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Accueil du site > Actualités > Politique > Le choix du Roi dans une République irréprochable

Le choix du Roi dans une République irréprochable

La Cour des Comptes a maintenant son parachutage forcé : elle s’appelle Cécile Fontaine. Qui est-ce au juste ? C’est une énarque et ancienne conseillère pour la défense de Nicolas Sarkozy, nommée le 14 septembre 2011 par décret présidentiel. Tout s’explique… A 40 ans, l’âge minimum requis, c’est un perdreau de l’année pour la cour des comptes. Sauf qu’elle est directement nommée au plus haut grade… et cela sans passer par la case départ, mais par la case Nicolas Sarkozy. No comment.

Ils ont eu beau crier et hurler, rien n’y a changé. Les magistrats de la cour des comptes regardent, désespérés et dépités, un joyau de la République perverti par le fait du Prince. Un de plus vous me direz. Chaque jour qui passe est un coup de canif de plus dans les rouages démocratiques de nos institutions.

Même si l’été est passé par là, il ne faut jamais oublier qu’il ne faut pas dire non au Président. Le courroux du locataire de l’Elysée est terrible quand un subordonné ne s’exécute pas. Le Président de l’association des magistrats, Jean Luc Lebuy, en a fait les frais en essuyant un camouflet encore jamais infligé à une telle institution. Alors que Jean Luc Lebuy avait rendu un avis défavorable sur la candidature de Cécile Fontaine, Nicolas Sarkozy a balayé tout cela d’un revers de la main pour imposer son choix contre vents et marées. Tant pis si cela choque. Après lui le déluge.

Comment un président de la république peut-il bafouer à ce point les règles de fonctionnement historique de nos juridictions indépendantes ? Plus c’est gros, plus ça passe. « Il est sans limite » me disait un ami Borlooïste, ancien Sarkozïste.

Il est loin le temps où on l’on endormait les enfants avec de belles histoires. Il est maintenant venu le temps des histoires invraisemblables racontées et vaincues en directs par les grands. 

A l’AFP, le Président de l’association des magistrats parle en ces termes de la nomination de la protégée du Président de la République « c'est inhabituel, inconvenant et choquant ». Cette nomination n’est malheureusement pas une surprise, elle est la continuité d’un système où la volonté du commanditaire est justement de mettre des fidèles pour contrôler le système.

Entre les affaires qui n’en finissent pas de fleurir autour du pouvoir, avec la dernière en date celle des mallettes de billets de la Francafrique donnant l’image d’une élite politique corrompue, ce passage en force à la cour de compte à moins d’un an de la sanction populaire est une preuve supplémentaire d’une inquiétante dérive du pouvoir. Et si tout simplement, il cherchait à caser tout son staff tant qu’il a (encore) en charge la gestion des Ressources Humaines du pays… c’est possible aussi, presque touchant.

 

Nicolas GEORGES

Mon blog ICI


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24 réactions à cet article    


  • Gemini Gemini 21 septembre 2011 10:13

    À vomir. Rien d’autre à ajouter. Il n’en est hélas pas à son coup d’essai. Ce n’est rien de plus qu’un délinquant multi-récidiviste à qui les règles de droit commun ne s’appliquent pas.


    • Kalki Kalki 21 septembre 2011 12:25

      Il n’y a pas besoin de république irréprochable ou de justice quand l’injustice est figée à jamais

      plus personne ne travail, plus besoin de justice et de juge, et plus besoin d’humains.


    • Traroth Traroth 21 septembre 2011 17:26

      @Kalki : bizarrement, je vois encore beaucoup de gens qui travaillent, personnellement.


    • Francis, agnotologue JL 21 septembre 2011 10:42

      Merci Nicolas Georges pour cette info.

      Vous dites : « c’est presque touchant » ? Oui, comme des orties : c’est insupportable.


      • Taverne Taverne 21 septembre 2011 11:09

        « Car tel est mon bon plaisir » ou le retour de la monarchie absolue. Rappelons que cette pratique de l’UMP viole la Déclaration de 1789 sur la question de l’accès aux emplois publics.


        • Kalki Kalki 21 septembre 2011 13:37

          Pour des habitants totalement autonomes, il ne manque plus que a) de l’énergie renouvelable , et b) des fertilisants et engrais, biologiques, ou produit à partir d’un écosystème … les algues par exemple pour obtenir l’équivalent pétro chimique naturel. c) Soit de la conscience, et de la conscience politique : pas de la décroissance, mais du partage inconditionnel de la sur abondance ! le pouvoir d’achat conditionne la prospérité réelle d) des échanges d’informations sur un réseau respectant à jamais la neutralité du net e) Une mobilité ‘verte’ garantie, f) De la justice, et une intégrité des données / entités / individus

          Ce n’est pas tant, ou pas seulement les moyens de productions qu’il faut se réapproprier, mais bien plus le droit au dividende sur les ressources – qui surabondent  : et donc ni une taxe, ni un pouvoir d’achat basée sur le travail. Espérons que vous comprenez comment fonctionne l’économie basée sur les ressources : prenons l’exemple du pétrole ou son prix est arbitraire, sa quantité en stock truquée … « pour des raisons politiques et économiques », il n’y a pas que le pétrole … l’énergie est abondante. L’effet de COMPRENDRE ICI ET MAINTENANT l’économie de l’abondance, et de l’infinité des ressources, et le passage psychologique vers celle ci permet une « ‘explosion’ de croissance économique » … ou sinon tout du moins une vie bien remplie, pour tous.

          Les hackers / citoyennistes doivent donc prendre le pouvoir politique, suivant eux mêmes les règles des pirates : partage – celui qui a besoin assouvi son besoin, la communauté et le bien commun avant tout, et le chef n’a pas plus que deux fois la part de celle d’un autre. A l’abordage !!!


        • Traroth Traroth 21 septembre 2011 17:37

          @Kalki : Ah, je comprends ce que vous racontez, maintenant.
          Vous êtes un de ces rêveurs qui pensent qu’ils peuvent construire une autre société à côté de la société corrompue et au service des riches qui existe déjà.
          C’est totalement exclu. Et pour une raison extrêmement simple : si votre initiative connait le moindre début de commencement d’amorce d’entame d’ébauche de succès, on ne vous laissera tout simplement pas faire !
          Ce que vous aurez organisé sera subitement frappé d’illégalité, les médias vous présenterons comme un salaud ou un « terroriste » et les gens vous lanceront des pierres !
          La société actuelle n’est pas au service des riches par accident. C’est une volonté délibérée ! Ça se concrétise par une exploitation de la majorité par une infime minorité. Et la minorité en question, par définition, n’est pas partageuse. Y compris en matière d’esclaves. Elle ne permettra pas que vous vous soustrayiez à son autorité et que vous cessiez de vous laisser exploiter. Elle veut que vous restiez exactement où vous êtes, là où vous consumez votre vie à lui rapporter de l’argent.

          Pour sortir de cette situation, la révolte n’est pas une possibilité, c’est la seule possibilité !


        • babadjinew babadjinew 22 septembre 2011 09:03

          L’autorité n’est que celle qu’on prête à ceux qui l’incarne ! 

          Il ne sert plus à rien de paraître, il est temps d’Être !

          De toute manière utopie pour utopie mieux vaut tenter de réaliser la sienne propre. Le fin de la route sera de toute façon la même pour chacun d’entre nous...... 
           

        • Vilain petit canard Vilain petit canard 21 septembre 2011 11:41

          Bientôt il va nommer les députés et les sénateurs, ça sera « plus simple » et « ça coûtera moins cher »...


          • Jorge Atlan 21 septembre 2011 23:59

            Je plussois votre post, en rajoutant que vous avez oublié une autre petite phrase du personnage :« Si la Grèce était une entreprise, elle serait en dépôt de faillite. »
            Une autre escroquerie, un pays n’est pas une entreprise et ne fonctionne pas comme une entreprise. Cela démontre la volonté de mettre au même niveau un pays et ces habitants et une entreprise avec ces employés.
            Une remarque vite glissé sous le tapis,celle de mioumiou concernant les « contrats », dans nos vies professionnelles nous sommes tous soumis a des contrats nous liants a l’entreprise, à l’état... Mioumiou relève que les hommes politiques, eux, ne sont soumis a aucun contrat.
            Les promesses n’engagent que ceux qui les écoutes.


          • kéké02360 21 septembre 2011 12:42

            Comment le nain Libyvore va-t-il se positionner cette fois ci !!!??????

            agissons , c’est ici :

            http://www.cyberacteurs.org/cyberactions/admission-etat-palestinien-sein-nations-unies-369.html 


            • kalagan75 21 septembre 2011 12:44

              pour une fois , j’avoue être d’accord avec un article d’agoravox . On retrouve malheureusement ce type de « fait du prince » à tous les étages de la hierarchie et essentiellement dans les municipalités, qu’elles soient de droite ou de gauche, où les postes sont offerts aux copains qui n’ont souvent pas les compétences requises . 


              • paul 21 septembre 2011 16:44

                Cette nouvelle affaire de « fait du prince » s’explique très bien :

                En Février dernier, la Cour des Comptes a taclé la gestion sarkozienne des finances publiques :
                dans son rapport, elle dénonce un déficit budgétaire aggravé, et des erreurs (ou simulations ) dans la prévision de la croissance, soit 1,8 % au lieu de 1,1 % pour le FMI , 1,4 % pour la commission européenne et 0,9 % pour la banque de France .Un peu gros les erreurs !
                Au fait,qui était la personne hautement compétente, responsable des Finances à l’époque ?

                En juin dernier, toujours la même Cour des Comptes publie un rapport très sévère sur l’organisation et la gestion des forces de sécurité publique : manque de maitrise des moyens budgétaires et humains à l’échelon local, dégradation des moyens alloués à la police à qui on demande de faire toujours plus, une critique très ferme sur la politique de la vidéo-surveillance établie sans évaluation précise des résultats .Autrement dit une organisation de la police totalement obsolète et inefficace .
                Du coup, Guéant avait été obligé de monter au créneau pour dénoncer un rapport partial .

                Comment voulez vous que le Prince ne soit pas un peu contrarié envers cette institution qui se permet de critiquer ouvertement son altesse ! Pourtant en nommant le socialiste Migaud, il se croyait pénard .Oui mais ces rapports étaient déjà en route avec Séguin , et celui là n’avait pas sa langue dans sa poche ....
                Donc Narcisse a simplement réagi comme un gamin capricieux que l’on a contrarié, il faut le comprendre . D’ailleurs, pour les scandaleuses nominations de Catherine Pégard au Château de Versailles, ou de Arno Klarsfeld au Conseil d’État, ça n’avait pas moufté dans les médias .
                Non, il place simplement ses pions ( c’est le cas de dire ), avant de quitter l’Élysée de gré ou ...de force .


                • barbapapa barbapapa 21 septembre 2011 17:22

                  L’Enarchie, l’école des passe droit.

                  C’est pas nouveau.


                  • eric 21 septembre 2011 18:43

                    Etonnant cette faculté à juger de tous en ne connaissant de rien. La nomination de magistrats au tour extérieur à la Cour des Comptes fait partie des pouvoir de nomination du Président de la république. C’est une des éléments de « respiration » de ce genre d’institutions, qui sans cela serait peuplées exclusivement de jeunes et joyeux Énarques, dont la référence principale est d’avoir eu des bonnes notes quand ils étaient étudiant. Cette pratique est aussi ancienne et plus que notre constitution. En revanche, celle qui consiste à nommer un membre de l’opposition a sa tête, clairement inspirée des pratiques démocratiques anglo saxonne, est, elle profondément innovante.
                    De même l’évolution, du rôle delà Cour vers un contrôle qualitatif et d’opportunité. Jusqu’à il y a peu, elle se livrait exclusivement à des contrôle de régularité, c’est à dire de savoir si on avait respecté les règles des finances publique dans la mise en œuvre d’une mesure, pas si celle ci avait un sens.
                    Tous cela fait partie des remarquables réformes promises et mise en œuvre par un grand Président. Au combien cela nous éloigne des temps ou un Mitterrand nommait un Joxe qui s’empressait d’aider les amis du pouvoir à échapper aux griffes des magistrat, et tentait par tous les moyens et pressions de dissuader les magistrats honnêtes de faire leur travail.

                    Du reste les résultats sont là. La Cour critique même des politiques du pouvoir en place. Pratiquement jamais vu.

                    Rien que pour cela la réélection de Sarko est vivement souhaitable, car on imagine pas une seule seconde l’opposition actuelle, qui ne parvient pas à s’accorder entre membres du même parti, héritière du fameux "vous avez juridiquement tort parce que vous êtes politiquement minoritaire, prête à laisser à une opposition une telle possibilité.


                    • eric 22 septembre 2011 14:44

                      A Ncole Cheverney : c’est absolument faux, mais il est vrai que cela ne coûte rien, de l’affirmer, alors pourquoi vous priver ?


                    • ZEN ZEN 21 septembre 2011 19:10

                      Très bien , Nicolas !
                      Moins bien cela, par contre...


                      • BA 21 septembre 2011 20:57
                        Thierry Gaubert mis en examen, Nicolas Bazire en garde à vue.

                        L’ex-conseiller de Nicolas Sarkozy, Thierry Gaubert, placé en garde à vue lundi dans le volet financier de l’affaire Karachi, a été mis en examen ce mercredi soir par le juge Renaud van Ruymbeke. 

                        De son côté, Nicolas Bazire, ex-directeur de cabinet d’Edouard Balladur a été placé en garde à vue dans l’enquête sur le financement de la campagne présidentielle de 1995. C’est aussi un proche de Nicolas Sarkozy : il était le témoin de mariage avec Carla Bruni. 

                        « Le domicile et les locaux professionnels de Nicolas Bazire font l’objet d’une perquisition », a indiqué une source proche du dossier.

                        Parallèlement, Thierry Gaubert, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, a été mis en examen dans le volet financier de l’affaire Karachi, ce soir, après avoir été présenté dans la journée au juge Renaud Van Ruymbeke. Il était en garde à vue depuis lundi, a-t-on précisé. Et son domicile avait été perquisitionné début juillet. Son avocat, qui annonçait cette mise en examen, n’a pas précisé le chef de mise en examen.

                        Thierry Gaubert est ressorti sans faire de commentaire des locaux du pôle financier du tribunal de grande instance de Paris.

                        Les enquêteurs s’intéressent aux liens éventuels de Thierry Gaubert avec l’homme d’affaires franco-libanais Ziad Takieddine, présenté comme intermédiaire dans deux contrats d’armement sur lesquels enquêtent les juges Renaud Van Ruymbeke et Roger Le Loire. 

                        Plusieurs témoins, auditionnés par le premier dans le cadre de l’enquête sur l’affaire Karachi, ont mis en cause, pour son rôle dans le financement de la campagne, Nicolas Bazire, directeur de cabinet d’Edouard Balladur à Matignon (1993-1995).

                        L’homme est resté proche de Nicolas Sarkozy : Nicolas Bazire était le témoin de mariage du chef de l’Etat avec Carla Bruni, le 2 février 2008. 

                        Selon Mediapart, un témoin entendu le 8 septembre 2011 par la police a affirmé que Ziad Takieddine s’était rendu à plusieurs reprises, dans le milieu des années 90, en Suisse, afin d’y retirer des fonds remis à Paris à Nicolas Bazire, qui fut directeur de la campagne d’Edouard Balladur en 1995. 

                        « Ziad Takieddine était accompagné de Thierry Gaubert, ancien collaborateur de Nicolas Sarkozy à la mairie de Neuilly et au ministère du Budget », précise Mediapart.
                         
                        Thierry Gaubert fut chargé de la communication de Nicolas Sarkozy jusqu’au milieu des années 90. Il a travaillé pour lui à la mairie de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), puis, sous le gouvernement Balladur, au ministère du Budget et au porte-parolat du gouvernement.


                        • maze 21 septembre 2011 22:50

                          Vous vous souvenez que Sarko et tous les UMP avaient dit, au moment de la réforme pour nommer le Président de France Televesion, qu’il fallait l’avis favorable du CSA.
                          Maintenant on sait ce qu’il en fera de leur avis.


                          • JOJO JOJO 22 septembre 2011 05:07

                            le fait du prince


                            • mbdx33 mbdx33 22 septembre 2011 14:59

                              Nomination en nombre, ça sent la fin de règne. on case tous les fidèles à des postes clés et des endroits dans lesquels il est peu probable que l’on viennent un jour les déloger.
                              Que l’UMP repasse ou pas, il a de fidèles lieutenants un peu partout et c’est l’Etat qui paye


                              • Bovinus Bovinus 22 septembre 2011 17:46

                                Nicolas GEORGES :
                                Chaque jour qui passe est un coup de canif de plus dans les rouages démocratiques de nos institutions.

                                Ce ne sont pas VOS institutions, vous ne les avez pas construites, on vous les a juste léguées. Elles n’ont JAMAIS été démocratiques par ailleurs. Vous ne vivez même plus en France, mais dans un protectorat américain.

                                On ne chasse pas l’envahisseur avec de belles paroles.


                                • HugoBremont HugoBremont 28 septembre 2011 17:57

                                  Oui, tout ceci montre que la République est corrompue jusqu’à l’os. Mais s’il faut effectivement dénoncer les excès de cette pseudo-élite qui a fait main basse sur les richesses de notre pays et partant, celle des Français, on aurait tort d’établir un lien entre l’attitude de celui qui tient lieu de chef d’Etat à la France et le monarque de l’Ancien Régime. Ainsi, quand un intervenant reprend la formule « Car tel est notre bon plaisir », en faisant le parallèle avec cet Ancien Régime, c’est une erreur historique colportée par l’Education nationale : car les anciens monarques ne se comportaient pas tel que ce pitre républicain faisant office de président, et il faut garder présent à l’esprit le sens politique s’attachant autrefois à la formule en question. Alexandre Remy l’explique en 1854 :

                                   

                                  « Il importe d’en établir avant tout l’origine. Or, c’est dans le berceau même des libertés nationales qu’il faut la chercher. Chez les Francs, la souveraineté publique résidait dans la nation présidée et gouvernée par son Roi : la loi, délibérée et votée dans des assemblées générales, était sanctionnée et promulguée par le monarque ; et comme la souveraineté publique se résumait finalement dans son représentant héréditaire, chargé du pouvoir exécutif, la sanction royale se formulait naturellement ainsi : « Tale est placitum nostrum » ; ce que les historiens traduisent indifféremment par ces mots : « Tel est le résultat de l’assemblée », « telle est notre volonté » ou «  tel est notre bon plaisir ».

                                   

                                  « Quoiqu’il en soit, cette formule, telle que nous la prenons à son origine et dans son sens primordial, désignait donc, non la volonté exclusivement personnelle et par conséquent absolue ou arbitraire du monarque isolé de son peuple, mais la volonté collective et universelle de la nation, délibérée dans une assemblée publique présidée par le Roi, et ayant son expression régulière dans un vote libre, librement sanctionné par le chef de l’État.

                                   

                                  Que, dans la suite, la royauté, jetée hors de ses conditions véritablement constitutives par la féodalité, en soit venue quelquefois à faire abus de cette formule à son profit propre, nous ne le nions pas ; mais l’abus ne détruit pas le principe, et il n’en reste pas moins vrai que la formule : « Tel est notre bon plaisir », prise dans son sens originel, ne signifie rien autre chose que la souveraineté publique, formée de l’accord du roi et de la nation, et se résumant dans le pouvoir royal par la sanction et l’exécution. »


                                  • HugoBremont HugoBremont 28 septembre 2011 18:00

                                    Quant à la violation de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, c’est assez cocasse effectivement de voir des chantres de la République ne pas s’en formaliser outre mesure. Et pourtant, cette Déclaration stipule bien que « sont également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leur capacité, et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents ».

                                    On en est bien loin...

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Nicolas GEORGES


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