Jacques Chirac : « La situation de la France s’améliore »
Événement lundi dernier : Jacques Chirac à la radio. C’était la première fois depuis le début de son mandat. Selon lui, la situation de la France s’améliore.
La situation en France s’améliore. Tel est le message que Jacques Chirac a martelé lors de son entretien avec Jean-Pierre Elkabbach, lundi sur Europe 1.
Visiblement, tout a été bien préparé. Quasiment, les premiers mots qu’il prononce, après avoir dit bonjour et merci, c’est : « Par ailleurs, en France, la situation s’améliore. Ce n’est certainement pas le moment de lever le pied, et je veux vous dire sur la base de quels principes et avec quels projets j’aborde les mois à venir. »
C’est le message qu’il voulait transmettre. Il va le répéter onze fois pendant tout l’entretien.
Elkabbach va un peu l’aider. Il lui tend une perche : « Il y a certains signes pour dire que cela va mieux, le chômage, la croissance que l’on va voir ? Est-ce que c’est plus qu’un feu de paille ? » Chirac la saisit, naturellement : « La situation de la France s’améliore. La baisse du chômage, trois cent dix mille depuis quelques mois... » Plus loin, il énumère : « Troisièmement, la situation financière s’améliore. » Et après : « Tout d’abord, dans ce contexte qu’est-ce que nous voulons faire ? La situation s’améliorant, ce n’est certainement pas le moment de lever le pied. »
A la fin de l’interview, Jacques Chirac résume sa pensée : « Oui, mais ce que je veux dire, c’est que les Français au total ont bien travaillé et que les gouvernements ont pris leurs responsabilités, et ce n’est pas au moment où les choses s’améliorent que l’on va tout d’un coup baisser les bras et se consacrer exclusivement à une campagne électorale qui viendra en son temps, c’est cela que je voulais vous dire. »
Quand Jean-Pierre Elkabbach l’interroge sur la campagne électorale, Chirac martèle : « Ecoutez, je vous donne mon point de vue qui est celui de l’intérêt de la France. Ce qui m’intéresse, c’est d’apporter à la France un certain nombre de solutions à des problèmes qui se posent à elle, au moment où les choses s’améliorent, et je ne veux pas gâcher cet intérêt. »
Quand il lui parle de Ségolène Royal et de Nicolas Sarkozy, il répond : « Je voudrais tout de même rappeler pour les Français, qui sont à l’origine de cela : c’est parce qu’ils ont travaillé, c’est parce qu’ils se sont investis, que nous avons une situation qui s’améliore et qui, d’un certain point de vue, est enviable. »
A la fin de l’interview, Elkabbach remarque : « Et vous donnez l’impression, Monsieur Chirac, de le faire, comment dire, avec le plaisir de la nouveauté, presque. » Et Chirac embraie : « Oui. Quand on parle de la France, quand on exprime des ambitions de la France, un pays mouvant qui change en permanence, qui s’améliore en permanence, on ne peut le faire qu’avec enthousiasme. »
Elkabbach lui parle de la France d’après, le slogan de Sarkozy. Il assène : « Oui, mais ce qui est important aujourd’hui, c’est la France de maintenant. Nous sommes dans une période d’amélioration de la situation. Nous ne devons pas la gâcher. »
Les choses s’améliorent. Et elles peuvent encore s’améliorer. Et là Chirac est très fort : quand ça va mal, ça peut aller mieux. Et quand ça va bien, aussi.
Le
dialogue social, après le CPE, il est temps de l’améliorer, avant 2007.
« Oui, naturellement avant 2007. C’est un problème urgent. Le dialogue social doit être indiscutablement amélioré en France, nous sommes en retard. » Concernant l’école, une des priorités : « C’est l’amélioration
du niveau des établissements en difficultés, c’est ce que fait le ministre, M. de Robien, avec ses 249 collèges ambition réussite. »
Bref, Chirac s’améliore sans cesse.
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