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Accueil du site > Actualités > Politique > La politique, l’Etat et la liberté...

La politique, l’Etat et la liberté...

Suivre l’actualité pas à pas, c’est vivre et penser au quotidien, la question de la politique, de l’Etat et celle de la liberté. Des questions fondatrices et essentielles qu’il convient au citoyen de décortiquer, sans idéalisme ni cynisme.

Qu’est-ce que la politique ? La politique est un art qui consiste à isoler, au maximum, ses adversaires de leurs alliés, de leurs appuis et de leur base électorale, pour les affaiblir et dans le but de favoriser sa propre position sur l’échiquier politique. Une position qui devra s’appuyer sur un système d’alliance plurielles et diverses pour prévenir les éventuelles trahisons, mais également sur une capacité à se rendre utile et efficace dans l’exercice de ses fonctions, car en politique, rien n’est plus précieux qu’un homme utile.

La politique est également un art qui s’appuie sur la capacité à agir et à maîtriser le discours. Le politique, par excellence, est un homme d’action. Mais celle-ci ne suffisant pas, le discours vient pallier cette insuffisance, soit en valorisant les réalisations politiques, soit en les feignant. La faculté à discourir est vitale pour le politique car le discours lui permet d’accéder au pouvoir et de le conserver. Le charisme ajouté à l’efficacité est un mélange redoutable qui garantit, à celui ou celle qui le possède, de longues et belles journées en politique. Mais fondamentalement, l’essence de la politique se résume à une chose : établir un rapport de force favorable à la défense et à la promotion de ses idées ou de ses valeurs. Sans ce rapport de force, il n’est pas possible d’exister sur l’échiquier politique... Les Romains, nous disent Hannah Arendt et Carl Schmidt, ont constitué, en leurs temps, un modèle fort et influent pour les révolutionnaires français, par la distinction qu’ils opéraient entre le pouvoir, le règne du droit et le commandement, autrement dit l’Etat, la loi et l’exécutif. Un propos, qui visait notamment, pour ses auteurs, à nuancer l’idée wébérienne selon laquelle le pouvoir est une relation essentielle entre commandement et obéissance.

Pourtant, cette distinction n’est que purement théorique car en pratique, les détenteurs du pouvoir tendent à assimiler le pouvoir, c’est-à-dire l’institution de l’Etat, avec une politique déterminée et n’hésitent pas à légitimer ces politiques en les affublant d’un vêtement juridique.

La loi, tout comme l’institution étatique dans son ensemble, servent fréquemment d’instruments et de moyens pour la poursuite de fins particulières ou corporatistes. Pour de tels dirigeants ou mouvements politiques, la défense des intérêts de la nation se confond avec la défense de leurs propres intérêts. Cet état d’esprit est généralement le résultat d’une pratique prolongée du pouvoir, ou bien encore celle d’individus inaptes à l’assumer.

Fondamentalement, il existe trois moments décisifs dans la réalité du pouvoir :

1) l’acquisition du pouvoir,

2) l’exercice du pouvoir,

3) la conservation du pouvoir.

L’acquisition du pouvoir dépend essentiellement de la nature du gouvernement, de sa légitimité et des traditions politiques en usage dans une société.

L’exercice et le maintien d’un pouvoir deviennent possibles et se trouvent facilités si un gouvernement parvient à transformer ses ordres et ses commandements, en normes. Cette transformation est le signe qu’une telle politique a été acceptée et même intégrée par une nation. Mais c’est en pratique, assez peu le cas. Le souci majeur et dominant de tout gouvernant reste l’application de son programme politique, tel qu’il l’entend, et la neutralisation simultanée de tout ennemi, de toute force qui menacerait ou entraverait cette application. C’est précisément cette réalité du pouvoir qui favorise l’assimilation et l’identification des détenteurs du pouvoir avec le pouvoir lui-même...

Repenser le pouvoir

Un certain nombre de caractéristiques doivent, à ce sujet, déterminer la nature et le rôle l’Etat, de tout temps et en tout lieux. La première d’entre elle est l’autorité, car sans autorité pas de pouvoir ni d’Etat. La seconde est la pratique de la justice qui est le signe et la marque de son excellence. La justice est une garantie, pour l’Etat, de la paix civile. L’absence de justice nourrit les révoltes et la contestation, qui affaiblissent l’autorité de l’Etat. Enfin, la maîtrise de sa communication est un sérieux atout pour un gouvernement, qui doit faire preuve de pédagogie pour expliquer à ses administrés, ses orientations et ses décisions politiques.

Par ailleurs, une politique sera d’autant mieux acceptée par un peuple que ses dirigeants s’y seront eux-mêmes soumis. La simplicité, la modestie et l’absence de privilèges est la marque des grands leaders. Ces conditions sont nécessaires à la pérennité de tout ordre politique. Elles sont à la mesure de la difficulté majeure, pour tout Etat, de se maintenir en place et de s’assurer une existence sereine et pacifique. Compte tenu de la nature humaine, de son refus naturel de toute autorité, de sa tendance à défendre fondamentalement ses intérêts et à faire prévaloir ses désirs sur tout autres considérations, de sa violence et de sa versatilité, il est miraculeux de constater la relative stabilité des édifices étatiques actuels, que la seule puissance militaire de l’Etat ne suffit pas à expliquer.

Au-delà de ces réformes politiques de l’Etat, c’est toute la conception du pouvoir qu’il faut repenser. Il faut cesser de considérer le pouvoir comme un instrument de coercition, accordé ou conquis par les plus aptes, signe, gage et reconnaissance sociale, objet des convoitises. Il faut désormais établir et promouvoir une conception morale du pouvoir, comme source de responsabilité, comme vocation engageant des sacrifices et sans bénéfices matériels quelconque autre qu’un revenu moyen et suffisant pour vivre, à l’exemple des postes humanitaires. Le capital de la politique doit redevenir le souci d’équité, de réalisme et de service d’autrui et non plus la conquête d’une victoire et de bénéfices durables pour ses acteurs....

De la liberté à la loi

Il existe enfin, sur le fond, une contradiction réelle et certaine entre les concepts d’Etat et de démocratie. La démocratie peut se résumer à la proclamation d’une idée unique, celle de la liberté.

L’Etat, quant à lui, est une structure qui a ses propres exigences, contraires à celles de la liberté.

Pour exister et se maintenir, l’Etat s’organise et prends corps autour d’un certain nombre d’institutions, qui sont en fait des appareils, tel que la police, l’armée, l’administration et la justice.

La fonction et la raison d’être de ces appareils sont le maintien de l’ordre, donc de l’unité politique, d’un pays. Cette fonction de l’Etat s’accommode mal avec la défense ou même la reconnaissance et le respect de cette valeur informe qu’est la liberté car l’ordre est le résultat d’un contrôle permanent de l’appareil étatique.

Ce que l’on nomme “libertés publiques” et qui est censé incarner l’excellence de l’institution démocratique ne se réduit en fait qu’à un ensemble de prérogatives définies à l’avance et s’organisant sous la tutelle permanente de l’Etat.

La liberté n’est pas une définition, mais un état et une expérience que chaque être vit et détermine lui-même, avec comme seules limites, la nuisance réelle d’autrui.

Si cette nuisance doit bien faire l’objet d’une définition et d’une clarification juridique de la part de l’appareil d’Etat, ne serait-ce que pour fixer la part de permissivité et d’interdiction viable dans une société et délimiter la zone des droits de chaque particulier, il n’en demeure pas moins que le vote d’une loi par un gouvernement devrait être rare, limité et réduit aux aspects et aux questions les plus essentielles d’une société (religion, éducation, organisation sociale, organisation politique, activités économiques) car plus un Etat comporte de lois et moins il possède de libertés.

La liberté, dans la sphère des relations humaines, doit demeurer la règle, et non l’interdiction....


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49 réactions à cet article    


  • Marsupilami Marsupilami 3 octobre 2007 14:34

    Agoravox a son Tariq Ramadan : Fouad Bahri.

    « La liberté, dans la sphère des relations humaines, doit demeurer la règle, et non l’interdiction... », nous dit ce noble penseur de la république islamique qu’il voudrait imposer en France. Tout ce qu’il raconte est du pur blablabla qui se drape dans du langage juridico-politique typiquement coranique. Il n’y a pas de liberté sans contraintes. La liberté de vivre dans une société laïque, non-sexiste et tolérante nécessite l’interdiction absolue des revendications islamistes.

    C’est tout et c’est suffisant.


    • fouadraiden fouadraiden 3 octobre 2007 14:50

      un islamiste qui contemple Aristote et Platon ne peut pas être foncièrement mauvais.

      Salut Fouad B, c’est juste de l’ironie au sujet de l’onaniste qui épie le moindre arabe contestaire sur la toile planétaire et qui a posté en premier.

      mais tu as tort de ne pas répondre à ceux qui prennent la peine de te lire.

      ceci dit ,nous avons d’autres problèmes que de proposer des définitions politiques de l’autorité.et notre cas est extrêmement sérieux.

      le liberté n’a rien à voir avec la règle.c’est plus fondamental que cela, surtout pour Nous.


      • fouadraiden fouadraiden 3 octobre 2007 15:16

        c’est vrai ,Piff, que citer René G partout comporte moins de risque que d’écrire un nom allemand et comme vous je pense que l’auteur n’a pas lu le juriste sympathisant nazi.

        sinon, faire de la laicité un avatar des Evangiles est aussi stupide que de prétendre que la condition de l’identité europenne dérive de la révélation coranique.


      • Fouad Bahri Fouad Bahri 3 octobre 2007 15:34

        A Florentin Piffard,

        J’ai lu Carl Schmitt (désolé pour la petite faute). Je n’ai pas l’habitude de citer des auteurs que je ne connais pas.

        J’avais oublié que je m’adressais à des procureurs, habitué à décortiquer la moindre petite faute d’orthographe.

        Schmitt est un auteur politique majeur. Son passé nazi ne change rien à la profondeur de ses vues. A ce titre, passons à la moulinette Heidegger, Nietzsche aui a inspiré les nazis, et Dieu sait qui encore.

        Ce ne sont pas mes méthodes.

        Sortez de votre confusion, et sachez faire la part des choses, messieurs les procs.


      • Fouad Bahri Fouad Bahri 3 octobre 2007 16:19

        Je vous répondrais très franchement Florentin en vous disant que je ne reprends pas à mon compte la distinction schmittienne ami/ennemi. Elle est dangereuse et intègre des notions martiales en politique. Je le crois du moins.

        Mais il ne faut pas réduire toute la pensée de Schmitt à cette distinction.

        Son oeuvre présente d’autres réflexions plus intéressantes.


      • Marsupilami Marsupilami 3 octobre 2007 16:49

        @ Piffard

        Te fatigue pas avec ce tariqramadanesque. Il pratique l’art du double langage islamiste à un très haut niveau. Il n’y a rien à tirer de ce genre de discussion. Les jésuites, comparés à lui, c’est des modèles de sincérité limpide. En plus Fouad a eu l’insigne chance de recevoir une éducation de qualité dans des universités occidentales (rien à voir avec les madrasas formatrices de décérébrés de sa civiliation d’origine). C’est donc un islamiste dangereux et irrécupérable.


      • Antoine Diederick 3 octobre 2007 17:09

        ben Fouad, la laicité n’est pas un avatar de la pensée judéo chrétienne, elle en sort en droite ligne.

        (Des évêques en Belgique en ont reconnu le bienfait et sa parenté avec le nouveau testament. Aujourd’hui, il est possible de dire que la laïcité est reconnue avoir apporté à la pensée chrétienne, désolé mais c’est ainsi cfr Lustiger)


      • fouadraiden fouadraiden 3 octobre 2007 17:13

        ademttons votre raisonnement , le nazisme est-il aussi une possibilité réalisée inscrite dans vos textes fondateurs ?

        il faut tout prendre et pas ce qui arrange ponctuellement l’ esprit.


      • NPM 3 octobre 2007 17:19

        « ademttons votre raisonnement , le nazisme est-il aussi une possibilité réalisée inscrite dans vos textes fondateurs ? »

        Les Nazi sont des anti chretiens fanatiques, donc, ca m’étonnerait.

        C’est d’ailleur pour cela que des waffen-SS MUSULMANES ont existé..


      • Antoine Diederick 3 octobre 2007 17:24

        at Fouad,

        Depuis la chute de l’Ancien Régime, la religion catholique n’est plus la référence fondatrice du fait et de l’organisation politique mais les Lumières, entre autres ....

        Quant au nazisme, il ne prend pas sa source ds le catholicisme mais ds le pan-germanisme et le « paganisme ».

        Encore que ce paganisme germain dont se sont inspiré les nazis n’est en fait qu’un remix à leur sauce.


      • fouadraiden fouadraiden 3 octobre 2007 17:36

        non, Antoine,

        ce que vous faites est très vilain ....vous utilisez le pot de colle et les ciseaux de façon à découper les choses selon la logique du moment.

        avec les memes ciseaux d’aucuns vous diront que l’islam est l’origine du monde contemporain...

        les germains sont des occidentaux et le nazisme demeure avoir été une possibilité occidentale, peu importe quelles furent ses conditions réelles de naissance.

        la haine des juifs ou l’exhortation à séparer le politique du divin doivent pouvoir avoir la même origine si on suit votre hypothèse de départ.

        donc si Galilée s’explique par les Evangiles ,pourquoi exlure Hitler de NA ?


      • Antoine Diederick 3 octobre 2007 17:48

        euhhh Fouad, reformulez svp, car je comprends pas ce que vous voulez dire, pas compris la question...


      • fouadraiden fouadraiden 3 octobre 2007 18:07

        pas grave Antoine, mais c’est Fayerabend ,dans Adieu la Raison, épistemologue américain ,qui ,avec son humour et sa culture, expliquait que Galilée comme Hitler faisaient corps avec l’Occident et son histoire.c’est là la bonne méthode quand on réfléchit rétrospectivement à l’histoire.l’autre méthode est celle du pot de colle et du ciseaux.on bricole et explique aux enfants que la lacité seule decoule des évangiles...........mais pas le nazisme.allons donc !

        ceci dit ,il serait intéressant si Fouad Bahri exposait à nouveau et brièvement sa thèse qui veut que la société française se doit d’accepter les Magrhébins avec l’islam sinon rien.


      • Antoine Diederick 3 octobre 2007 18:24

        Galilée comme Hitler faisaient corps avec l’Occident et son histoire

        At Fouad, en fait il est possible que l’un et l’autre font corps avec l’Occident, ce n’est pas un blasphème à la bien pensance, je crois .

        Jung aurait nommé cela, le retour du bâton, que la raison ne peut s’appuyer que sur ce qu’elle craint, la déraison.

        De mme que Freud aurait dit que les société banissent ce qu’elles craignent jusqu’au moment où ces choses arrivent.

        Le fatum antique n’est pas loin. smiley


      • Antoine Diederick 3 octobre 2007 18:27

        Le nazisme ne découle certainement pas de la laïcité...c’est plus complexe et certainement pas du cause à effet.


      • fouadraiden fouadraiden 3 octobre 2007 18:29

        meme chose pour la laicté alors........


      • Antoine Diederick 3 octobre 2007 18:30

        At Fouad

        ceci dit ,il serait intéressant si Fouad Bahri exposait à nouveau et brièvement sa thèse qui veut que la société française se doit d’accepter les Magrhébins avec l’islam sinon rien.

        Ben oui....on verra bien...c’est pas une catastrophe s’il oubliait smiley


      • Antoine Diederick 3 octobre 2007 18:32

        @ Fouad,

        Les prémisses de la laïcité sont aussi à trouver bien avant la fin de l’ancien régime et bien avant 1905


      • fouadraiden fouadraiden 3 octobre 2007 18:34

        le nazisme aussi smiley


      • Antoine Diederick 3 octobre 2007 18:39

        oui, le nazisme aussi....il pourrait avoir une de ses racines ds les guerres napoléoniennes...qui ont l’exacrebation du sentiment pan germanique.

        Mais nous allons nous éloigner du sujet...


      • Antoine Diederick 3 octobre 2007 19:54

        en épistémologie :

        1)ya boites à outils et boites à outil....la boite à outil d’un camion n’est pas la boite à outil d’un vélo.

        2)le refus de la causalité est une des pistes que je suis

        3)le bricolage papier colle ciseau, va pour les hypothèses pas pour la lyse ou la conclusion

        4)des corpus d’idées semblables et universelle recoupent souvent les mmes archétypes humains

        etc...

        Mais dire que le nazisme et la condamnation de Galilée est consubstancielle à l’Occident...là je marche pas... smiley

        pour les reste, cela va prendre des heures et il va falloir ouvrir des notes...pas le temps.


      • fouadraiden fouadraiden 4 octobre 2007 12:45

        t’ as pas pigé, Antoine ,suis désolé, c’est de ma faute,mais Galilée signifie ici:invention de la science moderne, et non son procès.

        des pti malins tentent de nous croire que si un italien a gravi la tour de Pise c’est que c’était prévu dans les Evangiles........comme nos mais musulmans qui croient que la mécanique célèste se trouvait déjà dans les pages du sacré texte coranique.

        je dis que tous ça c’est bullshit !


      • Antoine Diederick 4 octobre 2007 14:18

        @ Fouad,

        D’accord et en effet, sur ce point.


      • NPM 3 octobre 2007 15:19

        « Compte tenu de la nature humaine, de son refus naturel de toute autorité, »

        heu, justement, les hommes sont naturellement obéissant, du fait de la selection naturel (les anarchistes sont allé se faire bouffer..)

        Bref, tout votre article est comme ca..

        Par exemple « une politique sera d’autant mieux acceptée par un peuple que ses dirigeants s’y seront eux-mêmes soumis. La simplicité, la modestie et l’absence de privilèges est la marque des grands leaders. » est totalement faux. Les hommes sont trés contents d’avoir un chef prestigieux, cf Louis XIV.

        « La démocratie peut se résumer à la proclamation d’une idée unique, celle de la liberté. »

        FAUX, faux et faux. La démocratie n’est pas du tout la liberté (ou avez vous été pécher cela ???)

        Bref, tout ca ne va pas loin..


        • Antoine Diederick 3 octobre 2007 16:22

          Bonjour Monsieur Bahri,

          Un peu moins farouche aujourd’hui ?

          Texte intéressant, ma proposition, faire un stage en science-pos, vous revenez et vous complétez.

          Quid du pacte social.

          Quid de la nature du pouvoir.

          Quid des modes électifs.

          etc....

          La politique en démocratie n’est pas éliminer l’adversaire mais assurer la continuité et la perennité démocratique et ce n’est qu’un aspect de la question.

          Exercice perilleux ds lequel vous vous lancez, un prof de sciences - pos, passant par ici pourrait vous faire la leçon smiley

          Ne voyez aucune aggressivité ds mon propos.

          Je regrette que vous n’ayez pas osé participer à un autre fil de discussion, le plus simplement du monde.


          • Antoine Diederick 3 octobre 2007 16:36

            en fait, les fonctions de la politique sont très nombreuses et ont des finalités diverses ds différentes sphères de la vie publique et privée...

            ...et avec cette affirmation que je viens de formuler, nous ne sommes rendus nulle part.....quoique vous avez bien défini que la politique est la conquête du pouvoir, mais, ajouterai-je, pas seulement...

            Maintenant, c’est moi qui vais faire faux bond, car j’ai bcp à faire, malgré tout l’intérêt de Agoravox et de ce fil.


          • Antoine Diederick 3 octobre 2007 17:12

            At Fouad Bahri

            A la fin de l’article,

            de la multiplicité des lois...euhh

            Vieille querelle, lois particulières ou lois cadres ?

            Ensuite, il y a des lois qui tombent en désuétudes enfin, il y a doctrine et jurisprudence....donc faut nuancer.


          • Antoine Diederick 3 octobre 2007 17:13

            fichtre, le temps passe...

            Je file....bonne discussion.


          • Antoine Diederick 3 octobre 2007 17:51

            euhh , je voulais parler du « contrat social »....je fais trop en mme temps

            voir plus haut.

            Le pacte social c’est en politique Belge....fourchtra !


          • Antoine Diederick 4 octobre 2007 14:17

            Il y a aussi une chose , la plus importante :

            La politique est aussi la gestion de la Cité.

            Non des moindres finalités de la politique , sinon la plus importante.


          • Antoine Diederick 4 octobre 2007 00:09

            va falloir que je relise Lacordaire...superbe citation !


          • Antoine Diederick 3 octobre 2007 18:09

            @ Bahri Il faut cesser de considérer le pouvoir comme un instrument de coercition, accordé ou conquis par les plus aptes, signe, gage et reconnaissance sociale, objet des convoitises. Il faut désormais établir et promouvoir une conception morale du pouvoir, comme source de responsabilité, comme vocation engageant des sacrifices et sans bénéfices matériels quelconque autre qu’un revenu moyen et suffisant pour vivre, à l’exemple des postes humanitaires.

            Là vous revez doucement :

            « Le pouvoir est la détention légitime de la coercition »,

            légitime car le fruit du colloque démocratique. Il y a donc bien dévolution du pouvoir selon des règles et qualités.

            Et vous parlez ...de la conception morale du pouvoir...

            Le revenu n’a rien à voir ici, faire de la polItique n’est pas une entreprise philanthropique mais l’exercice de la force régulée et il est possible de souhaiter que le revenu d’un homme politique soit assez conséquent pour qu’il ne céde à la tentation.

            La morale serait alors d’un autre ordre en politique selon les valeurs souhaitées et celles que l’on voudrait voir être respectées.

            Bref, rapidement la morale en politique est à mon sens de la part d’un élu le respect des règles explicites et implicites du système politique ds lequel il est engagé.


            • Antoine Diederick 3 octobre 2007 18:16

              Si nous recherchons une définition de la liberté des citoyens, le premier réflexe est de consulter l’acte de base, la Constitution, vous y trouverez l’expression du cadre des libertés.


            • Antoine Diederick 3 octobre 2007 18:41

              oui, en plus et donc...il y a un cadre très précis.


            • Marie Pierre 3 octobre 2007 22:10

              @ l’auteur,

              Déjà, je lis "il n’en demeure pas moins que le vote d’une loi par un gouvernement devrait être rare, limité et réduit aux aspects et aux questions les plus essentielles et ça me choque. En France, le gouvernement peut soumettre des lois au Parlement, mais il ne les vote pas. Vous devriez donc être satisfait puisque cela n’arrive, non pas rarement, mais jamais.

              Ensuite, dans votre article, je ne vois nulle part la différence entre intérêt collectif et particulier. Les Lois, l’Etat sont tout de même le garant de l’intérêt général. Les lois sont faites, à la base, pour préserver les faibles contre la puissance des forts.

              Enfin, puisque vous citez Hannah Arendt, il me semble que pour elle, les lois étaient une protection.


              • Antoine Diederick 4 octobre 2007 00:08

                Bonsoir Marie-Pierre, vous m’enlevez les mots de la bouche ou plutôt l’encre de la plume ! smiley


              • Antoine Diederick 4 octobre 2007 00:10

                enfin aujourd’hui on dit « vous m’enlevez la trace du mulot » !


              • moebius 4 octobre 2007 11:41

                merdre alors ! par la trés sainte mére Ubu voila un article tout en rondeurs que nous savons apprécier


                • Fouad Bahri Fouad Bahri 4 octobre 2007 11:52

                  Bonjour à tous et merci pour la qualité de vos réactions,

                  Je vous promets d’apporter une réponse à vos réactions, dès que possible.

                  Pour l’instant, et je m’en excuse, je suis malheureusement débordé par mes obligations professionnelles et je n’ai pu consulter vos messages que maintenant.

                  D’ici là, n’hésitez pas à réagir !

                  Bien amicalement !


                  • ZEN ZEN 4 octobre 2007 14:08

                    Oui, au revoir, mais d’ici là n’oubliez de lire Aristote, Rousseau, J.Freund, E.Weil ..et quelques autres , pour vous constituer les bases d’une culture politique minimale.


                  • fouadraiden fouadraiden 4 octobre 2007 20:14

                    Et vous, Ibn Ishâk, Baladhuri, Tabarî, Mas’oudi,Ibn khaldoun, Laroui Abdellah, Hicham Djaît et quelques autres avant d’aventurez votre esprit au-delà de son horizon habituel.

                    ps : ils sont tous traduits dans les langues occidentales et les deux derniers sont des contemporains et francophones.


                  • Fouad Bahri Fouad Bahri 4 octobre 2007 21:43

                    A Florentin, Antoine, Philippe et Marie-Pierre,

                    Florentin,

                    Je n’ai jamais écrit nulle part que je désirais la destruction de la civilisation européenne. C’est une interprétation radicale et fortement exagérée de mon précédent texte. Je suis sûr Florentin que vous n’avez pas besoin de ce type de procédé pour me répondre.

                    Sur Schmitt, n’allez pas trop loin non plus et contentez-vous du passage où je le cite. Heureusement que le fait de citer un auteur ne fait pas de moi son disciple. Le passage concernait la distinction que les Romains faisait du pouvoir, ni plus, ni moins.

                    En fait, dans ce texte, il y a trois paragraphes différent et complémentaires. Les deux premiers analyse la réalité du pouvoir, ses pratiques et ses caractéristiques, le second évoque brièvement le rapport entre Etat et libertés. Je n’ai abordé que quelques aspects, et si vous avez un peu d’imagination, vous retrouverez beaucoup d’échos à mes propos dans la vie politique française, en particulier depuis l’ascension d’un certain Nicolas.

                    Antoine,

                    Je ne crois pas avoir jamais été farouche !

                    Je ne crois pas non plus, sans orgueil aucun, apprendre quoi que ce soit sur la nature du pouvoir, à science po, pour la simple raison qu’il y a une grande distance entre les conceptions théoriques et la réalité du pouvoir. Mais, je voudrais vous dire Antoine, que les aspects que vous évoquez (contrat social, aspects structurels et constitutionnels du pouvoir, élection...) sont des éléments capitaux, mais autres que ceux choisis dans ce texte. J’ai choisi d’aborder les aspects, les caractéristiques et les pratiques à l’oeuvre dans la plupart des régimes politiques, démocraties y compris, ce qui est différent d’une réflexion sur la nature du système politique. Machiavel et Rousseau sont tout deux des philosophes politiques, mais leur oeuvres diffèrent totalement. Le premier analyse de manière pragmatique la réalité du pouvoir, le second la légitimité de ses fondements.

                    J’en profite pour remercier Zen de ses conseils que je prendrais volontiers à la lettre tout en lui disant modestement, que bien que n’étant pas politologue ou philosophe (je ne sais pas si ces mots ont un sens : qui peut se prétendre philosophe ? Je préfère dire comme Dostoïevski, que je ne suis pas philosophe mais que j’aime la philosophie, fin de la parenthèse) j’ai reçu une solide formation universitaire en philosophie complétée de savoureuses lectures personnelles, ce qui m’a permis de me forger une culture en ce domaine. En somme, une intervention citoyenne, ni plus, ni moins.

                    Vos remarques sur le revenu et la morale et votre divergence avec la conception morale du pouvoir que je proposais, me laisse à penser que vous êtes favorable et plutôt d’accord avec une conception élitiste et aristocratique du pouvoir, où privilèges et hauts revenus sont une récompense légitime pour la crème de la Nation. Ce que pensaient les libéraux américains et européens du 18 et 19è siècle. Mais c’est à vous de me le dire. Lorsque vous parlez de tentation, d’ailleurs, vous êtes en plein dans le sujet, car la tentation est une affaire morale, un cas de conscience, et le fait de rémunérer fortement, n’est pas un gage de moralité et d’intégrité politique. La vénalité est une affaire de caractère, de morale, de maîtrise de soi et de principes. Elle touche le coeur de l’homme et quant le coeur est touché, c’est tout l’édifice qui se corrompt.

                    Philippe,

                    Vous avez raison sur la forme, en rappelant que c’est le Parlement et non le gouvernement qui vote les lois. Oui, c’est le cas.

                    Mais vous oubliez deux choses, Philippe.

                    La première est que les ministres peuvent prendre et faire signer des décrets par le Président ou le Premier ministre. Les décrets et les arrêtés sont des textes juridiques qui ont force de loi, même s’ils sont hiérarchiquement inférieurs aux lois du Parlement, car ils ne sont pas votés. Ils n’en restent pas moins des lois.

                    La deuxième chose concerne l’organisation concrète de la vie parlementaire, régie par la vie des partis politiques et la pratique de la consigne de vote qui veut que les députés appartenant à un parti se concertent et suivent le vote pour, contre ou en faveur de l’abstention d’un texte. Dans le cas ou le parti du président est majoritaire, neuf fois sur dix, les parlementaires s’alignent sur sa politique. C’est la caractéristique des régimes présidentiels dont le nôtre fait partie.

                    Ces deux éléments relativisent considérablement la nature de la séparation des pouvoirs entre l’exécutif et le législatif, mais si formellement, la séparation est respectée.

                    Sur l’Etat, je n’ai pas appelé à la désobéissance civile dans ce texte et il n’est pas toujours adéquat et juste de faire des liens directs entre des textes différents (je parle de mon précédent texte sur l’islamophobie). Je ne suis pas anarchiste, je vous rassure, et les observations faîtes à ce sujet, sont juste des obervations, une réflexion faite sur la nature de l’Etat et celle de la liberté. Les conséquences que l’on peut tirer sur les réflexions que j’ai fait sont nombreuses. Elles permettent d’avoir une attitude critique et consciente du pouvoir et des pratiques étatiques. Et c’est déjà pas mal !

                    Marie-Pierre,

                    Je ne parle pas des différents statuts des libertés publiques car ce n’est pas ce qui m’intéressait d’évoquer dans ce texte. Il est certain que ce type de sujet (Etat, pouvoir, libertés) comportent de nombreux aspects et qu’il n’est pas possible de tous les traîter, à considérer que ce soit possible, dans un seul texte. Cela ferait un texte de cinquante pages, au minimum. Autant écrire un livre, pour celui que cela intéresse !


                    • Antoine Diederick 4 octobre 2007 22:52

                      Bonsoir Monsieur Fouad Bahri,

                      Vos remarques sur le revenu et la morale et votre divergence avec la conception morale du pouvoir que je proposais, me laisse à penser que vous êtes favorable et plutôt d’accord avec une conception élitiste et aristocratique du pouvoir, où privilèges et hauts revenus sont une récompense légitime pour la crème de la Nation.

                      Je n’ai pas eu le temps de développer lors de ma courte apparition ici.

                      Merci d’avoir répondu.

                      Je ne suis pas pour une conception élitiste et aristocratique du pouvoir, pas plus que l’attribution du pouvoir par privilège, je crois plutot à la « méritocratie » pour employer une formule.

                      En effet, je suis plutôt pour une éthique, morale encadrant la pratique politique et j’espère que les élus aient, comme vous l’avez si bien écrit, le comportement sans équivoque souhaité que réclame leur charge.

                      En pointant la rémunération des dirigeants politiques, c’est par allusion à la comparaison des revenus des dirigeants de multinationales. En deux mots, je m’interroge par ce biais , en effet , sur la possible tentation que pourrait ressentir un élu face aux tentatives de séduction d’intérêts contraires aux intérets collectifs qu’il doit servir.

                      La question n’est pas nouvelle et la moralisation de la classe politique non plus.

                      Je crains, en revanche, que le jugement superficiel issu de la culture populaire ne réduise la fonction et le métier politique à un privilége , ceci reviendrait à assimiler les élus à d’égoistes profiteurs.


                    • Antoine Diederick 4 octobre 2007 23:05

                      De la liberté...

                      La liberté est pour chacun d’entre nous, la part de liberté que nous allons aliéner ou abandonner à l’Etat au collectif etc . En échange de cette adhésion à celui-ci, il nous offrira un ensemble de garanties.


                    • Antoine Diederick 4 octobre 2007 23:07

                      De la puissance publique....

                      il y aurait aussi à dire ici...ds votre souhait de changement ?


                    • Antoine Diederick 4 octobre 2007 23:24

                      Dans votre autre article, vous tentez de politisez le 11 septembre dans un contexte purement franco-français et je dois dire que comme d’autres, je l’ai ressenti comme une provocation et presque comme une provocation de taille.

                      Vous avez, me semble-t-il, fait une terrible inversion ou plutot une sorte d’amalgame entre le terrorisme et la discrimination, de plus une discrimination qui serait permise ou encouragée par l’Etat.


                    • Antoine Diederick 4 octobre 2007 23:31

                      et d’autre part, vous parlez à ce sujet de morale, morale à laquelle moi-mme suis attaché...un peu comme les fabulistes.

                      Mais de quelle morale s’agit - il ? Ne se trouverait-elle pas la morale venant à pallier cette discrimination que vous regrettez et condamnez, justement dans la confiance en la république . Vous écrivez que le droit ne suffit pas...faudrait-il alors plus de pédagogie...en destination des autochtones ou français de souche...pour qu’ils acceptent et proposent une reconnaissance aux autres, ceux d’une autre culture ?


                    • Antoine Diederick 5 octobre 2007 02:03

                      Suite tjrs à votre article Les racines de l’islamophobie

                      Je posais les questions suivantes en copié/colle d’un aparté sur un autre fil mais qui est de moi :

                      J’aurais aussi voulu lui demander civilement , à l’auteur, ce qu’il pensait de l’intégration de la culture issue de l’islam de le tissu culturel européen et s’il cautionnait les attentats commis au nom de l’islam.

                      Lui demander aussi, s’il croyait pouvoir vivre une théocratie en europe.

                      Enfin lui demander si finalement il ne serait pas plus à craindre un islam militant qu’un islam terroriste.

                      et donc je vous les pose ces questions.


                    • Antoine Diederick 5 octobre 2007 02:08

                      Enfin suite à l’article de Léon tjrs sur Avox, je postais ceci :

                      «  »

                      > Réponse à l’article « Les racines de l’islamophobie » par Antoine Diederick (IP:xxx.x42.237.175) le 1er octobre 2007 à 17H18 @ Fouad Bahri,

                      Bonjour (si vous êtes par ici, parmi nous...),

                      Je vous livre ici une courte dépêche que j’ai prélevée sur Internet :

                      Campagne anti-islamophobie à Londres

                      lundi 01.10.2007, 15:30 Une organisation musulmane britannique a entamé une campagne d’affichage dans les transports en commun londoniens visant à combattre l’islamophobie. L’association « Islam is Peace » a fait afficher dans le métro et sur les bus de la capitale des portraits de musulmans de diverses professions, dont une policière et un chef cuisinier, chacun se disant « fier d’être un musulman britannique ». « Islam is Peace » a été créé à la suite des attentats du 7 juillet 2005 qui avaient fait 52 morts à Londres. Quatre islamistes britanniques s’étaient alors fait exploser dans les transports en commun londoniens. L’objectif de la campagne est de montrer la contribution positive de la communauté à la société britannique.

                      Ma question comporte de volets :

                      1) Seriez-vous d’accord de participez à une telle campagne de rapprochement .

                      2) Ne croyez vous pas que lorsque nous lirons ou entendrons : " « fier d’être français, belges, anglais et accessoirement musulmans » ds les écrits et les paroles de personnes issues de l’immigration, tous ensemble nous serons contents ?

                      Merci de prendre le temps de me répondre (moi mme suis fort occupé ce jour).

                      «  »

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