation du cannabis , mariage homo , GPA etc ...)
Etre de gauche pour des raisons économiques ne me semble pas une bonne raison car à ce moment la on est susceptible de retourner sa veste en fonction des réussites économiques du moment.
Par exemple je ne comprend pas qu’un type comme Valls se dise de gauche.
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@erichon
le PS est devenu le parti sociétaliste en fait ....
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@erichon
Comme beaucoup, vous voyez essentiellement un axe sociétal qui correspond à une filiation Philosophie des lumière -> Révolution française -> franc-maçonnerie et qui a fait les choux gras du radicalisme (1ère moitié du 20ème siècle) puis du PS (jusqu’à maintenant). Cela correspond en partie à l’axe laÏc, voire anti-religieux, de la gauche. Je le considère quant à moi comme secondaire.
Il est toujours porté par la franc-maçonnerie, qui est très influente. Mais la franc-maçonnerie, qui a fait avancer dans le passé certaines préoccupations de gauche, est globalement du côté du capitalisme international et, pour être clairs, de la droite. Sans compter que ses principes mêmes viennent en contradiction avec le premier axe de la gauche : l’égalité dans la démocratie.
Les « raisons économiques » sont le marqueur fondamental. A nous de distinguer ce qui est contingent de ce qui est essentiel.
Quant à M. Valls, la question est de savoir s’il faut le classer dans la droite ou dans l’extrême-droite. Son côté « Bildenberg » force la première réponse. -
@Pierre-Yves Martin
« Quant à M. Valls, la question est de savoir s’il faut le classer dans la droite ou dans l’extrême-droite. Son côté « Bildenberg » force la première réponse. »Sauf qu’au Bilderberg ce sont des internationalistes qui cherchent à établir un gouvernement mondial sur la mort des nations, et à l’extrême-droite la défense de la nation est au cœur du combat politique, bref rien à voir, c’est même le contraire. -
@Julien30
C’est bien pour cela que je réponds droite et pas extrême-droite.
Sans toutefois reprendre à mon compte votre définition de l’extrême-droite. -
Manuel Valls est certes des candidats des gauches et des droites qui sait faire la différence entre ce qui relève de la religion*1, de ce qui relève des « Droits de la femme et de la citoyenne »*2, [ aussi ] de ce qui relève des « droits des femmes » et des homosexuel-e-s*3
Benoît Hamon - l’homme clé de l’obscurantismehttp://laicite-moderne.blogspot.fr/2017/01/benoit-hamon-lhomme-cle-de.html
.
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@Crab2
Une fois de plus, ce qui concerne Mr Valls ne concerne pas la gauche. -
Article intéressant qui nécessiterait en prémisse quelques clarifications de terminologie.
- Vous parlez de la gauche en sens historique du terme, et non pas en terme de parti politique (ce qui rend caduque tous les commentaires sur le PS)
- Vous parlez de la gauche d’aujourd’hui et non pas de la gauche de Thaurez, Marx, etcA partir de là la discussion est très intéressante, car contrairement à la droite conservatrice qui n’a par définition pas besoin de se renouveler, la gauche, qui par essence est progressiste, se doit de l’être en continue. Et c’est ce qui lui manque aujourd’hui, de nouvelles idées.
Le RU en est une, et il suffit de voir comment il a été accueilli pour faire une première classification entre les conservateurs et les progressistes.
Car la gauche c’est avant tout des valeurs, dont les premières sont celles des la France : Liberté, Egalité, Fraternité.
A cela il faut ajouter l’humanisme au sens large, celui qui fait que l’on place l’homme avant l’argent, ceux qui se font bombarder avant ceux qui leur envoient des bombes pour leurs intérêts économiques.Tout cela à compléter bien sur.
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@Rmanal
J’essaye de partir de la gauche au sens historique, principalement révolution française et l’Internationale, en tant que vulgarisation du marxisme, pour dégager puis actualiser des fondamentaux.
En supposant qu’on y parvienne, on pourrait alors déterminer si tel parti, tel comportement, telle personnalité peut à raison se dire de gauche.Enfin, pour le PS, comme on dit il n’y a pas photo.
Oui, beaucoup de commentaires sont à côté de la plaque. Je crois qu’un certain nombre de ceux qui les ont écrits n’avaient guère dépassé la lecture du titre.
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être de gauche c’est être contre la droite en théorie défendre les mal lotis mais par moment ça se recouvre grave , ce gouvernement n’a fait que défoncer les faibles .....
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Définition du socialisme sur Wikipédia , il est ou ce gouvernement dans cette description ??????
Le mot socialisme recouvre un ensemble très divers de courants de pensée et de mouvances politiques 1) dont le point commun est de rechercher une organisation sociale et économique plus juste. Le but originel du socialisme est d’obtenir l’égalité sociale, ou du moins une réduction des inégalités. 2) Plus largement, le socialisme peut être défini comme une tendance politique, historiquement marquée à gauche, dont le principe de base est l’aspiration à un monde meilleur, fondé sur une organisation sociale harmonieuse et sur la lutte contre les injustices...-
Oui, socialisme et « de gauche », c’est historiquement assez proche, sans se confondre.
Et, comme souvent, Wikipédia est d’un robuste bon sens.
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@rocla+
c’est votre vocabulaire que je n’aime pas. -
Nos catégories mentales viennent d’un passé déjà lointain. C’est la galère pour analyser le présent voire le proche futur, sur cette base héritée. Ses promesses, Christophe Thivrier les avaient faites aux mineurs de l’Allier. Il n’y a plus de mines de charbon exploitées en France. Les mineurs sont ailleurs dans le monde.
Transitoirement, à l’échelle mondiale, nos pays surenveloppés sont bien plus consommateurs que producteurs, intensivement désindustrialisés. Les agriculteurs n’ont aucun poids politique, sont majoritairement écrasés, avec un taux de suicides dramatique.Au 21e siècle dans nos pays surenveloppés, le féminisme n’est plus que mafieux et prédateur, discrètement dirigé par Soros et Rockefeller. Si en plus il sait suicider des agriculteurs, c’est le triomphe...Les seuls emplois ouvriers que nous savons préserver sont le BTP et les services de maintenance et d’entretien, distribution et livraison. Les emplois de la grande distribution vont disparaître d’ici dix ans maxi. Si, il reste quand même les emplois du secteur de l’énergie. Mais le WWF et PisseVerte sont chargés de couler cela pour couler le pays entier.Le bon sens d’un consommateur, d’une consommatrice hors sol, en regard de ce qu’ont été des bons sens paysans, ou des bons sens d’artisans ou d’ouvriers qualifiés, bin...La pensée de gauche est demeurée fossilisée, incapable de prendre en compte les transformations mondiales de la réalité. Ses pilules de modernité, ses media notamment, furent facilement parasités par des ennemis du genre humain, cités plus haut.Au 21e siècle, la gauche, ou au moins ses intellectuels des classes moyennes sont sous possession diabolique, et infoutus de reprendre leurs esprits.-
Historiquement le concept de gauche et de droite naît pendant la Révolution Française.
Pendant la majorité du XIXème, être de gauche c’est vouloir la République, le suffrage universel et être anticlérical. Vers la fin du XIXème se développe une gauche socialiste qui relègue l’ancienne gauche à droite. Anarchistes, fouriéristes, marxistes et d’autres incarnent désormais la gauche socialiste.Cette gauche anticapitaliste se sépare en deux groupes antagonistes après la Révolution russe entre les communistes affiliés à l’URSS et les autres socialistes qui refusent ce modèle.Après la guerre 39/45, les socialistes évoluent vers deux voies différentes : l’une demeure anticapitaliste, l’autre invente la social-démocratie (congrès de Bad Godesberg) qui influence toute l’Europe du Nord à l’exception notable de la France.La gauche d’aujourd’hui est l’héritière de cette histoire.Les communistes n’existent presque plus depuis l’effondrement de l’URSS et n’ont plus pour objectif d’abattre le capitalisme en dehors de ceux affiliés à la quatrième internationale (NPA, LO).Mélenchon, le PG et quelques autres se contentent de tenir un discours anti-patronal, anti-finance et ouvriériste (sans avoir beaucoup d’ouvriers dans leurs rangs).Le PS qui est n’en déplaise à l’auteur un parti de gauche, n’a jamais résolu deux problèmes :Le premier étant de s’affirmer social-démocrate, chose impossible dans un pays où le PCF pesait jusque 40% de l’électorat après guerre et encore 25% vers 1980. D’où un discours en décalage complet entre les ambitions affichées (changer la vie, mettre le capitalisme au pas en 81) et la réalité de l’exercice du pouvoir.Le second étant de gouverner dans une période où le libéralisme mondialisé explose. Reagan arrive au pouvoir en 80. Sous la pression de cette vague de fond le PS est devenu un parti social-libéral comme tous les partis socio-démocrates européens mais sans le dire clairement car l’électeur français vit toujours avec le refoulé culturel communiste.Cela donne une gauche de gouvernement qui déçoit toujours, une gauche auto-proclamée « vraie » qui rêve toujours et au total, une belle tendance au suicide collectif.Pourtant de véritables marqueurs de la gauche existent et il serait bon que chacun y pense avant de vouer l’autre aux gémonies.Etre de gauche c’est aimer la démocratie. Les propositions sont multiples cela va du référendum, au non cumul des mandats, la décentralisation, du changement de République jusqu’au tirage au sort des élus, etc...On peut être d’accord ou pas mais l’idée est comme le dit l’auteur de donner le pouvoir aux citoyens le plus possible.Etre de gauche c’est aussi vouloir limiter l’inégalité inhérente au système capitaliste. Le curseur est plus ou moins poussé selon les partis mais l’idée de réduire les inégalités sociales est présente chez tous.Etre de gauche aujourd’hui c’est vouloir clairement une politique écologiste (énergies renouvelables, agriculture bio, sortie du nucléaire).Etre de gauche, c’est accepter et encourager les évolutions sociétales réclamées par les citoyens (le mariage pour tous par exemple)Etre de gauche c’est privilégier la compréhension entre les peuples plutôt que les postures nationalistes, protectionnistes ou agressives. De ce point de vue, l’UE peut être critiquable mais c’est un outil dont nous risquons bien d’avoir besoin dans les années qui viennent.Enfin, être de gauche en France c’est accepter toutes les religions mais les limiter à la sphère privée (Jospin par exemple n’a jamais clamé qu’il est protestant quand Fillon brame son catholicisme).Pour des raisons historiques (poids du PCF, institutions de la Vème République), la gauche française a toujours été sa meilleure ennemie. Il serait peut-être temps de regarder plus ce qui la rassemble que ce qui la divise.-
@Pie 3,14
Oui, les marqueurs de gauche existent et nous ne sommes pas loin d’être d’accord sur ce qu’ils sont
... conceptuellement. Jusque-là, on dirait que le rassemblement est possible.
C’est quand on arrive aux conséquences que cela se gâte.
D’abord sur l’U.E. Pour moi, elle n’est pas seulement criticable, mais inacceptable sur tous les plans, y compris celui de l’agressivité militaire. L’U.E. est la négation de tous les marqueurs de gauche, les vôtres déjà, et a fortiori les miens.
Ensuite sur le PS. Il garde son étiquette grâce à l’histoire. Mr Valls avait proposé d’ôter le mot socialiste, et, pour une fois, j’étais d’accord avec lui. Le PS est peut-être social-libéral dans le discours, si cela a un sens. Dans la réalité, il n’est rien du tout car il est totalement inféodé à l’U.E., à l’OTAN, aux USA et aux forces économico-financières qui ont la réalité du pouvoir. De temps en temps, il fait une alouette de social pour une colline de libéral. Et il se rattrape avec du sociétal qui ne touche pas à l’essentiel : de ce point de vue là, celui de la poudre aux yeux, le mariage pour tous à été un coup politique absolument génial. Car on payait le PS pour entretenir l’illusion.d’un choix possible et servir de paratonnerre aux réactions des électeurs. Je parle à l’imparfait, car je crois que ses maîtres s’apprêtent à le licencier au profit de Mr Macron. La population commence à réaliser que le PS n’est pas de gauche. Il faudra que cette réalisation devienne générale pour que puisse se reconstruire une gauche - au sens électoral - efficace.
Les temps vont être encore plus durs, c’est certain. Mais vous, le PS, vous ne pouvez plus compter sur aucun « rassemblement ». -
@Pie 3,14. « Sortir du nucléaire » ce sont les fortunes pétrolières de BP et Shell, via leurs filiales dont PisseVerte. Pas précisément des philanthropes.
« Energies renouvelables », c’est encore BP, Shell et Rockefeller.
« réclamées par les citoyens », ça veut dire poussées par les militantes homosexualistes et féminazies, financées par la C.I.A., Rockefeller et Soros.Exemple :Ces « gauches » là, menées par le bout du nez par leurs marionnettistes, sont l’un des meilleurs ennemis du pays et de son peuple. -
@Pierre-Yves Martin
Contrairement à vous je ne parle pas de rassemblement. Il existe des gauches et certaines sont inconciliables. Mais vous êtes toujours dans ce discours de la vraie gauche et de la fausse sans mesurer le poids de la réalité et en considérant que ceux qui gouvernent sont forcément des pantins.De ce point de vue, confortablement installé dans une opposition qui n’accédera jamais au pouvoir vous ne risquez pas d’être contredit. Peut-être faudrait-il faire la part des choses et arrêter de reprocher aux autres de ne pas appliquer votre programme.Pour ma part j’ai toujours voté PS ou écologistes jamais PC car je n’ai jamais cru au rêve soviétique. PS parce que j’aime voter pour des gens qui ont des chances de gouverner, écolo parce que je m’intéresse à leurs idées depuis longtemps. Je ne suis ni militant ni encarté, simple électeur et si le PS doit disparaître cela ne me fait ni chaud ni froid. Il sera remplacé par d’autres. La famille de gauche va du centre-gauche à l’extrême-gauche, peu importent les partis, les sensibilités demeurent.Mes convictions sont celles exposées dans le post précédent c’est pourquoi je me considère comme un électeur de gauche. J’ai voté Chirac en 2002 mais n’irai pas voter Fillon face à Le Pen si c’est le cas.Je suis par ailleurs très attaché à l’idée d’Europe qui au passage n’a pas d’armée véritable (vous repasserez pour l’agressivité militaire), est bien faible mais nécessaire. Vous ne voyez dans l’UE que du libéralisme, il y a bien plus que cela en réalité.Par ailleurs je suis bien content que l’OTAN existe encore en ces temps troublés face à la Russie et au Moyen-orient à feu et à sang.Vous parlez des USA avec un logiciel dépassé hérité du PCF. Les USA sont en train de perdre leur hégémonie, l’élection de Trump en est un symptôme, cela ne se fera pas sans dégâts, il est essentiel que les européens soient unis pour faire face. -
@JC_Lavau. Ce qui était ma gauche d’origine s’est révélé être un ventre fécond d’où sont sorties des bêtes immondes.
Les disciplines de divers métiers que j’ai traversés donnent des grilles d’évaluation incomparablement plus fiables que l’unique critère irraisonné « véritablement de gauche ». Les disciplines du qualiticien sont précieuses et applicables. Deng Hsia Ping en avait donné une version populaire : « Peu importe qu’un chat soit gris ou noir. S’il attrape des souris, c’est un bon chat ». Allant droit à l’essentiel, Philippe Marie de Hauteclocque dit Leclerc laisse Rol-Tanguy cosigner la reddition de Choltitz.On peut vivre sans désigner un adversaire, sans le moindre méchant désigné, sans le moindre malade désigné ; c’est même la base de la thérapie familiale. Ma famille politique d’origine en est bien incapable.Témoin gênant et incroyant à la force du poignet, je suis donc le méchant désigné par les profiteurs et profiteuses qui ont hérité du beurre et de l’argent du beurre. -
@ l’auteurL’historique du mot gauche,ses références à Marx au communisme....c’est pour moi de l’histoire préhistoriquequi occultent ses marqueurs actuelstrès bien énumérés par Pie 3.14Inutile de faire de la haute sociologieou de posséder un prix Nobel en économiepour les différencier des marqueurs du mot droiteJe les résumerais en 2 mots« partage équitable »sans jamais séparer ces 2 motsce que font bien sur ses adversairespour les contreret nous imposer« la déconnomie » de JacquesGénéreuxUne théorie économique dominante et complètement absurde-
Etre de gauche (comme être de droite d’ailleurs) c’est en être resté au XXe siècle, au clivage entre Peppone et Don Camillo. Celà représente encore du monde très certainement (surtout à droite), mais vous remarquerez que ce sont des personnes soient vieillissantes, soient trop intellectuelles et déconnectées de la vie réelle.
Je peux en parler : j’étais de gauche il y a douze ans. Cependant la mondialisation, l’immigration, l’Europe ont complètement transformé ce faux clivage, entretenu par facilité et peur du changement par les médias et les élites politico-économiques.
Que disent les partis censés représenter la gauche sinon en substance : « Ras le bol des classes moyennes, les immigrés sont plus à plaindre que vous » ? Et pourtant la vrai situation du pays c’est :
- des gens qui meurent à la porte des urgences
- des paysans et des policiers qui se suicident
- des mères qui tuent leurs enfants handicapés faute de place en institution
- plus de 400 morts de froid l’année dernière
Je ne reste que dans les cas les plus graves, ceux qui sont question de vie et de mort. La liste de tous nos problèmes sociaux n’est hélas pas exhaustive.Tout celà dessine le portrait d’un pays en voie de sous développement. Il n’en a pourtant guère été question lors des primaires citoyennes. On n’entend parler que de la générosité dont nous devrions faire preuve envers les migrants. Comme si nous ne payions pas déjà notre générosité passée !
On ne peut pas prétendre aider le peuple français et vouloir accueillir les migrants en même temps. Désolé c’est impossible. Personnellement j’ai choisi. Ergo je ne suis plus de gauche.
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@GisylEt oui mais malheureusement au XXIe siècleun partage équitable ne peut plus se faire à l’échelon d’une nationque tu le veuilles ou non si tu refuses de l’élargir au delà du coin de ta ruetu ne peux qu’ouvrir grande ouverte les portes de l’immigrationde ton petit coconJ’aime bien ta fine remarque ;«ce sont des personnes soient vieillissantes, soient trop intellectuelles et déconnectées de la vie réelle. »adeptes des cercles trop concentriques de notre ami Moderatus -
La droite ne se définit que contre la gauche.
La gauche ne se définit que contre la droite.Excellent moyen pour sommedéquer à pleins tubes.-
@JC_Lavau
C’est faux. Si l’on considère la vraie droite et la vraie gauche, il y a deux visions incompatibles de l’homme et de l’humanité. -
@Harry Stotte. Et tous en deux choeurs, sommedéquons !
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