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Le vote après la dissolution : nombreux seront les citoyens cocus (2)

Dans un billet de blog du 24 juin 2024, « Une majorité absolue ou le chaos ? Non », le professeur de droit public Jean-Philippe Derosier écrit : « La dissolution prononcée par le président de la République le 9 juin plonge les électeurs, les partis politiques et les candidats dans de nombreuses incertitudes. » Est-ce cette incertitude qui brouille les discours et freine la capacité à réfléchir ?

Dans un précédent billet[1] publié le 14 juin je tentais, à propos de la dissolution de l’Assemblée nationale, une analyse de la stratégie d’Emmanuel Macron où je concluais que le processus mis en œuvre constituait une vaste entreprise de cocufiage des électeurs qui choisiront de le suivre, tout en ne nous protégeant pas de ce qu’il pourrait en être avec les autres candidats. Alors, dans ce fatras politique quel crédit accorder aux autres ? À quelle parole se vouer ?

 

Je ne voterai pas pour le Rassemblement National pour de multiples raisons que je n’exposerai pas ici car le sujet de ce billet n’est pas là. Et surtout, je ne voudrais pas écrire ce que je dénonce plus avant dans mon propos. Je ne voterai pas pour le Rassemblement National pour autant j’entends et je comprends les raisons de ceux qui donneront leurs voix à ce parti politique. Ceux-là manifestent pour la plupart d’entre eux un vote de protestation, mais s’arrêter là marque une incomplétude d’analyse car ça ne dit rien des raisons pour lesquelles ils protestent. Je reprendrai ici les propos du sociologue Félicien Faury[2] au sujet du vote protestataire : « Ce n’est pas faux [vote de colère, protestataire, « dégagiste »], bien sûr, mais cette explication m’a toujours semblé incomplète. D’une part, la colère exprimée n’est pas une colère « aveugle » qui se distribue au hasard : elle vise prioritairement certains groupes sociaux – je pense notamment aux minorités ethnoraciales, aux « assistés » et à certaines fractions des élites culturelles, médiatique et politique. » […] « Pour les électeurs du RN, l’immigration n’est pas uniquement un sujet « identitaire » : c’est aussi, et peut-être surtout, une question pleinement socio-économique. » Félicien Faury est rejoint dans ses analyses par le politiste Luc Rouban[3] : « Il y a globalement une généralisation sociologique du vote pour le rassemblement national. À part quelques grandes villes, le parti arrive partout en tête. Extension qui touche les classes moyennes et supérieures, cadres compris : cette généralisation traduite un malaise social profond qui dépasse largement la question de la xénophobie et du racisme, qui caractérisait le Front National. » Les chercheurs, toujours peu invités sur les médias télévisuels, sont assez unanimes pour dire que le vote RN se fait moins autour des grands thèmes électoraux (propagandistes et électoralistes) de ce parti comme le rejet des immigrés, l’euroscepticisme, etc. le vote RN s’organise désormais autour de la perception que chacun a sa propre situation et notamment du ressenti de déclassement qu’il peut avoir. C’est ce que signale Luc Rouban[4] : « La sociologie du vote RN ne repose plus sur une structuration en matière de classes ou de catégories socioprofessionnelles, mais sur une structuration en matière de classement subjectif de l’individu dans la société. L’électeur ne se définit plus en fonction des groupes définis par l’INSEE, mais selon une représentation de sa propre situation, de sa dynamique sociale. Le vote RN relève à ce titre moins d’un « mécontentement » ou d’une « colère », comme on le résume parfois, mais d’une analyse négative de sa propre trajectoire. » On peut mesurer l’existence concrète de ces analyses notamment dans les zones rurales où les gens se sentent particulièrement délaissés : plus de services publics, plus de médecins ni de pharmaciens, l’école est fermée et les enfants sont obligés de faire souvent plus d’une heure de bus par jour pour aller et revenir de l’école… A cela peut s’ajouter des vécus individuels pour lesquels les petites phrases du style « il suffit de traverser la rue pour trouver du travail » ou « dans les gares on croise ceux qui ont réussi et ceux qui ne sont rien » revêtent la couleur du mépris. Le vote RN, hormis pour les aficionados et les nostalgiques du Front National, est le signe d’un désespoir, ou pour le moins d’une absence de perspectives pour son propre avenir, auquel on ne peut pas répondre par des invectives et moins encore des insultes comme l’a fait Marianne James : « Dans un post sur Instagram, accompagné d'une illustration satirique, a critiqué les électeurs du Rassemblement National, multipliant les qualificatifs insultants : "bas de plafond", "stupides", et "bêtes à bouffer du foin". » Outre l’ignominie de tels propos, les citoyens n’ont pas besoin de conseils pour faire leur choix électoral. Aussi, vivent-ils très mal les interventions de toutes ces stars, du monde sportif ou du monde culturel, et des « bobos intellectuels » (si nombreux au Parti Socialiste) qui semblent leur donner des consignes de vote ; on comprendra facilement que les propos relatifs à un choix de vote tenu par des footballeurs multimillionnaires soient ressentis comme particulièrement humiliants par les citoyens dont on vient de parler, et puisse avoir un effet contre-productif. Bien sûr, chacun a le droit au nom de la liberté d’expression de faire connaître médiatiquement sa position vis-à-vis de tel ou tel parti, encore faut-il le faire en tant qu’elle est une position absolument personnelle et que les propos restent contenus dans ce que j’appellerai une décence rhétorique, qu’ils ne prennent pas la forme d’une injonction ou d’une leçon. Certaines outrances, outre qu’elles sont inadmissibles, ne peuvent que heurter un auditoire qui se considère malmené au quotidien et qui ne voit pas d’avenir positif, ni pour lui ni pour ses enfants, et qui une fois encore se sentira humilié lorsqu’on fait des amalgames pseudo-historiques comme l’a fait la tribune rédigée par le monde sportif dont on sait à quel point il n’est composé que de parangons de vertu, dont le journal Mediapart[5] se fait l’écho : « N’oublions jamais les leçons du passé[6] : le nazisme et l’antisémitisme conduit à des atrocités inimaginables, y compris des génocides. Le rassemblement national puise ses racines dans ses idéologies et continues aujourd’hui de se mourir de racisme et de xénophobie. Il exploite nos souffrances et détourne nos espoirs. » Difficile de faire adhérer les « désespérés » à une telle diatribe alors que ses signataires appartiennent aux classes aisées (culturellement -parfois- et financièrement -toujours-) de la société. Ils n’ont pas forcément tort, mais le sujet n’est pas là, le sujet c’est celui de leur crédibilité – eux les nantis – vis-à-vis de ceux qui se sentent déclassés comme nous l’évoquions plus haut, d’autant qu’on peut s’interroger à propos de l’autorité morale que pourraient représenter ces guides de conscience électorale : aucune, bien sûr ! D’ailleurs la faiblesse d’impact de ces propos peut se mesurer à l’aune de la faiblesse de la participation aux différentes manifestations d’opposition au Rassemblement National ; lorsque la presse et les organisateurs annoncés qu’il y avait 650 000 manifestants et que cela représenterait une forte mobilisation, c’est tenté de faire prendre des vessies pour des lanternes, car que représente 650 000 manifestants sur une population de 48 millions d’électeurs ?

 

Les citoyens qui envisagent de voter Rassemblement National sont respectables et doivent être respectés, ils ne sont pas plus sots que les autres et non pas besoin qu’on leur tienne la main pour voter. Comme n’en ont pas besoin les électeurs potentiels du Nouveau Front Populaire.

 

Si je me mets dans la peau d’un quidam je ne voterai pas pour un « front populaire » bancal qui ne repose que sur des compromissions d’opportunité plus que sur un fondement philosophique pour un nouveau projet de société, comme je ne voterai pas pour un PS et Place publique soutiens inconditionnels d’Israël dans son œuvre génocidaire en Palestine. Il reste alors la France insoumise, mais trop déglinguée et trop autoritaire, avec un leader aussi narcissique et à l’ego aussi enflé que Macron, elle aura du mal à emporter mon suffrage. Chacun dans la France « d’en bas » possède les moyens intellectuels et culturels pour exercer en choix sans qu’il soit besoin qu’on vienne vomir à ses pieds des propos qui relèvent plus d’un ressentiment ou d’une crise caractérielle personnels que d’une analyse sérieuse de la situation. Ainsi, quel sérieux peut-on accorder aux propos d’Arno Klarsfeld (ancien avocat nommé conseiller d’État) : « Je dis que Marine Le Pen a changé, elle n’est pas raciste et antisémite. La France insoumise et antisémite derrière un voile diaphane antisioniste. Entre Jean-Luc Mélenchon et le rassemblement national, je choisis sans hésiter le Front National. » ? Alors, peut-être pouvons-nous nous tourner sinon vers une autorité morale du moins vers quelqu’un dont on estime qu’il peut être une autorité intellectuelle. Nathalie Heinich, sociologue et membre de l’Observatoire des idéologies identitaires, nous offre sa position par rapport au nouveau Front Populaire dans une tribune publiée dans le monde du 17 juin sous un titre – osons le mot – éloquent : « ​Non, cette gauche-là n’est décidément plus la nôtre, et définitivement depuis le 7 octobre 2023 ». L’éminente universitaire nous explique [et grâce à un copier-coller je reprends ces mots pour ne pas les déformer] : « Nous tous qui formions naguère la grande famille des Français attachés non seulement aux valeurs traditionnelles de la République – la démocratie, l’universalisme, la laïcité, la rationalité, la liberté d’expression, et la confiance dans les institutions qui les garantissent –, mais aussi à ces valeurs progressistes que sont le combat contre les inégalités, la solidarité avec les démunis et la lutte contre le racisme et l’antisémitisme. » Elle oublie, où elle ne veut pas reconnaître, que ce qu’elle appelle les valeurs traditionnelles de la république n’évoque plus grand-chose pour la plupart des citoyens de ce pays si jamais ces mots ont un sens réellement pratique pour les citoyens. Ce sont des mots qui sont devenus des mots vertueux comme dit le sociologue Michel Cattla, c’est-à-dire des mots dont on dirait publiquement qu’ils sont polysémiques, ou de façon plus brutale qu’ils sont à géométrie variable. Non seulement ils ne signifient pas grand-chose pour la plupart des citoyens de ce pays qui ne les voient que comme des outils de mystification utilisée par les politiciens pour endormir le bon peuple, mais en plus ils sont souvent utilisés à contresens par ces mêmes politiciens. Prenons l’exemple du mot démocratie utilisé comme si, pour reprendre les termes de Cornélius Castoriadis[7], la démocratie était un « état de choses » c’est-à-dire un état qui aurait été choisi pour organiser la vie politique du pays par opposition à une oligarchie ou à une aristocratie et que cet état serait immuable or nous dit Castoriadis la démocratie est un processus : « La démocratie grecque à aucun moment n’a été un « état de choses » mais bel et bien processus historique par lequel certaines communautés s’auto-instituent, de façon plus ou moins explicite, comme communauté de citoyens libres. » Ainsi, la véritable démocratie est représentée par la participation de la communauté entière. Si une partie de la communauté ne participait pas au processus elle mettrait en péril la démocratie et cela, par corollaire, entraîne que l’on ne peut pas exclure une partie de la communauté sauf à vouloir malmener la démocratie. On est ici bien loin de l’usage habituel de ce mot par les politiciens voir par certains « intellectuels » plus partisans que savants. Évitons, car ce n’est pas vraiment le sujet ici, d’évoquer la laïcité dont plus personne ne sait vraiment ce qu’elle est, et dont on voit bien que sous des définitions différentes et diverses elle devient l’oriflamme de groupuscules intellectuels, elle n’exerce plus de fonction fédératrice dans la société. C’est dans ce cadre discursif que Nathalie Heinich, plus passionaria de la cause des Juifs qu’analyste scrupuleuse, pourfend le parti La France Insoumise : « Un parti qui ment, qui diffame, qui tord les mots ; un parti qui a soutenu les pires dictateurs pour peu qu’ils soient antiaméricains ; un parti dont les propositions socio-économiques allient sans vergogne l’irréalisme à la démagogie ; un parti dont le chef vient de déclarer, au mépris de la réalité, que l’antisémitisme serait « résiduel » en France ; un parti qui prétend que la laïcité serait « islamophobe » et qui, sous le couvert de protester contre un massacre atroce, hurle au « génocide », au mépris du sens des mots, pour s’attirer les bonnes grâces des Frères musulmans et de leur vivier d’électeurs. » Je ne reprendrai pas chacun des détails de ce discours dont certains ne sont pas dénués de fondement, je n’en reprendrai que deux. Quand on voit le cirque qui existe depuis quelques années et surtout celui organisé par Gabriel Attal alors ministre de l’éducation nationale à l’automne 2003 à propos de l’abaya on peut effectivement penser et dire que la laïcité est « islamophobe », dans son essence la laïcité est un espace de tolérance, la laïcité ne peut pas être un lieu d’exclusion sauf à perdre son âme. Il n’est pas incongru ni immoral de dire que ce que fait Israël en Palestine peut être vu comme un génocide, d’ailleurs que ce soit l’ONU ou la Cour internationale de justice n’ont pas hésité à y faire référence. Comment peut-on penser que le fait de raser complètement un pays et d’en tuer plusieurs centaines de milliers d’habitants, femmes et enfants compris, n’a rien à voir avec un génocide. Le croire c’est ne pas vouloir voir et c’est aussi ne pas vouloir prendre en compte les déclarations des gouvernants d’Israël qui, parlant des opérations militaires en Palestine, parlent de « tondre la pelouse », déclarent que les Palestiniens sont tous des animaux et qu’il faut raser Gaza pour que personne n’y revienne jamais. Les mots[8] ont un sens, variable au gré des humeurs des uns et des autres, suivant les situations, ainsi personne ne peut s’approprier le sens d’un mot pour en faire une vérité et personne ne peut dire qu’un autre utilise les mots « au mépris du sens des mots ». Prenons le mot terroriste dont la non-utilisation par le leader de la France insoumise en octobre dernier à propos du Hamas a été à l’origine d’une vaste polémique qui n’est pas éteinte. Si l’on veut bien considérer que depuis 80 ans Israël refuse aux Palestiniens le droit de s’installer paisiblement dans la bande de Gaza et plus généralement en Palestine il me semble qu’on peut légitimement penser que le Hamas n’est pas un organisme terroriste mais bien un ensemble de résistants ; ce qui n’enlève rien des horreurs qu’ils ont pu commettre le 7 octobre 2023. Comme chacun aime bien faire référence au passé comme ça l’arrange, rappelons que ce que l’on appelle en France les résistants de la période un 1940-1945 étaient appelés des terroristes par le gouvernement de l’époque et par l’armée d’invasion. Je ne veux pas faire ici d’amalgame entre deux situations bien différentes mais simplement tenter de montrer qu’il faut laisser à chacun le droit de l’usage des mots pour expliquer ce qu’il ressent et sans parti pris.

Laissons à chacun ses outrances, ses crises affectives, ses errements intellectuels et convenons toutefois avec Nathalie Heinich : « Mais alors, où aller ? Pour qui voter ? Et si, devant lui, nous n’avons le choix qu’entre deux extrêmes et leurs alliés qui se sont laissé kidnapper, allons-nous devoir nous résoudre à y glisser une enveloppe vide ? », et quoi qu’il advienne faisons confiance aux citoyens qui devront assumer leur choix dans le cadre de la pensée d’Alexis de Tocqueville : « Dans les démocraties, chaque génération est un peuple nouveau », c’est et ce sera à ce peuple nouveau de construire une société renouvelée que nous n’avons pas su organiser orgueilleux que nous étions dans le passé dont il n’est pas certain que nous comprenons tout quand nous malmener non pas pour le façonner à nos désirs comme ça était le cas durant ces sept dernières années. Puisque la sauvegarde de la démocratie semble être le maître mot de cette campagne électorale rappelons-nous les propos du philosophe Claude Lefort qui considérait que la démocratie est « le lieu vide du pouvoir » au fondement disait-il que la démocratie est un régime qui allie « deux principes apparemment contradictoires : l’un, que le pouvoir émane du peuple ; l’autre, quel est le pouvoir de personnes » ; il craignait que ce « lieu vide » finisse par être réellement vide et alors occupé par « des individus quelconques […] composant notre action au service d’intérêts privés. » Ne voyons pas dans la notion d’intérêt privé 1 connotation financière, l’intérêt privé peut-être, lorsque le narcissisme s’en mêle, la seule mise en valeur de la personne qui est promue au pouvoir. N’est-ce pas ce que nous vivons depuis sept ans ? N’est-ce pas ce qui se dessine pour les années à venir ? En même temps ne nous réfugions pas dans l’idée que les partis politiques traditionnels ou nouveaux seraient un salut pour la démocratie, comme le souligne Simone Weil[9] : « Les partis sont des organismes publiquement, officiellement constitués de manière à tuer dans les âmes le sens de la vérité et de la justice. La pression collective est exercée sur le grand public par la propagande. Le but avoué de la propagande est de persuader et non pas de communiquer de la lumière. »

 

Alors, au lieu de s’invectiver les uns les autres, au lieu de se salir les uns les autres, au lieu de fermer les yeux sur les réalités posons-nous les vraies questions : que n’avons-nous pas fait ou qu’avons-nous fait pour en arriver là ? Et, au-delà du vote, qu’allons-nous, collectivement, faire pour que le processus démocratique revive et rassemble ? Sans cela le risque d’être, une fois encore, cocufié est grand.

 

 

[2] Félicien Faury, Pour les électeurs du RN, l'immigration est aussi une question socio-économique, Le Monde, 15 juin 2024.

[3] Luc Rouban, La généralisation du vote RN traduit un malaise social qui dépasse la question du racisme, Le Monde, unun juin 2024.

[5] Antton Rouget, Contre l’extrême droite, Marcus Thuram monte au front, Kylian Mbappé le soutient, Médiapart, un6 juin 2024

[6] On en oublie tellement : la Guerre d’Algérie, la Guerre d’Indochine, jadis les Croisades… S’il ne faut pas ignorer le passé il ne faut pas pour autant en faire un présent et y avoir recours inconsidérément.

[7] Cornélius Castoriadis, la cité et les lois. Ce qui fait la Grèce, ed du Seuil.

[8] Je développais cette idée dans un billet de blog le 30 novembre dernier : Israël-Palestine et Mélenchon : lorsque les mots engendrent des maux - Politique et Humanité (over-blog.com)

[9] Simone Weil, Notes sur la suppression générale des partis politiques, idées essentielles pour une nouvelle Constitution, Œuvres posthumes, l’opuscule a été écrit en 1942 alors qu’elle avait rejoint la France Libre.


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16 réactions à cet article    


  • leypanou 28 juin 18:27

    Article avec des paragraphes trop longs qui ne donnent pas envie de lire.


    • Fanny 29 juin 12:39

      @leypanou
      paragraphes trop longs 

      Un clone d’Octave.

      C’est peut-être lui d’ailleurs (un indice : les deux ne votent pas RN)


    • @Tous
      Exellent des chiffres rien que des chiffres, extraordinaire
      https://youtu.be/q0KIHFFvf7c?t=161


    • Montdragon Montdragon 28 juin 18:41

      Je préfère être cocu avec le même pouvoir d’achat, strictement, les mêmes ouvertures professionnelles, le status quo..avec des rues plus sûres, j’ai des filles.

      Les gauchistes ne comprennent pas le théorème de l’après grande Peste, avec 20 % de pop en moins, le prix des logements a baissé et les salaires augmenté.

      Je veux essayer.


      • Octave Lebel Octave Lebel 28 juin 19:48

        @Montdragon

        C’est pas gentil pour tous ceux qui se sont tant donné de mal ici pour nous expliquer combien il est injuste de renvoyer l’extrême-droite à son histoire et aux blessures qui ont marqué la trame de notre histoire commune que certains nous proposent maintenant de rouvrir.Un peu comme une solution miracle quand on ne sait plus quoi dire, pour enlever le morceau, maintenant que tout le monde a vu, qui sera le perdant et qui sera le gagnant dans la leçon d’économie au fil de l’eau que nous propose la lepénie. Ce n’est pourtant pas faute de les avoir prévenus.

        L’extrême-droite ne fait pas dans la dentelle. Dans nos campagnes, elle se lâche.

        http://bernard-gensane.over-blog.com/2024/06/dans-nos-campagnes-on-se-lache.html

         


      • berry 28 juin 21:21

        LFI a trouvé une combine pour s’accrocher au pouvoir s’ils remportent les élections : Ils feront voter une loi pour rendre inéligibles les élus convaincus de racisme. Suivez mon regard...

        Depuis des années, les opposants politiques les plus résolus sont déjà transformés en délinquants imaginaires avec le PS et la Macronie. Avec LFI ils seront dégagés manu militari du paysage politique. Quand je vous dis que ces gens-là détestent les français, je n’exagère pas.

        Avec les nombreux magistrats d’extrême-gauche pour leur faciliter la tâche, au syndicat de la magistrature en particulier, ils peuvent réussir leur coup. Si en plus, ils font rentrer comme ils le prévoient des dizaines de millions d’immigrés supplémentaires qui votent à gauche, au nom de l’arnaque climatique par exemple, la spirale diabolique de la disparition de la France sera inarrêtable. Ils seront réélus indéfiniment, comme au Vénézuéla. Ca tombe bien, c’est leur modèle.


        • amiaplacidus amiaplacidus 29 juin 08:53

          Effectivement, dans l’Italie de Meloni, issue d’un parti frère du RN, il y a vraiment beaucoup de cocus.

          Prenons ceux qui voulaient prendre leurs distances avec l’UE : Meloni s’est avérée parfaitement compatible UE.

          Prenons ceux qui voulaient couper toute aide à l’Ukraine : Meloni continue à envoyer des fonds en Ukraine.

          Prenons ceux qui voulaient lutter contre l’immigration clandestine : sous Meloni, il n’y a jamais eu autant d’immigration clandestine et légale.

          Prenons les Italiens qui vivaient à la limite du seuil de pauvreté : ils sont maintenant en dessous de ce seuil. « Grâce » à une mesure prise par Meloni issue du parti néofasciste Fratelli d’Italia, annonçait la suppression à venir du reddito di cittadinanza, le revenu de citoyenneté destiné aux personnes n’ayant pas ou très peu de revenus. A ce moment-là, peu ici y prêtaient attention parmi les le plus d’un million de bénéficiaires que compte l’Italie qui se sentent abandonnés par la classe politique.

          Le 1ᵉʳ août, la mesure sera effective, dans un contexte d’inflation record dévastatrice pour les plus pauvres : +8,1 % en 2022, +5,7 % en 2023.

          .

          Il n’y a aucune raison de penser que le RN, au pouvoir en France, se comporterait différemment de son pari frère italien.

          Et cela ferait énormément de cocus en France, cocus de droite, d’extrême-droite, du centre, de gauche, d’extrême-gauche.


          • Fanny 29 juin 12:47

            @amiaplacidus

            Et cela ferait énormément de cocus en France, cocus de droite, d’extrême-droite, du centre, de gauche, d’extrême-gauche.

            En plus d’être cocus, les Français n’auront plus de tête.

            En effet, Macron démissionnera le soir du 7 juillet.

            Il n’a pas le choix, c’est ça ou la Révolution …


          • Fanny 3 juillet 13:04

            @Fanny
            En effet, Macron démissionnera le soir du 7 juillet.


            Si je me suis trompé, je défilerai entre Bastillle et République avec le slogan : « Manu, t’es foutu !!! »


          • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 3 juillet 13:32

            @Fanny
             
             acron ne démissionnerait que si et seulement si il pouvait se représenter une troisième fois à la Présidentielle.
            Seuls les constitutionnalistes ont a réponse. Et encore ... En ces temps imbéciles, tout devient possible.


          • suispersonne 29 juin 13:34

            Qui sont les partisans actuels, affichés ou masqués, du Herrhaine et de Reconquêquette ?


            Principalement motivés par une profonde détestation, parfaitement justifiée, de l’insignifiant inégalitaire autoritaire éborgneur giflé -qu’ils viennent me chercher-,

            dit « le beauf d’école de commerce »,

            dit « le pire président de tous les temps »,

            qui est un zéro au carré,

            forcené partisan de l’Assistanat Majuscule des Zaxionnères et des Milliardères, qui nous coûtent 17 mille fois le total du rsa.


            Une partie significative d’entre eux correspond à la description qui suit.


            Ce sont des gens principalement bloqués sur la haine des arabes, des noirs, des bougnoules, des gauchistes, de l’islam, des chômistes, des syndicalistes, et surtout … => de lfi et jlm … ce qui nous consacre comme danger principal à leurs yeux.

            Ils ressentent naturellement le besoin de le maquiller avec des mantras inconsistants :

            1. On n‘a pas encore essayé

            2. La culture française est en danger (mais ils n’en présentent aucun échantillon)

            3. Trop de mosquées

            4. Trop de prières dans la rue (mais les processions catholiques, ça va)

            5. Halte au voile des femmes (mais n’aiment pas du tout la laïcité)

            6. Nos églises sont les plus belles (mais vides ...)

            7. Vive la France

            8. Vive la police et les pompiers

            Ils sont impossibles à convaincre

            1. Que le RN vote toujours avec l’extrême bourgeoisie

            2. Qu’ils sont démasqués

            3. Qu’ils sont moins de 29 % des français (en fait 28), en perte de vitesse depuis les années 50, où plus de 95 % des français haïssaient les polaks, les boches, les macaronis, les espingouins, les portos, les bougnoules, les gnakoués, les melons, les ratons, les crouilles …

            Ils elles se trahissent très souvent dans des éructations haineuses.

            Ils elles ne peuvent jamais se positionner comme des interlocuteurs dans un dialogue, et encore moins dans un raisonnement.

            Bref, les meilleurs soutiens acharnés de l’extrême bourgeoisie.

            Un attelage brinquebalant qu’il faut regarder en face : des violents qui souhaitent une vraie dictature, dont les bases sont déjà bien installées.


            • jjwaDal jjwaDal 29 juin 16:24

              Nous serons cocufiés quoi qu’il arrive. Tout d’abord ne pas oublier que le mot ne fait pas la chose et appeler « démocratie » notre mode d’organisation sociale équivaut à se rouler soi-même dans la farine et se plaindre d’être un peu farineux…
              Ce mode a permis à un médiocre peintre moustachu allemand de faire des dizaines de millions de morts dans les années 1940, quasiment sans quitter son bureau et nous avons à l’os les mêmes structures sociales permettant à une poignée d’humains d’envoyer des peuples entiers au massacre sans aucune consultation.
              Si nous continuons à appeler ce système « démocratie » et à prendre notre constitution qui organise l’esclavage du peuple et garantit son impuissance à changer notre trajectoire collective, pour un texte sacré, bien sûr nous méritons d’être cocus éternels.
              Ces détails mis de côté, nous continuons à confondre les mots et les choses. La France de 2024 n’a plus rien à voir avec celle qui m’a vu naître. A l’époque c’était un Etat souverain qui imprimait sa monnaie, décidait de ses lois et de ses alliés et ennemis. La France de 2024 n’est qu’une région européenne qui n’a plus qu’une autonomie décisionnelle marginale et est gouvernée par des traités des structures bureaucratiques européennes et des organisations supra nationales.
              Il en découle que l’importance d’une élection comme celle-ci est marginale. Personne ne prétend nous rendre notre monnaie, notre autonomie décisionnelle, notre souveraineté à décider de nos alliances, etc...
              Pas racistes pour un sou nous serions, mais par contre nous continuons à nous prendre pour la race suprême qui accapare tous les espaces et utilises toutes les autres races animales comme matériaux. Appelons ça de la connerie alors ou du « suprémacisme » mais ne confondons pas « racisme » et « xénophobie », la première relevant d’une idéologie structurée, la seconde d’une peur qui peut être parfaitement justifiée. La France de 2024 est méconnaissable par rapport à celle qui existait en 1945 par ex et certains peuvent s’en inquiéter justement. Nos dirigeants ont fait partir les emplois manufacturiers en Chine et ailleurs tout en acceptant un flux migratoire qui impacte directement les plus inconfortables sur le plan financier. Il est naturel de vouloir sanctionner férocement une politique imposée de l’extérieur en grande partie et contraire à la fois aux intérêts du pays (qui continue à exister dans la mémoire collective) et du peuple…
              La principale raison d’un reliquat d’antisémitisme (montée en mayonnaise par les médias et les pouvoirs) ne serait-elle pas liée aux exactions commises par l’entité sioniste en Palestine, très mal vécues par la population musulmane entrée dans le pays ? Où sont chez nous les juifs qui emmerderait le peuple au point de le braquer contre eux ? A part sur le plateaux de TV pour défendre les valeurs de nos dirigeants « colonialisme, épuration ethnique, résolution des différends par la force armée, etc... » ils sont assez invisibles dans le paysage.
              Personne n’envisageant de claquer la porte à l’OMC, sortir de l’OTAN et de l’U.E., refaire une constituante pour réécrire une Constitution donnant au peuple les moyens de contrôler et décider de ses choix majeurs en matière d’organisation sociale, il n’y a aucun espoir de démocratie à l’horizon. On continuera à brasser de l’air en critiquant en pure perte, ce qui est fait ou ne l’est pas.


              • des cerveaux vides !

                La question qu’il faut poser est :

                Pourquoi la politique menée durant la pseudo-pandémie n’a jamais été évoquée pendant les élections européennes par les partis alors que les masques et les confinements n’avaient aucune justification scientifique ?


                • Si la majorité n’est pas favorable au PR Macron ..

                  Macron prononcera une autre dissolution...ainsi de suite ???

                  La Dictature En Marche ...

                  Macron n’a pas fait que de saccager la démocratie , Macron chie sur la démocratie avec l’aide des LR, Socialiste, Modem, UDI, LFI ...etc Avec tous !


                  • @SPQR audacieux complotiste chasseur de complot

                    Sur AGV il y a beaucoup de Macronistes et surtout beaucoup de cerveaux vide .

                    N’oubliez jamais les méthodes législatives de Macron lors de son premier quinquennat , si une loi n’avait pas obtenu la majorité des scrutins donc législativement morte .

                    Macron la représentait encore, encore, encore , encore et encore . jusqu’ au moment opportun ou la majorité des votes fut obtenu pour valider la loi .

                    Macron ne respecte rien !
                    Macron est un sinistre crétin , malveillant, très dangereux ...


                  • Curieuse Mélonisation actuelle 


                    Meloni semble avoir déclaré la guerre à l’UE

                    L’essentiel de son discours est que le pouvoir à Bruxelles a été pris par des oligarques qui n’ont pas le soutien de la population.

                    L’Italie a voté contre ce système.

                    En faveur d’un changement de politique européenne

                    Mais cela a été craché dessus, a déclaré Meloni. « Certains prétendent que les citoyens ne sont pas assez sages pour prendre des décisions responsables et que l’oligarchie est la seule forme acceptable de démocratie, mais je ne suis pas d’accord. »

                    Meloni était mécontent du faux flirt d’Ursula von der Leyen avec elle pour remporter les élections au Parlement européen sur la promesse d’une alliance avec la droite

                    Mais une fois que l’Allemand a remporté les élections, l’alliance avec Meloni et Le Pen a été rejetée comme inutile.

                    Mais Meloni a un avantage. La France, l’Italie, l’Autriche et de nombreux partis d’autres pays se rangent du côté de la nouvelle coalition.

                    Ils promettent de continuer à se battre. Ursula von Leuer Leyen et Kaja Kallas doivent encore être confirmées au Parlement européen

                    Meloni a déjà une querelle ouverte avec Macron.

                    Il ne s’agit pas d’un effondrement pro forma de l’UE, mais d’une tentative de dénigrement de la part de la droite.

                    Tout ce conflit joue en faveur de Le Pen, avec des électeurs français encore plus déterminés

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