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Il est interdit d’interdire les OGM : le retour annoncé du mon68

Quarante après, le gouvernement français sous l’égide de l’idéologie du développement durable joue à l’Assemblée Nationale, au Sénat, et dans les Ministères, un remake écolo et élitiste de mai 68, en souhaitant imposer par la force politique des Organismes Génétiquement Modifiés dont personne ne veut réellement.

Le Grenelle de l’Environnement, le maïs mon810 et la loi de la jungle

Après maintes tergiversations sur la nature des risques liés au maïs mon 810 et après les concertations du Grenelle de l’Environnement, le gouvernement français a opté pour le gel des semences de cet OGM en ce début d’année et ce jusqu’au vote au Parlement d’une proposition de loi sur les OGM. La teneur de cette dernière, remaniée subtilement dans le fond depuis les prises de direction du Grenelle, a provoqué très vite le retrait des principales associations non gouvernementales (membres de l’Alliance, Confédération Paysanne...) à ce sujet. Outre le caractère inutile et purement symbolique ou communicatif, avant les élections municipales, du gel du maïs mon810, dont les semences ne se cultivent pas en hiver, la proposition de loi visant à permettre aux agriculteurs de «  produire librement avec ou sans OGM » n’a amené aucun élément nouveau quant à la problématique des OGM elle-même, et ce qu’elle implique dans la société. En effet, la loi sur les OGM agricoles apparaît comme une vision purement libérale et écologiste d’accompagnement de ces technologies, alors que la traçabilité et la séparabilité des filières n’existent réellement que sur le papier. La création d’une Haute Autorité Scientifique sur les OGM semble de plus ne pas apporter de garanties de multiplicité et d’indépendance des avis sur la question, de part l’unicité de l’organisme, qui se présente comme une nouvelle Commission du Génie Biomoléculaire (CGB), ouverte aux politiques. La constitution d’un délit de fauchage venait conclure un projet de loi tout entier tourné à la résolution d’une crise unique pour le gouvernement : comment faire passer dans la loi un texte accréditant le développement de tous les OGM sans distinction, qui pour les leaders décisionnels, est nécessaire et obligatoire. Le débat houleux à l’Assemblée Nationale sur cette loi ayant marqué l’explosion du camp UMP en fragments indivisibles s’est conclu par la réfutation in extremis de ses fondements, par l’adoption d’une motion de procédure permise par les représentants de la majorité eux-mêmes, dépositaires de la loi par leur gouvernement. Transformé en lutte pour la survie des idéologies, le débat sur la loi OGM s’est transformé en véritables joutes verbales où tous les coups sont permis, dignes de la loi de la jungle. Le sénateur Jean-François Legrand se voyait ainsi attaqué par les propres membres de son parti, le député UMP Jean Bizet déclarant alors : "On l’a exécuté, mais il bouge encore", plaçant la barre assez haute dans le déni symbolique des valeurs démocratiques et républicaines. Le rejet, approuvé selon un récent sondage par 67% des citoyens français, du texte de loi sur les OGM ne semble pas avoir d’effet sur les leaders décisionnels de la majorité, qui entendent garder leur cap sur cette question, sans considérer l’avis de la population. Et c’est aussi en faisant fi de l’avis des citoyens, que le Canada, fidèle aux directions prises par les Etats-Unis en la matière, vient tout récemment de confirmer le refus d’un étiquetage obligatoire sur les produits OGM, et ce malgré le souhait grandissant de la population pour plus de traçabilité des produits. Les démocraties occidentales auraient-elles perdu le sens de ce qu’est la démocratie ? Pas toutes, du moins sur cette question, la Suisse venant quant à elle de décider le prolongement du moratoire sur les OGM jusqu’en 2013, suivant l’avis d’une majorité de sa population.



Une fièvre verte du « développement durable » des OGM commerciaux au plus haut sommet de l’état

Le compte-rendu numéro 33 du 29 janvier 2008 de la Commission des affaires économiques, de l’environnement et du territoire, présidée par Patrick Ollier est sans appel. Selon le rapport de cette commission, état des lieux des OGM, ces technologies, notamment agricoles, sont présentées comme un moyen de « relever un défi démographique et un défi environnemental  ». Se calquant sur les positions européennes en la matière, dont la commission a établi une directive favorable au développement des OGM agricoles, il y a de cela sept ans, le gouvernement français entend transposer cette directive favorable aux OGM agricoles dans la loi française. Tel est le but avoué de cette entreprise politique. Pour ce faire, tous les moyens sont bons : faire passer les produits OGM pour de la recherche scientifique, exalter le sentiment de culpabilité écologique en brandissant le spectre de la famine mondiale, amalgamer la technique avec le produit fini, amalgamer les questions agricoles avec des questions médicales, jouer avec le sentiment écologique de l’opinion publique qui commence à s’éveiller sur les dangers des pesticides, promettre monts et merveilles aux agriculteurs, promettre la normalisation de règles industrielles dans une optique de développement durable par le biais de ces technologies : bois de peuplier qui permettrait de moins polluer l’eau lors de l’extraction du papier, ou plants permettant de fabriquer du plastique biodégradable, ou encore promouvoir l’idéologie de la moléculture en plein champ à grande échelle, et celle sous-jacente de la production d’alicaments (comme des vaccins dans du riz transgénique), sans bien sûr jamais évoquer les risques incontrôlables relatifs à la biosécurité de tels développements techniques, ou en éludant les questions de fond concernant les risques environnementaux et sanitaires.

« En 2001, cela faisait déjà quinze ans que des tests étaient menés dans plus de 400 laboratoires européens, sans qu’aucun risque supérieur à ceux inhérents à la création variétale conventionnelle n’ait jamais été détecté.  » Cette étrange déclaration est faite durant la table ronde sur les OGM par le directeur de l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA), Georges Pelletier. Pourtant tout indique le contraire ; nombreux sont les chercheurs se plaignant des difficultés à obtenir des informations complètes sur les produits OGM, et ce autant ceux qui ont des a priori positifs que des ceux ayant des a priori négatifs sur la diffusion de ces technologies dans l’environnement. D’autre part, dès 1996, Manuela Malatesta, chercheuse à l’université d’Urbino en Italie, a essayé de reconduire une étude toxicologique de Monsanto, à propos du soja Round Up Ready, qui constitue en 2007, plus de 64% de la production mondiale d’OGM agricoles dans le monde selon le rapport de l’ISAAA, organisme probiotech. Après une étude préliminaire montrant des différences statistiquement significatives dans les noyaux des cellules du foie, du pancréas et des testicules entre des rats nourris avec du soja transgénique et du soja conventionnel, les financements du laboratoire ont été arrêtés et la chercheuse a finalement dû quitter son université pour rejoindre celle de Pavie. Effectivement, la littérature scientifique indique que dans toutes les études réalisées à ce niveau, y compris celles réalisées par les multinationales productrices d’OGM elles-mêmes, il est impossible de trancher sur la présence d’effets toxiques des OGM dans la consommation animale ou humaine sur le long terme. Le dogme de l’équivalence en substance étant installé, cette chercheuse a vu ses financements arrêtés car il n’est donc plus utile, selon certains membres de la communauté scientifique, de continuer dans cette voie de recherche à l’intérieur de ce cadre. Mais ce consensus, érigé sous la pression économique et politique, n’en demeure pas moins très fragile dans ses fondements, car éludant tout questionnement sur la technique elle-même, contrairement aux recommandations effectuées dès 1975 aux Etats-Unis par plusieurs scientifiques de renom, lors de la conférence d’Asilomar sur l’ADN recombinant. Cette position, assez incroyable d’anti-scientificité et contraire à toute prévention sur la question, est aussi celle du directeur de l’INRA Georges Pelletier qui, sur la question de la recherche concernant la dangerosité et les risques des plants génétiquement modifiés (PGM), interroge : « Et on continue aujourd’hui encore à les chercher –est-ce bien nécessaire ? »




Un best of d’arguments tous plus infondés et superficiels les uns que les autres


Le compte-rendu de la table ronde d’information sur les OGM de la Commission des affaires économiques, de l’environnement et du territoire montre bien le niveau non scientifique et non transdisciplinaire, dans lequel s’est déroulé le débat sur les OGM au niveau des instances décisionnelles. Quelques citations prises au hasard du texte sont assez interpellantes et méritent quelques commentaires :

*Marc Fellous président de la Commission du Génie Biomoléculaire (CGB) affirmait lors de la table ronde : « Qu’est-ce que le gène ? C’est tout d’abord un promoteur, en quelque sorte le point de démarrage de la lecture. Vous avez ensuite un élément de régulation en fonction duquel le gène s’exprimera plus ou moins. C’est ainsi qu’a été modifié le régulateur dans un riz pour que la vitamine A s’exprime davantage.  »

Anti-OGM.info : La définition ici délivrée par Marc Fellous n’a rien à voir avec le gène : c’est celle d’un transgène, c’est-à-dire d’un insert biosynthétique, artificiellement construit pour opérer la manipulation génétique. Le fonctionnement génétique d’un organisme ne peut se réduite à l’activité d’un gène, car l’ADN représente un réseau génétique complexe (cf les publications de recherche du projet ENCODE sur le génome humain de 2007).


*Bernard Debré, membre du comité consultatif national d’éthique (CCNE) déclarait : « les hommes étaient eux-mêmes des OGM en raison de leur adaptabilité au milieu, laquelle a pris des milliers d’années. »

Anti-OGM.info : Bernard Debré semble n’avoir aucune connaissance de la technique à l’origine de l’obtention des OGM pour dire une bêtise pareille. Pour sa gouverne, voici un résumé pédagogique de la technique de l’ADN recombinant, à la base de la technique dénommée (à tort ou à raison) : « transgénèse ».

*Jean-Yves Le Déault : « il n’y a pas un OGM, mais autant d’OGM qu’il y a de transformations possibles. C’est d’ailleurs ce qui implique de travailler au cas par cas, comme pour le Monsanto 810  »

Anti-OGM.info : Monsieur Le Déault semble ne pas avoir idée de ce qu’est un principe catégoriel : le fait qu’il y ait plusieurs classes d’OGM implique en toute logique de définir les classes de ces transformations, et non de raisonner sur les objets de ces classes de transformation. Raisonner au cas par cas n’est donc pas raisonner sur le mon810, le mon863 ou le nouveau maïs Delicious TM de chez Monsanto -tous ces objets appartiennent à la même classe, celle des OGM agricoles-, mais tout d’abord et avant toute chose, définir et questionner les classes de ces transformations.

*En matière de santé et de risque sanitaire, Christian Ménard déclarait : « les États-Unis ont un recul de dix à quinze ans  ».

Anti-OGM.info : Aux Etats-Unis, depuis un réglement institué par la FDA en 1992, sous la présidence de Georges Bush Senior, aucune distinction n’est effectuée entre aliments de consommation GM et aliments de consommation non GM : il est donc strictement impossible d’effectuer quelque observation que ce soit, ou de tirer quelque conclustion valide que ce soit au niveau scientifique par rapport à l’impact des OGM alimentaires dans la consommation animale ou humaine pendant cette période.

*André Chassaigne, initiateur du très médiatisé amendement 252, et promu par les journalistes comme l’un des plus fervents personnages anti-ogm de l’opposition, déclaraient être « convaincu de la nécessité des essais en plein champ afin que la recherche soit exhaustive. »

Anti-OGM.info : Mais quelle recherche demande monsieur Chassaigne ? Dépenser tout l’argent des laboratoires et faire perdre le temps et l’énergie des chercheurs pour le contrôle d’applications commerciales d’intérêts privés ? C’est assurément une drôle de conception de la recherche scientifique, que celle qui entend uniquement se consacrer au service après-vente de produits finis, dénommé de manière très chevaleresque mais trompeuse : « biovigilance  ».

*Jacques Lamblin, évoque quant à lui "le côté irrationnel de la situation : l’homme accepte les organismes génétiquement modifiés lorsqu’il s’agit de médicament, mais pas lorsqu’il s’agit de plantes."

Anti-OGM.info : Des plantes, des animaux génétiquement modifiés, en tant qu’organismes à part entière, n’ont rien à voir avec la synthèse de molécules issus d’OGM, qui se fait en laboratoire depuis des décennies. Un médicament issu de la biotechnologie n’est pas un OGM, ce que ne semble pas avoir bien compris ce monsieur.


Il serait très long de revenir sur toutes les paroles de tous nos élus politiques sur la question des OGM, tant les avis divergent, présentant souvent des arguments sans fondement, dignes de la croyance. Alors qu’en mai 2008, se construit l’idée au sein des instances décisionnelles qu’il est interdit d’interdire les OGM agricoles, laissons pour conclure cet article, la parole à Bernard Accoyer, député favorable à la dissémination de ces technologies, et actuel Président de l’Assemblée Nationale, dont les arguments sur la question en ce qui concerne l’agriculture mondiale sont très proches de ceux de l’actuel Président des Etats-Unis, George Walker Bush, dont la politique sur ce sujet est très explicite :

« La science, tout comme les arts et les lettres, a élevé l’homme, elle l’a sorti de l’état de nature pour le faire naître à l’état de culture. Ne sombrons pas dans l’ignorance et l’obscurantisme. Ne faisons pas nôtre cette dangereuse croyance selon laquelle pour avoir mangé le fruit de la connaissance nous serions passés de l’état de grâce à l’état de pollution. Restons les enfants de Galilée, les enfants de Pasteur. Soyons à la hauteur de leur précieux héritage. Ce n’est que dans cet esprit, ouverts à l’autre et guidés par la recherche de la vérité, loin des anathèmes, des tabous, des tyrannies idéologiques, que nous pourrons relever ces défis. »


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52 réactions à cet article    


  • sisyphe sisyphe 17 mai 2008 11:59

    Continuons à manifester notre rejet des OGM.

    Faisons le savoir à nos députés !

    Demandons à ce que les votes de la loi pro-OGM soient publiés nominativement, pour pouvoir leur demander des comptes !

    Les députés sont élus par les citoyens pour exprimer leur avis : s’ils font le contraire, sous la pression de lobbies privés, ils ont des comptes à leur rendre !

    Usons de tous les moyens, toutes les procédures, pour faire respecter la volonté de la très grande majorité des citoyens : non aux OGM en plein champ !!


    • IMAM ATHEE 17 mai 2008 19:45

      Juste pour signaler que le Tall ci-dessus est un faux.

      Il y a 2 moyens de vérifier : cliquer sur mon pict pour accéder à ma fiche et voir mes anciens posts, et regarder mon ip qui commence en général par xxx.x19


    • Di Girolamo 17 mai 2008 14:25

      Ce qui me gêne dans cette histoire d’OGM , c’est que la question est mal posée et qu’à partir de là ,indéfiniment on risque de se retrouver en situation de réécrire des articles en pour et en contre sur le sujet.

      En effet réduire la question des OGM à l’une ou l’autre de ses composantes multiples : santé du consommateur, risque de contamination... etc ,c’est passer à côté du problème .

      Quel est donc le problème ?

      Le problème réside dans l’aspect invasif et colonialiste, DE FAIT , de ce procédé qui , qu’on le veuille ou non , ENGAGE la société dans une direction et non dans une autre . L’OGM n’est pas une activité de plus qui peut se développer à côté des autres , c’est un développement exclusif qui empêche d’autres options .

      Le problème des OGM est donc par nature une porte grande ouverte sur l’exclusivité d’un mode de développement et d’un modèle sociétal SANS DEBAT.

      Le problème est là , bien plus que dans les aspects techniques .

      La position QUE DEVRAIT tenir tous les citoyens , associations .... "gênés" par les OGM c’est : 

      1

      REVENDICATION DE L’ ORGANISATION D’UN GRAND DEBAT NATIONAL SUR : BILAN ET CHOIX DE SOCIETE

      2 MORATOIRE SUR TOUS LES OGM ( Le temps (long) du débat ( 1, 2..3..ans)

       

       

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        Lire les 5 réponses ▼ (de HELIOS, Les RG, Di Girolamo)

      • Radix Radix 17 mai 2008 14:45

        Bonjour

        Au moins les OGM ont démontrés une chose : nous ne sommes plus en démocratie !

        Radix


        • HELIOS HELIOS 17 mai 2008 14:57

          Apres le traité de Lisbone, et les multiples avatars des lois et futures lois sur internet...et j’en passe d’autres sincèrement, vous y croyez encore, vous, à la démocratie ? 

          Reflechissez un quart d’une demi seconde : si la loi HADOPI sort telle qu’elle, nous seront pire que la Chine, puisque le filtrage des sites internet deviendra obligatoire pour les fournisseurs d’accés.

          Ces mêmes fournisseurs d’acces sont assaillis de tous les cotés, par les "majors" de "l’entertainment"... musique et cinema ET par Madame Nadine Morano qui ne sait pas être mère pour interdire a ses enfants de regarder les sites pornos.

          J’en connais qui sont heureux, tous ceux qui voulaient "brider" les automobiles a 130 puisque c’est la limite !! et bien la c’est pareil, internet filtré, puisque c’est interdit...

          Et quand Agoravox sera filtré, qu’est-ce qu’il vous restera pour vous exprimer ?

           


        • Les RG Les RG 17 mai 2008 15:01

          On fera des sites, comme le font les nazis , depuis l’ étranger.

          Correction : Green Peace a eu raison de dénoncer tous les produits infestés d ’ OGM , mais pour être efficace il faut en boycotter un : le lait par exemple . Mais un appel au boycott est-il légal ? pas sûr ...


        • Francis, agnotologue JL 17 mai 2008 14:52

           

          Le sophiste pense que rien n’est vrai.

          Le pragmatiste pense qu’est vrai ce qui est bon.

          L’opportuniste pense qu’est bon ce qui l’enrichit.

          Voilà pourquoi les sophistes sont les chantres de la mondialisation libérale.


          • Les RG Les RG 17 mai 2008 14:55

            Nous signalons la convention Aarhus , et la dénonciation selon l’ article 40 du code pénal ( pour toute nuisance environnementale et toute atteinte au droit des militants écolos ). Voir sur notre blog.

            Faucheurs Volontaires d ’ OGM nous préférons l’ attaque ( intenter partout en France de nombreuses actions en justice, individuelles ou collectives : une simple lettre RAR à votre tribunal suffit ... et imaginez la tête de Sarkö et Rachidior  Pra’Dati ! ) à la défense :

            Les faucheurs qui sont actuellement accusés et se défendent sont en position d ’infériorité , la preuve : les lourdes condamnations .

            Et pourquoi pas des blocus téléphoniques et internet du ministère de l’ agriculture , le boycott d ’ UN produit bien ciblé ( Green Peace a proposé une liste de trop nombreux produits , que seuls les militants suivent vraiment.


            • Les RG Les RG 17 mai 2008 15:06

              Encore une correction ( c ’est l’ heure de la sieste, on est un peu mous) :

              Nous sommes faucheurs et sommes avec nos "collègues " dans la défense.

              Mais conjointement nous attaquons.


            • jcm jcm 17 mai 2008 15:15

              Qu’une plante modifiée génétiquement produise ce que l’on attendait d’elle (par exemple une résistance à un herbicide) ne garantit en rien qu’elle ne produit que cela et aucune étude fiable n’est faite pour en avoir la garantie (ou bien alors qu’on me le prouve !).

              Par conséquent une plante OGM pourra éventuellement produire une protéine potentiellement toxique, pour tout le monde ou pour certaines personnes (prendre l’exemple des gliadines du gluten qui provoquent une destruction, lente mais certaine, des parois intestinales chez les 3 à 5% de la population occidentale d’intolérants au gluten).

              Cette intolérance est invalidante et parfois très difficile à détecter : une intolérance similaire issue d’une plante OGM sera encore plus difficile à mettre en évidence si elle ne figure pas déjà au répertoire des pathologies connues.

              Afin que cela ne puisse pas avoir lieu il serait indispensable qu’avant toute mise en production un inventaire complet des composants d’une plante OGM soit réalisé, ce n’est JAMAIS le cas.

              Mais ceci ne vaudrait QUE pour l’OGM aux semences de première génération, garanties par le fournisseur, car la dispersion des pollens permettra des croisements imprévus, très aléatoires, dont il est impossible de prévoir les résultats.

              De tels croisements ont été constatés au Mexique pour le maïs et l’on trouve au bord des voies de communication des plants épars de maïs difformes dont les propriétés sont évidemment ignorées mais qui peuvent se reproduire et devenir envahissantes.

              Dans ce pays c’est un patrimoine mondial, les espèces originales de maïs, qui se trouve puissamment menacé, ceci à l’heure où de très nombreuses espèces végétales sont menacées de disparition du fait d’autres phénomènes non liés aux OGM.

              A l’heure également où un déclin mondial des insectes pollinisateurs accroît la menace de disparition des plantes qui ont besoin de pollinisation pour se multiplier.

              On pourra penser que le danger de disparition des espèces originales de maïs au Mexique ne serait pas accru par la culture de maïs OGM en France, et ce serait oublier qu’il existe dans notre pays un assez grand nombre de variétés de maïs élaborées localement au fil des décennies.

              Ces variétés appartiennent au patrimoine humain et français : elles disparaîtront avec la culture du maïs OGM, et ce phénomène sera identique pour toutes les espèces.

              Rappelons ici qu’il se cultive en France, en quelques lieux, d’autres plantes modifiées génétiquement et sur lesquelles on garde un bien grand silence, c’est le cas de peupliers notamment.

              Eviter la perte de ce patrimoine est une mission d’utilité générale pour l’ensemble de l’humanité.

              Alors que de très nombreux pays pratiquent massivement la culture de plantes modifiées génétiquement, et verront donc leur patrimoine d’espèces vierges de croisement avec des transgéniques s’étioler assez rapidement on pourrait penser que le meilleur des rôles qu’un pays encore assez bien préservé de ces transgéniques pourrait jouer serait de se consacrer à une "conservation dynamique" des variétés mondiales menacées de croisements suspects.

              Ce que j’entends par "conservation dynamique" n’est pas un patchwork de parcelles bien étiquetées aux seules fins de préservation, mais une agriculture qui utiliserait là où elles sont les mieux appropriées (choix des biotopes et zones climatiques) des plantes afin de fournir une production commercialisable et auxquelles s’appliqueraient les pratiques de sélection variétale classiques.

              Il s’agit donc d’une agriculture d’où la recherche et le progrès ne seraient pas bannis.

              Dans quelques années on regrettera peut-être que la France, qui bénéfice encore aujourd’hui d’un virginité OGM suffisante pour permettre un tel processus, n’ait pas pris cette voie, car il y aura probablement un après le "tout OGM".

              Cet "après" deviendra une évidente nécessité lorsque, franchissant la portée des discours flatteurs de leurs promoteurs, les OGM auront massivement fait la preuve des nombreux inconvénients qu’ils présentent.

              Des inconvénients dont un certain nombre sont aujourd’hui connus mais ne se manifestent pas encore de façon suffisamment intense pour justifier l’abandon de la culture des OGM.

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              • Jean Lasson 17 mai 2008 15:38

                Tout à fait d’accord avec vous.

                Parmi tous les inconvénients associés aux OGM, celui que vous soulignez, la dissémination des transgènes par le pollen, est parfaitement démontré et avéré. De plus, il semble bien que cette contamination des plantes non-OGM et des plantes sauvages soit complètement voulue par les semenciers. Elle est, pour eux, stratégique. Il faut bien comprendre qu’au delà d’un certain seuil, la contamination sera quasi-définitive, parce qu’il faudra alors de longs et coûteux programmes de sélection pour éliminer les transgènes contaminants des variétés cultivées.

                Il est impératif de s’opposer à cette stratégie des semenciers. Pour cela, il nous faut d’abord et avant tout exiger que toute plante OGM cultivée au champ soit mâle-stérile, c’est-à-dire qu’elle ne produise pas de pollen.


              • Les RG Les RG 17 mai 2008 16:57

                On soupçonne les semenciers d ’avoir déposé des larves de chrysomèle en Europe ... dès leur descente d ’ avion , près des aéroports ! car c ’est là qu’ on en trouve , de façon anormale.


              • OGM=DRM 17 mai 2008 15:38

                C ’ est une technologie pas si complexe , elle sera piratee , comme en informatique certain creeront leur propres codes et les diffuseront dans la nature , que diront nos ministres lorsque l ’ on trouvera du mais fabriquant des drogues , contenant des genes de cochon ou humain ? ( la , ils s ’ interesseront a l ’ etique , si ca touche le religieux  ! )

                Ils ne pourront plus rien faire car contrairement a internet , on ne controle pas la matrice de la nature , tout programme injecte dans le systeme ne pourra etre extirpe par des lois .

                 

                Le piratage a deja commence en Inde ( http://www.ogm.ch/infos/coton/Au%20Gujarat.htm ) , il s ’ agit juste de croisement volontaire entre OGM et non OGM , mais que ce passera t il lorsque des individus ou des mafias sauront utiliser ces technologies .


                • OGM=DRM 17 mai 2008 18:00

                  Le plus efficace , c ’ est la peur . Si les gens ont peur ils n ’ acheteront plus , meme si c ’ est pas cher .

                  Il faut faire comprendre que c ’ est peut etre fatal comme l ’ amiante de manger des plantes qui fabriquent leur insecticide .

                  C ’ est malheureux car aujourd ’ hui tout inquiete les Francais , dans tout les domaines , mais peut etre est ce pour un bien s’ il cherchent a tracer leurs aliments .

                  Il serait peut etre bien de creer un nouveau label BIO 0% garanti .


                • Barbaring 17 mai 2008 15:49

                  Avec le gouvernement actuel les OGM finirons par passer indemne meme si on manifeste.

                  Regarder le cas pour RED BULL :


                  - Suite aux conclusions de l’Afssa en 2003 le Red Bull a été interdit de commercialisation en France pour « effets neuro-comportementaux indésirables ».

                  -On ne connaît pas les effets à long terme de la taurine ou du glucuronolactone et une canette de Red Bull contient en plus de 80 mg de caféine, 1000 mg de taurine et 600 mg de glucorono-lactone. Ces composés sont donc présents en grande quantité et l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) a donc opté pour le principe de précaution.

                  -Depuis le vendredi 16 mai, la recette originale du Red Bull est autorisé à la vente sur le territoire français, en effet le Ministère de l’Economie et des Finances à décidé d’autoriser la taurine contre l’avis de l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments qui assimile pourtant Red Bull à un produit dopant. Le "vrai" Red Bull devrait donc arriver sur le territoire français sous peu et sa version à l’arginine, distribuée depuis le 2 avril 2008, disparaîtra au 15 juillet 2008.

                  On peut donc voir que le gouvernement et les entreprise agroalimentaire prenne les citoyens pour des rats de laboratoire. Au pire on payeras nous meme nos soins de cancer ou autre avec nos mutuelles. Et eux aurons fait les bénéfice de ne pas faire d’étude couteuse. Il prefere que l’on paye leurs dégats.

                  Donc on peut attendre la meme chose pour les OGM.

                   

                  Source : wikipedia

                  Lire la suite ▼

                  • sisyphe sisyphe 17 mai 2008 15:54

                    Entre autre actions possibles : passer les champs d’OGM à un colorant indélébile : noir, par exemple...

                    Une bonne petite vaporisation : au moins, il n’y a pas lieu d’être attaqué pour fauchage...


                    • jcm jcm 17 mai 2008 16:29

                      A faire d’urgence : des stocks de bleu de méthylène !!!

                      ... d’ici à ce qu’il y ait un embrago sur les pulvérisateurs...


                    • Les RG Les RG 17 mai 2008 22:33

                      On y a pensé mais les organisateurs refusent de polluer le sol : nous trouvons que c ’est un moindre mal , mais bon , il faut obéir.


                    • Forest Ent Forest Ent 17 mai 2008 16:23

                      Le pire dans tout ça est que personne ne pose la question "à quoi servent les OGM" ? Qu’est-ce qu’ils peuvent apporter concrètement aux français ? Admettons que dans le "meilleur" des cas ils augmentent très légèrement la productivité agricole. Et alors ? Ca fait 50 ans que celle-ci continue à augmenter, au prix d’une destruction systématique de nos nappes phréatiques, et il semble pourtant que nos agriculteurs aient toujours du mal à joindre les deux bouts, et que l’esseniel de la marge de l’industrie agro-alimentaire ait été capté par des intermédiaires et la distribution. Alors n’y a-t-il pas plus utile et plus urgent à faire ?

                      Mme Guillou de l’INRA a rédigé dans "le monde" une tribune disant qu’ils étaient nécessaires pour nourrir le tiers-monde. Pourquoi alors en cultiver chez nous ? Pour favoriser encore l’exportation, alors qu’il a été montré qu’elle était plus néfaste qu’utile au tiers-monde ?

                      Tout le monde voit bien dans cette histoire qu’il s’agit de favoriser les intérêts de quelques industriels au détriment de ceux à la fois des producteurs et des consommateurs, et surtout de l’avenir de la planète et nos enfants. C’est un peu gerbeux ...


                      • Les RG Les RG 17 mai 2008 22:44

                        Le maïs normal est déjà une aberration : il nécessite des quantités phénoménales d ’eau , au détriment de l’ ostreiculture ( les huitres ont besoin de l’ eau douce apportée par les cours d ’eau ).

                        A notre connaissance , un agricult U eur n’ a pû vendre à l’ Espagne son maïs transgénique tant les cours étaient bas.

                        Quand nous fauchons ces saloperies, nous sommes effrayés par les épis avec des chancres noirs , malades donc , et nous portons tous des gants de protection .

                        Les paysans indiens se sont suicidés par dizaines de milliers , ruinés par Monsanto , affamés par les mauvais résultats ... 

                        regardez " la Télévision Paysanne sur le net , vous saurez tout sur la catastrophe transgénique.


                      • Mr Mimose Mr Mimose 17 mai 2008 16:30

                        Sisyphe, votre post est un appel a la dégradation de biens privés, ceci est punissable selon l’article 322-13 du code pénal


                        Article 322-13

                         

                        (Loi n° 92-1336 du 16 décembre 1992 art. 363 et 373 Journal Officiel du 23 décembre 1992 en vigueur le 1er septembre 1993)



                         La menace, par quelque moyen que ce soit, de commettre une destruction, une dégradation ou une détérioration est punie d’un an d’emprisonnement et de 100 000 F d’amende lorsqu’elle est faite avec l’ordre de remplir une condition.
                         

                         La peine est portée à trois ans d’emprisonnement et 300 000 F d’amende s’il s’agit d’une menace de destruction, de dégradation ou de détérioration dangereuses pour les personnes.

                         

                          Lire les 8 réponses ▼ (de Mr Mimose, Emile Red, Les RG, Nobody knows me)

                        • TSS 17 mai 2008 17:29

                          essentiellement à asservir les paysans car ce sont des semences non reproductibles !

                          par consequent ,obligation de reacheter des semences tous les ans !comme les legumes hybrides F1 dont il est impossible de reutiliser les graines.

                          ne pas oublier que les grandes exploitations céréalières ne sont plus la propriété de particulier mais sont exploitées et financées en sous main par les fonds de pension


                          • patroc 17 mai 2008 17:29

                             Bon article documenté... Manger moins, manger bio et boycotter les grandes surfaces alimentaires qui nous empoisonnent (cf l’huile de moteur pour préparer les mayos et autres produits toujours vendus dans nos grands magasins ! (canard enchainé de cette semaine))... Rien d’autre à faire : on mange mieux et pas un centime pour Leclerc et monsanto !... C’est tout mais si une majorité fait çà, c’est tout leur système qui disparaît...


                            • OGM=DRM 17 mai 2008 18:05
                              Le plus efficace , c ’ est la peur . Si les gens ont peur ils n ’ acheteront plus , meme si c ’ est pas cher .

                              Il faut faire comprendre que c ’ est peut etre fatal comme l ’ amiante de manger des plantes qui fabriquent leur insecticide .

                              C ’ est malheureux car aujourd ’ hui tout inquiete les Francais , dans tout les domaines , mais peut etre est ce pour un bien s’ il cherchent a tracer leurs aliments .

                              Il serait peut etre bien de creer un nouveau label BIO 0% garanti .

                              Réagir à l’article | Réagir au commentaire |

                               

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                              • sisyphe sisyphe 17 mai 2008 19:06

                                A propos, ça ne concerne pas directement le sujet, mais, parallellement ....

                                 

                                Accusé par les apiculteurs de faire des ravages parmi les colonies, l’insecticide Cruiser, sous surveillance depuis janvier, n’a pas augmenté "la mortalité des abeilles", selon le ministère de l’Agriculture.

                                (...)

                                 

                                Fabriqué par la firme suisse Syngenta, le Cruiser est un insecticide d’enrobage des semences de maïs dont la molécule active, le thiamétoxam, appartient à la famille des neurotoxiques.

                                Les apiculteurs sont partis en guerre contre ce nouvel insecticide qui pourrait, selon eux, faire des ravages parmi les colonies d’abeilles. Ils le rapprochent de deux autres insecticides, le Gaucho et le Régent, qui ont été interdits sur certaines cultures.

                                http://www.liberation.fr/actualite/economie_terre/326831.FR.php


                                • cerram 17 mai 2008 19:23

                                  Dans tous ces débats sur notre principe de se nourrir, où est le problème ? Actuellement nous vivons plus longtemps que nos aïeux qui mangaient des produits naturels. Le bio assure-t-il plus de longivité de vie ?

                                   


                                  • jcm jcm 17 mai 2008 21:51

                                    Comme si la longévité ne dépendait que du facteur alimentaire !!!

                                    Dans la même veine ou pourrait écrire : nos ancêtres n’avaient pas la télé, normal qu’ils aient vécu moins longtemps que nous...

                                    Ces é "raisonnements" (!) se valent.


                                  • drzz drzz 17 mai 2008 21:20

                                    Les Français vont manquer la révolution biotechnologique comme ils ont manqué la révolution économique.

                                    Faut pas se leurrer, c’est vraiment un peuple de cons !!!

                                     http://leblogdrzz.over-blog.com

                                      Lire les 9 réponses ▼ (de Jean Lasson, Les RG, Nobody knows me, undefined, wesson)

                                    • chmoll chmoll 18 mai 2008 09:22

                                      borloo ,ske tu mang’rais la merde que tu veux autoriser à faire pousser

                                      ment pas !!! sinon pas plus d’apéros

                                       


                                      • IMAM ATHEE 18 mai 2008 13:13

                                        Je tiens a signaler que les 2 Tall ci dessus sont des faux ! Le vrai Tall c’est moi !

                                        L’autre tall raconte sans cesse des conneries au sujet du wtc, que ceux ci ont été attaqué par une bande de terroristes vivants dans des grottes !

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