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Accueil du site > Actualités > Politique > L’UDF est morte ! Vive... le MoDem ?

L’UDF est morte ! Vive... le MoDem ?

Le 30 novembre 2007, l’Union pour la démocratie française (UDF) a été placée en coma artificiel pour des raisons patrimoniales, et l’assistance respiratoire devrait être débranchée au prochain congrès du MoDem, en décembre 2010. La mort programmée de l’UDF constitue l’un des éléments-clefs de la transformation du paysage politique.

Je regrette la disparition de l’UDF dans la vie politique française.

Créée en 1978 par Valéry Giscard d’Estaing, elle fut l’un des deux pôles des majorités de centre droit depuis près de trente ans. Parfois, en ayant même plus d’élus que le pôle d’origine gaulliste (RPR).

Un parti pour contrer le rouleau compresseur du RPR de Jacques Chirac et pour donner plus d’assise à la présidence de Valéry Giscard d’Estaing (les deux hommes seront en rivalité permanente de 1976 à 1993), dont les analystes politiques annonçaient régulièrement la disparition, et notamment dès l’âge de trois ans, lors de l’échec de l’élection présidentielle de mai 1981.

L’UDF, victorieuse sur les idées

Pourtant, c’est LE parti qui a gagné la bataille des idées des trois dernières décennies : construction européenne, décentralisation, libéralisation de la société, dérégulation de l’économie, renforcement des dispositifs sociaux...

Sur tous les sujets, les gaullistes et les socialistes ont absorbé les idées de l’UDF et ; même mieux, les ont appliquées lorsqu’ils étaient au pouvoir.

Pour voir les mutations idéologiques, il suffit de rappeler la position de Jacques Chirac aux premières élections européennes en 1979 (l’UDF était un ’parti de l’étranger’) et sa défense du Traité de Maastricht et de la monnaie unique européenne en septembre 1992.

Ou bien encore, de rappeler le discours creux et marxisant de la rupture avec le capitalisme énoncé par François Mitterrand avant 1981, et les nationalisations qui en découlaient en 1981 et 1982, et sa politique du ni-ni de 1988 puis les privatisations partielles mises en œuvre par le gouvernement de Lionel Jospin.

Durant la campagne présidentielle de 1988, Raymond Barre a même été dépossédé de ses thèmes de campagne par François Mitterrand lorsqu’il prônait par exemple l’État impartial.

L’UDF, presque toujours en panne de présidentiables solides et durables

En revanche, l’UDF avait perdu la bataille du leadership politique depuis longtemps.

Ce n’était pourtant pas une question de manque de richesse des personnalités qui la composaient et parmi lesquelles on peut citer : René Monory, Jean Lecanuet, Simone Veil, Bernard Stasi, André Diligent, François Léotard, André Rossinot, Pierre Méhaignerie, Bernard Bosson, Dominique Baudis... (entre autres), pour n’évoquer que ceux qui n’ont pas atteint (depuis 1978) le niveau de présidentiable.

L’UDF, en fait, reposait sur la personnalité de Valéry Giscard d’Estaing. Après son échec de 1981 et l’impossibilité de celui-ci à revenir sur le devant de la scène malgré quelques tentatives parfois pitoyables, mais toujours courageuses, l’UDF a toujours manqué de leader incontesté et a plutôt subi à l’intérieur de nombreuses guerres picrocholines.

Entre 1984 et 1988, certes, Raymond Barre, dont la grande popularité augurait d’une victoire possible à l’élection présidentielle de 1988, devenait une personnalité incontournable de l’UDF.

Toutefois, avec sans doute la même erreur que Ségolène Royal en 2007 (et dans une moindre mesure, Édouard Balladur en 1995), il n’a pas construit l’UDF comme une véritable machine électorale capable de lui faire remporter l’élection. Au contraire, Raymond Barre préférait même utiliser ses réseaux barristes (avec Philippe Mestre et Charles Millon) qui rivalisaient généralement avec les potentats locaux de l’UDF, ce qui annihilait la dynamique de sa campagne présidentielle.

Le sommet de cette absence de leader a été atteint lors de l’élection présidentielle de 1995 puisque l’UDF n’avait même pas été capable de présenter un seul candidat à cette échéance essentielle (François Léotard, Simone Veil, Pierre Méhaignerie, Bernard Bosson, François Bayrou... soutenaient tous la candidature d’Édouard Balladur, et Philippe de Villiers, effectivement candidat, s’était désolidarisé de l’UDF en créant le MPF à partir de son combat pour le souverainisme).

La candidature de François Bayrou en 2002 a été également peu crédible et plutôt de témoignage alors que le débat national se focalisait (à tort, comme souvent) sur un duel entre Jacques Chirac et Lionel Jospin.

Bayrou, leader et présidentiable reconnu de l’UDF

Or, malgré l’échec relatif de sa première candidature (moins de 7 %), François Bayrou a réussi le tour de force, d’une part, de maintenir l’existence même de l’UDF en avril 2002 alors qu’elle devait être totalement engloutie par l’UMP, et, d’autre part, grâce à une campagne dynamique et malgré l’hostilité patente des médias, de résoudre en début 2007 ce problème récurrent de leadership en devenant un présidentiable durable et incontournable, qui vaut plus de 18 % (soit du niveau de Jacques Chirac et d’Édouard Balladur, et au-dessus de Raymond Barre, Jean Lecanuet et Jacques Chaban-Delmas).

L’UDF en 2007, un parti d’avenir

Même si ses électeurs du 22 avril 2007 pouvaient être très hétérogènes (déçus de Ségolène Royal, déçus de Nicolas Sarkozy, écologistes, abstentionnistes de 2002, etc.), il est clair que, confortée par son score de la présidentielle, ayant survécu à tous les coups tordus depuis 1978, forte de ses deux groupes parlementaires à l’Assemblée nationale et au Sénat, et mieux reconnue par Nicolas Sarkozy que par Alain Juppé, l’UDF jouissait encore d’un avenir indéniable.

François Bayrou était capable, en avril 2007, d’engager l’UDF dans un processus capable de la rendre potentiellement aussi forte que l’UMP ou le PS.

La "révolution culturelle" de Bayrou

Au contraire, François Bayrou a préféré faire table rase, et se couper de ses soutiens initiaux en faisant sa "révolution culturelle" par la création d’un nouveau parti, ex nihilo, le MoDem. Ce qui ne manque pas de courage, évidemment.

Mais le problème, c’est que le "potentiel Bayrou" est redescendu dès juin 2007 en dessous des 10 %, seuil autour duquel il oscille maintenant régulièrement dans les sondages.

Depuis sept mois de cette annonce révolutionnaire, la situation a donc complètement changé.

Le MoDem, le parti des polémiques ?

Étrangement, celui qui veut rassembler toute la classe politique, la droite et la gauche pour travailler ensemble, "de Delors à Balladur", a créé un mouvement qui intériorise la plupart des luttes internes et polémiques politiques du pays.

Il suffit d’observer les discussions parfois houleuses voire agressives à l’intérieur de la bulle du MoDem, extériorisées dans certains "forums démocrates" ou même à Agoravox (les dernières ici, et là encore), pour s’en rendre compte.

Le MoDem, l’auberge espagnole des déçus des autres partis ?

De fait, le MoDem est censé rassembler les électeurs de François Bayrou de 2007 qui n’ont pas grand-chose en commun. Ni en stratégie, ni en culture politique, ni en idéologie.

Idéologiquement, il n’y a plus rien : ni une défense audacieuse de la poursuite de l’intégration européenne, ni un plaidoyer efficace pour la décentralisation avant des élections locales majeures, ni aucune proposition pour diminuer les déficits publics, rembourser la dette tout en pérennisant le système de solidarité nationale et tout en maintenant la cohésion nationale. Car il n’y a plus beaucoup de lignes directrices communes.

Culturellement, c’est un peu l’auberge espagnole : des villepinistes, des souverainistes anti-sarkozystes, des gaullistes inquiets par Nicolas Sarkozy, des libéraux bretons, des anciens Verts, des écologistes gouvernementaux, des centristes du canal historique, des socialistes recentrés et dégoûtés par Ségolène Royal, des sans-opinion, des anciens abstentionnistes...

Stratégiquement, il y a les tenants d’une alliance avec l’UMP (mais la plupart sont déjà partis vers le Nouveau Centre de Hervé Morin et le Parti radical valoisien de Jean-Louis Borloo et André Rossinot), les tenants d’une alliance avec le PS (qui, lui pourtant, refuse obstinément toute idée d’alliance avec le MoDem), ou les jusqu’au-boutistes, les tenants d’une indépendance totale, suicidaire électoralement et idéologiquement dans les scrutins majoritaires, et qui militent pour une sorte d’extrême centre.

Il y en a même pour des alliances avec des électrons libres et très indépendants, quand on voit la décision du 19 décembre 2007 de la commission d’investitures du MoDem pour les municipales à Nancy (1).

Beaucoup de lignes de démarcation

Les clivages internes sont donc très nombreux : entre les partisans d’alliances électorales et les autonomistes, entre les partisans d’un parti fort et gouverné et les adeptes d’une démocratie participative interne qui paralyse, entre les anciens et les nouveaux, entre les calculateurs et les naïfs, entre les carriéristes et les idéalistes, etc.

Et on n’évoque pas encore les clivages sur des sujets de fond (l’Europe, le nucléaire, la décentralisation, l’université, etc.).

Sans doute la plupart de ces clivages sont habituels dans n’importe quel parti et sans doute ces clivages au MoDem sont juste un peu plus bruyants ou plus transparents car ce parti est né d’une dynamique sur internet qui retransmet plus rapidement les informations.

Le MoDem, au bord de la frontière droite/gauche

Mais je pense aussi que les clivages y sont très forts car justement, en tant que "parti central", le MoDem rassemble des militants qui se trouvent autour de la frontière entre la droite et la gauche.

Et donc, le MoDem à lui seul est un petit laboratoire de la société française qui englobe aussi ce fossé idéologique entre la droite et la gauche, une déchirure qui coexiste malgré tout. C’est sûrement la plus grande difficulté du MoDem.

MoDem, le parti de Bayrou

Évidemment, on ne peut pas parler du MoDem sans parler de François Bayrou qui en est l’élément le plus fort et le plus solide.

Nul ne peut contester que l’ambition de François Bayrou est d’utiliser le MoDem pour l’élection présidentielle de 2012. D’ailleurs, ce n’est pas une critique, puisque avoir une machine électorale est la condition sine qua non de succès à l’élection présidentielle.

MoDem, le parti pour Bayrou

Nombreux proches ou anciens proches dénoncent aussi cette unique ambition, permanente et quasi exclusive.

Même si son ralliement a été trop rapide et intéressé pour être sincère dans ses affirmations, Hervé Morin, ancien président du groupe UDF à l’Assemblée nationale entre 2002 et 2007, a cependant raison quand il a rappelé le 16 décembre 2007 : « Nous n’acceptons pas que cette famille politique (l’UDF) soit enterrée, qu’elle soit liquidée, un soir en catimini dans un hangar à Villepinte, parce que tout simplement elle ne pouvait pas servir l’ambition d’un homme. ».

Quant au sénateur Jean Arthuis, resté encore MoDem (pour combien de temps ?), il disait le 16 novembre 2007 de François Bayrou : « Il a présidentialisé à outrance la gouvernance du parti, parce qu’il ne pense qu’à 2012. Tout le reste est devenu accessoire à ses yeux », en ajoutant : « Je pense que ceux qui négligent leur passé raccourcissent leur avenir. ».

Et il est probable que de nombreux anciens adhérents de l’UDF ne se sentiront plus concernés par une nouvelle candidature de François Bayrou, tant le discours messianique, la stratégie d’exclusion et le parti sont différents des précédentes candidatures (2002 et 2007).

Bayrou, le Mitterrand du XXIe siècle ?

Si je fais l’analogie avec le parcours de François Mitterrand, qu’évoque souvent François Bayrou depuis novembre 1995 lors la création de Force démocrate (et j’imagine bien en quoi c’est très flatteur pour lui !), la fondation du MoDem est son petit Épinay personnel.

Dérivant de la droite bourgeoise vers la gauche quasi marxiste, François Mitterrand avait pour objectif de gagner la présidentielle sans trop se préoccuper des moyens.

Il paraît évident que les électeurs du Mitterrand de l’union de la gauche socialo-communiste n’étaient plus les mêmes que ceux du Mitterrand ministre de la IVe République.

La nature des soutiens de François Bayrou est, là aussi, en passe de se modifier profondément pour aller vers le centre gauche. Mais sans que ce soit dit. Avec la même hypocrisie silencieuse que le discours encore gauchisant du PS alors qu’il a gouverné de manière sociale-libérale.

Le problème, c’est que si François Mitterrand a réussi au bout de la troisième tentative (Bayrou serait aussi à sa troisième candidature en 2012), une telle stratégie n’a conforté en rien le parti qui l’a porté ni le courant d’idées qui l’a accompagné.

Mise à part le soubresaut du leadership momentané de Lionel Jospin entre 1995 et 2002, le PS s’est retrouvé orphelin dès le congrès de Rennes en 1990, et sans leader incontesté, exactement comme l’était l’UDF, pourtant solide électoralement, des années 1990.

Une victoire possible sur les ruines de son propre courant d’idées

La stratégie actuelle du MoDem pourrait peut-être réussir. François Bayrou pourrait peut-être même gagner l’élection présidentielle de 2012 sur les désillusions d’un sarkozysme décomplexé et indécent.

Mais ce qui est sûr, c’est que le courant démocrate-chrétien, catholique social, personnaliste, centriste, issu historiquement de la possibilité donnée aux catholiques d’adhérer à la République (1891), est désormais mort, et je ne m’en réjouis pas, car cela ampute une partie de la richesse politique de la France.

Prochainement : l’initiative de François Bayrou de 2007 mise en perspective historique (en plusieurs épisodes).

Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison

Note : (1)

Après un coup médiatique (la tentative avortée d’engager pour les municipales de Nancy l’illustre éditorialiste de L’Est républicain Pierre Taribo), François Bayrou a décidé sans concertation de soutenir Françoise Hervé, personnalité indépendante plutôt issue de la droite, connaissant très bien les dossiers de la ville notamment d’urbanisme, opposante récurrente à André Rossinot (maire de Nancy depuis 1983, ce qui est d’une longévité exceptionnelle pour une ville qui n’avait jamais connu avant, pendant un siècle, de maire exerçant deux mandats).

Même si certains, bien inspirés, y trouvent une cohérence politique, la plupart des militants se sentent trahis par une telle décision, notamment parce que Françoise Hervé intégrera sans doute des personnalités du MoDem, mais avant tout fera sa campagne avec sa propre équipe et ses propres thèmes.


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34 réactions à cet article    


  • tvargentine.com lerma 28 décembre 2007 10:24

    A quoi bon faire de la censure en ne voulant pas diffuser des articles d’autres rédacteurs et nous « imposer » encore une fois un article de trop sur un parti virtuel,dont le passe temps favori des têtes de listes est d’aller se vendre au PS ou à l’UMP.

    Ce parti n’est que virtuel à l’image des partis américains qui ne servent que durant l’élection présidentielle.

    Tournez la page !


    • jps jps 28 décembre 2007 13:17

      la laicité de Bayrou prete à caution, la démocratie interne au Modem n’est que parade, les soutiens apportés par Bayrou sont révélateurs, arguments sur : http://poly-tics.over-blog.com/categorie-989851.html


    • Pelletier Jean Pelletier Jean 28 décembre 2007 11:12

      @l’auteur,

      Le problème de fond avec l’UDF c’est qu’elle a été créée à l’origine par des personnalités (mis à part VGE, Simone Weil) de droite et pour certaines d’extrêmes droites (Madelin, Longuet...). Cette ambiguïté pour le moins douteuse ne lui a pas permis, passé l’épisode heureux de VGE le cap et d’attirer, d’aimanter de fortes personnalités. De plus en tant que force politique elle a été associée à tous les gouvernements et les politiques de droite. Je pense que François Bayrou a eu raison de saborder l’UDF pour créer l’espace politique qu’il croit viable, mais si c’est pour faire du Jean Lecanuet, batardé de JJSS il n’a aucune chance Bien à vous.

      PS :étant originaire de Nancy .... Merci pour la petite info sur les municipales à Nancy.


      • Emmanuel M 7 janvier 2008 21:32

        Un commentaire très pertinent. J’y ajouterais toutefois un bémol.

        Entre une droite qui refuse l’alliance avec le FN et un un PS qui court après des communistes auxquels le centre est allergique, l’alliance systématique du centre avec la droite ces 20 dernières années a aussi des explications mécaniques. Même si au cours du temps cette alliance systématique a été tellement renouvelée qu’elle est devenue une vassalité.


      • Imhotep Imhotep 28 décembre 2007 12:56

        En quelques jours deux articles contre François Bayrou et le Modem.

        Cet article se veut une analyse poussée et juste de l’UDF et sa mort commencée par la création du Modem avec non seulement des erreurs historiques et philosophiques de taille mais cette espèce de manie à travestir la vérité qui est peu digne d’un honnête homme.

        Quant à l’évolution de l’UDF et à sa philosophie dire que sa composante chrétienne est supprimée est d’une bêtise rare. Le Modem pousse au plus loin possible ce qu’était l’UDF avec dans son terme démocratie et son lit d’origine avec l’Europe et l’humanisme. C’est donc un contre sens absolu. En ce qui concerne cette UDF que dirige François Bayrou depuis de nombreuses années son orientation était déjà modifiée depuis 1999. Quant à son origine l’auteur laisse croire que l’UDFF était un parti à part entière à sa création. C’est une contrevérité absolue. Il faudrait que l’auteur de renseigne. L’UDF (Union pour la Démocratie Française, déjà le terme démocrate) était un conglomérat fait de : le Parti Républicain, le CDS, les Radicaux valoisiens, les clubs de réflexion perspectives et réalités et enfin les adhérents directs. Entre temps des partis se sont transformés en par exemple Force Démocrate, Démocratie Libérale etc... En 2002 à la création de l’UMP certains se sont associés à cette nouvelle entité le parti radical valoisien, d’autres se sont fondus dans ce parti comme DL et le CDS. VGE a choisi d’adhérer à l’UMP comme Hervé de Charette président des clubs perspectives et réalités. Alors faire de l’UDF un parti unique au parcours linéaire juste sabordé en 2007 par Bayrou est une ineptie,un mensonge historique et une ignorance crasse de ce mouvement. Et cela me fait mourir de rire en comparant cette UDF soi-disante monolithique avec un Modem extraordinairement divers. Qu’y avait-il de commun qu’un membre à gauche du Parti radical valoisien et d’un adhérent à droite du PR ? Qu’il avait-il de commun entre un activiste militant de DL et un chenu savant des clubs perspectives et réalités ? La diversité tant en statut qu’en pensée et acte des adhérents de la nébuleuse de l’UDF était peut-être supérieure à celle du Modem. L’auteur est un parfait ignorant en la matière et nous décrit ses fantasmes au service de son discours et en rien la réalité.

        On peu dire que depuis 2002 et non 2007 l’UDF avait quitté une voie facile. Du reste l’auteur oublie complètement les élections européennes qui ont été des victoires incontestables de l’UDF sur le RPR. La philosophie première de l’UDF s’est considérablement renforcée au sein du Modem et non diluée. La volonté de dépasser les clivages était toute dans titre du livre de Giscard Deux français sur trois.

        Enfin quand ces auteurs décideront-ils de cesser d’affirmer et de répandre ainsi des arguments que tout un chacun finit par répéter sans vérification et sans réflexion ? Cet auteur accuse Bayrou de cette « mort », fatale selon lui, de l’UDF (à propos personne ne regrette les morts de l’UNDR, puis UDR, puis RPR pour terminer en UMP) alors qu’il ne s’agit d’une part que de continuité, de mue en quelque sorte, et surtout que Bayrou n’était pas seul, Tudieu ! Lorsqu’il a proposé sa motion en janvier 2006 le maintenant disparu de la scène politique Robien, alors opposant n’a pas présenté par lâcheté de motion. L’immense majorité des conseillers nationaux ont soutenu Bayrou. Il s’agit d’une décision collégiale. Quand Bayrou a été candidat l’UDF dans sa quasi totalité l’a suivi, quand il propose aux UDF de prévoir la transformation de l’UDF en Modem la majorité vote, quand le 30 novembre l’UDF par le vote massif de ses conseillers nationaux vote pour cette fusion et future dissolution dans le modem, le vote est sans contestation et enfin les nouveaux adhérents du Modem et ceux de l’UDF qui les ont suivis ont voté les statuts. L’auteur dénie la démocratie, l’auteur est complètement aveugle puisqu’il ose dire que seul Bayrou est en cause ou il travestit volontairement la vérité. Il n’ y a pas eu de révolution, il n’y a pas eu de majorité pour s’opposer à cette fusion dissolution. C’est l’UDF dans son entier qui l’a voulu. Et si vous me dites que Bayrou a pesé de son poids, certes, que Bayrou a indiqué cette stratégie, certes mais il n’avait pas une mitrailleuse dans la salle. C’est faire injure aux adhérents pour les considérer comme des moutons bêlants et si c’était le cas c’est leur liberté de l’être.

        Allez ce n’est pas la première fois que cet auteur fait preuve d’une mauvaise foi digne de Sarkozy. Qu’il aille rendre sa carte à l’UMP ce sera bien ainsi. Il pourra comme lui réécrire l’histoire, mentir avec conviction et faire des analyses fausses mais relayées par les media devenant ainsi des vérités parce que répétées sans cesse comme celle que Bayrou seul a tué l’UDF.


        • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 30 décembre 2007 00:21

          A Imhotep,

          Voici un exemple de l’esprit de tolérance et d’ouverture que certaines personnes du Modem ont (je ne généralise pas, contrairement à vous, puisque cela n’a aucun sens).

          Au moins une personne qui a réagi ici peut attester que je connais mieux que vous, apparemment, le sujet.

          Bien entendu, l’UDF était une confédération à l’origine, car elle rassemblait des courants de cultures politiques très différentes (radicaux, centristes, indépendants). Et cela a été d’ailleurs un véritable talon d’Achille avec ses querelles intestines que j’évoquais d’ailleurs dans mon article, et c’est pour cela que Bayrou a refusé toute structure confédérale pour le Modem.

          Il ne m’a pas semblé ni utile ni pertinent pour la clarté de mon article d’évoquer les statuts d’origine (le débat politique ne se résume pas à des discussions sur des statuts).

          Cela dit, l’UDF a fusionné suite aux régionales de 1998 et aux soutiens FN à certains présidents de conseils régionaux (dont Charles Millon). Cela a abouti à l’éloignement de DL (parti devenu de Alain Madelin) et à la fusion des autres composantes SAUF les radicaux valoisiens, et donc à la transformation d’un véritable parti à unique structure.

          Autre erreur dans votre commentaire : le CDS n’a absolument pas fondu dans l’UMP en 2002, puisqu’il n’existait plus depuis novembre 1995, suite à sa fusion à Lyon avec le micro-parti d’André Santini en Force Démocrate (FD). Et FD a fusionné dans l’UDF ensuite.

          Quant aux élections européennes, à part 1979, merci de me citer le cas où l’UDF était plus forte que le RPR, car il a dû m’échapper.

          En 2002, l’UDF résiduelle (que je soutenais) n’avait absolument pas changé sa stratégie antérieure. Pour s’en convaincre, il suffit de regarder les accords entre l’UMP et l’UDF pour les législatives de juin 2002. Relire les cartes électorales... circonscriptions après circonscriptions...

          Que dire de plus sinon insister sur l’insulte (« bétise rare »...), l’agressivité (après tout, comme le disent d’autres intervenants, j’ai donné la couleur dès la première phrase) ?

          Manichéisme aussi puisque si on n’est pas d’accord avec vous, on est forcément à la solde de l’UMP.

          Cordialement.


        • La Taverne des Poètes 28 décembre 2007 13:46

          Chut ! Rakoto raconte...


          • Nemo 28 décembre 2007 13:47

            C’est une chose qui se fête, sur Agoravox, nous assistons à la naissance d’un second Lerma, un LermaModem, j’ai nommé Imhotep !

            Ce Lermhotep, donc va nous farcir a longueur de blogs les innénarables qualité du grand manitou, défendre pied à pied chacune de ses interventions.

            Il va y avoir du sport...

             smiley


            • La Taverne des Poètes 28 décembre 2007 13:55

              C’est reposant pour moi. Ainsi je puis m’exprimationner plus artistiquement, tout de poétude et de tavernitude faisant. smiley


            • Imhotep Imhotep 28 décembre 2007 15:04

              @ nemo (joli pseudonyme)

              A la différence près - et vous devez mal lire - je n’idolâtre pas Bayrou et je ne crois pas avoir jamais pris sa défense ni dans les mêmes termes ni dans le même champ. Et vous au lieu de contrer mes arguments vous faites de la forme. Mon commentaire est sur le fond complètement erroné de cet article. Prouvez-moi le contraire de mes arguments et je vous en fais acte. Par exemple prouvez-moi comme l’auteur que l’UDF était un parti et non un conglomérat de partis complètement disparates. Prouvez-moi que Giscard n’a pas quitté l’UDF en 2002 pour rejoindre l’UMP. Prouvez-moi que le CDS et DL ne se sont pas fusionnés avec l’UMP. Prouvez-moi que ces transformations PR en FD puis en DL ne sont pas aussi des transformations. Prouvez-moi que l’UNR se transformant en UDR se transformant en RPR se transformant en UMP n’est pas un mouvement qui serait la même chose que la transformation de l’UDF. Prouvez-moi que ce ne sont pas l’ensemble des adhérents du moins leur immense majorité qui a voulu cette transformation d’UDF en UMP. Prouvez-moi que l’UDF était moins hétérogène que ne l’est le Modem. Alors si vous me prouvez tout ceci je reconnaîtrais publiquement que je suis un idolâtre et que cet auteur dit la vérité. Vous voyez c’est simple. Lerma ne fait que des incantations. Lerma traite tout ce qui passe à sa portée de trotkiste. Je me contente de rapporter cet auteur à la technique de Sarkozy mais je ne parle ni d’extrême droite ni de racisme ni d’insulte de ce genre. Je reste dans le champ politique et dans une réponse à ce qui est publique, je me contente de comparer paroles et actes.

              Enfin contrairement à votre affirmation supposée si j’ai participé à la création du Modem car cela me paraissait important de voter pour la constitution d’un nouveau parti je n’ai pas pris part au vote du président en l’occurrence Bayrou et si celui-ci est pour moi le meilleur homme politique actuel cela ne veut en aucune manière dire pour moi que c’est un dieu vivant. Or aucun personnage politique ne peut être de toute qualité en tout temps et en tout lieu, mais que dans le troupeau de nos élus il y en a selon nos conceptions de la politiques et selon le sentiments ou l’empathie que l’on peut avoir pour quelqu’un Bayrou est pour moi celui qui se détache et par le haut et de beaucoup du lot. Mais cela s’arrête là. Il n’est pas mon directeur de conscience et je ne calque pas ma vie sur la sienne ni sur sa philosophie de vie. Et si Bayrou se mettait à se montrer avec des Rayban et une chaîne en or autour du cou, à ramer dans un canoë avec Rachida Dati au fond et cachée en vacances de milliardaires je serais un des premiers à trouver cela aussi pitoyable et honteux que le lider Minimo.

              Et une différence qui est de taille c’est que Sarkozy est au pouvoir qu’il a écrit (enfin pas lui il ne sait pas faire, il a lu) et parlé. On l’a très très souvent vu et entendu et on peut juger de ce qu’il fait. Quand par exemple il va se carpetiser devant le pape en disant que le confort matériel est une sorte de tyrannie honteuse et qu’une semaine après il part en jet privé pour un vol qui en ligne régulière prend 3 heures de temps et qui dans le contexte du Grenelle de l’environnement est particulièrement et fortement honteux et se fout parfaitement de notre gueule, ceci n’a pas pour l’instant de comparaison possible avec les dires et actes de Bayrou, d’autant que cela lui est impossible du fait qu’il n’a pas les mêmes amis que Sarkozy et qu’il n’est pas président de la Répulique ; Votre remarque est facile mais fausse dans le fond. Ceci dit cela ne me gêne pas. Vous pouvez me créer ce personnage du Lerma bayrouiste et ils se peut que vous ayez du succès. Cela donne une arme aux sarkolâtre. Pourquoi pas. Dernière différence je ne suis pas un psychopate maso qui adore se faire moinser. Si j’avais régulièrement des -20 (quoi qu’on pense de ce système) j’arrêterai de faire des commentaires. Avoir de temps en temps des moins et parfois un peu sévèrement c’est le jeu, mais plus cela relève de la maladie mentale si on continue. Décidément je peux me tromper sur mon propre compte mais je me vois assez mal dans la peau d’un sado-maso inconstant, aveuglé et limité à l’insulte et à excuser en deux jours tout et son contraire.


            • Imhotep Imhotep 28 décembre 2007 15:07

              PS : à la place de Prouvez-moi que ce ne sont pas l’ensemble des adhérents du moins leur immense majorité qui a voulu cette transformation d’UDF en UMP je voulais bien sûr dire « transformation en Modem » pris dans mon élan...


            • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 30 décembre 2007 00:28

              A Imhotep,

              « Prouvez-moi » etc. cf ma remarque ci-dessus.

              Le problème de fond, c’est que l’hétérogénéité réelle de l’UDF quant aux cultures politiques (du passé) n’empêchait pas une homogénéité quant à la stratégie et au projet politique.

              Pour le Modem, il faut reconnaître que c’est nettement moins clair (Dijon, Lyon, Bordeaux, Paris etc.).

              Cordialement.


            • Le péripate Le péripate 28 décembre 2007 13:53

              C’est effectivement juste de noter que c’est par l’UDF qu’est arrivée en France la version allemande du néolibéralisme, l’ordolibéralisme, les idées de Röpke, de Müller-Armack, de Haïek. Sans vouloir faire un bilan des politiques Giscard-Barre, disons simplement que c’est l’abandon de la recherche du plein emploi pour l’idée aujourd’hui dominante que l’économie est un jeu, avec seulement, pour le social, une clause de sauvegarde, qui ne doit absolument pas être perturbatrice économiquement, comme l’impôt négatif ( Stoleru). C’est donc bien réintroduire une différence entre les pauvres et les autres, les assistés et les non-assistés, différence qui était niée dans les décisions du Conseil National de la Résistance. Ce n’est plus la pauvreté contre laquelle on lutte, mais seulement contre ses effets les plus choquants.

              Mais, bien sûr, un tel projet n’est guère présentable dans une France malgré tout attachée à l’idée d’égalité.

              D’où vient que ce soient les conservateurs et les socialistes qui, conjointement, porteront l’ordolibéralisme en France.


              • Le péripate Le péripate 28 décembre 2007 14:13

                Et, puisque probablement ce que j’ai écrit plus haut ne va pas plaire, je ne vais pas bouder mon plaisir en rajoutant la chose suivante. Parler de centre est une escroquerie intellectuelle, comme s’il y avait une moyenne possible à faire entre des paradigmes incommensurables et également erronnés. L’ordolibéralisme n’est pas le centre, c’est un projet qui se pense comme progressiste, voire révolutionnaire, qui cherche à se fabriquer des utopies.

                Cerise sur le gateau, le centre comme le FN, se sont les éternels baisés du processus électoral. Le PS a l’handicap de ne pouvoir aisément récupérer les voix xénophobes, mais, ça viendra..


              • Internaute Internaute 28 décembre 2007 13:57

                Les français ont horreur du centre. Celui-ci a toujours fini par se disperser entre sa gauche et sa droite. Par conséquent le Modem est un canard boiteux qui n’ira nulle part. D’ailleurs avec un nom pareil il fait un peu vieille techno. Cela fait des années qu’on est a passé à l’ADSL et sa large bande (Avancée vers la Démocratie, le Socialisme et la Liberté).

                L’UDF a été créée par Giscard pour satisfaire son orgeuil et ses ambitions personnelles. Ce n’est pas un parti qui véhicule des idées propres. Aujourd’hui les gens biens de l’UDF sont restés avec l’UMP et Bayrou n’a plus grand monde autour de lui. Vouloir changer en étant à la fois socialiste et UMP consiste à récupérer les mécontents qui n’osent pas franchir le pas en votant pour les nationalistes. Ainsi, ils ne votent plus pour le PS tout en restant socialistes ou ils ne votent plus pour l’UMP tout en restant pseudo-gaulliste. En somme on fait du sur-place. Ce n’est pas avec ce manque de conviction que l’on marche vers la victoire.


                • La Taverne des Poètes 28 décembre 2007 14:17

                  « Les français ont horreur du centre » : pas sûr. Mais ce qui est démontré depuis des siècles c’est que la nature a horreur du vide : les Français se lasseront des jeux médiatiques de Sarko.


                • La Taverne des Poètes 28 décembre 2007 14:14

                  Sarkozy trace le chemin du MoDem.

                  A chaque fois que Sarko regarde dans une direction, nous savons mieux vers quoi il nous faut porter le regard. Sarko regarde vers : l’argent, le paraître, les stars, les puissants, les riches...

                  A chaque fois que Sarko se fend d’une déclaration imprudente dans un domaine qu’il ne maîtrise pas, nous prenons mieux conscience des valeurs qui sont les nôtres, de ce qu’il faudra changer à l’avenir pour que de tels errements soient évités : Sarko veut trancher des questions de génétique, de morale, d’histoire ; il oublie les Droits de l’Homme.

                  Je vous le disais d’emblée : Sarko nous montre la voie ! mais malgré lui...


                  • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 30 décembre 2007 00:32

                    A La Taverne,

                    Ce n’est pas faux !...

                    Bien cordialement.


                  • Voltaire Voltaire 28 décembre 2007 17:51

                    L’article est intéressant, même s’il contient des erreurs d’analyses qui sont liées, de l’aveux même de l’auteur, à sa nostalgie de l’UDF.

                    La première partie de l’article, sur l’historique de l’UDF et sur le triomphe de ses éidées est largement juste, même si l’auteur occulte le fait qu’historiquement et surtout culturellement, l’UDF est un parti de droite et non du centre. Certes, certaines de ses composantes étaient centristes, mais elles étaient loin d’en constituer la majorité.

                    C’est probablement en raison de cet oubli que l’auteur fait une analyse inexacte de l’évolution de ce parti sous François Bayrou, et de son potentiel électoral. En réalité, l’UDF n’a commencée à se rencentrer que vers la fin des années 90, sous la double influence de l’évolution personnelle de François Bayrou, homme de la droite modérée à l’origine dont la vision de la société a évoluée, et de la volonté du RPR de constituer un parti unique de la droite. Dès lors, la survie de l’UDF en tant que second parti de droite était scellée.

                    Mais l’erreur principale de l’auteur est de penser dans un schéma politique maintenant dépassé. Contrairement à ce qu’il indique, les électeurs du MoDem sont très cohérents, en terme sociétal. Peu en effet séparent des anciens chrétiens-démocrates ou des gaullistes sociaux des sociaux-démocrates ou des écologistes modérés. En revanche, leur vision est radicalement différente d’une UMP devenue néoconservatrice et inspirée, en partie du moins, du modèle individualiste à l’anglo-saxone. C’est bien cette cohérence qu’a voulu rassembler dans le mouvement démocrate François Bayrou, les clivages antérieurs étant justement devenus obsolètes pour nombre d’électeurs qui revandiquent leur non-appartenance au clivage gauche-droite.

                    Restent bien sûr des critiques plus ou moins légitimes : la statégie d’alliance demeure (faussement ?) mal comprise par les média, das la mesure où elle échappe justement au clivage traditionnel (curieusement, cela n’est pas reproché à l’UMP), et la stratégie présidentielle de François Bayrou est fortement critiquée par ses anciens « amis » (mais a t-on critiqué Mr Sarkozy lors de sa prise du parti dès la fin des années 90, où pendant son opposition à Jaques Chirac qui voulait justement lui barrer la route vers l’Elysée ?).

                    Reste l’avenir d’un parti démocrate-chrétien, que l’auteur regrette par dessus tout. Il fait là, je pense, une profonde erreur de jugement sociologique : s’il demeure un électorat chrétien démocrate en France, celui-ci est dramatiquement insuffisant pour constituer la base d’une future majorité (tout comme l’électorat radical). C’est certainement l’une des forces de François Bayrou que d’avoir compris la transformation profonde de notre société, et d’avoir identifié que les nouveaux clivages ne se pensaient plus en ces termes. La logique voudrait que les chrétiens démocrates, comme les radicaux et sociaux démocrates, se rassemblent dans un mouvement démocrate dont la vision de la société est la plus proche de la leur. On peut compter sur Nicolas Sarkozy et sur les éléphants du PSpour s’opposer à cette recomposition logique mais politiquement dangereuse pour leur propre avenir politique.


                    • tof3 28 décembre 2007 20:50

                      Eclairage juste politiquement, qui a le mérite de replacer l’article de l’auteur (un peu dans le regret de ce que fut l’UDF) dans une certaine objectivité

                      J’ajouterais qu’il sera d’autant plus pertinent de « situer » le Modem dès lors que celui ci aura, enfin, après quelques années j’imagine, créé un véritable programme politique

                      Car (et c’est un votant du 1er tour pour Bayrou qui le dit) le programme ,2007 de Bayrou, bien qu’assis sur des valeurs essentielles et mettant en avant d’indicutables priorités (l’éducation, la dette ...) était light... Quelques mesures pertinentes et un principe de recomposition politique ne suffisent pas à dessiner un avenir. Avec recul je me suis aperçu que le contenu du programme de Ségolène Royal était ô combien plus fourni (son principal défaut étant de ne pas avoir pu se détacher de quelques dogmes socialistes d’avant hier). En clair elle avait plus bossé que lui !

                      Depuis mai 2007 je n’ai pas l’impression que Bayrou, trop occupé sans doute par la création du Modem, ait véritablement progressé dans cette nécessaire voie programmatique.

                      D’où un sentiment étrange de discuter autour du Modem mais jamais de la vision du Modem.


                    • Imhotep Imhotep 28 décembre 2007 21:43

                      J’ai bien l’impression que vous mélangez un catalogue de mesures genre la Redoute et un programme présidentiel qui se doit de donner des orientations et celles-ci étaient claires :

                      pas de déficit budgétaire

                      maintien du budget de l’EN avec en contre partie un engagement du corps enseignant à aider à la réussite

                      pas d’enfant qui entre en sixième sans savoir ni lire ni écrire correctement

                      plan Marshall pour l’Afrique

                      réduction du déficit et désendettement de la France

                      traitement radical des retraite avec mise en place d’une retraite avec complément de points et soumis à référendum

                      aide au PME avec le Small Business Act à la française

                      réconciliation avec l’initiative et l’entreprise et non avec l’argent

                      Et lorsque vous traitez Bayrou de fainéant vous devez rigoler je suppose. Trois livres complets qui expliquent ses projets. Allez donc sur le site de Bayrou et regardez donc les plus de 100 thèmes abordés avec des discusions et des solutions. Vous avez dû vous arrêter au 10 propositions de la profession de foi. En voici la liste et ceci prouve vraiment que parfois ceux qui font des commentaires ici nous sortent des contre vérités absolument scandaleuses. Voici le lien Activité universelle Afrique Agriculture Antisémitisme Associations Autoroutes Banlieues Bénévolat Bio Biocarburants Bombes à sous-munitions Chasse Chine Chômage et délocalisations Citoyenneté Civisme Commerce Corse CPE Culture Cumul des mandats DADVSI - Droits d’auteur sur Internet Darfour Décentralisation Défense Délinquance des mineurs Démocratie environnementale Dette du tiers-monde Dette et déficits Développement Dissuasion nucléaire Ecole EDF-GDF Égalité des chances Elections : modes de scrutin Emploi Emplois francs Energie nucléaire Energie Enfance Entreprise Environnement Equilibre du monde Etats-Unis Europe Exclusion Famille Femmes Fonction publique Francophonie Génocide arménien Guadeloupe Handicaps Homoparentalité Immigration Impôts Innovation et mondialisation Intermittents du spectacle Internet Irak Iran ISF, patrimoine Justice Laïcité Langues régionales Liban Logement Logiciel libre Maires Martinique Mayotte Médias Mémoire de l’esclavage Mer Minima sociaux Modèle de société Mondialisation et Europe Non au référendum Nouvelle-Calédonie OGM Pacte écologique Parlement Partis Polynésie Pouvoir d’achat Presse Prisons Prix et consommation Proche-Orient Racisme Recherche Réforme de l’Etat Relations internationales Religions Régimes de retraites Réunion Rural Santé Sécurité Seniors Service civique universel Service garanti dans les transports VIe République PME : Small business act Pour une « social-économie » Sport Syndicats et démocratie sociale Temps de travail Transports Turquie Université Violence à la télévision Viticulture Vote blanc


                    • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 30 décembre 2007 00:50

                      A Voltaire,

                      Merci de votre analyse sur laquelle je voudrais revenir.

                      Sur le degré d’autonomie, il me paraît de mauvaise foi de ne pas prendre comme critère d’autonomie les investitures aux élections législatives (porteuses de projets nationaux). Or, même en juin 2002, il y avait des accords d’investitures entre l’UMP et l’UDF. Ce qui a abouti logiquement la quasi-totalité des députés UDF sortants à conserver la base politique de leur élection de 2002 (c’est-à-dire accord avec l’UMP).

                      Etait-ce un mal avant 2007 (ces accords d’investitures) ? Pas forcément quand on sait qu’au début des années 1990, l’UDF avait l’ambition de reprendre le leadership du centre droit sur le RPR après l’échec de Chirac en 1988 et les divisions du RPR (Juppé, Séguin, Pasqua...). Dans un but majoritaire de dominer, comme Chirac avait réussi pendant et juste après la période giscardienne.

                      Ok sur l’ « anglo-saxonnisation » de l’UMP. Mais cela ne renforce en rien le Modem pour autant.

                      Le problème du Modem, c’est que je ne retrouve rien sur la construction européenne, rien sur la décentralisation, deux éléments chers à l’UDF. Le programme de Bayrou était cohérent et sympathique, mais depuis mai 2007, RIEN !!... (malgré de nombreux sujets d’actualité dont les municipales).

                      Et c’est pour cela je regrette l’UDF et cette tradition démocrate-chrétienne, avec l’appellation que l’on souhaite (je suis pour la laïcité, le terme ’chrétien’ n’est donc pas pertinent en France, mais c’est bien le nom du courant malgré tout), et je considère que ce courant ex-CDS, ex-MRP, ex-PDP etc. est en passe de s’éclipser dans l’UMP (en partie en 2002) puis dans le Modem (en 2007 pour le reste). Cette disparition ne me paraît pas saine pour le pays. Les radicaux savent très bien qu’ils ne seront pas majoritaires, mais ont préservé la cohérence de leur courant malgré l’hégémonie voulue par Alain Juppé en 2002.

                      Quant aux ambitions présidentielles de F. Bayrou ou à son grand égocentrisme, vous avez raison, N. Sarkozy et S. Royal en cultivent autant et c’est plutôt normal et naturel.

                      Bien cordialement.


                    • Vieux Sachem 28 décembre 2007 18:23

                      Si le Mouvement Démocrate n’existait pas, il faudrait l’inventer.Face à toute construction intellectuelle, il est bon de faire intervenir « l’avocat du diable ».Non que je considère Bayrou comme un diable (aprés sa sortie sur les déclarations anti-laïques de Sarkozy, certains ne s’en sont pas privés) ; mais face au conservatisme réactionnaire du parti au pouvoir, le PS et ses alliés sont trop englués dans leurs conceptions idéologiques obsolètes ; seul un parti central humaniste et réaliste peut apporter la contradiction crédible et une autre option politique, économique et sociale que celle de la réussite, du clinquant et de la valorisation médiatique. Bayrou a cité dans ses modèles (outre De Gaulle) Aung San Suu Kyi ; pour Sarkozy, on sait que c’est Bush, Poutine et les leaders du CAC 40. Nous n’ambitionnons pas d’être admis à la Cour de Sa Majesté Nicolas 1er.


                      • Imhotep Imhotep 28 décembre 2007 18:37

                        Hug !


                      • Frodon Frodon 28 décembre 2007 19:32

                        Puisque mon article est déjà disparu de l’édition, je vous mets le lien : http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=33566

                        Je parlais justement des adhérents : ils existent vraiment, eux smiley

                        L’UDF s’est vidé de ses élus qui sont partis au Nouveau Centre, ses adhérents vont avoir du mal réellement à s’intégrer au MoDem. Bayrou a réussi à récupérer l’UDF pour la force financière, mais après ?

                        Je suis déçu de ce flou qui existe à cause de luttes de pouvoirs...mais bon, ce n’est pas ça le MoDem !


                        • Hervé Torchet 29 décembre 2007 10:10

                          Le problème, Sylvain, c’est que c’est l’étiquette UDF qui a empêché Bayrou de gagner car l’UDF a une image extrêmement détériorée dans l’opinion : parti rance de la France croupie, quoique nous, adhérents de longue date, en ayons pensé. La structure du vote Bayrou est sans appel : ce qui a retenu une partie de son électorat naturel de voter pour lui, c’est la hantise du retour du « fantôme » UDF. Cette réalité-là emporte toutes les autres.

                          Quant au score des légisatives, il s’explique par trois raisons : l’inexpérience de nombreux candidats (mais pour beaucoup, cette première chance peut devenir un tremplin), le choix de certaines investitures (écarter un emblème comme Quitterie Delmas a été une lourde erreur qui semblait justitier les craintes d’un double langage de Bayrou, mais heureusement, les choses s’améliorent de ce côté-là), le mode de scrutin.

                          Les élections partielles de l’automne ont confirmé que le MoDem, hors de tout enjeu national, trouvait une implantation réelle et solide.

                          Je ne regrette pas mes 26 années de militantisme dans l’UDF, mais je suis heureux de ma nouvelle famille politique, qui s’ancre mieux dans l’époque nouvelle, tout en prolongeant l’esprit pour lequel j’ai milité, qui n’était pas celui de l’UDF tout entière.

                          Quant à s’enfermer dans l’alliance à droite, ce n’est pas à un barriste comme toi que je rappellerai que Barre lui-même a tout fait pour que Collomb lui succède à Lyon.


                          • Imhotep Imhotep 29 décembre 2007 11:32

                            Exact ou du moins possible. Vous me donnez de plus l’ouverture vers ce même argument que dans toutes les enquêtes d’opinion l’image du Modem est non seulement meilleure que celle du PS mais bien meilleure que celle de l’UDF et infiniment meilleure que la désastreuse image du nouveau centre. Et ceci contredit de facto l’argumentation de l’auteur. Car ces enquêtes perdurent dans ce sens, avec en plus le retrait du terme UDF sous peu et son doux oubli progressif, je parle d’oubli spontané comme on oubli le passé lointain mais dont on se souvient si on le rappelle à ses souvenirs.


                          • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 30 décembre 2007 01:06

                            Salut Hervé,

                            D’accord avec toi sur le nom « ancien » de l’UDF, mais on peut toujours changer de nom, c’est un problème marketing sur lequel F. Bayrou s’était déjà penché en novembre 1995 à Lyon...

                            Ce que je regrette, c’est le fait que ce n’est pas un changement seulement de nom, mais également de base à la fois idéologique et politique (et sans doute électorale).

                            Le problème, c’est que je ne sais pas où va le Modem. Il peut inspirer sympathie, mais cette sympathie se traduira-t-elle systématiquement dans les urnes ? Pas sûr. B. Kouchner a toujours été très populaire, il n’a jamais réussi à s’implanter et à se faire élire (ni à Grenoble, ni à Metz, ni...).

                            Il est clair que le Modem a une base électorale plus solide que l’UDF. Mais pour aller où ?

                            Le problème de la candidature de F. Bayrou, c’est que son discours de campagne ne pouvait lui permettre de continuer que s’il était présent au second tour.

                            Son absence du second tour l’a donc réduit à cette alternative impossible : soit revenir à l’ancienne stratégie d’alliance UDF-UMP, ce qui l’aurait discrédité définitivement (la gauche aurait eu alors raison de dire que F. Bayrou était de droite), soit avoir cette initiative atypique du Modem, pas très comprise (pas seulement par les médias).

                            Amicalement.


                          • Hervé Torchet 30 décembre 2007 15:43

                            J’ai l’impression que le MoDem combine les axes forts de ce qui m’a toujours plu dans l’UDF (l’« exigence intellectuelle et morale » dont parlait Barre, la volonté de maintenir des finances saines ce qui suppose de réduire à la fois les copinages intéressés de type Dassault ou Lagardère qui coûtent assez cher à l’État pour peu de profit public, etc., et certaines formes aliénantes d’assistanat), avec les nouvelles réalités, notamment environnementales.

                            J’avais été frappé en 1999 aux Européennes de la très grande porosité des électorats de Bayrou et de Cohn-Bendit. Dans mon quartier, où l’UDF est historiquement ancrée, les bureaux de vote où les scores de notre candidat et du leur étaient élevés étaient les mêmes.

                            Donc le rapprochement avec Lepage, Bennahmias et quelques autres a un sens.

                            Concernant la prétendue dérive vers la gauche qui me semble être en filigrane dans ton interrogation, je trouve que cet argument a peu de sens à un moment où les élus de la gauche se vendent au pouvoir sans condition et avec une facilité écoeurante.

                            Bayrou peut et va défendre de vraies valeurs que la gauche a désertées et que la droite réprouve. Il n’y a rien là qui me choque.

                            L’alliance avec le PS, voire le PCF ? Est-ce si choquant en soi ? N’est-ce pas une question de programme avant tout ?

                            Et si des gens de droite traitent aussi dans cette alliance ?

                            L’analyse de Jean-François Kahn selon laquelle Sarkozy n’est pas républicain me paraît juste. Il me semble que les valeurs républicaines sont un socle sur lequel un travail est possible avec toutes les bonnes volontés.

                            On ne peut pas, en tout cas, laisser démanteler ce qui a construit notre pays sans réagir.

                            Quant aux finances publiques, il y a belle lurette par exemple que la gauche américaine (il est vrai équilibrée autour du centre gauche plutôt que de la gauche dure) est plus « sage » que la droite qui est en train de mettre les États-Unis sur le flanc.

                            Donc sur l’objectif, il ne peut être entièrement celui de l’ancienne UDF (les temps ont changé) mais mutatis mutandis, je trouve que le MoDem me permet d’agir pour l’essentiel des mêmes buts, sans céder aux mêmes inconvénients (dans mon quartier, quand j’ai adhéré en 1981, les « centristes » étaient le club des pétainistes p ex, etc., il y avait de tout dans la vieille UDF).


                          • vivelecentre 29 décembre 2007 16:14

                            Il y a quelque jours, au GG sur Rmc, interview de Quitterie Delmas

                            On s’aperçoit que la belle a vite appris l’usage de la langue de bois, elle fera longue carrière, n’en doutons pas..

                            Mais ce qui m’a fait le plus rire est lorsqu’elle a dit qu’elle avait été nommée « déléguée national »

                            Elle a expliqué que le but des nomination de ces délégués était d’envoyer en première ligne sur tel ou tel sujet d’autre « bobine » que celle du leader

                            Effectivement , cela part d’un bon sentiment , on avait un peu l’impression que le modem se résumait à la seule personne de Bayrou ce qui , malgré le talent que lui accorde ses admirateurs est quand même un peu réducteur..

                            La ou j’ai rigolé, c’est lorsque le journaliste lui a demandé de quoi elle serait chargée ?

                            Elle a hésité, a fait « euh » pour convenir que ce n’était pas encore décidé... Curieux que le choix de ces personnes ne soit pas fait en fonction de compétences particulières...

                            Cela me rappelle l’image passée en boucle dans les bêtisiers ou chaque ministre d’un « gouvernement militaire » africain se présente :

                            mr untel ministre de ceci, mr machin ministre de cela , mr x ministre de ...euh j’ai oublié ! , l’émotion certainement...


                            • Hervé Torchet 30 décembre 2007 15:55

                              L’attribution d’un domaine de compétence à Quitterie Delmas a certainement été faite avant qu’elle n’en soit elle-même avisée. Son émission des Grandes Gueules est de très peu postérieure au congrès et les choses se sont mises en place pas à pas.

                              Elle est bien connue de Bayrou et il n’a pas été jugé utile de l’interroger pour déterminer comme on le fait à l’embauche ses centres d’intérêt.

                              Quitterie Delmas a indiqué voici quelques jours à ses amis, qu’elle réunissait dans le XIIIe arrondissement de Paris, qu’elle travaillait (à la demande de Bayrou) à des propositions sur la com interne du MoDem. Je pense donc que ce sera un des aspects sur lesquels elle sera consultée et sollicitée.

                              Pour le reste, elle est candidate en Île de France pour l’élection du Conseil National du MoDem et c’est l’occasion de vous faire une opinion plus précise de ce qu’elle pense et de ce qu’elle veut et fait en politique. smiley

                              Je vous rappelle l’adresse de son blog :

                              http://lesjeuneslibres.hautetfort.com


                            • vivelecentre 31 décembre 2007 07:22

                              «  »L’attribution d’un domaine de compétence à Quitterie Delmas a certainement été faite avant qu’elle n’en soit elle-même avisée«  »

                              merci d’avoir confirmé !

                              pour reprendre et detourner un slogan publicitaire d’une chaîne américaine : «  » cela se passe comme ça chez le modem !!«  »

                              Il y aurait pourtant de quoi faire un « procès » en autoritarisme de F B !


                              • Marianne Marianne 31 décembre 2007 16:28

                                Eh bien moi je ne suis pas d’accord avec votre analyse, comme la plupart des ex UDF, qui ont voté à grande majorité la disparition de l’UDF, dont l’image conservatrice était arrimée à la droite, au profit du MoDem, qui a élargit la vision, se veut être plus qu’un projet de société, un projet de civilisation, qui prône haut et fort ses valeurs humanistes et démocrates, qui regarde vers le futur et non vers le passé.

                                Votre vision me paraît étriquée et déformée. Votre analyse du Modem est fausse. Il ne présente pas les clivages que vous décrivez. Il n’y a eu à tout le moins que les discussions sur la poursuite de l’UDF en tant que courant du MoDem ou non et la discussion sur alliances ou autonomie, la grande majorité des militants s’étant affirmée pour les secondes options de ces deux questions.

                                Il n’y a pas de clivage sur les valeurs et les grandes thématiques sociales et économiques.

                                Bayrou ne vise pas l’élection présidentielle 2012 comme seul objectif personnel, mais comme un moyen pour arriver à remuer ce monde dans le bon sens. Les gens qui utilisent cet argument sont ses détracteurs, notamment ceux qui l’ont quitté après l’avoir encensé, cherchant à tout prix des arguments pour se déculpabiliser de leur lâcheté et pouvoir continuer à dire « qu’ils n’ont pas pour autant perdu leurs valeurs, etc, etc ». Lamentable !

                                L’expérience nous montre que Bayrou a toujours eu raison. Raison sur la dette, raison sur les dangers du comportement Sarkozy quant à ses relations avec les puissants de la finance et des médias, sa connivence avec Bush et sa politique atlantiste, son culte de l’argent et de l’apparence,... Raison (on le verra bientôt) sur la disparition annoncée du clivage gauche-droite au profit de deux type de sociétés : l’une néocapitaliste priorisant la recherche du profit et le culte de l’argent et développant les inégalités coissantes, l’autre démocrate et humaniste revalorisant les valeurs humaines et spirituelles, garantissant l’égalité des chances, sans pour autant prétendre gérer toute la solisarité et la vie des gens par un état thaumaturge, tout en étant réaliste.

                                Vive le MoDem et vive Bayrou !


                                • vivelecentre 31 décembre 2007 17:31

                                  «  »Raison (on le verra bientôt) sur la disparition annoncée du clivage gauche-droite au profit de deux type de sociétés : l’une néocapitaliste priorisant la recherche du profit et le culte de l’argent et développant les inégalités coissantes, l’autre démocrate et humaniste revalorisant les valeurs humaines et spirituelles«  »

                                  Donc une bipolarisation en remplaçant une autre...

                                  Bayrou ayant entre temps fait le rapt de la gauche démocrate devenant le principal adversaire de Sarkozy sur les décombres encore fumants du Ps !

                                  Ceci expliquant largement le virage à gauche de Bayrou parti d’un des pôles les plus conservateurs de l’udf pour se créer un parti sur mesure réinventant une gauche « moderne » appelée « mouvement démocrate »

                                  Bien évidemment, ce sont les membres et elus de l’udf qui, ne pouvant plus avaler toutes les couleuvres de cette mutation , ne suivant pas Bayrou dans ce nouveau positionnement OPPORTUNISTE , auront été accusé de traîtres...

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