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Identité nationale : où sont les députés UMP ? absentéisme à l’Assemblée Nationale

Le débat sur l’identité nationale essaie d’être omniprésent - aidé par la récente actualité avec le vote des Suisses contre les minarets : BFM TV, RTL, Le Monde, etc. tous parlent de ce fameux débat, dit « passionné »...et pourtant ! RTL titre : « même les parlementaires UMP boycottent ou trainent les pieds » alors même que l’initiative prise par Eric Besson sur l’identité nationale est « une fierté pour lui ».

Alors se débat initié par l’UMP passionne-t-il réellement ? A en croire le désintérêt des députés UMP, non. La réponse en vidéo...

 
Identité nationale : où sont les députés UMP ? par Baptiste_L06
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Bien que dans ce cas précis, il n’y avait pas de vote nécessaire, il en reste que nous marchons quand même sur la tête. Je m’explique : ceux qui initient ce débat, qui craignent que celui-ci soit repris par le Front National, qui sont garants de la représentation du peuple, sont les premiers absents ?! (dans l’article du Monde, on reconnaitra éventuellement le "principe d’inversion" (1), ce qui nous permettrait de lire et comprendre : "Sarkozy souhaite ardemment que le FN confisque le débat sur l’identité nationale")
L’absence de député de l’hémicycle me m’affecte toujours autant pour de multiples raisons dont l’une des principales est la volonté de respecter au mieux leur fonction ainsi que de servir au mieux le peuple.

La présence des députés à l’assemblée nationale est-elle obligatoire ? Comment les présences/absences sont-elles gérées ?

Non, la présence n’est pas obligatoire.
 
De manière plus détaillée : http://www.assemblee-nationale.fr/connaissance/reglement.asp
 
La présence en commission, aux articles 38 et 42 : le premier alinéa de l’article 42 précise que "La présence des commissaires aux réunions de commission est obligatoire". Un relevé des présences en commission figure sur le Journal officiel Lois et décrets, dans la rubrique "Informations parlementaires ; - Membres présents ou excusés" ;
 
La présence en séance publique, à l’article 162 : il n’existe pas de tableau de présence des députés en séance publique, pour les députés de la XIIe législature comme pour leurs prédécesseurs. Au mieux, on peut se reporter au compte-rendu intégral des débats http://www.assemblee-nationale.fr/12/debats/index.asp, mais par définition, dans le compte rendu ne figurent que les députés qui se sont exprimés au cours d’un débat parlementaire, ce qui peut donner une vision tronquée de la présence de députés dans l’hémicycle, notamment si l’on considère par exemple les séances de questions au Gouvernement.
 
Il n’y a donc pas moyen de savoir, sans faire soi-même une statistique partielle qui prendra plusieurs jours, si un élu a été présent à 30% ou 80% des séances sur un an.

La présence et l’absence des députés en images

Je vous propose de "rire" un instant, en comparant deux images. L’une correspond à la "théorie", l’autre à la "pratique".
 
Voilà ce que l’on nous vend sur le site gouvernemental de l’Assemblée Nationale : http://www.assemblee-nationale.fr
 
La soit-disante présence des députés à l'Assemblée Nationale - http://www.assemblee-nationale.fr/i/slide2.jpg
 
A présent, voilà un exemple parmi tant d’autres de ce que je constate dans la réalité, dans la pratique :
 
Absence des députés de l'Assemblée Nationale

Pourquoi l’absentéisme ?

Une piste de réponse est : ne pas se rendre à l’assemblée nationale permet de ne pas avoir à voter une loi lorsque l’on n’est pas d’accord avec, sans le dire ouvertement. L’absentéisme reste la seule défense des députés de la majorité pour ne pas voter les lois qu’ils désapprouvent.
 
Une autre piste parmi tant d’autres serait que pendant que les députés ne "perdent" pas leur temps aux sessions, ils peuvent s’investir dans un autre travail comme Maire ou Conseil régional par exemple, ce qui leur assure un confortable revenu supplémentaire. Nous débordons alors sur les fameuses polémiques de cumul des mandats.
 
J’ai pu lire aussi que l’absentéisme n’était pas vraiment une mauvaise chose, c’était peut-être même nécessaire ! En effet, par exemple Samuel Le Goff commence son argumentation en expliquant que trop de députés dans l’hémicycle entrainerait un trop grand "brouhaha" qui stériliserait les débats. Il évoque aussi la spécialisation des députés, c’est-à-dire qu’un député qui ne connait que trop peu de sujets n’a pas lieu de s’exprimer. Enfin, il justifie l’absence par le fait que "la séance publique, c’est la partie visible de l’iceberg, mais ce n’est que l’aboutissement d’un processus".
 
Je réagirais donc en commentant ces trois points. Premièrement, le nombre de députés : si le nombre de députés dans une seule pièce pose problème, pourquoi ne pas les faire débattre et voter par "groupes variables" dans des pièces séparées ? ou de manière plus large, pourquoi ne pas prendre les mesures nécessaires afin qu’un débat dynamique et fluide s’instaure ? Deuxièmement, par rapport à la spécialisation : cette réflexion est intéressante mais occulte complètement l’aspect représentatif et démocratique d’un débat et d’un vote. Est-ce que cette remarque de "je ne suis pas spécialiste, donc je n’ai pas le droit à la parole" règne en maitre à l’hémicycle ? Est-ce vraiment la conception de notre démocratie ? Troisièmement et pour finir, sur les séances publiques : le travail serait-il effectué en amont, ne laissant que chaises vides en aval ? Pourquoi ne pas plus montrer le travail en amont afin de constater de l’investissement réel des députés plutôt que de ne laisser qu’une image fantomatique ?
 
Une certitude, l’absentéisme fait grincer des dents et pousse certains à se poser la question : combien coute un député ?

Combien nous coute un député ?

D’après journaldunet, un député gagne 5.177 euros nets par mois.
 
A ce revenu, s’ajoute une "indemnité représentative de frais de mandat". Ils disposent aussi de leur propre caisse de retraite, leur assurance chômage. En plus de ces indemnités personnelles, les députés disposent d’un pécule pour rémunérer leurs collaborateurs. Fixé à 8.949 euros par mois, ce crédit peut financer quatre postes d’assistants parlementaires.
D’après une autre source, Maât’s, voici un fichier .pps illustrant la rémunération des députés français.
 
(1) A titre d’exemple, pour mieux comprendre et pour faire simple et court : c’est un peu comme la stratégie de la société Karcher, juste après la polémique du président. Une fois cette polémique légèrement éteinte, la société s’est de nouveau manifestée en disant grossièrement "arrêtez de parler de nous". Il fallait en effet lire et comprendre : "reparlez encore un peu de nous".
 
Source : www.nbiou.com
 

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10 réactions à cet article    


  • Christian Delarue Christian Delarue 29 décembre 2009 13:19

    Identité nationale : Nora Berra joue l’indigène de la république contre Pascal Clément en beauf de la République.

    C’est parfois dans les coulisses que le débat se tient !

    Face à Pascal Clément beauf de la République qui ne trouve rien de mieux que de dire « Le jour où il y aura autant de minarets que de cathédrales en France, ça ne sera plus la France » . Nora Berra s’oppose en indigène de la République en affirmant : « La laïcité n’est pas le refus de toutes les religions mais bien le respect de toutes les croyances. » .

    M Clément joue à se faire peur avec des mosquées dans chaque village car ce n’est pas demain la veille ! Faire peur, tel est la bonne vieille recette de la droite réactionnaire. Si dans trente ans il y a beaucoup plus de mosquées qu’aujourd’hui on sera bien toujours en France mais dans une France sans doute un peu différente. On serait dans une France différente aussi si les clochards sont partout ! Si les quartiers populaires pauvres encerclent comme dans les pays du tiers-monde des quartiers résidentiels riches. Et on ne saurait porter d’avance un jugement sur ce qui n’est que présupposé. Quand à la réponse de Mme N Berra, elle ouvre à toute les dérives face à l’emprise du religieux.

    On est ici dans le cas typique de deux visions extrêmes, le contraire de l’équilibration des tolérances.

    Dans un Etat laïc, Mme Berra, la liberté de religion concerne la liberté de croire mais pas la pratique illimitée de la religion qui peut être réglementée pour en circonscrire son emprise. La liberté de culte n’est pas absolue, mais abondamment réglementée. On parle d’ailleurs de « police des cultes ». De plus, tout des religions et des croyances religieuses n’est pas respectable ou à respecter. C’est fondamentalement ce qui ressort en France de la loi du 15 mars 2004 contre les signes ostensibles d’appartenance religieuse à l’école. Un modèle de « laïcité-équilibration » qui autorise les signes discrets et qui interdit les signes ostentatoires. Par contre, M Clément, l’Etat laïc n’a pas à distinguer entre les religions. Il n’y a pas de religion officielle en France. Les lois sont uniformes quand à la réglementation de la liberté de culte . Ce principe d’égalité et de non discrimination ne signifie pas qu’il n’a pas à voir de près les modalités de l’exercice des religions par leurs adeptes. Pascal Clément peut critiquer l’islam tant qu’il veut il ne peut empêcher l’exercice de cette religion qui souhaite ne plus prier dans la rue mais dans des locaux, et des locaux dignes et religieux, pas des caves ou des hangards. Tout au plus pourra-t-il exiger que les minarets soient discrets. Dans la perspective de la laïcité-équilibration, on pourrait envisager que soit limitée à l’avenir l’emprise architecturale des bâtiments religieux, mais de tous pas que de ceux du culte musulman.

    Il faut dire ici face à Mme N Berra la signification de l’article 1 de la Constitution qui dit que la France « respecte toutes les croyances » : il s’agit du respect du droit à croire, et non - c’est heureux ! - du respect de ce qui est cru, c’est-à-dire des dogmes des différentes religions.

    Christian Delarue

    Clochers et minarets : Autorisation en équilibration contre emprise

    http://www.agoravox.fr/actualites/societe/article/clochers-et-minarets-autorisation-66176


    • TITI 29 décembre 2009 13:43

      L’UMP répondra de son laxisme. La république démocratique et laique est un combat de chaque jour !


      • denis84 29 décembre 2009 15:49

        Pour faire un parallèle
        Pourquoi un salarié ,des lors qu’il a accepté un emploi,doit il etre assidu,et non un député ?
        Se présenter au suffrage des électeurs implique la VOLONTE (sinon la vocation) de les SERVIR
        Il n’y a aucune obligation de se présenter
        La moindre des choses serait donc ,une fois élu,de FAIRE SON BOULOT, donc d’etre présent
        Le probleme c’est que la plupart des candidats ne se présentent pas pour servir,mais pour SE servir
        Ceci pour les « casiers vierges »,alors pour les autres...........


        • M.Junior Junior M 29 décembre 2009 18:45

          Ils viennent quand parfois le mercredi quand c’est diffusé sur une chaine nationale. Sinon c’est juste pour se cacher dans des commissions, cumuler les mandats.

          Quand ils ne sont ni à l’assemblée nationale, ni à leur mairie, ni au conseil général ou régional, sont-ils payés pour prendre des cours de coaching avant de passer à la télé et diner avec des lobbystes ?

          STOP au virus ’UMP


          • Dominique TONIN dume 29 décembre 2009 19:08

            Dorénavant, apprenez à mieux voter càd pas pour un cumulard.
            Que le peuple francais par sa souverainetré retrouvée en 2012, participe au changement des règles concernant les élus (tous confondus).
            Si ces gens ne sont pas assis à leur palce dans l’hémicycle c’est doublement de notre faute ; 1- celle d’avoir voté pour ce guignol, ; 2 - c’est d’accepter sans rien dire et rien faire pour que cela change !
            Suivez les préceptes du « PF » ; www.peuplefrancais.fr et vous verrez que les choses peuvent, et doivent, bouger.


            • denis84 29 décembre 2009 19:19

              Oui,mais si le candidat « non-cumulard » n’est pas en phase avec mes idées,et,pire,est susceptible une fois élu de devenir l’un des « godillots » du parti d’en face,je fais quoi ?


            • Dominique TONIN dume 30 décembre 2009 08:59

              @deni84,
              Oui, c’est un risque à prendre, ms ceux qui vs représentent aujourd’hui st-ils en phase ? Qt au godillot, il ne va pas s’en vanter avant l’élection ! Il a des couilles ou ce sont celles d’un autre ! (lobbies, président de parti ou autres)
              Le but est de faire en sorte qu’il n’y ait plus de cumulard, pour que chaque élu soit essentiellement attentionné à son mandat, qu’un cumulard puisse gagner 15 000 € par mois en cumulant les fonctions sans toutes les remplir.
              Je suis pour la liberté totale d’expression des parlementaires qui doivent rester neutres et plus représentatifs. Regardez dernièrement, ils ont qd même voté la taxe carbone qui vient d’être purement annulée par le C.Constitutionnel. Ce dérapage prouve plrs choses : 1 - Que les parlementaires votent n’importe quoi, ou bien st commendités car ils n’avaient pas vu, ce qu’à désapprouvé le c ;Constitutionnel, càd le manque d’équité de la taxe carbone et que 93 % des plus gros pollueurs en étaient exonérés. 2 - Que les parlementaires, dans ce cas, ns représe’ntent très mal, puisqu’ils allaient ns balancer une taxe carbone inefficace et inéquitable. 3 - Preuve, s’il en est, que selon vos inquiétudes, ceux qui siègent aujourd’hui st loin d’être intègres et exempts de ts reproches !
              Le « PF » veut non slt changer les têtes gouvernantes inefficaces, ms aussi moraliser la politique et surtout redonner du pouvoir d’achat aux Français en faisant résorber la dette par ceux qui l’ont créée, càd les politicards/cumulards ! Du jamais vu en politique, pari osé ms tt à fait réalisable, c’est aux français de décider.


            • Aviseurinternational 29 décembre 2009 22:53

              « Cumuls d’indemnités », c’est quoi ?....... (keg)

               

              Le tour des villages et villes « cumulés »,

              mode d’emploi.

               

              Qui s’intéresse au « cumul d’indemnités » des élus, en général.

              Excepté les élus qui trouvent ainsi des rentes de situations très juteuses, sur le dos des contribuables.

              On parle beaucoup du « cumul des mandats » des parlementaires, mais qui pense que cela cache avant tout une situation plus sordide et plus scabreuse qu’est le « cumul des indemnités » auxquelles tiennent les élus.

               

              J’en veux pour preuve, la gène des 920 parlementaires (dont 749 sont des « cumulards patentés) invités depuis le 09/10/2009 à répondre à la question toute simple qui leur a été posée :

              « Qu’elle est votre position vis à vis du cumul de mandats et accessoirement du cumul d’indemnités ? »

              Et à laquelle il ne peuvent se dérober, à moins d’avoir des choses à cacher, car cela est inscrit dans la déclaration des droits de l’Homme et du citoyen, dont ils sont, par mandat, les garants !!!!

              Au soir du 24/12/2009, ils ne sont que 21 à avoir accompli leur obligation, un petit 2,4% quand même, ce qui nous incite à croire qu’effectivement le silence veut masquer des choses pas bonnes à remuer !

               

              Faisons le pari que dès lors où le « cumul d’indemnités » serait prohibé, « nombre de cumuls de mandats » disparaîtraient.

              Pour en savoir plus sur la question, déjà au seul niveau des municipalités « cumulardées  » par les parlementaires, voir

              http://www.marcfievet.com/article-au-village-sans-pretention-cumularde-keg—41724855.html

               

              Donnez vous la peine de creuser, même si le travail de compilation, de rassemblement et d’analyses des données, vous est offert sur un plateau.

              Vous découvrirez les mécanismes d’une institution politique bien ancrée dans les mœurs des élus et dont ils ne veulent, malgré des « promesses », chaque décennies renouvelées, se défaire, tans les places sont juteuses et bonnes à prendre, y compris les strapontins d’ascension.

              Prenez la peine de découvrir plus avant, à moins que vous vous désintéressiez de savoir à quoi et à qui sert l’argent de vos impôts.

              http://www.marcfievet.com/article-explications-sur-le-cumul-d-indemnites-consequence-directe-du-cumul-des-mandats—41777402.html


              • lanoux 29 décembre 2009 22:59

                Mon dépuré a moi (surnommé la fosse à caca....bun viiii, c’est mignon, député UMP de seine et marne possédant une entreprise de vidange de fosse sceptique...pour un UMP c’était prédestiné) emploi sa bonne femme comme collaboratrice, donc il est au dessus des 5000€ en therme de salaire (me faite pas croire que sa femme bosse en temps qu’assistante...emploi fictif ???)


                • Christian Delarue Christian Delarue 30 décembre 2009 01:52

                  Pour que les « grands élus » (pas le maire du village) ne forment pas une classe dirigeante « à part » déconnectée des citoyens et en osmose avec la bourgeoisie il faut non seulement limiter les mandats mais limiter les revenus perçus.

                  1 - MANDAT LIMITES :

                  - « verticalement » dans le temps ( 3 X3 ans maxi ou 2X5 ans maxi)
                  - « horizontalment » : pas plus de deux sortes de mandat par exemple.

                  2 - LIMITER LES REVENUS

                  - il faut des revenus plus sérieux pour les petits élus.
                  - mais limiter à 5000 euros par mois les revenus des grands élus

                  nb Le salaire maxi pour les députés est de 10 OOO euros par mois (de mémoire)

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