Le FDG ne vote pas avec l’UMP mais contre les politiques de droite !
Alors que nous buvions notre café du matin, notre Smartphone sonne. A gauche pour de vrai ! recevait un #FF sous forme de petit chant d’oiseau de notre ami pour de vrai, @nathanaëlUhl, du cri du peuple. Nous lui envoyons illico presto un #FF back ainsi qu’@nico_Ldt, @jesuiscethomme, @cmoreldarleux, @despasperdus, @franckboissier. On aurait aimé allonger la liste, mais 140 caractères c’est court. Sitôt notre gazouillis parti, le smartphone sonne à nouveau. Nous sommes impatients de lire les réponses. Ce que nous découvrons alors nous laisse sans voix quelques secondes.
Mais au bout de ces secondes d’aphonie, nos cordes vocales se remettent à fonctionner pour laisser s’échapper de notre gorge un rire plein d’éclats. Qu’est-ce que ça fait du bien, franchement, de rire, comme ça, dès le café du matin. Le responsable de cette franche rigolade est un certain Jean-Marie Le Guen, grand humoriste socialiste du jour, ou plutôt de ce vendredi 9 novembre 2012 au tout petit matin :
Ce qui nous a fait à ce point rire ne réside pas dans sa tentative de culpabilisation des sénateurs du Front de Gauche qui ont décidé de voter contre la loi de programmation budgétaire la veille au Sénat. Mais bien d’avantage dans l’utilisation aussi grossière de la technique de “l’arroseur arrosé” bien familière des cinéastes comiques de l’époque du noir et blanc et du muet. Bonjour le modernisme politique de ce cher et estimable Môôôssieur Le Guen. Car ceux, qui depuis 6 mois, agissent et votent comme la droite, se recrutent évidemment au sein du parti de la rose :
des Roms maltraités exactement comme avant,
des salariés smicards non augmentés exactement comme avant,
des travailleurs sans papiers menacés exactement comme avant,
un patronat respecté et courtisé exactement comme avant,
un TSCG approuvé, non renégocié et voté avec l’UMP exactement comme avant,
une règle d’or institutionnalisée et votée avec l’UMP exactement comme le voulait ceux d’avant,
des allègements de cotisations offerts aux grands patrons comme avant,
l’instauration d’une TVA antisociale made in Sarkozy, pire qu’avant…
Cette liste, à la Prévert, fait froid dans le dos rien qu’en l’écrivant. Alors, d’avance, nous nous excusons auprès de nos lecteurs pour “le choc de lisibilité” que nous leur infligeons. Mais la dérive rhétorique du Nouveau Parti Capitaliste démontre qu’il est victime d’un manque évident de compétitivité d’idées de gauche. C’est pourquoi nous lui conseillons, ici, A gauche pour de vrai !, de s’interroger objectivement sur ses actes à lui, ses mots à lui, ses décisions à lui, ses orientations à lui qui poussent toute la gauche à douter qu’une vie commune avec lui soit toujours possible.
Cet examen le conduira alors, à admettre que les sénateurs du Front de Gauche n’ont pas voté contre le budget, avec l’UMP, mais pour s’opposer à la mise en oeuvre de politiques imaginées et conçues par la droite. Sitôt que le gouvernement imaginera, concevra et mettra en oeuvre une politique économique et sociale de gauche, alors les votes favorables, au sénat comme à l’assemblée, pleuvront en abondance.
En attendant, les gazouillis d’A gauche pour de vrai ! à l’attention de l’humoriste Jean-Marie Le Guen ressembleront à ça :
Sydne93
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