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Accueil du site > Actualités > Politique > Gauche républicaine, émeutière ou révolutionnaire ?

Gauche républicaine, émeutière ou révolutionnaire ?

La gauche est une notion de plus en plus floue, et présenter le PS de Glucksmann ou les Verts pro-Otan, plus intéressés par le tri des déchets que par le sort des salariés, de gauche, ne contribue pas à y voir plus clair. Mais au-delà des représentations caricaturales, qu’est-ce que signifient exactement ces termes, la gauche et la droite ?

On raconte que pendant la Révolution, lors de la première réunion de l’Assemblée législative, en 1791, les députés monarchistes se sont précipités pour occuper le côté droit. Au départ la « droite » désignait donc les idées des partisans de la tradition, de la monarchie, de la religion, qui se choisirent pour symbole « la dextre » honorable et noble et qui laissèrent « la sinistre » aux autres, les révolutionnaires de 1789, les partisans des droits de l’homme et de l’égalité.

Il faut remarquer qu’entre la gauche et la droite se trouve placé depuis toujours un centre dit modéré mais surtout libéral qui a réussi à imposer des idées de droite en se qualifiant de centre. Dans les pays anglo-saxon cette manœuvre a réussi à faire disparaitre la gauche, démocrates et républicains, conservateurs ou travaillistes défendent la même vision de la société. En France on pensait échapper a cette mascarade, ce n’était qu’une illusion. La partie socialiste de Mitterrand après un court passage a gauche c’est ingénié à détruire le Parti Communiste et à faire progresser l’extrême droite. Ensuite, les différentes gauches plurielles n’ont plus tenté de changer la société, elles ont accompagné le néolibéralisme, leur combat n’a plus été que sur des questions sociétales.

Au sens historique, on peut définir trois principales « gauches » qui se superposent, qui se confondent et qui s’opposent souvent entre elles :

1) Gauche issue de 1789 : la gauche républicaine des valeurs humanistes, des droits de l’homme et du citoyen, du suffrage universel, de la démocratie, de la laïcité. Victor Hugo, Émile Zola, Jean Jaurès, etc.

2) Gauche issue de 1917 : la gauche révolutionnaire qui se définit par les luttes de la classe ouvrière pour le pouvoir politique et des colonies pour leur indépendance. C’est la gauche qui persiste à s’inspirer de la Commune de Paris de 1871 et de la Révolution russe d’Octobre 1917. Karl Marx, Lénine, Mao, etc.

3) Gauche de 1968 : la gauche émeutière, individualiste extrémiste, héritière de mai 1968 : rejet de l’État, des frontières, de la police, du travail et de l’autorité, écologisme, liberté des mœurs, exaltation des marginaux et des minoritaires. Proudhon, Foucault, Deleuze, Derrida, etc.

Existe-t-il aujourd’hui une quelconque raison pour que ces diverses traditions politiques et culturelles soient désignées par le même terme ? Et qu’elles aient vocation à s’unir ? C’est loin d’aller de soi contrairement à ce qu’a l’air de penser beaucoup de monde.

La gauche républicaine, et la gauche émeutière de nouveau, évoquent dans leurs discours hyperboliques des principes et des idées universelles, et qui en tant que telles peuvent en effet être partagées par tous. Mais sociologiquement et politiquement elles expriment et représentent des secteurs de la bourgeoisie parce qu’elles esquivent la question politique et économique centrale qui est l’exploitation des travailleurs. La gauche révolutionnaire représente le prolétariat et les peuples opprimés par l’impérialisme. Et ces idées ne peuvent donc pas, par définition, être partagées par les exploiteurs, ni par les néocolonialistes. De mon point de vue cette gauche-là, la gauche de la lutte des classes, est la seule véritable. Les autres « gauches » sont des variétés plus ou moins assumées du libéralisme politique. Ce sont des « droites » dissimulées. On pourrait aussi définir un autre clivage : entre la gauche de la redistribution (partielle) des richesses, et celle du contrôle des moyens de production. La gauche actuelle est presque entièrement constituée du premier type.

En fin de compte le slogan de Lutte Ouvrière, « le camp des travailleurs » définit très bien ce qu’est la véritable gauche. Il est dommage cependant que cette organisation dogmatique étymologiquement trotskyste n’ait jamais eu de stratégie pour conduire ce camp à la victoire. Mais ce n’est pas la seule dans ce cas.

http://2ccr.unblog.fr/2024/07/04/gauche-republicaine-emeutiere-ou-revolutionnaire/

D’après Gilles Questiaux


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23 réactions à cet article    


  • Gégène Gégène 13 juillet 2024 10:02

    Savais bien que j’avais déjà lu cet article !


    • alinea alinea 13 juillet 2024 12:34

      @Gégène
      Pas grave, l’important est d’en discuter ici !


    • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 13 juillet 2024 10:29

      ’’3) Gauche de 1968 : la gauche émeutière, individualiste extrémiste, héritière de mai 1968 : rejet de l’État, des frontières, de la police, du travail et de l’autorité, écologisme, liberté des mœurs, exaltation des marginaux et des minoritaires. Proudhon, Foucault, Deleuze, Derrida, etc. ’’

      >

      ’Gauche individualiste’’ ? C’est pas un oxymore, ça ? La mouvance de mai 68 relèverait plutôt amha, du libertarianisme.

       

       Gauche vs droite est un clivage aussi obsolètes que perverties. Mais ça marche encore, la preuve en est donnée par Macron qui a clairement perdu les élections récentes mais va remporter la mise en s’appuyant sur ce clivage bidon qui ne profite qui n’a jamais profité qu’aux élus et à leurs staffs.


      • Octave Lebel Octave Lebel 13 juillet 2024 11:18

        1/2. À propos de gauche, constatons simplement qu’actuellement LR, LREM ET RN continuent de chercher rageusement à vouloir, ensemble, à l’instar du rêve de certaines élites mondialistes et supranationales que Macron vient de rassurer en leur parlant de Washington, définir eux-mêmes ce qui est admissible de la part d’une gauche qu’ils rêvent façonnée à leurs envies, dans le standard Hollande-Gluksmann, un social-libéralisme au service des classes nanties en concentration et enrichissements continus, distributeur de pansements sociaux et bons sentiments et de l’ordre et la justice qui vont avec. Espérant ainsi remodeler la notion de peuple qui serait dorénavant sans le moyen de faire exister sa condition politique, sociale et culturelle autrement que par des particularismes identitaires et/ou locaux en refoulant et mettant hors discussion la nature et le rôle du pouvoir économique et son contrôle dont pourtant dépendent toute la structuration et la vie de nos sociétés. Chacun peut voir ici l’excès militant qu’y met le RN, comme ayant à prouver sa fidélité à l’oligarchie en place.

        Avec pour objectif central, de tenter la énième mise en garde-à-vue et déclaration d’interdiction de séjour à l’encontre d’un rassemblement du pays autour des fondements de l’action et de la responsabilité politique. Un programme clair de mise en œuvre d’une réforme urgente et ambitieuse, articulée, planifiée, équilibrant les ressources et les recettes, faisant avancer nos capacités citoyennes concernant l’organisation de notre vie collective. À l’opposé du sauve-qui-peut en cours dont la meilleure défense sont les apparences auxquelles les médias s’efforcent de nous faire croire ainsi que les éternelles combines politiques que permettent des institutions chargées de tenir les citoyens à distance d’une authentique représentation et implication démocratique.


        • Octave Lebel Octave Lebel 13 juillet 2024 11:19

          2/2. Ce programme est l’expression du changement sociétal en gestation dans notre société qui traverse toutes les couches sociales et qui nourrit et porte le mouvement LFI depuis sa création dans un rassemblement intergénérationnel.LFI composante indispensable du changement et qui doit donc être sacrifiée comme on peut l’entendre tous les jours. Ses adversaires ont parfaitement compris la logique, l’efficacité et la cohérence qui structurent le programme social, économique et politique du NFP qui découle du travail mené depuis longtemps et qui a abouti aux 640 propositions de la NUPES en espérant bien sûr encore l’arrêter. L’étape actuelle en train d’être franchie est celle qui nous mène, sous des apparences confuses où se révèlent comme toujours le véritable engagement des uns et des autres, dans un mouvement chaotique duquel participent les médias, vers une démocratie citoyenne. Il nous appartient de mesurer l’importance du moment car d’autres l’ont très bien compris concernant leurs intérêts qu’ils défendront par tous les moyens s’ils nous voient attentistes, démobilisés et divisés.

           S’il fallait une démonstration,  que nous aurions du depuis longtemps déjà, dans la foulée du référendum de 2005 par exemple, exiger une constituante nous impliquant en tant que citoyens, afin de renouveler nos institutions, en réfléchissant entre autres au recours à un modèle de proportionnelle de type compensation nationale associée à des circonscriptions départementales ou régionales. Nous n’aurions pas à subir cette partie de cache-cache et le défilé des hypocrites au grand bal des médias. Ce qui, ne nous trompons pas, enfonce encore un peu plus le pays et fait reculer l’espoir d’avoir un jour une démocratie un peu représentative du corps électoral et des élus responsables devant leurs concitoyens. Faisons-en notre priorité afin d’apporter de la clarté et de responsabiliser les dirigeants politiques. Le passage à la proportionnelle peut être proposé maintenant sans plus attendre. Il s’agit d’en faire un débat permanent pour mettre chacun devant ses responsabilités en général et pour les prochaines échéances. 

           


          • alinea alinea 13 juillet 2024 12:28

            Où mettre ces mots : réactionnaire, conservateur, souverainiste, collectif, bien commun, services publiques : santé, instruction, routes, transports, Justice...

            ces mots, je les prends pour me définir, montrer à quoi j’aspire.

            Réactionnaire, je l’ai déjà écrit ici : réagir contre la politique, la politique économique, la soumission... actuelles ; conservateur, conserver tout ce qu’on avait de biens et services publics, souverainiste, sortir de l’empire, donc de l’UE ; collectiviser les initiatives, agricoles, artisanales, favoriser les échanges... biens communs : renationaliser tout ce qui a été privatisé, services publics : se redonner les moyens de les avoir...

            Et virer tout le reste : la politique qui se transforme en soutien de la décadence « sociétale » ! et tout ce qui a été dit plus haut.

            ... on tourne en rond, je pense que le retour aux temps bénis, ce qui est réactionnaire et conservateur, retrouver notre liberté peuple/État, c’est souverainiste,donc de droite. !!

            Aussi, je suis de gauche, mais le progrès à l’envers m’effraie, je préfère un retour à un passé récent, pour un redémarrage vers un avenir encore plus éclatant.

            Je suis cataloguée de droite, voire extrême quand, avec beaucoup d’autres, je sens, devine puis sais les entourloupes, les mensonges criminels de l’épisode covid, tandis que je sais, après avoir senti et étudié, que l’épisode Ukraine est une saloperie bien vendue, et aussi que l’épisode Gaza, en est une autre bien imposée...

            alors ? je suis de droite ? ou de Gauche ?


            • charlyposte charlyposte 13 juillet 2024 12:34

              @alinea
              Deux mots...PAUVRE FRANCE.


            • Robert GIL Robert GIL 13 juillet 2024 12:45

              @alinea
              peut-etre devriez vous lire ceci...


            • alinea alinea 13 juillet 2024 12:59

              @Robert GIL
              il ne marche pas le lien !!! zut zut zut !!




            • Enki Enki 13 juillet 2024 13:40

              @alinea

              Ton cerveau est encore en vie, pas transformé en boite à étiquettes...

              Je l’ai déjà écrit, je ne suis :
              - ni complotiste, ni anticomplotiste,
              -

              ni de gauche, ni de droite,
              -

              ni conservateur, ni progressiste (quelle idiotie de séparer ces deux faces de la pièce, tout autant nécessaires à l’existence des individus et des peuples).
              Ça ressemble à de l’huile de foie de morue, mais ça va mieux après. L’esprit libre, c’est chouette. Tu te sens misérable petite chenille sans savoir que tu souffres parce que tu te transformes en papillon (bah, c’est joli...).

              Au résultat, de Gaulle a été bien plus socialiste que Mitterrand. Déjà, il était indépendantiste, pas celui qui a porté la francisque et a livré la France à la bureaucratie UEpéenne au service de l’atlantisme.

              de Gaulle était porteur du programme du CNR, que la Mitte a achevé de détruire. Plus concrètement, de Gaulle a créé la Sécurité Sociale dans un pays en ruine, avec Ambroise Croizat qu’il a recruté dans son gouvernement : il savait au moins travailler intelligemment avec les communistes. Il a établi un régime d’économie mixte, avec un équipement d’entreprises nationales pour les besoins fondamentaux des Français. Il établi les plan quinquennaux pour investir dans les grandes entreprises privées du pays en fonction des besoins d’une économie nationale. Il a livré à son départ le pays aux équipements les plus avancés d’Europe, et au moins le SMIC pour tous avec pour norme les CDI.
              Mitterrand... Et la droite qui a succédé, n’a jamais été gaulliste, c’était celle de l’argent que de Gaulle abhorrait. Et c’est kicéki a décolonisé l’empire Français ? La gauche ? Même pas la droite : juste de Gaulle.
              Donc bon...

              J’ai, heu, « discuté » avec des maïs OGM, parce qu’on ne laisse pas des sales pattes tripoter l’ingénie naturelle de la biologie qui fabrique constamment toutes les créatures vivantes de la planète. Aussi contre Monsanto, la firme qui prétendait faire main basse sur toute l’agriculture mondiale. Je me trouvais essentiellement avec des gens de « la gauche », même si c’est composite.
              J’ai refusé l’injection de brins d’instructions génétiques pour les mêmes raisons (’hacking cell", ça s’appelle, dans le nouveau normal scientifique). Et cette fois-ci contre Pfizer & big pharma qui prétendent s’emparer de la santé des habitants de cette même planète. Ça me colle avec PhillipotNDAsselineau de l’extrême droite complotiste de la mort qui tue.
              Ras le bol...

              La politique Française, c’est un moulin, à m*rde pour nous, à gamelles pour eux. 


            • La Bête du Gévaudan 13 juillet 2024 19:08

              @alinea

              collectiviser les initiatives, agricoles, artisanales, favoriser les échanges

              La collectivisation (et à plus forte raison l’écologisme) ne favorise pas les échanges ni les initiatives mais les restreint en les soumettant à l’autorisation du collectif. C’est la libéralisation qui favorise les échanges et les initiatives.

              retrouver notre liberté peuple/État (...) sortir de l’empire(...) le progrès à l’envers m’effraie (...) contre les guerres et dictatures sanitaires

              C’est aussi bien libéral.

              la décadence « sociétale » !

              sujet épineux... voulez-vous renvoyer les femmes à l’Eglise, la Famille et la Cuisine ? Ou bien souhaitez-vous simplement la fin des communautarismes aliénatoires ?

              Je ne peux pas vous dire ce que vous êtes... mais vous êtes certainement trop blanche pour le NFP... vous êtes bonne pour le Goulag « élément réactionnaire affligée de préjugés bourgeois »... de toutes façons « vos services publics ont été financés avec l’exploitation coloniale gna gna gna » et vous êtes une « blanche prolétaro-suprémaciste »... toute révolution dévore ses enfants. Une bonne partie des militants mélenchonistes risquent de finir comme les « SR de gauche » russes ou les communistes iraniens...


            • chantecler chantecler 14 juillet 2024 08:27

              @Enki
              Vous oubliez un détail :
              Le néolibéralisme est aux antipodes du PNR .
              Alors vous pouvez accuser F. Mitterrand d’avoir tué le PNR et les nouvelles structures de l’après guerre .
              Mais dans les faits la vague néolibérale, le tsunami a commencé dans les années 70 : Reagan , Thatcher et ses lobbies , plus ensuite les dirigeants adeptes....

              Et ça me gène d’insister : le tournant de la rigueur a été pris suite à un sabotage économique par la bourgeoisie : fuite des capitaux, inflation , dévaluations ...

              Aujourd’hui nous avons tout cela d’où effectivement une extrême prudence par rapport à des programmes jugés trop radicaux .
              mais en contre partie nous sommes confinés dans le statu quo , le nini ,le en même temps et la paupérisation globale de la société et ses recettes magiques : ubérisation, déclassement , déqualification , etc etc ...cf J. Attali qui avait pourtant été le « sherpa » de F.M ...

              La vie , l’économie , le niveau de vie, etc,etc sont liés aussi aux rapports de force .

              S’il suffisait d’élire un homme ou une équipe providentiels ça se saurait !
              Si une fois les élections terminées chacun rentre chez soi, pour déguster sa Kro devant la TV c’est fichu .
              Le pouvoir le sait bien qui sait bichonner les forces de l’ordre afin de confiner les gens chez eux , et surtout qu’ils ne se mêlent de rien !


            • Enki Enki 14 juillet 2024 13:29

              @chantecler

              Je sais que vous rejetez de Gaulle, moi c’est l’inverse (je l’ai « compris » sur le tard). Nous ne sommes pas de la même génération, c’est peut-être une explication.

              Mitterrand a fait le 3ème larron, justement, après Reagan (élu en 1980) et Thatcher. C’est même lui qui a répandu le neolibéralisme dans toute la CEE.
              Pour éviter un développement, cet article l’explique très bien :
              https://www.nouvelobs.com/economie/20110916.OBS0537/la-gauche-francaise-pionniere-de-la-deregulation-financiere.html
              Delors, placé par la Mitte a été le père du traité de Maastricht, l’ordolibéralisme qui y est inscrit (la concurrence libre et parfaite) est la forme la plus corrosive du néolibéralisme, même les Etats-Unis ne font pas ça, ils sont protectionnistes en loucedé.
              Mitterrand a recruté Tapie, quand même : le downsizing, l’argent facile, même la droite de l’époque n’aurait pas osé s’afficher avec un tel ministre.
              Alfonse Allais a prêché dans le désert mitterrandien quand les industries Françaises ont été délaissées, refourgués aux Chinois « qui ne savent pas inventer, juste imiter ». Parce-que la France était à la pointe de la technologique et allait investir dans le tertiaire supérieur, les « produits à haute valeur ajoutée ». Arf : le chômage a explosé, les « nouveaux pauvres » sont apparus au nouvel acronyme « SDF », il y a d’autres cerveaux dans le monde que ceux Français.
              Mais voilà : comme il avait la pancarte « socialiste », il pouvait faire tout l’inverse, ce n’était pas grave, puisqu’il était so-cia-liste. « Tonton, laisse pas béton », avec le langage à Jack Lang, la culture « socialiste », celle du tag partout, du rap et du verlan : c’était « la nuit à la lumière ».

              de Gaulle, c’était « si je suis élu, c’est moi qui fais, si vous n’êtes pas contents, vous le dîtes » : 5 réferendums (+ celui de la décolonisation de l’Afrique noire), deux démissions (et 5 attentats contre lui...).
              Mitterrand c’était « je suis démocrate ». Après son programme intenable, il est resté accroché à l’Elysée jusqu’au bout pour faire l’inverse et les cohabitations.
              Jean Guitton : Mitterrand était royaliste quand je l’ai connu. Il est toujours resté non pas royaliste mais royal. Il suffit de le voir faire trois pas dans l’espace, il est comme Louis XIV...
              Il a été cagoulard activiste et à l’action Française. Il n’y a pas que le Pen qui était pote avec René Bousquet, l’organisateur de la rafle du Vel d’Hiv, Mitterrand le recevait à Latché pour ses repas, jusqu’à ce que ce soit très tardivement dénoncé par les médias.
              Je pourrais allonger la liste, mais je ne veux pas être trop long. Il a toujours été un imposteur, (j’ai envie de dire une planche pourrie) seul le pouvoir l’intéressait. de Gaulle, non, il avait sa ligne et ne se trahissait pas, encore moins tous ceux qu’il représentait avec ses fonctions.


            • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 13 juillet 2024 14:33

              Gauche issue de 1917

              Celle-ci est plutôt issue de 1792, du 10 août, de la sans-culotterie et des « montagnards ». Elle sera active jusqu’en 1795, et resurgira en 1848 et 1871.


              • La Bête du Gévaudan 13 juillet 2024 18:32

                Il y a beaucoup plus de proximité structurelle entre un réactionnaire fédoaliste et un révolutionnaire communiste, qu’avec un libéral classique... Les réactionnaire comme le communiste souhaitent réunir en une même main le pouvoir (potestas) et la propriété (proprietas) et soumettre la rémunération de chacun à la décision du corps politique (quelle que soit sa forme). La seule différence réside dans le fait que le féodaliste remet le corps politique à la décision de l’aristocratie, alors que le communiste remet le corps politique à une bureaucratie plus-ou-moins élue. Mais dans les deux cas l’initiative individuelle y est soumise au bon vouloir du corps politique...

                Malheur, dans un tel système, à celui dont l’initiative déplaît au corps politique ! Ou bien simplement qui demeure incompris du niveau intellectuel moyen du corps politique. Quelle que soit sa forme, le corps politique a tendance au conservatisme, à la préservation des positions acquises et des équilibres d’influences. Le communisme n’échappe pas à la règle. C’est une des raisons qui conduit les systèmes féodaux ou communistes à la stagnation, car ils sont mécaniquement hostiles à l’innovation et à l’initiative intellectuelle. 

                Le libéralisme classique sépare la propriété du pouvoir. Cela permet à l’individu de s’émanciper (dans le cadre de la liberté et de la responsabilité individuelle), le pouvoir étant dévolu au strict règlement de la justice entre les parties (comme, par exemple, on l’observe aujourd’hui dans le droit pénal ou civil).


                • xenozoid Xenozoid 13 juillet 2024 19:32

                  @La Bête du Gévaudan

                  ... Le libéralisme classique sépare la propriété du pouvoir. Cela permet à l’individu de s’émanciper (dans le cadre de la liberté et de la responsabilité individuelle), le pouvoir étant dévolu au strict règlement de la justice entre les parties (comme, par exemple, on l’observe aujourd’hui dans le droit pénal ou civil). ....

                   trop de parenthèses, comme tout le reste

                   le gold étant cela :
                   ...le pouvoir étant dévolu au strict règlement de la justice.... 

                   va te masrurber connard, celui qui pense (croit)cela est soi un con soi tres conscient de sa connerie


                • xenozoid Xenozoid 13 juillet 2024 19:36

                  @isds

                   vous connaissez les isds ?


                • La Bête du Gévaudan 16 juillet 2024 16:54

                  @Xenozoid

                  ces instances et cours internationales sont le fruit de traités entre états souverains, dans le cadre des organisations internationales et des traités dits de libre-échange... elles sont donc l’émanation des souverainetés étatiques dans les conflits qu’elles ont à juger. On peut le déplorer ou l’admettre, mais c’est ainsi.

                  En tant que libéral, j’y suis plutôt opposé, car elles s’opposent à la souveraineté des cités. Elles sont des sortes de franchises et privilèges, qu’il n’y a aucune raison de concéder. Le risque à investir dans un pays étant pondéré, à mes yeux, par la fuite des capitaux en cas d’abus répétés par l’état concerné. Ma position a l’avantage de préserver à la fois la souveraineté des états et la liberté des investisseurs, ainsi que d’éviter la constitution d’instances supra-nationales bureaucratiques et opaques.

                  Mais je remarque que ces sortes d’instances sont essentiellement promues par le centre et la gauche, y compris la gauche radicale... Au nom des « grands principes »...


                • La Bête du Gévaudan 13 juillet 2024 19:31

                  @ l’auteur

                  bien que nous ne partagions pas les mêmes idées, je ne puis que vous inviter à étudier le « capitalisme des parties prenantes » sur internet... Très peu de militants de gauche sont au courant que le « néo-libéralisme » (1970-2020) a été très officiellement supplanté par le « capitalisme des parties prenantes » (vert, durable, woke, créole, inclusif, redistributif, racialiste, numérique, musulman et sécurisé). Faites vos recherches sur internet pour vous faire votre propre idée. Blackrock, Le Monde et Davos promeuvent ce capitalisme bienveillant contre les vilains lepénistes et « ultra-libéraux » à la Trump ou Bolloré... Mais les libéraux critiquent fortement ce qui n’est qu’un pas de plus vers une sorte d’URSS à la sauce occidentale.

                  C’est exactement comme en 1968 quand l’oligarchie a doublé la bourgeoisie sur sa gauche avec le « capitalisme du désir » (dénoncé à gauche par Pasolini ou Clouscard). Ca éclaire le « barrage républicain » qui unit toutes les forces compatibles (de LR au NPA) avec ce nouveau capitalisme centralisé et bienveillant. Les orga d’extrême-gauche proposent toutes un programme « non-incompatible », comme par hasard, avec ce capitalisme des parties prenantes. Le MEDEF et le CGT sont sur la même ligne, avec des mots à peine différents.

                  Un article qui vaut ce qu’il vaut, mais vous en trouverez d’autres en faisant vos propres recherches. https://www.contrepoints.org/2022/07/15/434993-quand-les-bons-sentiments-detruisent-le-capitalisme


                  • Robert GIL Robert GIL 14 juillet 2024 19:21

                    @La Bête du Gévaudan
                    je vous remercie pour le lien, je ne manquerais pas d’y jeter un œil. Pour moi capitalisme, néo-libéralisme, libéral sont issu de la même matrice. Pour moi les vrais questions sont :
                    Qui doit posséder les moyens de production ?
                    Qui doit diriger le travail ?
                    qui doit décider de la répartition des richesses produites ?
                    A mon tour de vous recommander un lien :
                    https://www.initiative-communiste.fr/


                  • La Bête du Gévaudan 16 juillet 2024 15:45

                    @Robert GIL

                    je vous remercie. Je connais le PRCF, et je lis de temps à autre leur point-de-vue... avec LO et autres, ce sont les seuls à gauche à poser les vraies questions... même si évidemment je ne partage pas leur réponse.

                    Pour moi les vrais questions sont : Qui doit posséder les moyens de production ? Qui doit diriger le travail ? Qui doit décider de la répartition des richesses produites ?

                    Entièrement d’accord... C’est pourquoi, en tant que libéral, j’apprécie un auteur comme Frédéric BASTIAT, car il pose ces questions au plan moral et non au plan de la pure efficacité économétrique. Une société ne peut pas se contenter d’une machiavélienne « efficacité ». Il faut en effet se poser la question de savoir ce qui est juste, bon, légitime, avant que de se poser la question de l’efficacité.

                    Evidemment, il n’aboutit certainement pas à la même conclusion que vous, mais il a le mérite de se placer sur le même terrain. C’est en outre un excellent écrivain français, un vulgarisateur efficace, qui croit à l’éducation populaire, et son oeuvre (composée en courts chapitres) est accessible au débatteur ordinaire que nous sommes.

                    Je songe par exemple à son débat public avec Proudhon (14 lettres échangées dans la presse) avec des arguments de haut-niveau de part et d’autre. http://bastiat.org/fr/gratuite_du_credit.html

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