Il n’y a pas deux types de résidents !
Voici une question sensible à Agoravox... Mais tant pis si cela entraîne des crispations, il faut débattre et avancer.

C'était une des promesses du candidat Hollande, promesse qui n'a pas été tenue, une de plus.... Le président a déclaré que ce sera pour l'après municipales de 2014 !?
Jusqu'en 1998, je n'étais pas favorable au droit de vote des résidents étrangers pour les élections locales, préférant que l'on ouvre plus largement l'accès à la nationalité.
Cette position était d'ailleurs partagée par beaucoup....
Il fallait que le droit de vote ne soit pas fractionné.
En 1998, tout a changé puisque comme le montre la motion votée par le Conseil municipal de Nangis (Seine et Marne) les étrangers citoyens des pays d'Union Europénne résidant en France ont pu être électeurs et éligibles pour deux élections.....
Aujourd'hui il faut que la justice soit rendue :
« En 1998, les étranger(e)s citoyen(ne)s des pays de l’Union européenne résidant en France ont été admis(es) au vote et à l’éligibilité pour les élections municipales et au Parlement européen.
En mai 2000, l’Assemblée Nationale a adopté une proposition de loi accordant le droit de vote et d’éligibilité aux élections municipales pour les étranger(e)s extracommunautaires, qui résident légalement sur le territoire depuis cinq ans au moins. Le Sénat, à son tour, le 8 décembre 2011, a adopté cette même proposition. Il reste à mettre en œuvre la révision constitutionnelle nécessaire.
En 2012, lors des élections présidentielles et législatives, la nouvelle majorité a inscrit cette réforme dans son programme. Conformément à ses engagements dans sa déclaration de politique générale, le Premier Ministre, en juillet puis en septembre, a promis qu’il y aurait un projet de loi en 2013.
Près de deux millions et demi d’étranger(e)s extracommunautaires vivent et travaillent dans des communes où elles/ils participent à la vie locale et paient des impôts.
Ces femmes et ces hommes sont nos voisins, nos collègues de travail, nos parents. Ils participent au bien vivre ensemble dans notre commune et sur l’ensemble de notre pays. Ils ont construit leur vie sur notre territoire parfois depuis de nombreuses décennies. Ils sont responsables d’associations, de syndicats, acteurs de la vie locale. Ils continuent pourtant d’être exclus au droit de voter et d’être élus aux élections municipales.
Le droit de vote aux élections locales, intègre sans discrimination toutes les personnes qui contribuent au vivre ensemble, il est donc un facteur de réduction des inégalités.
Selon un sondage HARRIS de mai 2013, 54 % des Français sont favorables au droit de vote des étrangers aux élections locales.
Il faut savoir que 17 pays de l’Union Européenne accordent déjà le droit de vote aux personnes non-communautaires et qu’à plusieurs reprises, des institutions européennes se sont prononcées pour le droit de vote et d’éligibilité des résidents extra-communautaires aux élections locales.
Pour toutes ces raisons, le conseil municipal de Nangis, réuni le 8 juillet 2013 :
-
se prononce en faveur du droit de vote aux élections locales des résidents extra-communautaires en situation régulière pour répondre à la fois à une préoccupation de cohésion nationale et aux exigences républicaines d’égalité et de fraternité ;
-
demande au Gouvernement l’inscription, dès que possible, à l’ordre du jour de la session parlementaire, de l'examen d’un projet de loi accordant le droit de vote et d’éligibilité aux élections municipales à l’ensemble de nos concitoyens majeurs résidant légalement en France. »
Il ne peut pas y avoir deux types de résidents en fonction de leurs origines.... Sinon on maintient une ségrégation.
Jean-François Chalot
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