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Accueil du site > Actualités > Politique > L’ « entropie galopante » conduit naturellement vers le totalitarisme (...)

L’ « entropie galopante » conduit naturellement vers le totalitarisme au 21ème siècle

Quelques observateurs sourcilleux pointent les dérives sécuritaires dans les pays se revendiquant comme les chantres de la démocratie. C’est le cas des Etats-Unis ou des pays européens. La police y est très présente, comme du reste les systèmes de surveillance. Les caméras vidéo formant un panoptique policier très développé. La Grande-Bretagne est en avance sur la France qui rattrape son retard. Drones et satellites surveillent nos faits et gestes ainsi que nos communications. Dans le domaine alimentaire, la traçabilité est de mise. Les radars réduisent la vitesse. Les gardes du corps protègent les célébrités alors que les grilles assurent la sécurité des résidences cossues et les détecteurs celle des avions. Surveillance sanitaire aussi. Grippe, virus, méningite, légionellose, infections alimentaire, mastectomie préventive, hygiénisme exacerbé…

Inutile d’en rajouter à ce tableau qui, on l’aura compris, trace un portrait des sociétés hyper industrielles après le 20ème siècle. Un portait qui évidemment n’épuise pas la richesse et la subtilité de ces sociétés. Ce sont juste les traits sécuritaires qui sont pointés mais vu leur importance dans le champ social et l’action politique, ces phénomènes humains méritent d’être analysés et surtout compris. En vérité, la compréhension de ces faits se scinde en deux volets.

I, a. Le premier aspect, scientifique, objectif, observable, constatable, montre qu’un processus irréversible est en marche, celui de la production d’entropie. Il s’agit évidemment d’une entropie macroscopique, concevable comme une production intempestive et foisonnante de formes, de phénomènes physiques, d’objets, d’informations, de publicités. L’entropie circule et le phénomène s’est intensifié à plusieurs reprises ; en fait, à chaque innovation industrielle majeure. L’imprimerie, les machines industrielles du 19ème siècle, l’électricité, les transmissions hertziennes et maintenant le numérique, sans oublier la production scientifique et technologique, matériaux, objets, gadgets. En fait, l’entropie n’est pas un phénomène humain mais un processus universel qu’on retrouve à tous les échelons de la nature. L’homme n’a fait que produire une entropie spécifique non naturelle mais culturelle, dans le sens technique du terme. Culture de l’automobile, de l’écran, du smartphone, de l’aménagement domestique. L’entropie naturelle, on la connaît. Elle tire sa source de l’énergie solaire. En découlent les phénomènes climatiques, géophysiques, mais aussi la vie, celle des végétaux et des millions d’espèces animales. Laissons la science de la chaleur et convenons que l’entropie désigne les formes matérielles.

I, b. Un peu de science contemporaine. Les conceptions post-darwiniennes de la vie insistent sur l’importance de l’information et de sa gestion. Information structurante et hiérarchisée qui, à l’échelle moléculaire, serait à l’origine de la vie selon Paul Davies et sa confrère Sara Walker. Si l’on parcourt l’étude roborative de Gennaro Auletta (cognitive biology, Oxford university press, 2011, 850 pages) on comprend le sens de ces nouvelles options en philosophie de la nature. J’en donnerai une recension ultérieurement. Grosso modo, la vie est un jeu qui se déroule avec les informations. Les systèmes vivants produisent de l’entropie, informent le milieu et s’informent par le milieu. Localement, l’entropie est réduite. Globalement, elle augmente. Deux processus sont en œuvre, l’accommodation et l’assimilation. Dans doute faudrait-il inventer des néologismes pour décrire les phénomènes en jeu. Ex-tropie pour informations exprimées, in-tropie pour informations acquises, méta-tropie pour informations calculantes. Laissons au prochain Darwin ou Einstein le soin d’en découdre avec les concepts en se souvenant des explicatio, implicatio et complicatio de Nicolas de Cues.

II. L’entropie vécue subjectivement. L’homme est la seule espèce capable de se penser comme sujet abstrait. L’entropie se joue et résout avec l’instinct chez les animaux mais devient un enjeu et un problème pour les sociétés modernes. L’homme produit des informations, des objets mais en retour, il subit les faits sociaux, les phénomènes naturels ainsi qu’industriels. L’homme réagit face à l’entropie en la considérant souvent comme une menace qui est parfois réelle mais bien souvent culturellement élaborée. L’homme désire s’inscrire dans un univers normatif, réglé et contrôlé. L’entropie lui apparaît comme une menace. Signe édifiant des prodromes de « l’affectivité entropique », la distinction scolaire entre animaux nuisibles et utiles. En fait, il existe des réactions légitimes face à l’entropie. Lorsqu’il faut gérer les déchets, ne pas jeter de saloperies sur la voie publique, maîtriser les hordes de supporter. L’entropie est néanmoins appréciée différemment, sur le mode affectif ou culturel. D’aucuns ne supportent pas le vacarme des gosses dans une cour d’école ou le bruit d’un concert près de chez eux ou encore le mauvais temps. Au niveau politique, les excès des lois mémorielles relève d’un contrôle défensif face à l’entropie des discours dont on craint qu’ils puissent l’ordre public. Les associations antiracistes pèchent souvent par un excès en se comportant comme une milice surveillant l’entropie des propos. Chaque citoyen doit maîtriser l’entropie de ses propos pour ne pas créer de désordre public.

L’entropie est vécue sous divers modes, émotionnel, rationnel, culturel mais aussi affectif. Les objets, en tant qu’ils deviennent formes du désir, créent une agitation dans le psychisme des gens. Il suffit de voir les réactions quand sort le nouveau smartphone ou bien au moment des soldes ou encore lors de la braderie chez Virgin vécue par les employés comme une scène de chaos et vandalisme. Regardons en Chine que nous verrons les mêmes phénomènes. L’entropie affecte le genre humain dans son universalité. Les sociétés veulent un ordre social, physique et mécanique. Cet ordre est utile ou souvent artificiel. L’entropie est ce qui défait cet ordre, disloquant les objets et les psychismes.

Les panneaux routiers sont bien évidemment utiles. Ils permettent d’organiser la circulation et de faire en sorte que l’usage des véhicules ne devienne pas un jeu d’auto-tamponneuse à haut risque de fragmentation, en carrosseries et en hommes. Il est légitime que la société élabore des dispositifs pour limiter les désagrégations, qu’elles soient physiques ou morales. Néanmoins, on voit se dessiner nombre d’excès et de réactions exacerbées résultant d’une surestimation des risques. Le principe de précaution en étant la traduction constitutionnelle. Par exemple, les prestations du comique Dieudonné parfois interdites sous prétexte de risque de trouble à l’ordre public. Ou alors, dans un tout autre domaine, la fermeture des parcs municipaux lorsqu’un coup de vent est annoncé. Je vous traduis. Il est interdit, politiquement parlant, de mourir écrasé sous un arbre dans un parc mais lorsque c’est dans son jardin ou une forêt, alors c’est autre chose. L’ordre politique est donc le garant d’un contrôle de l’entropie, ce qui pour Foucault représenterait une déclinaison (assez comique du reste) de la biopolitique. Les médias de masse sont sensibles à l’entropie, qu’elle soit physique quand une cabine se décroche dans une station de ski ou morale, quand un Cahuzac entretient le suspense et joue les trublions face à l’ordre moral instauré par les gardiens de la médiacratie.

L’entropie est parfois vécue comme incertitude. Ce fut le cas pour le virus H1N1. Il a été perçu de manière exacerbée parce qu’il était nouveau. Toute nouveauté se comporte comme un phénomène entropique. Celle-ci qui assimilée lorsque cette nouveauté est normée, comme le nouveau disque de Daft Punk ou la box d’une célèbre marque ; mais elle est redouté comme les virus lorsqu’ils sont nouveaux et donc imprévisibles, ou bien les morceaux de viande chevaline lorsqu’ils sont dans du bœuf ou encore les anticipations sur les phénomènes climatiques. On se situe bien dans une entropie subjective, vécue comme un manque d’information dans une situation susceptible d’engendrer une affection, une altération du cours normé des choses. Ne serait-ce que cette menace sur des lycées annoncée dans un cybercafé par un « déséquilibré ». Entropie maîtrisée signifie parfois équilibre, dans les normes et les comportements. Un acte insensé est alors forcément perpétré par un déséquilibré. L’entropie, faute d’être maîtrisée, est nommée. D’autres nomment cette entropie l’impur. Vieux réflexe des temps médiévaux.

Le monde hyper moderne se trouve donc face à un emballement de l’entropie due aux industries et communications avec en retour des réactions entropiques au sein des populations, des craintes diverses et au final, une politique qui, avec l’appui et le souhait des populations, se conçoit comme une politique du contrôle entropique. Avec parfois des propositions irrationnelles pour ne pas dire psychopathes. Je pense à l’écosocialisme qui croit que l’usine à gaz écotechnique constitue une réponse adaptée à la crise contemporaine. Comme si en limitant le céO2, en construisant des écoquartiers et de la biodiversité on pouvait résorber la pauvreté, le chômage et le chaos social. La politique du contrôle entropique, si elle s’intensifie, représentera le totalitarisme du 21ème siècle. Très différent du soviétisme et du nazisme car les populations ne sont pas contraintes mais au contraire, en appellent à cette politique du contrôle entropique. Dont l’un des traits emblématiques est l’usage des drones pour le contrôle militarisé de l’espace ou de la traçabilité pour la sécurité sanitaire. La lutte contre l’entropie prend parfois des airs pathétiques, avec ses seniors à la capillarité refaite ou recolorée pour effacer les rides du temps.

Le nouveau totalitarisme a pour ressort le contrôle de l’entropie et donc se conçoit dans un cadre matérialiste, biologique et naturaliste du point de vue ontologique, avec l’appui des technologies. L’autre option politique repose sur l’esprit, la liberté, la responsabilité, l’éveil, l’ouverture, l’art, bref, une possibilité sitôt enterré alors même qu’elle ne fut qu’esquissée : la politique de civilisation. Il est donc presque certain qu’au rythme des progressions entropiques, les sociétés renforcent leurs options de contrôle politique. Plus l’entropie augmente, plus la réponse se veut intense. Impossible d’échapper à ce qui ressemble à une addiction, voire une obsession de la maîtrise entropique alors que le système du profit se nourrit de l’entropie en accentuant par ailleurs les craintes et les désirs, sources majeures de l’entropisation humaine du monde. Un gène qui fait désordre et donc « entropie » et l’on ampute madame de ses deux seins. En fait, c’est l’humanité qui est amputée de son dessein.

Le développement de la technique accompagne donc la loi naturelle du monde. Les populations sont sous surveillance, sous le contrôle des experts, groupes d’intervention policière ou armée, surveillance cybernétique, experts de la médecine, experts des cellules psychologiques, avec la propagande du système de diffusion entropique, autrement dit les médias de masse et en haut lieu, les experts supérieurs, financiers et gouvernementaux, qui organisent et supervisent les experts spécialisés sur le terrain. Et la politique qui dirige cet ensemble qui parfois lui échappe. Les gens s’interrogent. Droite, centre ou gauche ? Non mais, allo quoi, vous rigolez !

Cela étant, quelques contre-pouvoirs se dessinent. Les anarchistes du septième jour sont sur le pont. Si Dieu existe, alors l’homme peut choisir la transcendante liberté et le règne de l’entropie sera achevé car transcendé. Mais à l’inverse, l’entropie peut être contrôlée par les techniques de la singularité et cette fausse transcendance sera celle du transhumanisme. Après tout, le monde avec ses humains peut très bien se refermer comme un super organisme. Chaque individu peut s’y sentir bien et en sécurité, comme peut l’être une cellule du corps humain. Le choix entre le contrôle entropique et un divin destin de liberté, voilà la seule alternative au 21ème siècle.

Considérations annexes pouvant être développées dans un essai sur l’entropie

Contrôler complètement l’entropie est hors de portée en vérité. Observons les faits, ces deux suicides, l’un dans une école, l’autre dans la cathédrale de Paris. Il y aura toujours de l’entropie ce qui pérennise le système et son idéologie du contrôle entropique qui dissout les oppositions politiques et la discussion sur les modèles de société.

Le contrôle du désordre entropique est assez ancien, déjà présent aux débuts de la Modernité, avec la chasse aux sorcières entre 1580 et 1630. Une pratique à distinguer de celle en vigueur lors de l’inquisition médiévale. Et à mettre en relation avec l’imprimerie et la diffusion des manuels adéquats pour appliquer cette pratique. Le contrôle entropique reposait déjà sur des informations gérées et diffusée.

Dans le chapitre XVII du Prince de Machiavel (comment les princes doivent tenir leur parole), le contrôle de la parole conseillé aux princes anticipe la société de l’information gérée par les pouvoirs à l’ère de la communication. Il y est déjà question de simulation et dissimulation.

Le 20ème siècle a vu s’actualiser ce simulacre du pouvoir. Quelques entorses néanmoins, Dominique Voynet et le naufrage de l’Erika, Jean-François Mattéi en pull Lacoste pendant la canicule. Tout est rentré dans l’ordre (médiatique). Les ministres se doivent d’être concernés. Vincent Peillon et Manuel Valls présents sur le lieu des deux suicides entropiques. Les ministres doivent simuler le fait qu’ils sont concernés par les événements fâcheux. Et ils réussissent assez bien. Un ministre se doit d’être un bon comédien, même s’il ne monte pas les marches à Cannes.

Contrairement à l’idée reçue, l’Internet n’est pas uniquement le lieu de la libre expression. Il est aussi un outil permettant aux citoyens de participer au contrôle entropique via les réseaux sociaux. On le voit à travers quelques faits d’actualités.

L’ère de la colère analysée par Peter Sloterdijk offre un complément de vue utile pour saisir cette société de l’entropie et du désordre. La colère n’est plus encadrée par le politique et se déclenche comme réplique entropique face à l’évolution du milieu qui engendre des frustrations. Preuve que le contrôle entropique par le politique ne se fera pas dans la sérénité. Chassez le naturel… etc…

Machiavel est dépassé sur quelques points très contemporains. Lui qui pensait que le prince devait pratiquer la bête et l’homme. La force face à la bête et la loi face à l’homme. L’information contemporaine, qui relève de la parole et non de la force, s’adresse aussi à la bête. Preuve que le biologique doit être pensé avec l’information. Et cela, c’est assez nouveau.

Si un éditeur veut publier un essai sur ce sujet, qu’il se manifeste.

 


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38 réactions à cet article    


  • pissefroid pissefroid 22 mai 2013 09:25

    Ce que j’ai compris de ce papier, c’est que
    le « désordre » c’est la vie,
    l’« ordre » c’est la mort.

    le désordre c’est d’accepter les risques de la vie en société,
    l’ordre c’est de refuser le risque. (à 0 kelvin rien ne vit).


    • Bernard Dugué Bernard Dugué 22 mai 2013 10:51

      bonjour,

      C’est plus compliqué que ce que avez compris. Je vais vous expliquer

      l’ordre c’est l’ordre le désordre c’est le désordre le sujet, c’est le sujet... etc...


    • nicolas_d nicolas_d 22 mai 2013 14:42

      Moi, ce que je ne comprends pas, c’est ça :
      « Le choix entre le contrôle entropique et un divin destin de liberté, voilà la seule alternative au 21ème siècle. »

      Après le « Il n’y a pas d’alternative », voici donc « la seule alternative »

      Sachant qu’un peu plus bas, l’auteur parle « d’ordre divin » (Onfray ou pas, ça reste Divin, donc humain)

      Donc à une dictature (ordre, contrôle entropique) militaire, économique... humaine comme vous dites, oligarchique, vous nous proposez, comme seule alternative, une dictature divine, donc oligarchique aussi.

      Et pas encore de réponse à l’anarchisme de Robert Gil... qui pourtant n’est pas oligarchique... qui peut donc être aussi « une » alternative...


    • Robert GIL ROBERT GIL 22 mai 2013 09:33

      l’ordre ou le desordre, accepter les « risques » de la vie en société, mais d’abord,changer les gens pour changer la société...et construire un monde nouveau !

      voir : L’ANARCHIE, CE N’EST PAS LE BORDEL !


      • chapoutier 22 mai 2013 11:22

        mais comme les conditions d’existence crée la conscience, ne faudrait-il pas mieux penser à changer la société en priorité !


      • soi même 22 mai 2013 12:13

        Avant de changer les gens, il y a un préalable, c’est ce connaître, et là, et si cela est fait avec tous le sérieux que cela nécessite.et bien on est moins enclin de d’abord,changer les gens pour changer la société, car en soi, on est ce monde en devenir par nos actes insignifiants.


      • Bernard Dugué Bernard Dugué 22 mai 2013 10:47

        Bonjour,

        les anarchistes du septième jour, c’est un clin d’oeil à l’anarchisme chrétien, délaisser l’ordre humain (totalitaire !) pour adhérer à un ordre divin (libertaire mais pas au sens d’Onfray)


      • Robert GIL ROBERT GIL 22 mai 2013 10:49

        Avant tout, il faut peut-etre se changer nous meme et pour commencer en finir avec la propagande des elites qui nous dirigent, une des preuves les plus tangible est justement ces 100 MILLIONS DE MORTS qui sont le summun de la lobotomisation des cerveaux, d’autant que vouloir les appliqué a la doctrine communiste n’a aucun sens vu qu’en EN URSS LE COMMUNISME N’EXISTAIT PAS , mais la petite musique joué depuis des decennis par nos medias aux ordres font que L’ ANTICOMMUNISME A LA VIE DURE


      • Traroth Traroth 22 mai 2013 10:58

        Changer les gens, ça ne veut pas dire changer les gens par la force. Le jour où on renoncera à essayer de changer les choses et donc les gens, on ne tardera pas à vivre à nouveau dans des grottes et à se battre avec des gourdins.


      • xbrossard 23 mai 2013 12:34

        tout système qui demande de changer les gens pour marcher ne marchera(!) pas

        le système ayant pour l’instant le moins mal marché est la démocratie puisque la nuisance des puissants y est atténué

        La solution est donc d’introduire de la démocratie là où elle n’est pas : dans le centre de décision de partage du pouvoir, c’est à dire dans notre monde gouverné par l’économie, dans les entreprises.


      • epicure 24 mai 2013 23:06

        @Par xbrossard (---.---.---.209) 23 mai 12:34

        houlà malheuruex, la démocratie dans les entreprises ? mais c’est criminel, c’est 100 millions de morts comme le répète le petit suisse, puisque c’est la définition du socialisme que tu proposes.
        Tout est bon pour diaboliser le système qui fait peur à tous les puissants puisque les dépossédant du pouvoir économique.


      • epicure 24 mai 2013 23:17

        @Par Bernard Dugué (---.---.---.45) 22 mai 10:47

        Discours contradictoire, la liberté s’est gagnée en instaurant un ordre humain remplaçant l’ancien ordre divin totalitaire ( inquisition, intolérance et suprématie religieuse ).

        IL ne peut y avoir de liberté que dans l’immanence, la transcendance c’est la négation de la liberté, c’est à dire la négation de la possibilté d’être son propre moteur de décision ( définition de l’immanence ),, au contraire de soumettre els individus aux décisions d’une autorité considérée supérieure et extérieure à eux (définition de la transcendance).
        Le totalitarime, la dictarture sont des systèmes transcendant, le contraire de la liberté.
        Alors que le vrai anarchisme lui repose bien sur l’immanence et se positionne toitalement contre la transcendance « ni dieu, ni maitre », de même cela explique leur refus de l’état ou des nations.


      • Razzara Razzara 22 mai 2013 10:21

        Bonjour M Dugué,

        Une réflexion somme toute intéressante, même si elle me semble encore un peu étriquée dans sa mise en forme. Ceci-dit, je trouve que vous faites une confusion entre l’entropie et l’entropisation. C’est à dire entre la mesure, la quantification, du désordre (ou de l’ordre, peu importe), et la création de ce désordre, son origine, sa source.

        Car il n’est pas tant important de constater l’existence de flux d’information au sein du système que de comprendre que c’est la finitude de ce système même, par la nature totalitaire de sa domination, son écrasante omniprésence, qui est la cause de la maximisation de l’entropie qu’il produit et, in fine, la raison de sa propre mort. Ce déchaînement croissant de la matière, que vous identifiez fort justement, n’étant que l’expression de la soif d’absolu de cette domination. L’entropie tend vers son maximum, le Mal triomphe avec grande vanité, mais ce faisant il révèle aussi sa nature destructrice bestiale et montre par la même la stupidité de sa finalité.

        Dès lors cette identification faite, nous sommes placés devant un choix simple : renoncer et changer, ou se voir dissout par ce déchaînement de la matière et finir détruit.

        Très cordialement à vous

        Razzara

        PS : j’ai comme dans l’idée que vous avez lu la page de Dedefensa sur la proximité du Mal et que vous en appréciez comme moi la porté métaphysique. Ou bien ?


        • Bernard Dugué Bernard Dugué 22 mai 2013 10:41

          Bonjour,

          Merci pour cette critique constructive. Ce texte est en fait une esquisse. L’entropie est une notion pas très claire, même en physique. Dans le champ politique et social, l’entropie est ce qui objectivement, crée du désordre. Mais il y a le désordre objectif et le désordre perçu et vécu.

          La connivence avec les thèse de P Grasset est avérée mais je ne suis pas du tout certain de le rejoindre. Mettre le mal dans la matière, c’est une erreur plotinienne. Le mal est dans l’homme. Quant à mon analyse sur l’entropie et le contrôle, elle met la question du mal de côté.

          Prenez par exemple le désordre dans une classe. Je ne suis pas certain que les élèves veulent dominer ou faire du mal. Dans ce contexte, l’ordre et l’autorité sont légitime. Mais le pouvoir laisse l’entropie déborder là où il faut la maîtriser alors que dans d’autres secteurs, il pèche par excès en infantilisant les citoyens. C’est le monde à l’envers


        • Gollum Gollum 22 mai 2013 10:41

          Bonjour Bernard. Comme il pleut (encore) et que je ne sais pas quoi faire j’en profite pour réagir à votre billet...


          L’entropie que l’on voit progresser à tous les niveaux n’est que le reflet de cette montée de l’égotisme consistant à vouloir se protéger face à l’extérieur, perçu comme menace potentielle.

          Le Capitalisme est né du vouloir de l’homme de se protéger face à une nature toute-puissnate en essayant de la dominer, de l’exploiter à son profit.. La Nature était perçue comme mauvaise, elle ne donnait pas suffisamment sur le plan alimentaire, etc.. Bref elle était diabolisée. On a voulu la mettre au pas. Aujourd’hui elle souffre et se prépare à se venger..

          On en a les prémices, aux USA notamment, avec des tornades de force 5 de plus en plus fréquentes, des inondations à répétitions un peu partout sur le globe, et tout ceci n’est que le début des douleurs (de l’enfantement)...

          La solution est de changer de logique, de passer d’une logique de refus de l’entropie à une logique d’acceptation de celle-ci... Bref, de dire oui  au négatif, au mal, à la mort...

          C’est la logique taoïste chinoise, qui veut que le Yang épouse le Yin au lieu de le combattre.. Mais cette logique là ne fonctionne pas dans le même champ que l’ancienne logique occidentale aristotélicienne. La logique occidentale est liée à l’ego précisément. Moi, les autres...

          La logique chinoise ne fonctionne que dans un monde où l’ego n’a plus sa place puisqu’il s’agit de reconnaître la valeur et l’utilité de ce qui nous semble négatif : la souffrance, la mort, la maladie, le mal...

          C’est parce que l’homme occidental a voulu échappé à l’ordre du monde régit par ces lois là, faites d’alternances de positif et de négatif, qu’il a engendré l’enfer sur terre.

          Mais la roue tourne.. Le grand chambardement et le grand nettoyage se préparent qui remettront les pendules à l’heure...

          Ceux qui auront le plus de chances de survivre seront précisément ceux qui essayeront de ne pas survivre, habités qu’ils sont depuis longtemps, par cette acceptation de la venue du tout autre.

          Bonne journée.

          • Bernard Dugué Bernard Dugué 22 mai 2013 10:45

            Bonjour,

            Juste un détail sur la Chine contemporaine

            chassez le naturel, il revient à l’ego.

            Bref, comment interprétez-vous le cas de ce riche parvenu chinois qui a cassé sa Maserati parce qu’il était mécontent du service après vente ? La Chine pourrait devenir pire que l’Occident

            Quant à la Nature, je ne lui prête aucune intention. Elle ne se venge pas. Elle fonctionne comme une serre climatique au gré des vents.


          • Gollum Gollum 22 mai 2013 13:36

             La Chine pourrait devenir pire que l’Occident

            Je pense que c’est déjà le cas.

            En adoptant la dialectique marxiste et les vues matérialistes qui vont avec, ainsi que le comportement éhonté du capitalisme mondial, la Chine a clairement tourné le dos à sa tradition.

            Quant à la Nature, je ne lui prête aucune intention. Elle ne se venge pas. Elle fonctionne comme une serre climatique au gré des vents.

            Vue matérialiste que je ne partage pas. Je préfère la vision de Plotin et de ses pairs pour lesquels l’Univers dans sa globalité est un être vivant, de même que ses parties (celles du moins qui sont structurées et non pas soumises à un chaos entropique).. Dans ce cas, l’intentionnalité, l’intelligence sont des qualités répandues à tous les niveaux de l’Univers.


            Pour en revenir à Plotin, je crois qu’au contraire (cf. votre post plus haut) il avait raison de faire de la Matière le principe du Mal. Il n’était pas le seul. Il s’agit d’une façon de voir universellement répandue. Les Anciens partageaient l’Humanité en hyliques (de Hylé : la matière), psychiques (psyché : âme) et pneumatiques (pneuma : esprit)... Ces derniers étants rares par définition.

            Les psychiques oscillant entre Matière et Esprit. Le Mal en l’homme vient de cette pesanteur (Simone Weil l’avait compris qui parle de l’esprit de pesanteur et de ce qui le contrarie : la Grâce) directement lié à l’aspect matériel de l’humain, la nécessité qu’il a de se nourrir et d’être donc un prédateur.. Notons d’ailleurs que les pneumatiques libérés de cette pesanteur ne se nourrissent quasiment plus. Ils vivent d’autre chose...



          • Chamiot 22 mai 2013 11:22

            @ Pissefroid
             ????
            La mort (ou plutôt l’absence de vie), c’est le désordre, l’égalité, l’indifférenciation, l’absence de hiérarchie, un océan « d’entropie » élevée.

            La vie, c’est l’ordre, la frontière, la structure, la hiérarchie, un ilot « d’entropie » basse qui augmente l’entropie environnante (qui ’exploite« ce milieu)

            @ l’auteur

            Entropie : vous faites subir un traitement extrême à quelque chose qui n’a été, au départ, qu’un bouche-trou nécessaire pour équilibrer une équation thermodynamique.

             »Très différent du soviétisme et du nazisme car les populations ne sont pas contraintes mais au contraire, en appellent à cette politique du contrôle entropique« 

            sauf que
            le national-socialisme allemand représente justement, a contrario, l’exemple historique éclatant d’une adhésion exceptionnelle du peuple à son régime et d’un bonheur presque exubérant (cf. iconographie, témoignages...). C’était donc tout le contraire d’une »dictature« à la sauce internationaliste (donc dirigée contre les peuples eux-mêmes) comme c’est le cas aujourd’hui en Europe où les indigènes (mâles) encore un peu »gaillards« et sains, n’ont d’autre choix que d’émigrer ou de se suicider (au mieux, d’opter pour un exil intérieur évitant la répugnante propagande »progressiste« ).

            Quant à la »volonté« des populations d’être protégées, elle existe (c’est un corollaire inévitable de la grande Egalité) : cf., pour comprendre la situation (sans issue) Nietzsche et le triomphe (accompli) de la morale du troupeau (avec la phase d’hyper-moralisme chrétien-like, associé, à la sauce Depardieu-Cahuzac ou pape François)

            Quant à l’existence d’une caste (nécessaire) de bergers »internationaux« pour diriger tous ces moutons (craintifs par nature), tirant profit de la situation (l’entretenant et la pérennisant), cf. le lobby qui n’existe pas, les lois liberticides-mémorielles, la Shoattitude imposée et la composition (les profils) du gouvernement »français" actuel (sans parler de ses buts assez transparents).


            • chapoutier 22 mai 2013 11:27

              ’’’’sauf que
              le national-socialisme allemand représente justement, a contrario, l’exemple historique éclatant d’une adhésion exceptionnelle du peuple à son régime et d’un bonheur presque exubérant’
              ’’’’

              c’est que les films de propagande nazi voulaient faire croire !


            • Chamiot 22 mai 2013 11:52


              - témoignages d’innombrables d’étrangers qui ont vécu et voyagé partout en Allemagne (circulation et émigration libres contrairement aux régimes communistes) type William Shirer.
              - témoignages de tous les Allemands de l’époque avec qui j’ai pu converser (quand ils étaient encore vivants). Là, évidemment, il faut me croire.

              - films disponibles Youtube (à condition d’entrer les mots-clés adéquats) : actualités, Triomphe de la Volonté de Riefenstahl... où on voit mal comment les foules auraient été contraintes de manifester leur joie.

              - énorme masse de photos et films d’amateurs qui, de plus en plus, « sortent » des tiroirs et armoires et qui sont, pour le moins instructifs.

              Vraiment rien à voir avec l’ambiance de l’URSS, de la Chine de Mao, du Cambodge de Pol-Pot ou...avec la « France » actuelle de Hollande et consorts.


            • epicure 25 mai 2013 01:53

              mais quel charabia plein d’oxymores et contradictions.
              DOnc reprenons les choses dans l’ordre.

              Dans la société d’égalité la société n’est pas figée, chacun peut bouger dans divers secteurs de la société sans être empêché par des barrières artificielles, c’est une société mobile, qui peut évoluer, comme le monde vivant. Contrairement à une société hiérarchisée.
              Dans la société d’égalité, le bien être de chaque membre assure le bien être de l’ensemble, comme dans un organisme vivant. Contrairement à une société hiérarchisée ou un organisme mourrant.

              Dans une société d’égalité comme dans un organisme vivant en bonne santé, une partie ne s’approprie pas l’énergie au dépend d’autres partie au point de les faire mourir. Contrairement à une société hiérarchisée, ou un organisme mourrant du cancer ou parasité.

              Dans une société égalitaire, il n’y a pas de séparation stricte entre le milieu intérieur et le milue extérieur, comme dans la vie, où un être vivant se construit et vie en échangeant et assimilant des parties de l’extérieur. Contrairement à une société hiérarchisée où chaque strate de la sociétée est coupée des autres.
              Une société d’égalité est faite d’échange , de réciproque dont la somme des échange est idéalement nulle, comme dans un écosystème en équilibre et donc vivant. Contrairement à une société hiérarchisée.

              L’être mort est comme l’esclave dans une société hiérarchisée, c’est à dire vidé de toute énergie par le système qui le maintient en état d’infériorité et peut en disposer à sa guise.


              pour qu’il y ait de la vie, il faut que les transditions entre els états soient facilités, qu’il n’y ait pas trop de différence d’énergie pour passer d’un état à un autre, grâce notamment aux enzymes qui réduisent les différences de potentiel. Donc ce qui s’en rtapproche le plus c’est bien un système égalitaire qui lui réduit els différences sociales artificielles que les systèmes hiérarchisés mettent entre les personnes, les statuts, au point de rendre impossible les chgangement de statut. La mort c’est justement quand il n’y a plus d’échange avec le milieu et que le métabolisme ne peut plus faire franchir les barrières de potentiels aux réactions pour faire évoluer le système , comme un sytème htellement hiérarchisé que plus aucun échange ne se fait , où il est impossible de changer de statut.

              Au début de l’univers quand l’entropie était minimale, les particules étaient également réparties et l’espace était indifférencié, comme dans une société égalitaire. Alors qeu si l’univers continue de se hiérarchiser entre le vide stellaire (les pauvres) et la concentration de matière (les riches), nous aboutissons à un systèle qui aura libéré toute son entropie, pour aboutir à un univers mort.

              Le national « socialisme » représente le type même de dictature totalitaire hiérarchisée , militarisé, la guerre et l’holocauste, ne sont les conséquence de ce ordre hiérarchique militarisé.
              UNe fois au pouvoir, il a persécuté , enfermé les gens, il abolit la démocratie pour imposer un audre dictatorial.
              Les gens ont été obligés à se soumettre au système, ils ne seont aps devenus des guerriers racistes et sanguinaires de leur propre chef.
              IL a imposé un ordre nationaliste contre la volonté des peuple, en leur déclarant la guerre, sacrifiant son propre peuple.
              ALors que l’internationalisme c’est la coexistence pacifique des peuples, et nonl’imposition d’un ordre violent de la part d’une nation sur les autres peuples.

              La mentalité de tropupeau c’est ce dont a besoin un sytème hiérarchique pour se maintenir en place, il faut que chacun accepte sa domination, sinon l’ordre hiérarchique peut être remis en cause et aboli, et aboutir à un système plus égalitaire.

              Mais la bourgeoise actuelle, est justement dans un système hiérarchique qu’elle entretie,nt, apr la mentalité de troupeau dont tu parles, hollande, cahuzac, depardeux etc... sont tous des reptrésentants de cet ordre bourgeois.

              Une caste, c’est forcément un élément de hiérarchie.
              Le mondialisme ce n’est aps l’internationalisme.
              Le mondialisme c’est la hiérarchisation économique entre les peuples par la compétition au moins disant économique.
              L’internationalisme, c’est l’union des divers peuples au delà des différences identitaires pour défendre les intérêts communs vis à vis des hiérarchies internationales.
              La mondialisation est faite par des gens qui fortifient une hiérarchie dont ils forment le sommet.

              Donc en fait tu attaques ce que tu prétends défendre. Bravo, tu montres juste l’aspect contradictoire de ton discours.

              La hiérarchie, le différentialisme, est l’une des deuxc amelles du mal politique, avec la transcendance, dont le nazisme que tu vantes, est l’exemple le plus flagbrant puisqu’ayant laissé en peu de temps un sillage de mort et de destruction à cause des hiérarchies artificelles ert des transcendances de cette idéologie, et dont la volonté de destrucxtion de toute une population pour seule faute d’être née est l’aboutissement de cette horreur transcendantale et hiérarchique..


            • Francis, agnotologue JL 22 mai 2013 11:43

              Bonjour,

              beaucoup de pistes, dans cet article dont le sujet est passionnant.

              Je me demande si ce concept de ’production d’entropie’ ne serait pas un oxymore.

              Vous dites : ’’Le nouveau totalitarisme a pour ressort le contrôle de l’entropie ...’’

              Deux choses à ce sujet : d’une part, cette affirmation confirme la contradiction que j’ai soulevée, et je crois que l’idée demande à être regardée de plus près, ce que je n’ai pas fait.

              D’autre part, cet essai que vous nous présentez m’évoque ces dessins de MC Escher.

              En effet, le néolibéralisme est une déconstruction d’un certain ordre ; il dérèglemente. Le néolibéralisme ne lutte pas contre l’entropie, au contraire, il suit son ombre : le désordre engendré ce sont les inégalités exponentielles. D’aucuns peuvent voir là un nouvel ordre : l’ordre féodal.

              A voir.


              • ffi ffi 22 mai 2013 14:35

                Après l’effondrement de l’empire Carolingien, suivi des invasions normandes et musulmanes (période très similaire à la notre en fait), la société était particulièrement destructurée : ceux qui avaient l’argent nécessaire pour entretenir des troupes armées se faisaient la guerre entre eux et ces troupes se livraient au pillage sur la population.
                 
                La féodalité, c’est la reconstruction pragmatique de l’état Carolingien dissout : ceux qui possédaient des forces armées furent enjoint de se mettre au service de la collectivité, pour qu’ils ne fassent plus leur propre loi mais pour qu’ils fassent appliquer les lois de l’état (cf Poème au Roi Robert) : c’est la conversion des tyrans locaux en préfets en quelque sorte.
                 
                La féodalité ne fut pas une oeuvre idéologique, mais une oeuvre pragmatique et elle a fonctionné.
                 
                Nous sommes au contraire dans des temps pré-féodaux : les gens fortunés font leur loi et se livrent à des guerres incessantes (via la concurrence économique), en instrumentalisant les population à ces fins particulières. Quant-à l’État, il s’abaisse à laisser faire et s’auto-détruit volontairement.


              • Francis, agnotologue JL 22 mai 2013 14:47

                Disons que nous nous acheminons vers un nouvel ordre mondial !

                Tiens, ça ne vous dit rien ?


              • epicure 25 mai 2013 02:01

                « En effet, le néolibéralisme est une déconstruction d’un certain ordre ; », oui mais pour en reconstruire un nouveau, encore plus hiérarchisé, où certains seraient au dessus de toutes les lois au nom de leur propriété privée internationale. Les inégalités exceptionelles sont justement la fortiification de l’ordre néolibéral.


              • soi même 22 mai 2013 12:25

                @ Bernard,votre discourt rejoins la théorie oswald spengler dans son livre le déclin de l’occident.
                 Et bien vous oublié une donne, notre monde comme celui de la nature vive dans un équilibre, certes précaire, mais bien dans un équilibre à nous de retrouver le liens de équilibre.
                 Et il y a une autre donné que vous n’abordez pas, c’est la loi des la métamorphose, car si vous observer l’histoire ce qui prend le dessus pendant un temps et démonter dans sa période suivante.
                 En tenant compte de ses observations, on peut être sur que qui semble triomphé aujourd’hui et comme tous les œuvres humaines éphémère dans le temps.
                Même si tous les indicateurs, nous laisses pensé que les carottes sont cuites.


                • volt volt 22 mai 2013 13:52

                  sûr que pareille esquisse mérite son développement, qu’un éditeur se manifeste oui, j’en aurai croisé un qui s’appellerait dugué ? passons.

                  donc si l’entropie est naturelle, si le totalitarisme en découle naturellement, alors le totalitarisme est naturel ?
                  reste le « galopante » ? qui semble tout aussi naturel...

                  en ce sens la remarque de pissefroid est très freudienne, et on ne peut y répondre trop vite :
                  si Freud dit que toute pulsion, cherchant à diminuer la tension, est au fond une volonté de mort (schématisons en simplifiant), alors oui, la vie veut la mort, et l’entropie en est une manifestation, et sa cristallisation totalitaire est logique.
                  face à cette logique, toute vie est appelée à la survie, c’est-à-dire à mimer la mort. 
                  face à une caméra de surveillance par exemple, il ne doit y avoir aucun comportement déviant, c’est du frigo actif.
                  contrairement à l’entropie dans le monde animal, l’humaine a cette caractéristique fréquente du « freeze »...
                  un indien de l’oregon appelé à faire l’expérience du cinéma, n’a trouvé aucun intérêt à l’écran mais était littéralement halluciné que 400 personnes se tiennent assises sans bouger dans une salle en silence, il découvrait la mort.
                  un flic est sensé contrôler des comportements mais il demande des papiers, une identité... c’est déjà un grand débordement, en termes de devoir d’entropie, l’homme sans papier ne sera pas, etc.
                  il n’y aura pas de frein à cela. 

                  si l’entropie comme vous le montrez est naturelle, relève de la vie même, son niveau humain ne peut être posé comme une simple sous-catégorie, car cela dépendrait encore d’une définition classique de l’homme comme « animal parlant », elle est dépassée.
                  l’entropie une fois en mains humaines est aussi mise en oeuvre d’un déchaînement du nihilisme, en ce sens, elle ira très loin, son but est bien la mort, c’est certain, mais paradoxalement dans les résistances de la vie, c’est la vie qu’elle cherche...

                  dans la mesure où cette entropie est une « mise au dehors » exigeant des « mises au dedans », elle montre et veut montrer, en cela, plus que l’animal justement, l’homme est le « monstre » qui réduit du vivant à du mort, et appelle cela progrès.
                  ce processus s’appliquant aussi bien au dehors qu’au dedans a déjà atteint un tel niveau de pathologie, vu les chaînes réactives enclenchées, qu’on ne peut donc plus se permettre de maintenir l’hypothèse qu’il s’agit encore d’un processus naturel...

                  ainsi parler d’une entropie de la vie, qui se décline en mode humain, implique comme fait du discours - et c’est le propre du totalitaire - qu’elle fonctionne d’elle-même selon une logique de langage ; à cette étape, le totalitaire est impliqué comme rapport à un ciel nouveau.
                  allez savoir si la pluie qui bloque gollum n’est pas désormais « fabriquée » comme une information, c’est en tout cas l’hypothèse de reich...

                  désolé de ce désordre en réaction à votre article, si riche, je lance des pistes.
                  je m’en tiendrai à une toute dernière, celle de heidegger sur le nihilisme, notamment dans la deuxième partie de son cours sur nietzsche : 
                  l’obscurcissement de l’être et le processus de l’oubli en cours sont le paradoxe d’une garde et d’une préservation ; en conséquence, c’est sous forme totalitaire que nous préparons le retour de la lumière des commencements présocratiques. 
                  mystique ou gymnastique ? 
                  surrationalité ou égarement consolatoire ?

                  • ffi ffi 22 mai 2013 14:56

                    Résumé condensé de l’article de Dugué :
                    « La main invisible de l’entropie rend la dictature nécessaire. »
                     
                    Le gros problème de ces réflexions, c’est qu’elles modélisent l’homme comme un objet inerte, et non pas comme ce qu’il est : un sujet doté d’une vie intérieure, en relation avec ses congénères.
                     
                    Partant de cet axiome faux, la conception de la société est viciée à la base : elle est vue comme un amas d’objets inertes, évoluant automatiquement sous l’impact de « forces ».

                    Cependant, la société est une collectivité de sujets vivants, qui évolue certes sous l’impact de forces physiques (du fait de la partie corporelle de ces sujet), mais aussi selon la convolution des appétits personnels (du fait de la vie spirituelle interne à ces sujets).


                  • ffi ffi 22 mai 2013 14:19

                    Rappel de la notion d’entropie :
                    À la base :
                    L’entropie (dS) est une fonction d’état d’un système thermodynamique, dont la variation est définie comme le rapport entre sa chaleur échangée avec l’extérieur (δQ) et sa température (T) :
                    dS=δQ/T
                    Étant une fonction d’état, elle est intégrable, contrairement à la chaleur (δQ) qui ne l’est pas.
                    S=∫dS=∫(δQ/T)

                    Elle est aussi une grandeur extensive, c’est-à-dire que l’entropie de la réunion de deux systèmes thermodynamiques est la somme des entropies de ces systèmes pris individuellement.
                    S(A∪B)=S(A)+S(B)

                    Puis l’entropie fut interprétée, dans le modèle de la physique statistique, comme la mesure du nombre de micro-état possible dans un système. L’accroissement d’entropie impliquant alors l’accroissement du nombre de micro-états possibles dans ce système, ce qui est le contraire du totalitarisme...
                     
                    Mais c’est à mon avis assez mal fondé de transposer ce concept (assez nébuleux) de la physique à la société. Cela suit la mauvaise voie tracée par Edgar Morin, lequel applique sans précaution aucune (et sans y connaître grand-chose) des concepts issues de certaines disciplines à des disciplines différentes, ceci sans se soucier le moins du monde de la validité des analogies qu’il présente. Morin postule des analogies, mais ne s’enquiert jamais de leurs validités et cela produit des analogie hors-sol, sans fondement rationnel, ce qui est contradictoire pour des analogies, lesquelles sont justement une mise en rapport pour des raisons précises.
                    Morin fait de la fausse analogie, il amasse les mots comme des slogans, c’est juste du délire.
                     
                    Certes, cela permet produire un discours avec des beaux mots bien ronflants, qui a l’aspect d’une grandes réflexions philosophiques, à partir des concepts les plus sophistiqués de la modernité, mais derrière, ce n’est que du vent : Puisqu’il n’y a pas de sens précis à l’étape première de la construction des analogies, il ne peut pas y en avoir non plus à l’étape finale dans leur utilisation.
                     
                    C’est donc normal que la politique de civilisation ne fut qu’esquissée : les discours de Morin sont trop imprécis et spéculatifs pour que l’on puisse s’appuyer dessus, ce serait comme construire sur du sable. La pensée de Morin est comme de l’eau : quand tu veux la saisir, elle te glisse entre les doigts.


                    • daniel paul 22 mai 2013 16:01

                      Salut Bernard

                      Bon OK le totalitarisme, pour un esprit un peu ouvert, un peu éveillé ( je ne définirais pas ici ma vue sur ce sujet) ,ce monde est totalitaire..depuis au moins ça...5, 10 , 20 000 ans ? je ne saurais réellement dire...totalitaire ça veut dire que un individu force un autre..des que c’est possible ,quasiment chaque humain fait cela x 7 milliards sauf exceptions....alors c’est inévitable ? je ne sais pas..

                      Pour moi depuis que je suis né en 1955 et ai des souvenirs, je n’ai jamais connu qu’un monde qui pour moi est totalitaire..c’est ma vision,mais si on fait là où et comment on vous dit de faire et ou marcher , ou ne pas aller alors on peut être que ça le fait...comme un poulet d’élevage est « heureux » en batterie dans la Bretagne autrefois féconde avent d’etre marié à la france...et jean marie lepen.

                      Alors un peu plus un peu moins,ce n’est pas moi qui vais trinquer mentalement...quoique une certaine empathie involontaire pourrait par effet secondaire m’amener une certaine souffrance de cela.

                      Par contre le tout totalitaire du futur n’est qu’une vue de l’esprit, il n’est pas du tout une certitude...je me pense immortel et ....je suis mort....peut être peut être pas..si on lit agoravox on se dit : oui le futur sera totalitaire, car c’est le rendez vous des fachos ici aussi , mais pas seulement bien sur sinon ce serait trop...voyant que la supercherie d’agoravox !!si on va dans les rues de plusieurs pays ça n’apparait cependant pas évident du tout...la france c’est particulier...je n’y vis pas...malgré le socialisme qui ferait le bonheur des petits et des faibles, ce qui n’est pas vrai du tout, je vis ailleurs ou il y a moins de facho..

                      L’impensable peut être là a tout moment dans les deux sens..
                      Si il était probable il serait déjà là, or le plan a des ratés énormes....dont une, bientôt plus d’énergie bon marché...comment faire alors marcher une armée moderne si gourmande en « carburant ».....
                      tiens mais qui donc déjà fournissait Adolphe pour sa guerre éclair ?

                      Sinon l’anarchie serait ceci : le monde est anarchique quand je ne suis pas servi le premier...le tout multiplié par 7 milliards moins exceptions...

                      Le jours ou l’homme sera égoïste car je sais que l’on n’est même pas égoïste, mais nous ne faisons que nous fuir ,d’où cette binarité qui rend fou ,névrotique, le jours ou je serais égoïste ,ce qui veut dire que je m’occupe de moi, pour être « bien » avec moi....alors là oui on en reparlera.

                      d’ici là l’empire qui n’est pas toute la planète va gagner ,perdre, gagner quoi et perdre quoi d’ailleurs..qui sait ? mais vivre c’est là de suite,le corps lui le sait ,il ne peut vivre hier ou demain...mais une partie de nos cerveaux ne le sait pas,et hélas c’est uniquement celle la que nous utilisons...

                      Cela dit a se contenter de réagir a l’empire on ne fait que jouer à son jeux, or il a pas mal d’atouts..
                      Agir oui, mais pour faire quoi..je crois car on me le dit que la compétition c’est très bien donc on a les meilleurs partout, donc 100 millions de morts en deux guerres c’est bien aussi alors ?Donc le totalitarisme qui fait peur car ca obligerait a se bouger le cul c’est bien aussi alors.. ? La torture aussi c’est bien ? mince , je ne savais pas..ben oui banane puisque compétition = avoir le meilleur...et la famine aussi, l’extrême pauvreté aussi, pas de blé pas soigné aussi..oui oui tout est très bien....

                      Merci du propos Bernard, honnêtement je l’ai très vite survolé...il a besoin d’une vraie lecture sérieuse...ce que je vais faire à tête reposée...

                      salut ,robustesse et resistance..


                      • Baarek Baarek 22 mai 2013 17:55

                        En fait, (pour faire de l’esprit) ça me rappelle la scène de fin de « Demolition Man » avec Stalonne.

                        Les punks/rebelles sont anarchiques, et les policiers beaucoup trop autoritaires. Ils décident de faire la paix et d’habiter tous ensemble. Stalonne dira alors cette réplique qui traversa l’histoire du 7ème art :

                        « Beuah ! En fait, il faut trouver le juste milieu entre vous deux ! »


                        • Karash 22 mai 2013 21:36

                          La notion d’entropie en elle même n’est pas réellement transposable, de manière intuitive, à la description dynamique des organisations humaines.

                          Je préfère largement la notion de structures dissipatives, introduite et développée par Georgescu - Rogen. Les êtres vivants catalysent la dissipation de l’énergie libre disponible, sous toutes ses formes, sur terre. Ils font ainsi face en permanence à deux menaces : le tarissement du flux entrant d’énergie, et l’inondation, pouvant faire sauter la nature vers un régime où la vie n’est plus nécessaire.

                          L’exemple typique, c’est la digestion du bois mort par la faune du sol et les champignons. Pas assez de bois = mort par famine. Trop de bois = incendie, destruction par le feu. Ou les plantes tropicales. Pas assez de lumière = croissance ralentie voir impossible, trop de lumière = dessèchement.

                          Promouvoir sans précaution le « règne de l’entropie », c’est de fait promouvoir l’avènement à notre échelle l’équivalent de ce qu’est un incendie pour un vers à bois. I.e, la guerre mondiale. Eh oui. Et si ça ne vous convint pas, il vous suffit de vous attarder sur le destin des anarchistes russes au XXème siècle.


                          • mortelune mortelune 23 mai 2013 08:42

                            Le totalitarisme conduit forcement au désordre puisqu’il est par nature initiateur du désordre. A terme, une société totalitaire donne naissance aux plus grands révolutionnaires ou anarchistes. Le totalitarisme est une maladie de l’humanité et cette même humanité sait fabriquer le contre poison. Le contre poison s’appelle la liberté. En écrivant ce post je me souviens du film de Coline Serreau « la belle verte » que je conseille.Il montre que le ’meilleur des mondes’ est possible sans qu’il ressemble à celui A Huxley.



                            • Mowgli 23 mai 2013 10:27

                              J’ai remplacé « entropie » par « Nyarlathotep » dans votre gribouillis. On comprend mieux.


                              • Angel Angel 23 mai 2013 12:33

                                Afin de continuer le débat sur un note plus optimisite, je vous conseille l’excellent livre de M.Halévy « ni hasard, ni nécessité » (préfacé par E.Morin) sur la théorie des systèmes et processus complexes.
                                Marc Halévy a été l’élève d’Ilya Prigogine, père fondateur des structures dissipatives. Cette science de la complexité traite de l’évolution des système hors d’équilibre qui créent des phénomènes d’émergence tendant vers justement davantage de complexité et qui trouve également son prolongement vers le système socioéconomique humain.


                                • kemilein 23 mai 2013 13:57

                                  je mets « non »
                                  trop le foutoir, des contres sens, rien qu’entropie et totalitarisme son assez opposé
                                  puis on finit avec du blabla diviniste Dieu transcendance liberté....

                                  fffff
                                  charlatan ?



                                    • Io Camille Kaze Io Camille Kaze 3 juin 2013 17:51

                                      Désolée si j’ai posté plusieurs fois... mais mon message n’est pas affiché... modérateur en vue ? En tous les cas, très bon article que celui-ci. Deleuze, comme Foucault, y aurait eu sa place ;)

                                      « Comment un homme s’assure-t-il de son pouvoir sur un autre ? […] En le faisant souffrir. L’obéissance ne suffit pas. Comment, s’il ne souffre pas, peut-on être certain qu’il obéit, non à sa volonté, mais à la vôtre ? Le pouvoir est d’infliger des souffrances et des humiliations. Le pouvoir est de déchirer l’esprit humain en morceaux que l’on rassemble ensuite sous de nouvelles formes que l’on a choisies. Commencez-vous à voir quelle sorte de monde nous créons ? C’est exactement l’opposé des stupides utopies hédonistes qu’avaient imaginées les anciens réformateurs. Un monde de crainte, de trahison, de tourment. Un monde d’écraseurs et d’écrasés, un monde qui, au fur et à mesure qu’il s’affirmera, deviendra plus impitoyable. Le progrès dans notre monde sera le progrès vers plus de souffrance. L’ancienne civilisation prétendait être fondée sur l’amour et la justice. La nôtre est fondée sur la haine. Dans notre monde, il n’y aura pas d’autres émotions que la crainte, la rage, le triomphe et l’humiliation. Nous détruirons tout le reste, tout. » George Orwell « 1984 »

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